ONTARIO/ CONCERTS LA NUIT SUR L’ETANG : MOBILISATION FRANCOPHONE POUR LES 40 ANS

Un événement riche en trouvailles et en retrouvailles marque le quarantenaire de deux institutions fondées au début d’une ère de renouveau culturel en Ontario français, les années 70 : les Concerts la Nuit sur l’étang et les Éditions Prise de parole.

 

PF SUDBURY

Tout l’Ontario français est invité à Sudbury du 22 au 24 mars 2013 pour trois jours de spectacles, de rencontres et d’ateliers de création. Des dizaines d’artistes de la musique, de la parole, de l’image et de la performance participeront au Grand Rassemblement des 40 ans, alors qu’artistes chevronnés côtoieront artistes émergents.

Des écoles et des organismes transporteront des groupes en autobus vers Sudbury pour ce grand rassemblement franco-ontarien. Son slogan, “Moi, j’viens encore du Nord” rappelle la célèbre chanson de Robert Paquette qui a rythmé la mouvance du début des années 70.

“Ceux et celles qui y étaient en 1973 seront sûrement émus de constater, aujourd’hui, tout le chemin parcouru depuis les premiers moments, depuis, justement, ce fameux “Moi, j’viens du Nord, stie!”, affirmation d’une volonté, d’un engagement, à nommer ce coin de pays d’où l’on vient”, déclare Denise Truax, directrice générale des Éditions Prise de parole.

Le président de la Nuit sur l’étang, Pierre Paul Mongeon, souligne la fusion du passé et du présent dans cet événement : “Il sera riche en souvenirs et en émotions, puisant dans l’esprit du happening des années 70, tout en accordant une place d’honneur à la jeunesse d’aujourd’hui”.

Les Concerts la Nuit sur l’étang et les Éditions Prise de parole présentent cet événement unique avec la collaboration de plusieurs partenaires : le Regroupement des organismes culturels de Sudbury (ROCS), l’Université Laurentienne, le Collège Boréal, la Slague du Carrefour francophone, le Contact interculturel francophone de Sudbury, le Salon du livre du Grand Sudbury, le Centre franco-ontarien de folklore, la Galerie du Nouvel-Ontario et l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM).

Une invitation pour les 40 ans de la Nuit sur l’tang du chanteur Paul Demers, qui a vécu de nombreuses précédentes éditions. Il sera de retour à Sudbury, le 23 mars, pour la célébration du 40e anniversaire.

Source les Concerts La Nuit de l’Etang  http://lanuit.ca/content/accueil

QUEBEC/ CINEMA : LE SIGNAL D’ALARME DES REALISATRICES EQUITABLES

Les personnages féminins mis en scène par des réalisateurs tendent à être davantage stéréotypés que ceux qu’imaginent les femmes. C’est un des constats du collectif Réalisatrices Équitables qui a présenté le 4 mars les résultats d’une recherche, dirigée par la sociologue Anna Lupien, sur le rapport entre le sexe des cinéastes et le contenu du cinéma de fiction québécois.

L’étude s’intitule «L’avant et l’arrière de l’écran : l’influence du sexe des cinéastes sur la représentation des hommes et des femmes dans le cinéma québécois récent»

De précédentes recherches avaient démontré l’écart marqué entre le nombre de films réalisés par des hommes et des femmes. Depuis 10 ans, plus de 80% des budgets de longs métrages de fiction québécois a été dépensé pour des films signés par des hommes ! “On a cherché à savoir si cette situation se reflétait à l’écran”, explique la présidente de Réalisatrices Équitables, Marquise Lepage.

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Près de 900 rôles recensés et290 personnages passés à la loupe

Les personnages masculins et féminins présentés par des hommes sont-ils différents de ceux mis en scène

par des femmes? D’autre part, collectivement, avons-nous quelque chose à gagner à voir plus de femmes signer des œuvres de fiction au Québec?

En vue de répondre à ces questions lancées par le collectif , près de 900 rôles ont été recensés et de ceux-ci 290 personnages ont été passés à la loupe.

L’analyse statistique des données recueillies à partir de ces centaines de personnages met clairement en lumière que le sexe des cinéastes a une grande influence sur le contenu de nos films. De nombreuses divergences entre les films des réalisateurs et ceux des réalisatrices ont été remarquées.

Ces différences se constatent tant sur le plan du nombre de personnages principaux féminins, qu’en ce qui a trait aux comportements des personnages, à leurs préoccupations, leur sexualité, leur violence, etc. Dans l’ensemble, les réalisateurs mettent en scène une majorité de personnages principaux masculins alors que chez les femmes c’est l’inverse.

Cependant, comme il y a une écrasante majorité de films signés par des hommes, la moitié de la population du Québec est nettement en déficit de modèles et de personnages auxquels s’identifier.

Autre fait notable, les personnages féminins mis en scène par des réalisateurs tendent à être davantage stéréotypés que ceux qu’imaginent les femmes. Les réalisatrices ne sont donc pas les seules à être affectées par le sous-financement systémique de leur imaginaire sur les écrans. L’ensemble de la population se voit privé de représentations de femmes diversifiées.

“Selon les Réalisatrices Equitables, “sur la base des résultats obtenus, il semble évident qu’un plus grand nombre de films signés par des réalisatrices enrichirait notre paysage cinématographique d’une pluralité de points de vue et d’histoires.

De plus, la société québécoise y gagnerait une panoplie de personnages féminins inspirants.Le collectif Réalisatrices Équitables, qui travaille depuis maintenant six ans à sensibiliser le milieu et les décideurs au déséquilibre entre les réalisateurs et les réalisatrices, presse les différents organismes et ministères responsables en la matière d’agir concrètement et rapidement à la mise en place de correctifs afin que les femmes d’ici aient droit à une juste place
à l’avant comme à l’arrière l’écran”.

Source – Réalisatrices Equitables – Voir l’étude complète en ligne sur www.realisatrices-equitables.com

Les Dames aux caméras” : 8 portraits de cinéastes à découvrir

Notons par ailleurs que les Réalisatrices Equitables présentent une série de huit courts portraits de cinéastes québécoises de long-métrage de fiction, intitulée Les dames aux caméras dans le cadre de 40 ans de vues rêvées par des femmes, un événement auquel collabore l’ARRQ, l’association des réalisateurs et réalisatrices du Québec.

Chacun de ces portraits a été réalisé sous forme de capsule de 3 minutes par une réalisatrice documentariste différente. Quatre d’entre elles sont de jeunes réalisatrices et les quatre autres sont des réalisatrices d’expérience. Elles ont travaillé avec une équipe presque exclusivement féminine.

Avec cette série, vous découvrirez des artistes de tous les âges réalisant des oeuvres cinématographiques de styles très variés mais toutes ont en commun d’être des femmes de passion et hautement inspirantes.

Source – Réalisatrices Equitables – Voir ces huit portraits de cinéastes sur www.arrq.qc