“IL ÉTAIT UNE FOIS” : 5ÈME ALBUM DE JEAN-LUC KOCKLER OU LA PASSION DE LA CHANSON … ET DU JAZZ

Pas de doute : avec ce 5ème album, Jean-Luc Kockler a frappé fort mais tout en douceur, en élégance aussi.

Avec des mots qui vous touchent et qui font mouche via “Il était une fois” : 12 titres enregistrés au Studio Blue Banana en Lorraine.

Coup de projecteur sur un de ces artistes qui vous font du bien, même s’ils sont aux abonnés absents dans les “grands médias”.  Explications.

“IL N’IMITE PAS NOUGARO, IL L’ILLIMITE” 

Bon, débutons par un p’tit test sur internet. Un test au résultat connu d’avance ….

Quand vous tapez “Il était une fois”, vous tombez évidemment sur des pages et des pages à la gloire du célèbre groupe des années 70. Mais rien sur cet artiste de Thionville … 

Puis en affutant votre recherche, en ajoutant le prénom et le nom de l’artiste, vous avez droit à nombre d’infos sur cet opus.

Et là on lit avec grand plaisir qu’il s’agit d’un “album authentique qui met en lumière toute la palette de ses compétences créatives. Il s’est entouré de musiciens parmi les meilleurs, entre jazz et musique du monde”.

Je veux bien le croire, alors raison de plus d’écouter ces chansons avec une vive attention. D’écouter et de réécouter, et puis le constat s’impose, au-delà des phrases découvertes ici et là au gré des élogieux commentaires mis en valeur sur internet.

Oui c’est bien ça : “Il était une fois” aurait mérité une chronique dans le trimestriel “Chorus, les cahiers de la chanson”.

Et j’aurai ASSURÉMENT eu grand plaisir à la rédiger.

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© Patrick Martineau

 

Alors à défaut de la presse musicale écrite, je veux dire celle qui s’imprime encore sur papier, offrons un coup de projecteur à cet amoureux de Nougaro.

Un artiste dont il défend les mots et les musiques dans un spectacle où comme dirait Christian Schott, directeur du Festival Jazzpote, “il n’imite pas Nougaro, il l’illimite” … auquel il a d’ailleurs consacré un album. mais attention !

Méfions-nous des jugements à l’emporte-pièce et des comparaisons hâtives : cet artiste de Thionville n’est surtout pas une pâle copie du créateur de “Toulouse” et il cultive avec talent et détermination son propre univers qui va sans doute vous surprendre … si vous vous donnez la peine d’y flâner au gré de votre disponibilité.

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Dans son atelier, Raymond, le père de Jean-Luc Kockler

 

ALBUM AUTOBIOGRAPHIQUE ? OUI … MAIS PAS SEULEMENT 

Prenez donc la peine de vagabonder sur son site et vous y découvrirez de multiples facettes de ce “Kockler Univers” attachant et plein de (belles) surprises.

Je me demande toujours pourquoi tel ou tel artiste ou groupe n’a aucune “chance” d’être médiatisé au-delà de sa région d’origine, s’il a la chance d’être quelque peu médiatisé d’ailleurs.

En savourant le répertoire de Kockler sur cet album, je me dis qu’il faut décidément bien du talent et de la détermination pour continuer coûte que coûte à composer, à chanter sur scène. Et aussi à enregistrer des albums, à nourrir des liens aussi amicaux qu’artistiques pour continuer à donner vie à ses rêves, ses désirs de création.

Avec cette chanson française aux accents jazzy, Kockler se met à nu, avec pudeur et via des mots qui enrobent ses souvenirs de jeunesse, de famille, d’amitié aussi.

Album autobiographique ?

Oui … mais pas seulement même si quelques-uns des titres majeurs de “Il était une fois” s’enracinent avec tendresse dans un évident vécu.

 

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Jean-Luc Kockler et son père

 

EN MÉMOIRE DE RÉGINE ET DE RAYMOND …

La chanson éponyme de l’album vous entraine sans crier gare ‘en face de la rue Guérin” et vous y croisez  une grand-mère “affairée au fourneau” et un grand-père “d’un mètre soixante et des accents germaniques” … des souvenirs d’autant plus marquants qu’ils retrouvent vie “dans cette maison devenue mon nid”.

Du “Café au Tourville ” au “Côté des Roses mon quartier” avec son énumération de prénoms, Kockler s’en donne à cœur joie pour raconter avec entrain et délicatesse des tranches de vie dans lesquelles on peut facilement se glisser, tant elles peuvent évoquer nos propres souvenirs. 

Ici pas de mièvrerie ni d’émotion préfabriquée pour “faire joli” mais un ton qui s’impose sans retenue : juste le besoin et l’envie de raconter.

Jongleur de mots et d’émotions, Kockler raconte le chagrin qui vous remue dans la déchirure des vies à deux. Dans la séparation avec “Parle moi mais ne me dis rien” : des termes choisis avec douceur et réalisme pour parler de ce qui n’est plus … 

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© Jean-Jacques Janot

 

Mention spéciale à deux ou trois titres de cet album que je vous recommande vivement si vous aimez les textes qui ont du sens, les chansons qui ont du swing, des refrains teintés d’une nostalgie douce-amère qui vous prend aux tripes.

Ici rien de factice dans cette chanson chevillée au cœur et à l’âme. Juste des mots qui sonnent vrais parce qu’ils sont authentiques, sans baratin.

A commencer par le bouleversant “Bleu malborettes” en mémoire de Régine, “gaie, lucide et pleine de vie”  avant que la mort ne l’emporte …

Il y a aussi l’entrainant hommage à son père “Raymond K”. Et dans le souvenir du “garage de grand-père” où son père donne un coup de main … avant de rencontrer “maman dans la chorale de monsieur le curé un soir” et de l’emmener dans sa Rosengart, une voiture française bien connue des collectionneurs.

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La fameuse Rosengart dans la rue Guérin

 

FRISSONS GARANTIS POUR “J’ÉCOUTE LEPREST”

Et puis INCONTESTABLE coup de cœur pour “J’écoute Leprest” ! Ah oui …

Exactement le genre de chanson qui aurait mérité de figurer dans la play-list … de France-Inter par exemple pour les auditeurs en quête de sensations non frelatées.

Une chanson à vous donner des frissons “contre vents et marées qui me rendent fou” … tant par ses paroles qu’une ligne mélodique avec un air d’accordéon qui s’enroule en vous comme une obsessionnelle spirale.

Coup de chapeau aux musiciens complices de cette aventure qui gagne tant à être connue : Kader Fahem (guitare, mandole, chœurs); Jean Marc Robin (batterie); Nicolas Arnoult (accordéon) et Laurent Payfert (contrebasse). 

Certes, Jean-Luc Kockler est l’auteur et compositeur de cet album … qui comprend aussi un texte sur l’amitié écrit par son ami Christian Schott, directeur du festival JazzPote.

S’y ajoutent aussi deux voix féminines : la comédienne Marie-Anne Lorgé et Bénédicte Pavageau-Billet, professeur de chant au conservatoire de Metz).

 

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Page d’accueil du site

 

 “J’ÉCRIS L’OUBLI POUR NE PAS OUBLIER”

Bien sûr, voilà longtemps que Jean-Luc Kockler a mis le pied dans “le monde de la chanson”  … affichant des centaines de concerts, ainsi que diverses premières parties dont celles des Triangle et Scorpions, mais aussi de Michel Delpech, Nicoletta, ou Benjamin Biolay …

A ce jour, cet attachant artiste a plus de de 150 compositions à son actif ainsi que 7 albums dont 5 en solo.

Mais au-delà de cette énumération, une évidence s’impose chez celui qui est passé du rock progressif de la fin des années 60 (hé oui !) jusqu’à une nouvelle forme d’épanouissement dans la chanson française.

Au terme d’une résidence d’artiste, Jean-Luc Kockler donnera un concert vendredi 12 octobre 2018 au Gueulard, la salle des musiques actuelles du Val de Fensch, à Nilvange en Lorraine. Voir infos ICI

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© Patrick Martineau

 

L’album “Il était une fois” reflète avec audace et sensibilité une personnalité qui ne se résume pas à celle d’un chanteur.

Et c’est tant mieux car Kockler est du genre à surprendre sans en avoir l’air. Comme dans le final de cet opus avec l’étonnant texte “Cubisme” mis en relief par une mandole sur mode mineur.

Que vous dire d’autre sur cet album sinon que j’espère vous avoir donné envie de vous le procurer. Surtout si vous avez envie de laisser vagabonder votre imagination au gré de la valse des sentiments.

De la vraie vie, celle qui incite Kockler à chanter : “J’écris l’oubli pour ne pas oublier”.

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© Jean-Claude Empain

TEXTE ALBERT WEBER

PHOTOS PATRICK MARTINEAU, JEAN-CLAUDE EMPAIN, JEAN-JACQUES JANOT ET COLLECTION PRIVÉE JEAN-LUC KOCKLER

SITE DE JEAN-LUC KOCKLER  

Gabarit CD JLK - copie
© Patrick Martineau

 

 

 
 

CHANSON FRANCAISE/JEHAN : de Sylvestre à Leprest via Dimey et Nougaro

Figure marquante de la chanson vivante, JeHaN trace sa route avec talent et détermination depuis une trentaine d’années loin des “grands médias” et cependant au cœur d’une actualité artistique qui ne se résume pas à la France.

Ses diverses prestations au Québec témoignent d’une évidence : l’attachement d’un public de passionnés sensibles à sa trajectoire artistique au service de chansons signées Bernard Dimey, Claude Nougaro, Anne Sylvestre, Allain Leprest, et tant d’autres encore.

Coup de projecteur sur un artiste à la VOIX UNIQUE engagé sur une VOIE UNIQUE à bien des égards.

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