JEAN-PHILIPPE WINTER : CHANSON, JAZZ ET POÉSIE ENTRE ALSACE ET PARIS

La disparition de Claude Abadie vous a sans doute échappé. Son décès n’a pas été autant médiatisé que d’autres récents décès du monde de la chanson et de la musique. Il aura pourtant été un artiste incontournable pour ceux qui aiment le jazz. C’est Jean-Philippe Winter qui m’en a parlé. Mieux il m’a même transmis un texte dans lequel il rend hommage à ce clarinettiste de jazz et chef d’orchestre.

 

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Premier réflexe pour en savoir plus sur Claude Abadie c’est de découvrir sa page wikipédia, histoire d’avoir quelques repères sur ce musicien né le 16 janvier 1920 et décédé le 29 mars 2020. Oui centenaire !

Mais bon, cette page manque d’émotion, de vécu et c’est vers Claude Carrière que je vais d’abord vous mener.

Producteur d’émissions de Jazz sur France Musique de 1974 à 2008, auteur de nombreuses éditions phonographiques, journaliste, conférencier, pianiste amateur, il est aujourd’hui Président d’Honneur de l’Académie du Jazz et Président de la Maison du Duke. En l’occurrence Duke Ellington …

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Et c’est sur la page Facebook de l’Académie du Jazz que Claude Carrière évoque Claude Abadie dans un texte débutant ainsi :

Une belle personne vient de nous quitter, un personnage fascinant que le monde du jazz doit saluer avec respect. Claude Abadie, 100 ans et 2 mois, a rejoint Boris Vian de deux mois son cadet mais 60 ans plus tard. On se doit de citer Vian car c’est surtout à travers lui que le nom de Claude est dans nos mémoires : il jouait de la trompette/ trompinette dans son orchestre dès les années de guerre, des disques en témoignent en 1943. Cependant, tous deux fouettaient ailleurs d’autres chats et musiquaient au sens le plus noble du mot amateur”.

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A noter que ce témoignage de Claude Carrière est illustré par des photos des photos signées Alexandra Green et Robert Doisneau dont celle-ci prise en 1944.

“L’orchestre Abadie-Vian avec Boris à la trompette, ses frères Lélio à la guitare et Alain à la batterie. Et Claude Abadie à la clarinette” comme indiqué dans le hors-série Télérama consacré à Boris Vian. J’y ai découvert bien des aspects que j’ignorais de “Bison Ravi” dans ce numéro spécial que je vous recommande vivement.

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Bien, venons-en à présent à Jean-Philippe Winter, l’ainé des cinq enfants de Conrad Winter (1931-2007) assurément une des figures majeures de la poésie alsacienne.

Installé à Paris depuis nombre d’années, il a été un des musiciens du tentette de Claude Abadie. Il existe nombre de vidéos de cette formation sur Youtube dont ce concert donné en février 2020 au Festival Jazz à VianEt notamment cette vidéo d’une heure où Jean-Philippe Winter et Claude Abadie apparaissent régulièrement.

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Cette photo de Claude Abadie et Jean-Philippe Winter a été prise  l’occasion d’une manifestation appelée ” Fêtes de la Seine”, durant le week-end  4 et 5 septembre 1999.

Diverses animations étaient réparties en plusieurs lieux, au bord de la Seine : “Je crois me rappeler que nous avions joué le samedi du côté de Bercy, et le dimanche, sur le pont entre l’Ile Saint-Louis et l’Ile de la Cité, face au quai aux Fleurs, c’est là qu’a été prise cette  photo”.

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J’ai donc appris le décès de Claude Abadie par un courriel de Jean-Philippe Winter.

“Quand j’ai connu Claude Abadie, j’étais très impressionné de jouer en duo (pendant une vingtaine d’années, je crois) avec l’homme qui avait connu et joué avec Boris Vian ! Claude appréciait mes interprétations des chansons de Trenet et autres, il m’avait invité à animer une soirée chez lui, il y a quelques années” me disait-il dans ce ce message accompagné d’un texte intitulé : “Témoignage de Jean-Philippe WINTER, 66 ans, saxophoniste baryton du tentette de Claude Abadie depuis 2010″.

Son texte débute par une citation de Victor Hugo :

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou” (Victor Hugo)

Ce devait être dans les années 90, comme je faisais des animations dans des hôpitaux et maisons de retraite en tant que guitariste de jazz et chanteur, qu’il me fut proposé de faire un “bœuf” avec un clarinettiste que je ne connaissais pas mais dont le nom ne m’était pas inconnu : Claude ABADIE lui- même, l’ami et partenaire de Boris VIAN, auteur dont j’étais féru.

Cette association impromptue nous plut, et nous allions par la suite donner de nombreux concerts en duo. Un duo à deux volets : tantôt j’accompagnais à la guitare Claude qui jouait et parfois même chantait des standards de jazz et de bossa-nova, tantôt Claude ajoutait d’agréables contre-chants et des solos de clarinette à mes interprétations des chansons de TRENET, MOULOUDJI, LEMARQUE, etc.

Ceci dura jusqu’en 2015, crois.

Connaissant bien sûr l’existence du tentette, je lui demandais parfois s’il n’aurait pas besoin d’un saxophoniste (je joue de l’alto). Il se trouva qu’en 2010, il fallut remplacer François GALLET au poste de baryton ; j’avais tâté un peu du gros biniou autrefois, mais n’en possédais pas.

Malgré cela, je dis OK sans hésiter quand Claude m’a proposé le “job”. J’ai dû acheter l’instrument 15 jours avant la première répétition avec le tentette …!

Au sein de l’orchestre, j’ai découvert une belle famille, sous l’égide d’un chef pétri de bienveillance autant que d’exigence.

La musique du tentette n’est pas des plus faciles, les arrangements de Claude et de Paul VERNON sont de haut vol (Claude TISSENDIER, qui fit quelques prestations avec nous me l’a confirmé).

Je trouve particulièrement bouleversante la rencontre des harmonies très modernes qu’affectionne Claude (venant d’Ellington-Strayhorn, certes, mais aussi de Monk et de Mingus…) avec le son de cette clarinette qui vient de la tradition, comme un cri des origines !

C’est pourquoi je pense que cet orchestre est unique, et j’espère que nous saurons poursuivre dignement l’œuvre de son fondateur.

Les dernières années, comme Claude avait fini par renoncer – à 95 ans, je crois ! – à se rendre aux répétitions en scooter, c’est moi qui allais le chercher. Et nous avions, chemin faisant, d’agréables conversations sur la musique, la chanson, la poésie, la science, la politique…

Quelle chance d’avoir été le partenaire et l’ami de cet homme exceptionnel !”.

A ce témoignage rendant hommage à Claude Abadie, notons que la passion de Jean-Philippe Winter pour le jazz se manifeste aussi par l’association Jazzolithe.

Objectif ? “Promouvoir la pratique musicale, en particulier dans les domaines du jazz et de la chanson française, en proposant les services de professionnels capables d’enseigner et de diriger des ateliers et des stages musicaux, et en apportant à ces artistes-animateurs une aide administrative dans le cadre de ces activités”

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 L’AVENTURE DU GROUPE D’SONNEBLUEM

Et à présent quelques autres repères sur Jean-Philippe Winter avec pour commencer la photo ci-dessus.

Hé oui, sa vie d’artiste ne se résume pas au tentette de Claude d’Abadie.

Dans les années 70, il a été un des membres du groupe D’Sunnebluem” connu pour son répertoire célébrant les textes de Conrad Winter. Une allusion à “Lieder vunn de Sunnebluem” , recueil de poèmes paru du 1977 avec un expressif dessin de couverture signé Alain Kauss.

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Le groupe D’Sunnebluem participera à l’effervescente histoire du renouveau de la chanson alsacienne des années 70-80. Un formidable mouvement artistique et culturel enraciné dans une langue et une identité alsacienne … à retrouver dans nombre d’articles de la presse régionale de l’époque : concerts, festivals, animations scolaires, etc

D’où ces quelques documents extraits du PRÉCIEUX dossier de presse confié par Jean-Philippe en vue du livre que je prépare sur la chanson en Alsace.

 

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S’Sunnebluem, Festival Schelige singt immer noch en 1980

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Jean-Philippe Winter finira par s’installer à Paris, continuant de plus belle dans la voie artistique, ENTRE CHANSON, POÉSIE ET MUSIQUE, multipliant rencontres et expériences, séances de studio et concerts.

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1983, Festival Schelige singt immer noch

 

Il n’oubliera pas autant l’Alsace où vivent alors ses parents. 

On le retrouve à nouveau sur scène pour “Schelige singt immer noch” en 1984. A nouveau, puisqu’il y avait chanté en 1980 en tant que membre de D’Sunnebluem. Le voici donc programmé sous son nom et des musiciens de jazz à Schiltigheim.

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Au fil des décennies,; Jean-Philippe Winter se lancera dans nombre d’aventures musicales.

Sans être prétendre à l’exhaustivité, il y a des chanteurs et chanteuse : Bernadette Delchambre, Syla De Rawsky, Henri Lequien, José-Anne Micha, le groupe Les Paparasites, etc. Et sans vouloir être exhaustif, citons aussi Jean Populus (un CD en 1996, et un autre dont la sortie avait été repoussée  pour cause de confinement …

 … des auteurs outre Conrad Winter évidemment : Pierre Birambeau, Joseph Moalic …

… des musiciens : Jacques Bolognesi, Ioan Streba, Patrick Gorce, Marc-Antoine Schmitt, Samuel Klein … 

des preneurs de son: Dany Mahler, François Vix, Philippe Abadie, Yves Uzureau … 

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Catherine Havel et Jean-Philippe Winter

 

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Juillet 2017. Fanzine RécréAction : concert de Bernadette Delchambre accompagnée par Jean-Philippe Winter. A gauche texte sur Vanina Michel d’origine alsacienne

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Revue LAND UN SPROCH, 1985

 

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Dessin de Camille Clauss

 ISABELLE GRUSSENMEYER CHANTE LES TEXTES DE CONRAD SUR DES MUSIQUES DE JEAN-PHILIPPE 

Bien sûr, on trouve aussi Jean-Philippe fils de Conrad Winter dans plusieurs enregistrements mettant en valeur les textes de son père.

Parlons d’abord de l’album d’Isabelle Grussenmeyer.

Ce CD de 20 titres met en valeur des textes de Conrad sur des musiques de Jean-Philippe ET AUSSI des textes dits par le poète. Un album enregistré et mixé en avril 2004 par Dany Mahler assisté par François Vix. La pochette est illustrée par un dessin du peintre et graveur Camille Clauss qui s’est suicidé l’année suivante à 85 ans.

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Outre l’album d’Isabelle Grussenmeyer, Jean-Philippe Winter a aussi mis en musique d’autres textes. 

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2007, réédition avec aquarelle d’Aliette Winter en couverture

 

Il y a évidemment son album 18 titres consacrés au recueil LES CAILLOUX BLANCS.

Le livre paru en 2007 chez BF Éditions, d’Armand Peter, est en fait une réédition augmentée avec une illustration de Camille Clauss et cinq aquarelles d’Aliette Winter qui signe la couverture.

Quant au CD du même titre, t sorti en 2011, il est sorti sur le label Ctenboite de Laurent Jarry.

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Et n’oublions pas “Jean-Philippe Winter chante Conrad Winter” enregistré en juillet 2006, et encore une fois par Dany Malher assisté de François Vix. Et toujours sur le label EMA, comme le CD d’Isabelle Grussenmeyer.

Arrangements, direction musicale, guitares et saxophones sont assurés par Jean-Philippe Winter pour ce CD hélas trop peu connu…

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Terminons cette discographie de Jean-Philippe Winter par “DEMAIN, LES HIRONDELLES ?”, un album qui m’est cher à plus d’un titre.
 

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Janvier 2019. Extrait de la chronique du CD dans la revue Vinyl,

Une chronique de ce CD a paru début 2019 dans Vinyl, Une “revue totalement indépendante spécialisée dans la musique hors bizness” et lancée fondée en 1994 par Xavier Barrère, Alain Rived et Robin Rigaut qui en est le rédacteur en chef.

Les textes sont tous signés Joseph Moalic, auteur de la seule biographie consacrée à Maurice Fanon.

Deux chansons y sont interprétées par Catherine Havel sur des musiques d’Oswald d’Andréa, compositeur pour la radio, la télévision et le cinéma. Les 11 autres titres sont chantés par Jean-Philippe Winter qui en est aussi le compositeur, à l’exception de “Étoiles dans les yeux” et “La petite valse du bonhomme de neige” du québécois, dux musiques de  Jean Custeau (1948-2014).

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L’ami Jean Custeau dans son Bleuciel à Stanstead

 L’occasion est trop belle pour ne pas vous parler de cet auteur-compositeur-interprète emporté par un infarctus le 9 août 2014 à 66 ans.

Un artiste très attachant, au franc-parler souvent teinté d’expressions québécois très fleuries, et un regard des plus lucides sur les coulisses du milieu de la chanson québécoise ! Voir la tribune libre de Jean Custeau rédigée pour le site www.planetefrancophone.fr en mars 2013.

Impossible d’oublier le séjour effectué chez lui à Stanstead, localité québécoise située carrément sur la frontière avec les États-Unis. En effet,  bibliothèque et salle de concert  se trouvent à cheval sur la frontière canado-américaine ! Idem pour la rue Canusa avec d’un côté les maisons dans le Vermont et de l’autre au Québec. Le nom de la rue résulte et de la fusion de Can (ada) et USA ! Un matin, Jean suggéra de prendre le petit déjeuner de l’autre côté de la frontière … ce qui me valut de passer près d’une heure à la douane américaine entre interrogatoire et prise de photo, face au portrait du président Obama.

Jean et Johanne prenaient leur mal en patience à l’extérieur sr l’aire de stationnement. De quoi alimenter notre p’tit dej américain savouré dans la bonne humeur, à quelques kilomètres de la maison des Custeau. Bon refermons cette parenthèse sur l’ami Jean, en précisant que l’album “Demain les hirondelles ?” a été enregistré en septembre 2018 par Yves Uzureau : il en assuré le mixage avec la complicité de Jean-Philippe Winter

 

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Catherine Havel, Jean-Philippe Winter, Joseph Moalic et Yves Uzureau

 Ces dernières années, Jean-Philippe Winter est revenu en Alsace pour des événements culturels comme en novembre 2011, pour le 80ème anniversaire de sa naissance de son père.

Haguenau rend alors hommage à Conrad Winter avec une exposition au Musée Historique :  manuscrits de l’auteur, accompagnés de dessins, gravures et aquarelles de Camille Claus, Tomi Ungerer, Raymond Piela et Aliette Winter.

Leurs œuvres ont illustré les recueils de poèmes de Conrad Winter qui a d’ailleurs légué nombre de documents aux Archives Municipales de cette cité alsacienne. Né à Strasbourg, Conrad Winter vivra jusqu’à 40 ans à Haguenau où il enseignera durant presque toute sa carrière.

Sido Gall, Isabelle Grussenmeyer, Catherine Havel, Jean-Philippe Winter,  … divers artistes participeront en novembre 2011 à cette soirée entre poésie et chanson au Théâtre municipal de Haguenau.

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 Autre souvenir marquant pour Jean-Philippe Winter : novembre 2011 à l’Aubette, à Strasbourg pour les 35 ans de BF Editions.

“Les Bibliothèques Idéales avait donné carte blanche à Armand Peter le créateur et animateur de Bf éditions. Bf, c’est à dire Budderflade (tartine de beurre) du nom d’une revue alternative des années 70 à Strasbourg. Pour l’occasion, Armand Peter avait invité tout ce qu’il compte comme ami(e)s sur scène et dans la salle où les amis de l’Alsace et de l’édition avaient répondu présent. (…) Les musiciens, les poètes, les écrivains, les chanteurs se succédèrent sur la scène. ”  raconte le site d’informations LA FEUILLE DE CHOU  de Jean-Claude Meyer en publiant plusieurs photos.

C’était un samedi soir, en septembre 2011, dans le cadre des Bibliothèques Idéales de François Wolfermann/ Librairie Kléber , et les invités d’Armand Peter étaient Jean-Philippe Winter,  Edouard Bauer / Folk de la Rue des Dentelles, Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel, Jean-Marie Koltès, Jean-Paul Klee, Francis Keck, Jean-Paul Sorg, Sido Gall, Sylvie Reff, Jean-Paul Gunsett, etc.

D’où ces deux photos du final avec Jean-Philippe Winter entouré par Sylvie Reff, Liselotte Hamm, Sido Gall et Francis Keck.

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 Puis, en décembre 2015, le voici au Centre Culturel Alsacien lors du vernissage d’une exposition célébrant Conrad Winter..

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2021 : UNE ANNÉE POUR CÉLÉBRER CONRAD WINTER ?

Nous voici presqu’au terme de cette ballade du côté d’un des fils de Conrad Winter.

Les années ont passé mais l’envie de mettre en valeur l’œuvre de son père est toujours d’actualité. Et cela depuis un bon moment !

D’où son courriel envoyé le 26 avril 2018 à l‘OLCA, l’Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle présidé par Justin Vogel et dirigé par Isabelle Dietrich Schoepfer.

 “Bonjour, je suis Jean-Philippe Winter, chanteur-compositeur-guitariste, et fils du poète Conrad Winter, dont j’ai mis en musique nombre de poèmes en français et en alsacien, que l’on peut trouver sur trois CD, interprétés par Isabelle Grussenmeyer pour le versant alsacien, et par moi pour le français. Je me permets de prendre contact avec vous sur le conseil d’Albert Weber.

J’aurais plusieurs projets concernant l’œuvre de mon père; l’anniversaire des 90 ans de sa naissance (il est décédé en 2007) en 2021 pourrait servir de prétexte à différents évènements.

  Mon projet principal serait l’enregistrement et la publication d’un CD constitué de l’intégralité des textes du recueil Chanson pour un métier (paru en 1973) que j’ai mis en musique. Je verrais bien cela sous la forme d’un livre-CD contenant le texte, éventuellement en fac-similé de la version originale (publiée par l’éditeur-imprimeur artisanal Jean Vodaine). D’autres projets seraient la réédition de recueils de poésie en français et en alsacien, plus aucun n’étant à ce jour disponible. J’espère avoir l’occasion de parler de tout cela avec vous; je réside à Paris mais pourrais facilement venir vous rencontrer à Strasbourg”.

 

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Ce message aura suscité une rencontre entre Jean-Philippe Winter et deux personnes de l’OLCA à Strasbourg. Ce qui l’incitera à préciser ses projets dans un message envoyé à l’OLCA le 30 août 2018.

En premier lieu, il s’agirait de produire, en 2021 (90ème anniversaire de la naissance de mon père) un CD constitué des textes mis en musique du recueil Chanson pour un métier , accompagné d’une réédition du recueil en question, peut-être sous la forme d’un livre-CD. Je suis disposé à enregistrer en Alsace, avec le concours de musiciens locaux. Et j’envisage d’ajouter sur le CD une chanson en dialecte, sur un texte extrait du recueil “Leeder vumm roode Haan” paru à la même époque, du reste.

Parmi d’autres projets, il avait justement été évoqué une réédition de ce recueil, que Dominique Huck se proposait de préfacer, dans une orthographe moins atypique que celle utilisée à l’époque. Bien sûr, la sortie du CD pourrait être accompagnée de concerts, à Strasbourg, Haguenau ou ailleurs, dans lesquels quelques amis de la scène alsacienne seraient invités à rendre hommage à l’auteur … comme nous l’avions fait au Théâtre de Haguenau en 2011 pour la sortie du CD Cailloux blancs “.

A ce jour rien de nouveau sous le soleil.

L’année 2021 sera-t-elle marqué par des initiatives honorant la mémoire de Conrad Winter ?

Quel(s) autre(s) structure(s) d’Alsace serai(en)t en mesure de réagir ?

Qui qu’il en soit, une évidence s’impose.

Il serait ÉVIDEMMENT dommage que rien ne soit organisé en Alsace pour célébrer Conrad Winter en 2021.

Et à cette évidence s’en ajoute une autre : le parcours de Jean-Philippe Winter entre chanson, jazz et poésie est assurément peu, trop peu connu en Alsace. Et j’espère que ce texte aura permis de réparer (un peu) cette regrettable méconnaissance.

ALBERT WEBER

jphwinter@hotmail.fr

 

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Jean-Philippe et Conrad Winter

 

“ICH BIN DO” D’ISABELLE GRUSSENMEYER : TALENTUEUSE DÉTERMINATION

C’est au Théâtre de la Choucrouterie créé en 1984 par Roger Siffer à Strasbourg qu’Isabelle Grussenmeyer a présenté dimanche 14 mai “Ich bin do” (“Je suis là”) son 4ème album solo.

Retour sur cet événement marqué par une intense prestation de l’auteure-compositrice-interprète accompagnée par quatre efficaces musiciens.

S’en est suivie une séance de dédicace animée par une artiste visiblement très heureuse de présenter son nouvel opus de 38 minutes et 50 secondes réparties en 11 chansons.

 

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Une vraie complicité sur scène et dans la vie aussi

 “PAS DU FOLKLORIQUE MAIS DES MUSIQUES ACTUELLES”

Premier constat : “Le titre  “Ich bin do” veut dire pleines de choses ! C’est aussi pour dire que le dialecte est bien vivant ! Et qu’il existe ! “explique la chanteuse.

Non à la nostalgie, oui à la chanson pleine d’entrain, joyeuse, audacieuse, qui donne envie de chanter, d’avoir du plaisir. Et aussi de se poser des questions De bon sens, voire de tirer une très inquiète sonnette d’alarme sur la non-reconnaissance, l’indifférence, voire le mépris et le rejet suscité par un artiste soucieux de créer dans sa langue natale.

Ainsi pourrait-on résumer en quelques phrases la démarche artistique d’une des rares chanteuses alsaciennes qui continue à défendre sa langue natale sur des accents résolument modernes.

“Des textes avec des notes d’humour, une touche de poésie une invitation à transformer le quotidien en rêve” explique Isabelle Grussenmeyer.

Franchement, c’est toujours difficile de caser ma musique dans un style, un genre musical. “Ich pàss nit guet in e Käschtel nin” ! Mais ça reste toujours des chansons en alsacien pour les grands, …et pour les petits. Et ce n’est pas folklorique, ce sont des musiques actuelles”.

Bien sûr qu’en cette époque de mondialisation effrénée il est vital de continuer à créer, à chanter dans sa langue natale. Mais la langue ne doit surtout pas être l’unique atout d’une démarche artistique. 

Il est essentiel que l’inspiration soit elle aussi au rendez-vous. Pas pour offrir de nouvelles versions de refrains alsaciens qu’on aurait envie de dépoussiérer mais bel et bien dans l’affirmation d’un répertoire enraciné dans des réalités actuelles.

Après Morjerot en 2002 et Hin un her en 2007, voici donc le 3ème album autoproduit d’Isabelle Grussenmeyer. S’y ajoute Sunnebluem (2004) “Sunnebluem” sur des textes de Conrad Winter et musiques de son fils Jean-Philippe.

Avec obstination, Isabelle Grussenmeyer trace sa voie de “Liedermacherin” (“faiseuses de chansons”):  “Je me définis souvent par ce mot, c’est comme Songwriter en anglais, ça résume en un mot : auteur-compositeur-interprète“.

 

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A l’aise sur scène …

 

 ÉVIDENTE AISANCE SCÉNIQUE

Pour bien mettre en valeur son envie et son besoin de parler et de chanter en alsacien, l’artiste s’est entourée à la Choucrouterie de quatre talentueux musiciens : Adrien Geschickt (contrebasse), Jean Bernhardt (batterie, percussions), Kalévi Uibo aux guitares et Thomas Etterlé (claviers, cuillères, kazou). Et aussi au thérémine qui intrigue toujours le public : un des plus anciens instruments de musique électronique.

Créé en 1919 par le Russe Lev Sergueïevitch Termen connu sous le nom de Léon Theremin, il se compose d’un boîtier électronique équipé de deux antennes, l’instrument a la particularité de produire de la musique sans être touché par l’instrumentiste.

Histoire de mieux faire comprendre son fonctionnement, la chanteuse cherchera une spectatrice dans la salle pour qu’elle en joue devant le public !

 

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1ère leçon de thérémine pour Huguette, une des spectatrices de la Choucrouterie

 

 SURMONTER LE TRAC ET ÊTRE (TRÈS) HEUREUSE FACE AU PUBLIC

Cette pause dans le spectacle, c’est aussi tout un symbole. Celui d’une artiste bien à l’aise sur scène, évoluant entre ses musiciens, s’avançant dans le public pour chercher un(e) volontaire pour jouer du thérémine.

Une fois surmontées les premières minutes du début de son spectacle entamé dans un certain stress, Isabelle s’en donne à cœur joie, expressive autant dans ses intonations que sa gestuelle : une réelle aisance qui aura eu raison de l’obsédant trac

De quoi lui inspirer une de mes chansons préférées de “Ich bin do” : “De Bühnedatteri” exprime avec humour et réalisme les divers symptômes qui s’emparent d’elle avant d’affronter le public. 

 

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Pris sur le vif, au moment des rappels …

 

“SPINNERLIED” : CLIN D’ŒIL À RENÉ ÉGLÈS

En plus des titres de son nouvel album, elle aura, ici et là, glissé des refrains plus anciens de son répertoire forgé au fil des années. Sa discographie est marquée par trois albums solo pour adultes), plusieurs participations à des compilations sans oublier quatre albums pour enfants en duo avec Jean-Pierre Albrecht et un livre-CD avec Gérard Dalton  (et toujours Jean-Pierre Albrecht, également co-auteur de “Ich bin do”).

Selon son site, il existe neuf albums pour tout public ! Et on peut y ajouter les CD produits par l’OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace) pour les enfants : une compilation pour les carnets de santé, une autre pour les écoles.

Isabelle Grussenmeyer chante ses compositions et aussi divers auteurs alsaciens tels Conrad Winter, Henri Mertz, Emma Muller. Sans oublier René Egles, Gustave Stoskopf (“Spinnerlied”), Jean-Pierre Albrecht, surtout pour le répertoire enfant …  et aussi Germain Muller, dans le projet “Barabli Hit”, et Roland Engel pour “Gospel Gsang”.

Après un premier rappel, c’est d’ailleurs avec “Spinnerlied” qu’elle termine seule à la guitare son lancement d’album. Assurément un superbe clin d’oeil à ses débuts discographiques …. puisqu’elle a enregistré en 1996 ce poème de Gustave Stosskopf mis en musique par René Egles.

En l’occurrence sa première expérience en studio, pour la compilation “Lieder fer’s Herz” (“Chansons pour le cœur”) produite par l’association  Liederbrunne. Plus d’un artiste de cette compilation a depuis longtemps cessé de chanter, mais pas la femme en rouge, sans doute sa couleur fétiche sur scène. Mais pas elle …

 

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PREMIÈRE SCÈNE A 11 ANS

Il est vrai qu’elle se passionne pour l’alsacien depuis son jeune âge.

D’où cette anecdote bien connue de ceux qui s’intéressent à la carrière d’Isabelle Grussenmeyer. En 1990, elle a 11 ans et apprécie tant un concert de René Eglès à Ingwiller qu’elle va voir l’artiste durant l’entracte en lui lançant : “Tu sais, moi aussi j’aime chanter en alsacien !”.

Imaginez la surprise de René Eglès, une des figures majeures de la chanson alsacien dont il fut un des pionniers dans les années 70. Il la prend au mot et la fait monter sur scène.

Ce seront ses premiers pas suivis peu de temps après par une invitation à chanter au Palais des Congrès de Strasbourg, un lieu dont Isabelle ignore alors tout. Une fois sur place elle se rendra compte de l’importance de cette vaste salle où elle sera applaudie aux côtés de son mentor.

Retenu par un concert prévu de longue date, René Eglès n’aura hélas pas pu être présent à la Choucrouterie le 14 mai. Et c’est bien dommage. En effet, il aurait apprécié l’épanouie personnalité de la chanteuse : une femme aussi déterminée que talentueuse. Finie la jeune fille timide, réservée, qui chantait à l’ombre du célèbre “troubadour alsacien”.

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11 CHANSONS POUR RACONTER LA VIE

Depuis sa plus tendre enfance, elle a toujours aimé chanter ! D’abord des comptines alsaciennes avec son arrière-grand-mère et ensuite diverses chansons au sein d’une chorale.

A 38 ans, maman de deux filles, Isabelle Grussenmeyer est une femme épanouie. Jonglant toujours entre répertoire pour adultes et chansons pour jeune public, elle avance à son rythme. Et de plus en plus à l’affut d’un monde en perpétuelle (r)évolution.

Aucun titre de “Ich bin do” ne ressemble à l’autre, chacun met en évidence un constat, une réalité, une évidence. Du vécu aussi pour l’album débute par des cris de bébé … qui ont également résonné ce jour-là à la Choucrouterie. Avec cette chanson sur les premiers pas d’un enfant, elle se dévoile encore un peu plus sur scène, notamment accompagnée par le thérémine.

Tour à tour enjouée et sérieuse, Isabelle Grussenmeyer passe en revue quantité de tranches de vie et de constats qui s’envolent parfois bien au-delà de son Alsace natale tel “Klimablues” , un blues enraciné dans des préoccupations écologiques.

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ENVIE D’UN DUO AVEC ALDEBERT

Isabelle Grussenmeyer se sent “proche des artistes comme Aldebert. J’aime son style, sa façon d’écrire pour les grands et les petits, ses musiques parfois très dynamiques, parfois plus douces“.

Enregistrer un jour avec lui ? “Bien sûr ! Et pourquoi pas même en alsacien, il aime travailler avec d’autres artistes et même d’autres langues, c’est peut-être un rêve réalisable !”.

Et parmi ses autres repères ? Bien sûr René Egles, et Jean-Pierre Albrecht, dans la famille des Liedermacher” répond-t-elle, précisant aussitôt qu’elle n’est pas du tout fermée à la chanson d’expression française.

Bien au contraire : “Oui, ça m’est déjà arrivé d’écrire des chansons en français, mais peu, entre autres, la chanson “Ensemble nous voyageons autour du monde”, c’est l’adaptation de “Mit’nander han mr de Kehr vun de Walt gemacht” sur l’album “Morjerot”. Une strophe y est “parlée” en français par Jean-Pierre Albrecht”.

 

 

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“NE M’ENFERMEZ SURTOUT PAS DANS UN TIROIR MUSICAL “

Jazz, folk, rock, pop, électro ? Impossible pour la chanteuse de s’enfermer dans un seul univers.

Et c’est en jonglant avec entrain entre divers espaces musicaux en ponctuant ses mélodies de diverses ruptures de rythmes : ““Nous avons souhaité mettre des musiques aux couleurs latines, dynamiques, mais aussi d’autres pour rêver … et pour sourire !

Je ne sais pas trop dire ce que c’est, mais je sais bien ce que ce n’est pas : ce n’est pas de la musique folklorique, ni rap, ni punk, ni hard rock, ni classique, …. . C’est plutôt pop, folk, latin,  voir jazzy et touches d’electro, c’est léger, joyeux, rêveur.. avec des notes d’humour. Des chansons en alsacien avec les couleurs du soleil ! De la musique du monde, version en alsacien ?!”.

Attention, , ne croyez surtout pas que l’album “Ich bin do” soit réservé aux Alsaciens maîtrisant leur langue à la perfection. Certes, il s’adresse aux dialectophones et germanophones mais   – pour selon l’artiste – “il interpelle aussi les jeunes générations et tous ceux qui ne connaissent pas encore la langue et qui sont attirés par les sonorités actuelles de la musique”.

Enregistrement et mixage ont été assurés au studio Dub & Sound par Patrick Wetterer, et en plus des musiciens venus à la Choucrouterie, notons aussi la participation sur cet opus de Julien Grayer (guitares), Jean-René Mourot (accordéon et trompette)  Marion Schmitt (flûte traversière).
 
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 “PERSONNE N’EST PROPHÈTE EN SON PAYS”

Outre la chanson sur le trac, mention spéciale à deux autres titres de “Ich bin do”.

D’abord “Waje de Litt” (à cause des gens) : elle se glisse dans la peau d’une femme toujours obsédée par ce que pensent les autres et dont la manière de s’habiller et de se comporter sont adoptées en fonction de la pression sociale.

Jusqu’au jour où Trudel fait exploser sa peur et s’affiche avec une liberté qui, évidemment, suscite une avalanche de commérages. Cette chanson devrait faire l’objet d’un clip tant elle reflète la vie de trop de personnes, non ?

Et bien sûr, il y a “Kenner isch Prophet in sim Lànd” : autre chanson qui pourrait donner lieu à un clip tant il est plus que jamais d’actualité dans une Alsace où langue et culture régionale sont plus que jamais en danger. Et où un artiste chantant dans sa langue natale a bien du mal à sortir d’un certain ghetto médiatique.

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Andréas Ottmayer en pleine action : ce seront les seuls images du concert 

 

 UN RÉALISATEUR VENU DE STUTTGART POUR FILMER LE CONCERT

Nul n’est prophète en son pays ?

En regardant Isabelle Grussenmeyer chanter ce titre, une évidence s’est imposée pour moi à la Choucrouterie : ce concert a été filmé par Andréas Ottmayer, réalisateur allemand venu spécialement de Stuttgart !

Hé oui, aucune prise de vue du spectacle n’a été effectuée par un cinéaste d’Alsace ou d’ailleurs en France.

Ce professionnel allemand d’une trentaine d’années se passionne pour l’identité alsacienne. D’où  “Schmierwurst & baguette” (saucisse à tartiner et baguette), son documentaire sur la musique, le dialecte et la culture en Alsace. Soit 50 minutes ponctuées par plusieurs interventions d’artistes entre témoignages et chansons dont Isabelle Grussenmeyer, Jean-Pierre Albrecht, Roger Siffer, Serge Rieger, le groupe Les Hopla Guys, etc.

 

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Jean-Pierre Albrecht et Gérard Dalton

 

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Gérard Dalton face à la caméra d’Andréas Ottmayer après le concert

 

OTTMAYER, ALBRECHT, DALTON, SCHLEEF, LORBER ET LES AUTRES …

“D’après les réservations, la salle devait être complète jusqu’à la dernière place. Mais finalement, plusieurs personnes qui avaient réservé ne sont pas venues, m’explique Isabelle Grussenmeyer en précisant : Oui, heureusement qu’Andreas est venu, lui s’est proposé de filmer, et je suis bien contente qu’il restera une trace !”.
 
 A part Jean-Pierre Albrecht, co-auteur des textes et Gérard Dalton, aucun autre artiste d’Alsace n’était présent à la Choucrouterie pour le lancement de cet album. Ces deux auteurs-compositeurs-interprètes sont des complices de longue date ‘Isabelle Grussenmeyer sur plusieurs albums et spectacles pour enfants.
 
Soulignons aussi l’absence des caméra de “Rund Um”, l’émission alsacienne de France 3 Alsace…  Un reportage avait été convenu mais il y a eu désistement de leur part deux jours avant le concert. D’où l’importance – au risque de me répéter – des prises de vues réalisées par Andréas Ottmayer. Hé oui, nul n’est prophète …
 
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Andréas Ottamyer, Jacques Schleef et Jean-Marie Lorber
 
Le lancement de cet album aura aussi été l’occasion de retrouvailles avec des Alsaciens sensibles à l’identité et l’avenir de leur terre natale.
 
Et surtout qui l’affichent sous diverses formes d’action tels le président du Centre culturel alsacien Jean-Marie Woerhling, également directeur de publication de “Land Sproch”, Les Cahiers du Bilinguisme, et président de Culture et Bilinguisme d’Alsace et de Moselle …
 
Jean-Marie Lorber, créateur de l’association Liederbrunne et candidat du parti Unser Land (Notre Pays) aux législatives aux élections de juin … et Jacques Schleef, créateur du Festival Summerlied et fondateur du Club Perspectives Alsaciennes.  Ce concert lui aura permis de distribuer des exemplaires du journal gratuit de 12 pages réalisé par le CPA.
 
 
 
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Distribution du journal du Club Perspectives Alsace par Jacques Schleef
 

“J’AI PROFITÉ DE CE MOMENT SUR SCÈNE AVEC MES MUSICIENS”

C’est certain, ce concert a été un défi pour la chanteuse et ses proches. Il a fallu préparer tout l’aspect matériel, artistique, mais aussi médiatique… même si peu d’artistes, de médias ainsi que de producteurs (pourtant invités nominativement par TRÜDEL Production) se sont déplacés.
 
J’étais contente, j’ai profité de ce moment sur scène avec tous mes musiciens” confie l’énergique chanteuse en précisant au sujet de TRÜDEL Production : “‘C’est une association qui a à coeur de soutenir les projets artistiques autour de la langue et la culture régionale”.
 
Reste au final une évidence : ce concert aura été synonyme d’authentique réussite.
 
Idem pour l’album soutenu entre aides et subventions à hauteur de 65% par divers partenaires associations : Liederbrunne, et Culture et Bilinguisme, Région Grand Est; OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace).
 
“Ce sont des soutiens financiers ou bien des aides logistiques (comme la diffusion via le site Liedebrunne). Effectivement, je n’ai pas de maison de disque, Le Liederbrunne est distributeur et un soutien financier et logistique. Pour Culture et Bilinguisme intervient en tant qu’aide logistique administrative”.
 
 
En somme un  CD qui confirme – tout simplement – de l’incontestable et réjouissante vitalité d’une chanson alsacienne qui ne demande qu’à être MIEUX mise en valeur. Et pas seulement en Alsace.
 
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Albert WEBER
  
Écouter des extraits et acheter le CD ? ICI à l’association LIEDERBRUNNE.
Chansons également disponibles en téléchargement sur Itunes, Deezer, Spotify.
 
SITE  D’ISABELLE GRUSSENMEYER ET SA PAGE FACEBOOK
 
Émission d’une demie-heure en alsacien dans “Lieder un Gedichtle unter uns” avec Antoine Jacob sur Fréquence Verte
… et une heure en français dans “Note in Blue” avec François Pinganaud sur France Bleu Alsace
 
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Les photos de la pochette sont signées Paola Guigou

CHANSON FRANCOPHONE – VOIX DU SUD : d’Astaffort à Summerlied via Moncton et Strasbourg

Français, allemand, alsacien et occitan : pas moins de quatre langues ont été mises à l’honneur mardi 22 octobre à l’Espace Culturel Django Reinhardt, quartier du Neuhof à Strasbourg.

Retour sur un événement organisé sous l’égide de Voix du Sud -Voix du Nord en présence de plusieurs membres et intervenants de l’association lancée par Francis Cabrel, Jean-François Laffitte et Richard Seff en 1992 et dirigée par Pascal Bagnara.

C’est aussi l’occasion de souligner le rôle essentiel assuré par le Festival Summerlied, bien au-delà du 3ème concert de restitution des Astagiaires de Strasbourg.

 

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Concert des Astagiaires de Strasbourg le 22 octobre

Pourquoi un tel événement à Strasbourg ? 

L’histoire commence avec la formation “Des coulisses à la scène” lancée par le Festival Summerlied en 2012 en partenariat avec la Ville de Bühl, en Allemagne, et avec l’expertise de l’association Voix du Sud., 

Puis cette année, c’est la Ville de Strasbourg qui a organisé une formation similaire pour les auteurs-compositeurs-interprètes.

 

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Intervention de Jacques Schleef, créateur et directeur du Festival Summerlied quelques jours après son nouveau séjour à Astaffort

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Plusieurs intervenants de Voix du Sud sont venus encadrer les Astagiaires des Ateliers d’Ecriture Voix du Sud / Voix du Nord du 12 au 21 juin 2013 : Philippe Prohom  (mise en scène), Christophe Alazard (direction musicale et arrangements), Marc Estève pour les textes (auteur entre autres pour Juliette Gréco, Henri Salvador, Enrico Macias, Maurane, Florent Pagny, Benjamin Biolay), et Jean-François Lafitte, directeur adjoint des Rencontres d’Astaffort.

La formation a eu lieu à l’Espace Django Reinhard avec une dizaine de jeunes talents : Antoine Villoutreix ; Olivier Musica ; Julien Hachemi ; Eli Finberg ; Christophe Voltz ; Gaël Sieffert ; Etienne Gendrin ; Isabelle Laroche ; Johanne Tatin-Wilk ; Claire Faravarjoo et Sophie Dungler.

 

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 Chacun des jeunes talents a été présenté par Jean-Pierre Schlaag

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Intervention de Jean Bonnefon entouré par Jean-Pierre Schlagg et Jean-François Laffitte

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Français, allemand et alsacien pour les chansons des Astagiaires de Strasbourg

Chanter ensemble en français, allemand et alsacien

Objectif de ce stage ? Écrire, composer en duo ou trio des chansons arrangées et répétées avec les musiciens affiliés au projet. D’où une série de créations des plus variées – chanson, reggae, hip-hop, rap, bossa, etc. – avec des textes en français, allemand et alsacien.

En effet, le jury avait également retenu des candidats capables de s’exprimer en dialecte. Ils ont été “coachés” par Gerd Birsner pour le travail d’écriture en langue allemande … et pour l’alsacien par Jean-Pierre Schlagg, auteur-compositeur alsacien aux accents blues et country. Lequel a d’ailleurs séjourné à plusieurs reprises à Astaffort, avec une délégation strasbourgeoise.

Et son dernier album comprend une version trilingue des “Chemins de traverse” chanté par lui en alsacien, mais aussi en occitan par Jean Bonnefon et en français par Francis Cabrel. La photo des trois artistes illustre d’ailleurs la pochette de ce CD !

 

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 Version trilingue des “Chemins de traverse” par l’Occitan Jean Bonnefon et l’Alsacien Jean-Pierre Schlagg accompagnés en français par les Astagiaires de Strasbourg et les membres du groupe Peiraguda (ci-dessous)

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Antoine Villoutreix et Christophe Voltz dans une chanson franco-allemande clin d’œil à Brassens

Astagiaires de Strasbourg : trois concerts de restitution

Une première restitution de ce travail a eu lieu durant la Fête de la Musique, vendredi 21 juin 2013 à Strasbourg, avant le concert de Cali, parrain de cette session.

Puis les artistes ont chanté en Allemagne, au Buhl, au Rheinfest, dimanche 30 juin.

Et enfin place au 3ème concert de restitution ce mardi 22 octobre dans le cadre de la saison culturelle de l’Espace Django Reinhardt.

 

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Prise de parole de Jean-François Laffitte après le concert des Astagiaires

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Concert du groupe Peiraguda, pionnier du renouveau de la chanson occitane. Un  des fondateurs est Jean Bonnefon. Ci-dessous son évocation du destin d’Esther devenue Estelle. Son changement de prénom ne lui aura pas permis de survivre…

VDN JEAN BONNEFON

 

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Ouvrage de référence sur le groupe Peiraguda et chanson occitane

Avec Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale “pour compléter leur formation”

La formation menée à bien à Strasbourg a mis en évidence des nouveaux talents. Elle sera reconduite par le Festival Summerlied en 2014.

Cette perspective a été bien expliquée dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (19 octobre 2013) par la journaliste Céline Rousseau.

Son article était axé sur les temps forts de la 10ème édition de Summerlied, “festival de musiques, chants et contes d’Alsace et d’ailleurs” prévu du 13 au 17 août 2014 à Ohlungen.

 “En 2013, l’équipe de Summerlied a également assuré le suivi de la formation “Des coulisses à la scène” inaugurée en 2012, en amont du festival, avec le concours de l’association Voix du Sud.

Quatre artistes ayant participé à ce stage de perfectionnement ont accompagné Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale, “pour compléter leur formation”. Un atelier “Voix du Sud/Voix du Nord” qui se poursuivra à Strasbourg et dont les trois meilleurs de 2012 ainsi que de 2013 bénéficieront d’un perfectionnement de six jours à Haguenau avant l’édition 2014 de Summerlied”.

CABREL JACQUES SCHLEEF

11 octobre 2013, rencontre Francis Cabrel-Jacques Schleef à Astaffort

Rencontre alsaco-acadienne à la FrancoFête de Moncton, novembre 2010 : Marc Chouinard, directeur du Capitol; le journaliste Albert Weber et Jacques Schleef, directeur de Summerlied; Louis Doucet, directeur du Service Culturel de l'Université de Moncton

FrancoFête de Moncton, novembre 2010. Avec de gauche à droite Marc Chouinard, directeur du Capitol; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et Louis Doucet, directeur du Service Culturel de l’Université de Moncton

Novembre 2010, FrancoFête au Nouveau-Brunswick : Jacques Schleef rencontre Jean-François Laffitte

Et dire que toute cette aventure entre Astaffort, Ohlungen et Strasbourg n’aurait peut-être jamais eu lieu si, en novembre 2010, Jacques Schleef ne m’avait pas accompagné à la FrancoFête de Moncton.

Un séjour intense en rencontres, dont celle avec Jean-François Laffitte : le début d’une collaboration entre Voix du Sud et Summerlied !

Assurément la première étape de nombreux échanges avec en prime les initiatives menées à bien avec la Ville de Strasbourg sous l’égide de Voix du Sud.

D’où le nouveau séjour de Jacques Schleef à Astaffort, du 9 au 12 octobre 2013 où nous avons notamment revu Francis Cabrel. L’occasion pour le directeur de Summerlied d’évoquer de nouvelles passerelles entre Voix du Sud et Summerlied.

Novembre 2010 à la FrancoFête de Moncton : Jacques Schleef en compagnie du chanteur québécois Robert Charlebois et du Suisse Rico Perriard, directeur du Festival Pully à l'heure du Québec

Novembre 2010, FrancoFête de Moncton : Jacques Schleef avec Robert Charlebois et Rico Perriard, directeur du Festival Pully à l’heure du Québec

ALBERT JF LAFFITTE JACQUES SCHLEEF

Astaffort, 10 octobre 2013. Avec Jean-François Laffitte et Jacques Schleef

Jacques Schleef et Francis Cabrel : poignée de main .. et une bonne bouteille de vin d'Alsace remise à la Maison Kammerzell, à deux pas de la cathédrale de Strasbourg

Mai 2012, Maison Kammerzel à Strasbourg. Jacques Schleef et Francis Cabrel : poignée de main … et une bonne bouteille de vin d’Alsace !

De gauche à droite, Bernard Ritter, secrétaire général de Summerlied; Daniel Chapelle, directeur de la Culture et du Relais culturel; Jean-François Lafitte, directeur-adjoint de Voix du Sud; Jean Bonnefon, président de Voix du Sud; Norbert Schmitt, adjoint au maire de Haguenau; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et François Perrin, directeur de la Maison de la Musique et de la Danse dont il assure la visite guidée de la délégation venue d'Astaffort

Printemps 2012. De gauche à droite, Bernard Ritter, secrétaire général de Summerlied; Daniel Chapelle, alors directeur de la Culture et du Relais culturel; Jean-François Laffitte, directeur-adjoint de Voix du Sud; Jean Bonnefon, président de Voix du Sud; Norbert Schmitt, adjoint au maire de Haguenau; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et François Perrin, directeur de la Maison de la Musique et de la Danse qui assure la visite guidée de la délégation venue d’Astaffort

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Avril 2012. Délégation alsacienne à Astaffort ici en compagnie du maire André Garros et du viticulteur Philippe Cabrel

 

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Alsace – Occitanie : efficaces passerelles au service de la chanson

 

Susciter de nouveaux talents qui chantent en alsacien : c’est un des défis relevés par les formations assurées aussi bien à Strasbourg que sous l’égide de Summerlied.

A en juger par les chansons présentées à l’Espace Culturel Django Reinhardt, les idées ne manquant pas pour développer un nouveau répertoire dialectal.

Mais attention ! Ces nouvelles chansons ne constituent en fait que la face la plus visible d’un iceberg dont on ne soupçonne pas l’existence. Et pour cause car dès ses origines Summerlied a soutenu la chanson régionale.

Ce soutien sans failles, il se situe dans un contexte plus global ainsi présenté par Céline Rousseau dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 19 octobre 2013.

“Et ce gros boulot commence, comme souvent, dans les écoles. Depuis 2009, avec le concours de l’Office pour la langue et la culture d’Alsace (OLCA) et la Mission académique à l’enseignement régional et international (Maeri), Summerlied encourage les établissements du primaire à prendre du temps pour transmettre le patrimoine de chansons en alsacien.

Les artistes Jean-Pierre Albrecht, Serge Rieger et Isabelle Grussenmeyer interviennent alors dans les écoles volontaires.

“Au fil des ans, le périmètre d’intervention s’est étendu, commente Jacques Schleef. Il va aujourd’hui de l’Alsace du Nord à l’Alsace centrale”. En 2011-2012, 600 écoliers avaient chanté de bon cœur — et ils seront plus nombreux en 2013-2014, annonce-t-on chez Summerlied.

Les enfants se retrouveront une première fois pour se produire par “pôle” — à Schweighouse-sur-Moder, Wissembourg et Sélestat —, avant un grand rassemblement en juin 2014 à l’écomusée d’Ungersheim et, cerise sur le gâteau, un spectacle dans le cadre du festival”.

Une perspective suivie de (très) près par les deux administratrices du festival Agnès Lohr et Olivia Lams.

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Pour en savoir plus

Dossier en 8 volets sur Astaffort et Voix du Sud : www.francomag.com

www.voixdusud.com

www.summerlied.org

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

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Artistes alsaciens et responsables de Summerlied devant le quartier général du festival à Schweighouse-sur-Moder (Photo Gérard Lacour)

 Printemps 2012 : artistes alsaciens et responsables de Summerlied devant le quartier général du festival à Schweighouse-sur-Moder (Photo Gérard Lacour)

 

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D’intenses contacts ont été tissés entre Voix et Sud et Summerlied. Ici avec Francis Cabrel, Jean Bonnefon et Jacques Schleef en mai 2012 à Strasbourg

 

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Astaffort, octobre 2013, Jacques Schleef avec le chanteur Dominique A, parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort et ci-dessous le parolier Marc Estève, un des formateurs de Voix du Sud

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Jacques Schleef et Jean-François Lafitte : la complicité née à la FrancoFête de Moncton en novembre 2010 se concrétise par l'intervention de Voix du Sud au festival Summerlied en août 2012

Jacques Schleef et Jean-François Lafitte : la complicité née à la FrancoFête en novembre 2010 s’est concrétisée par l’intervention de Voix du Sud au festival Summerlied en août 2012. 1ère étape d’une longue collaboration… 

Maniement des cuillères à bois : tout un art montré par le groupe québécois La Volée d'Castors au groupe alsacien Hoplaguys. Symbole d'un festival sans frontières

Summerlied, 14 août 2006. Maniement des cuillères à bois : une sacrée technique montrée par le groupe québécois La Volée d’Castors au groupe alsacien Hoplaguys. Symbole d’un festival sensible à la francophonie nord-américaine !