La finale de la 3ème édition du concours D’Stimme aura lieu vendredi 31 mai à 20h30 aux Tanzmatten à Sélestat.
Cet événement résulte d’un efficace partenariat entre L’Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA) et France-Bleu Elsass dont le directeur, Hervé de Haro, quitte ses fonctions fin mai.
La troisième édition du concours d’Stìmme, lancé en novembre dernier, a pour objectif une nouvelle fois de faire découvrir les nouveaux talents de la chanson en alsacien et en platt.
Dix chanteurs amateurs ont ainsi pu enregistrer une chanson qui a été diffusée sur France Bleu Alsace et France Bleu Elsass, et soumise aux votes des auditeurs.
Cette liste de dix artistes a été établie par un jury composé d’artistes et de professionnels de la scène et des médias alsaciens : Matskat, auteur-compositeur-interprète et président du concours; Isabelle Schoepfer (directrice de l’OLCA), Sylvie Bagnuls (représentante d’Orange), Hervé De Haro (directeur de France Bleu Alsace et France Bleu Elsass); LaurentGenvo (chargé de la communication de France Bleu); Albert Weber (journaliste); le chanteur Robin Leon; Clément Dorffer, animateur de France Bleu Elsass, Agnès Lohr, directrice du Festival Summerlied, Cathy Bernecker, comédienne.
JULIEN HACHEMI, CHARLOTTE VIX ET CHRISTINE WAMBST
La réunion de ce jury a fait l’objet d’un reportage de la journaliste Régine Wilhelm du jury pour l’émission RUND UM.
32 chansons en alsacien (et aucune en platt) ont été écoutées par les jurés, et l’âge des candidats y variait entre 11 et 93 ans.
De quoi donner matière à des chansons en alsacien présentées dans des registres très différents …
Pour cette finale, trois artistes seront donc en lice : Julien Hachemi, Charlotte Vix et Christine Wambst (photos en début d’article). Ils seront accompagnés par Matskat et ses musiciens : Christian Clua, Grégory Ott, Jean-François Untrau et Matthieu Zirn – ainsi que Robin Léon et Serge Rieger, le gagnant de la deuxième édition du concours.
Le public et le jury s’accorderont ce soir-là aux Tanzmatten pour désigner le vainqueur de l’édition 2019, qui se verra offrir son album ou un clip vidéo.
FRANCE BLEU ELSASS – OLCA : UN PARTENARIAT FONDAMENTAL
Cette finale se déroulera dans un contexte qui mérite d’être souligné.
En effet, comme annoncé le 4 mai dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, Hervé de Haro quittera la société Radio France fin mai. Et donc y cessera ses fonctions de directeur de France Bleu Alsace et France Bleu Elsass, station diffusée via internet.
Ce départ est-il de nature à remettre en cause l’existence du concours de chanson alsacienne ?
L’arrivée d’un nouveau directeur ou d’une nouvelle directrice sera-t-elle synonyme de poursuite du partenariat entre l’OLCA et France Bleu ?
Autant de questions qui méritent d’être posées sans tarder même si les réponses n’en sont pas encore connues…
La complicité tissée entre la directrice de l’OLCA,Isabelle Dietrich Schoepfer, et le directeur de la radio, Hervé de Haro, aura ÉVIDEMMENT été essentielle dans la conception et la mise en route du concours D’Stimme.
Il est vrai que depuis son arrivée à la tête de France Bleu Alsace et France Bleu Elsass en septembre 2016, Hervé de Haro a lancé une série d’initiatives destinées à rendre plus visible … ou plutôt plus audible, la langue alsacienne sur ces ondes et cela ne s’est pas limité à la chanson en alsacien.
J’espère évidemment que la finale du 31 mai aux Tanzmatten de Sélestat ne soit pas synonyme de fin de parcours pour ce concours.
La “sensibilité envers les réalités alsaciennes” de celle ou celui qui va succéder à Hervé de Haro sera un facteur ESSENTIEL dans la poursuite – voire la modification – de ce concours mettant en valeur la chanson alsacienne. Et aussi celle en platt même si les candidatures ont été très rares dans ce domaine là …
En attendant d’y voir plus clair, ne boudons pas le plaisir de retrouver tous ces talents réunis pour la 3ème édition de ce concours remporté en 2017 par Gaël Sieffert et en 2018 par Serge Rieger.
ALBERT WEBER
Vendredi 31 mai à 20h30 aux Tanzmatten à Sélestat, quai de l’Ill.
Entrée gratuite sur réservation obligatoire sur la billetterie en ligne ICI
Ca y est, les dix talents retenus pour l’édition 2019 du concours de chansons en alsacien ont été révélés.
Coup de projecteur sur la 3ème édition mise sur pied comme les années précédentes par l’Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle et France Bleu Elsass.
L’annonce officielle des dix finalistes a eu lieu vendredi 1er février à 9h45 au micro de France Bleu Elsass par Félicien Muffler:
Cynthia COLOMBO
Frédérique GROER
Julien HACHEMI
Edouard HEILBRONN
Anne HERRSCHER
Lydie MITTELHAUSER
Jean-Luc ULRICH
Charlotte VIX
Christophe VOLTZ
Christine WAMBST
32 CHANSONS EN ALSACIEN ET PLATT
Le jury composé d’artistes et de professionnels de la scène et des médias alsaciens : Matskat, auteur-compositeur-interprète et président du concours; Isabelle Schoepfer (directrice de l’OLCA), Sylvie Bagnuls (représentante d’Orange), Hervé De Haro (directeur de France Bleu Alsace et France Bleu Elsass); LaurentGenvo (chargé de la communication de France Bleu); Albert Weber (journaliste); le chanteur Robin Leon; Clément Dorffer, animateur de France Bleu Elsass, Agnès Lohr, directrice du Festival Summerlied, Cathy Bernecker, comédienne.
Dix candidats ont été retenus au terme de plus de deux heures et quart jeudi 31 janvier : le temps de découvrir chaque chanson, de la noter sur divers critères (voir ci-dessus).
Puis chaque titre a été passé en revue et chaque juré a exprimé ses résultats lors d’un tour de table permettant de relever les notes de chaque juré.
32 chansons étaient annoncées au début de cette séance de travail à la fois studieuse et décontractée (mais oui c’est possible !).
L’âge des candidats varie entre 11 et 93 ans. et il y a vraiment eu des chansons dans des registres très différents, entre créations et reprises en alsacien et aussi en platt !
La journaliste Régine Wilhelm a réalisé un reportage sur cette rencontre du jury pour l’émission RUND UM.
ET MAINTENANT ? LE VOTE DU PUBLIC !
Les dix concurrents sélectionnés poursuivront l’aventure de d’Stimme par un enregistrement de leur chanson dans les studios de France Bleu Alsace début février, en présence de Matskat et de ses musiciens.
Ces chansons seront diffusées sur France Bleu Alsace ET AUSSI France Bleu Elsass et soumises au vote du public sur le site internet de France Bleu.
En effet, pour choisir leur chanteur préféré, les auditeurs devront voter sur LA PAGE D’STIMME DE FRANCE BLEU ELSASS .fr
Ils y trouveront les dix chansons et une vidéo de chaque enregistrement. Ces vidéos seront aussi mises en ligne jour après jour sur ma page Facebook.
Les votes seront ouverts à compter de début mars. Et à l’issue de ce vote, les trois chanteurs ayant reçu le plus de voix, se produiront sur la scène des Tanzmatten pour la finale à Sélestat, le vendredi 31 mai à 20h30.
Ce concours est organisé par France Bleu Elsass et l’OLCA avec le partenariat du Crédit Mutuel, d’Orange, la SACEM, les Tanzmatten, la ville de Sélestat et France 3 Alsace.
PHOTOS ISABELLE DIETRICH SCHOEPFER, HERVÉ DE HARO , RÉGINE JESSEL et ALBERT WEBER
Lauréat du 1er concours D’ Stimme en 2017, Gaël Sieffert vient de passer trois jours dans les studios de France Bleu Alsace pour enregistrer 5 titres de l’album prévu dans le cadre de cet événement.
Sur ce CD on trouver évidemment “Atmosphère”, le titre lui ayant permis de l’emporter en juin dernier devant 9 autres candidats à la salle des Tanzmatten à Sélestat. Voir ARTICLE ICI.
Et on y découvrira donc les chansons enregistrées dans l’un des studios de la rue Massol à Strasbourg du vendredi 9 au dimanche 11 mars : “E Weijh”, “Heile”, “E Leed”, “Hin un Här” et Schaal”.
Les musiques des chansons sont toutes de Gaël Sieffert et les textes du chanteur-comédien Christophe Voltz, également coach pour la prononciation en alsacien durant ces heures de studio.
Seule exception musicale pour le titre “Heile” dont les compositeurs sont Gaël Sieffert et Jean-François Pastor, également guitariste aux côtés de Gaël Sieffert dans cette aventure menée à bien avecJean-François Untrau (basse) et Sébastien Kanmacher (batterie).
L’album sortira sous l’appellation VOSTOK PROJECT , le projet né de la complicité entre Gaël Sieffert et Christophe Voltz.
Par ailleurs, les deux compères se produisent également dans “ICH BEKUM A AFF”, savoureux spectacle enraciné dans la richesse de la langue alsacienne, entre monologues et chansons.
Ils se transforment alors en efficaces cousins de Raymond Devos et Pierre Desproges. A LIRE ICI.
L’enregistrement de ces chansons a été marquée par l’amical passage de deux chanteurs d’Alsace : Olivier Musica et Pierre Schott , l’ancien membre du duo Raft venu en voisin puisqu’il est technicien à France Bleu.
Et – bonne nouvelle – tous les deux sont sur le point de sortir chacun leur nouvel album.
Rappelons que le concours D’Stimme est organisé par l’ OLCA (Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle) et France Bleu Elsass.
Dans quelques jour seront ENFIN rendus visibles sur le site de France Bleu Alsace les clips des 11 candidats en lice pour la 2ème édition : Cadillac Lilou (Aurélie Diemer) ; Katia Criqui ; Julien Hachemi (Julien Hmi) ; Mister Lucky (Luc Lemenu) ; Patrick Osowieki ; Paddy K. (Patrick Kawski) ; Serge Rieger ; Arnaud Rosfelder (Arnaud Schnee) ; Stichling (Joseph Spinali Wermelinger) ; Gilbert Troendlé et Christophe Voltz.
Le jury du concours de chanson en alsacien et platt s’est réuni ce jeudi 18 janvier 2018 dans les locaux de France Bleu Elsass pour choisir les dix lauréats de la 2e édition de d’Stimme du concours de chanson en alsacien et en platt.
LA SÉLECTION AURA ÉTÉ LONGUE ET COMPLIQUÉE
Ils étaient 26 inscrits cette année contre 37 inscrits pour la 12ère édition.
Pour écouter les chansons, les noter et en débattre, il aura fallu 4 heures au jury composé d’artistes et de professionnels comme Matskat, Gaël Sieffert (gagnant de la 1ere édition de d’Stimme), Cathy Bernecker, Albert Weber (journaliste), Pierre Schott, Isabelle Schoepfer (directrice de l‘Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA), Sylvie Bagnuls (représentante d’Orange)
Les concurrents sélectionnés poursuivront l’aventure de d’Stimme par un enregistrement de leur chanson dans les studios de France Bleu Alsace début février : une initiative menée à bien, comme pour la 1ère édition, par Matskat et ses complices musiciens.
Les chansons seront soumises au vote du public au courant du mois de mars sur le site internet de France Bleu. Les trois finalistes pourront se produire sur la scène des Tanzmatten à Sélestat, soirée où sera annoncé LE grand gagnant.
La sélection aura été longue et compliquée. Il ressort qu’au final ce seront 11 candidats qui poursuivront l’aventure de d’Stimme, les deux derniers étant arrivés ex aequo. Les 11 onze lauréats sont
Cadillac Lilou (Aurélie Diemer)
Katia Criqui
Julien Hachemi
Mister Lucky (Luc Lemenu)
Patrick Osowieki
Paddy K. (Patrick Kawski)
Serge Rieger
Arnaud Rosfelder
Stichling (Joseph Spinali)
Gilbert Troendlé
Christophe Voltz
UN CONCOURS ORGANISÉ PAR FRANCE BLEU ELSASS ET L’OLCA
Les lauréats feront l’objet d’une médiatisation sur les ondes de FRANCE BLEU ELSASS ET AUSSI FRANCE BLEU ALSACE ET FRANCE 3 ALSACE.
La finale de la 1ère édition a été organisée samedi 10 juin à Sélestat aux Tanzmatten à Sélestat devant une salle comble : un sacré événement pour qui s’intéresse à la chanson alsacienne. Et plus globalement à la culture alsacienne dont la chanson est (évidemment) une des facettes les plus populaires).
D’où l’importance de la médiatisation de la chanson alsacienne grâce à ce concours à l’heure où l’Alsace se retrouve intégrée dans un Grand Est en compagnie de la Lorraine, de la Champagne et des Ardennes. En découlent diverses remises en question de la place de l’Alsace dans ce vaste puzzle, dont l’Appel des 100 lancé par quatre associations : l’Initiative citoyenne alsacienne, Culture & Bilinguisme, le Club Perspectives alsaciennes et Avenir Région d’Europe. Cet “Appel pour une nouvelle Région Alsace ” réunit une centaine de personnalités alsaciennes du monde de la culture (dont plusieurs du monde de la chanson d’Alsace), de l’économie, des sciences, du droit, du sport, etc.
Ce concours est organisé par France Bleu Elsass et l’OLCA avec le partenariat du Crédit Mutuel, d’Orange, Café Reck, la SACEM, les Tanzmatten, la Ville de Sélestat et France 3 Alsace.
ÉVITER D’ENFERMER LA CHANSON ALSACIENNE DANS UN GHETTO
Dans cet article consacré à la 2ème édition de D’Stime, pas question de se lancer dans de longues considérations sur le Grand Est mais tout simplement de se réjouir avec force de l’existence et de la reconduction d’un tel concours si intensément enraciné dans l’identité alsacienne.
Car il est évident que culture et identité ont trop souvent méprisées/reniées/anesthésiés par la France et l’Allemagne qui ont tenté de la mettre au pas, voire de l’étouffer définitivement au gré d’une tragique Histoire synonyme de perpétuelles tentatives d’assimilation forcée.
D’où l’importance d’un tel événement artistique. Car il contredit avec professionnalisme les oiseaux de mauvaise augure (et de mauvaise foi) qui se complaisent à ringardiser et à sous-estimer la détermination de ceux qui chantent en alsacien.
Reste qu’un plus grande programmation de chansons alsaciennes serait assurément la bienvenue sur la webradio France Bleu Elsass qui diffuse aussi nombre de chansons françaises, anglaises et également allemandes … plutôt du genre Schlager que dans le registre de Reinhardt Mey ou Hannes Wader par exemple.
La grande diversité des chansons alsaciennes enregistrée au fil des décennies dans les registres les plus variées mérite sans aucun doute une mise en évidence grandissante sur France Bleu Elsass.
Les lauréats sélectionnés pour ce 2ème concours bénéficieront d’une médiatisation sur la webradio ET AUSSI sur France Bleu Alsace : une excellente décision prise par Hervé de Haro, directeur de deux stations. Cela évitera une regrettable forme de ghettoïsation pour les 11 lauréats de cette nouvelle édition dont les chansons sont destinées AU GRAND PUBLIC D’ALSACE.
Depuis samedi 17 juin 2017, le groupe scolaire (maternelle et primaire) de ce village alsacien porte le nom de René Egles, un des auteurs-compositeurs-interprètes majeurs de la chanson alsacienne et un de ses obstinés pionniers.
Retour sur une cérémonie aux multiples facettes entre discours officiels, chansons reprises par des écoliers d’hier et d’aujourd’hui, expo photos d’antan, déjeuner préparé par l’US Gumbrechtshoffen et par les parents d’élèves, animation par l’Harmonie Municipale.
UNE LONGUE HISTOIRE AVEC LES ÉCOLIERS DE GUMBRECHTSHOFFEN
C’est la première fois en Alsace qu’une école ou un groupe scolaire porte le nom d’un chanteur alsacien vivant.
Une initiative qui rappelle l’inauguration en octobre 2004 de l’école André Weckmann de Roeschwoog, alors organisée en présence du poète et romancier alsacien ainsi que de René Eglès.
D’où l’importance du symbole mis en évidence à Gumbrechtshoffen par nombre d’interventions parlées (élus, ancien et actuel directeur d’école) et chantées avec l’active participation des actuels écoliers de ce groupe scolaire mais aussi d’une chorale d’anciens élèves reformés pour la circonstance.
Hé ou, si cette école porte aujourd’hui le nom d’Egles, c’est qu’une longue histoire unit le village alsacien et le chanteur.
A partir de la fin des années 70, cet ancien instituteur a passé une bonne partie de sa vie à circuler dans toute l’Alsace, guitare à la main, pour valoriser sa langue et sa culture natales.
En résulte une bonne cinquantaine de comptines enregistrées sur 33 tours avec la complicité d’écoliers de Niederbronn, Hochfelden et Gumbrechtshoffen : une période également marquée par nombre de concerts et émissions télévisées avec les enfants.
“ICH BIN A KLEINER MUSKANT” : TOUTE UNE ÉPOQUE !
L’exposition de photos présentées samedi 17 juin a ravivé bien des souvenirs chez les anciens écoliers.
Ils sont venus en grand nombre à l’inauguration de l’école, et leurs téléphones portables ont été bien utiles pour photographier des clichés pris voici plus de 30 ans avec le chanteur.
Même émouvant plongeon dans le passé lors de la projection d’extraits de “Ich bin ein kleiner Musikant”, l’émission télé réalisée avec les écoliers …
S’y sont ajoutées plusieurs minutes d’une vidéo réalisée voici quelques semaines avec des écoliers d’aujourd’hui : un clin d’œil plein d’humour et de rythme présenté à René Eglès en présence de Yann Schaller, actuel directeur de l’école.
Il est vrai que René Eglès est revenu à plusieurs reprises à Gumbrechtshoffen ces derniers mois pour préparer la fête organisée samedi 17 juin. D’où notamment ce panneau de photos de la “préparation du baptême de l’école”.
« Aujourd’hui, notre école est aussi ton école, depuis 1985 nous entretenons une relation forte, j’espère que tu continueras à venir de temps en temps nous rendre visite ».
Relatés par Jeannot Jeannot Schamber, correspondant des Dernières Nouvelles d’Alsace (23 juin 2017) ces propos du maire Fernand Feig en disent long sur les liens tissés entre le village et cet artiste chanté par des générations d’Alsaciens de tous âges.
Car il ne faudrait surtout pas réduire René Egles à son parcours de “chanteur pour enfants”.
Il est bel et bien un des artistes majeurs d’Alsace célébré comme il se doit ce fameux samedi par les écoliers et anciens écoliers … qui, dans l’après-midi, lui ont rendu hommage entre sketchs, chansons et lectures de textes.
“PAVANE POUR UNE LANGUE DÉFUNTE” : TOUJOURS D’ACTUALITÉ
Une des chansons les plus expressives de René Egles, celle qui évoque sans doute le mieux son engagement et ses inquiétudes en faveur de sa langue natale, c’est “Pavane pour une langue défunte”.
A découvrir ICI sur le site de l’INA … durant les 5 premières minutes à visionner gratuitement de cette émission diffusée le 3 décembre 1982. Ses paroles dénoncent en français la disparition de l’alsacien, mais aussi du breton et de l’occitan.
Oui, nombre de chansons d’Egles célèbrent l’urgence de la préservation de l’alsacien. Et cette préoccupation, il l’exprime avec une intense richesse de vocabulaire aux accents souvent poétiques, avec le souci du mot précis, de l’expression qui fera mouche.
D’où, par exemple, l’hymne composé pour l’événement “Friehjohr fer unseri Sproch” (Printemps pour notre langue”) renouvelé chaque année via nombre d’événements artistiques et cultures en Alsace.
“DES FRÉMISSEMENTS QU’ON SURVEILLE POUR LES VALORISER”
Drôle de question ? Lors de l’assemblée générale de l’OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace) elle a été posée par … René Eglès !
“Je ne connais personne qui écoute cette radio sur internet” a-t-il tout simplement déclaré quand l’assistance a été invitée à s’exprimer.
Le déménagement de France Bleu Elsass des ondes moyennes vers internet et son réel impact auprès du grand public font toujours débat. Du moins chez ceux qui sont sensibles à la promotion de la chanson alsacienne.
Le “pavé dans la mare” jeté avec bon sens et sans hésitation par René Egles a évidemment suscité une réponse immédiate du directeur Hervé de Haro, le directeur de France Bleu Amsace et France Bleu Elsass présent à l’assemblée générale de l’OLCA.
Selon Christine Zimmer (Dernières Nouvelles d’Alsace, 24 juin 2017), il “estime qu’il est en train de se passer quelque chose (sans crier victoire), qu’il y a là des étapes nouvelles à franchir et qu’il y a là des frémissements qu’on surveille pour les valoriser”.
Réponse convaincante ?
Il en ressort tout au moins par déduction qu’il n’y pas/plus de place pour une “radio alsacienne” sur les ondes moyennes et encore moins sur la bande FM en Alsace. Certes, les multiples rediffusions sonores avec ou sans vidéo sont assurément bien en valeur sur le site de France Bleu Elsass.
Mais peuvent-elles efficacement “remplacer” une station de radio comme il en existe tant sur la bande FM ? J’en doute fort …
En tout cas bravo à Rneé Egles d’avoir “mis les pieds dans le plat” durant l’assemblée générale de l’OLCA.
Et saluons à juste titre la décision de la mairie de Gumbrechtshoffen d’honorer ainsi un chanteur alsacien DE SON VIVANT.
ASSURÉMENT UN SYMBOLE FORT plus efficace, à long terme, que le bouquet de rassurantes déclarations officielles prononcées en ce jour de fête devant le “groupe scolaire René Egles”.
Et ce symbole évoqué avec enthousiasme par le maire Fernand Feig s’inscrit dans la suite logique des initiatives de Pierre Deyon, Recteur de l’Académie de Strasbourg (1981-91). C’est lui qui avait donné à René Egles l’indispensable feu vert pour intervenir en parles et en musique en milieu scolaire.
Un appréciable soutien qui aura largement fait connaître cet auteur-compositeur-interprète alsacien, un des efficaces pionniers d’une chanson alsacienne … qui n’a ASSURÉMENT pas dit son dernier mot.