TIBERT : “TRANCHE DÉSIR” A SAVOURER … ENCORE ET ENCORE

Pas de doute, la vie va parfois trop vite, et le tourbillon du quotidien nous incite à décaler telle “bonne résolution” pourtant prise avec enthousiasme. C’est ce que je me dis en rédigeant ce texte consacré au 6ème album de Tibert sorti au dernier trimestre 2020. Hé oui, à force de retarder plus d’une fois le moment de vous en parler, le temps a filé plus intensément que prévu.

Bon je vous rassure, il n’est évidemment jamais trop tard pour parler de l’album de Tibert qui mérite d’être connu et surtout reconnu auprès d’un public en quête d’une chanson sans maquillage ni baratin ni effets spéciaux.

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AVEC LA COMPLICITÉ DE DENIS FAVRICHON

En 2014, son précédent album, Sortir a retenu l’attention de l’excellent “Trad Magazine hélas disparu trois ans plus tard. Cet album sera synonyme de nombreuses tournées françaises et canadiennes.

Et six ans plus yard, voici Tranche désir : 41 minutes et 42 secondes aux accents folk et rock mixés à Saint Etienne par Tony Bakk chez Studio Mag, mastérisé par Alexis Bardinet chez Globe Audio (Noir Désir, Benabar, etc.) : « une production est léchée et délaisse les réalisations hyper compressées pour garder ampleur et dynamique. En ces temps de claustrophobie, de visages masqués et d’humeurs autocentrées, écouter cet album est une belle évasion, aérienne et vivante, comme une longue course le long de la mer ».

Au menu 11 titres signés par l’artiste originaire de Saint-Étienne  : paroles et musique, guitares, mandoline, banjo, programmation, tin whistle (une variété de flûte)  et basse sur “Le mur” et “Vois” …  et , bien sûr, l’incontournable complicité avec Denis Favrichon (basse, contrebasse, cellobasse) présenté comme un « compagnon de voyage et de galère, de répétitions sans fin et de retrouvailles sans qui cet album n’aurait pas la même saveur ». 

Trois autres musiciens sont au rendez-vous :  Corinne Lamure (violon alto), Michel Turco (programmation batterie, percussions) et Véronique Guinet (flûte pour “Sur ce caillou). C’est vous dire combien la diversité des instruments à cordes utilisés pour cet album ô combien soigné, entre autres via des arrangements à vous donner … oui …des frissons.

Pas étonnant, connaissant le sensibilité, la prédilection de Tibert en faveur des orchestrations de cordes tant en studio que sur scène.

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PASSERELLES MUSICALES ET FRATERNELLES AVEC L’ACADIE

A cette liste de musiciens français s’ajoutent plusieurs complices d’Amérique francophone : Sylvain Doucet (pedal steel);  Justin Doucet (violon) ainsi que deux artistes que j’ai si souvent apprécié en concert des deux côté de l’Atlantique et que j’estime autant pour leur talent que leur personnalité : Danny Boudreau (choeurs), également une des figures marquantes de la chanson acadienne (parfois surnommé “le Cabrel acadien” dont il assura la première partie au Capitol de Moncton) et Jesse Mea (piano, accordéon).

Bref une sacrée brochette de talents français et francophones réunis au-delà des distances pour cet album  bénéficiant du soutien d’Inouïe Distribution. 

Surtout ne vous étonnez pas de cette passerelle internationale. Ce n’est pas la première fois que l’Acadie est présente sur des enregistrements de Tibert, tant pour des paroles que des musiques. Il faut vous dire que le parcours de cet auteur-compositeur-interprète s’enracine depuis longtemps entre France et Acadie.

« Une histoire d’amitié et de musique, de défense de notre culture commune aussi, souligne l’artiste. Depuis je me suis fait piquer par les maringouins de Beresford, j’ai bu des Moosehead dans les soirées de la FrancoFête, j’ai dégringolé les rapides de la Restigouche et j’ai dévoré pétoncles et homards à Shediac … J’aime l’Acadie, il m’arrive même de la chanter des deux côtés de la grande mare et j’y reviens chaque fois comme on revient visiter ses proches, avec un attachement et un bonheur sincère. » confiait-il voici une dizaine d’années à un journal acadien.

Hé oui, c’est au début des années 2000 que débute l’histoire de Tibert avec l’Acadie et j’en parle ici en connaissance de cause – et avec d’autant plus d’enthousiasme – que j’ai été témoin de ses premiers pas dans le vaste espace francophone canadien. Plus d’une fois j’ai eu la chance de vivre des événements musicaux avec lui en Acadie, notamment dans le cadre de inoubliable FrancoFête : Tibert est sans doute un des artistes français qui connait le mieux cet événement international annuel réunissant chaque année en novembre nombre de professionnels essentiellement d’Amérique. du Nord, d’Europe : diffuseurs, artistes, professionnels du secteur  .. d’où nombre de vitrines musicales qui permettent rencontres amicales et relations d’affaires durables.

Autant de souvenirs enracinés d’initiatives bien connues de Tibert qui a pris part comme artiste évidemment … et également comme créateur et directeur du Festival Les Oreiles en Pointe  Fidèle au rendez-vous annuel de la FrancoFête durant une dizaine d’années, j’y ai vécu quelques-uns des moments les plus intenses d’un “journalisme musical” entre concerts, débats, tables rondes et autres soirées musicales et fraternelles.

Sans oublier les fameuses retrouvailles de la délégation internationale (France, Suisse, Belgique, etc.) près de Moncton, localité francophone mitoyenne de Moncton. C’était dans la grande maison de l’ami Denis LaPlante, alors directeur de la SNA, la Société nationale de l’Acadie : des instants de bonheur, de fraternité, de chansons, de fous-rires aussi… Et si je vous en parle ici, ce n’est pas pour vous raconter ma vie mais pour insister sur l’importance de l’Acadie dans le répertoire et la vie de Tibert.

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“UNE CHANSON D’ACCUEIL ET D’AMITIÉ POUR CEUX QUI LAISSENT LA PORTE OUVERTE”

Pas étonnant que “Tu es chez toi” – première chanson du CD – soit dédiée à Denis La Plante dont les problèmes de santé ont été médiatisés – évidemment avec le consentement de sa famille – dans les médias acadiens et entre autres dans un émouvant reportage télévisé sur Radio Canada. 

Ce matin, il a reçu le nouveau CD de Tibert Rocher et laissez-moi vous dire, il n’a pas oublié ses meilleurs amis !” confie Sophie Mylène, la fille de Denis, le 15 octobre 2020 sur Facebook en précisant :

” Les derniers jours, j’ai réalisé beaucoup de choses au sujet de la maladie d’Alzheimer Précoce. Aussi difficile que c’est à partager, j’ai eu un sentiment d’impuissance même de honte en compagnie de mon père en public. Il est de plus en plus difficile pour lui d’être ” dans notre monde”. Je réalise maintenant, qu’il faut simplement s’adapter à sa réalité. Pis que dans l’fond, sa réalité, sa vision du monde je devrais dire, est probablement la chose la plus précieuse. Il aime la vie!”

Donc je vous dirai, en toute subjectivité, que cet album fait partie de ceux qui m’ont le plus touché de tout ce que j’ai écouté et entendu depuis pas mal de mois.
 
Car avec ses mots entre poésie et bon sens, Tibert va droit au but.  Et le clip “Tu es chez toi” mis en ligne voici quelques jours témoigne de l’amitié de Tibert pour Denis La Plante, et cette relation incitant le chanteur à préciser : “Une chanson d’accueil et d’amitié pour tous ceux qui laissent leur porte ouverte. Tourné dans les ateliers de l’entreprise Bonnavion Industrie à Firminy par Frédéric Giroudon. Personne, jamais, n’est illégal”.
 
Vous comprendrez donc que je ne peux pas être “objectif” en présentant cet album, d’autant plus que la fameuse objectivité si souvent invoquée s’enracine en fait dans l’expérience, la culture, les centres d’intérêt de celles et ceux qui donnent leur avis sur un album, un film, une pièce de théâtre, etc. Ce qui me m’empêche pas de vous dire : n’hésitez pas à vous procurer cet opus, c’est parce que le talent de Tibert s’y affirme avec une rare intensité.
 
Tibert, c’est “d’abord une voix, on aime le timbre et la chaleur de celle de Tibert que ce soit dans de bouleversantes balades folks (Sur ce caillou, Mon cœur vacarme) ou des titres enlevés et puissants (Le manège, Mais la mer”. 
 
Bien dit, mais au-delà de cet extrait d’un texte destiné à la presse, une évidence s’impose : ce globe-trotteur aussi inspiré qu’infatigable est sans conteste un drôle d’oiseau migrateur, dont les voyages et les escales en terre étrangère nourrissent son inspiration et lui ont permis de forger un répertoire aux couleurs, ambiances  accents tellement diversifiés.
 
Ne tentez surtout pas d’enfermer dans une catégorie bien précise cet artiste de Saint-Etienne , établi au Grau-du-Roi et plus que jamais en quête d’horizons lointains, de rencontres artistiques et (aussi/surtout) humaines débarrassées des aprioris et des non-dits. 
 
Prenez donc le temps de découvrir le clip de la chanson TEL LE MANÈGE et vous comprendrez un peu mieux l’univers de ce créateur aux textes subtils et aux mélodies qui vous donnent envie de taper dans les mains, de fredonner, de reprendre en chœur … d’être heureux quoi !

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TALENTUEUSE SENSUALITÉ

Et s’il vous reste encore un zeste ‘(ou plus) de curiosité, offrez vous donc le bonheur de flâner sur la chaine Youtube de Tibert.
 
Embarquement immédiat pour un étonnant et détonnant tour d’horizon d’un artiste non formaté, non sclérosé dans un plan de carrière, insensible aux modes et à la futilité musicale !
 
Alors franchement, comment voulez vous qu’il retienne l’attention des “grands médias”  et du petit écran ?
 
Et j’adhère totalement et vous partage sans hésitation l’expression “le son Tibert” employé par Michel Kempert sur son site Nos enchanteurs, le quotidien de la chanson, au sujet de “Tibert, l’élégant faiseur de chansons”, juste avant de préciser : “La mer, le vent, le voyage, la brume pacifique, la nature, l’amour, l’amitié, la fraternité, la pitié, le pardon, les batailles perdues, celles restant à mener, Tibert est parolier habille, élégant faiseur de chansons, qui ne pétrit ses textes que d’ingrédients simples « à la douce saveur des mondes que l’on rêve et la force de ceux que l’on habite ». Ça donne des chansons que ne peuvent que s’inscrire dans la durée, sans obsolescence possible. Si les mélodies bercées tantôt de celte, tantôt de bayous ou d’ailleurs, savent capter votre écoute, alors vous pouvez facilement entrer dans sa poésie, vous y lover”.
 
Alors franchement, avec autant de qualités, d’atouts, et de respect du public comment voulez vous que Tibert “passe à la télé” à une heure de grande écoute ?
Vous rêvez !
 
Alors un conseil d’ami : agissez et passez pas et plus à côté de cet auteur-compositeur-interprète.
Notamment pour son  sens de la mélodie, du mot qui fait mouche et sin aisance à jouer avec les mots et les images  comme dans  “Tranche désir”, titre éponyme de cet album assurément teinté d’une talentueuse sensualité.
 
“Tandis qu’on s’invente des mots
Tes cheveux tanguent sur ton dos
Mes jambes flanchent on roule ensemble
 
Je tiens ta taille entre mes mains
Couché dans l’ombre assassin
C’est beau et chaud, tu as un cri”
 
TEXTE ALBERT WEBER
PHOTOS EXTRAITES DU CLIP “TU ES CHEZ TOI”

Prix Acadie-Québec : Phil Comeau et Jacques Savoie lauréats 2014

Phil Comeau et Jacques Savoie sont les candidats retenus par la Commission permanente de concertation entre l’Acadie et le Québec à titre de lauréats du Prix Acadie-Québec 2014. Cette distinction met en évidence leur contribution au renforcement des liens entre l’Acadie et le Québec dans le domaine de la culture, soulignant ainsi l’ensemble de leur carrière respective.

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CONGRES MONDIAL ACADIEN 2019 : Ile du Prince-Edouard et Sud-Est du Nouveau-Brunswick

Le CMA 2014 n’a pas encore eu lieu et voici qu’il est déjà question de celui de 2019 !
Dans cinq ans, le Congrès mondial acadien reviendra dans la région du Sud-Est du Nouveau-Brunswick et s’étendra jusqu’à l’Île-du-Prince-Édouard du 3 au 24 août 2019.

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ORDRE DES FRANCOPHONES D’AMERIQUE – FRANCOISE ENGUEHARD : “Une langue ne disparaît pas parce qu’on ne l’apprend plus mais parce que ceux qui la connaissent ne l’utilisent plus”

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A quelques jours de la FrancoFête de Moncton-Dieppe au Nouveau-Brunswick et de Coup de Coeur Francophone à Montréal, voici un texte à partager entre passionnés de chanson francophone et de la langue française.

En l’occurrence le discours prononcé lors de la remise de l’Ordre des francophones d’Amérique par Françoise Enguehard le 26 septembre 2013 à Québec.

L’Ordre de francophones d’Amérique est une décoration décernée annuellement depuis 1978 par le Conseil supérieur de la langue française.

Présidente de la Société nationale de l’Acadie (SNA) de 2006 à 2012, elle a reçu cet honneur de la part du Conseil supérieur de la langue française.

Cette distinction reconnaît “les mérites de personnes qui se sont consacrées ou qui se consacrent au maintien et à l’épanouissement de la langue française en Amérique ou qui ont accordé leur soutien à l’essor de la vie française sur le continent américain”.

Coup de projecteur sur Françoise Enguehard, militante des plus déterminées de la langue française : un destin aux multiples facettes sans aucun doute !

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PF FRANCOISE ENGUEHARD

Françoise Enguehard photographiée par le Conseil supérieur de la langue française

 

“Chers Amis,

En m’accueillant aujourd’hui dans l’Ordre des francophones d’Amérique, vous avez choisi d’honorer, pour la toute première fois, une personne née aux Îles Saint-Pierre-et-Miquelon, minuscule terre française d’Amérique du Nord.

Contrairement à la majorité des francophones des Amériques, je n’ai donc eu aucun mérite à apprendre ma langue puisque j’étais en République française, appuyée dans mes études et dans ma vie  par ses institutions.

Si mérite j’ai eu qui justifie l’honneur qu’on me fait, il m’est venu par la suite lorsque j’ai quitté mes îles, à seize ans, pour Halifax puis Saint-Jean de Terre-Neuve, m’installant ainsi à la fois en Anglophonie et en Acadie.

 De ce pays du cœur qu’est l’Acadie, j’avais reçu de ma grand-mère maternelle, fière descendante de Zélie Poirier, Madeleine Bourgeois et de tant d’autres déracinées, l’enseignement le plus ardent ainsi qu’une grande leçon d’humilité : je n’avais aucun mérite à bien parler français m’expliquait-elle, les Acadiens, eux, forçaient l’admiration.

Il convenait de ne se moquer ni de la parlure ni de l’accent mais de se réjouir d’y retrouver la langue de Rabelais, préservée dans toute son exubérance comme au jour où Jacques Cartier quitta Limoilou pour Terre-Neuve.

 Cette manière d’envisager la langue a guidé mon travail et mon action en francophonie et demeure d’actualité plus que jamais, à l’heure de l’internet, des tweets et des textos.

Oui, les gens font des fautes de grammaire et d’orthographe, de prononciation, le vocabulaire de tous les jours s’appauvrit souvent mais tout cela ne m’inquiète pas outre mesure puisque, à bien y regarder, on a rarement autant écrit, peu importe le support électronique, rarement autant lu non plus.

Par contre,  j’ai deux craintes :

La première c’est le peu d’inquiétude de la France face à la place sans cesse croissante qu’elle accorde à l’anglais sur son territoire, des panneaux d’affichage aux magazines en passant par le vocabulaire de l’élite : “dispatcher au staff”, “regarder un spectacle en live”, pourquoi donc? Jusqu’à l’aimant de collection du fromage La Vache Qui Rit qui devient “un magnet collector”. N’eut été de l’article indéfini on était complètement en anglais.

Oui, le français a toujours intégré les mots étrangers, mais seulement lorsqu’il n’avait pas d’équivalent à sa disposition. Aujourd’hui, c’est tout le contraire et pour nous, francophones des Amériques, ce laisser-aller dans “la maison-mère” a de quoi inquiéter.

L’autre crainte est plus subtile : selon l’Organisation internationale de la Francophonie il y a 220 millions de locuteurs français de par le vaste monde et 33 millions de personnes dans les Amériques qui connaissent notre langue, dont 11 millions aux États-Unis.

Mais combien d’entre elles s’en servent ? Et combien d’entre elles la transmettront ?

Être francophone dans les Amériques exige un grand niveau d’engagement, une dévotion de tous les instants, une rigueur et une constance exigeantes pour donner au français la place qui lui revient.

Ma famille – mon mari, nos deux garçons et moi – avons ensemble fait cet effort tant nous étions convaincus que c’était là notre responsabilité de citoyens et nous avons fait nôtre, cette phrase :

“Une langue ne disparaît pas parce qu’on ne l’apprend plus mais parce que ceux qui la connaissent ne l’utilisent plus”. J’ai étudié le latin pendant sept ans, je confirme l’exactitude de cette citation.

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FrancoFête, novembre 2012. Françoise Enguehard assise à côté de Philippe Beaulieu, durant la présentation du Centre de ressources international et acadien (CRIA) par Carol Doucet

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 “Ses liens privilégiés avec Saint-Pierre-et-Miquelon ont également permis de fortifier les relations entre la SNA et l’Archipel”

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Françoise Enguehard a assurément plusieurs cordes à son arc ! Journaliste et auteure de romans jeunesse et pour adultes, elle travaille actuellement à son compte à Vivat Communications, une compagnie de communication et de relations publiques, tout en demeurant plus que jamais mobilisée sans hésitation en faveur de l’Acadie.

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Pour mieux connaître Françoise Enguegard, une visite s’impose sur le portail des francophones de Terre-Neuve et Labrador.

http://www.francotnl.ca/artiste/francoise-enguehard

De quoi en savoir plus sur cette militante de la langue française ainsi saluée par la Société Nationale de l’Acadie (SNA) lors de sa remise de l’Ordre des francophones d’Amérique.

“Françoise Enguehard est une grande dame qui se donne corps et âme à l’Acadie tout entière. Bien avant son passage à la SNA, ses engagements et son dévouement pour sa communauté francophone de Terre-Neuve et Labrador ont permis à la Francophonie de découvrir la ténacité de son peuple” a affirmé fièrement la vice-présidente, Mme Amély Friolet-O’Neil. “Je me joins au peuple acadien afin de la remercier pour ses nombreuses contributions. Cet insigne de l’Ordre des francophones d’Amérique qui lui est décerné est grandement mérité. Toutes nos félicitations Françoise! »

Dès son arrivée à Terre-Neuve, Mme Enguehard, qui est originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon, s’investit à l’Association francophone de Saint-Jean. Elle participe d’abord à sa création et y travaille ensuite comme directrice générale.

Elle se consacre également de manière bénévole aux droits à l’éducation en français pendant une vingtaine d’années et assiste finalement, alors qu’elle fait partie du comité de parents de l’école française, à la construction et à l’ouverture du Centre scolaire et communautaire Les Grands Vents de St-Jean.

En 2006, Mme Enguehard entame un nouveau défi en tant que présidente de la SNA. Pendant ces six années, elle permet à l’organisme de se solidifier et contribue à sa plus grande visibilité en Atlantique, mais également à l’échelle nationale et internationale

Mme Enguehard a de plus insisté sur le rôle important de la jeunesse en Acadie et en particulier au sein de la SNA en encourageant avec succès la jeunesse acadienne de s’impliquer davantage au sein de l’organisme. Ses liens privilégiés avec Saint-Pierre-et-Miquelon ont également permis de fortifier les relations entre la SNA et l’Archipel”.

 Les Litanies de l'île aux Chiens

Sans doute le livre le plus important et le plus personnel aussi de Françoise Enguehard. Un passionnant ouvrage de 356 pages, entre saga familiale et destin hors du commun de la belle Marie-Jo …

Une histoire émouvante et tellement réaliste enracinée dans le difficile quotidien de cette île au large de Saint-Pierre-et-Miquelon aujourd’hui plus connue sous le nom d’Ile aux Marins.

Également publié en France sous le titre L’Île aux chiens, ce  livre a reçu le  Prix Queffélec 2001 : un honneur destiné à des “œuvres maritimes”.

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TEXTE ET PHOTO ALBERT WEBER

SOURCES Françoise Enguehard, Société nationale de l’Acadie

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ACADIE/ DIRECTION GENERALE DE LA SNA : Eric Larocque succède à Eric-Mathieu Doucet

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Changement dans la continuité : ainsi peut-on définir l’arrivée d’Eric Larocque à la direction générale de la Société nationale de l’Acadie. Il y prend la relève d’Eric-Mathieu Doucet qui a occupé ce poste ces quatre dernières années. Explications.

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Eric Larocque
Nouveau directeur général de la SNA depuis cet été (Photo SNA)

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Ancien président de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick

Directeur adjoint pendant trois ans, Eric Larocque est évidemment bien connu à la SNA et auprès de ses membres.

Il fait partie de cette nouvelle génération de jeunes Acadiens et Acadiennes qui quotidiennement font le choix de s’investir complètement pour l’Acadie.

D’où ce témoignage signé René Légère, président de la SNA : “La première fois que j’ai vu Eric Larocque en action aura été lors du Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, alors qu’il prenait la parole  devant les chefs d’État d’une cinquantaine de pays au nom de la jeunesse acadienne et déjà à cette époque, il était facile de voir tout le potentiel de ce jeune Acadien du NordEst du Nouveau-Brunswick»,

Originaire de Bathurst au NouveauBrunswick, M. Larocque est très engagé en Acadie, depuis plusieurs années.

De 2004 à 2010, il a travaillé en tant que directeur général de la Fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), fédération où il a également œuvré à titre de président durant ses études universitaires.

Sur le plan de la jeunesse, M. Larocque a porté le chapeau de président au sein de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) et a dirigé l’Équipe Nouveau-Brunswick à plusieurs Jeux de la francophonie canadienne en tant que Chef de mission.

En septembre 2013, il a fait partie de l’équipe de mission du Canada aux Jeux de la francophonie à Nice, en France. Il s’implique également auprès du Groupe Richelieu de Moncton et Dieppe”.

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Septembre 2013, Eric Larocque aux Jeux de la Francophonie à Nice photographié par Normand Léger

 

“Développer les dossiers priorisés par les élu.e.s de la SNA”

Selon Eric Larocque, la SNA est sur “une belle lancée avec de nombreux projets qui contribuent concrètement à l’épanouissement de l’Acadie ici et à l’international.

L’Acadie et le peuple qui la fait vibrer ne cessent de m’impressionner. Il est pour moi un grand honneur de participer à son épanouissement et d’occuper les fonctions de directeur général de l’organisme qui représente le peuple acadien, la Société Nationale de l’Acadie.

Je prévois assurer une continuité au travail déjà amorcé et développer les dossiers priorisés par les élu.e.s de la SNA».

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Depuis que je suis adolescent, le développement de l’Acadie est au cœur de mes priorités”

Histoire de faire mieux connaissance avec le nouveau directeur général de la SNA, nous lui avons posé quatre questions auxquelles il a répondu à son retour des Jeux de la francophonie à Nice.

Quels sont les dossiers prioritaires de votre nouvelle fonction ?

Je vois mon mandat à la direction générale de la SNA comme un mandat de consolidation. 

Nous avons connu une forte croissance dans le nombre de projets et d’initiatives au cours des dernières années. 

Il est important de bien ancrer des initiatives afin qu’ils ne deviennent pas seulement des projets de quelques années, mais bien des projets permanents. 

Le meilleur exemple que je puisse donner est notre bureau de mobilité, l’Office de la mobilité internationale en Acadie (OMIA) qui offre aux jeunes acadiens des expériences de travail et de stages à l’extérieur de l’Acadie.Également, ce bureau assure que de jeunes Français puissent venir en Acadie afin de soutenir le développement de nos organismes et entreprises.

Quelles sont vos motivations pour avoir accepté ce poste à la SNA ? 

Depuis que je suis adolescent, le développement de l’Acadie est au cœur de mes priorités.  

Je fus très impliqué dans les mouvements jeunesse acadiens à titre de président de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) et de Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM). 

J’ai toujours voulu faire une différence et participer au développement du peuple acadien. 

Lorsqu’Eric Mathieu Doucet, ancien directeur général quitta ses fonctions pour poursuivre des études doctorales, j’occupais déjà le poste de directeur général adjoint de la SNA.   Il était alors tout à fait normal d’offrir mes services à l’organisme qui représente le peuple acadien.

Quel est selon vous le rôle de la chanson et de la musique acadienne dans la médiatisation de l’Acadie en Europe ?

Comme le dit si bien notre président, Monsieur René Légère, les artistes sont nos meilleurs ambassadeurs. 

Par leur création ils font connaître la vitalité de l’Acadie et de son peuple.   Plusieurs touristes, stagiaires et immigrants français ont découvert l’Acadie grâce à ces artistes. 

Il est primordial pour nous de continuer nos efforts de développement des marchés pour nos artistes, car ils contribuent au rayonnement de l’Acadie.

Quel est votre message pour mes lecteurs en France qui ne connaissent pas encore suffisamment l’Acadie ?

 Nous les invitons à venir nous rencontrer chez nous !  De ne pas hésiter à planifier leurs vacances en Acadie. 

Si cela n’est pas possible, nous les invitions à venir à la découverte de nos artistes qui sont de plus en plus nombreux à tourner en France, vous ne le regretterez pas !

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   PF ERIC LAROCQUE ERIC MATHIEU DOUCET

Un des articles parus sur le départ d’Eric-Mathieu Doucet paru dans la presse acadienne. Ici L’Etoile-Dieppe, 23 mai 2013

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Éric Mathieu Doucet : “De nouveaux défis au sein de l’Université de Moncton”

Voici le message de départ d’Éric Mathieu Doucet, directeur général sortant de la Société Nationale de l’Acadie. Il a été rendu public le 19 juillet 2013.

“Bonjour à tous, amis de l’Acadie,

C’est avec un pincement au cœur que j’entame ma dernière semaine de travail au sein de la Société Nationale de l’Acadie. 

Je désire prendre ce moment afin de vous remercier pour votre engagement et votre appui considérable envers l’Acadie.  Au fil des ans, grâce au travail de la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale (SPAASI), nous avons eu la chance de vivre nombreux bons moments et de permettre a nos artistes acadiens de rayonner dans vos coins de pays. 

Plusieurs passerelles culturelles ont pris forme, et elles ne font que se solidifier.  J’ai été honoré de travailler en collaboration avec chacun de vous, nous pouvons être fiers du travail que nous avons accompli et de nos succès collectifs. 

Mon expérience au sein de la SNA durant les quatre dernières années fut une réelle aventure.  

J’ai eu la chance de côtoyer de nombreuses personnes qui m’ont permis de vivre des moments mémorables et de m’épanouir.  Je tiens aujourd’hui à vous remercier tous du fond du cœur.

Je désire remercier Christine Lavoie et Philippe Beaulieu, chacun d’eux passionné par la culture et nos artistes.

Eric Larocque fut nommé directeur général de la SNA, il est déjà en fonction. Je désire lui souhaiter bon succès, je suis persuadé qu’il sera en mesure de piloter les nombreux dossiers de la SNA avec brio. 

Vous pouvez communiquer avec lui par courriel au eric.larocque@snacadie.org et par téléphone au (506) 853-4251.

Je poursuis donc mon chemin afin de relever de nouveaux défis au sein de l’Université de Moncton.  C’est donc par le développement de la jeunesse que je pourrai poursuivre mon implication envers l’Acadie.

Pour ceux qui désirent me rejoindre à compter de la semaine prochaine, voici mon courriel personnel : eric.mathieu.doucet@gmail.com

 En espérant que nos chemins se recroiseront dans un avenir rapproché, je vous souhaite tous de belles vacances”.

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Novembre 2012 : Eric-Mathieu Doucet en compagnie de la délégation internationale de la FrancoFête photographiée à Dieppe

Rappelons que la Société Nationale de l’Acadie est une fédération à but non lucratif qui regroupe les quatre associations francophones porte-parole des provinces de l’Atlantique, ainsi que les quatre associations jeunesse. La SNA compte également des membres affiliés en Atlantique, au Maine, au Québec, en France (dont Saint-Pierre et Miquelon) et en Louisiane.

Son mandat est de représenter le peuple acadien sur les scènes atlantique, nationale et internationale.

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SOURCE Société nationale de l’Acadie www.snacadie.org

TEXTE ALBERT WEBER

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TRIBUNE LIBRE/ FRANCOISE ENGUEHARD : ICI, c’est où?

A l’heure où la perspective de changement de nom de Radio Canada en ICI alimente nombre de débats via internet, voici une tribune libre signée Françoise Enguehard.

Ancienne présidente de la Société nationale de l’Acadie, cette journaliste et romancière aborde ce fameux changement de nom sous un angle inattendu, dans un contexte où la réalité francophonie prend un relief tout à fait particulier… selon l’endroit où l’on vit. A chacun son “Ici” !

Le texte est illustré par une photo dont la légende est des plus directes et laconiques : Ici. Il s’agit en fait du village de Quidi Vidi qui se trouve englobé dans la ville de Saint-Jean de Terre-Neuve.

Pour plus de précisions sur le parcours en journalisme, communication et littérature de Françoise Enguehard, consultez le site figurant sous son nom dans notre rubrique « En lien avec… ».

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIci

Ici, c’est où?

Voilà que Radio-Canada s’appellera désormais « ICI », minuscule mot de la langue française qui est en fait immense, vaste comme notre pays, le Canada, vaste comme le monde.

Quelle sotte idée me direz-vous? Mais non… Pensez-y une seconde. ICI c’est là où je suis, c’est là où tu es, là où ils ou elles sont…

ICI ce n’est pas seulement un quartier plutôt étroit de Montréal compris entre la tour de Radio-Canada, la rue Saint-Denis et le Plateau Mont-Royal… non, pas du tout. Détrompez-vous! ICI c’est ma province de Terre-Neuve-et-Labrador, c’est son réseau culturel francophone et ses artistes, ses artisans; c’est Louise Moyes danseuse, conteuse et musicienne, c’est Marry Barry qui chante du jazz en français, c’est Bernard Félix, accordéoniste connu de par le monde qui transmet patiemment son patrimoine musical aux jeunes de l’école Sainte-Anne de La Grand’Terre; c’est Anita Best qui interprète de sa voix de cristal les chansons de marins français préservées sur la péninsule de Port-au-Port. Ce sont les pêcheurs, les travailleurs du pétrole, les mineurs de Labrador Cité, les ingénieurs de Churchill Falls.

ICI c’est aussi l’Acadie, ce pays du cœur qui est comme un défi jeté aux forces de l’assimilation et de l’uniformité culturelle; ce sont ses centaines d’auteurs, de chanteurs, de peintres, ce sont les toiles de Roméo Savoie, les chansons de Pascal Lejeune, ce sont les combats d’une jeunesse qui prend sa place sur la scène internationale, ce sont les travailleurs de la tourbe, les pêcheurs de crabe, le festival de musique baroque de Lamèque, les Gallant de l’Île du Prince-Édouard, les Boudreau de Nouvelle-Écosse, les Cormier et les Chiasson de Terre-Neuve-et-Labrador, des Îles de la Madeleine ou de Saint-Pierre et Miquelon.

ICI enfin c’est notre pays dans toute sa diversité; le million de francophones qui y vivent et qui ne sont pas tous, de loin s’en faut, des Québécois exilés en quête d’émotions fortes ou de dépaysement. Ce sont les visages divers et colorés de tous ces Canadiens qui regardent et écoutent Radio-Canada, se cherchent et, la vaste majorité du temps, ne se trouvent pas.

Parce que du haut de la tour de Radio-Canada, ICI c’est Montréal, « chez nous » comme on dit dans les bulletins météo. « Chez vous » c’est pour le reste du Québec, « ailleurs » c’est chez nous, chez vous… « Ailleurs », comme une miette, un reste, un fond de tiroir, un moins que rien, compris entre Halifax et Vancouver, petite phrase assassine qui, comme une éponge sur un tableau noir, efface d’un coup ma province et Victoria.

Et puis, on me l’a dit si souvent, ailleurs mon ICI donc, est loin!. Loin de quoi ou de qui? Loin de Montréal, bien sûr. Vu d’ICI, ai-je toujours répondu, c’est Montréal qui est loin…

Loin, si loin, dans « la maison mère », où des animateurs, présentateurs et journalistes pour la plupart myopes à l’extrême ne s’intéressent qu’à ce qui vit, bouge, créée un tant soit peu dans leur ICI, dans leur quartier. C’est dommage pour nous dont l’ICI est ailleurs. Et c’est très dommage pour nous tous qui manquons cette belle animation, ce bel élan, ces personnes qui enrichiraient tellement notre vie si seulement la société d’état leur prêtait attention, leur donnait la chance de s’exprimer, de se raconter…

Ainsi, à mieux se connaître… on découvrirait que ICI c’est PARTOUT!

Vraiment, en devenant ICI, Radio-Canada s’est donné tout un défi.

FRANCE/ SNA : NANTES A L’HEURE ACADIENNE

Mars 2013 est sans aucun doute synonyme de nouvel élan pour les relations France-Acadie. En effet, les représentants de la Société Nationale de l’Acadie (SNA) sont rentrés en Acadie satisfaits et motivés des nombreux évènements et rencontres tenus lors de leur récente mission en France qui marquait le 45e anniversaire des relations entre la France et l’Acadie. Explications.

Les 21 et 22 mars derniers, une importante délégation acadienne, composée d’intervenants des secteurs de l’éducation post-secondaire, de l’économie, du développement culturel et du tourisme, a participé aux Rencontres France-Acadie à Nantes, un événement officiel pré-Congrès mondial acadien, dans le but d’échanger et de développer des partenariats avec leurs homologues français.

“Mission doublement accomplie” selon René Légère, président de la SNA

Le travail effectué au cours de ces rencontres a donné un nouvel élan aux relations France-Acadie en permettant aux nombreux acteurs de discuter de divers nouveaux projets de collaboration.

Une des grandes forces de cette première édition des Rencontres France-Acadie a très certainement été la diversité et la qualité des intervenants, un fait qui a été souligné autant par les délégués Français qu’Acadiens.

“Nous voulions que les Rencontres France-Acadie partent du bon pied, qu’elles soient l’occasion de rencontres et d’échanges significatifs. Mission accomplie ! Et je dirais même, mission doublement accomplie” a lancé le président de la SNA, René Légère, lors des cérémonies de clôture de l’événement à la Cité des congrès de Nantes.

Abdou Diouf a annoncé sa présence au Congrès mondial acadien de 2014

Lors des l’évènement, le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, M. Abdou Diouf à profité pour annoncer sa présence au prochain Congrès mondial acadien (CMA) en 2014 en plus de partager son admiration pour le peuple acadien.

“Je suis tout aussi heureux de retrouver, à Nantes, l’âme de l’Acadie qui a su conjuguer, au passé et au présent, le droit à la différence dans la tolérance, qui a toujours fait rimer résistance et persévérance, identité et universalité, dynamisme et modernisme” a souligné M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie.

Par la suite, les dirigeants de la SNA et du Congrès mondial acadien 2014 (CMA 2014) ont profité de leur passage en France pour se rendre à Paris afin d’y tenir nombreuses rencontres de travail de haut niveau au ministère des Affaires étrangères.

Liens économiques, mobilité des jeunes, développement d’ententes entre institutions post-secondaires et mobilité des artistes acadiens

“Nous avons tenu à Paris pas moins d’une dizaine de rencontres avec des personnes clés au sein du ministère des Affaires étrangères de la France. Notre but était de redonner un nouveau souffle et une nouvelle orientation aux relations entre l’Acadie et la France” a expliqué le président de la SNA.

“Dans ses débuts, l’Acadie était presque uniquement un récepteur de l’aide de la France ; maintenant, nous sommes davantage en mesure d’assurer la réciprocité dans nos relations. À Nantes comme à Paris, l’ensemble des discussions a porté sur l’implantation de mécanismes de partage d’expertise, sur le développement de liens économiques, sur la mobilité des jeunes, sur le développement d’ententes entre institutions post-secondaires et sur la mobilité de nos artistes. Notre plus grand souhait est donc de développer et d’officialiser au cours des prochains mois une nouvelle Entente France-Acadie sur la base de la réciprocité », a affirmé René Légère.

Les discussions de cette mission furent aussi profitables pour les représentants du CMA 2014, qui en ont profité pour discuter de la participation de la France au CMA 2014 par l’entremise d’une journée thématique dédiée à la France et par un pavillon de la France au sein de l’Expo-Monde qui sera installée à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.

La SNA assurera désormais un suivi en collaboration avec les nombreux intervenants ayant identifié des partenariats possibles lors de cette mission afin de meubler une nouvelle entente entre la France et l’Acadie.

Les Rencontres France-Acadie ont été organisées grâce à une collaboration entre la Société Nationale de l’Acadie (SNA), le Congrès mondial acadien 2014 (CMA 2014), la Ville de Nantes et la Cité des congrès de Nantes, avec la participation financière de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et des gouvernements du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

Il s’agissait du premier évènement officiel pré Congrès mondial acadien 2014. La prochaine édition des Rencontres France-Acadie aura lieu lors du Congrès mondial acadien 2014.

PF NANTES ACADIE

Patrick Rimbert, Maire de Nantes ; Son Excellence, M. Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie ; Mme. Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie dans le gouvernement Français ; René Légère, président de la SNA ; Ina SY, Secrétaire de la commission Europe – international – interrégional au Conseil Régional. (Photo SNA)

SOURCE SOCIETE NATIONALE DE L’ACADIE