Troisième et dernier volet de notre dossier sur le 14ème Festival Bernard Dimey. Du 6 au 10 mai, la grande salle du centre culturel Robert Henry aura résonné chaque soir aux accents de talents émergents et d’artistes confirmés.Après nous être promené dans les coulisses du festival, entre retrouvailles amicales et professionnelles et ambiance des troisièmes mi-temps s’achevant invariablement vers 2 heures du matin, place aux huit concerts.

Quatre soirées aux allures de surprenant puzzle, avec des expressions musicales très variées, entre ambiance intimiste et explosion de sons et de lumières.

Mais pas de chanson finale réunissant les deux artistes ou groupes programmés, à l’instar de ce qui a pu se passer ici et là au centre culturel lors de précédentes éditions.

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 Mercredi 7 mai, 18 heures.  Philippe Savouret regarde sa montre. Pas de doute, ça devrait bientôt commencer !

 Oui, comme chaque année, place aux discours pour l’inauguration du festival avec tout d’abord le président de l’association Bernard Dimey.

 Yves Amour s’exprime sous l’œil attentif et surtout l’oreille aux aguets de Philippe Savouret, directeur de la médiathèque, et militant déterminé d’une langue française dénuée d’anglicismes. Quitte à rectifier sans hésiter – devant l’assistance – les termes en anglais que laisserait échapper le président à la chemise fleurie concurrente de celles du chanteur et globe-trotter Antoine.

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Après le discours d’Yves Amour, place aux interventions de la mairesse de Nogent, Anne-Marie Nedelec  – qui met en évidence l’aspect culturel et populaire du festival – puis du responsable des actions culturelles du Conseil régional, Jean-Claude Daniel : un lecteur attentif des chroniques de Claude Fèvre dont il citera avec enthousiasme un extrait de l’article annonçant le festival.

Au cours de cette cérémonie protocolaire et bon enfant en même temps, Mme Nedelec reprendra la fameuse phrase chère à Philippe Savouret. Celle destinée aux élus qui viennent au centre culturel pour la cérémonie d’inauguration avant de devenir invisibles durant le reste du festival. 

Le temps de quelques chansons d’Eric Frasiak et du duo Rouge Gorge chargé de l’animation des troisièmes mi-temps, voici le premier repas partagé entre festivaliers, artistes et bénévoles de l’association, et … et c’est parti pour le premier concert !

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 Alexandra Jamet et le Jazz à Bretelles : talentueuse énergie

 Pour ouvrir l’édition 2014, le festival joue la carte de l’entrain et de la joie de vivre avec l’énergique Alexandra Jamet et ses efficaces compères du Jazz à Bretelles.

 En piste pour un éclatant feu d’artifices de reprises de chansons des plus connues, d’Aznavour à Nougaro via Piaf, Reggiani, Brel et Brassens et les autres.

 Au-delà de la présence scénique de l’artiste de Chaumont, cette formation excelle dans l’art d’offrir une nouvelle jeunesse à des refrains enracinés dans la mémoire collective.

 Car sans trahir l’esprit des refrains datant souvent de plusieurs dizaines d’années, Alexandra Jamet et le Jazz à Bretelles propose des versions toniques, voire survitaminées de grands classiques de la chanson française.

 En témoigne aussi un album de quatre titres -  « Le soleil et la lune », « Que reste-t-il de nos amours », « La chanson des vieux amants ». Et également « L’accordéoniste » célébré avec une rare intensité. Un beau symbole de cette complicité tant sur scène qu’en studio aux instruments variés : Philippe Chodet (accordéon), Patrice Cury (guitare), François Lefort (basse), Patrick Grimaud (percussions) et, évidemment l’extravertie Alexandra Jamet.

 Une talentueuse énergie qui aura fait démarrer le festival sur les chapeaux de roues !

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 Claire Taïb : attachante passion-Dimey

 S’il est de tradition que chaque artiste ou groupe s’aventure, le temps d’une chanson, dans l’univers de Dimey, le festival de Nogent  tient aussi à ce que chaque édition soit marquée par un concert totalement enraciné dans l’œuvre du poète nogentais et montmartrois.

 Et cette année c’est Claire Taïb qui a célébré celui qui a donné son nom à ce festival de « chanson française » selon l’appellation officielle.

 Pas évident de se glisser dans la peau d’une interprète de Dimey, d’autant plus que plusieurs artistes français excellent en la matière. Avec Claire Taïb, l’attentif public a eu droit à des chansons tantôt douces tantôt rythmées. Notamment sur des accents jazzy qui permettent de donner libre cours à cette certaine créativité – voire innovation – sans pour autant trahir le créateur de « Syracuse ».

 Il est vrai que la chanteuse bénéficie sur scène d’un environnement musical à la hauteur des exigences d’un auditoire sensible à Dimey. D’où l’importance de la diversité des musiciens : violon alto (François Michaud) accordéon (Viviane Arnoux), guitare (Eric Gombart) et contrebasse (Bernard Weber).

 

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Hervé Lapalud : fraternel et imaginatif globe-trotter

Jeudi 8 mai. Deuxième soirée de concert avec deux ambassadeurs d’une chanson française impossible à enfermer dans un registre bien précis.

 Bien que leurs univers, leurs thèmes et influences musicales n’aient apparemment pas de liens, Hervé Lapalud et Rue de la Muette cultivent une évidente exigence synonyme d’originalité, de dépassement de soi. Voire de remise en question de son parcours d’artiste et de sa vie d’homme tout simplement.

 Avec sa fausse nonchalance, son sourire en coin, et une manière de parler, de se déplacer et de chanter comme si c’était facile par définition, Hervé Lapalud retient d’emblée l’attention. 

 Bien dans sa tête et dans sa peau de voyageur, il embarque l’assistance du côté de Madagascar et de l’Afrique, deux terres lointaines qui lui tiennent à cœur. Il y a séjourné, rencontré des musiciens, tissé des amitiés : une vie quotidienne qui inspire évidemment plusieurs chansons.

 A l’instar de Québécois Sébastien Lacombe qui ensoleille, lui aussi, ses chansons de sons et de rythmes d’un continent africain qui lui est familier, Hervé Lapalud sait s’y prendre pour faire monter le public dans un « taxi brousse » malgache sans se presser.   

Musicien voyageur sans frontières, il s’accompagne à la kora pour partir vers Syracuse cher à Dimey avant de parler de Tadoussac où, le temps d’un festival québécois vécu en bénévole, il a composé  « Blanche-Neige ».

 « Vivement qu’ma femme », »Si tous les gars du monde », etc. Plusieurs titres de son concert mettent en valeur « Pas pour une heure », un CD de dix titres « dédié à mes copains d’hier et demain ». Les bruits de la rue, de la circulation, des enfants, de la vie … incrustent dans des chansons teintées de fraternité et d’amitié. Et aussi de tolérance et refus de la méfiance envers celui qui vient d’ailleurs.

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Tout le concert est marqué d’étincelles d’humour, dont le délirant « hommage » aux harengs Pilchard (étonnante boîte de conserve à l’appui)  et sa célèbre reprise de Brel « Ne me quitte pas ») en mode Bobby Lapointe sur la mélodie de « Ta Katie t’a quitté » !

Auteur d’un superbe texte occupant une pleine page sur le livre d’or du festival, et d’une attachante version de « Syracuse » Hervé Lapalud est synonyme de joie de vivre.

 Sa passion des cultures et rythmes d’ailleurs, il aime la partager avec des spectateurs toutes génération confondues. Car il est également très à l’aise auprès du jeune public. En témoigne son aventure tant artistique qu’humaine menée à bien avec le soutien d’Arts Vivants 52 en faveur d’écoliers qui ont mis de l’ambiance (avec lui !) rempli la grande salle du centre culturel le mardi 6 mai.

 « Étonnant, rayonnant sur scène, alternant chansons humanistes et histoires drôles, ce fou chantant communique la bonne humeur en toute simplicité. Hervé Lapalud, c’est le plus malgache des chansons français ! ».

 Cette citation parue sur Tana Planète (voir ici ce site malgache), le chanteur me la cite spontanément après le concert, quand je lui demande de définir son parcours de « globe-facteur de chansons depuis 1993″. Un parcours à découvrir sur le site peripheerie avec force vidéos dont  un web documentaire devant l’objectif de Mau Boissier.

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Rue de la Muette : le cri du cœur et de la raison 

 Vincent Mondy (saxophone, clarinettes), Gilles Puyfages (accordéon) et Patrick Ochs (chant) : c’est dans cette configuration que affirmé le groupe Rue de la Muette pour un concert qui restera – à mon sens – un des temps forts de cette édition 2014.

S’il est vrai que Patrick Ochs ne passe pas inaperçu –  imposante stature, extravertie gestuelle, intense manière de s’emparer du micro pour parler et chanter, susurrer et crier –  il ne faut surtout pas s’arrêter à cette apparence d’ “ours” … selon le terme de ses carnets de route parus en 2008, préfacés par Jean-François Balmer et illustrés par José Correa.

 Un livre indispensable pour qui veut en savoir un peu plus sur Rue de la Muette. Sur ce groupe d’artistes qui trouve les mots justes pour raconter la vie telle qu’elle est, sans baratin et avec un sens du détail qui fait mouche.

FB IMG_7559Rue de la Muette : Patrick Ochs, Gilles Puyfages et Vincent Mondy

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Une vingtaine de chansons auxquelles Patrick Ochs offre une gestuelle des plus extraverties

L’expression « groupe de chansons françaises, java-rock, nourri de musiques de l’Est » relevée sur le programme du festival n’offre qu’une (petite) facette de Rue de la Muette

« Drancy la Muette » est sans doute le titre le plus connu et le plus symbolique de ce groupe qui s’aventure ici dans un devoir de mémoire entre souvenirs et témoignages.

 Rue de la Muette ? Le nom du groupe fait d’ailleurs allusion à ce lieu d’internement avant la déportation vers les camps de la mort. Neuf Juifs sur dix ont transité par le camp de Drancy durant la Shoah.

Et s’il occupe la scène sans jamais tenir en place, avec cette envie de raconter en paroles et en gestes, Patrick Ochs créé aussi la surprise en descendant dans la salle. Pas du genre à s’y promener en chantant tranquillement mais plutôt en accélérant le pas, avec toujours cette rage de dire ce qui est vrai, ce qui blesse et réconforte aussi.

 De là à inviter le public à lever les deux mains en lançant « Peut-être bien ça ira mieux demain » il n’y a qu’un pas ! Une démarche qui résume bien l’artiste et l’homme : sans discours politique ni long explication de texte entre deux chansons, Patrick Ochs surgit là où on ne l’attend pas.

 Et c’est tant mieux car Rue de la Muette c’est un concentré de rythmes aux accents tziganes et manouches,enraciné dans une chanson française à la fois sérieuse voire grâce dans ses textes et cependant joyeuse, voire festive dans son expression verbale et musicale.

Rue de la Muette nous embarque dans un attachant univers peuplé de fille aux éléphants, de fanfare et militants de base, entre la java de l’ours dans l’aquarium et la valse de Charlie Mingus et BB King, entre mauvais coups et une mère qui traîne au café.

S’y glisse aussi « Albert au milieu du pont » qui attend son père alors que « la fumée s’envole des maisons, jusqu’aux nuages qui brûlent mon village. Six miliciens, si gentils voisins, ne font pas tant de mal, s’ils sont à jeun ».

Avec en prime une reprise d’Alain Bashung (« La nuit je mens ») qui vous donne des frissons et qui s’intègre avec justesse dans le répertoire clair-obscur de cette Rue de la Muette qui ne fait pas l’impasse sur aux couleurs de la vie. 

 Voir aussi le carnet de route de Patrick Ochs sur les Déferlantes Atlantiques de Saint-Pierre et Miquelon paru ici sur ce site.

 

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 Strange Enquête dans les dédales de la vie

 Incontestable révélation de cette 14ème édition, Strange Enquête étonne par son sens du verbe et du mot juste de Jérôme Pinel qu’enrobent efficacement les notes du contrebassiste Manuel Mouret.

 Chanson et slam éclatent ici avec un naturel d’autant plus savoureux qu’il a des allures de miroir pour celui qui prend le temps d’en savourer les paroles.

 A l’ombre d’un réverbère, les deux compères s’en donnent à cœur joie avec « Le correspondant local ne répond plus », titre de ce spectacle indéfinissable car il jongle entre diverses expressions artistiques.

 A l’instar d’un puzzle aux morceaux éparpillés, Strange Enquête éparpille des tranches de vie où rien n’est tout à fait blanc ni tout à fait noir. En abordant des thèmes comme le racisme ou la jalousie, l’envie d’avoir des raisons de vivre et les profiteurs sans complexes, le duo a le sens de la formule qui fait mouche.

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Karimouche : percutante en paroles et en musiques

Après l’exquis et surprenant vagabondage au royaume des mots en compagnie de Strange Enquête, place à une autre forme d’expression artistique avec Karimouche.

A vrai dire, son concert a évolué entre chanson française et … comment dire … un feu d’artifices de sons et de lumières, de rythmes percutants. Une seconde partie de concert n’ayant pas grand-chose en commun avec sa fameuse chanson sur  « le kawa », et encore moins avec le texte de Dimey sur les prostituées lu au début de sa prestation.

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Il est tout à fait évident que le concert de Karimouche n’engendre pas la monotonie ! Pas de temps morts avec cette artiste qui cultive une réjouissante complicité avec ses musiciens.

 En somme une artiste complète qui se donne à fond dans son spectacle, chante et danse avec entrain, et s’aventure avec conviction du côté des princes et des princesses, des parasites, d’une place au soleil, des mots démodés, de la tête dans le guidon, les 30 ans derrière soi, etc.

Un époustouflant voyage dans des thèmes d’aujourd’hui où on regarde la vraie vie en face loin des a priori et des fallacieuses apparences. Soutenu par Kosh, son beatboxer qui ne ménage pas sa peine, Karimouche occupe la scène avec une rage de s’exprimer qui surprend évidemment les amateurs de « chanson française » au sens strict du terme.

Et pour cause, car en invitant Karimouche au festival de « chanson française » Bernard Dimey, le président Yves Amour a pris le risque de l’innovation. Une initiative à saluer en se demandant si aujourd’hui, le poète nogentais et montmartrois Bernard Dimey ne serait pas, à l’instar de cette artiste, au hip-hop et slam. Question superflue ? Sans doute d’où l’intérêt de ce concert colorant le festival d’une ambiance assurément festive.

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Ente 2 Caisses : java et humour sans modération

10 mai. Dernier concert avec deux groupes pour finir le festival en beauté : Entre 2 Caisses et Lénine Renaud. Pas de quoi engendrer la monotonie !

 Entre 2 Caisses sur la scène du centre culturel de Nogent en première partie de la dernière soirée : un choix des plus judicieux car ces quatre compères étaient attendus depuis pas mal de temps au festival Dimey.

Grande première donc ce groupe qui manie autant la passion de la langue française qu’un humour dans les jeux de scène et les chansons. 

Et quelles paroles ! Car ce groupe célèbre avec gourmandise nombre de grands noms d’une chanson française qui n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur. En débutant son concert avec la fameuse course des spermatozoïdes rendue célèbre par Ricet Barrier, Entre 2 Caisses a donné le ton de la soirée.

 « E2C c’est une bombe faite de talent et de fraternité et comme ils ont le bon goût de chanter, je les aime ». Signé Allain Leprest, cet aveu a été partagé sans hésitation par le public conquis par ce groupe à l’appellation riche en symboles ! 

 D’où, évidemment « la java sans modération » chère à Gilbert Laffaille proposée à Nogent pour le plus grand plaisir des festivaliers :

 « Moi, j’aime pas les vins chers
Ceux qui s’vendent aux enchères et partent en Amérique
Ceux qui font des manières
Entre la sole meunière et les fruits exotiques
Moi, j’aime les vins canailles »

 Autant durant leur concert que lors de la troisième mi-temps, Entre 2 Caisses aura marqué cette 14ème édition, entre professionnalisme et bonne humeur, sur scène, en coulisses et au contact des festivaliers.   

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Lénine Renaud : vers des lendemains qui chantent

En voilà un nom de groupe qui ne passe pas inaperçu, et qui aura même fait sourire Line Renaud, comme le raconte Franck un des deux chanteurs de cette formation qui a de l’expérience tant sur scène qu’en studio.

« Mets tes faux cils deviens marteau » : l’invitation  est affichée haut et fort sur leur  CD de 13 titres dont la pochette détourne divers symboles soviétiques !

Mais au-delà de ces passerelles qui donnent au groupe une image facilement repérable, une évidence s’impose : sous leurs refrains festifs, leurs chansons brossent le portrait d’une société en pleine crise, avec ses remises en question qui déstabilisent, ses espoirs qui s’amenuisent.

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Pas de concurrence entre les deux voix du groupe : Franck (ancien chanteur de Marcel et son Orchestre et Cyril (guitariste des VRP). Ici personne ne tire la couverture à lui, et au gré des chansons et des vannes qu’ils se lancent aussi, s’affirme un duo bien rodé et entouré d’excellents  complices.

 « L’araignée », « Les mots », « Le visage de Dieu », « Faux Jumeaux », « Tango Canaille », « Requiem pour une conne », …  : les titres s’enchaînent avec fougue, soutenus par des musiciens qui, à l’occasion se transforment en « exclus du capitalisme » !

L’un après l’autre, ils sont priés de quitter la scène, victimes de compression du personnel (ah les mesures d’économie !). En se glissant  dans la peau de patrons insensibles au devenir de leurs salariés, Franck et Cyril n’ont pas besoin d’en rajouter.

Car ici l’humour est souvent grinçant la dénonciation sans langue de bois, et au final, on sort de ce concert avec l’envie de lendemains vraiment meilleurs.

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Rouge Gorge : « Cette semaine en milieu poétique et fraternel nous a mis du baume au cœur et du vent dans nos voiles »

Pour finir ce 3ème et dernier volet sur le festival Dimey 2014, dernier coup de projecteur des plus mérités sur les frères Maxime et Jean-Philippe Vauthier alias Rouge Gorge.

Piliers du groupe Tournée Générale qui avait enthousiasmé le public du festival de l’an dernier, les deux frères sont revenus cette année en formule duo dans la grande tradition des troisièmes mi-temps d’éditions précédentes (Steve Normandin, Jean-Pierre Laurant, Jean-Marc Dermesropian, etc)  

Brassens, Ferrat et Ferré, Jehan, Perret, Leprest, Debronckart, Bourvil, Fanon, etc. Tous sont tous invités avec talent par le duo Rouge Gorge, en l’occurrence un clin d’œil à la chanson de Renaud :

« Rouge-gorge chante
Le Temps des Cerises
Dans les rues vivantes
Lorsqu’un jour arrive
Le temps des noyaux
Et des bulldozers
Et des vrais salauds
En costumes clairs »

En attendant de découvrir leur premier album  -sans doute enregistré en public- histoire de bien rendre cette ambiance tout à fait particulière suscitée par ces refrains d’antan plus que jamais vivants. Pour preuve la réaction du public qui a adopté d’emblée Rouge Gorge.

Repère incontournable des troisièmes mi-temps, le duo a aussi proposé un « vrai concert » suscitant une intense qualité d’écoute. Avec en prime une invitée surprise de talent : Anissa Karat, jeune auteure-compositrice-interprète qui a notamment travaillé avec Jehan. Elle a partagé la scène avec Rouge Gorge pour « Si tu me payes un verre », texte de Dimey mis en musique pour Reggiani et chanté par celui-ci.

« Cette semaine en milieu poétique et fraternel nous a mis du baume au coeur et du vent dans nos voiles, et donné envie de faire prendre son envol à ce Rouge Gorge ».  

C’est sur ce constat de Jean-Philippe Vauthier – reçu quelques jours après le festival – que se termine cet ultime article, juste avant de savourer deux vidéos ayant (évidemment) un lien direct avec le festival et Bernard Dimey !

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[box_light]Texte et photos Albert WEBER [/box_light]

MEDIATHEQUE BERNARD DIMEY A NOGENT

Chroniques de CLAUDE FEVRE

Musicorama : textes et vidéos ANICET SEURRE

Emission Jambon Beurre de PATRICK BOEZ

Au doigt et à l’œil de CHANTAL BOU-HANNA

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9 mai 2014, cave à Bernard. En guise de conclusion à leur présentation en paroles et musiques du projet de CD « Dimey du 52″, Anicet Seurre et ses amis artistes de Haute-Marne chantent « Quand les hommes vivront d’amour », du Québécois Raymond Levesque. Un  clin d’œil au Québec dont plusieurs artistes ont chanté au Festival Dimey tels Paule-Andrée Cassidy, Steve Normandin, Micheline Bouzigon, Denis Petermann, etc.

A mentionner aussi l’auteur-compositeur-interprète québécois Jean Custeau pas (encore) invité au festival. C’est lui qui a composé la chanson hommage à Dimey sur un texte de Joseph Moalic. Voir ci-dessous.

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https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=dRCsy0G_WDs