Exposition, causerie sur la chanson québécoise, concert de Benoît Paradis Trio : la ville de Mably près de Roanne, vient de vivre à l’heure québécoise. En l’occurrence celle du Village en chanson de Petite-Vallée, en Gaspésie.
Retour sur cette opération en plusieurs étapes, toutes synonymes de découvertes pour tant d’habitants et également de coups de cœur à en juger par le nombre de personnes intéressées par un séjour du côté de Petite-Vallée à l’heure du festival.
L’histoire débute en mars 2016 quand Alan Côté, directeur général et artistique du festival, fait escale à Mably.
Le temps d’évoquer en paroles et en musiques l’histoire de cette aventure artistique lancée en 1983, à la médiathèque Georges Sand, puis d’offrir un concert à l’Espace Culturel Pierre Hémon.
CÉCILE COMBY : INTENSE IMMERSION AU CŒUR DU FESTIVAL
Et voilà comment Cécile Comby se retrouve fin juin 2016 à Petite-Vallée pour vivre ce fameux festival dont Alan Côté a tant vanté les mérites. L’animatrice culturelle vivra intensément, jour après jour, cet événement unique en son genre au Québec.
Unique ? Oui et pour plusieurs raisons liées entre autres à l’environnement géographique et la diversité de la programmation.
S’y ajoute aussi cette ambiance tout à fait unique qui marque la vie quotidienne du Village en Chanson entre concerts à la Vieille Forge, sous chapiteau et dans le désormais célèbre “shed à Léon”; résidence d’artistes pour talents émergents; émissions quotidiennes de Radio Gaspésie en direct depuis Petite-Vallée, “guitare de course”; matinée des enfants … et la liste est assurément bien loin d’être exhaustive !
AVEC LE SOUTIEN DE MUSICACTION
Et plusieurs matins de suite, lors de petits déjeuners partagés tous deux au bord du Saint-Laurent, avec force échanges sur l’histoire de la chanson québécoise et du festival, une idée germe doucement mais sûrement chez Cécile Comby : et si Mably accueillait une exposition racontant le festival ?
Son départ de Mably pour la MJC de Charrrieu ne va pas mettre en péril le projet. C’est là qu’intervient François Collonge, responsable du Service Culture de Mably.
Encouragé par le maire Jean-Jacques Ladet, il avait envoyé Cécile Comby en mission du côté de Petite-Vallée et pas étonnant donc que l’idée d’une exposition suit donc son bonhomme de chemin. Mieux, elle décroche un soutien de Musicaction, structure créée voici 30 ans pour soutenir le développement de la musique vocale francophone canadienne.
TALENTS QUÉBÉCOIS A L’HONNEUR
Résultat ? “Re-tour de chant de Petite-Vallée”, superbe exposition de 15 panneaux, aura été présentée du 25 février au 11 mars à la Médiathèque Georges Sand à Mably.
Cette exposition est à la fois photographique grâce à Jean-Charles Labarre et Nathalie Dion, et également sonore.
Muni d’un casque, le visiteur s’y promène en compagnie du créateur et directeur du festival ayant enregistré un texte de présentation sur chacun des talents mis en valeur : Alan Côté, Koriass, Les Trois Accords, Chloé Sainte-Marie, Dans l’Shed, Tire le Coyotte, Pierre Flynn, Émile Bilodeau, Dumas, Florent Vollant, Yves Lambert et Benoît Paradis Trio.
LE RAPPEL, UNE AVENTURE QUOTIDIENNE DURANT LE FESTIVAL
“Re-tour de chant de Petite-Vallée” met aussi en valeur des extraits d’article du journal Le Rappel diffusé tous les jours durant le festival : ces compte-rendus de concerts sont rédigés à chaud, après les spectacles.
Le Rappel résulte d’un intense travail d’équipe mené à bien par près d’une dizaine de personnes : Marc-Antoine Dufresne, Albert Weber et Alain Saint-Yves, Danielle Vaillancourt, Jean-Charles Labarre, André Bujold, Nathalie Dion, Emilie Rioux, Marie-Eve Forest, …
UNE EXPOSITION À FAIRE CIRCULER ET A ENRICHIR …
Espérons que cette exposition continuera a circuler dans la région, autour de Roanne et bien plus encore.
Car au-delà de quelques grands noms du show-business québécois, bien rares sont les artistes de la Belle Province qui arrivent à sortir de l’ombre et SURTOUT à s’imposer durablement en France.
D’où l’intérêt d’une telle initiative qui pourrait, au gré de la prochaine édition du festival de Petite-Vallée, être enrichie de nouveaux panneaux.
UNE HEURE AU CŒUR DE LA CHANSON QUÉBÉCOISE
L’incroyable diversité des talents québécois aura été un des axes de la causerie sur la chanson animée durant une heure à la Médiathèque Georges Sand, juste après une présentation des panneaux de l’exposition et du festival de Petite-Vallée, et …
… et avant une réception et un vin d’honneur marqué par les interventions du maire de Mably, Jean-Charles Ladet; de Marc-Antoine Dufresne, adjoint d’Alan Coté et de Cécile Comby à l’origine du projet.
A défaut de pouvoir s’aventurer durant une (petite) heures dans les multiples méandres de la chanson québécoise, place à quelques-unes des ses figures marquantes d’hier et d’aujourd’hui, à l’incroyable diversité des genres musicaux, et à l’évocation de certains événements d’une si passionnante histoire… qui continue de s’écrire aujourd’hui, évidemment !
Cette causerie aura aussi été marquée par l’évocation de “10 talents coup de cœur” avec à chaque fois présentation d’un de leurs albums : Marcie ; Thomas Hellman; Steve Nirmandin; Philippe Garon; Sylvain Lelièvre; Richard Desjardins; Stéphane Côté; Paule-André-Cassidy ; Moran /Catherine Major ; Geneviève Morissette ; Yann Perreau.
C’est évident … On pourrait sans aucune hésitation dresser d’innombrables autres listes de 10 noms tant le Québec est riche de talents !
DE CHARLEBOIS A ERIC JOHN KAISER EN PASSANT PAR PHILIPPE GARON
Parle de chanson c’est bien, en faire écouter c’est encore mieux !
D’où un autre temps fort de cette causerie historique sur la chanson québécoise : la diffusion d’une bonne demie-douzaine de chansons chaque fois située dans leur contexte : “Les ailes d’un ange” (‘Robert Charlebois); “Oh Secourez moi” (Michel Rivard, extrait des “12 hommes rapaillés” de Gilles Bélanger/Gaston Miron) ; “Petit peuple” (Philippe Garon); “Quand j’aime une fois j’aime pour toujours” (Richard Desjardins); “Saint-Pierre et Miquelon” (Pierre Calvé); “Les sirènes de Petite-Vallée” (Eric John Kaiser).
Et en guise de conclusion “Comme dans un film” (Geneviève Morissette/Oldelaf), histoire de mettre en relief – avec humour – les inévitables différences entre la langue française parlée en France et au Québec.
A SUIVRE …
TEXTE ALBERT WEBER
PHOTOS JEAN-CHARLES LABARRE, GUY PLOTTO ET ALBERT WEBER
SITE DU VILLAGE EN CHANSON DE PETITE-VALLÉE