FRANCE/ FESTIVAL BERNARD DIMEY : “Poésies et chansons francophones” à Nogent

Amateurs de (bonnes) chansons françaises, à vos agendas. En piste pour la 13ème édition du Festival Bernard Dimey du 8 au 11 mai 2013 à Nogent, Haute-Marne !

L’occasion de revenir ici en photos sur divers temps forts de l’édition de l’an dernier et surtout de donner envie aux passionnés de se retrouver dans une ambiance des plus chaleureuses dans la ville chère au créateur de « Syracuse », « Si tu me payes un verre », « Mémère »  et autres chansons connues ou non qui ont, indiscutablement, marqué l’Histoire de la chanson française.

En guise d’introduction à ce long voyage au coeur du Festival de Nogent d’hier et d’aujourd’hui, bienvenue à “Dimey de Nogent”, une chanson franco-québécoise signée Joseph Moalic (paroles) et Jean Custeau (musique) ! Texte à découvrir en fin d’article…

 

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 Plaque sur la maison natale du poète de Nogent

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Samedi 12 mai 2012. Passage du “Marching Band” de Chaumont devant la médiathèque Bernard Dimey

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Depuis quelques années, la tombe de Bernard Dimey bénéficie enfin d’un fléchage au cimetière : il était grand temps …

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Bernard Dimey, Pierre Brasseur et Michel Simon : fresque dans le hall du Centre culturel, quartier général et salle de concert du festival de Nogent

«Derrière ce joli nom il y a toute une équipe qu’il faut absolument féliciter »   

Il en aura fallu de l’obstination et de la passion pour mener à bien cette association Bernard Dimey ! Ses objectifs ? « Promouvoir l’œuvre de Bernard DIMEY, la poésie et la chanson francophones et ce, au moyen de l’organisation de manifestations, réunions, conférences ou toutes autres actions à caractère notamment culturel, et, en général, toutes initiatives pouvant aider à la réalisation de son objet ».

Bien, mais qu’en est-il des débuts de cette association présidée depuis trois ans par Yves Amour ?

Un retour dans le passé s’impose, histoire d’en savoir un peu plus sur ce festival bénéficiant d’une solide équipe de bénévoles. Ce qui a incité le président à remettre les pendules à l’heure, lors de son discours de remerciements en mai 2012 : « Je suis un peu agacé quand on remercie Yves Amour. Derrière ce joli nom il y a toute une équipe qu’il faut absolument féliciter : tous les bénévoles de cette association ! Je ne suis qu’un porte-nom ». Des propos qui suscitèrent une  pluie d’applaudissements…

Et sur le site de l’association, l’ancienne présidente Annie Roquis-Millet, de préciser : «C’est toute une équipe de lutins qui, comme dans les contes, s’affairent sans ménager leur peine pour accueillir au mieux et toujours chaleureusement artistes et public.

Ils se transforment en mirlitons, plongeurs, cuistots occasionnels, coursiers, hôtesses, barmen, barmaid, techniciens, vendeurs, médiateurs, caissières, placeuses, colleurs d’affiches, standardistes, chargés de com’, couturières, nounous, décoratrices, secrétaires, souffleurs, docteur, masseuses, pharmaciennes, chauffeurs, logeuses, guides et accompagnateurs touristiques, que sais-je encore ?

La municipalité de Nogent  nous accorde son soutien depuis le début. Ses équipements surprennent toujours très favorablement les artistes et nous sommes conscients de son effort et de la contribution du personnel de la salle, des services techniques et administratifs ».

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Gâteau d’anniversaire pour les 10 ans du festival. Photo-souvenir avec  quelques bénévoles en compagnie d’Annie Roquis-Millet, Dominique, la fille de Bernard Dimey, et le directeur de la médiathèque de Nogent Philippe Savouret

 

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« Poésies et chansons francophones », c’est le « label » du festival Bernard Dimey présidé depuis 2010 par Yves Amour

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Eric Frasiak, Patrick Boez, Robin Rigaut, Christian Valmory et Philippe Savouret

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Mai 2009. Sur les traces de Bernard Dimey à travers les rues de Nogent. A quand une nouvelle visitée guidée avec tant de passion par Philippe Savouret et intégrée dans le programme du festival ? 

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Inspirée de l’affiche du festival illustré par le dessinateur Cabu, la pochette du CD « Dimey de Nogent » : texte de Joseph Moalic, musique du chanteur québécois Jean Custeau. Cette chanson dédiée à Annie Roquis-Millet a inspiré une vidéo visible au début de cet article ainsi que dans la rubrique vidéo sur la page d’accueil de www.planetefrancophone.fr

 

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Mai 2010. Annie Roquis-Millet en compagnie du compositeur Francis Lai, lors de l’inauguration de l’Espace qui lui est dédié à la médiathèque de Nogent

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 Incontestable passionné de l’oeuvre du poète de Nogent, Philippe Savouret, directeur de la médiathèque Dimey

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Annie Roquis-Millet en compagnie de Georges Varenne, fils du chanteur Pierre Louki devant l’exposition consacrée à son père

A l’origine, la rencontre de deux responsables de bibliothèque

Saviez-vous que l’origine du festival s’enracine dans la rencontre de deux responsables de bibliothèque ?

Mais oui, comme le raconte avec force détails le site de l’association, l’histoire débute en l’an 2000 avec un duo d’amoureux de la chanson et de la langue française : Philippe Savouret chargé de la médiathèque de Nogent et Annie Roquis Millet de celle de Biesles.

Tous deux partagent « la même vision du développement culturel et ont conscience de l’intérêt de lancer des opérations communes groupant ainsi les moyens financiers et humains avec le concours des municipalités. Ils créent « l’intermédiathèque » avant « l’intercommunalité » par des actions groupées sur un territoire élargi au canton de Nogent ».

Et l’histoire se poursuit de plus belle avec le duo Savouret-Roquis-Millet : » En travaillant ensemble pour la programmation de spectacles, sur des expositions, ils partent même sur le terrain, à savoir en Martinique, à leurs frais. Philippe, passionné, a raconté, lors de veillées, la maman de Bernard, ses recherches, ses contacts et échanges avec les artistes, la commémoration du 10e anniversaire, son séjour avec Dominique et Claude Dejacques à Tartane pour la création du disque « Le droit des enfants ».

Dès lors le compte-à-rebours est enclenché : « Au retour, l’appétit aiguisé, Annie plonge dans ce monde de Dimey, grâce aux documents rassemblés du fonds, et après leurs trois expos réussies, vient le moment de préparer la commémoration du 20e anniversaire de la mort de Bernard ».

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Mai 2009. Quand Daniel Manchin donne de la voix sur scène en compagnie de Jean-Pierre Laurent et son orgue de barbarie

« Pour des raisons pratiques, Daniel Manchin a proposé de créer  une association, pour contribuer à faire connaître l’œuvre de notre poète nogentais »

Le duo Savouret-Roquis-Millet lance d’abord une manifestation à Biesles. Un tournant de taille, puisqu’ils y rencontrent le troisième homme : « Daniel Manchin, PDG d’une entreprise, amoureux de poésie. Il a découvert Dimey, en écoutant un texte sur les quais de la Seine, par hasard, lors d’un de ses nombreux déplacements professionnels. Il a ensuite  proposé à  Michel Thomassin, alors directeur de la Mutualité Sociale Agricole, président du Lion’s Club, d’en faire le thème d’une manifestation au cœur du festival ; ce dernier plonge aussitôt dans la marmite et met en place une soirée réussie ! »

Dès lors les événements vont se précipiter : « Pour des raisons pratiques, Daniel Manchin a proposé de créer  une association, pour contribuer à faire connaître l’œuvre de notre poète nogentais. Et les statuts déposés, ils se lancent dans le premier festival en 2001, entraînant d’autres passionnés avec le concours de la ville de Nogent représentée par Michel Brocard, maire ».

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Le festival résulte d’un sacré travail de bénévoles. Ici finale de l’édition 2010 animée par l’auteur-compositeur-interprète québécois Steve Normandin avec à gauche la présidente fondatrice Annie Roquis-Millet à côté de Daniel Manchin

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Dans la Cave à Bernard “Entre Pigalle et les Abbesses” poésie et chansons avec Michèle Crevecoeur et Jean-Pierre Laurant

“Jean-Pierre Laurant est un artiste attachant. Animateur infatigable autant que généreux”

Après cette première édition, d’autres festivals ont suivi chaque année autour du 10 Mai … évidemment !

Les premiers seront très axés sur les textes de Dimey pour le faire connaître avec « des spécialistes reconnus » comme Dominique Dimey, sa fille; les chanteurs  Jehan et Alain Flick puis plus tard Valérie Mischler… Le cercle s’élargira peu à peu avec « une causerie avec des témoignages comme Francis Lai, des camarades de classe, des universitaires…et  cela s’est élargi vers d’autres horizons, tout en gardant le lien Dimey, avec des artistes connus et d’autres pas médiatisés. La poésie est à l’honneur, souvenez-vous de cette soirée inoubliable avec Bohringer !  Un grand merci à ce Monsieur ».

Au fil des ans, des repères se mettent en place : « Dans l’équipe, après avoir créé un petit groupe de colporteurs, certains se sont pris au jeu et continuent de dire du Dimey par plaisir comme Chantal et Yvon Baude. Michèle Crèvecœur, Belge, s’est associée à un artiste Jean-Pierre Laurant pour créer un spectacle donné gratuitement dans le cercle de ses amis belges, puis au festival ».

Jean-Pierre Laurant ? Sans doute un des artistes les plus connus des festivaliers de Nogent !

“Jean-Pierre Laurant est un artiste attachant. Animateur infatigable autant que généreux, il aime faire partager son vaste répertoire dans lequel Mouloudji tient souvent une place privilégiée, de même que Brassens, Vian et quelques autres, dont, évidemment, Dimey. Je vous suggère en passant de ne pas rater le spectacle consacré à ce dernier, monté et joué avec Michèle Crevecoeur (“Entre Pigalle et les Abbesses”).  

Cette présentation signée Joseph Moalic (Les Amis de Georges, n° 133, mai-juin 2013) est extraite d’un article consacré à “J’ai rendez-vous avec vous”, nouveau CD enregistré à l’orgue de barbarie par le chanteur-musicien Jean-Pierre Laurant. Assurément une figure familière à Nogent, où il s’est souvent produit… à l’instar du québécois Steve Normandin (voir le dossier abondamment illustré sur cet artiste québécois sur le site www.francomag.com)

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Ne pas oublier les maisons de retraite des environs de Nogent : une des priorités du festival. Ici le québécois Steve Normandin au coeur de l’événement !

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Mai 2010, collège de Nogent avant l’inauguration de l’Espace Bernard Dimey par le compositeur Francis Lai entouré ici par Annie Roquis-Millet, Philippe Savouret et Michèle Crevecoeur

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Viviane Cayol et Jean-Yves Liévaux, alias Alcaz, en compagnie de l’artiste peintre Yvette Cathiard, dernière compagne de Bernard Dimey et auteure de “Dimey la blessure de l’ogre” (Editions Christian Pirot, 2003). Cet ouvrage a obtenu le Grand Prix de l’Académie Charles Cros (Littérature)

« Ce festival permet d’élargir l’offre culturelle indispensable au développement économique de notre pays »

Selon Annie Roquis-Millet, présidente de l’association de 2000 à 2010, «Dimey reste bien le pivot central de cette manifestation, et sur une idée d’Yvette Cathiard chaque artiste doit nous interpréter un de ses textes, à sa convenance. Ce festival permet d’élargir l’offre culturelle indispensable au développement économique de notre pays, au même titre que bon nombre d’associations locales tout aussi dynamiques ».

Autre argument, et non des moindres mis en évidence sur le site du festival : la valorisation de Nogent et de sa région, sous l’angle économique : « Nous sommes convaincus qu’il mérite d’exister et les entreprises locales qui nous soutiennent par leur mécénat l’ont bien compris. Nous avons des richesses à développer ici dans notre magnifique département ».

 

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Parmi les animateurs ayant soutenu le festival figurent entre autres Elisabeth Gagnon de Radio-Canada, et Jean-Louis Foulquier venu pour une émission retransmise en direct sur France-Inter 

 « On se souvient d’Elizabeth Gagnon pour Radio-Canada, auteur de dix heures d’émission sur Bernard Dimey »

Comme le met en évidence le site de l’association, « le festival, à sa mesure, favorise l’exportation de notre patrimoine par un maximum de relais médiatiques qui contribuent à faire connaître Nogent et la Haute-Marne : dans des émissions télévisées, de radios : on se souvient d’Elizabeth Gagnon pour Radio-Canada, auteur de dix heures d’émission sur Bernard, de la sympathique équipe de Jean-Louis Foulquier pour POLLEN, des journalistes de revues plus spécialisées comme Chorus, Je chante, Vinyl.

Au même titre que les autres manifestations de notre département, il contribue au développement économique, touristique : nous accueillons des personnes extérieures : Belges, Suisses, Hollandais ».

A noter qu’en mai 2007 toute une équipe de Québécois emmenée par Pierre Jobin et Renée Marcoux est venue partager l’ambiance du festival Dimey.

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 Mai 2007. Groupe de festivaliers québécois emmenés par Pierre Jobin et Renée Marcoux

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Pierre Jobin en conversation avec Allain Leprest, invité d’honneur du Festival Dimey

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Mai 2012. Le festival va dans la rue et fait danser devant la maison de retraite de Nogent !

« On y vient chercher de la qualité mais aussi de la convivialité dans une ambiance familiale avec plein de petits bonheurs accessibles à tous ! »

« Les textes de Bernard Dimey sont populaires au sens noble du terme (dixit Gilles Vigneault), tout comme notre festival. De plus, nous montrons le talent de dessinateur de Bernard Dimey et sommes heureux que le grand dessinateur CABU, nous ait gratifiés en 2007 d’une affiche qui, à nos yeux, reste emblématique.

Le public du festival s’agrandit doucement. C’est un public de « découvreurs ». On y vient chercher de la qualité mais aussi de la convivialité dans une ambiance familiale avec plein de petits bonheurs accessibles à tous! Et si demain, ces artistes sont médiatisés, tant mieux ! ».

Ces propos signés Annie-Roquis Millet en disent long sur les défis relevés par le président Yves Amour.  Lequel expliquait en mai 2012, après la soirée finale, que l’association repose sur une trentaine de bénévoles de Nogent et environs durant le festival, et d’un noyau d’une dizaine de personnes à l’année.

De là  lancer un appel il n’y a qu’un pas franchi par le président « en quête de gens ayant des compétences dans certains domaines qui ne sont pas forcément la chanson ». Oui, toutes bonnes volontés sont accueillies, et les initiatives peuvent, dans ce domaine, réserver de belles surprises, comme la participation de jeunes du Lycée Charles de Gaulle de Chaumont, section BTS productique : ils ont fabriqué des tables fort utiles durant l’édition de mai 2012.

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Yves Amour en compagnie du chanteur Gérard Berliner, à gauche. Comme un air de ressemblance …

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Sur le livre d’or de l’association, le message du chanteur Gérard Berliner, quelques mois avant son décès en octobre 2010

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Mai 2008, « Le Déserteur de Boris Vian » repris en chœur par Steve Normandin, Christiane Oriol, Denis Peterman, Christian Valmory, Jean-Pierre Laurant et Thomas Pitiot

 Concert de Thomas Pitiot sous l’égide de l’association Arts Vivants 52

 Autre piste de réflexion et d’action : développer des passerelles avec des établissements scolaires – écoles, collèges, lycées – il n’y a qu’un pas franchi par l’association soucieuse d’ouvrir son champ d’action au-delà de la salle de spectacle du centre culturel !

Une de ces passerelles entre milieu artistique et milieu scolaire est illustrée par le concert pédagogique de Thomas Pitiot au centre culturel de Nogent mardi 7 mai à 14 h : une co-réalisation du festival Dimey et l’association Arts Vivants 52.

Ce concert réservé aux écoles participant au projet rassemble des classes de cycle 3 du Pays Coutelier. Elèves et équipe pédagogique ont travaillé le chant choral avec un professeur de chant et de technique vocale Anna Rochelle – professeur au conservatoire de Dijon – auquel s’est joint Thomas Pitiot, un des auteurs-compositeurs interprètes de l’édition 2013.

« L’artiste partira de la créativité et de l’imaginaire des élèves pour écrire et mettre en musique des chansons » souligne le site d’Arts Vivants 5. Une association départementale de développement du spectacle vivant qui assure « une mission permanente de service auprès du public et des acteurs de terrain » : éducation artistique, enseignement spécialisé, pratique artistique, diffusion et création pour la danse, la musique et le théâtre.

D’où l’affirmation d’Yves Amour au sujet du festival : « Ce ne sont pas seulement des spectacles avec des gens qui viennent faire des cachets, il y a aussi de vraies rencontres … des artistes qui restent et partagent avec le public… des échanges entre professionnels et amateurs». En somme un festival de taille humaine soutenu par des subventions de la municipalité de Nogent, du Conseil Général ainsi que de l’ORCA, l’Office régionale culture Champagne-Ardenne).

A l’instar de tant de festivals ne bénéficiant pas de gros budgets, celui de Nogent repose sur un groupe de personnes motivées par la vie culturelle de leur région et une passion envers la chanson française. Avec en ligne de mire des artistes et groupes d’expression française qui – sans faire la une des « grands médias » n’en sont pas moins synonymes de talent.

Bien au contraire comme en témoigne la programmation de cette 13ème édition : Jeanne Garraud, Thomas Pitiot, Céline Bardin, Tournée générale, , François Corbier, Hervé Akrich, Les Papillons, Topel Théâtre, Bernard Moninot et Chouf. Sans oublier “le fil rouge” assuré par “Chansons à gogo” alias Martine Scozzesi, Samuel Péronnet et Riton Palanque  et les 3ème mi-temps signées Christian Codfert ! 

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Demandez le programme de la 13ème édition du Festival Bernard Dimey à Nogent du 8 au 11 mai 2013 !

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De retour pour le festival 2013, les trois compères du Topel Théâtre : Serge Saint-Eve, Serge Martel et Bernard Lélu. L’art de célébrer Dimey avec humour et talent dans “Quand on n’a rien à dire !’, spectacle cabaret aux allures de “soirée bistrot-cabaret entre amis, une bonne histoire, un bon vin, un moment fraternel”

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Prise à Bazicourt le 31 octobre 2011 par Annie Roquis-Millet, cette photo de Jean Custeau et Joseph Moalic  illustre la pochette du CD « Dimey de Nogent » bénéficiant d’une maquette de Robin Rigaut

Bernard Dimey célébré par le Québécois Jean Custeau sur des paroles de Joseph Moalic

Pour en savoir plus sur Bernard Dimey, il suffit de se promener sur internet qui le met en valeur sur nombre de sites tous empreints d’une évidente passion tant pour l’homme que l’œuvre.

S’y ajoute aussi nombre de documents sonores et visuels…  comme le clip de la chanson « Dimey de Nogent » enregistré, mixé et matricé  au Studio Bleuciel, à Stanstead au Québec. Un bel hommage au créateur de Nogent, avec un clin d‘œil à la fameuse « Cave à Bernard » située dans la médiathèque de Nogent !

Quant au site du festival, il fourmille de détails sur l’édition 2013 et sur l’histoire de l’association présidée par Yves Amour qui a pris la relève d’Annie Roquis-Millet. A découvrir ici  http://yamour.ovhsitebuilder.com/

 

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Directeur de la médiathèque de Nogent et auteur d’un livre sur Bernard Dimey, l’infatigable Bernard Savouret toujours au coeur de l’événement en mai 2012 !

Souvenirs, souvenirs : dans les coulisses du Festival Bernard Dimey …

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Amical clin d’œil de Graeme Allwright sur le livre d’or

 ll est à présent grand temps de revenir en photos sur quelques temps forts de l’édition 2012, voire des années précédentes ! Impossible évidemment d’offrir un panorama exhaustif de tous les talents qui ont fait vibrer le centre culturel de Nogent, ainsi que divers autres lieux du bassin nogentais.

D’où cette série de coups de projecteurs offerts en toute subjectivité, un regard partiel et partial sur un festival aux accents sans frontières, où le Québec aura plus d’une fois été à l’honneur.

Rappelons que l’édition 2012 a bénéficié d’un compte-rendu détaillé dans la revue Vinyl : une des (très) rares publications encore consacrées à une chanson d’expression française vivante et de proximité. Une revue à découvrir SANS TARDER en cliquant sur le nom de son créateur, Robin Rigaut, dans la rubrique « En lien avoir » sur notre site.

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Mai 2010. Avec Manu Galure au piano, ambiance assurée par Jean-Sébastien Bressy, Jean-Pierre   Laurant, Christian Valmory, Steve Normandin pour une réjouissante 3ème mi-temps

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Autre inoubliable 3ème mi-temps en mai 2010 avec Gérard Berliner au piano et le québécois Steve Normandin à l’accordéon

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Energique et attachante Evelyne Gallet dimanche 13 mai 2012 au Centre culturel de Nogent : le rythme dans la peau et des textes-coup de poing. “Un bon coup de pied au cul du ronron de la chanson française” selon l’artiste qui n’a pas la langue dans sa poche.

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Fil rouge de l’édition 2009, le chanteur-guitariste marseillais Jean-Marc Dermesropian accompagne Claude Fèvre, créatrice du Festiv’Art et passionnée par l’oeuvre de Barbara

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Fan avertie du duo Alcaz, Claude Fèvre dans les rues de Nogent durant une visite guidée animée par Philippe Savouret
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Mai 2008. Dans les coulisses de la célèbre table ronde entre Brel, Brassens et Ferré organisée et animée par le journaliste François-René Cristiani dans l’appartement de sa belle-mère à Paris : présentation du livre paru en 2003 chez Fayard-Chorus 2003 
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Dessin d’Allain Leprest sur le livre d’or, sous les messages de Bernard Joyet et Nathalie Miravette

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Mai 2012. Le chanteur Gilles Roucaute anime le kiosque de l’association Tranches de Scène créée par Eric Nadot. Une association à découvrir dans notre rubrique « En lien avec … »

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Mai 2012. Touchant et ironique, tendre et réaliste : Govrache s’enracine dans une chanson française. L’artiste au pseudonyme-clin d’oeil à Gavroche surprend par une évidente aisance scénique assurée au Centre Culturel de Nogent avec la complicité d’Adrien Daoud (contrebasse) et Antoine Delprat (violon)

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Amicales retrouvailles au cœur du festival. De gauche à droite Christian Valmory (revue Vinyl), le chanteur Eric Frasiak, Albert Weber (www.planetefrancophone) et venu de St-Pierre et Miquelon Patrick Boez, créateur et animateur de « Jambon Beurre » émission sur la chanson d’expression française: voir son site dans la rubrique « En lien avec … »

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Le temps des retrouvailles avec Jean-Yves Liévaux et Viviane Cayol (Alcaz) avec leur ami Christian Hee (à gauche) en compagnie de Christian Valmory et de sa femme

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Une 3ème mi-temps signée Eric Frasiak, dans le prolongement de son concert avec ses trois musiciens, jeudi 10 mai 2012

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Mai 2012. Eric Frasiak très à l’aise sur la scène du Centre culturel de Nogent avec Jean-Pierre Fara (guitare), Sylvain Collet (contrebasse) et Raphaël Schuler (percussions). Cet artiste barisien s’impose depuis plusieurs années comme un des plus efficaces ambassadeurs d’un répertoire de qualité et grand public. En témoigne son dernier album  « Chroniques », 15 titres à découvrir par tout amateur de chanson française digne de ce nomCet

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Concert d’Yves Paquelier en mai 2012. Encore un de ces artisans d’une chanson française de qualité et à fleur de peau. Son album « Encore une chanson » a été le disque de la semaine dans l’émission « Jambon Beurre » de Patrick Boez (26 mai 2012) à écouter sur internet

pf nogent frasiak dedicaceMai 2011. Séance de dédicace d’Eric Frasiak après son concert, à côté du stand de la revue Vinyl

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Mai 2012. Salle comble pour un concert dé localisé du Topel Théâtre sous l’objectif de Patrick Boez, « envoyé spécial de St Pierre et Miquelon » : de quoi alimenter son cher « Jambon Beurre » disposant d’archives très complètes pour internautes ayant envie de découvrir ses émissions

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Cortège musical en pleine nature, en sortant de la cité avant d’y revenir pour donner l’aubade devant la mairie de Nogent

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Mai 2012, Annie Massy dédicace son livre sur Bernard Dimey. Pour rédiger cet essai biographique, elle a consulté la Bibliothèque nationale de France, les archives de l’INA et le fonds Dimey de la médiathèque de Nogent et … interviewé divers proches du poète

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Mai 2010. La chanteuse québécoise Micheline Bouzigon accompagnée par son compatriote Steve Normandin au piano et Patrick Leroux au violoncelle

 

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Mai 2010. Présentation de l’exposition Jacques Canetti par sa fille Françoise, près du panneau consacré au chanteur québécois Félix Leclerc … juste avant une conférence animée par Françoise Canetti et Joseph Moalic (ci-dessous)PF NOGENT CANETTI MOALIC

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Mai 2012. Le président-photographe Yves Amour en pleine action devant la maison natale de Bernard Dimey

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Mai 2012. Séance de dédicace du chanteur Govrache après son concert

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Michèle Crevecoeur : la poésie au service des textes de Bernard Dimey

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Le festival de Nogent est efficacement soutenu par Chants de Gouttière, de Chaumont, présidée par Fred Castel. Comme l’an dernier, le hall du Centre culturel de Nogent accueillera un stand de l’association qui fête ses dix ans cette année. Ici quatre des adhérents de l’association : Jean-Paul et Josette Dupont, et Denis et Françoise Lionneton

 

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Signée Annie Roquis-Millet, cette photo réunit Jean Custeau et Joseph Moalic. Elle illustre la pochette du CD « Dimey de Nogent » bénéficiant d’une maquette de Robin Rigaut

“Je vous laisse l’idée un peu folle, un espoir/  Comme un myosotis entêté, goguenard/ Qu’on célèbre Dimey dans « La Cave à Bernard »

Impossible de terminer ce dossier sur le Festival Bernard Dimey sans un dernier clin d’œil à la francophonie d’Amérique du Nord. En l’occurrence à la complicité tant amicale qu’artistique entre le parolier Joseph Moalic et le chanteur québécois Jean Custeau, compositeur de la musique de la chanson “Dimey de Nogent”.

D’où cette interrogation : et si l’artiste québécois était invité à Nogent en mai 2014 pour y chanter cet hymne à Dimey ? A vrai dire pas seulement cette chanson mais des extraits de son répertoire mis en valeur dans plusieurs albums au fil des décennies ! 

Il est vrai que l’appellation« Poésies et chansons francophones » qui définit le Festival Dimey s’applique avec justesse à Jean Custeau. L’un de ses CD, « Le vin des anges » est en effet consacré au poète québécois Gilbert Langevin (1938-1995). Un argument de plus … à faire réfléchir avec Amour (Yves) les responsables de l’association. A suivre …

 

“Dimey de Nogent”

 

                               À Annie…

 

Quand je traîne le soir dans les rues de Paris

Ces soirs de vague à l’âme où les rêves sont gris

Je carbure à plein spleen et je lâche la bonde

A des délires fous. Mon esprit vagabonde

Et j’ai alors envie d’interpeller les gens :

Si l’on m’aimait un peu du côté de Nogent ?

 

Si l’on m’aimait un peu du côté de Nogent ?

Mais ne confondons pas, ce s’rait désobligeant,

Le mien n’est pas celui des guinguett’s à touristes

Avec leurs canotiers, leurs accordéonistes

Le mien est plus discret, c’est mon Nogent à moi

Et si un jour là-bas on se souv’nait de moi ?

 

Et si un jour là-bas on se souv’nait de moi ?

Je veux dire qu’un jour il s’rait de bon aloi

De fair’ pour une fois mentir le vieux proverbe

Nul n’est prophète en son pays, dit-on. Et merde !

On l’oublie trop souvent, et ma foi ça m’amuse,

J’ai célébré Nogent bien plus que Syracuse !

 

J’ai célébré Nogent bien plus que Syracuse,

Mais trouverais dommage qu’un intello s’amuse.

A décompter mes vers à l’aune des lieux-dits

Mes vers, tout simplement, on les chante, on les dit

J’aim’rais tant que, chez moi, il se trouve peu ou prou

D’amis pour s’y livrer, un peu dingues, un peu fous.

 

 

J’ai trop traîné ce soir dans les rues de Paris

Trop parlé et trop ri. Peut-être trop écrit

Trop rêvé. Caressé trop d’espoirs. Il est tard

Et si je continue à écumer les bars

 

Y’aura plus qu’le cafard pour m’y accompagner.

Rentre chez toi, Bernard. Bon, d’accord, un dernier

Au Lux-Bar ou ailleurs : une cave enfumée…

Tous les comptoirs se valent quand on veut oublier

 

Mais une cave, c’est bien, c’est mieux, c’est plus intime

Et puis on s’imagine à deux pas de la vigne

Et ça me fait penser, en m’y forçant un peu

(A l’heure où je vous cause, j’ai le souv’nir fumeux…)


 

Ça me fait donc penser, comme je vous disais

À cette cave oubliée où, tout petit, j’allais

Comme un aventurier, comme on aborde une île

Pour une chasse au trésor en plein coeur de ma ville

 

Quelle rue ? Je ne sais plus : ma mémoir’ m’ joue des tours…

Cette cav’  ferait l’affaire si l’on voulait un jour

Un jour – on peut rêver – me faire un peu d’honneur.

Faudrait quelques travaux, faudrait surtout du cœur

 

Amis, je vous salue et, vous disant bonsoir

Je vous laisse l’idée un peu folle, un espoir,

Comme un myosotis entêté, goguenard,

Qu’on célèbre Dimey dans « La Cave à Bernard ».

 

Et comme je ne suis pas à un délire près

J’imagine que gisant, à l’ombre des cyprès,

J’entendrai certains soirs du joli mois de mai

(qu’il serait bon, ce bruit, à n’oublier jamais)

 

Parvenir jusqu’à moi, en vagues et en rafales,

Apportés par le vent, depuis un festival

Qui porterait mon nom, des échos de chansons

Poèmes tristes ou gais, à donner le frisson.

 

 

 

Allons mon vieux Bernard, ne rêve pas trop fort

Regagne tes pénates, ferme les yeux et dors.

Allons mon vieux Bernard, ne rêve pas trop fort

Regagne tes pénates, ferme les yeux et dors.

(Joseph Moalic, Bazicourt, 11 – 12 juillet 2009)

                       ©copyright 2011 par Joseph Moalic & Jean Custeau, SACEM & SOCAN

Voir aussi des articles sur le Festival Dimey sur www.francomag.com

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

ONTARIO/ JOEL LAUZON : Nuit de l’Etang HISTORIQUE entre chanson et poésie

Coordinateur général et artistique pour la deuxième année de la Nuit sur l’Etang – et donc de l’inoubliable 40ème édition marquée par un concert de plus de 4 heures et demi – Joël Lauzon fait partie de ces militants francophones sensible au “nouveau paysage musical franco-ontarien”.

 

PF SUDBURY CONCERT 40 ANS 108

PF SUDBURY PANNEAU NEIGE“Si on veut que notre culture reste vivante, il faut la nourrir, travailler pour elle”

Ce Franco-Ontarien suit de près la cohabitation entre pionniers de la musique francophone et talents de la relève : d’où le concert historique synonyme de “belles retrouvailles pour les artistes et le public. Cela fait 40 ans que ça existe, et ça continue !

On a beau dire : il faut célébrer notre identité en tant que francophone de l’Ontario … mais personne ne va le faire pour nous ! Si on veut que notre culture reste vivante, il faut la nourrir, travailler pour elle. Et créer des produits artistiques et culturels ! On ne peut pas rester sur ce qui a été créé il y a 40 ans sinon on se retrouvera avec une culture anorexique. Le monde change, et nos artistes et groupes aussi.

Partout dans le monde, les francophones ont des repères communs, c’est sûr ! Mais il est important d’avoir des œuvres qui parlent de chez nous, de ce qui est plus prêt, de notre vie, de ce qui parle à notre cœur ! ».PF SUDBURY CONCERT 40 ANS 087

Vue partielle de l’exposition historique consacrée à la Nuit sur l’Etang des débuts à 2013

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Un des documents présentés au Salon des Anciens, Université Laurentienne de Sudbury pour célébrer les 40 ans de la Nuit sur l’Etang

« Ca vaut la peine de parler français en public, on ne doit pas avoir honte de le faire ! »

Et Joël d’insister sur un des aspects essentiels de la 40ème Nuit sur l’Etang : “Nous avons aussi mis en valeur beaucoup de textes de poètes de Sudbury qui parlent du rock, de l’étang, de notre vie de tous les jours aussi. C’est ce qui nous entoure, là où on habite … des valeurs qui nous habitent”.

Originaire de “Hearst à 650 km vers le nord”, Joël Lauzon a grandit dans un environnement” à 98 % francophone. Je n’ai pas subi de sentiment d’isolation culturelle comme d’autres Franco-Ontariens. Ici Sudbury, nous avons une culture francophone très vivante. 25 % de la population parlent le français … certains le parlent moins.

Pour eux, c’est une langue seconde, car ils parlent le français en famille mais pas en public. On est en train de changer cette situation, car ça vaut la peine de parler français en public, on ne doit pas avoir honte de le faire !”.

Une affirmation d’autant plus vitale pour la jeunesse franco-ontarienne qu’elle évolue au quotidien dans un environnement très souvent anglophone. D’où la nécessité d’événements populaires comme le souligne par ailleurs Pierre Paul Mongeon, président du conseil d’administration des Concerts La Nuit sur l’Etang : “La nuit sur l’Etang est depuis très longtemps un lieu de rassemblement par excellence pour la communauté franco-ontarienne. Une fois à toutes les douze lunes, les Franco-Ontariens se réunissent pour chanter, danser et célébrer leur existence. la Nuit est un rituel à la culture francophone dans tous ses aspects”.

“Des amis se réunissaient pour veiller, on faisait de la musique, on lisait des poèmes, on avait du plaisir”

PF SUDBURY FROMAGERIE ELGIN

 

Voici une vue extérieure de la Fromagerie Elgin de Sudbury : un espace artistique et culturel accueillant nombre d’événements notamment autour de la prise de parole et de la poésie.

Un hommage aux écrivains de l’Ontario français y a été rendu vendredi 22 mars sous l’appellation «Or»é»alité» : en fait il s’agit du titre d’un recueil de poésie de Robert Dickson paru durant les premières années des Editions Prise de parole et de la “révolution sereine” franco-ontarienne.

Et n’oublions pas que parler français en public aura toujours été une priorité pour les Franco-Ontariens. En témoigne entre autres fut aussi, dès ses origines, un des paris de la mythique “Cuisine de la Poésie” !

Comme évoqué avec force détails dans le programme de la 40ème Nuit sur l’Etang, “la cuisine d’antan, c’était deux grands-prêtres, Robert Dickson et Pierre Germain, autour de qui ont gravité, le temps d’une cuisine (ou deux ou trois) Denis Saint-Jules, Robert Paquette, André Paiement, Paulette Légère, Daisy DeBolt, Jean-Marc Dalpé, Patrice Desbiens, Michèle Vallières…

Et comme le souligne une présentation signée Ephrem Laliberté, “des amis se réunissaient pour veiller, on faisait de la musique, on lisait des poèmes, on avait du plaisir. De là à la première représentation publique, il n’y avait qu’un pas, et la cuisine s’est manifesté pour a première fois à la Nuit sur l’Etang en mars 1975″.

Quoi de plus normal donc que pour les 40 ans de la Nuit sur l’Etang la poésie se soit, une nouvelle fois, retrouvée au coeur de l’actualité : une chaleureuse “Cuisine de la Poésie” proposée dans l’esprit de la Première Nuit sur l’Etang de mars 1975 !

L’initiative a donc été reconduite en mars 2013 grâce à la collaboration entre les Editions Prise de parole, le Salon du Livre du Grand Sudbury et l’Université Laurentienne, sous la direction artistique de Miriam Cusson secondée par plusieurs musiciens – Shawn Arseneau, Christian Berthiaume et Simon Jutras du groupe Konflit – et une poignée de poètes et interprètes d’hier et d’aujourd’hui. En l’occurrence Daniel Aubin, Marcel Aymar, Thierry Bissonnette, Jean-Marc Dalpé, France Huot, Sonia Lamontagne, Raphaël Bissonnette et Guylaine Tousignant.

PF SUDBURY PRISE DE PAROLE

Quelques-uns des nombreux documents historiques présentés par les Editions Prise de parole avant la 40ème Nuit sur l’Etang à Sudbury

Au fil des ans, Les Editions Prise de parole ont pris une place incontournable dans la  vie culturelle franco-ontarienne, comme le souligne Denise Truax, sa directrice générale dans un long texte titré “Ce qui n’est pas exprimé n’existe pas”. Il s’agit en fait du “mot d’ordre” inscrit par Fernand Dorais (1928-2003) dans la préface de “Lignes Signes”: le premier livre paru chez cet éditeur en avril 1973.

Dès ce premier ouvrage s’est affirmée la volonté de s’exprimer à la fois individuellement et collectivement. En effet ce premier recueil de Prise de Parole a vu le jour dans la foulée d’un atelier de création littéraire regroupant quatre jeunes poètes : Gaston Tremblay, Denis Saint-Jules, Placide Gaboury et Jean Lalonde.

“Prise de parole affirmait sa volonté d’appuyer une littérature d’ici, à la fois moderne et enracinée. L’ici de l’époque, c’était l’Ontario français, et plus précisément le Nouvel-Ontario” explique Denise Truax. Au gré des publications, poésie et théâtre ont fait une belle place au roman et aux recueils de nouvelles, puis aux essais et aux études.

Quant au rythme de parution, il est passé de deux ou trois ouvrages par an à une quinzaine ! “Les auteurs du Nord, à force de côtoyer ceux des autres régions de l’Ontario, puis de l’Acadie et de l’Ouest, ont créé des liens solides, des amitiés durables”. Autant de repères qui se sont exprimés avec intensité tout au long de la 40ème Nuit sur l’Etang.

PF SUDBURY MARCEL ET DEUXSamedi 23 mars, Sudbury. “Cuisine de la poésie” avec les pionniers Jean-Marc Dalpé et Marcel Aymar – des voix fortes au service de la communauté franco-ontarienne – sous le regard d’Eric Robitaille, de Radio-Canada, animateur de la soirée

PF SUDBURY CONCERT 40 ANS 138

 Omniprésente au cours du spectacle de plus de 4h30 à l’Auditorium Fraser de l’Université Laurentienne, la poésie a été célébrée avec force interventions de créateurs de tous âges, notamment Daniel Aubin ci-dessus et François Lemieux ci-dessous

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La Nuit Emergente, reflet d’une relève qui n’a pas fini de surprendre les passionnés de chanson franco-ontarienne

Enthousiaste et optimiste, Joël Lauzon l’est incontestablement en évoquant la culture francophone dans son cher Ontario, affichant notamment un vif intérêt pour les paroles, les textes, le cinéma.

En somme tout ce qui permet de célébrer la langue française, quitte à faire le grand écart entre son admiration pour le répertoire de Charles Aznavour et les délirantes parodies de Michael Young : “J’adore le côté ludique du français. J’aime aussi découvrir de nouveaux talents comme ceux qui ont été programmés pour la Nuit Emergente, même s’ils n’ont pas encore tous des albums … mais ils se sont aussi connaître par la scène. Je les trouve fantastique”.

Et Joël Lauzon de parler, avec une passion des plus communicatives, de ces artistes et groupes qui ont assuré le succès de la Nuit Emergente au Collège Boréal sur quatre scènes différentes : Boite Noire; Au pied du Rocher; Scène APCM, Scène BRBR.

Autant de lieux où ont pu s’exprimer en toute spontanéité Mastik; Mehdi Hamdad ; Marie-Claire et les Hula-Hoops ainsi que Patrick Wright et les Gauchistes. Chacun d’entre eux s’est produit à deux reprises au cours de la soirée, puisque tous les concerts avaient lieu au même moment.

PF BOREAL PATRICK WRIGHT

Patrick Wright et les Gauchistes : une nouvelle manière d’affirmer son identité franco-ontarienne, en rythme et avec conviction

PF BOREAL LANORME CHANTEUSE

Débordante de talent et d’énergie, la chanteuse du groupe LANORME

PF BOREAL MARIE CLAIRE ET GROUPE

Nouvelle voix dans la francophonie ontarienne, Marie-Claire Cronier. La gagnante de l’édition 2012 d’Ontario Pop évolue avec aisance entre chanson et rock en compagnie de ses chers complices musicaux, Les Hula-Hoops

PF BOREAL PANDALEON CONCERT

Pandaléon : un groupe franco-ontarien souvent comparé au groupe québécois Karkwa. A découvrir pour son propre répertoire et non pour cette élogieuse comparaison qui colle à la peau des trois artistes

Pandaléon : un groupe-phare de la relève franco-ontarienne

Vu de France, il est difficile d’imaginer l’extraordinaire diversité de talents qui se sont produits sur pas moins de quatre scènes différentes… sans oublier la grande de spectacle (toujours au Collège Boréal !) où se sont succédés trois groupes phares : LANORME, Konflit et Pandaléon.

Ah Pandaléon … Un groupe bénéficiant d’un soutien sans faille de Sophie Berriard (Réseau Ontario), à l’origine d’une rencontre entre les trois membres du groupe et www.planetefrancophone.fr. Un soutien affiché avec tout autant d’enthousiasme par Joël Lauzon. Selon lui, bien que cette formation ait souvent été comparée au groupe québécois Karkwa, on ne peut pas pour autant s’en tenir à cette image, si élogieuse soit-elle pour les trois jeunes Franco-Ontariens ! « En fait, ils sont plus que ça ! On ne peut pas dire qu’ils sont « les Karkwa franco-ontarien » Ils ont leur propre identité, et leurs textes sont magnifiques ».

PF PANDALEON ok ALBERT

Discussion à bâtons rompus avec le groupe Pandaléon en prévision d’un article (Photo Sophie Berriault)

Et Joël Lauzon de préciser : « Avec la Nuit Emergente et la rétrospective des 40 ans de chansons pour la Nuit sur l’Etang, on a des artistes et des groupes qui sont sur le point d’exploser maintenant.

Dans l’Auditorium Fraser, on avait aussi des anglophones et des francophiles : ils ne parlent pas vraiment français mais en apprécient la sonorité des mots. Cela veut dire qu’on a été vraiment été capable de toucher un public élargi ! La poésie, la musicalité des mots, les émotions qui sont véhiculées : ce soir-là, pour les 40 ans de la Nuit sur l’Etang n’’importe qui de n’importe quelle langue ou culture aurait pu ressentir de telles émotions”.

Et on a vraiment hâte d’exporter ces produits musicaux. Hâte de propager la musique franco-ontarienne partout, au Québec, au Canada français, et pourquoi pas en France aussi ? Nous sommes prêts !” conclut Joël Lauzon, sans un enthousiasme qui n’a rien d’artificiel.

Bien, noté Joël ! Alors avis aux amateurs de chansons francophones d’Amérique du Nord en quête de nouveaux talents. Les convictions affichées par Joël Lauzon en disent long sur une réalité musicale qui mérite – sans aucun doute – être enfin mieux connue et appréciée hors des frontières de l’Ontario.

La multiplicité des sites consacrés aux artistes et aux talents franco-ontariens ne peut que donner envie, à des INTERNAUTES CURIEUX ET AUDACIEUX, de se transformer en explorateurs avisés face à cette francophonie ontarienne synonyme de talents à volonté.

PF SUDBURY LIVRE LAMOTHEEn présentant nombre de documents et créations liés aux 40 ans de la Nuit sur l’Etang, les organisateurs ont permis au public de mesurer le chemin parcouru depuis le temps des pionniers, que ce soit avec le livre de Maurice Lamothe (ci-dessus) ou des programmes d’éditions antérieures (ci-dessous). Une approche historique qui confère d’autant d’impact à la 40ème édition dont la coordination générale et artistique a été assurée par Joël Lauzon

PF SUDBURY TROIS PROGRAMMES

ONTARIO/FRANCOPHONIE : A COEUR OUVERT AVEC NATALIE BERNARDIN

Parler de la chanson franco-ontarienne, et plus globalement de l’identité franco-ontarienne, c’est s’embarquer dans un voyage de longue haleine. Découvrir un univers pratiquement inconnu en France, et encore trop peu connu au Québec.

Les quelques jours passés à Ottawa et Sudbury m’auront tout juste permis d’effleurer une réalité francophone, sous l’angle de d’événements artistiques et culturels qui ne représentent – il faut en être bien conscient – qu’une très faible partie d’une réalité à la fois attachante et complexe, paradoxale et cependant plus vivante que jamais.

A travers la 7ème édition du Gala des Prix Trille Or à Ottawa et la 40ème Nuit sur l’Etang à Sudbury, une évidence s’est affirmée d’emblée : ici la francophonie n’est pas un concept abstrait et austère réservé à quelques intellectuels en quête de crédibilité voire de notoriété. Ici la francophonie éclate avec une telle intensité qu’il peut paraître maladroit, voire déplacé, de l’évoquer seulement à travers le miroir tant partiel que et partial des deux événements, autant celui d’Ottawa que de Sudbury.

D’où l’importance de bénéficier sur place de personnes-ressources  tels Mathieu Joanisse (voir article sur ce site) et d’autres militants francophones rencontrés en Ontario, comme Joël Lauzon, Marcel Aymar, Paul Demers, etc. dont il sera question par ailleurs sur  www.planetefrancophone.fr .

Autant de militants parmi tant d’autres impliqués – réellement et quotidiennement – au cœur de cette francophonie qui n’en finit pas de surprendre ceux qui la découvrent, notamment à travers l’impressionnante relève musicale déjà évoquée dans d’autres articles sur ce site.

pf NATALIE BERNARDIN FFETE

Novembre 2012, FrancoFête en Acadie : Natalie Bernadin au stand de l’APCM

Une des personnes-clés de cette francophonie aux allures de feu d’artifice artistique et culturel, c’est justement Natalie Bernadin : depuis 2011 elle assure la direction générale de l’APCM, l’Association des professionnels de la chanson et de la musique.

Certes nous nous étions croisés plus d’une fois lors de divers événements aussi bien au Québec qu’en Acadie : Coup de Cœur Francophone, Bourse Rideau, FrancoFête, etc. Et si durant nos brefs échanges je me doutais bien de la vitalité de cette fameuse francophonie ontarienne, je n’imaginais absolument pas qu’elle puisse s’affirmer avec autant d’éclat.

PF SUDBURY CONCERT 40 ANS 960

Sudbury 22 mars 2013, 40ème Nuit de l’Etang. Un méga-concert rétrospectif de plus de quatre heures axés sur les 40 ans éditions de la Nuit sur l’Etang avec participation d’artistes d’hier et d’aujourd’hui.

“Le Gala des Prix Trille Or demeure la plus importante vitrine musicale de la francophonie canadienne hors Québec”

Avant d’évoquer les temps forts de l’entretien réalisé avec Natalie Bernadin une fois revenu d’Ottawa et Sudbury, arrêtons-nous tout d’abord sur plusieurs de ses citations. Elles sont extraites du programme du fameux Gala des Prix Trille Or. Et elles résument avec justesse – et bon sens – non seulement le rôle de l’APCM mais aussi une autre évidence : les manifestations musicales et grand public organisées fin mars aussi bien à Ottawa qu’à Sudbury ne sont pas des feux de paille, ni des événements sans véritables racines identitaires.

Oui, il faut le dire haut et fort : ces événements musicaux constituent une des facettes les plus visibles et les plus spectaculaires de la francophonie ontarienne. Laquelle n’a assurément pas fini de surprendre ceux qui s’intéressent à la chanson francophone en Amérique du Nord.

Laissons à présent la parole à Natalie Bernardin : “Depuis bien avant la création du Gala, l’APCM a mis en place sa chaîne artistique qui demeure la pierre angulaire de toutes ses activités : du festival en milieu scolaire : “Quand ça nous chante” (attirant plus de 400 jeunes apprentis artistes à l’échelle de la province pour des formations, des premières expériences de scène et des spectacles professionnels) en passant par Ontario POP (une semaine de formation consacrée à propulser des artistes émergents dans le marché professionnel en leur offrant un encadrement, une formation et une plateforme pour se faire découvrir) ou encore les multiples services offerts aux membres.

Enfin c’est le Gala des prix Trille Or qui permet à l’APCM de souligner l’excellence artistique de ses membres et de faire rayonner leur talent. (…)

L’APCM est très heureuse de pouvoir renouveler son partenariat avec Radio-Canada non seulement dans notre région, mais également partout dans l’Ouest, ce qui permet au Gala d’être vu à travers le pays. Le Gala demeure la plus importante vitrine musicale de la francophonie canadienne hors Québec”.

PF SUDBURY

“Nous restons à l’affût des développements afin de demeurer compétitifs et actuels par rapport à l’industrie”

Et la directrice générale de l’APCM de préciser ainsi sa pensée, dans la perspective d’une industrie musicale en pleine évolution, voire révolution : “Avec de nouveaux services qui se sont développés à l’APCM pour répondre aux besoins de l’industrie et plus précisément aux besoins des artistes, l’association se doit d’agir avec leadership et avec anticipation pour affronter les défis de demain.

Grâce à un soutien de la part de nos partenaires financiers, tant le Conseil des Arts de l’Ontario que Patrimoine canadien et bien d’autres, nous restons à l’affût des développements afin de demeurer compétitifs et actuels par rapport à l’industrie”.

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Difficile de résumer en quelques mots le rôle de Paul Demers, artisan de la première heure pour le réveil de la chanson franco-ontarienne. Auteur de “l’hymne national officieux” cher aux francophones de l’Ontario, cet artiste n’a enregistré que trois albums en 30 ans, dont “Encore une fois” sorti en 2011. Un des artistes majeurs d’une francophonie …  assurément sans frontières puisque cet auteur-compositeur-interprète est d’origine québécoise

“Nous avons toute une culture très riche et très active dans les provinces à l’extérieur du Québec, une autre francophonie, une autre réalité quotidienne”

Quelques jours après le gala des prix Trille Or 2013, Natalie Bernadin estimait que cet événement aura été “le plus grand et le plus beau gala depuis les débuts en 2001. Cette 7ème édition a vraiment surpassé toutes les autres.

Depuis plusieurs années le Gala des prix Trille Or avait lieu dans l’auditorium d’une école secondaire. Et là on a réussi à le faire entrer dans un centre des arts professionnels : un lieu très inspirant ! Et l’accueil des professionnels a vraiment rehaussé la qualité, l’organisation et la logistique du spectacle de gala”.

Nul doute que les conditions dans lesquelles s’est déroulé l’édition 2013 aura permis selon Natalie Bernardin de “mieux légitimer le prix et les artistes”.

Un constat d’autant plus important selon elle que l’Ontario, ce n’est pas le Québec. Une lapalissade ? Sans doute mais il faut le dire et le répéter haut et fort, à l’instar de Natalie Bernardin : “Il y a une francophone très active hors du Québec. Nous avons toute une culture très riche et très active dans les provinces à l’extérieur du Québec, une autre francophonie, une autre réalité quotidienne.

Nous sommes entourés de communautés anglophones, de télés et de radios anglophones … et nos artistes continuent à vivre et créer en français ! Nos accents sont différents de ceux du Québec. Au Manitoba et Ontario ca fait quand même 400 ans que des francophones vivent sur place ! Ca ne date pas d’hier, ce ne sont pas des gens qui viennent d’immigrer !”.

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Impossible d’envisager une soirée rétrospective de la créativité franco-ontarienne de ces quatre décennies sans Jean-Marc Dalpé et Marcel Aymar. Deux personnalités majeures entre chanson et poésie. Un des temps forts du concert de 4h30 de la 40ème Nuit sur l’Etang

“N’oublions pas que l’Ontario possède la plus grosse communauté francophone hors Québec”

D’où selon Natalie Bernadin l’importance de cette fameuse “chanson d’expression française : une locomotive pour que l’identité ne se perde pas : c’est notre première locomotive ! Nous avons une identité, une Histoire, un vécu … nous voulons transmettre langue … et rien de plus accrocheur que la chanson pour transmettre nos richesses … et aussi être en contact avec d’autres communautés linguistiques.

Je pense aussi aux apprenants français de nos communautés anglophones : ils trouvent que les francophones sont très cool et veulent en faire partie et comprendre ce qi s’y passe. N’oublions pas que l’Ontario possède la plus grosse communauté francophone hors Québec. Et nous avons aussi une incroyable diversité d’expression musicale qui est assez récente”.

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Robert Paquette et ses amis artistes durant le concert de la 40ème Nuit sur l’Etang : un final de toute beauté, tant par l’émotion des chanteurs réunis sur scène que la réaction d’un public de tous âges debout proclamant avec fierté ses racines franco-ontariennes

PF BOREAL MEDHI JEUNE PUBLIC BIS

Nuit Emergente au Collège Boréal, Sudbury. Une guitare, une voix et une indéniable maîtrise de l’espace et du public. Medhi Hamdad retient l’attention dès les premières notes.

Des pionniers à la relève : l’affirmation d’une identité franco-ontarienne aux multiples facettes musicales

Et Natalie Bernardin de se lancer dans d’enthousiastes propos sur la “musique francophone en Ontario. Bien sûr, on pense aux pionniers : Robert Paquette, le groupe Cano, Paul Demers, et tant d’autres. On aussi à la pop, avec toujours le fil francophone … et dans les dernières années l’affirmation d’un rock alternatif. Et aussi plus récemment d’une musique hip hop qui prend de la place … sans parler des chansons pour enfants aussi : il n’y en a pas que pour les adultes, mais pour tous les âges et tous les goûts !”.

Et la directrice générale de l’APCM de préciser sa pensée au sujet des “artistes hip hop qui ne trouvent pas toujours un public à la hauteur de leur talent. Ils ne sont pas nés en Ontario, et font partie de la vague d’immigration qui ne date pas d’hier : mais ils s’affirment enfin.

Le milieu hip hop est en général assez homogène … je dirai underground … pas vraiment branché dans le milieu associatif. Il n’y pas beaucoup de ses artistes impliqués à l’APCM … enfin pas jusqu’a présent !

Mais là dernièrement je vois avec plaisir que des ponts se construisent enfin entre le milieu hop hip et le milieu associatif. Ces artistes parlent de l’APCM et y découvrent une valeur ajoutée : c’est une famille plus large que le milieu hip-hop hop … on l’a bien vu au Cercle SOCAN avec la présence de Le R associé à cette soirée.

C’est très prometteur ! Entendre Yves Doyon parler d’une collaboration sur son prochain album avec un tel artiste hip-hop ça fait du bien. Il y a aussi davantage de mixages des genres musicaux entre les membres de l’APCM. Oui je suis optimiste : c’est spectaculaire de voir et de vivre toutes ces rencontres !”.

PF SUDBURY CONCERT 40 ANS 492

 Décontracté et talentueux, Yves Doyon : figure marquante d’En Bref, groupe-phare des années 90 très à l’aise aussi bien durant le Cercle de la SOCAN à Ottawa qu’au concert des 40 ans de la Nuit sur l’Etang à Sudbury.  L’annonce d’un nouvel album suscite un incontestable intérêt des francophones de l’Ontario face à cet artiste inclassable et touche-à-tout au sens positif du terme

PF XAVIER, MARIJOSEE YAO ET Marie-Chantale Labbé-Jacques

Marie-Chantale Labbé Jacques et Xavier Forget (Centre National des Arts d’Ottawa) en compagnie d’artistes de la nouvelle génération d’artistes francophones: la Manitobaine Mariejosé et le chanteur franco-canadien Abel Maxwel

“Oui, c’est un acte de résistance que de continuer de chanter en français”

S’impose alors avec force la notion de “passerelles musicales” chère à Natalie Bernardin sensible au métissage musical.

Et la directrice de l’APCM de mentionner la vitrine du chanteur Yao accompagné de violonistes. Ici pas de rap ou de slam ou de hip hop pur et dur mais “des envies de rencontres, d’échanges aussi comme Yao entre musique classiques et hip hop ! Rien de plus fort pour agrandir le public, chercher le public de l’autre, toucher d’autres gens sensibles à d’autres genres musicaux. Ca change des marchés musicaux très fragmentés. La francophonie a besoin de grandir son audience, de multiplier ses fans !”.

Durant notre entretien je cite à Natalie Bernardin une phrase extraite du superbe livre de Robert Thérien consacré à Beau Dommage : “Tellement on s’aimait” (VLB Editeur, 2009). Page 94 de cet ouvrage de référence sur ce groupe québécois, l’auteur évoque une de leur tournée passant par “Sudbury, une enclave francophone d’environ 100 000 habitants qui lutte constamment pour sa survie linguistique”.

Pour Natalie Bernardin, cette expression revêt aujourd’hui plus que jamais un sens tout à fait particulier. Et plus conforme à la réalité que jamais. Car à Ottawa et Sudbury – pour ne citer que ces ceux repères géographiques franco-ontariens parmi d’autres – il est évident que le terme “acte de résistance” est conforme à la situation actuelle: “Oui, c’est un acte de résistance que de continuer de chanter en français. Et je suis très motivé par cela. Pour moi, ce n’est pas seulement un geste artistique mais aussi un geste politique”.

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L’exubérant et infatigable Jean-Marc Lalonde (Deux Saisons), un des pionniers de la chanson franco-ontarienne

“Une nouvelle génération est arrivée, et elle vit dans une réalité bilingue à la fois française et anglaise”

Au cours de cet entretien s’affirme aussi une autre évidence pour Natalie Bernardin : le bilinguisme vécu au quotidien par les artistes franco-ontariens. Un fait culturel qui n’échappe pas à la nouvelle génération d’artistes tels Medhi Hamdad ou Tricia Foster.

“Une nouvelle génération est arrivée, et elle vit dans une réalité bilingue à la fois française et anglaise. Il n’y pas de demi-francophone ici ! Mais c’est leur réalité quotidienne et les artistes de la nouvelle génération ne se posent pas de questions : ils vivent dans un pays bilingue. C’est comme les artistes acadiens qui parlent et chantent en chiac, qui mettent des mots anglais dans leurs paroles. Ici on ne chante pas comme à Paris !”.

Revenant sur l’incroyable concert de plus de 4h30 qui aura fait vibrer une foule toutes générations confondues l’Auditorium Fraser, Université Laurentienne à Sudbury, Natalie Bernardien va au-delà de la satisfaction d’une soirée tellement symbolique pour les 40 ans de la Nuit sur l’Etang.

“4 heures et demie de concert avec des pionniers ! C’est formidable, mais aussi une nouvelle génération qui monte ! C’est le plus intéressant dans ce concert ? On a vu et applaudi les gens qui ont pavé le chemin et constaté que la relève est là. J’adore des artistes : ils sont nos voisins, nos amis, on a grandi avec eux”.

PF BOREAL JEUNE PUBLIC FACE A PATRICK WRIGHT

22 mars 2013. Vue partielle du public durant un des concerts de la Nuit Emergente, Collège Boréal de Sudbury

PF SUDBURY CONCERT 40 ANS 879

Dernières minutes du concert de la 40ème Nuit sur L’Etang lors d’un final repris par tous les artistes, toutes générations confondues, face à un auditoire enthousiaste

“Nos artistes ont des défis à relever même avant de chanter la première note !”

Qu’en est-il alors du besoin de ces artistes franco-ontariens de ce frotter à d’autre publics loin de leur cercle d’auditeurs convaincus comme ce fut le cas pour l’efficace Stef Paquette, un des artistes majeurs de la francophonie de l’Ontario ?

“C’est ce que veut l’APCM ! Développer des marchés pas toujours faciles, pas seulement en Ontario. Il faut dire aussi que les gens ont souvent des préjugés quand ils entendent un accent autre que l’accent québécois ou européen : ils pensent tout de suite que c’est un artiste anglophone… mais non !

Nos artistes ont des défis à relever même avant de chanter la première note ! Nos artistes peuvent être un pont entre la franco-ontarie et l’Europe ! C’est aussi le rôle du nouveau site de l’APCM : faire connaître nos talents hors de leur région d’origine, les aider”.

Vaste programme assurément pour les francophones engagés au sein de l’APCM mais aussi de nombreuses autres structures au service d’une langue française sans doute déroutante pour qui n’a jamais quitté la France. Une langue tellement vivante employée par tant de Franco-Ontariens plus engagés que jamais pour célébrer avec entrain leur langue, leur culture, leur identité.

PF NATALIE BERNARDINNatalie Bernardin, directrice générale de l’APCM depuis 2011 : la fierté de l’identité franco-ontarienne au service d’une création artistique et culturelle encore trop peu connue hors de ses frontières, tant au Québec qu’en France, évidemment

ONTARIO/ CHANSON FRANCOPHONE : INNOVER, RESISTER, CELEBRER

Folk, hip-hop, rap, jazz, blues, rock, métal, pop, traditionnel, instrumental, alternatif, chanson, instrumental, etc. Si vous réduisez l’expression musicale franco-ontarienne à une seule facette, vous serez (agréablement) surpris par la diversité qui s’affiche avec de plus en plus d’audace dans cette province du Canada.

Cette étonnante diversité s’enraciné dans la création des pionniers historiques mis à l’honneur lors d’un concert de près de 4 heures et demie, samedi 23 mars, à l’occasion de la 40ème Nuit sur l’Etang organisé à l’Auditorium Fraser de l’Université Laurentienne à Sudbury : Robert Paquette, Marcel Aymar, François Lemieux, Jean-Marc Dalpé, Paul Demers, Jean-Marc Lalonde, Yves Doyon, etc.

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Ottawa, place de la Francophonie, à deux pas des locaux de l’APCM, l’association des professionnels de la chanson et de la musique

Le symbole d’une dynamique génération de créateurs émergents ou confirmés

Nous reviendrons dans un autre article avec force photos sur cette inoubliable soirée de 4 heures et demie à laquelle un public de tous âges a répondu présent : un auditoire fier de proclamer son identité franco-ontarienne; applaudissant à tout rompre ceux qui ont osé s’aventurer sur des voies artistiques différentes de celles de la chanson québécoise. Et cela même si nombre de passerelles artistiques existent évidemment entre l’Ontario et le Québec, comme l’aura rappelé l’animateur Eric Robitaille, chaleureux militant d’une francophonie nourrie de ses jeunes années au Québec et désormais enracinée à la cause franco-ontarienne.

Mais avant de nous attarder sur cet événement historique au sens  fort du terme – tant cette soirée aura été synonyme  de “véritable audio-encyclopédie vivante de la chanson franco-ontarienne – arrêtons-un à présent sur cette fameuse relève qui éclabousse avec brio les genres musicaux en Ontario : le symbole d’une dynamique  génération de créateurs émergents ou confirmés qui ne demandent qu’à affirmer, aussi bien face à des publics franco-ontariens qu’au-delà de la province natale.

D’où l’intérêt d’événements tels que le Gala des Prix Trille Or et l’Autre Gala organisés les 20 et 21 mars 2013 au Centre des Arts Shenkman, à Orléans, localité située non loin d’Ottawa : des événements mis en relief dans d’autres articles de ce site.

PF OTTAWA PETERSON

Près du Centre nationale des arts, clin d’oeil au pianiste de jazz Oscar Peterson né à Montréal et décédé  à Mississauga , Ontario.

D’autres coups de projecteurs ont été donnés au cours de ces journées artistiques en faveur d’une chanson franco-ontarienne des plus efficaces, dans des registres qui dépassent bien souvent le contexte identitaire pour célébrer sans hésitation des thèmes plus généraux, plus universels.

Ce constat, il aura éclaté avec vigueur au cours des vitrines musicales d’artistes membres de l’APCM, l’Association des professionnels de la chanson et de la musique : une initiative bénéficiant de l’appui financier de Musication et du programme vitrines musicales.

“Des nouveaux projets musicaux qui n’ont pas encore été vus en vitrine à Contact Ontarois mais qui pourraient être en vitrines aux événements contacts de 2013-2014″ selon la directrice de l’APCM, Nathalie Bernardin. Place en l’occurrence à une artiste du Saskatchewan (Alexis Normand) et trois de l’Ontario (YAO ; Louis-Philippe Robillard et Konflit).

Ces quatre vitrines ont confirmé de surprenantes sources d’inspiration tant sur le fond que la forme chez les artistes et groupes qui se sont produits au Centre National des Arts, un des haut-lieux de l’expression artistique et culturelle d’Ottawa. Une bâtisse impressionnante tant par sa programmation que la multiplicité de ses équipements avec, en guise de clin d’œil aux promeneurs, une statue d’Oscar Peterson située à quelques pas de l’entrée principale de l’édifice, à quelques enjambées du Parlement du Canada.

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Ottawa, le Centre national des arts avec annonce d’un concert de la chanteuse québécoise Ariane Moffatt

Sans nous embarquer dans de longues considérations sur le répertoire des quatre vitrines, quelques précisions s’imposent sur l’esprit dans lequel se sont déroulées ces vitrines.

INNOVER, RESISTER, CELEBRER sont sans doute les termes qui définissent le mieux ces quatre talents : en l’occurrence innover dans de nouvelles voies artistiques ; résister à l’environnement anglophone omniprésent mais aussi célébrer une identité francophone sans se replier dans un ghetto culturel.

Alexis Normand : attachante nouvelle voix du Saskatchewan

PF ALEXIS NORMAND GOOGLE

Un premier album de dix titres à découvrir, reflet d’une nouvelle voix francophone du Saskatchewan

Entre innovation, résistance et célébration : c’est ainsi que s’affirme la jeune Alexis Normand, auteure-compositrice-interprète originaire du Saskatchewan. Elle s’aventure dans un registre francophone tout en nuances, à l’instar de Mirador, album de dix titres lancé en début d’année.

Cet opus représente en fait une des facettes d’une efficace collaboration menée à bien avec Fortier, une artiste visuelle fransaskoise : une complicité également déclinée en une série de tableaux et un spectacle. D’où cet album intéressant à plus d’un titre. Ici pas d’effets spéciaux ou spectaculaires pour retenir l’attention de l’auditeur, mais une ambiance toute en nuances dès la première chanson “Quand il pleut”.

“Un folk chaleureux et atmosphérique dans lequel un groove entraînant et une voix suave s’installent. Sa poésie simple et sincère, empreinte d’émotions discrètes nous révèle une sensibilité touchante” …  Au-delà de cette auto-présentation, une évidence s’impose : sous une apparente timidité, cette jeune artiste s’affirme avec brio dès que l’occasion se présente, face à un public qui ne demande qu’à se laisser séduire par l’ambiance jazz-folk distillée par cette artiste attachante et déterminée sous ses airs réservées. Une détermination que le public aura pu apprécier au cours de sa vitrine musicale.

YAO : le poids des mots, le métissage des rythmes

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Yao, cousin d’Abd-al-Malik : un album en vue pour l’automne 2013

Autre registre avec l’extraverti YAO. Sans se lancer dans des comparaisons teintées de flagornerie, il suffit de fermer les yeux pour marcher – avec assurance – sur les traces d’un certain Abd-al-Malik au niveau du phrasé, de l’intonation, de certains thèmes aussi.

S’y affirme entre autres références le parti-pris d’un “message positif” synonyme de respect réciproque, de tolérance mutuelle, de besoin et d’envie de mieux comprendre l’autre, surtout s’il est différent. Un message dont l’impact sans assurément amplifié de par la complicité entre le chanteur et ses musiciens qui offrent une couleur tout à fait particulière aux textes : Olivier Philippe-Auguste (violon), Manon Gaudreau-Fess (flûte traversière), Ammayas Khidas (djembe, derbouka) et Peterson Altimo (guitare acoustique, basse).

Pas étonnant donc que Yao évolue avec aisance dans une poésie aux accents slam, avec ici et là des escapades du côté du blues et du jazz. Ses textes ont des allures d’instantanés de la vie ie telle qu’elle est, sans angélisme ni misérabilisme, où rien n’est impossible … mais où le soleil l’emporte sur les zones d’ombre. Autant de repères qui devraient être mis en évidence d’ici l’automne 2013 avec un deuxième album réalisé sous la houlette du producteur canadien Sonny Black.

Louis-Philippe Robillard : une voix, une guitare et de l’émotion

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Un des artistes majeurs de la relève franco-ontarienne

Troisième vitrine musicale au Centre national des arts avec Louis-Philippe Robillard, autre artiste majeur de la nouvelle génération franco-ontarienne.

Ses  chansons à fleur de peau distillent une émotion perceptible avec cette volonté de retenir l’attention de l’auditoire avec juste une guitare et une voix. Un sacré défi aux accents minimalistes, surtout lorsqu’on chante juste après Yao et ses talentueux complices !

Dans la foulée de son fameux opus “Le café des oiseaux”, cet artiste se sera, une fois de plus, envolé dans un univers tantôt réaliste, tantôt onirique, où la forme est peut-être aussi importante que le fond. Un peu à l’image du Québécois Alexandre Desilets dont la voix devient instrument de musique.

L’ambiance distillée par ses chansons semble ici toute aussi importante que ses thèmes. Pourtant, au cours de cette vitrine assurée en solo par Louis-Philippe Robillard, le public est sans doute resté sur sa faim : précisément à cause des conditions minimales dans lesquelles l’artiste s’est produit avec conviction. Difficile de recréer tout seul sur scène l’atmosphère tant appréciée par le public découvrant son premier album : un opus récompensé par de nombreux prix de l’industrie musicale tant en Ontario qu’au Québec, avec ( conséquence logique – nombre de commentaires élogieux dans la presse francophone d’Amérique du Nord.

KONFLIT : efficaces pionniers aux accents rock

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Sacrée complicité scénique entre les membres de Konflit

Dernière vitrine proposée au Centre national des Arts avec l’énergique groupe franco-ontarien Konflit. Une formation résolument située à des années-lumière des chansons de Louis-Philippe Robillard.

Place donc à un groupe formé de sacrés musiciens. Pionnier est assurément le terme qui définit le mieux cette fougueuse formation qui a marqué une génération de jeunes (et pourquoi pas moins jeunes aussi !) Franco-ontariens en quête de sons qui bougent. De refrains percutants et de rythmes qui vous donnent des fourmis dans les jambes.

Et quand on apprend qu’il s’agit d’un des uniques groupes francophones de l’Ontario dont les clips sont diffusés sur la station québécoise MusiquePlus, on peut se dire – sans hésitation – que ces talentueux fous de rock représentent une des composantes incontournables de la nouvelle vie musicale de cette province du Canada.

Difficile d’évoquer Konflit sans insister sur l’évidente complicité entre les musiciens/chanteurs très à l’aise sur scène, emportés avec enthousiasme par l’évident plaisir à jouer. A se faire plaisir aussi avec sans doute le regret – fort compréhensible par ailleurs – que le temps était décidément trop compté pour donner totalement libre cours à leurs capacités scéniques au cours de cette vitrine musicale.

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Quatre talents si différents pour le premier Cercle de la SOCAN en Ontario

1er Cercle de la SOCAN pour le 15eme anniversaire de Réseau Ontario

Reste au final le souvenir d’une série de vitrines musicales aux accents les plus diversifiés, à tous les sens du terme. Avec en guise de “dessert”, une soirée qui devrait laisser un sacré souvenir à celles et ceux qui ont eu la chance de la vivre ! . Et pour cause puisqu’il s’agissait d’un Cercle d’auteurs-compositeurs SOCAN : une grande première en terre francophone en Ontario !

Cet événement était présenté dans le cadre de son 15ème anniversaire par Réseau Ontario dirigé par Josée Vaillancourt en collaboration avec l’APCM, la SOCAN et le Centre national des Arts.

Au fait pourquoi un Cercle d’auteurs-compositeurs SOCAN ? Selon Réseau Ontario, “cette soirée a pour objectif de créer un moment de rencontres et d’échanges uniques entre les artistes qui, à tour de rôle, présenteront quelques compositions de leur cru. Ensemble ils échangeront sur leurs compositions et sur l’instant du moment, ils y contribueront artistiquement en joignant à l’interprétation des chansons.  Une soirée inusitée lors de laquelle le public assistera à un moment unique en étant témoin de la chimie qui unira les artistes sur scène”.

Derrière cette présentation que les esprits grincheux qualifieront d’idyllique, il est tout à fait évident que ce premier cercle d’auteurs-compositeurs SOCAN aura marqué le public à la fois silencieux durant les chansons et prises de paroles, et en même temps enthousiaste avec force applaudissements.

Ici par d’artiste tirant la couverture à lui mais une réelle complicité entre les quatre créateurs aux parcours pourtant si différents : Damien Robitaille, le Paysagiste (Davy Poulin), Yves Doyon, et Le R (pseudo d’un artiste né au Bénin, en Afrique de l’Ouest et désormais établi en Ontario.

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Geneviève Toupin, Damien Robitaille, Yves Doyon, Le R et le Paysagiste (Davy Poulin)

Une animation signée Geneviève Toupin, Franco-Manitobaine

Il faut reconnaître que le bon sen pragmatique et la faculté d’adaptation de l’animatrice Geneviève Toupin auront  été des atouts majeurs dans la préparation et le bon déroulement de cette rencontre à quatre talents. Oi plutôt à cinq puisque la Franco-Manitobaine s’est transformée en pianiste au gré des chansons. De quoi surprendre agréablement le public, en attendant la sortie de son nouvel album francophone pour 2014.

Certes – et cela est tout à fait normal – le site de la SOCAN propose de cette soirée un compte-rendu des plus élogieux : “Une grande complicité régnait entre les auteurs-compositeurs-interprètes qui ont chacun interprété trois de leurs compositions, accompagnant aussi les autres avec un instrument ou en chantant. L’ambiance était décontractée et l’accent mis sur la création et l’origine des chansons. Le public a même eu droit à des primeurs. Ce premier Cercle organisé en Ontario fut donc un franc succès”.

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Damien Robitaille et Yves Doyon, aussi décontractés sur scène que dans la vie

Le contenu de ce texte  de la SOCAN correspond vraiment à ce qui s’est passé ce soir là dans cet événement saluant le 15ème anniversaire de Réseau Ontario. Cette évidence, elle repose aussi bien sur les réactions de l’assistance que celles des cinq artistes.

Assurément une grande première qui ne demande qu’à être renouvelée au gré d’autres rendez-vous artistiques en Ontario : histoire de mettre en valeur d’autres talents. Non pas pour les confronter entre eux, mais pour susciter des passerelles musicales, voire de vraies complicités amicales entre des créateurs qui n’auraient peut-être jamais eu la (bonne) idée de se retrouver ensemble pour vivre des moments privilégiés en paroles et en musique.

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Les membres de la SOCAN ayant participé au premier Cercle des auteurs produit en Ontario. De gauche à droite Yves Doyon, Geneviève Toupin, Damien Robitaille, Le Paysagiste (alias Dayv Poulin) et Le R. (Photo Réseau Ontario)

GASPESIE/ PETITE-VALLEE : LAURENCE JALBERT, MARRAINE DU FESTIVAL

Avis aux chansonneurs, compositeurs et paroliers de la relève ! Le Festival en chanson de Petite-Vallée les invite à s’inscrire sans tarder pour faire partie de la sélection officielle de sa prochaine édition. Les créateurs de chanson ont jusqu’au 1er avril pour effectuer leur inscription au www.festivalenchanson.com.

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L’auteur-compositeur-interprète  et directeur du Festival en Chanson de Petite-Vallée Alan Côté, en compagnie de Michel Fugain, “passeur” de l’édition 2013

Parmi les gens qui auront soumis leur candidature, huit chansonneurs, deux compositeurs et deux paroliers seront invités à vivre en bord de mer cette fête de la chanson. Ateliers, encadrement professionnel, spectacles, rencontres, partage et confrontations d’idées seront au programme. Des prix et des bourses y seront remis, comme autant de tapes sur l’épaule et d’encouragements à aller de l’avant, sans qu’aucune élimination n’ait lieu.

C’est sous le thème “encore et encore des chansons” que le Festival en chanson de Petite-Vallée rassemblera, du 27 juin au 6 juillet 2013, les amoureux et les artisans de la chanson francophone autour de Laurence Jalbert, artiste passeur de sa 31e édition.

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Eté 2012, devant le Camp Chanson, Daniel Lavoie et Marc Chabot : les deux “arrimeurs” des Rencontres qui chantent” organisées par le Village en chanson de Petite-Vallée et l’Alliance nationale de l’industrie musicale pour “mettre en place des résidences de création artistique pour les artistes émergents de la francophonie du Canada et de l’étranger”.

 

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 Eté 2012. Salut final des “12 Hommes rapaillés”, formidable spectacle créé par Gilles Bélanger et inspiré de l’œuvre poétique du Québécois Gaston Miron

Guillaume Arsenault, formateur au Camp chanson

L’auteur-compositeur-interprète gaspésien Guillaume Arsenault se joindra, à l’été 2013, à l’équipe de formateurs du Camp chanson de Petite-Vallée. Ce camp de vacances spécialisé en chanson offre depuis maintenant 13 ans, des formations professionnelles tant aux clientèles jeunesses qu’adultes.

Guillaume Arsenault agira comme formateur du séjour d’écriture de contes et de chansons, qui se déroulera du 12 au 18 août 2013. Dédié aux adolescents âgés entre 14 à 17 ans, ce séjour propose une formation d’écriture et de composition de chansons, lesquelles seront présentées à la fin de la semaine lors d’un spectacle. Les jeunes intéressés par ce séjour peuvent s’inscrire SANS TARDER au www.villageenchanson.com/camp.

 

PETITE VALLEE  vue globale

Petite-Vallée : un cadre unique, au bord du Saint-Laurent

Laurence Jalbert, artiste-passeur du 31e Festival en chanson

Laurence Jalbert assumera le rôle de porte-parole de son 31e Festival en chanson, qui se déroulera du 27 juin au 6 juillet 2013 sous le thème “Encore et encore des chansons”

L’auteure-compositrice-interprète gaspésienne n’en sera pas à sa première expérience au Festival en chanson. En effet, cette dernière fut “marraine” de l’événement en 1995. Depuis, il s’est coulé beaucoup d’eau dans le grand fleuve et les marraines sont devenues des artistes-passeurs, les formateurs des arrimeurs et les participants de la sélection officielle, des chansonneurs.

Il n’y a plus de concours mais le Festival demeure tout aussi pertinent. D’ailleurs, malgré tous ces changements, la mission du Festival reste la même et la trente-et-unième édition en sera un rappel en promettant “encore et encore des chansons”.

Le Festival en chanson, c’est dix jours de festivités durant lesquels un artiste passeur expérimenté et une douzaine d’artistes en émergence sont mis de l’avant. Des ateliers avec des formateurs professionnels sont dispensés et de nombreuses bourses sont offertes comme autant d’encouragements, soulignant les forces des participants sélectionnés. De plus, une pléiade d’artistes professionnels offre aux festivaliers une programmation des plus diversifiées.

Depuis maintenant 30 ans, le Festival a su révéler plusieurs artistes québécois dont Isabelle Boulay, Daniel Boucher, Catherine Major, Pépé, Alecka et plus récemment Bernard Adamus, Patrice Michaud, Lisa LeBlanc et Émile Proulx-Cloutier. Nombre d’artistes et de groupes français s’y sont aussi produits au fil des ans, tels Alexis H.K en 2012 ou bien Jean-Yves Liévaux et Viviane Cayol, alias Alcaz, duo de Marseille en 2010.

 

Petite Vallée ALCAZ

Eté 2010 : le duo français Alcaz devant la célèbre citation de Félix Leclerc, repère par excellence de cet attachant festival québécois

 

 

 

Voir les articles sur la 30ème édition du Festival sur le site www.francomag.com

Source   Marc-Antoine Dufresne                                                       
Adjoint à la direction artistique et aux communications            
Village en chanson de Petite-Vallée

ONTARIO/ TRILLE OR : CONVAINCANT FEU D’ARTIFICE DE TALENTS A OTTAWA

Surprises, émotion et talent : c’est autour de ces trois repères que se sont articulées les prestations musicales au Gala des Prix Trille Or jeudi 21 mars à Ottawa. Retour sur un des événements majeurs d’une chanson francophone qui déborde assurément de vitalité et d’inventivité : une réalité artistique pratiquement inconnue en France.

Trille ? C’est le nom de la fleur symbole de l’Ontario et célébrée ici sous l’angle de l’ “Excellence” : d’où cette fameuse expression “Trille Or” qui surprend sans aucun doute bien des amateurs de chansons francophones !

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Michel Benac (LaFab Musique) en compagnie de ses deux artistes, Gabrielle Goulet et Michel Lalonde à droite

Cette 7e édition coproduite par l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM)  et Radio-Canada Ottawa-Gatineau débordait vraiment d’énergie ! Nous voilà rassurés sur la multiplicité et la diversité des talents francophones de l’Ontario et de l’Ouest du Canada.

Plus qu’un numéro d’ouverture, une performance spéciale a été offerte par Tricia Foster (Ontario) et Marijosée (Manitoba) sur les chansons “M. Le Temps” et “Rebondir” : deux chanteuses d’une relève à la fois extravertie et talentueuse.

De quoi mettre de l’ambiance en guise de lancement de cette soirée animée par Martin Vanasse et Jhade Montpetit. Laquelle assurait aussi des entretiens en direct sur les ondes d’Espace Musique, durant les pauses publicitaires de ce Gala diffusé en direct sur le petit écran.

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Parfois qualifié de sosie du chanteur Prince, l’exubérant Medhi, auteur-compositeur-interprète et guitariste, ici avec ses compères du Medhi Cayenne Club

Pas question de passer ici en revue toutes les prestations de chaque artiste et formation ayant pris une part active à la soirée.

Parmi les talents ayant coloré le gala, notons entre autres l’étonnant trio féminin Les Chiclettes, la chanteuse aux accents folk Anique Granger (Saskatchewan), Mastik (“rock progressif franco-ontarien”) et Mehdi Cayenne Club, formation “folk-rock-post-punk” décollant au quart de tour avec son emblématique chanteur, l’énergique Medhi.

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Marie King entourée par Bobby Lalonde, sa fille Carole-Ann et Anique Granger

Marie King, incontestable Reine de la soirée

Un des temps forts aura incontestablement été l’hommage à Marie King offert avec émotion par le musicien Bobby Lalonde. Un hommage également mis en relief  par cet artiste dans le programme du Gala,  via un long texte entre anecdotes et commentaires :

“Ma chère Marie, ensemble on a voyagé ; on a fait plus d’une centaine d’émissions de la Veillée ; on a enregistré un album en une seule journée. Ce soir c’est avec fierté que je me joins à l’APCM pour célébrer la carrière d’une vedette populaire qui a laissé une marque forte  sur la musique country canadienne, et en français par-dessus le marché” .

Face à l’auditoire enthousiaste au premier rang duquel se trouvait sa mère de 99 ans ( !) Marie King a reçu ce prix accompagnée de sa fille Carole-Ann. Et c’est peut dire qu’elle aura surpris tout le monde en montant sur scène pour chanter : une étonnante prestation aux allures de clin d’œil à son fameux et insusable répertoire country. Et cela juste avant de répondre avec malice et une totale décontraction aux questions de Jhade Montpetit.

Marie King est la première artiste féminine à recevoir cet honneur dans le cadre du Gala des  Prix Trille Or.  Elle est notamment célèbre pour son interprétation de la chanson “Quand le soleil dit bonjour aux montagnes”. 

En 2009, elle a célébré son cinquantième anniversaire de carrière …  dans la foulée de son premier album sorti en 1959 ! Au-delà de son demi-siècle sur les scènes et les studios, cette Franco-Ontariene a réellement marqué plusieurs générations, particulièrement dans l’univers de la musique country.

Enchaînant concerts et festivals au fil des décennies, elle s’est souvent distinguée – au-delà des ses milliers de spectacles – par ses titres à succès tels que “Ma petite Carole” dédiée à sa fille, ou encore “Cœur de maman”.pf marie king trophée

Un trophée des plus mérités : plus d’un demi-siècle au service de la musique country pour Marie King, ici en compagnie de l’animatrice Jhade Montpetit

Après Robert Paquette, Pierre Lamoureux, Alain Dorion, Paul Demers, Marcel Aymar et Donald Poliquin

Autant de repères dans la carrière de la toujours énergique Marie King lauréate de ce Prix Hommage célébrant “un artiste dont la carrière a rayonné dans l’industrie musicale et dont l’œuvre a laissé son empreinte dans la culture franco-ontarienne”.

Parmi les artistes ayant reçu ce prix depuis la première édition en 2001, on retrouve de sacrés  piliers de la culture musicale franco-ontarienne comme Robert Paquette, Pierre Lamoureux, Alain Dorion, Paul Demers, Marcel Aymar et Donald Poliquin en 2011.

Pas de temps mort au cours de cette soirée pourtant fertile en remises de prix ! Pas moins de 10 ! Il est vrai que l’ambiance à la fois bonne enfant et des plus professionnelles se ressentait aussi bien sur scène que dans la salle accueillant un public de tous âges ne manquant pas d’exprimer sa joie.

De quoi réjouir les bénévoles mobilisés pour la circonstance, ainsi que les équipes de production de l’APCM et de Radio-Canada Ottawa-Gatineau, avec Caroline Yergeau (mise en scène), Mathieu Joanisse (direction artistique), François Pagé (réalisation de l’émission télévisée) ainsi que André Massicotte (réalisation et coordination de l’ensemble des émissions).

Si le Gala des Prix Trille Or souligne l’excellence de l’industrie musicale dans la francophonie canadienne, cette édition reflétait particulièrement la diversité des styles qui coexistent parmi les artistes nommés, les prestations et enfin les lauréats eux-mêmes.

Un chapitre s’est achevé avec cette intense cérémonie récompensant les artistes et groupes s’étant illustrés depuis 2011 : ce Gala a en effet lieu tous les deux ans.

Rendez-vous est donc donné en 2015 pour un autre coup de projecteur sur cette chanson d’expression française si riche en Ontario et dans l’Ouest canadien et -hélas – encore si peu mise en valeur en France.

D’où l’intérêt, pour les amateurs de chanson francophones ayant envie de découvrir de nouveaux répertoires, de s’aventurer sur les sites des lauréats des Trilles Or de cette année. Avis aux curieux en quête de découvertes au sens fort du terme.

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Le décontracté Stef Paquette : une façon originale d’assurer les remerciements en tant que lauréat dans la catégorie “Meilleur album”

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Visiblement ému et surpris, Paul Demers remporte le Prix SOCAN de l’Auteur, compositeur ou auteur-compositeur par excellence

Lauréats des Trille Or 2013

Interprète masculin par excellence – Damien Robitaille

Interprète féminine par excellence – Tricia Foster

Meilleur groupe – Les Chiclettes

Prix SOCAN de l’Auteur, compositeur ou auteur-compositeur par excellence – Paul Demers

Découverte - Les Chiclettes

Meilleur album – Stef Paquette – Le salut de l’arrière pays

Découverte de l’Ouest par excellence  – Marijosée

Meilleur album de l’Ouest canadien – Daniel ROA

Prix Radio-Canada pour la chanson primée – Andrea Lindsay et Luc De Larochellière – C’est d’l’amour ou c’est comme

Prix Hommage – Marie King

Une vidéo pour en savoir plus sur le trio vocal féminin Les Chiclettes formé par trois artistes interprètes franco-ontariennes, Nathalie Nadon, Julie-Kim et Geneviève Cholette

Le Prix Radio-Canada pour la chanson primée est remporté par la Franco-Ontarienne Andrea Lindsay et le Québécois Luc De Larochellière pour “C’est d’l’amour ou c’est comme”. Ici durant leur prestation dans l’émission de Télé-Québec “Belle et Bum

Source APCM

ONTARIO/ TRILLE D’OR : GABRIELLE GOULET ET MICHEL LALONDE EN NOMINATION

Gabrielle Goulet et Michel Lalonde, deux artistes soutenus par Lafab Musique créé en 2007 par Michel Bénac, membre du groupe Swing, se retrouvent finalistes dans plusieurs catégories au Gala des Prix Trille Or 2013 à Ottawa les 20 et 21 mars.

 Ces deux artistes de Lafab Musique se distinguent avec deux nominations chacun. La jeune Franco-Ontarienne est née et a grandi dans le village de Bourget, dans l’Est de l’Ontario. Elle est en nomination dans les catégories “Interprète féminine par excellence” et “Le prix Radio-Canada pour la chanson primée” pour sa chanson “Arc-en-ciel”.

Et le chanteur Fransakois/Franco-Ontarien Michel Lalonde, ancien membre du groupe Garolou, est nomination dans les catégories “Meilleur album » et «Découverte de l’Ouest par excellence».

«Je suis tellement fier de nos deux artistes, s’enthousiasme Michel Bénac. Ils ont travaillé extrêmement fort dans la dernière année, et je suis ravi de voir leur talent et leur persévérance reconnus”.

Percée officielle pour Gabrielle Goulet

En effet, l’année fut riche en évolution et en réussite pour les deux artistes encadrés par Michel Bénac. Auparavant inconnue du public, Gabrielle Goulet a fait son entrée officielle dans le paysage musical ontarois en novembre 2011 avec le lancement d’un maxi album contenant entre autres le succès radiophonique “Arc-en-ciel”.

Selon Michel Benac, “Gabrielle Goulet offre des chansons d’une rare authenticité. Son sens de la mélodie, sa voix nuancée et ses textes d’une émouvante simplicité lui permettent de connecter directement avec le public. Accompagnée de sa guitare acoustique, elle a d’ailleurs profité de la dernière année pour perfectionner son art de la scène. Elle a lancé son premier album “Papillon” le 26 février 2013.

Nouvelle révélation de la scène franco-ontarienne, Gabrielle Goulet soutenue par le Conseil des arts de l’Ontario

Michel Lalonde: le retour de l’amour fou

PF LALONDE MICHEL SANS CHAPEAU

Quant à Michel Lalonde -membre de la formation Garolou qui séduisait la jeunesse des années 1970 – il effectuait en septembre 2011 un sacré retour à la musique avec “L’Amour fou” : un album personnel et chaleureux qui faisait découvrir l’homme à la fois passionné et candide que ne connaissaient pas forcément les amateurs de Garolou.

La dernière année fut pour cet auteur-compositeur-interprète une véritable occasion de renouer avec l’amour fou dans sa carrière, dans sa musique et aussi dans sa vie personnelle !  Michel Lalonde est né en 1947 dans le petit village de Glen Robertson, en Ontario. Il habite à  Régina en Saskatchewan depuis 1990.

Rappelons que le Gala des prix Trille Or vise à reconnaître l’excellence artistique de l’industrie musicale francophone en Ontario ainsi qu’à promouvoir la musique franco-ontarienne partout au pays. Coproduit par l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM) et Radio-Canada Ottawa-Gatineau,  cet événement a lieu tous les deux ans depuis 2001.

Boum Baby Boum : un des 13 titres de “L’amour fou”, album de Michel Lalonde en nomination dans la catégorie meilleur album au Gala de la Trille Or

Source Lafab Musique

https://soundcloud.com/lafab-musique

ONTARIO/ GALA DES PRIX TRILLE D’OR : DAMIEN, TRICIA, ANIQUE ET LES AUTRES

L’Ontario s’apprête à vivre un des événements majeurs de la artistique et culturelle francophone avec le Gala des Prix Trille Or. 48 artistes et artisans sont en nomination pour cette 7e édition du Gala des prix Trille Or. Preuve s’il en était que la francophonie d’Amérique du Nord ne se résume pas au Québec et à l’Acadie. Loin de là.

En effet, ce gala célèbre les artistes ayant marqué l’industrie musicale de l’Ontario et de l’Ouest dans les deux dernières années. Vingt autres catégories seront dévoilées lors du Gala et de l’Autre Gala de l’APCM, l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (www.apcm.ca) .

Une reine de la musique country à l’honneur

C’est Marie King, qui se verra remettre le prix hommage cette année, la première artiste féminine à recevoir cet honneur. Notamment célèbre pour son interprétation de la chanson « Quand le soleil dit bonjour aux montagnes », Marie King a célébré en 2009 son cinquantième anniversaire de carrière.

“Annoncer dès à présent l’artiste qui recevra le prix hommage permettra alors à tous les artistes et à la communauté de se rassembler pour célébrer, ensemble et comme il se doit, celle dont la carrière a marqué plusieurs générations. Nous souhaitions rendre hommage à une figure marquante de notre industrie”  souligne Natalie Bernardin.

Et la directrice générale de l’APCM de préciser : “La diversité des styles musicaux et le nombre d’artistes en nomination témoignent pour l’APCM de la vitalité de notre industrie musicale et promettent un réel suspens d’ici le 21 mars prochain” souligne Natalie Bernardin, Directrice générale de  (APCM).

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La Franco-Ontarienne Tricia Foster

L’événement sera diffusé le 21 mars 2013 en direct à 19 h 30 pour les téléspectateurs de Radio-Canada Ottawa-Gatineau, de tout l’Ontario ainsi que pour les auditeurs d’Espace Musique. Il sera également retransmis à 19 h 30 heure locale, pour les téléspectateurs de Radio-Canada dans les quatre provinces de l’Ouest canadien. On pourra aussi voir le Gala en direct sur www.radio-Canada.ca ou encore le revoir par la suite.

Le Gala des prix Trille Or, présenté au Centre des Arts Shenkman à Ottawa (Ontario) et télédiffusé, sera animé par Martin Vanasse, animateur et reporter culturel au Téléjournal Ottawa-Gatineau. Jhade Montpetit, animatrice à Espace Musique animera l’émission radio sur les ondes du 102,5 FM.

L’Autre Gala de l’APCM (hors des ondes) se déroulera la veille, soit le 20 mars à 13 h et sera quant à lui animé par Éric Robitaille, animateur de l’émission Grands Lacs café sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada Sudbury. Pour l’occasion, parmi les artistes qui performeront lors du Gala en onde, le 21 mars à 19 h 30, les téléspectateurs assisteront à un spectacle original avec Anique Granger, Les Chiclettes, Marijosée, Mastik, Mehdi Cayenne Club, Tricia Foster sans oublier d’autres surprises entourant un numéro spécial pour le prix hommage.

Dans l’Autre Gala de l’APCM qui se tiendra la veille, le 20 mars à 13 h, place à AkoufèN, Damien Robitaille, Le R ou encore Stef Paquette !

ANIQUE GRANGER BOURSE RIDEAU 1 023

Anique Granger, guitariste et auteure-compositeur de Saskatchewan

Nominations par catégorie : talents à volonté

Impressionnante s’affirme la diversité des talents francophones hors-Québec ! En témoigne cette incroyable liste d’artistes présentés ici selon leurs nominations par catégorie.

Interprète masculin par excellence

• Damien Robitaille

• Le R

• Paul Demers

• ZPN

 

Interprète féminine par excellence

• Gabrielle Goulet

• Janie

• MAO

• Tricia Foster

 

Meilleur groupe

• AkoufèN

• Amélie et les Singes Bleus

• Les Chiclettes

• Mastik

 

Prix SOCAN de l’Auteur, compositeur ou auteur-compositeur par excellence

• Amélie Lefebvre

• Damien Robitaille

• Paul Demers

• Tricia Foster

• ZPN

 

Découverte

• AkoufèN

• Le R

• Les Chiclettes

• Mehdi Cayenne Club

• Mélissa Ouimet

 

Meilleur album

• Andrea Lindsay et Luc de Larochellière – C’est d’l’amour ou c’est comme

• Damien Robitaille – Omniprésent

• Michel Lalonde – Amour fou

• Tricia Foster – Négligée

• Stef Paquette – Le salut de l’arrière pays

 

Meilleur réalisateur/arrangeur de disque

• Daniel Bédard (Le salut de l’arrière pays – Stef Paquette)

• Lone Lebone (Omniprésent – Damien Robitaille)

• Marc Pérusse (C’est d’l’amour ou c’est comme – Andrea Lindsay et Luc De Larochellière)

• Olivier Fairfield (Luminata – Mehdi Cayenne Club)

• Oivier Fairfield (Négligée – Tricia Foster)

 

Artiste créateur de musique instrumentale et/ou trame sonore

• Daniel Bédard (Au delà de l’atome)

• Daniel Bédard (Créatures de l’abysse : Hong Kong)

• Daniel Bédard (Le théâtre du climat en évolution)

• Jean-Michel Ouimet (Village d’antan franco-ontarien)

• Jean-Michel Ouimet (Frères d’hiver)

 

Meilleur vidéoclip

• Le R – Étoile filante (Ali Faghfouri – Paragon Pictures)

• Mehdi Cayenne Club – O Canada (Usman Khan/ Craig Allen Conoley – Partus Film)

• ZPN – Fils du roi (Peezee – SKP Filmz)

• ZPN – Pour la femme (Peezee – SKP Filmz)

“O Canada” : clip de Mehdhi Cayenne Club nominé pour la catégorie “meilleurs clips”

 

Meilleure pochette

• Andrea Lindsay et Luc De La Rochellière – C’est d’l’amour ou c’est comme (Mykael Nelson)

• Damien Robitaille – Omniprésent (Elizabeth Gasseldorfer)

• Mehdi Cayenne Club – Luminata (Patrick Senecal)

• Stef Paquette – Le salut de l’arrière pays (Christian Pelletier)

 

Meilleur site Internet

• AkoufèN (www.akoufen.ca) – Matthieu Leroux (Zéro Janvier)

• Damien Robitaille (www.damienrobitaille.com) – Elizabeth Gasseldorfer (Audiogram)

• Le Paysagiste (www.lepaysagiste.ca) – Frank Chartrand (Bureau Group)

• Mehdi Cayenne Club (www.mehdicayenneclub.com) – Frédéric Audet (Carbure)

• Paul Demers (www.pauldemers.org) – Jean-Michel Ouimet (Klash)

 

Meilleur spectacle

• Amélie et les Singes Bleus

• Le Paysagiste

• Mastik

• Tricia Foster

 

Artiste solo ou groupe francophone de l’extérieur s’étant le plus illustré en Ontario

• Kyssi Wète

• Les Surveillantes

• Marijosée

 

Artiste solo ou groupe franco-ontarien s’étant le plus illustré à l’extérieur de la province

• Damien Robitaille

• Les Chiclettes

• Mastik

• Mehdi Cayenne Club

• Tricia Foster

 

Découverte de l’Ouest par excellence

• Alexis Normand

• Les Surveillantes

• Marijosée

• Michel Lalonde

• Raphael Freynet

 

Meilleur album de l’Ouest canadien

• Alexis Normand (Mirador)

• Anique Granger (Les outils qu’on a)

• Daniel ROA (Hyperbole)

• Les Surveillantes (La racine carrée du cœur)

• Raphael Freynet (Le monde à voir)

 

Prix Radio-Canada pour la chanson primée

• Amélie et les Singes Bleus – Avec toi

• Andrea Lindsay et Luc De Larochellière – C’est d’l’amour ou c’est comme

• Damien Robitaille – Au pays de la liberté

• Gabrielle Goulet – Arc en ciel

• ZPN – Pour la femme

 

Artiste jeune public par excellence

• Do

• Les Cinq Pierres

• Vivo

 

Meilleur Diffuseur

• Alexandria – Les Trois P’tits Points

• Hearst – Conseil des arts de Hearst

• Kingston – Centre culturel Frontenac

• Sudbury – La Slague

 

Un des talents de la catégorie des artistes s’étant le plus illustré à l’extérieur de la province de l’Ontario. Damien Robitaille, chanteur franco-ontarien né dans le village de Lafontaine, d’un père francophone et d’une mère anglophone. Ici le clip de la chanson « Omniprésent », titre éponyme de son nouvel album de 12 titres réalisé par Laurent « Lone Lebone » Proneur


 Source APCM – www.apcm.ca