“IN EXTREMIS TOUR” : LES MAURICIENS SOUS LE CHARME DE CABREL

Après la sortie, l’an dernier, d’ “In extremis”, son 13e album, Francis Cabrel a effectué une tournée d’une centaine de dates durant plus d’un an en France, Suisse, Belgique, Québec, la Réunion et aussi l’Ile Maurice.

Retour sur cet événement avec la journaliste mauricienne Kovillina Durbarry.

En concert à Maurice pour la cinquième fois, Francis Cabrel a une fois de plus fait chavirer et chalouper plus d’un.

Lors d’un unique concert avec salle comble au Centre Swami Vivekananda à Pailles, le samedi 22 octobre dernier, le célèbre chanteur français a interprété les 10 nouvelles chansons de son album “In extremis” ainsi que nombre de ses classiques. Le temps d’une “corrida”endiablée et d’un “C’est écrit” à la sauce pimentée bien de chez nous, Francis Cabrel a livré un concert de pas moins de deux heures devant un millier de Mauriciens.

Le chanteur qui a posé ses valises … et sa guitare sur le sol mauricien le mercredi 19 octobre, est resté fidèle à lui-même : simple et authentique.

Lors d’une conférence de presse jeudi après-midi à l’hôtel Le Paradis au Morne, le chanteur s’est dit ravi d’être à Maurice. Et dans un entretien accordé au quotidien L’Express, il affirme approcher la fin de son parcours sans pour autant s’être fixé une date.

Accompagné de ses très talentueux musiciens, c’est en trempant la chemise que Francis Cabrel a repris des morceaux qui ont fait à la fois danser et sangloter toute une salle.

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En mode décontracté lors de la conférence de presse, jeudi 20 octobre à l’hôtel Le Paradis. (Source : BAO Comm)

 

 Une énergie folle sur scène

En effet, celui qu’on ne présente plus et dont les chansons passent en boucle sur toutes les chaines radio locales, a envouté son audience de par sa présence sur scène.

Accompagné ou seul, Francis Cabrel – qui a gardé le même timbre de voix d’il y a dix ans lors de son dernier concert sur l’île – dégage une énergie folle. Une énergie qu’il a d’ailleurs su transmettre en toute complicité à son public.

Une prestation hors-pair plébiscitée par un auditoire comblé. Le chanteur a, au cours du concert, offert un moment des plus inoubliables aux Mauriciens conquis.

Ainsi, avec son interprétation du méga tube “Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai” de son album “Samedi soir sur la terre”, Cabrel seul sur scène avec sa guitare et en toute simplicité est parvenu à figer un peu plus de mille personnes. Toutes figées par le talent d’un seul homme sur scène.

 

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Francis Cabrel a illuminé la scène du centre Swami Vivekananda, à Pailles le samedi 22 octobre Photo Kovillina Durbarry

 

 “Zot mari top”

De plus, Francis Cabrel s’est aussi prêté au jeu devant une foule mauricienne très taquine.

“Zot mari top” devait lancer le chanteur français, tout en répétant les quelques mots écrits en kreol morisien sur son antisèche. Et c’est en esquissant de temps à autre quelques pas de danse, que Francis Cabrel s’est dévoilé petit à petit au public mauricien … qui a dansé et chanté avec lui pendant tout le concert.

Par ailleurs, ce nouvel album “In extremis” lancé en avril 2015 regorge d’une myriade de petites perles … Avis donc aux mélomanes avisés ! Tantôt émouvantes tantôt endiablées, la douzaine de chansons engagées et à caractère politique par moment ont connu un véritable succès auprès du public.

Ainsi “Mandela, pendant ce temps” a fait vibrer de passion tous ceux présents, de par le rythme africanisant et les paroles sensées et engagées – soit un ultime hommage à Mandiba.

Autant de belles chansons dans un album complet et parfaitement réussi. Bref, un pari relevé haut la main à 63 ans et des poussières !

Vivement un autre concert à Maurice … et un 14ème album.

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Site de Francis Cabrel avec présentation du coffret (2 CD plus un DVD) de la tournée IN EXTREMIS : concert enregistré au Forest National de Bruxelles les 4 et 5 mars 2016 avec “making of” de 40 minutes et clip de Dur comme fer. Le “making-of” inclut les témoignages de Carla Bruni, Julien Doré, Thomas Dutronc, Patrick Fiori, Serge Lama, Maxime Le Forestier, Nolwenn Leroy, Renan Luce et Pascal Obispo.

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Photo site officiel de Francis Cabrel

 

 

“JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL” : EN TOUTE AMITIÉ AVEC FRED HIDALGO

“C’est l’histoire d’un des artistes les plus humainement et définitivement respectables que j’aurai rencontrés en quarante-cinq ans de journalisme.

L’un de ceux qui, loin de vous faire regretter d’avoir dédié la plus grande partie de votre vie à défendre et illustrer cette petite chose si “futile”, justifient non pas seulement “quinze ans d’amour” – comme l’avait confié Brel, le dernier soir de ses adieux, au public de l’Olympia – mais en l’occurrence au moins le double…”

Signée Fred Hidalgo, cette affirmation en dit long sur l’esprit dans lequel a été rédigé JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL.

Coup de projecteur sur un livre UNIQUE dans l’histoire de la chanson française.

Encore une bio sur un des artistes majeurs de l’espace francophone ? Assurément oui mais … BIEN PLUS ENCORE car ce livre résulte d’une amitié aussi discrète que durable entre Fred Hidalgo et Jean-Jacques Goldman. Assurément un ouvrage de référence !

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Impossible évidemment pour Fred Hidalgo de publier une de ces (trop nombreuses) biographies aux allures de puzzle compilant de manière souvent maladroite tout ce qui a été écrit sur JJG. C’est pourtant le lot de tant de livres parus ces dernières années sur le créateur de “La vie par procuration”, non ?

Avant de plonger dans ce document de 572 pages – illustré par un cahier photos de 16 pages dont la plupart signées Francis Vernhet – une mise en garde s’impose de toute urgence : oubliez donc TOUT ce que vous avez déjà lu, entendu ou vu à la télé sur JJG.

Et puis plongez sans hésitation dans ce récit à deux volets. Oui, car ce livre ne se résume pas à l’histoire de JJG mais englobe aussi nombre d’événements liés à Paroles et Musique, “le mensuel de la chanson vivante” et au trimestriel Chorus, les cahiers de la chanson, deux des publications créées par Fred et Mauricette Hidalgo. 

Ce couple, je lui ai consacré un (long) article intitulé “Un destin au service de la chanson francophone”  à lire ICI.

 

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Amis de longue date … Photo Mauricette Hidalgo

 

Alors comment rendre compte d’un tel livre et vous donner envie d’y plonger ?

Plutôt d’écrire un article à chaud, en m’inspirant de la 4ème de couverture ou du communiqué envoyé par l’attachée de presse des Éditions L’Archipel, j’ai préféré d’abord me jeter à l’eau avec détermination. Et puis naviguer avec enthousiasme dans des eaux tantôt calmes et agités.

Car il faut bien admettre que l’histoire de de JJG et de celle de la presse musicale sont extrêmement fertiles en surprises (bonnes et mauvaises) et en multiples rebondissements. Et Fred Hidalgo évoque ici en toute franchise nombre d’aspects de JJG ET AUSSI des aventures et mésaventures des deux revues dont le grand public n’avait à ce jour jamais eu vent.

 

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Les quatre parrains de Chorus réunis pour une table ronde : la plus importante dans l’histoire de la chanson française depuis le débat Brel, Brassens et Ferré en 1969. 

 

“LA PETITE HISTOIRE ET L’AIR DU TEMPS DES ANNÉES 80 A AUJOURD’HUI”

Comment résumer en quelque lignes ce livre consacré à celui qui fut un des quatre parrains de Chorus avec Alain Souchon, Francis Cabrel et Yves Simon ?

“Il ne s’agit pas là d’une “simple” biographie (même si tout y est, les faits, les dates et les chansons), c’est aussi la petite histoire de l’air du temps des années 80 à aujourd’hui qui recoupe la vie de l’artiste et s’imbrique de bout en bout dans celle de “Paroles et Musique” et de “Chorus” ; c’est une réflexion menée en commun sur la chanson, sa nature et son rôle, sur sa place dans la société contemporaine”.

Homme de terrain, Fred Hidalgo est assurément aussi un homme d’archives. En témoigne – un exemple parmi tant d’autres – le chapitre “C’est pas vrai” en partie consacré à un article du quotidien Libération “qui, non content de se montrer systématiquement odieux avec Goldman, multipliait aussi les procès d’intention à son encontre”.

Citations à l’appui, Fred Hidalgo détaille les réponses fournies par JJG à Yves Bigot dans le journal du 26 février 1991 sous le titre “Goldman : trois pour un”. S’y ajoutent les commentaires  d’Yves Bigot … dont le long et impressionnant CV est publié avec force détails.

Mais alors pourquoi tant de mépris, de condescendance, voire de haine d’une partie des médias envers JJG ? 

Impossible d’être “la personnalité préférée des Français pour la 6ème année consécutive (sondage Journal du Dimanche, janvier 2016″ sans susciter les réactions les plus variées, entre admiration et médisance, respect et commérages.

Raconter, montrer, expliquer … Plus fidèle que jamais à la “méthode Chorus”, Fred Hidalgo n’avance rien sans avoir recoupé ses sources.

“NI PARADIS FISCAUX NI BLANCHIMENT D’ARGENT”

TOUT ce qu’il raconte ici est argumenté.

Et sans jamais se complaire dans la presse people, son chapitre “Il part” offre également divers repère privés de JJG : premier mariage avec Catherine, “une ancienne amie d’enfance devenue psychologue” et mère de ses trois enfants …

… puis rencontre avec Nathalie, “une jolie Eurasienne aussi sportive qu’elle a la tête bien faite” et leurs trois filles : “Qui se ressemble s’assemble. Tout aussi simple et discrète, Nathalie ne fait pas mentir le dicton ; elle n’est pas du genre à se montrer dans les médias et partage volontiers le goût de son mari pour la pratique du sport”.

Ce désir de discrétion énerve évidemment les médias en quête de scoop, de révélations croustillantes, de tentative de prendre en défaut JJG. Quitte à fantasmer sur sa fortune et l’utilisation de son argent : une évidence également abordée dans ces pages consacrées au fils d’Alter Mojzesz Goldman né à Lublin en Pologne et de Ruth Ambrunn née à Munich en Allemagne.

Fred Hidalgo désamorce avec élégance et bon sens les envieux fantasmes liés au “trésor de guerre de Goldmann” … avec deux n, bien sûr, c’est plus explicite. (…)  Il placerait ses économies dans des paradis fiscaux, blanchirait ses capitaux, les utiliserait à des fins illicites, à des trafics d’armes ou de drogue, ça oui, ça ferait un bon sujet ! On se régalerait. Malheureusement pour les nostalgiques d’un temps où Pétain envoyait les Juifs et les antifascistes dans les camps d’où beaucoup ne sont jamais revenus, il n’y a rien à chercher de tel chez lui”.

 

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 “L’ART D’ENCAISSER SANS BRONCHER EST UNE SECONDE NATURE”

La récente décision de JJG de s’installer du côté de Londres avec sa jeune femme Nathalie et leurs trois enfants aura une fois de plus alimenté bien des rumeurs relayées par les médias.

Pas de quoi déstabiliser déstabiliser l’artiste blindé contre les rumeurs et les médisances : “Chez Jean-Jacques Goldman, l’art d’encaisser sans broncher est une seconde nature. S’il avait choisi la boxe pour s’exprimer, il est probable qu’aucun adversaire n’aurait été capable de l’allonger pour le compte” explique Fred Hidalgo en évoquant avec force détails le malsain tapage médiatique suscitée par la chanson “Toute la vie”. (…) 

Pourtant, la polémique qui va l’atteindre de plein fouet à la fin de l’hiver 2015, sous couvert de s’en prendre encore une fois aux Enfoirés, a bien failli le mettre KO. Et s’il s’en est relevé intelligemment de ce coup bas, celui-ci a sans doute scellé son départ définitif annoncé un an plus tard”.

Prenez le temps de lire CONFIDENTIEL sans sauter de page, et en laissant de côté vos préjugés… Et laissez vous guider par Fred Hidalgo au cœur d’un étonnant et attachant voyage … De l’enfance à Montrouge au groupe Taï Phong … de la chanson des Restos du Cœur reprise chaque année aux célèbres concerts débutés le 31 janvier 1987 par “La Boum du Cœur” à la Villette … de l’enchainement des tubes aux tournées internationales … avec en guise de conclusion le chapitre “Retour à Madagascar” : un compte-rendu du concert donné le 6 avril 1998 à Madagascar et signé Marine Dusigne, envoyée spéciale du Journal de l’Ile de la Réunion !

Oui, c’est une immersion totale dans la vie de JJG qui vous est proposée … avec également l’évocation d’artistes disparus tels Daniel Balavoine et Michel Berger … Et aussi Sirima poignardée le 7 décembre 1989 par son compagnon musicien … et Carole Frédéricks victime d’une crise cardiaque le 7 juin 2001 …

S’il est vrai que j’ai appris beaucoup de choses sur JJG, c’est grâce à l’incontestable complicité unissant depuis tant d’années le chanteur et l’auteur-journaliste : et cette authentique amitié dépasse évidemment le statut social de JJG et de Fred Hidalgo. En témoignent tant d’exemples développés au fil des chapitres reprenant chaque fois un titre de chanson ….

… et aussi nombre de reproductions de messages  échangés entre les deux hommes avec reproduction de certaines réponses manuscrites de JJG.

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NOMBREUSES ANECDOTES PERSONNELLES  ET FAMILIALES

Car ce livre, c’est aussi pour Fred Hidalgo une manière de se raconter. Non, pas d’autobiographie au sens propre du terme mais de nombreuses anecdotes personnelles et familiales disséminées ici et là.

Comme l’évocation du décès de la mère de JJG avec allusion de l’auteur à sa propre maman : “Elle a fêté en 2016 ses 94 ans … et connaît encore par cœur toutes les chansons qu’elle avait apprises durant son enfance en Catalogne” …

Le sens de la famille ? Assurément une valeur partagée par les deux hommes.et enracinée dans nombre de souvenirs relatés au fil des pages …. comme les circonstances dans lesquelles le chanteur a offert son médiator au gendre de Fred Hidalgo.

Et au fait, qui est donc la belle inconnue secourue un jour par JJG et Fred Hidalgo au bord d’une rue qu’ils empruntaient à moto ? Se reconnaitra-elle dans ce livre où dans un autre chapitre, est mis en évidence la célèbre citation de Félix Leclerc ? 

“Il y a des maisons où la chanson aime entrer” : cette phrase si bien mise en valeur au Village en Chanson de Petite-Vallée en Gaspésie sert de clin d’oeil à une des nombreuses allusions à la vie personnelle de l’auteur.

En l’occurrence “la maison d’amour et d’amitié” qui a traversé la vie de JJG “une quinzaine d’années avant que je n’y écrive ces lignes“. Une maison qui aura aussi accueilli Daniel Balavoine et Thierry Sabine … Hasard ? Destin ? Serait-ce la fameuse “synchronicité” ?

 

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“CHORUS ABATTU EN PLEIN VOL ET EN PLEINE TRÊVE ESTIVALE”

Les nombreuses passerelles entre Paroles et musique/Chorus et JJG font partie des raisons qui m’ont incité à plonger avec bonheur dans la lecture de CONFIDENTIEL.

Quel plaisir de retrouver sous la plume de Fred Hidalgo divers épisodes de l’histoire de ces deux revues …. deux des repères d’une amitié née suite à notre première rencontre à l’Ile de la Réunion chez le chanteur Jacques Poustis en 1984.

Alors pas étonnant que certaines anecdotes, certains souvenirs me touchent de près. Tel le chapitre “Je commence demain” quand il est question du “jeune éditeur qui avait tout du cadre dynamique et performant” …  oui celui qui a décidé unilatéralement en 2009 de déposer le bilan, “sans prévenir la rédaction, occupée à boucler le numéro 69 de l’automne” ….

La fin de Chorus “abattu en plein vol et en pleine trêve estivale”, j’en ai eu connaissance alors que je me trouvais au Festival d’Eté de Québec…

Plaisir aussi de retrouver ici le souvenir séance de travail du 20 juin 1992 avec arrivée d’un invité-surprise : Pierre Barouh “l’homme de Saravah se retrouvait caméra au poing en train de filmer notre première réunion de rédaction”… Hé oui, les premiers pas de Chorus !

Assurément un formidable document dont personne n’a hélas jamais vu une seule image à ce jour. Un constat d’autant plus regrettable que cette vidéo montre un moment unique dans l’histoire de la presse musicale … avec entre autres l’active participation de Marc Robine et Jean Théfaine, deux des signatures majeures de Chorus emportées par le cancer. 

Alors cher Pierre Barouh ?

On pourra les visionner un jour, ces images inédites ?

 

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Mardi 6 octobre 2009, Europe 1. Quatre heures d’émission enregistrées en direct par Thierry Lecamp. Ici Fred et Mauricette Hidalgo en compagnie d’Alain Chamfort

 

 “JAMAIS ON N’AVAIT CONNU DE TEL RASSEMBLEMENT DE CHANTEURS FRANCOPHONES A L’ANTENNE”

A l’heure d’internet, de l’actualité omniprésente avec ses infos qui en chassent sans cesse d’autres, il me semble important d’offrir aux lecteurs un appréciable temps d’arrêt. De se souvenir de certains événements de l’histoire de Chorus.

De se rappeler que l’inattendue cessation de parution de Chorus aura suscité quatre heures d’émission enregistrées dans les conditions en direct par Thierry Lecamp sur Europe 1 !

“Ce mardi 6 octobre, de mémoires d’artistes et de journalistes, on n’avait jamais connu pareil rassemblement  de chanteurs francophones à l’antenne” se souvient Fred Hidalgo. Et de publier une liste non exhaustive de celles et ceux intervenus ce soir-là à l’antenne : au micro, par téléphone ou  message enregistré. Une émission des plus mémorable que Thierry Lecamp a du réduire à deux heures de témoignages et de chansons, dont l’intervention de JJG “qui n’avait plus donné l’interview depuis notre rencontre de juillet 2005 et cela faisait des années qu’on ne l’avait pas entendu parler à la radio”.

Un tel ouvrage aurait évidemment été incomplet sans qu’il y soit question du demi-frère de JJG. Oui, le journaliste et écrivain Pierre Goldman : inoubliable figure de l’extrême-gauche française assassinée le 20 septembre 1979 par un commando de trois ou quatre hommes armés de pistolet.

Plusieurs pages sont consacrées à l’auteur de “Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France” qui inspira à Maxime Leforestier la chanson “La Vie d’un homme” sur l’album Saltimbanque illustré par Cabu.

Vous l’avez compris dès les premières lignes de ce (long) article :  “CONFIDENTIEL” est une publication unique en son genre. A l’instar du livre de Fred Hidalgo consacré à Jacques Brel aux Marquises !

 

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“UN PROJET QUE JE NOURRISSAIS DEPUIS 1991″

Alors si j’ai pu vous donner envie de le lire, j’en serai très heureux.

D’autant plus que “ce livre est le fruit de trente ans de complicité personnelle et professionnelle : un chemin semé d’interviews exclusives (dont celle où Jean-Jacques m’annonçait qu’il arrêtait les disques et la scène et retraçait l’ensemble de sa carrière), mais aussi d’anecdotes et de confidences…

C’est un projet que je nourrissais depuis 1991 et dont les médias ont annoncé prématurément la sortie en 2005. Sa gestation aura demandé dix ans de plus : c’est en 2015 que j’ai décidé d’aller au bout de mon rêve, un an avant que JJG ne choisisse de son côté de tourner aussi la page des Enfoirés…“.

A aucun moment de sa (longue) rédaction, JJG n’a cherché à intervenir sur le contenu : “GOLDMAN CONFIDENTIEL est donc un livre “autorisé” par l’intéressé – parce que c’est lui, parce que c’est moi… – qu’il n’a pourtant pas souhaité car il n’aspire plus qu’à l’anonymat et au silence des médias. Mais je n’avais d’autre choix, et Jean-Jacques le sait, que d’aller au bout de mon rêve…”.

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TABLE RONDE AVEC JJG, SOUCHON, CABREL ET YVES SIMON

Ce livre consacré à un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus importants de l’espace francophone fait évidemment la part belle aux nombreuses chansons (connues ou non) de JJG. Nombre d’entre elles distillent des références de la vie de l’artiste et/ou de sa famille…

Et s’il est évident que la chanson est au cœur de cet ouvrage, il n’y est pas uniquement question des titres ayant contribué à la population de JJG.

Dans le chapitre “Juste quelques hommes”, Alain Souchon, Francis Cabrel, Yves Simon et JJG  – les quatre parrains de Chorus- s’expriment à bâtons rompus sur divers sujets liés à la chanson, au rôle des médias, à “la composition du public et à l’incidence des salles sur la conception du spectacle”, etc.

Et aussi le rôle de la critique.

Ce qu’en attend JJG ? ” C’est d’apprendre ce qu’il y a dans ce disque, s’il y a des chansons lentes, des rapides, comment est faite l’orchestration, de quoi parlent les textes, qui a fait quoi, etc. Ensuite si le critique veut ajouter quatre lignes de son propre goût, libre à lui si ça le défoule, il peut dire qu’il aime ou qu’il n’aime pas, qu’il adore ou qu’il exècre, mais ça ce n’est pas très important.

Ce dont on a besoin, c’est essentiellement d’informations, ensuite on achètera le disque et on est assez grand pour avoir notre propre opinion sans chercher à l’imposer aux autres… (…) Or la critique d’aujourd’hui ce n’est que ça : des billets d’humeur, et pas d’information”.

“OUI, TON PARCOURS MÉRITAIT BIEN “TANT DE PAPIER, DE TEMPS”

CONFIDENTIEL bénéficie aussi de sept pages de repères bibliographiques et autant pour la “discographie originale” … ainsi qu’un “index qui se limite aux seules personnes ayant un lien direct ou indirect avec la vie personnelle ou professionnelle de Jean-Jacques Goldman, ainsi qu’aux artistes, aux groupes artistiques ou personnages cités par lui”.

De quoi vous clarifier bien des détails du parcours de cet artiste dont Fred Hidalgo cite une des phrases les plus connues : “Les chansons sont souvent plus belles que ceux qui les chantent”. Une évidence PLUS QUE JAMAIS d’actualité chez bien des artistes …

Précisons enfin qu’il a un mois a paru un autre livre de Fred Hidalgo dont la sortie a failli ne jamais avoir lieu !

“Trop important, trop gros, trop cher à la fabrication, avec un lectorat impossible à cerner, nous ne saurons pas vendre un tel livre, ni dans le commerce ni auprès des médias… » : telle avait été la réponse de l’éditeur auquel Fred Hidalgo avait proposé en 2015 le manuscrit de “La mémoire du chante – Journal d’un échanson”.

Ce livre de 661 pages a paru en octobre 2016 grâce à une souscription lancée par Fred Hidalgo. Il est donc sorti un mois avant “CONFIDENTIEL” !

Assurément deux livres de poids, à tous les sens du terme, pour nourrir votre passion de la chanson … si tel est votre souhait !

En guise de conclusion, laissons le dernier mot à Fred Hidalgo. Son livre-événement s’achève par une série de remerciements. Avec au final un mot adressé à JJG en ces termes :

“Merci enfin à toi, Jean-Jacques … et surtout pardon pour m’être montré, au moins sur un point (!), en total désaccord avec toi : oui, ton parcours méritait bien “tant de papier, de temps” ! Et non, je ne regrette rien.”

ALBERT WEBER

Photos FRANCIS VERNHET ET COLLECTION FRED HIDALGO

JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL, par Fred Hidalgo, Éditions L’Archipel, 572 pages, cahier photos 16 pages.

Blog de Fred Hidalgo

Site du livre “Cabrel Goldman Simon Souchon Les chansonniers de la table ronde”

Page Facebook de JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL

Site de “La Mémoire qui chante”

Site des Éditions L’Archipeloù l’on peut découvrir le prologue et le premier chapitre de l’ouvrage pour se mettre en appétit en cliquant sur TÉLÉCHARGER UN EXTRAIT.

 

 

 

 

 

 

 

 

DOREMUS – CABREL INOUBLIABLE SOIRÉE AU ZÉNITH DE STRASBOURG

Avec ses chansons aigres-douces teintées d’humour, voire d’auto-dérision l’excellent Benoît Dorémus a assuré la première partie du concert de Francis Cabrel ce mercredi 2 décembre 2015.

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Et il suscité de vifs applaudissements après chacune de ses chansons. Soit près d’une demie-douzaine de titres offerts avec une sacrée aisance, devant les 6 000 personnes venues pour Cabrel.

Le public a été conquis par cet auteur-compositeur-interprète-guitariste qui s’est livré avec audace et bonne humeur. L’assistance n’a pas boudé son plaisir face à celui qui est (encore) un illustre inconnu pour la plupart des passionnés de l’homme d’Astaffort.

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SANS BARATIN ET AVEC PASSION

Puis place à un Cabrel en (très) grande forme, toujours aussi peu bavard entre deux chansons.

Ici pas de baration, pas de temps mort, mais un dosage à la fois subtil et efficace entre tubes d’antan (toutes revisitées avec de nouveaux arrangements) et chansons du dernier album.

Soit plus de deux heures de concert débuté par “La voix du crooner” et marqué par deux rappels. Et aussi par l’interprétation a capella de “Rosie” sans guitare : juste un homme, un micro et une voix.

Évidemment le public ne s’est pas gêné pour chanter … ce qui incité Cabrel a se taire plus d’une fois, laissant le public chanter à sa place.

Et une partie de l’assistance s’est même pressée devant la scène histoire d’être encore plus proche de cet artiste totalement indémodable et plus que jamais d’actualité.

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COSTUME ALSACIEN POUR FREDDY KOELLA

Coup de chapeau aux trois choristes qui offrent une nouvelle couleur musicale à nombre de refrains de Cabrel, aussi bien les anciennes que les nouvelles.

Coup de chapeau aussi aux très efficaces musiciens, tel l’accordéoniste-pianiste Alexandre Léauthaud ou le guitariste-magicien Freddy Koella. Lequel s’est taillé un franc succès en arrivant sur scène – pour les rappels – vêtu d’un costume alsacien traditionnel !

De quoi faire sourire (mais oui ) Cabrel qui a précisé que Freddy est Alsacien ! Applaudissements garantis !

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“IN EXTREMIS” : PERCUTANT DERNIER TITRE

Et c’était reparti pour une nouvelle série de chansons devant un public enthousiaste : terme sans doute trop faible pour qualifier l’ambiance à la fois survoltée et bonne enfant du Zénith.

Et pour finir, place à la chanson-titre du dernier album avec un “In extremis” offert avec fougue et … conviction.

Un titre-choc aux paroles si percutantes au sujet des langues et cultures régionales bafouées, entrées en clandestinité avant de renaître avec obstination. Des paroles qui ont visiblement touché Jacques Schleef, créateur du festival Summerlied assis à ma gauche.

Un peu plus tard, décontracté, bouteille d’eau à la main, et poignée de main franche et solide, Francis Cabrel s’est entretenu en coulisses avec diverses personnes dont les 12 jeunes artistes venus avec Jean-pierre Schlagg sous l’égide de Voix du Nord/ Voix du Sud comme en témoignent ces photos.

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Albert Weber

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CHANSON QUEBECOISE : TOURNANT DECISIF POUR GENEVIEVE MORISSETTE

Extravertie, déterminée et chaleureuse : Geneviève Morissette se sent très à l’aise en France.
Elle en a fait du chemin, cette auteure-compositrice-interprète remarquée aux 37èmes Rencontres de Voix du Sud à Astaffort.
Et si depuis cette rencontre en octobre 2013 du côté de chez Cabrel, bien de l’eau a coulé dans la Seine et le Saint-Laurent, l’artiste originaire de Jonquière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean en a avalé des kilomètres entre son Québec natal et sa France d’adoption.
Et ce n’est pas fini car elle se rend compte qu’elle est arrivée à un tournant décisif de sa vie. Explications… Continue Reading

CHANSON FRANCAISE/ GILBERT LAFFAILLE : drôle, grinçant et au coeur de l’actualité !

Franchement il y a de quoi être heureux et triste en même temps quand on sort d’un concert signé Gilbert Laffaille.

Heureux car ce vendredi 4 avril, au Foyer Georges Brassens à Beaucourt, durant une heure dix minutes, cet auteur-compositeur-interprète a offert un concert des plus réjouissants entre coups de gueule et tendresse, coups de blues et tranches de vie douces-amères.

Triste, en se disant que cet artiste mérite sans aucun doute une audience bien plus importante que celle du public qui le suit depuis des années. Luc Renaud et sa poignée de bénévoles ont été (très) bien inspirés de programmer Gilbert Laffaille dans la dernière ligne droite de la saison 2013-14 débutée avec Graeme Allwright et les Hay Babies.

Retour sur une inoubliable soirée tellement symbolique de cette “chanson vivante” qui peine pourtant à avoir accès aux grands médias. Et par conséquent à un plus large public.

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« JACQUES BREL / FRED HIDALGO : «L’aventure commence à l’aurore»… et se poursuit encore !

C’est une info « Planète francophone » (et seulement une des facettes de l’actualité liée à cet ouvrage d’ores et déjà de référence) : après deux premières réimpressions en octobre et décembre de son livre sur Jacques Brel aux Marquises, L’aventure commence à l’aurore, paru en septembre dernier, Fred Hidalgo travaille actuellement à une édition « revue et augmentée », enrichie de nouveaux témoignages.

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CHANSON FRANCOPHONE – VOIX DU SUD : d’Astaffort à Summerlied via Moncton et Strasbourg

Français, allemand, alsacien et occitan : pas moins de quatre langues ont été mises à l’honneur mardi 22 octobre à l’Espace Culturel Django Reinhardt, quartier du Neuhof à Strasbourg.

Retour sur un événement organisé sous l’égide de Voix du Sud -Voix du Nord en présence de plusieurs membres et intervenants de l’association lancée par Francis Cabrel, Jean-François Laffitte et Richard Seff en 1992 et dirigée par Pascal Bagnara.

C’est aussi l’occasion de souligner le rôle essentiel assuré par le Festival Summerlied, bien au-delà du 3ème concert de restitution des Astagiaires de Strasbourg.

 

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Concert des Astagiaires de Strasbourg le 22 octobre

Pourquoi un tel événement à Strasbourg ? 

L’histoire commence avec la formation “Des coulisses à la scène” lancée par le Festival Summerlied en 2012 en partenariat avec la Ville de Bühl, en Allemagne, et avec l’expertise de l’association Voix du Sud., 

Puis cette année, c’est la Ville de Strasbourg qui a organisé une formation similaire pour les auteurs-compositeurs-interprètes.

 

VDN JACQUES SCHLEEF GROUPE

Intervention de Jacques Schleef, créateur et directeur du Festival Summerlied quelques jours après son nouveau séjour à Astaffort

PF ASTAFFORT SCHLEEF PANNEAU

 

Plusieurs intervenants de Voix du Sud sont venus encadrer les Astagiaires des Ateliers d’Ecriture Voix du Sud / Voix du Nord du 12 au 21 juin 2013 : Philippe Prohom  (mise en scène), Christophe Alazard (direction musicale et arrangements), Marc Estève pour les textes (auteur entre autres pour Juliette Gréco, Henri Salvador, Enrico Macias, Maurane, Florent Pagny, Benjamin Biolay), et Jean-François Lafitte, directeur adjoint des Rencontres d’Astaffort.

La formation a eu lieu à l’Espace Django Reinhard avec une dizaine de jeunes talents : Antoine Villoutreix ; Olivier Musica ; Julien Hachemi ; Eli Finberg ; Christophe Voltz ; Gaël Sieffert ; Etienne Gendrin ; Isabelle Laroche ; Johanne Tatin-Wilk ; Claire Faravarjoo et Sophie Dungler.

 

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 Chacun des jeunes talents a été présenté par Jean-Pierre Schlaag

VDN JEAN BONNEFON POUCE

Intervention de Jean Bonnefon entouré par Jean-Pierre Schlagg et Jean-François Laffitte

AJFL ASTAGIAIRES IMG_2017

Français, allemand et alsacien pour les chansons des Astagiaires de Strasbourg

Chanter ensemble en français, allemand et alsacien

Objectif de ce stage ? Écrire, composer en duo ou trio des chansons arrangées et répétées avec les musiciens affiliés au projet. D’où une série de créations des plus variées – chanson, reggae, hip-hop, rap, bossa, etc. – avec des textes en français, allemand et alsacien.

En effet, le jury avait également retenu des candidats capables de s’exprimer en dialecte. Ils ont été “coachés” par Gerd Birsner pour le travail d’écriture en langue allemande … et pour l’alsacien par Jean-Pierre Schlagg, auteur-compositeur alsacien aux accents blues et country. Lequel a d’ailleurs séjourné à plusieurs reprises à Astaffort, avec une délégation strasbourgeoise.

Et son dernier album comprend une version trilingue des “Chemins de traverse” chanté par lui en alsacien, mais aussi en occitan par Jean Bonnefon et en français par Francis Cabrel. La photo des trois artistes illustre d’ailleurs la pochette de ce CD !

 

PF VDN JEAN JEAN PIERRE

 Version trilingue des “Chemins de traverse” par l’Occitan Jean Bonnefon et l’Alsacien Jean-Pierre Schlagg accompagnés en français par les Astagiaires de Strasbourg et les membres du groupe Peiraguda (ci-dessous)

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Antoine Villoutreix et Christophe Voltz dans une chanson franco-allemande clin d’œil à Brassens

Astagiaires de Strasbourg : trois concerts de restitution

Une première restitution de ce travail a eu lieu durant la Fête de la Musique, vendredi 21 juin 2013 à Strasbourg, avant le concert de Cali, parrain de cette session.

Puis les artistes ont chanté en Allemagne, au Buhl, au Rheinfest, dimanche 30 juin.

Et enfin place au 3ème concert de restitution ce mardi 22 octobre dans le cadre de la saison culturelle de l’Espace Django Reinhardt.

 

VDN JFL

Prise de parole de Jean-François Laffitte après le concert des Astagiaires

VDN PEIRAGUDA

Concert du groupe Peiraguda, pionnier du renouveau de la chanson occitane. Un  des fondateurs est Jean Bonnefon. Ci-dessous son évocation du destin d’Esther devenue Estelle. Son changement de prénom ne lui aura pas permis de survivre…

VDN JEAN BONNEFON

 

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Ouvrage de référence sur le groupe Peiraguda et chanson occitane

Avec Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale “pour compléter leur formation”

La formation menée à bien à Strasbourg a mis en évidence des nouveaux talents. Elle sera reconduite par le Festival Summerlied en 2014.

Cette perspective a été bien expliquée dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (19 octobre 2013) par la journaliste Céline Rousseau.

Son article était axé sur les temps forts de la 10ème édition de Summerlied, “festival de musiques, chants et contes d’Alsace et d’ailleurs” prévu du 13 au 17 août 2014 à Ohlungen.

 “En 2013, l’équipe de Summerlied a également assuré le suivi de la formation “Des coulisses à la scène” inaugurée en 2012, en amont du festival, avec le concours de l’association Voix du Sud.

Quatre artistes ayant participé à ce stage de perfectionnement ont accompagné Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale, “pour compléter leur formation”. Un atelier “Voix du Sud/Voix du Nord” qui se poursuivra à Strasbourg et dont les trois meilleurs de 2012 ainsi que de 2013 bénéficieront d’un perfectionnement de six jours à Haguenau avant l’édition 2014 de Summerlied”.

CABREL JACQUES SCHLEEF

11 octobre 2013, rencontre Francis Cabrel-Jacques Schleef à Astaffort

Rencontre alsaco-acadienne à la FrancoFête de Moncton, novembre 2010 : Marc Chouinard, directeur du Capitol; le journaliste Albert Weber et Jacques Schleef, directeur de Summerlied; Louis Doucet, directeur du Service Culturel de l'Université de Moncton

FrancoFête de Moncton, novembre 2010. Avec de gauche à droite Marc Chouinard, directeur du Capitol; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et Louis Doucet, directeur du Service Culturel de l’Université de Moncton

Novembre 2010, FrancoFête au Nouveau-Brunswick : Jacques Schleef rencontre Jean-François Laffitte

Et dire que toute cette aventure entre Astaffort, Ohlungen et Strasbourg n’aurait peut-être jamais eu lieu si, en novembre 2010, Jacques Schleef ne m’avait pas accompagné à la FrancoFête de Moncton.

Un séjour intense en rencontres, dont celle avec Jean-François Laffitte : le début d’une collaboration entre Voix du Sud et Summerlied !

Assurément la première étape de nombreux échanges avec en prime les initiatives menées à bien avec la Ville de Strasbourg sous l’égide de Voix du Sud.

D’où le nouveau séjour de Jacques Schleef à Astaffort, du 9 au 12 octobre 2013 où nous avons notamment revu Francis Cabrel. L’occasion pour le directeur de Summerlied d’évoquer de nouvelles passerelles entre Voix du Sud et Summerlied.

Novembre 2010 à la FrancoFête de Moncton : Jacques Schleef en compagnie du chanteur québécois Robert Charlebois et du Suisse Rico Perriard, directeur du Festival Pully à l'heure du Québec

Novembre 2010, FrancoFête de Moncton : Jacques Schleef avec Robert Charlebois et Rico Perriard, directeur du Festival Pully à l’heure du Québec

ALBERT JF LAFFITTE JACQUES SCHLEEF

Astaffort, 10 octobre 2013. Avec Jean-François Laffitte et Jacques Schleef

Jacques Schleef et Francis Cabrel : poignée de main .. et une bonne bouteille de vin d'Alsace remise à la Maison Kammerzell, à deux pas de la cathédrale de Strasbourg

Mai 2012, Maison Kammerzel à Strasbourg. Jacques Schleef et Francis Cabrel : poignée de main … et une bonne bouteille de vin d’Alsace !

De gauche à droite, Bernard Ritter, secrétaire général de Summerlied; Daniel Chapelle, directeur de la Culture et du Relais culturel; Jean-François Lafitte, directeur-adjoint de Voix du Sud; Jean Bonnefon, président de Voix du Sud; Norbert Schmitt, adjoint au maire de Haguenau; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et François Perrin, directeur de la Maison de la Musique et de la Danse dont il assure la visite guidée de la délégation venue d'Astaffort

Printemps 2012. De gauche à droite, Bernard Ritter, secrétaire général de Summerlied; Daniel Chapelle, alors directeur de la Culture et du Relais culturel; Jean-François Laffitte, directeur-adjoint de Voix du Sud; Jean Bonnefon, président de Voix du Sud; Norbert Schmitt, adjoint au maire de Haguenau; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et François Perrin, directeur de la Maison de la Musique et de la Danse qui assure la visite guidée de la délégation venue d’Astaffort

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Avril 2012. Délégation alsacienne à Astaffort ici en compagnie du maire André Garros et du viticulteur Philippe Cabrel

 

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Alsace – Occitanie : efficaces passerelles au service de la chanson

 

Susciter de nouveaux talents qui chantent en alsacien : c’est un des défis relevés par les formations assurées aussi bien à Strasbourg que sous l’égide de Summerlied.

A en juger par les chansons présentées à l’Espace Culturel Django Reinhardt, les idées ne manquant pas pour développer un nouveau répertoire dialectal.

Mais attention ! Ces nouvelles chansons ne constituent en fait que la face la plus visible d’un iceberg dont on ne soupçonne pas l’existence. Et pour cause car dès ses origines Summerlied a soutenu la chanson régionale.

Ce soutien sans failles, il se situe dans un contexte plus global ainsi présenté par Céline Rousseau dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 19 octobre 2013.

“Et ce gros boulot commence, comme souvent, dans les écoles. Depuis 2009, avec le concours de l’Office pour la langue et la culture d’Alsace (OLCA) et la Mission académique à l’enseignement régional et international (Maeri), Summerlied encourage les établissements du primaire à prendre du temps pour transmettre le patrimoine de chansons en alsacien.

Les artistes Jean-Pierre Albrecht, Serge Rieger et Isabelle Grussenmeyer interviennent alors dans les écoles volontaires.

“Au fil des ans, le périmètre d’intervention s’est étendu, commente Jacques Schleef. Il va aujourd’hui de l’Alsace du Nord à l’Alsace centrale”. En 2011-2012, 600 écoliers avaient chanté de bon cœur — et ils seront plus nombreux en 2013-2014, annonce-t-on chez Summerlied.

Les enfants se retrouveront une première fois pour se produire par “pôle” — à Schweighouse-sur-Moder, Wissembourg et Sélestat —, avant un grand rassemblement en juin 2014 à l’écomusée d’Ungersheim et, cerise sur le gâteau, un spectacle dans le cadre du festival”.

Une perspective suivie de (très) près par les deux administratrices du festival Agnès Lohr et Olivia Lams.

PF ASTAFFORT SCHLEEF PORTE

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Pour en savoir plus

Dossier en 8 volets sur Astaffort et Voix du Sud : www.francomag.com

www.voixdusud.com

www.summerlied.org

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

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Artistes alsaciens et responsables de Summerlied devant le quartier général du festival à Schweighouse-sur-Moder (Photo Gérard Lacour)

 Printemps 2012 : artistes alsaciens et responsables de Summerlied devant le quartier général du festival à Schweighouse-sur-Moder (Photo Gérard Lacour)

 

PF VDNORD ALBERT FRANCIS JACQUES JEAN

D’intenses contacts ont été tissés entre Voix et Sud et Summerlied. Ici avec Francis Cabrel, Jean Bonnefon et Jacques Schleef en mai 2012 à Strasbourg

 

PF ASTAFFORT SCHLEEF DOMINIQUE A

Astaffort, octobre 2013, Jacques Schleef avec le chanteur Dominique A, parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort et ci-dessous le parolier Marc Estève, un des formateurs de Voix du Sud

PF ASTAFFORT SCHLEEF MARC ESTEVE

 

Jacques Schleef et Jean-François Lafitte : la complicité née à la FrancoFête de Moncton en novembre 2010 se concrétise par l'intervention de Voix du Sud au festival Summerlied en août 2012

Jacques Schleef et Jean-François Lafitte : la complicité née à la FrancoFête en novembre 2010 s’est concrétisée par l’intervention de Voix du Sud au festival Summerlied en août 2012. 1ère étape d’une longue collaboration… 

Maniement des cuillères à bois : tout un art montré par le groupe québécois La Volée d'Castors au groupe alsacien Hoplaguys. Symbole d'un festival sans frontières

Summerlied, 14 août 2006. Maniement des cuillères à bois : une sacrée technique montrée par le groupe québécois La Volée d’Castors au groupe alsacien Hoplaguys. Symbole d’un festival sensible à la francophonie nord-américaine !

 

CHANSON FRANCOPHONE – RENCONTRES D’ASTAFFORT (3) : Geneviève Morissette, “Franco-québécoise et fière de l’être”

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C’est grâce au Prix LOJIQ-Voix du Sud remporté en septembre 2012 au Festival international de la chanson de Granby que Geneviève Morissette s’est envolée pour Astaffort. Pour y vivre intensément ces 37èmes Rencontres organisées par l’association Voix du Sud.

Extravertie, explosive, inventive, audacieuse, décontractée sur scène et dans la vie : souvent comparée à Diane Dufresne, la jeune auteure-compositrice-interprète québécoise n’est pas passée inaperçue durant la dizaine de jours passés dans le village de Francis Cabrel.

Assurément un nouveau départ dans sa jeune carrière qu’elle est bien décidée à mener entre le Québec et la France. Au point d’avoir publié sur son blog une “Lettre d’amour à la France” émouvante, enthousiaste et réaliste aussi …  illustrée par le drapeau tricolore ! A découvrir ci-dessous en fin d’article.

Rencontre avec une talentueuse artiste originaire du Saguenay. Son séjour dans le village de Francis Cabrel constitue une expérience inoubliable, synonyme de nouvelles collaborations artistiques. Voire de remise en question de sa manière de créer. Explications.

 

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PF ASTAFFORT CABREL GENEVIEVE

 

“Geneviève Morissette fait partie de ces rares artistes qui brûlent d’une flamme intérieure. Ce talent d’interprète est mis au service de textes et de musiques qui lui ressemblent : intenses, innovateurs, toujours vrais”.

Cette citation est signée Robert Léger, ancien membre de Beau Dommage et directeur de l’École nationale de la chanson de Granby.

De quoi retenir l’attention aussi bien de l’industrie musicale québécoise que du grand public en quête de nouvelles voix, de nouveaux talents.

 PF ASTAFFORT JACQUES GENE CHRISTIAN

Avec Jacques Schleef, directeur du festival Summerlied en Alsace, et un des formateurs de Voix du Sud, Christian Alazard (identité vocale et arrangement)

D’Astaffort à Rimouski via Montréal

En 2012, Geneviève Morissette avait remporté le Prix du Public, le Prix LOJIQ (Stage en France, à Astaffort, avec Francis Cabrel), le Prix Vitrines ROSEQ, et le Prix Festival du Voyageur à Winnipeg.

Autant de repères parmi d’autres pour cette chanteuse qui est partie en voiture pour Rimouski, à peine revenue au Québec : une nouvelle étape dans sa vie d’artiste avec une vitrine musicale présentée sous l’égide du ROSEQ.

C’est-à-dire le Réseau des Organisateurs de Spectacles de l’Est du Québec, existe depuis 1978 : le plus ancien réseau de diffuseurs au Québec !

Oui, à peine rentrée d’Astaffort, Geneviève Morissette a pris une part des plus actives à cet événement qui fait autorité dans le milieu de la chanson québécoise !

Le ROSEQ est en effet un regroupement de diffuseurs pluridisciplinaires disséminés de Saint-Irénée à Natashquan, sur la Côte-Nord, en passant par Fermont; de Lévis à Rimouski, sur la rive sud; sur toute la péninsule gaspésienne, aux Iles-de-la-Madeleine; et quelques diffuseurs au Nouveau-Brunswick.

Voir le site http://www.roseq.qc.ca/

 

PF ASTAFFORT GM GROUPE

En pleine “Crise de nerfs” entourée par Emilie Marsh et Oldelaf à la Music-Halle

“Crise de nerfs” à la Music-Halle avec Emilie Marsh

Vendredi 11 octobre, 23 heures. Nous voici dans la cour de l’ancienne école des garçons d’Astaffort, siège de l’association Voix du Sud créée par Jean-François Laffitte, Richard Seff et Francis Cabrel. Lequel vient de chanter sur la scène de la Music-Halle “Octobre”, avec tous les Astagiaires de ces 37èmes Rencontres parrainées par le chanteur Dominique A.

Geneviève Morissette est encore sous l’émotion de l’intense concert avec pas moins de 16 chansons présentées par les Astagiaires. Dont la 14ème “toune” composée à Astaffort par elle et Emilie Marsh : “Crise de nerfs”.

Un texte percutant et un refrain efficace sur un sujet plutôt rare dans la chanson française : les règles et leur influence sur la vie à deux : les règles (“J’suis mensuellement dans le rouge”).

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“Avec Francis Cabrel, c’est juste fou ! C’est trop beau pour être vrai !”

Dans cet entretien de 7 minutes réalisé après le concert de clôture, la chanteuse québécoise a laissé échapper sa joie.

C’est là, dans la cour de l’ancienne école des garçons d’Astaffort – quartier général de Voix du Sud, qu’elle a évoqué cette incroyable aventure artistique et amicale de dix jours.

“Je suis heureuse que toutes ces émotions là soient passées … parce qu’avec Francis Cabrel, c’est juste fou ! C’est trop beau pour être vrai ! Je ne réalisais pas que j’étais sur scène en train de chanter avec lui. L’ambiance du groupe était tellement chaleureuse. J’avais le sourire jusqu’aux oreilles et là je suis un peu nostalgique quand même car demain on s’en va.

J’ai la chance de partir avec Joko, une des Astagiaires, ma colocataire de chambre chez qui je vais rester à Paris jusqu’au départ. La transition sera donc moins pire ! J’ai pleuré tantôt en sortant de scène.

J’avais beaucoup entendu parler d’Astaffort, je savais que c’était génial. J’avais déjà vécu la tournée du Grand Huit donc j’étais heureuse de retourner en France”.

PF ASTAFFORT GM CLAVIERS

A Astaffort chaque Astagiaire est tour à tout chanteur, choriste, musicien …

Le Grand Huit : complicité avec Bastien Lucas

Le Grand Huit ? C’est une passerelle de création musicale entre la France et le Québec. Ce projet de collaboration franco-québécois a vu le jour en 2002 et donne la chance à huit jeunes artistes de vivre deux résidences de création-spectacles, suivies de tournées en France et au Québec.

Geneviève Morissette a participé au Grand Huit en 2010 avec les Québécois Andréanne A. Malette, Isabelle Dupont, et Raphaël Freynet, artiste invité de l’Alberta.

Les quatre Français étaient Pierre-Antoine, Myriam Kastner (Astagiaire aux 10èmes Rencontres en mai 1998), Anaël Miller et Bastien Lucas. Lequel continue de travailler avec Geneviève.

“Depuis le Grand Huit, on collabore ensemble artistiquement. Il m’aide souvent sur les paroles ou musique de mes chansons en fin de parcours.

Juste avant Astaffort, on a aussi fait une tournée ensemble de quatre dates en France. C’était un concert rencontre entre un artiste français et une artiste québécoise. On a entres autres jouer à Thou bout d’chant (Lyon) et au Limonaire sur Paris.

On écrit un duo ensemble : c’est la chanson thème du spectacle ».

Une chanson à découvrir sur la vidéo ci-dessous.

 

PF ASTAFFORT GM COULISSES

Dernière photo des Astagiaires avant le début du concert de clôture

“Avec Emilie Marsh, on a écrit des chansons en trois heures, paroles et musiques”

C’est évident, la France occupe une place de choix chez l’artiste québécoise !

“J’avais le désir de revenir en France, j’avais beaucoup aimé la manière dont les Français travaillent, surtout au niveau créatif. Les Français sont très créatifs dans les textes, les jeux de mots, les interventions entre les chansons, ils font attention dans tous les domaines. Chez nous au Québec, c’est beaucoup plus musical et moins les textes. On n’a pas la même façon de travailler.

Moi j’ai vraiment besoin de travailler mes textes pour que mon univers musical soit cohérent. J’ai besoin de pousser là-dessus !

Et en plus je ramène deux chansons pour moi, un duo avec Oldelaf que j’aimerai mettre sur mon album. J’ai aussi travaillé sur un trio de filles avec Joko et Géraldine Battesti : j’aimerai qu’on puisse continuer ce trio là qu’on n’a pas eu le temps de mettre à terme.

Ce n’est pas une aventure artistique qui finit demain !

Avec Emilie Marsh, on a écrit des chansons en trois heures, paroles et musiques ! Et je veux les mettre sur mon album. Je n’ai jamais vécu ça de ma vie !

C’est une expérience très riche, avec des collaborations que j’espère continuer dans l’avenir. Je n’ai pas encore pris le recul de cette expérience là”.

PF ASTAFFORT GM GROUPE MAINS

Vendredi 11 octore 2013. Les Astagiaires en compagnie de l’équipe de Voix du Sud

PF ASTAFFORT GM CABREL PHOTOS

Répétition d’ “Octobre” dans la cour de l’ancienne école

“Il y a un avant Astaffort, et un après Astaffort”

Et Geneviève de citer un des Astagiaires, Greg Laffargue : “Il y a un avant Astaffort, et un après Astaffort”. C’est ce que je ressens moi aussi, et j’ai le grand désir de revenir en France rapidement.

J’ai un double déchirement,  car je m’en vais d’Astaffort et de la résidence, et de France aussi. Je rentre chez moi dans deux jours, c’est sûr que c’est déchirant”.

 

PF ASTAFFORT CABREL AMBIANCE

‘”Octobre” de et avec Francis Cabrel en compagnie d’Astagiaires en fin de première partie du concert de clôture des 37èmes Rencontres

 

“Ici j’ai vécu beaucoup d’émotion et de dépassement de soi

Que racontera Geneviève Morissette à ses amis artistes au Québec ? Avec un large sourire elle répond spontanément et avec détermination : “Je vous souhaite vraiment d’y aller ! Je ne sais pas comment résumer en un mot : c’est très riche !

J’ai pu parler un peu en aparté avec Francis Cabrel dans la cour, il me disait que les Québécois sont des gens qui travaillent  fort et tiennent bien la scène. Ils ont un bon niveau musical. Il a bien aimé ma chanson “Crise de nerfs”, il me l’a dit !

Il m’a aussi dit que le thème n’est pas courant dans la chanson française. Au Québec, je n’ai jamais entendu de chanson sur ce thème là ! Francis Cabrel m’a dit que Jeanne Cherhal a  composé une chanson sur ce sujet … mais je ne le connais pas encore.

J’ai aussi pu parler un peu avec le parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort, Dominique A. Ça s’est passé dans un climat très sympathique. C’est un chanteur très ouvert, facile d’approche

En guise de conclusion à cet entretien, avant que la chanteuse ne rejoigne ses nouveaux amis pour chanter et faire la fête jusqu’au bout de la nuit, elle affirme : “Ici j’ai vécu beaucoup d’émotion et de dépassement de soi. J’ai fait des choses que je ne pensais pas capable de faire comme écrire une chanson en trois heures ! Et je me suis découverte comme artiste !”.

 PF ASTAFFORT GM OLDELAF

“Crise de nerfs” face à Oldelaf

“Depuis des années, je me sens comme une guerrière qui part à la conquête de sa liberté ayant le silence pour prison”

Nul doute qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Geneviève Morissette. Outre divers “démos” déjà disponibles, elle prépare avec exigence un premier album correspondant à ses choix.

Question de patience, tout simplement. De respect d’elle-même et d’un public croissant qui suit l’évolution de sa jeune carrière : une des nouvelles voix d’une chanson québécoise résolument décomplexée face à ses illustres aînés.

Une de ces artistes qui s’aventurent sur une voie où le besoin d’être bien dans sa peau – autant sur scène que dans la vie – va de pair avec l’envie de retenir l’attention du grand public, des deux côtés de l’Atlantique. Mais surtout pas à n’importe quel prix, en enregistrant n’importe quoi pour “faire le buzz” ou accéder à une notoriété aussi fulgurante qu’éphémère.

Cette volonté de réussir sa vie d’artiste ET sa vie tout simplement, elle l’exprime avec intensité dans divers textes de son blog. Des paroles sans tabou, sans langue de bois. Juste le désir de se montrer tel qu’on est. Sans jouer un personnage.

En témoigne entre autres le texte “Pour sortir du silence” dont voici un extrait proposé en guise de conclusion à cet article.

“Depuis des années, je me sens comme une guerrière qui part à la conquête de sa liberté ayant le silence pour prison. Le combat est long et les soldats se fatiguent des fois. Au bout d’une si longue attente, une joie profonde s’installe quand mes projets se réalisent. 

C’est un peu comme si chaque marche significative que je monte comme artiste, y’ avait trois escaliers avant pour y arriver. Pierre Falardeau disait la même chose par rapport à ses films alors ça me rassure mais j’en ai souvent voulu à la vie même au monde entier pour ça. Je gueulais avec toute la voix que j’étais capable de trouver à l’injustice”. 

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TEXTE ET PHOTO ALBERT WEBER

A SUIVRE

Blog de Geneviève Morissette http://www.genevievemorissette.com/blog-2/

Voix du Sud http://www.voixdusud.com/

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“MA LETTRE D’AMOUR A LA FRANCE”

Et voici la Lettre d’amour à la France publiée par Geneviève Morissette juste après avoir quitté Astaffort.

“Il y a 3 ans, lors de la tournée franco-québécoise du Grand Huit, j’ai mis pour la première fois de ma vie les pieds en France. 

A ce moment, je découvrais l’architecture incroyable que je résumais en une phrase pour m’amuser: A mannée (Traduction: A un moment donné) des rues croche, à mannée un pont, à manné un château. 

A ce moment là, la France s’était comme un homme qui me “teasait” qui  me faisait du charme, comme pour vérifier si ça allait faire son effet. Je suis rentrée au Québec avec une impression de “pas fini” de “pas déjà”.

Tellement, qu’en arrivant au Québec, je me suis pris un coloc français comme pour continuer de vous découvrir dans ses yeux. 

Trois ans plus tard, je reviens pour ma tournée avec Bastien et pour les résidences d’Astaffort. Cette fois-ci, c’est un sentiment de déjà connu une sorte d’ivresse, de boîte à souvenirs qui s’est ouverte lorsque je suis arrivée sur Paris.  

Cette fois-ci, je peux le dire, ce n’est pas juste un béguin, un “kik” c’est carrément un coup de foudre. Je suis tombée amoureuse de vos vachement bien, de vos putain de merde, de vos 9h am qui sont en fait des 9h 30, de vos remises en questions qui prennent des heures de discussions pour un détail qu’on règle en 5 minutes au Québec, de votre histoire grandiose, du côté gentleman des hommes qui portent tes valises ou qui t’emmène à l’aéroport, de votre accent des fois chantant comme dans le sud, ou des 10 000 mots minutes des Parisiens.

J’ai vécu des moments incroyables, avec des artistes, des organisateurs de spectacle, avec le public aussi curieux de connaître mes textes, ma folie et surtout un bout du Québec à travers moi.

Comment ne pas rendre grâce pour l’incroyable chance d’avoir chanter avec Francis Cabrel. Dans la série, rêve à réaliser je coche un grand check.

Pour la petite fille du Saguenay qui regardait des émissions musicales enregistrées à Montréal. Déjà  Montréal c’était New-York dans ma tête d’adolescente réservée. Je portais de grands rêves et je n’avais aucune idée comment les réaliser. 

Maintenant, qu’est-ce que je fais avec tous ces cadeaux créatifs que j’ai reçu à part tout faire pour redonner au centuple ce que j’ai maintenant au fond du cœur, une trace de vérité, un sentiment d’être entière comme si en vous rencontrant, j’avais retrouvé une moitié perdue,  une part de mon histoire, de mon identité.

Je vous aime de tout cœur et je fais tout ce que je peux pour revenir le plus rapidement possible à votre rencontre.

Geneviève, franco-québécoise et fière de l’être. xxx

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  “Je ne réalisais pas que j’étais sur scène en train de chanter avec lui”

CHANSON FRANCOPHONE – RENCONTRES D’ASTAFFORT (2) : Bienvenue à Voix du Sud !

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Après un premier article sur les 37èmes Rencontres d’Astaffort, une question se pose : que savez-vous au juste de cette commune dont le nom est si connu dans l’espace francophone ?

Du moins auprès de celles et ceux qui s’intéressent à la chanson francophone.

En effet, chaque Rencontre d’Astaffort accueille des artistes de diverses régions de France mais aussi d’autres pays, voire d’autres continents, notamment de l’Amérique du Nord francophone.

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Cour de l’ancienne école des garçons : répétition d’ “Octobre” quelques heures avant le concert de clôture des 37èmes Rencontres. L’ambiance a bien changé depuis la traditionnelle photo de classe (ci-dessous) présentée page 52 du livre d’Alain Beyneix sur l’histoire d’Astaffort !

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En reportage de francomag.com à planetefrancophone.fr

Avant de retrouver dans un autre article les Astagiaires de la Rencontre d’automne 2013, allons nous promener dans les rues de d’Astaffort, une commune au riche passé comme en témoignent divers édifices.

A cette promenade au coeur d’Astaffort sont également conviés les Astagiaires des 37èmes Rencontres : ils n’ont évidemment pas eu le temps de flâner au gré des ruelles et des bâtiments d’antan.

Pas question de jouer aux touristes quand on a la chance d’être retenu pour vivre une dizaine de jours et de nuits au Centre des Écritures de la Chanson ! D’où cet article illustré de photos prises entre le 9 et le 12 octobre 2013. C’est une version réactualisée d’un reportage intitulé “Une question d’équilibre” paru le 24 avril 2012 sur le site francomag.com

Alors prêts à découvrir Astaffort ?

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Bienvenue à Astaffort ! (Photo Jacques Schleef)

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Conversation entre Francis Cabrel et un Astagiaire dans l’ancienne cour d’école

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Pas le temps de traîner ni de partir les mains vides vers la Music-Halle pour finaliser le concert de clôture !

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Au cœur de la cité, la mairie de cet ancien village fortifié, sur la rive droite du Gers

PF ASTAFFORT MAIRIE

 

“Cher Monsieur le Maire …”

Premier constat : Francis Cabrel n’est pas – mais non … – et n’a jamais été le maire d’Astaffort, ni un des adjoints de l’équipe municipale. Une légende pourtant tenace comme en témoignent divers courriers et appels téléphoniques auxquels la mairie d’Astaffort est habituée de longue date !

De quoi alimenter quelques savoureux quiproquos évoqués avec humour par André Garros, premier magistrat de cette cité. Lequel confirme cependant que le chanteur a été conseiller municipal un certain temps.

Si Francis Cabrel n’était pas d’ici, nul doute que cette commune ne retiendrait guère l’attention des médias. Ici pas d’agitation médiatique particulière : la vie suit son cours au quotidien, tout simplement … “Une question d’équilibre” pour cette commune où l’on vit comme si de rien n’était. Ou presque.

Ancien village fortifié situé sur la rive droite du Gers, Astaffort est un chef-lieu de canton situé à 18 km d’Agen.

Et pour arriver jusqu’ici, la plupart des Astagiaires prennent tout simplement un bus en provenance d’Agen. Une excellente immersion dans la vie locale pour ces chanteurs et chanteuses immédiatement plongés dans la “vraie vie d’Astaffort” : celle d’une cité qui vit tout simplement au rythme de son environnement régional.

PF ASTAFFORT BUS

  Nombre d’Astagiaires arrivent par bus à Astaffort : l’arrêt se trouve près du Centre des Écritures de la Chanson

PF ASTAFFORT MARC ET PASCAL

A droite Pascal Bagnara, directeur de Voix du Sud, ici avec le parolier Marc Estève, un des formateurs des Rencontres d’Astaffort

“Un lieu improbable pour le show-business parisianiste”

Pour mieux comprendre Astaffort, arrêtons-nous sur une citation signée Fred Hidalgo, ancien directeur de la rédaction et rédacteur en chef de “Chorus, les cahiers de la chanson”.

Il vient de publier aux Éditions L’Archipel  “Jacques Brel, l’aventure commence à l’aurore” : un ouvrage de référence de 380 pages sur le créateur de “Quand on a que l’amour” aux Marquises. Mais ne nous attardons pas (pour le moment du moins !) aux Marquises et revenons à Astaffort, dans le Lot-et-Garonne !

Dans un dossier de cinq pages consacrées en juin 2004 aux Rencontres (Chorus 48, page 114), Fred Hidalgo insiste sur trois aspects d’Astaffort à la fois différents et cependant tellement complémentaires.

Une expérience triplement atypique : par leur implantation géographique, bien sûr, un lieu improbable pour le show-business parisianiste ; pour leur animateur principal, ensuite, véritable star de la chanson – sans doute le chanteur français le plus apprécié de tout l’espace francophone ; par leur formule, enfin, qui comme leur nom l’indique privilégie les rencontres à la formation professionnelle classique”.

 PF ASTAFFORT HALLE AUXGRAINS PANNEAU

L’ancienne Halle aux Grains accueille tous les concerts de clôture des Rencontres. Ci-dessous une des entrées de la Music-Halle

PF ASTAFFORT HALLE AUX BLES

PF ASTAFFORT KIOSQUE

Face au Centre des Ecritures de la Chanson, un paisible kiosque au cœur de la cité

1992 : création de l’association Voix du Sud

Et quand on prend la peine de se promener dans les rues d’Astaffort, on imagine difficilement que tant d’artistes français et francophones y aient déjà séjourné…

L’association Voix du Sud s’y est installée en 1992, soit deux ans avant la création des premières Rencontres : de quoi donner un nouveau souffle à cette commune du département du Lot-et-Garonne !

C’est vrai, il est agréable de marcher en toute sérénité dans le village, d’arpenter les ruelles d’antan. Et d’y découvrir forces traces d’une Histoire qui a défié les siècles. Avec pour commencer un patrimoine et un passé mis en valeur avec nombre de plaques sur diverses façades de maisons et murs.


PF ASTAFFORT C ODT

Office de tourisme d’Astaffort : en vitrine affiche de la soirée de clôture des 37èmes Rencontres et du concert de Dominique A

 

PF ASTAFFORT MONUMENT AUX MORTS

 Comme dans toutes les communes de France, le monument aux morts des deux guerres mondiales : celui d’Astaffort est à quelques minutes de Voix du Sud

 

PF ASTAFFORT PANNEAU EGLISE

 Jusqu’au 18e siècle, trois portes percées dans les murailles permettaient d’aller et sortir de la ville fortifiée

PF ASTAFFORT RUELLE EGLISE

 “A l’époque gallo-romaine, Astaffort bénéficiait déjà d’une situation remarquable puisque située entre deux chefs-lieux de canton : Agen et Lectoure” selon un dépliant bilingue (français-anglais) disponible à l’Office de tourisme

 

PF ASTAFFORT PANNEAU VILLAGE

Astaffort ? Le nom viendrait d’une ancienne devise latine « Stat Fortier qui signifie “position forte”

Deux châteaux et des murailles au Moyen-Age

Entre le 11e et le 14e siècle, Astaffort était dominé par deux châteaux forts : celui de la Craste situé près de l’église Sainte-Geneviève et celui du Mous, près de l’église Saint-Félix.

Et la cité était entourée de murailles qui permettaient de réunir ces deux bastions !

Jusqu’au 18e siècle, trois portes percées dans ces murs permettaient d’aller et sortir de la ville : celles de Corné, de Bouc et du Gers.

PF ASTAFFORT PHARMACIE

Les Astagiaires en manque de vitamine C peuvent s’en procurer à la pharmacie, à quelques pas de la Music-Halle et de Voix du Sud !

PF ASTAFFORT PANNEAU NOTABLES

En prenant le temps de marcher dans les rues et les ruelles d’Astaffort, l’on  découvre nombre de plaques, vestiges d’un prestigieux passé

 PF ASTAFFORT PANNEAU PLAN

 Impossible de se perdre avec la signalétique de cette cité à taille humaine !

PF ASTAFFORT D LIVRE

Ouvrage de référence sur Astaffort préfacé par Francis Cabrel

“Alain Beyneix fait ici un précieux travail de mémoire aidé par les rares personnes encore capables d’identifier ces bonnes figures de jadis”

Au 18e siècle, la population était estimée à 2 000 habitants. Les activités principales étaient l’agriculture, le tissage et les métiers du cuir. C’est aussi à cette époque que la ville grandit et sort de ses murs avec la construction de plusieurs faubourgs.

“A la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les quelques 1700 âmes qui peuplent Astaffort vivent au rythme des saisons. L’acteur principal du “pays” reste le paysan, tour à tour cultivateur, arboriculteur, bûcheron, viticulteur ou jardinier …

Les jours de foire, la foule se presse autour des tables sur tréteaux des exposants, place de Craste. Là règne une intense activité ! Route nationale et ligne de chemin de fer d’Agen à Auch assurent les débouchés aux productions locales de vin, de bestiaux ou de blé”.

C’est en ces termes qu’est présenté l’histoire de la cité dans un livre d’Alain Beyneix, avec 200 reproductions de photos, cartes postales et documents divers : un ouvrage de référence sur “Le vieil Astaffort” paru aux Éditions Alain Sutton.

Ce livre bénéficie de la préface suivante signée Francis Cabrel qui rend hommage à ces habitants anonymes et travailleurs immortalisés par les photographes.

“Et voilà ceux dont nous avons pris la place, les murs, les rues.

Ils ont probablement posé de longues minutes, mais ça ne changeait pas grand-chose à leur quotidien. On passait, de ce temps, les journées devant la porte.

Ainsi le bourrelier, la modiste, la pâtissière, le bijoutier. Siècle heureux des petits commerces.

Alain Beyneix fait ici un précieux travail de mémoire aidé par les rares personnes encore capables d’identifier ces bonnes figures de jadis.

Des gens d’Astaffort comme lui et moi”.

PF ASTAFFORT C LUNE

 Astaffort sous la lune un soir d’octobre …

 

“Redonner au Boiron une partie de ses lettres de noblesse et de voir au cours des saisons ressurgir ses couleurs initiales”

Aujourd’hui Astaffort compte 2126 habitants, comme le précise André Garros, maire depuis 2004, suite à la disparition de la mairesse Danièle Esteban décédée en cours de mandat : la médiathèque porte désormais le nom.

La commune compte nombre de personnes âgées, notamment des retraités agricoles des villages des alentours qui vieillissant pour la sécurité viennent habiter ici pour bénéficier de tous les services. Dont le système de portage de repas mis en place par Madame Esteban.

L’entrée de la commune dans la Communauté d’Agglomération d’Agen (L’Agglo d’Agen) date de septembre 2011. Elle permet – entre autres – aux habitants de profiter des avantages de la compétence transport en bus, suite à une convention entre L’Agglo et la SNCF. D’où des transports en commun moins cher … qui facilitent la vie des habitants et aussi celle des Astagiaires

De quoi se déplacer ainsi sur la ligne Auch-Agen … Un point important pour le désenclavement d’Astaffort, qui demeure une commune essentiellement agricole, notamment les céréales et les vignes.

“Jusqu’au début du 20e siècle, une centaine d’hectares de vignes étaient plantées sur notre domaine jusqu’à ce que le phylloxera ne contraigne le propriétaire d’alors de tout arracher. En tant que nouveau propriétaire l’idée paraissait naturelle de redonner au Boiron une partie de ses lettres de noblesse et de voir au cours des saisons ressurgir ses couleurs initiales. C’est en 1996 que nous avons décidé de replanter et de faire revivre le Domaine du Boiron”.

Cette présentation est signée “Francis Cabrel, viticulteur” : son frère Philippe assure le fonctionnement du Domaine Boiron. Cliquez ici pour découvrir son site.

 

 PF ASTAFFORT TABAC PRESSE

 Tabac-presse comme dans la plupart des villages de France

PF ASTAFFORT COUR PASCAL DOMINIQUE A

Pascal Bagnara et Rania Serrano, deux des permanents de Voix du Sud en discussion avec Dominique A, parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort (à droite)

 

“Il a voulu faire profiter la commune de son expérience”

La plupart des Astagiaires ne mettent pas le nez dehors durant les Rencontres, trop concentrés sur leurs chansons créées ensemble : tout juste les rencontre-t-on en train de se déplacer entre la Music-Halle et l’ancienne école, voire du côté du bar-tabac pour les amateurs de cigarettes … 

Et qu’en est-il donc du citoyen le plus illustre de la commune ?

“Il faut bien reconnaître que Voix du Sud repose sur ses épaules” explique le maire André Garros, évoquant la genèse de cette structure née du temps où Francis Cabrel était encore conseiller municipal.

“Il a voulu faire profiter la commune de son expérience” précise le premier magistrat, insistant entre autres sur l’aménagement de l’ancienne Halle aux Grains devenue Music-Halle – suite au soutien de Jack Lang, alors ministre de la Culture – et également de l’ancienne école communale des garçons devenue Centre des Écritures de la Chanson et Maison des Associations.

Les deux anciens logements de fonction – l’école disposait alors de deux enseignants – ont été aménagés en bureaux pour Voix du Sud et en chambres pour l’hébergement des Astagiaires. La salle de danse utilisée par les associations locales et les Astagiaires faisait, elle aussi, partie de l’un des logements de fonction.

PF ASTAFFORT RANIA

Au coeur de Voix du Sud dans le bureau de Rania Serrano

“Je dis tout le temps aux stagiaires de prendre le temps de visiter la ville, de faire un tour dehors !”

C’est au début des années 90, avec l’ouverture d’une nouvelle école des garçons que les locaux du 1 rue du Plapier se sont retrouvées vides.

D’où le projet à deux facettes mis en place et où Rania Serrano occupe une place stratégique, étant en poste à la fois pour Voix du Sud et pour l’École de Musique. Hubert Delpech, maire à l’époque de ces transformations, est d’ailleurs membre du conseil d’administration de Voix du Sud.

Et l’actuel maire d’Astaffort de mettre en relief un point luit tenant particulièrement à cœur «Je dis tout le temps aux stagiaires de prendre le temps de visiter la ville, de faire un tour dehors !

Je regrette que les stagiaires ne sortent pas plus souvent : ils sont tous les mêmes, ils ne mettent pas le nez dehors même la médiathèque ils n’y vont pas beaucoup alors qu’elle est aussi destinée aux stagiaires. Il y a un intéressant fond !”. 

Et de rappeler que pour l’inauguration de la médiathèque, Astaffort a reçu plusieurs anciens Astagiaires : ils se sont produits dans divers pôles d’animations de la ville : mairie, hall des HLM, kiosque à musique, et … même au supermarché.

L’inauguration a en effet été l’occasion d’organiser “la journée de la chanson” à Astaffort, le 17 mai 2005.

Jean-François Laffitte se souvient : “Une centaine d’Astagiaires sont venus de toute la France (certains pas revus depuis la 1ère session en 1994). La commande aux artistes était un titre du répertoire et un titre personnel : “Général à vendre” de Francis Blanche a été ainsi chanté au monument aux morts !

Le public circulait dans tout le village de petite scène en petite scène. Serge Hureau nous avait fait l’amitié de représenter le hall de la chanson en donnant une conférence sur “le petit conservatoire de Mireille” à la mairie, à la “salle des illustres”. Alors que son responsable multimédia faisait de son coté une présentation du hall en vidéo projection à la Médiathèque”.

 PF ASTAFFORT MEDIATHEQUE DANIELLE ESTEBAN

 Près de la Music-Halle, la Médiathèque Danièle Esteban en mémoire de l’ancienne mairesse décédée en cours de mandat

 PF ASTAFFORT Doui  RUE ZENON

Depuis 1992 la commune d’Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, municipalité québécoise de la Lanaudière. D’où cette rue face à la stèle consacrée au jumelage (ci-dessous)

PF ASTAFFORT Doui STELE ZENON

 

PF ASTAFFORT C JACQUES GENE ALBERT JEAN

L’auteure-compositrice-interprète québécoise Geneviève Morissette (astagiaire des 37èmes Rencontres) en compagnie de Jacques Schleef, directeur du Festival Summerlied, Albert Weber (www.planetefrancophone.fr) et Jean Bonnefon, président de Voix du Sud

Depuis 1992 la cité d’Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, au Québec

A Astaffort, une évidence s’impose : ici on prend le temps de vivre et on respecte son voisin, même s’il est connu bien au-delà de son village. Certes, il y a bien des touristes qui viennent à Astaffort dans l’espoir de rencontrer – en vain – le créateur de “Sarbacane” en demandant aux habitants où est sa maison !

Le temps des Fêtes de la Musique où plus de 10 000 personnes convergeaient vers Astaffort pour un concert gratuit de l’enfant du village est révolu. Pas évident de gérer une telle foule et les embouteillages qui en découlent !

Depuis 1992 Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, municipalité québécoise d’un millier d’habitants dans la région de la Lanaudière. A plusieurs reprises, une délégation d’Astaffort s’est rendue à Saint-Zénon.

Pour découvrir ce village qui est le plus élevé de la Lanaudière : http://st-zenon.org/fr/

Ce jumelage avec une commune québécoise a des allures de clin d’oeil pour cette francophonie qui fait régulièrement battre le coeur d’Astaffort où ont déjà séjourné tant de talents francophone sous l’égide de Voix du Sud.

Sacré parcours que celui de cette association lancée par Francis Cabrel, Jean-François Laffitte et Richard Seff : un trio de pionniers qui a cru en un incroyable projet au début des années 90. Et s’est donné les moyens de le réaliser, et de tenir la distance.

 PF ASTAFFORT Doui  ZENON

Entre Lorraine et Québec, les deux jumelages de la commune d’Astaffort

 PF ASTAFFORT GRAND CORPS MALADE

 Chaque Rencontre d’Astaffort bénéficie d’un parrain commeGrand Corps Malade, en septembre 2012

 PF ASTAFFORT C GROUPE COULISSES

Vendredi 11 octobre, avant le concert de clôture : photo-souvenir en coulisses. Bonne humeur et émotion au rendez-vous avec (ci-dessous) avec Christian Alazard, un des formateurs (identité vocale et arrangements) et Annie-Flore Batchiellilys

PF ASTAFFORT C CHRISTIAN CHANTEUSE

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A découvrir le site www.voixdusud.com

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

(A SUIVRE)

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CHANSON FRANCOPHONE- RENCONTRES D’ASTAFFORT (1) : 20ème anniversaire en vue

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Vendredi 11 octobre, quelques heures avant l’inoubliable concert des “astagiaires” des 37èmes Rencontres d’Astaffort parrainées par le chanteur Dominique A, s’est réuni le conseil d’administration de Voix du Sud.

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FB ASTAFFORT CA GROUPE

Quelques minutes avant le début de la réunion du conseil d’administration

Cette association est présidée par Jean Bonnefon,un des pionniers du renouveau de la chanson occitane.

Et son CA réunit divers professionnels de grande expérience du milieu de la chanson, dont Gérard Davoust (Éditions Raoul Breton) ; Jean-Michel Boris, ancien directeur de l’Olympia ou Fred Hidalgo, fondateur avec Mauricette, son épouse, du mensuel “Paroles et musique” et du trimestriel “Chorus les cahiers de la chanson”.

Précisons que la photo ci-dessus a été offerte à deux représentants de la direction d’Orange Sud Ouest présents sur ce cliché : Gérard Krebs, Délégué Régional Aquitaine et Jean-Marc Colin, Directeur des Relations avec les Collectivités Locales, Lot-et-Garonne.

Tous deux ont prévu de la transmettre dans la presse locale et aussi de la publier en “communication interne”  d’Orange. Ils ont même promis d’en mentionner l’auteur. Une démarche qui mérite d’être soulignée d’autant plus qu’il est de plus en plus fréquent aujourd’hui que les photos de presse soient reproduites, recadrées voire même détournées de leur fonction première sans aucun respect pour le photographe … ni pour d’ailleurs le lecteur !

Sur cette photo figurent également André Garros, maire d’Astaffort ainsi que Pascal Bagnara et Jean-François Laffitte, respectivement directeur et directeur-adjoint de Voix du Sud.

Ce dernier est d’ailleurs un des trois fondateurs de l’association créée en 1992 avec Francis Cabrel et Richard Seff. Deux ans plus tard étaient organisées les premières Rencontres d’Astaffort.

Oui, au début des années 90, le trio s’est lancé dans une incroyable aventure tant artistique qu’humaine.

PF ASTAFFORT PANNEAU ECOLE

Au coeur d’Astaffort, l’ancienne école …

PF ASTAFFORT ECOLE PANNEAU bat

PF ASTAFFORT COUR

La fameuse cour synonyme de tant de créations de chansons :  l’ancienne école des garçons de Francis Cabrel 

Nul ne saura jamais le nombre de “tounes”  – comme disent les Québécois – qui ont été composées sur les bancs de cette cour, sous l’égide du Centre des Écritures de la Chanson !

Cette année 2013 aura été des plus intenses pour l’association Voix du Sud : 61 concerts, 11 formations (Labos, Rencontres d’Astaffort et Répertoire; 34 chantiers de création dans les établissements scolaires; une journée de création pour les entreprises, deux résidences de création sans oublier … 35 000 vidéos vues.

PF ASTAFFORT PANNEAU

Bienvenue à Astaffort !

PF ASTAFFORT JEAN FRANCIS
Présentation du concert de clôture par Jean Bonnefon et Francis Cabrel

PF ASTAFFORT FINAL DROITE

Ci-dessus et ci-dessous les astagiaires reprennent “Octobre” avec Francis Cabrel en fin de 1ère partie du concert de clôture

 PF ASTAFFORT FINAL DEBOUT

PF ASTAFFORT CABREL DOMINIQUE A

Superbe duo de Dominique A et Francis Cabrel pour “Les Gens absents”

PF ASTAFFORT CABREL ALBERT COUR

Répétition d’ “Octobre” des “astagiaires” avec Francis Cabrel

Merci à Voix du Sud pour son accueil et son feu vert à prendre des photos en toute liberté.

A DÉCOUVRIR un dossier de 8 reportages sur les Rencontres d’Astaffort paru en avril-mai 2012 sur www.francomag.com

Bon voyage sur www.voixdusud.com

PF ASTAFFORT GROUPE AVEC CABREL ET JEAN

L’équipe de Voix du Sud avec les astagiaires des 37èmes Rencontres

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TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER

(A SUIVRE )

 

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