L’impressionnante liste des festivals annulés en France cette année a été partagéE de nombreuses fois, suite à sa publication sur ma page Facebook. Et c’est pas fini…
Cette liste, je l’avais relevée sur le blog du Doigt dans l’oeil de Norbert Gabriel
Sans me complaire dans la diffusion de telles infos, il faut tout de même être réaliste : ça ne s’arrange pas en France, et ce qui se passe chez nos voisins suisses et québécois est tout aussi inquiétant. Dernier exemple en provenance de la Suisse …
“LA CULTURE SUISSE ET VALAISANNE SE GLOBALISE”
Leur mission est l’encouragement à la création, à la production et la diffusion de la culture.
“LA CULTURE EST UN MOYEN DE RÉUNION, DE COHÉSION ET DE FORMATION DE LA POPULATION”
Par ces temps perturbés, où la personne s’isole de plus en plus, la culture est un moyen de réunion, de cohésion et de formation de la population.
Vive le festival 2017 ?”.
AUCUN FESTIVAL N’EST PLUS A L’ABRI
Un mot en guise de conclusion : il est tout à fait évident que la motivation d’une poignée de bénévoles est bien faible face aux réalités économiques.
Aucun festival, même s’il s’inscrit dans une (très) longue histoire, n’est plus à l’abri du danger suscité par une baisse de subventions et d’abandon de sponsors.
Un exemple parmi tant d’autres : la fin du Festival Alors Chante ! à Montauban et sa renaissance ailleurs en ce mois de mai. En effet, comme annoncé sur son
site Alors CHANTE ! fête sa 30ème édition, et sa 1ère édition à Castelsarrasin du 2 au 7 Mai 2016.
Selon les organisateurs c’est “un nouveau départ avec un nouveau public, des lieux inédits et une formule enrichie qui porte toujours la même ambition : défendre la diversité et la créativité des musiques francophones”.
Pour un exemple de “renaissance”, combien de disparitions définitives ?
Et encore dans le cas de Alors Chante ! se pose la question du passif financier de 2015… à régler.
Partout s’allument des clignotants rouges en France et dans l’espace francophone comme la disparition du
festival ChanteauFête au Québec au bout de 15 éditions.
En Suisse, la Médaille d’Or de la Chanson organisée à Saignelégier, a elle aussi, été confrontée à une baisse de budget en 2016.
Mais l’édition 2016 a tout de même eu lieu, notamment marquée par la remise d’argent aux lauréats : 1500 francs suisses au groupe Boule; 1 200 francs suisses au groupe Danny Buckton Trio et 900 francs suisses au groupe Makja. Plus 150 francs suisses aux trois autres finalistes non classés dans le peloton de tête : Fabien Boeuf, Laurence-Anne et Les Fils du Facteur.
Le fait que de telles sommes d’argent (plus prises en charge du transport) soit en jeu n’est peut-être pas étranger à l’affluence de candidatures encore envoyées cette année au comité organisateur présidé par Fabrice Gélin. Soit une centaine de demandes pour 15 artistes et groupes retenus au final …
Reste désormais à prévoir le déroulement de la 50ème édition prévue fin avril 2017 à Saignelégier. Une date anniversaire pour cet événement né voici un demi-siècle sur la base de revendications politiques et linguistiques.
Il est tout de même incroyable que face au rouleau compresseur de la culture internationale, les pouvoirs publics (France, Suisse, Québec, etc) agissent de plus en plus de la sorte face aux festivals ayant (encore) une âme.
Albert Weber