Avec ses chansons aigres-douces teintées d’humour, voire d’auto-dérision l’excellent Benoît Dorémus a assuré la première partie du concert de Francis Cabrel ce mercredi 2 décembre 2015.
Et il suscité de vifs applaudissements après chacune de ses chansons. Soit près d’une demie-douzaine de titres offerts avec une sacrée aisance, devant les 6 000 personnes venues pour Cabrel.
Le public a été conquis par cet auteur-compositeur-interprète-guitariste qui s’est livré avec audace et bonne humeur. L’assistance n’a pas boudé son plaisir face à celui qui est (encore) un illustre inconnu pour la plupart des passionnés de l’homme d’Astaffort.
SANS BARATIN ET AVEC PASSION
Puis place à un Cabrel en (très) grande forme, toujours aussi peu bavard entre deux chansons.
Ici pas de baration, pas de temps mort, mais un dosage à la fois subtil et efficace entre tubes d’antan (toutes revisitées avec de nouveaux arrangements) et chansons du dernier album.
Soit plus de deux heures de concert débuté par “La voix du crooner” et marqué par deux rappels. Et aussi par l’interprétation a capella de “Rosie” sans guitare : juste un homme, un micro et une voix.
Évidemment le public ne s’est pas gêné pour chanter … ce qui incité Cabrel a se taire plus d’une fois, laissant le public chanter à sa place.
Et une partie de l’assistance s’est même pressée devant la scène histoire d’être encore plus proche de cet artiste totalement indémodable et plus que jamais d’actualité.
COSTUME ALSACIEN POUR FREDDY KOELLA
Coup de chapeau aux trois choristes qui offrent une nouvelle couleur musicale à nombre de refrains de Cabrel, aussi bien les anciennes que les nouvelles.
Coup de chapeau aussi aux très efficaces musiciens, tel l’accordéoniste-pianiste Alexandre Léauthaud ou le guitariste-magicien Freddy Koella. Lequel s’est taillé un franc succès en arrivant sur scène – pour les rappels – vêtu d’un costume alsacien traditionnel !
De quoi faire sourire (mais oui ) Cabrel qui a précisé que Freddy est Alsacien ! Applaudissements garantis !
“IN EXTREMIS” : PERCUTANT DERNIER TITRE
Et c’était reparti pour une nouvelle série de chansons devant un public enthousiaste : terme sans doute trop faible pour qualifier l’ambiance à la fois survoltée et bonne enfant du Zénith.
Et pour finir, place à la chanson-titre du dernier album avec un “In extremis” offert avec fougue et … conviction.
Un titre-choc aux paroles si percutantes au sujet des langues et cultures régionales bafouées, entrées en clandestinité avant de renaître avec obstination. Des paroles qui ont visiblement touché Jacques Schleef, créateur du festival Summerlied assis à ma gauche.
Un peu plus tard, décontracté, bouteille d’eau à la main, et poignée de main franche et solide, Francis Cabrel s’est entretenu en coulisses avec diverses personnes dont les 12 jeunes artistes venus avec Jean-pierre Schlagg sous l’égide de Voix du Nord/ Voix du Sud comme en témoignent ces photos.