Quand Marie-Anne Alizon chante, elle ne fait pas semblant.

Elle chante comme si sa vie en dépendait.

Coup de projecteur sur une voix originale qui s’exprime (trop peu) en Alsace.

 

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Cette rage de chanter, je l’ai vivement ressentie au soir du 27 juin, au terme d’une nouvelle journée caniculaire. Alors plus que jamais bienvenue au caveau (heureusement climatisé) du Local, un bar concert du quartier de la Krutenau, rue de l’Abreuvoir à Strasbourg. 
 
Le genre de lieu qui donne carte blanche à ces artistes indépendants qui s’affirment comme ils veulent et comme ils peuvent, loin des “grandes salles” et proche de spectateurs qu’on peut saluer, presque les yeux dans les yeux vu la proximité entre le spectateur et l’artiste.
 
Et ce soir-là ils seront quatre à se donner à fond entre paroles et musiques. Marie-Anne Alizon est accompagnée par trois efficaces musiciens : Mathilde Quartucci, Martin Spannagel et Foes Von Ameisedorfer.
 
Et c’est parti pour un concert d’un peu plus d’une heure enraciné dans une gestuelle extravertie.
 
Marie-Anne Alizon s’empare du micro avec détermination, le fait jongler d’une main à l’autre entre deux chansons, quand elle s’adresse au public. Quand avec du sourire dans la voix, elle donne quelques précisions – sur telle ou telle chanson qui reflète (un peu/beaucoup/passionnément) sa vie d’hier ou d’aujourd’hui entre coups de blues et coups de cœur.
 
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Ce concert met en valeur les titres de son dernier enregistrement de quatre titres “Le joug”, “Nos corps”, “Sale temps pour les pélicans”.
 
Et ÉVIDEMMENT sa chanson-fétiche, cette fameuse “Reine Marteau” à laquelle elle s’identifie entre cris et murmures.
 
ASSURÉMENT une de ces chansons à fleur de peau qui vous secoue. C’est comme si Marie-Anne Alizon allait chercher au fond de soi des zones d’ombres qu’on a envie et besoin d’éclairer un peu. Histoire d’en atténuer un peu l’impact en la racontant.
 
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Avec Martin Spannagel
 
 En la voyant chanter, bouger, se démener ainsi dans le Local de Strasbourg, on sent bien qu’on ‘na pas seulement affaire à une femme qui chante. 
 
Elle a besoin de dire haut et fort (et avec talent) ce qu’elle a sur le cœur. D’accord, et elle a aussi envie de ne pas attirer toute la couverture à elle.
 
Et la voilà qui passe le flambeau à Mathilde Quartucci pour qu’à son tour, la musicienne devienne chanteuse et offre une chanson de son nouvel album de 7 titres aux accents rock. Encore un album qui a pu sortir grâce au financement participatif et qui gagne à être connu…

 

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Mathilde Quartucci
 
 
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Et puis ça continue de plus belle. Marie-Anne Alizon ne se contente pas de saluer chaleureusement deux amies artistes présentes dans l’assistance.
 
Elle va les inviter, à tour de rôle, à venir au micro.
 
Et voilà comment la soirée s’enrichit des interventions d’Anne Huber et d’Alexia Walter.
 
 
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Alexia Walter
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Alexia Walter
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Anne Huber
 
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Anne Huber
 
Et c’est pas fini !
 
Le temps de quelques chansons, son batteur droitier se lève pour céder la place à un autre batteur, gaucher celui-ci.
 
Et Marie-Anne Alizon le connait (très) bien, c’est son fils Geoffroy Sourp … par ailleurs découvert en pleine action dans la salle de réception de l’Hôtel de Ville de Strasbourg et entendu en même temps en direct sur France-Inter dans l’émission “Par Jupiter”. C’était le 8 décembre 2018 avec ses deux compères Victor Sbrovazzo (chant, harmonica, guitare) et le bassiste Adam Lanfrey à la basse. du trio de “heavy bues” Dirty Deep. 
 
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Geoffroy Sourp à la batterie

CHANSONS FRANÇAISES SURVITAMINÉES

Reste le souvenir d’une énergique soirée musicale et d’une complicité féminine dépassant le cadre de la chanson : un concert regorgeant de chansons survitaminées interprétées dans une langue française synonyme de frissons, d’émotion.
 
De nostalgie aussi quand l’auteure-compositrice-interprète s’embarque avec douceur et conviction dans la vie de “Garance”, dans l’évocation du Quai des Brumes, dans le souvenir de son inoubliable “atmosphère” immortalisée par Arletty.
 
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Foes Von Ameisedorfer
 
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Martin Spannagel
 

ARTISTE DE TERRAIN DÉTERMINÉE ET INDÉPENDANTE

Les mots, elle connait bien …
Il est vrai que Marie-Anne Alizon n’est pas seulement une artiste au répertoire évoluant entre chanson française, pop, jazz et évidemment rock. Elle est aussi également comédienne, poète et romancière.
 
Et on aimerait bien que cet EP de quatre titres annonce la préparation d’un “vrai” album.
 
Oui, je sais bien, pas évident question finances surtout quand on est une “artiste de terrain” comme elle aime à se définir. Elle en a d’ailleurs parlé en quelques mots et en toute décontraction au Local : cette existence de “chanteuse indépendante” – loin des majors et d’une médiatisation d’envergure nationale  – c’est … comme dire ? Sans doute une leçon de vie et de remise en question permanente.
 
Pas question de se couler dans un moule, de chanter des textes qui ne font pas vibrer. En témoigne sa rencontre, sa conversation avec Maurane décédée à 48 ans. Et dont elle reprend “Tout pour un seul homme”   comme si ce titre avait toujours fait partie de son répertoire.
 
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Mathilde Quartucci, Marie-Anne Alizon, Martin Spannagel et Foes Von Ameisedorfer.
 
Marie-Anne Alizon chantera dimanche 7 juillet à 18 heures à Paris.
 
Rendez-vous au Bateau El Alamein, sous l’égide des  apéros concerts organisés par la Ville de Paris. Ce sera non loin de la Bibliothèque François Mitterrand, dans le 13ème arrondissement.
 
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