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Le 21 février 1999 est un jour sombre dans l’histoire de l’île Maurice.
Au petit matin de ce « bloody Sunday », Kaya est retrouvé mort au fond de sa cellule, le crâne ouvert… 17 ans après, l’inventeur du seggae est devenu la figure emblématique d’un combat qui se poursuit pour plus de justice et de paix au sein de la société mauricienne.
Un documentaire de Michel Vuillermet, réalisé en 1992, retrace le parcours hors norme de Joseph Réginald Topize, alias Kaya.
« Ratsitatane avait les armes. Moi, j’ai des mots, j’ai la musique ». Celui qui parle ainsi est considéré comme l’inventeur du seggae. Le Mauricien Kaya (en hommage à l’album de Bob Marley), de son nom Joseph Réginald Topize, est mort à 39 ans, il y a 17 ans, dans les geôles mauriciennes, en 1999.
Au petit matin du dimanche 21 février, il est retrouvé au fond de sa cellule, baignant dans son sang, le crâne ouvert.
La tête contre les murs…
Quelques jours auparavant, il avait été arrêté pour avoir fumé de la marijuana sur scène, lors d’un concert organisé en faveur de la dépénalisation du cannabis.
Les circonstances de sa mort restent troubles : décès provoqué par une fracture du crâne selon les sources officielles qui affirment alors qu’il se serait blessé ainsi en se tapant la tête contre les murs parce qu’il était « en manque ».
- Photo : ilemauricekaya.free.fr
Une bande dessinée sanglante
Libération avait titré à l’époque : « Kaya mort, Maurice à vif ». Lors de ce terrible épisode, l’île Maurice connaît de violentes émeutes : pillages, incendies, routes coupées, au moins cinq morts…
Percy Yip Tong, ami et producteur de Kaya, déclara le jour de son enterrement : « C’est le bal des hypocrites, une bande dessinée sanglante ».
- Photo : ilemauricekaya.free.fr
Ce petit rasta à la voix et au toucher de guitare magiques…
Le Créole Kaya et son groupe « Racine Tatane » prônaient une société dé-communalisée et cristallisaient un nouvel élan pour une conscience nationale mauricienne.
Dans une île Maurice en proie aux tensions entre communautés, la popularité de Kaya et son engagement contre les inégalités sociales ont scellé son tragique destin.
Percy Yip Tong résume le talent de Kaya par ce souvenir, lors de la première rencontre : « Une pièce minuscule, dix rastas entassés, un son crade et des instruments pourris, mais quel rythme ! C’était nouveau, ça vous tapait dans les reins, et puis il y avait ce petit rasta à la voix et au toucher de guitare magiques… » (Source : jahmusic.net)
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