CLAUDE VALLIERES-JOFROI : SOIRÉE FRANCOPHONE AU PETIT THÉÂTRE DE QUÉBEC

Coup de projecteur sur deux concerts de Jofroi et Claude Vallières accueillis les 4 et 5 novembre 2016 par le Petit Théâtre de Québec, dans la ville de Québec.

Mis sur pied par Manon Gagnon sous l’égide de Notre Sentier Production, ce double événement a suscité un article de Richard Baillargeon.

Cet authentique passionné de chansons français est également auteur d’un livre que je vous recommande sans hésitation : 401 petits et grands chefs-d’oeuvre de la chanson et de la musique québécoises.

 

14915166_10154697797237351_4129940475633401066_n

Un programme double, qu’est-ce qu’on en dit ?
– Claude Vallières et Jofroi à Québec -

C’est un peu pour répondre à cette interrogation de Sylvain Lelièvre que je suis allé à la rencontre de deux «hommes qui chantent» en fin de semaine dernière.

Le Petit théâtre de Québec, sympathique salle nouvellement ouverte rue St-Vallier ouest, à l’entrée du quartier St-Sauveur de notre Capitale, accueillait Claude Vallières – un gars du voisinage – et Jofroi, de Cabiac un petit village occitan du Gard.

Ces deux artisans des mots composent et livrent leurs propos un peu à la façon des troubadours, sans décor, armés d’une simple guitare, comme on le faisait encore il y a quelques décennies.

Pour les gens du Québec, l’image évoquée est celle de la boîte à chanson typique. Pas qu’on y soit nostalgique: les relations humaines, le travail, la paternité, les recettes de cuisine… sont toujours d’actualité. Il est simplement relaxant d’en parler, et d’en entendre parler directement, sans les artifices qui accompagnent souvent les rimeurs contemporains.

 

14883422_639483822893078_6703805378676035049_o

 Du reste chacun des personnages invités a sa façon propre et distincte de présenter ses observations et ses réflexions à la ronde.

Claude Vallières a le profil de l’artiste polyvalent qui revient toujours à la chanson, et de plus en plus sérieusement depuis le début du siècle alors qu’il s’est joint au groupe a capella La Bande magnétik, puis grave un premier album solo “Souffle” en 2011.

De son expérience ‘akapelliste’ il a gardé le goût des sonorités libres, pour la simple beauté des sons. Pensons à «…Célakifaukalaye» ou à “Rosa rosit”.

C’est aussi un tendre qui se demande “Combien d’enfants s’ennuient” et n’a que de bons mots pour sa “Grande chum”.

14976780_639483999559727_7126847155914825359_o

14902758_639483939559733_5281730105513765411_o

Jofroi n’est pas inconnu à Québec, par les bons soins notamment du vieux routier Pierre Jobin ou de la jeune maison de production Notre Sentier qui a justement initié les deux soirées des 4 et 5 novembre au Petit théâtre.

Dès son entrée sur scène, on ressent la douce assurance du gars qui en a vu beaucoup et qui n’en apprécie pas moins la nature humaine. Son récital intitulé «Bonjour les humains!» a quelque chose de stimulant malgré certains constats plutôt pénibles.

Comment expliquer en effet qu’après l’écoute de “Si ce n’était manque d’amour”, “Petit père” ou “Dire qu’on a marché sur la lune” on ait tout de même envie de répandre un peu de beauté alentour. À la veille d’un scrutin étrange, on se remémore soudain un «Yes, we can».

Il y a un mot pour ça: le charisme. Et Jofroi n’en manque pas !

14939412_639483719559755_916664717950443945_o

Texte Richard Baillargeon

Photos Isabelle Howard

“MERCI AU PETIT THÉÂTRE DE QUÉBEC D’AVOIR REÇU

DANS CE LIEU MAGNIFIQUE LA CHANSON D’AUTEUR”

 Suite à ces deux concerts, voici la réaction de Manon Gagnon parue sur sa page Facebook et reproduite ici dans son intégralité.

« …La chanson dite marginale, car les sentiers de buissons et d’épines ont des cheminements profonds que l’autoroute ignore. »

(Extrait d’une dédicace de Claude Nougaro à Fred Hidalgo pour les 10 ans de Paroles & Musique en 1991.)

L’industrie musicale est difficilement accessible aux artistes de la chanson vivante. Celle-ci mérite pourtant d’être reconnue à sa juste valeur, ayant un rôle primordial à jouer dans la préservation et le développement de la langue française.

Je suis d’une grande reconnaissance envers les artistes Claude Vallières et Jofroi qui ont offert des prestations de grande qualité. Ils ont coloré de poésie et réchauffé notre mois de novembre.

Je remercie Stéphane-Antoine Comtois et Isabelle Howard du Petit Théâtre de Québec d’avoir reçu dans ce lieu magnifique la chanson d’auteur. Merci à votre soutien et accueil chaleureux. Les lieux accueillants la chanson d’auteur étant si rares.

Je remercie Paulette Dufour Communications, Denys Lelièvre de CKRL, Tanya Beaumont de CKRL, Christine Borello de CKIA, Richard Baillargeon de Québec Info Musique, Albert Weber de Planète Francophone, Klody Tremblay, Martin Lavoie & Ginette Dulac d’Espace Martin-Lavoie, Michel Leclerc de la Maison des Leclerc…

Je remercie les amoureux de la Chanson, les curieux, les esprits ouverts, les amoureux de la langue française, les passionnés de la poésie, les artistes soutenant leurs collègues artistes, mes amies et amis, etc”.

14947417_10154809640118258_1136636991651179910_n
Retrouvailles d’après-concert. Photo Klody Trembaly

 Site de Jofroi

Site de Claude Vallières

Site du Petit Théâtre de Québec

CLAUDE VALLIÈRES : “SOUFFLEUR DE MOTS” ENTRE VACHE ET CARIBOU

J’aime les mots pour ce qu’ils disent, ce qu’ils laissent entendre et sous- entendre ».

C’est avec un tel aveu qu’on peut mieux comprendre et apprécier l’auteur-compositeur-interprète québécois Claude Vallières.

PRENDRE LE TEMPS DE SAVOURER PAROLES ET MUSIQUES

“Souffles”, titre de son concert à la salle des fêtes de Verneuil-sur-Avre, samedi 16 août 2015, confirme avec éclat une évidence : cet illustre inconnu en France retient incontestablement l’attention d’un public qui prend le temps de savourer ses paroles et ses musiques.

Entre titres de son album “Souffles” sorti en 2011 et inédits du nouvel album prévu au cœur du prochain hiver québécois, cet auteur-compositeur-interprète s’aventure avec talent sur scène, d’une voix ferme et nuancée, entre chansons et lecture d’extraits de ses livres.

Ici pas de “tube” québécois mais la talentueuse volonté de raconter des tranches de vie ordinaires qui – à travers les mots du chanteur – deviennent extra- ordinaires.

Pas de lyrisme exacerbé ou de misérabilisme à fleur de peau, mais tout simplement un homme bien dans sa peau qui raconte la vie et se raconte sans narcissisme mais avec bon sens, voire humour.

11893746_871320556282433_2960300163310252019_o

” A 14 ANS JE DÉMONTAIS LES CHANSONS DE SYLVAIN LELIEVRE”

“Mon premier rendez-vous” ; “Ta voix me manque” ; “Ma meilleure” ; “Tu l’vois pas”, etc. : soit plus d’une heure de concert sans temps mort. Mais Claude Vallières ne se contente pas d’offrir ses propres chansons.

Il s’envole aussi du côté de deux créateurs incontournables dans l’Histoire des arts et des lettres du Québec : le chanteur Sylvain Lelièvre et le romancier Jacques Poulin.

Pratiquement inconnu en France, Sylvain Lelièvre a intensément marqué la chanson québécois tant pour ses textes que ses choix musicaux.

Et Claude Vallières de préciser : “Un des plus grands auteurs-compositeurs-interprètes dans l’Histoire de la chanson du Québec à ranger selon moi au rang de Félix Leclerc, Gilles Vigneault ou Richard Desjardins”.

11930976_871323196282169_7511373038215018367_o

“LE JOUEUR DE PIANO” EN HOMMAGE A SYLVAIN LELIEVRE

S’il est devenu chanteur, c’est grâce à un titre de Sylvain Lelièvre découvert à 14 ans : “La chanson parlait de mon quartier. Je ne comprenais pas qu’on parle des gens de mon quartier avec autant de justesse d’émotion”.

A l’âge où ses copains démontent tondeuses à gazon et radios pour en comprendre le fonctionnement, Claude Vallières, lui, démonte … les chansons de Sylvain, en les réécrivant, en cherchant à comprendre comme elles ont été créées !

D’où l’intensité du texte “Le joueur de piano” lu par Claude Vallières en hommage à cet artiste disparu à 59 ans.

Puis, en reprenant a capella “Marie-Hélène”, un des refrains les plus connus du père d’Éric Lelièvre” – avec le public claquant des doigts – Vallières rend un hommage plein d’entrain à celui qui a disparu prématurément …

Victime d’une “embolie au cerveau”, alors qu’il était ENFIN en train de franchir une étape décisive dans sa carrière soutenue par les médias et de plus en plus appréciée par le grand public.

 

11895188_871337419614080_662224751569694852_o
Claude Vallières et Bernard Joyet

 

“JACQUES POULIN FAIT DE MOI UN MEILLEUR ETRE HUMAIN”

Autre repère pour Claude Vallières, l’écrivain québécois Jacques Poulin, écrivain québécois publié à travers toute la francophonie

“Quand je le lis, j’ai l’impression que ça fait de moi un meilleur être humain, à cause de la tendresse, de la beauté” raconte Claude Vallières avant de lire “une petite nouvelle avec un personnage de préposé aux bénéficiaires dans un centre pour personnes âgées”.

“Comme un livre de Jacques Poulin” évoque le destin d’une vieille dame qui finit par être comprise et respectée … grâce à une rencontre décisive !

Claude Vallières au festival La vache et le caribou ? C’est dire l’importance d’événements comme celui de Verneuil-sur-Avre programmant des talents souvent peu médiatisés originaires de France, du Québec et de l’Acadie. Mais il est vrai que la médiatisation n’est pas un signe infaillible de qualité !

11953432_871323409615481_1680580284120699689_o

LA POÉSIE DE LA VRAIE VIE

Poétique dans son écriture, le concert de Claude Vallières s’enracine dans la vraie vie. Celle de tous les jours entre passions et remises en question, coups de soleil et zones ombragées.

En témoigne par exemple la chanson “Rose de Mont-Laurier” sur Bertrand, 94 ans, “tout un personnage” ! Un ancien tailleur de pierre à main nus durant une soixantaine d’années…

Claude Vallières raconte aussi des souvenirs d’école aux odeurs d’arachide et aux senteurs désagréables de l’usine de pâte à papier…

Souvenir d’un copain d’enfance dyslexique pour qui l’école fut un cauchemar : belle source d’inspiration sur le thème “Combien d’enfants s’ennuient” titre d’une chanson des plus réalistes du concert suivi par Bernard Joyet et Serge-André Jones.

11895188_871337419614080_662224751569694852_o

BIEN LOIN DES TENACES CLICHÉS DU CHANTEUR QUÉBÉCOIS

Évidemment, Claude Vallières ne correspond pas à l’image du chanteur québécois avec chemise à carreaux rouges et noirs et accent à couper au couteau.

De quoi décevoir sans doute l’auteur du compte-rendu de ce concert sur le blog du festival affirmant : « Un accent à la Félix Leclerc, à la Gilles Vigneault, une touche forte semblable aux ambiances peintes par Lisette Tardy, l’artiste qui ouvrit l’an dernier le festival de la Vache et du Caribou, auraient apporté le vent attendu de la puissante forêt canadienne”.

Franchement, avec de telles idées préconçues, difficile de savourer à sa valeur ce concert à deux guitares et une voix ! Avec en prime une judicieuse utilisation du “boucleur sonore” !

De quoi embarquer le public conquis dans un chant aux accents africains, grâce à la surprenante phrase lancée par la mère durant l’enfance du chanteur ! Rien à voir avec un artiste québécois aux refrains traditionnels avec chansons à répondre en chœur…. et pourquoi pas avec cet artiste qui enseigne aussi à l’École Nationale de la Chanson de Granby ?

11930940_871323272948828_4839657312207412705_o

1er CONCERT EN FRANCE DE “NOTRE SENTIER”

Reste le souvenir d’un concert qui aura fait voyager le public au Québec mais aussi ailleurs. Car nombre de chansons de Claude Vallières ont des accents universels.

Inviter cet artiste à chanter à Verneuil-sur-Avre, c’est une superbe décision signée Fabien Perucca, âme de ce festival franco-québécois…

Une initiative prise suite à la suggestion signée Notre Sentier (Production, Gestion Événementielle) de Manon Gagnon. Laquelle a été applaudie à l’invitation de Claude Vallières dans les remerciements, … juste avant la dernière chanson suivie par près de deux minutes d’applaudissements …

Et c’est reparti avec “Envolé”, un des titres du futur album, et “Congé d’école” de l’album “Souffles” !

 10604739_871337486280740_1539036530467319402_o

“PLUS DE DEVOIRS, PLUS DE LEÇONS” EN CHŒUR PAR LE PUBLIC

“Plus de devoirs, plus de leçons” chantera d’ailleurs en chœur le public ravi, accompagnant Claude Vallières , visiblement heureux de cette complicité avec le public du Festival “La vache et le caribou”.

C’est évident : Claude Vallières aurait tout à fait sa place dans le prochain festival Chanson de Parole de Barjac cher à Jofroi et -Anne-marie Henin .

A suivre donc.

Albert Weber

www.claudevallieres.com

11934504_871323742948781_6647320748635493167_o

NOGENT : QUEL AVENIR POUR LA MAISON NATALE DE BERNARD DIMEY ?

 

EXCELLENTE question lancée ce samedi 7 mai 2016 par Philippe Savouret durant la visite guidée de près de 3 h 30 au cœur de l’Histoire de Nogent sur les traces de Dimey.

 

IMG_0325
Philippe Savouret, auteur de deux livres sur Bernard Dimey

 

Une PRÉOCCUPANTE interrogation soulevée sans langue de bois à l’attention du groupe de visiteurs, parmi lesquels Daniel Manchin, trésorier de l’association Dimey dont il est un des fondateurs avec Annie Roquis-Millet et Philippe Savouret, auteur de plusieurs ouvrages sur le poète de Montmartre né à Nogent …

Il est vrai que LE TEMPS PRESSE et si on ne fait rien, il se pourrait bien que la maison soit rasée un de ces jours pour céder la place à un immeuble, une série de garages ou je ne sais quoi d’autre …

 

 

IMG_0343
Une maison qui risque de disparaître à défaut d’être rénovée …
 

LA BALLE EST DANS LE CAMP DE L’ASSOCIATION DIMEY ET DE LA MAIRIE DE NOGENT

 
La publication de cet article sur Facebook a suscité diverses réactions d’internautes, dont celle de l’auteure Christiane Lagarrigue  : “L’idée est belle et j’espère que cela se réalisera”.
 
Autre réaction, celle de l’auteur-compositeur-interprète québécois  Claude Vallières
 
“Il m’a toujours touché Bernard Dimey. Elizabeth Gagnon avait fait une série d’émissions fort intéressante sur lui à Radio-Canada il y a plusieurs années. Je connaissais quelques-unes de ses oeuvres mais là, j’y avais découvert aussi l’homme. À ce que je vois, Albert, le Québec et la France vivent encore une fois des difficultés comparables sur le plan culturel. Mêmes difficultés à Nogent et à Natashquan pour la préservation des maisons des poètes. Mêmes problèmes financiers des festivals de chansons… “.
 
En guise de conclusion (provisoire espérons-le !) j’ai transmis cette proposition à l’association Bernard Dimey présidée par Yves A Mour : “La balle est désormais dans le camp de l’association pour qu’elle fasse suivre l’information à Anne-Marie Nédélec maire de Nogent”.
 
Une affaire à suivre. Prévenu de cette “piste à creuser”, le président de l’association m’encourage à “continuer à creuser”.
 
Bon, alors continuons à creuser la question, en publiant sur ce site d’informations culturelles cet article initialement paru sur ma page Facebook. Histoire de sauver, s’il est encore temps, la maison natale de Bernard Dimey.

Albert Weber

Site du Festival Dimey

SITE PATRIMONIAL ET FAMILIAL GILLES VIGNEAULT : MOBILISONS-NOUS “AVEC NATASHQUAN”

Après avoir appris en juillet dernier que la Fondation du patrimoine de Gilles Vigneault renonçait – définitivement _ au projet de restauration des bâtiments du site patrimonial et familial à Natashquan, la population locale a décidé d’agir pour sauvegarder la mémoire d’un des plus grands poètes de l’histoire du Québec. Explications.

Continue Reading