Retour en images sur le dimanche 19 septembre. Ce jour-là, la Maison Rurale de l’Outre-Forêt à Kutzenhausen a célébré la langue et la culture alsacienne avec éclat.
Voici l’album photos de cet événement marqué par plusieurs temps forts à commencer par une passionnante visite guidée assurée par Willy Weisslocker. Superbe occasion pour comprendre, entre anecedotes et explications, la vie quotidienne dans ce lieu si chargé d’Histoire : un ancien corps de ferme du 18ème siècle rénové et transformé en musée.
Cette journée a aussi été marquée par le Prix Charles Goldstein décerné par l’association Heimet Sproch un Tradition présidée par Remy Morgenthaler, membre de la société des écrivains d’Alsace, auteur, poète et metteur en scène de pièce de théâtre en alsacien.
Ce prix a été remis à l’auteur-compositeur-interprète Serge Rieger pour son “engagement pour l’Elsässerditsch en particulier auprès des enfants des écoles”.
Voir aussi sur ma chaine Youtube l’intervention de Remy Morgenthaler s’adressant aux élus présents (et à ceux qui verront cette vidéo !) pour que langue et culture alsaciennes soient enfin mieux mises en valeur : c’est-à-dire concrètement et bien au-delà des paroles nostalgiques et rassurantes enracinées dans la “préservation du patrimoine”.
Ces propos plein de bon sens et sans langue de bois, il les également tenu au micro d’Antoine Jacob dans son émission sur la chanson en alsacien et en platt : il en a été l’invité durant près d’une heure sur Fréquence Verte, ce même dimanche.
Dans la foulée de Rémy Morgenthaler, d’autres personnes ont pris la parole : Jean-Laurent Vonau, père fondateur de la Maison rurale; la vice-présidente de Sauer-Pechelbronn Lysiane Dudt; la conseillère départementale Natahlie Marajo-Guthmuller et le député Frédéric Reiss.
Dans le public se trouvait a Dominique Lô connu pour nombre d’activités musicales, entre autres comme membre du groupe de rock alsacien Schnapps fondé par Nicolas Fischer.
Et c’est dans son studio que se prépare le nouvel album de Serge Rieger. Et aussi le 1er EP de Stéphane Jost. Peut-être même son 1er CD !On verra bien selon l’intérêt sus cité auprès des organismes et autres institutions qui devraient être sensibles à la langue et la culture alsacienne. Et donc à la chanson alsacienne …
Vendredi 29 juin 2018, les Tanzmatten de Sélestat ont accueilli pour la 2ème année consécutive la finale de D’Stimme.
Ce concours de chant en alsacien et en platt était organisé par France Bleu Elsass et l’OLCA, l‘Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle, et présenté par Pierre Nuss.
Retour en photos et commentaires sur une soirée retransmise en direct et en vidéo sur le site de France Bleu Alsace :
un événement enraciné dans “la langue alsacienne”, expression reprise avec détermination face au public par Hervé de Haro, directeur de France Bleu Alsace et France Bleu Elsass.
RÉUNIONS DU JURY ET VOTES DU PUBLIC
Cette finale aura été le point d’orgue d’une série d’étapes …
L’absence de chanson en platt a été regrettée lors de la 1ère réunion du jury, le 18 janvier.
Puis, du 20 mars au 30 avril, le public a voté sur la base des divers clips enregistrés par les 11 artistes à France Bleu Elsass.
Une 2ème réunion du jury tenant compte de cet avis populaire a mis en évidence, le 3 mai, trois talents en vue de la fameuse finale. D’où la participation de Serge Rieger, Lilou Cadillac et Julien Hachemi à la soirée du 29 juin aux Tanzmatten.
SERGE RIEGER, JULIEN HACHEMI ET CADILLAC LILOU
Avant d’aller plus loin, regardez bien cette photo prise dans le hall d’entrée des Tanzmatten peu avant l’arrivée des premiers spectateurs.
Vous y voyez Julien Hachemi en train de réaliser un selfie avec les deux autres finalistes et cette initiative résume bien ce qui s’est passé ce soir-là lors de la finale de la 2ème édition de D’Stimme.
Cette photo est vraiment symbolique de ce qui s’est passé durant cette finale. Elle résume bien les deux approches artistiques mises en évidence durant la soirée.
Et sans nous égarer dans de longues comparaisons avec la célèbre “querelle des Anciens et des Modernes” ayant marqué en 1830 la représentation de Hernani, quelques réflexions s’imposent.
A l’époque, cette pièce de théâtre suscitait l’enthousiasme des uns et le rejet des autres.
Pourquoi ? Parce que Victor Hugo – alors âgé de 27 ans – y prenait nombre de libertés avec les strictes règles classiques : il était considéré comme un dérangeant rebelle bousculant des siècles de création théâtrale.
Et quel rapport avec la finale de D’Stimme ?
On en revient donc à la photo qui témoigne, elle aussi, d’un contraste dans la manière d’agir face à la webcam … et un peu plus tard par les diverses chansons interprétées par les trois finalistes sur la grande scène des Tanzmatten.
De plus, Julien Hachemi et Cadillac Lilou maîtrisent avec brio les nouvelles technologies alors que Serge Rieger est absent des réseaux sociaux….
Car dans cette finale de chanson alsacienne, deux univers musicaux étaient en lice : c’est comme si Georges Brassens ou Guy Béart se retrouvaient dans une finale face à Grand Corps Malade ou Maître Gims.
Vu la différence de registre musical, comment “choisir” l’un au détriment de l’autre ?
Mais bon, il s’agissait d’un concours où le vote du public comptait pour un tiers et il a bien fallu se résoudre à un classement final.
RÉPERTOIRES ENTRE “CLASSIQUE” ET “MODERNE” …
Serge Rieger est-il trop classique dans les textes et refrains dont il est l’auteur-compositeur-interprète ?
Et Julien Hachemi trop moderne et trop décontracté dans ses chansons signées Christophe Voltz ?
Ces points de vue essentiellement concentrés sur les deux premiers finalistes, je les ai entendus NOMBRE DE FOIS depuis cette finale !
Avec chaque fois des arguments qui en disent long sur le débat suscité par le classement final : “Je préfère Serge Rieger car il maîtrise bien l’alsacien et je comprends tout ce qu’il chante…” … “Je préfère Julien Hachemi car il amène à la chanson alsacienne un incontestable renouveau.”.
Alors qui a raison et qui a tort ?
Une telle question n’a pas de sens car TOUT est possible dans la chanson alsacienne !
Et les deux chansons présentées par les trois finalistes témoignent efficacement de cette indispensable diversité de style, de présence scénique…
Oui, TOUS les styles sont envisageables dans la chanson alsacienne et personne n’a le monopole de la “vérité” dans ce domaine.
Et c’est aussi ce qu’il faut, à mon sens, retenir des interventions tant parlées que chantées de Matskat, de Léopoldine HH et des Hopla Guys, l’énergique groupe de Benjamin Ludwig, sacrée bête de scène bondissant au gré des chansons qui ont fait lever le public.
Sans oublier le lauréat de la 1ère édition, Gaël Sieffert, compositeur des musiques et interprète des chansons en alsacien écrites par Christophe Voltz.
C’est certain, il est toujours dangereux de vouloir imposer un son de cloche, une vérité, une seule voie artistique.
C’est sans doute une des grandes leçons à retenir de cette finale, non ?
A mon sens la chanson alsacienne a autant besoin de repères classiques que de relève. Et cela s’est manifesté durant cette finale autant par Serge Rieger que Julien Hachemi et Cadillac Lilou.
Et j’espère bien que la 3ème édition prévue en 2019 va, une fois de plus, mettre en évidence ce besoin d’une chanson alsacienne enracinée dans des créations aux multiples influences musicales.
Tout simplement à l’image d’une Alsace qu’il serait illusoire, voire malsain, de réduire à quelques clichés touristiques !
ET APRÈS LA FINALE 2018 ?
Bon, cette finale de l’édition 2018 fait désormais partie des souvenirs.
Serge Rieger est reparti avec son étoile en cristal de baccarat, un diplôme et et un enregistrement professionnel d’une de ses chanson en vidéo.
Oui cette année en guise de 1er prix la lauréat sera récompensé par un clip et non par l’enregistrement d’un album à 500 exemplaires comme en 2017 pour le lauréat Gaël Sieffert.
A noter que la sortie officielle du CD de Gaël Sieffert aura lieu à la Salle du Cercle à Bischheim le 26 avril 2019. Ce sera un album de six titres sur des musiques du lauréat 2017 et des textes de Christophe Voltz, sauf pour une chanson composée avec Jean-François Pastor
Julien Hachemi et Cadillac Lilou ne sont pas repartis les mains vides puisque eux aussi ont leur étoile en cristal et un diplôme de participation à d’Stimme.
Et puis ?
Et que se passera-t-il d’autre au niveau de la chanson alsacienne pour ces artistes ?
J’espère que Julien Hachemin et Cadillac Lilou ne vont pas se contenter de leur participation à D’Stimme … et que leur participation va donner des idées et ds envies à d’autres artistes…
Quant au lauréat Serge Rieger, il chantera mercredi 11 juillet à la Boutique Orange Place Kléber.
Et il continuera à agir en faveur de la langue alsacienne avec la nouvelle génération, comme il l’a indiqué au moment de la remise des prix.
Les trois finalistes ont fait la une de la publication de l’association Heimetsproch un Tradition.
C’est bien mais est-ce que les responsables de la programmation des salles d’Alsace vont s’intéresser un peu plus aux artistes chantant en alsacien ?
Peut-être même que la finale 2019 aurait lieu à Strasbourg. Cela reste à confirmer mais une évidence s’impose : la chanson alsacienne a plus que jamais besoin d’un tel concours qui met en relief des artistes de générations et de répertoires différents.
Au lendemain de cette finale, durant le 1er concert des Voix de la Liberté, un hommage a été rendu à Germain Muller par Jean-Pierre Schlagg entouré par Gaël Sieffert et Julien Hachemi.
Assurément une autre image symbole d’une chanson alsacienne qui ne peut pas de contenter de ses illustres pionniers mais qui a besoin de relève pour continuer à exister. A (sur)vivre ?
Quant à la dernière chanson offerte au public à Sélestat, elle résume bien cette chanson alsacienne aux multiples visages : tous les artistes se sont retrouvés pour chanter “Wildi Stimme”, un titre de Matskat enraciné dans “Rendez-vous des Voix Sauvages”, un spectacle mêlant musique et danse … créé en 2014 au Festival Summerlied alors dirigé par son fondateur Jacques Schleef.
TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER
VIDÉO DE LA FINALE : 2 HEURES DE CONCERT À DÉCOUVRIR ICI
REPORTAGE DE RUND UM/ RÉGINE MIELLE SUR FRANCE 3 ALSACE : A VISIONNER ICI
ARTICLE SUR LA FINALE DE LA 1ERE ÉDITION EMPORTÉE PAR GAËL SIEFFERT : A LIRE ICI
C’est au Théâtre de la Choucrouterie créé en 1984 par Roger Siffer à Strasbourg qu’Isabelle Grussenmeyer a présenté dimanche 14 mai “Ich bin do” (“Je suis là”) son 4ème album solo.
Retour sur cet événement marqué par une intense prestation de l’auteure-compositrice-interprète accompagnée par quatre efficaces musiciens.
S’en est suivie une séance de dédicace animée par une artiste visiblement très heureuse de présenter son nouvel opus de 38 minutes et 50 secondes réparties en 11 chansons.
Une vraie complicité sur scène et dans la vie aussi
“PAS DU FOLKLORIQUE MAIS DES MUSIQUES ACTUELLES”
Premier constat : “Le titre “Ich bin do” veut dire pleines de choses ! C’est aussi pour dire que le dialecte est bien vivant ! Et qu’il existe ! “explique la chanteuse.
Non à la nostalgie, oui à la chanson pleine d’entrain, joyeuse, audacieuse, qui donne envie de chanter, d’avoir du plaisir. Et aussi de se poser des questions De bon sens, voire de tirer une très inquiète sonnette d’alarme sur la non-reconnaissance, l’indifférence, voire le mépris et le rejet suscité par un artiste soucieux de créer dans sa langue natale.
Ainsi pourrait-on résumer en quelques phrases la démarche artistique d’une des rares chanteuses alsaciennes qui continue à défendre sa langue natale sur des accents résolument modernes.
“Des textes avec des notes d’humour, une touche de poésie une invitation à transformer le quotidien en rêve” explique Isabelle Grussenmeyer.
“Franchement, c’est toujours difficile de caser ma musique dans un style, un genre musical. “Ich pàss nit guet in e Käschtel nin” ! Mais ça reste toujours des chansons en alsacien pour les grands, …et pour les petits. Et ce n’est pas folklorique, ce sont des musiques actuelles”.
Bien sûr qu’en cette époque de mondialisation effrénée il est vital de continuer à créer, à chanter dans sa langue natale. Mais la langue ne doit surtout pas être l’unique atout d’une démarche artistique.
Il est essentiel que l’inspiration soit elle aussi au rendez-vous. Pas pour offrir de nouvelles versions de refrains alsaciens qu’on aurait envie de dépoussiérer mais bel et bien dans l’affirmation d’un répertoire enraciné dans des réalités actuelles.
Après Morjerot en 2002 et Hin un her en 2007, voici donc le 3ème album autoproduit d’Isabelle Grussenmeyer. S’y ajoute Sunnebluem (2004) “Sunnebluem” sur des textes de Conrad Winter et musiques de son fils Jean-Philippe.
Avec obstination, Isabelle Grussenmeyer trace sa voie de “Liedermacherin” (“faiseuses de chansons”): “Je me définis souvent par ce mot, c’est comme Songwriter en anglais, ça résume en un mot : auteur-compositeur-interprète“.
ÉVIDENTE AISANCE SCÉNIQUE
Pour bien mettre en valeur son envie et son besoin de parler et de chanter en alsacien, l’artiste s’est entourée à la Choucrouterie de quatre talentueux musiciens : Adrien Geschickt (contrebasse), Jean Bernhardt (batterie, percussions), Kalévi Uibo aux guitares et Thomas Etterlé (claviers, cuillères, kazou). Et aussi au thérémine qui intrigue toujours le public : un des plus anciens instruments de musique électronique.
Créé en 1919 par le Russe Lev Sergueïevitch Termen connu sous le nom de Léon Theremin, il se compose d’un boîtier électronique équipé de deux antennes, l’instrument a la particularité de produire de la musique sans être touché par l’instrumentiste.
Histoire de mieux faire comprendre son fonctionnement, la chanteuse cherchera une spectatrice dans la salle pour qu’elle en joue devant le public !
SURMONTER LE TRAC ET ÊTRE (TRÈS) HEUREUSE FACE AU PUBLIC
Cette pause dans le spectacle, c’est aussi tout un symbole. Celui d’une artiste bien à l’aise sur scène, évoluant entre ses musiciens, s’avançant dans le public pour chercher un(e) volontaire pour jouer du thérémine.
Une fois surmontées les premières minutes du début de son spectacle entamé dans un certain stress, Isabelle s’en donne à cœur joie, expressive autant dans ses intonations que sa gestuelle : une réelle aisance qui aura eu raison de l’obsédant trac
De quoi lui inspirer une de mes chansons préférées de “Ich bin do” : “De Bühnedatteri” exprime avec humour et réalisme les divers symptômes qui s’emparent d’elle avant d’affronter le public.
“SPINNERLIED” : CLIN D’ŒIL À RENÉ ÉGLÈS
En plus des titres de son nouvel album, elle aura, ici et là, glissé des refrains plus anciens de son répertoire forgé au fil des années. Sa discographie est marquée par trois albums solo pour adultes), plusieurs participations à des compilations sans oublier quatre albums pour enfants en duo avec Jean-Pierre Albrecht et un livre-CD avec Gérard Dalton (et toujours Jean-Pierre Albrecht, également co-auteur de “Ich bin do”).
Selon son site, il existe neuf albums pour tout public ! Et on peut y ajouter les CD produits par l’OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace) pour les enfants : une compilation pour les carnets de santé, une autre pour les écoles.
Isabelle Grussenmeyer chante ses compositions et aussi divers auteurs alsaciens tels Conrad Winter, Henri Mertz, Emma Muller. Sans oublier René Egles, Gustave Stoskopf (“Spinnerlied”), Jean-Pierre Albrecht, surtout pour le répertoire enfant … et aussi Germain Muller, dans le projet “Barabli Hit”, et Roland Engel pour “Gospel Gsang”.
Après un premier rappel, c’est d’ailleurs avec “Spinnerlied” qu’elle termine seule à la guitare son lancement d’album. Assurément un superbe clin d’oeil à ses débuts discographiques …. puisqu’elle a enregistré en 1996 ce poème de Gustave Stosskopf mis en musique par René Egles.
En l’occurrence sa première expérience en studio, pour la compilation “Lieder fer’s Herz” (“Chansons pour le cœur”) produite par l’association Liederbrunne. Plus d’un artiste de cette compilation a depuis longtemps cessé de chanter, mais pas la femme en rouge, sans doute sa couleur fétiche sur scène. Mais pas elle …
PREMIÈRE SCÈNE A 11 ANS
Il est vrai qu’elle se passionne pour l’alsacien depuis son jeune âge.
D’où cette anecdote bien connue de ceux qui s’intéressent à la carrière d’Isabelle Grussenmeyer. En 1990, elle a 11 ans et apprécie tant un concert de René Eglès à Ingwiller qu’elle va voir l’artiste durant l’entracte en lui lançant : “Tu sais, moi aussi j’aime chanter en alsacien !”.
Imaginez la surprise de René Eglès, une des figures majeures de la chanson alsacien dont il fut un des pionniers dans les années 70. Il la prend au mot et la fait monter sur scène.
Ce seront ses premiers pas suivis peu de temps après par une invitation à chanter au Palais des Congrès de Strasbourg, un lieu dont Isabelle ignore alors tout. Une fois sur place elle se rendra compte de l’importance de cette vaste salle où elle sera applaudie aux côtés de son mentor.
Retenu par un concert prévu de longue date, René Eglès n’aura hélas pas pu être présent à la Choucrouterie le 14 mai. Et c’est bien dommage. En effet, il aurait apprécié l’épanouie personnalité de la chanteuse : une femme aussi déterminée que talentueuse. Finie la jeune fille timide, réservée, qui chantait à l’ombre du célèbre “troubadour alsacien”.
11 CHANSONS POUR RACONTER LA VIE
Depuis sa plus tendre enfance, elle a toujours aimé chanter ! D’abord des comptines alsaciennes avec son arrière-grand-mère et ensuite diverses chansons au sein d’une chorale.
A 38 ans, maman de deux filles, Isabelle Grussenmeyer est une femme épanouie. Jonglant toujours entre répertoire pour adultes et chansons pour jeune public, elle avance à son rythme. Et de plus en plus à l’affut d’un monde en perpétuelle (r)évolution.
Aucun titre de “Ich bin do” ne ressemble à l’autre, chacun met en évidence un constat, une réalité, une évidence. Du vécu aussi pour l’album débute par des cris de bébé … qui ont également résonné ce jour-là à la Choucrouterie. Avec cette chanson sur les premiers pas d’un enfant, elle se dévoile encore un peu plus sur scène, notamment accompagnée par le thérémine.
Tour à tour enjouée et sérieuse, Isabelle Grussenmeyer passe en revue quantité de tranches de vie et de constats qui s’envolent parfois bien au-delà de son Alsace natale tel “Klimablues” , un blues enraciné dans des préoccupations écologiques.
ENVIE D’UN DUO AVEC ALDEBERT
Isabelle Grussenmeyer se sent “proche des artistes comme Aldebert. J’aime son style, sa façon d’écrire pour les grands et les petits, ses musiques parfois très dynamiques, parfois plus douces“.
Enregistrer un jour avec lui ? “Bien sûr ! Et pourquoi pas même en alsacien, il aime travailler avec d’autres artistes et même d’autres langues, c’est peut-être un rêve réalisable !”.
Et parmi ses autres repères ? “Bien sûr René Egles, et Jean-Pierre Albrecht, dans la famille des Liedermacher” répond-t-elle, précisant aussitôt qu’elle n’est pas du tout fermée à la chanson d’expression française.
Bien au contraire : “Oui, ça m’est déjà arrivé d’écrire des chansons en français, mais peu, entre autres, la chanson “Ensemble nous voyageons autour du monde”, c’est l’adaptation de “Mit’nander han mr de Kehr vun de Walt gemacht” sur l’album “Morjerot”. Une strophe y est “parlée” en français par Jean-Pierre Albrecht”.
“NE M’ENFERMEZ SURTOUT PAS DANS UN TIROIR MUSICAL “
Jazz, folk, rock, pop, électro ? Impossible pour la chanteuse de s’enfermer dans un seul univers.
Et c’est en jonglant avec entrain entre divers espaces musicaux en ponctuant ses mélodies de diverses ruptures de rythmes : ““Nous avons souhaité mettre des musiques aux couleurs latines, dynamiques, mais aussi d’autres pour rêver … et pour sourire !
Je ne sais pas trop dire ce que c’est, mais je sais bien ce que ce n’est pas : ce n’est pas de la musique folklorique, ni rap, ni punk, ni hard rock, ni classique, …. . C’est plutôt pop, folk, latin, voir jazzy et touches d’electro, c’est léger, joyeux, rêveur.. avec des notes d’humour. Des chansons en alsacien avec les couleurs du soleil ! De la musique du monde, version en alsacien ?!”.
Attention, , ne croyez surtout pas que l’album “Ich bin do” soit réservé aux Alsaciens maîtrisant leur langue à la perfection. Certes, il s’adresse aux dialectophones et germanophones mais – pour selon l’artiste – “il interpelle aussi les jeunes générations et tous ceux qui ne connaissent pas encore la langue et qui sont attirés par les sonorités actuelles de la musique”.
Enregistrement et mixage ont été assurés au studio Dub & Sound par Patrick Wetterer, et en plus des musiciens venus à la Choucrouterie, notons aussi la participation sur cet opus de Julien Grayer (guitares), Jean-René Mourot (accordéon et trompette) Marion Schmitt (flûte traversière).
“PERSONNE N’EST PROPHÈTE EN SON PAYS”
Outre la chanson sur le trac, mention spéciale à deux autres titres de “Ich bin do”.
D’abord “Waje de Litt” (à cause des gens) : elle se glisse dans la peau d’une femme toujours obsédée par ce que pensent les autres et dont la manière de s’habiller et de se comporter sont adoptées en fonction de la pression sociale.
Jusqu’au jour où Trudel fait exploser sa peur et s’affiche avec une liberté qui, évidemment, suscite une avalanche de commérages. Cette chanson devrait faire l’objet d’un clip tant elle reflète la vie de trop de personnes, non ?
Et bien sûr, il y a “Kenner isch Prophet in sim Lànd” : autre chanson qui pourrait donner lieu à un clip tant il est plus que jamais d’actualité dans une Alsace où langue et culture régionale sont plus que jamais en danger. Et où un artiste chantant dans sa langue natale a bien du mal à sortir d’un certain ghetto médiatique.
UN RÉALISATEUR VENU DE STUTTGART POUR FILMER LE CONCERT
Nul n’est prophète en son pays ?
En regardant Isabelle Grussenmeyer chanter ce titre, une évidence s’est imposée pour moi à la Choucrouterie : ce concert a été filmé par Andréas Ottmayer, réalisateur allemand venu spécialement de Stuttgart !
Hé oui, aucune prise de vue du spectacle n’a été effectuée par un cinéaste d’Alsace ou d’ailleurs en France.
Ce professionnel allemand d’une trentaine d’années se passionne pour l’identité alsacienne. D’où “Schmierwurst & baguette” (saucisse à tartiner et baguette), son documentaire sur la musique, le dialecte et la culture en Alsace. Soit 50 minutes ponctuées par plusieurs interventions d’artistes entre témoignages et chansons dont Isabelle Grussenmeyer, Jean-Pierre Albrecht, Roger Siffer, Serge Rieger, le groupe Les Hopla Guys, etc.
OTTMAYER, ALBRECHT, DALTON, SCHLEEF, LORBER ET LES AUTRES …
“D’après les réservations, la salle devait être complète jusqu’à la dernière place. Mais finalement, plusieurs personnes qui avaient réservé ne sont pas venues, m’explique Isabelle Grussenmeyer en précisant : “Oui, heureusement qu’Andreas est venu, lui s’est proposé de filmer, et je suis bien contente qu’il restera une trace !”.
A part Jean-Pierre Albrecht, co-auteur des textes et Gérard Dalton, aucun autre artiste d’Alsace n’était présent à la Choucrouterie pour le lancement de cet album. Ces deux auteurs-compositeurs-interprètes sont des complices de longue date ‘Isabelle Grussenmeyer sur plusieurs albums et spectacles pour enfants.
Soulignons aussi l’absence des caméra de “Rund Um”, l’émission alsacienne de France 3 Alsace… Un reportage avait été convenu mais il y a eu désistement de leur part deux jours avant le concert. D’où l’importance – au risque de me répéter – des prises de vues réalisées par Andréas Ottmayer. Hé oui, nul n’est prophète …
Le lancement de cet album aura aussi été l’occasion de retrouvailles avec des Alsaciens sensibles à l’identité et l’avenir de leur terre natale.
Et surtout qui l’affichent sous diverses formes d’action tels le président du Centre culturel alsacien Jean-Marie Woerhling, également directeur de publication de “Land Sproch”, Les Cahiers du Bilinguisme, et président de Culture et Bilinguisme d’Alsace et de Moselle …
… Jean-Marie Lorber, créateur de l’association Liederbrunne et candidat du parti Unser Land (Notre Pays) aux législatives aux élections de juin … et Jacques Schleef, créateur du Festival Summerlied et fondateur du Club Perspectives Alsaciennes. Ce concert lui aura permis de distribuer des exemplaires du journal gratuit de 12 pages réalisé par le CPA.
“J’AI PROFITÉ DE CE MOMENT SUR SCÈNE AVEC MES MUSICIENS”
C’est certain, ce concert a été un défi pour la chanteuse et ses proches. Il a fallu préparer tout l’aspect matériel, artistique, mais aussi médiatique… même si peu d’artistes, de médias ainsi que de producteurs (pourtant invités nominativement par TRÜDEL Production) se sont déplacés.
“J’étais contente, j’ai profité de ce moment sur scène avec tous mes musiciens” confie l’énergique chanteuse en précisant au sujet de TRÜDEL Production : “‘C’est une association qui a à coeur de soutenir les projets artistiques autour de la langue et la culture régionale”.
Reste au final une évidence : ce concert aura été synonyme d’authentique réussite.
Idem pour l’album soutenu entre aides et subventions à hauteur de 65% par divers partenaires associations : Liederbrunne, et Culture et Bilinguisme, Région Grand Est; OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace).
“Ce sont des soutiens financiers ou bien des aides logistiques (comme la diffusion via le site Liedebrunne). Effectivement, je n’ai pas de maison de disque, Le Liederbrunne est distributeur et un soutien financier et logistique. Pour Culture et Bilinguisme intervient en tant qu’aide logistique administrative”.
En somme un CD qui confirme – tout simplement – de l’incontestable et réjouissante vitalité d’une chanson alsacienne qui ne demande qu’à être MIEUX mise en valeur. Et pas seulement en Alsace.
Français, allemand, alsacien et occitan : pas moins de quatre langues ont été mises à l’honneur mardi 22 octobre à l’Espace Culturel Django Reinhardt, quartier du Neuhof à Strasbourg.
Retour sur un événement organisé sous l’égide de Voix du Sud -Voix du Nord en présence de plusieurs membres et intervenants de l’association lancée par Francis Cabrel, Jean-François Laffitte et Richard Seff en 1992 et dirigée par Pascal Bagnara.
C’est aussi l’occasion de souligner le rôle essentiel assuré par le Festival Summerlied, bien au-delà du 3ème concert de restitution des Astagiaires de Strasbourg.
Concert des Astagiaires de Strasbourg le 22 octobre
Pourquoi un tel événement à Strasbourg ?
L’histoire commence avec la formation “Des coulisses à la scène” lancée par le Festival Summerlied en 2012 en partenariat avec la Ville de Bühl, en Allemagne, et avec l’expertise de l’association Voix du Sud.,
Puis cette année, c’est la Ville de Strasbourg qui a organisé une formation similaire pour les auteurs-compositeurs-interprètes.
Intervention de Jacques Schleef, créateur et directeur du Festival Summerlied quelques jours après son nouveau séjour à Astaffort
Plusieurs intervenants de Voix du Sud sont venus encadrer les Astagiaires des Ateliers d’Ecriture Voix du Sud / Voix du Nord du 12 au 21 juin 2013 : Philippe Prohom (mise en scène), Christophe Alazard (direction musicale et arrangements), Marc Estève pour les textes (auteur entre autres pour Juliette Gréco, Henri Salvador, Enrico Macias, Maurane, Florent Pagny, Benjamin Biolay), et Jean-François Lafitte, directeur adjoint des Rencontres d’Astaffort.
La formation a eu lieu à l’Espace Django Reinhard avec une dizaine de jeunes talents : Antoine Villoutreix ; Olivier Musica ; Julien Hachemi ; Eli Finberg ; Christophe Voltz ; Gaël Sieffert ; Etienne Gendrin ; Isabelle Laroche ; Johanne Tatin-Wilk ; Claire Faravarjoo et Sophie Dungler.
Chacun des jeunes talents a été présenté par Jean-Pierre Schlaag
Intervention de Jean Bonnefon entouré par Jean-Pierre Schlagg et Jean-François Laffitte
Français, allemand et alsacien pour les chansons des Astagiaires de Strasbourg
Chanter ensemble en français, allemand et alsacien
Objectif de ce stage ? Écrire, composer en duo ou trio des chansons arrangées et répétées avec les musiciens affiliés au projet. D’où une série de créations des plus variées – chanson, reggae, hip-hop, rap, bossa, etc. – avec des textes en français, allemand et alsacien.
En effet, le jury avait également retenu des candidats capables de s’exprimer en dialecte. Ils ont été “coachés” par Gerd Birsner pour le travail d’écriture en langue allemande … et pour l’alsacien par Jean-Pierre Schlagg, auteur-compositeur alsacien aux accents blues et country. Lequel a d’ailleurs séjourné à plusieurs reprises à Astaffort, avec une délégation strasbourgeoise.
Et son dernier album comprend une version trilingue des “Chemins de traverse” chanté par lui en alsacien, mais aussi en occitan par Jean Bonnefon et en français par Francis Cabrel. La photo des trois artistes illustre d’ailleurs la pochette de ce CD !
Version trilingue des “Chemins de traverse” par l’Occitan Jean Bonnefon et l’Alsacien Jean-Pierre Schlagg accompagnés en français par les Astagiaires de Strasbourg et les membres du groupe Peiraguda (ci-dessous)
Antoine Villoutreix et Christophe Voltz dans une chanson franco-allemande clin d’œil à Brassens
Astagiaires de Strasbourg : trois concerts de restitution
Une première restitution de ce travail a eu lieu durant la Fête de la Musique, vendredi 21 juin 2013 à Strasbourg, avant le concert de Cali, parrain de cette session.
Puis les artistes ont chanté en Allemagne, au Buhl, au Rheinfest, dimanche 30 juin.
Et enfin place au 3ème concert de restitution ce mardi 22 octobre dans le cadre de la saison culturelle de l’Espace Django Reinhardt.
Prise de parole de Jean-François Laffitte après le concert des Astagiaires
Concert du groupe Peiraguda, pionnier du renouveau de la chanson occitane. Un des fondateurs est Jean Bonnefon. Ci-dessous son évocation du destin d’Esther devenue Estelle. Son changement de prénom ne lui aura pas permis de survivre…
Ouvrage de référence sur le groupe Peiraguda et chanson occitane
Avec Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale “pour compléter leur formation”
La formation menée à bien à Strasbourg a mis en évidence des nouveaux talents. Elle sera reconduite par le Festival Summerlied en 2014.
Cette perspective a été bien expliquée dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (19 octobre 2013) par la journaliste Céline Rousseau.
Son article était axé sur les temps forts de la 10ème édition de Summerlied, “festival de musiques, chants et contes d’Alsace et d’ailleurs” prévu du 13 au 17 août 2014 à Ohlungen.
“En 2013, l’équipe de Summerlied a également assuré le suivi de la formation “Des coulisses à la scène” inaugurée en 2012, en amont du festival, avec le concours de l’association Voix du Sud.
Quatre artistes ayant participé à ce stage de perfectionnement ont accompagné Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale, “pour compléter leur formation”. Un atelier “Voix du Sud/Voix du Nord” qui se poursuivra à Strasbourg et dont les trois meilleurs de 2012 ainsi que de 2013 bénéficieront d’un perfectionnement de six jours à Haguenau avant l’édition 2014 de Summerlied”.
11 octobre 2013, rencontre Francis Cabrel-Jacques Schleef à Astaffort
FrancoFête de Moncton, novembre 2010. Avec de gauche à droite Marc Chouinard, directeur du Capitol; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et Louis Doucet, directeur du Service Culturel de l’Université de Moncton
Novembre 2010, FrancoFête au Nouveau-Brunswick : Jacques Schleef rencontre Jean-François Laffitte
Et dire que toute cette aventure entre Astaffort, Ohlungen et Strasbourg n’aurait peut-être jamais eu lieu si, en novembre 2010, Jacques Schleef ne m’avait pas accompagné à la FrancoFête de Moncton.
Un séjour intense en rencontres, dont celle avec Jean-François Laffitte : le début d’une collaboration entre Voix du Sud et Summerlied !
Assurément la première étape de nombreux échanges avec en prime les initiatives menées à bien avec la Ville de Strasbourg sous l’égide de Voix du Sud.
D’où le nouveau séjour de Jacques Schleef à Astaffort, du 9 au 12 octobre 2013 où nous avons notamment revu Francis Cabrel. L’occasion pour le directeur de Summerlied d’évoquer de nouvelles passerelles entre Voix du Sud et Summerlied.
Novembre 2010, FrancoFête de Moncton : Jacques Schleef avec Robert Charlebois et Rico Perriard, directeur du Festival Pully à l’heure du Québec
Astaffort, 10 octobre 2013. Avec Jean-François Laffitte et Jacques Schleef
Mai 2012, Maison Kammerzel à Strasbourg. Jacques Schleef et Francis Cabrel : poignée de main … et une bonne bouteille de vin d’Alsace !
Printemps 2012. De gauche à droite, Bernard Ritter, secrétaire général de Summerlied; Daniel Chapelle, alors directeur de la Culture et du Relais culturel; Jean-François Laffitte, directeur-adjoint de Voix du Sud; Jean Bonnefon, président de Voix du Sud; Norbert Schmitt, adjoint au maire de Haguenau; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et François Perrin, directeur de la Maison de la Musique et de la Danse qui assure la visite guidée de la délégation venue d’Astaffort
Avril 2012. Délégation alsacienne à Astaffort ici en compagnie du maire André Garros et du viticulteur Philippe Cabrel
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Alsace – Occitanie : efficaces passerelles au service de la chanson
Susciter de nouveaux talents qui chantent en alsacien : c’est un des défis relevés par les formations assurées aussi bien à Strasbourg que sous l’égide de Summerlied.
A en juger par les chansons présentées à l’Espace Culturel Django Reinhardt, les idées ne manquant pas pour développer un nouveau répertoire dialectal.
Mais attention ! Ces nouvelles chansons ne constituent en fait que la face la plus visible d’un iceberg dont on ne soupçonne pas l’existence. Et pour cause car dès ses origines Summerlied a soutenu la chanson régionale.
Ce soutien sans failles, il se situe dans un contexte plus global ainsi présenté par Céline Rousseau dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 19 octobre 2013.
“Et ce gros boulot commence, comme souvent, dans les écoles. Depuis 2009, avec le concours de l’Office pour la langue et la culture d’Alsace (OLCA) et la Mission académique à l’enseignement régional et international (Maeri), Summerlied encourage les établissements du primaire à prendre du temps pour transmettre le patrimoine de chansons en alsacien.
Les artistes Jean-Pierre Albrecht, Serge Rieger et Isabelle Grussenmeyer interviennent alors dans les écoles volontaires.
“Au fil des ans, le périmètre d’intervention s’est étendu, commente Jacques Schleef. Il va aujourd’hui de l’Alsace du Nord à l’Alsace centrale”. En 2011-2012, 600 écoliers avaient chanté de bon cœur — et ils seront plus nombreux en 2013-2014, annonce-t-on chez Summerlied.
Les enfants se retrouveront une première fois pour se produire par “pôle” — à Schweighouse-sur-Moder, Wissembourg et Sélestat —, avant un grand rassemblement en juin 2014 à l’écomusée d’Ungersheim et, cerise sur le gâteau, un spectacle dans le cadre du festival”.
Une perspective suivie de (très) près par les deux administratrices du festival Agnès Lohr et Olivia Lams.
Printemps 2012 : artistes alsaciens et responsables de Summerlied devant le quartier général du festival à Schweighouse-sur-Moder (Photo Gérard Lacour)
D’intenses contacts ont été tissés entre Voix et Sud et Summerlied. Ici avec Francis Cabrel, Jean Bonnefon et Jacques Schleef en mai 2012 à Strasbourg
Astaffort, octobre 2013, Jacques Schleef avec le chanteur Dominique A, parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort et ci-dessous le parolier Marc Estève, un des formateurs de Voix du Sud
Jacques Schleef et Jean-François Lafitte : la complicité née à la FrancoFête en novembre 2010 s’est concrétisée par l’intervention de Voix du Sud au festival Summerlied en août 2012. 1ère étape d’une longue collaboration…
Summerlied, 14 août 2006. Maniement des cuillères à bois : une sacrée technique montrée par le groupe québécois La Volée d’Castors au groupe alsacien Hoplaguys. Symbole d’un festival sensible à la francophonie nord-américaine !