Vive, très vive émotion ce lundi 6 juin à l’Octogone Théâtre de Pully pour une soirée assurément pas comme les autres.
Rico Perriard y a officiellement présenté celui qu’il a qualifié d’ “homme idéal pour que notre festival toffe encore longtemps” : Denis Alber.
“Plus de 300 artistes du Québec et du Canada francophone ont chanté ici depuis 20 ans” a indiqué en guise d’introduction Rico Pierrard, en présence du trio de l’Ile du Île-du-Prince-Édouard, Ten Strings and a Goat Skin qui a proposé quatre titres entrecoupés par les diverses interventions et discours.
“IL FAUT SAVOIR RALENTIR ET STOPPER AVANT DE SENTIR LA FATIGUE”
“Le festival a ouvert ses portes et son cœur pour devenir le plus important festival en Europe pour accueillir la francophonie d’Amérique du Nord. On peut en être fiers.
Alors aujourd’hui, nullement fatigué ni déçu mais lassé quand même un peu après 20 ans j’ai décidé de passer la relève.
Je pense qu’il faut savoir ralentir et stopper avant de sentir la fatigue. Ne pas continuer pour devenir un peu barbant et surtout con !
Bien sûr je serai toujours là mais au lieu d’être devant les rideaux je serai derrière ou tout simplement avec vous dans la salle.
Pour me replacer aux commandes j’ai le grand plaisir de vous présenter un ami, un copain, un frère qui m’accompagne depuis quelques années ici ou au Canada et qui partage dans les grandes lignes la philosophie de la chanson, de la culture que moi.
Bien sûr chacun a sa façon de penser et de réaliser ses rêves.
Aussi la personne qui me replacera dès 2018 se nomme Denis Alber”.
Et Rico de résumer en quelques repères l’expérience de Denis Alber qui aura été directeur de plusieurs salles en Suisse : “C’est aussi un artiste, compositeur et interprète, un multi-instrumentiste piano guitare et cor des alpes : l’homme idéal pour que notre festival toffe encore longtemps”.
Prolongée par une longue accolade, cette intervention s’est aussi poursuivie par un refrain chanté par Denis Alber …. sur l’importance de la musique dans la vie !
DENIS ALBER : “LE CŒUR REMPLI DE JOIE”
Et Denis Alber, jusqu’alors directeur administratif du festival, de prendre ensuite la parole : “Ça fait 20 ans que je connais Rico
On a tissé notre amitié et une philosophie sur la vie et la poésie qui accompagne notre vie parce que sans cela ce sera difficile et c’est déjà parfois assez difficile.
C’est le cœur rempli de joie que je vais avec toute l’équipe bien sûr continuer avec les bénévoles, avec vous le public ça sans vous il n’y a pas de festival.
Avec les artistes, les musiciens, les chanteurs et les chanteuses ont va continuer l’aventure ensemble. Et Rico continuera à être avec nous et pas seulement dans les coulisses.
Merci Rico pour ce superbe événement que tu as créé, et à vous, aux autorités d’accompagner, de soutenir le festival”
SUR SCÈNE LES RESPONSABLES DE CHAQUE SECTEUR DU FESTIVAL
Cette passation de pouvoirs marque une étape décisive dans ce festival suisse devenu au fil des ans un événement majeur pour la chanson québécoise, et plus globalement francophone d’Amérique du Nord.
Présidence, administration générale, programmation, partenariat, sponsoring, presse : les multiples fonctions assumées par Rico s’enracinent évidemment dans un intense travail d’équipe mobilisant cette année encore près de 130 bénévoles.
D’où l’importance de la présentation des responsables de chaque secteur du festival, tous venus sur scène à l’invitation de Rico Perriard qui les a nommé et précisé leur fonction.
A commence par Valérie Rochat (secrétariat général, marketing), appelée la première et suivie par les autres responsables : secrétariat, directeur technique, finances, comptabilité générale, accueil et restauration, bars, transports, bénévoles, festival Off, graphisme et site internet, etc.
Les trois discours officiels qui ont ponctué cette cérémonie témoignent, eux aussi, de l’indispensable soutien sur lequel s’appuie efficacement ce festival.
CHANSONS DE MARCIE, BRIGITTE, INGRID ET MARIO PRÉSENTÉS PAR DENIS
Au terme d’un long entracte marqué par un apéritif géant offert par la Ville de Pully, Denis Alber a présenté les artistes qui se sont ensuite succédé : Marcie accompagnée par Louis-Philippe Gingras, Brigitte Boisjoli, Ingrid Saint-Pierre, et Mario Pelchat accompagné par Marc Christian Gendron.
Soit quatre chansons pour chaque artiste avec une double surprise signée Mario Pelchat dont le disque hommage à Gilbert Bécaud sorti en septembre 2015 est synonyme de disque d’or au Québec (40 000 exemplaires vendus).
LES DEUX SURPRISES DE MARIO PELCHAT
Double surprise donc car Emily Bécaud, un des enfants de l’artiste, a chanté avec Mario Pelchat “La fille du tableau”, un titre composé par Bécaud sur un texte de Luc Plamondon.
Et c’est pas tout, car il a surpris Emily Bécaud et l’éditeur de musique Laurent Balandras en leur offrant à chacun une copie du fameux disque d’or !
J’aime les mots pour ce qu’ils disent, ce qu’ils laissent entendre et sous- entendre ».
C’est avec un tel aveu qu’on peut mieux comprendre et apprécier l’auteur-compositeur-interprète québécois Claude Vallières.
PRENDRE LE TEMPS DE SAVOURER PAROLES ET MUSIQUES
“Souffles”, titre de son concert à la salle des fêtes de Verneuil-sur-Avre, samedi 16 août 2015, confirme avec éclat une évidence : cet illustre inconnu en France retient incontestablement l’attention d’un public qui prend le temps de savourer ses paroles et ses musiques.
Entre titres de son album “Souffles” sorti en 2011 et inédits du nouvel album prévu au cœur du prochain hiver québécois, cet auteur-compositeur-interprète s’aventure avec talent sur scène, d’une voix ferme et nuancée, entre chansons et lecture d’extraits de ses livres.
Ici pas de “tube” québécois mais la talentueuse volonté de raconter des tranches de vie ordinaires qui – à travers les mots du chanteur – deviennent extra- ordinaires.
Pas de lyrisme exacerbé ou de misérabilisme à fleur de peau, mais tout simplement un homme bien dans sa peau qui raconte la vie et se raconte sans narcissisme mais avec bon sens, voire humour.
” A 14 ANS JE DÉMONTAIS LES CHANSONS DE SYLVAIN LELIEVRE”
“Mon premier rendez-vous” ; “Ta voix me manque” ; “Ma meilleure” ; “Tu l’vois pas”, etc. : soit plus d’une heure de concert sans temps mort. Mais Claude Vallières ne se contente pas d’offrir ses propres chansons.
Il s’envole aussi du côté de deux créateurs incontournables dans l’Histoire des arts et des lettres du Québec : le chanteur Sylvain Lelièvre et le romancier Jacques Poulin.
Pratiquement inconnu en France, Sylvain Lelièvre a intensément marqué la chanson québécois tant pour ses textes que ses choix musicaux.
Et Claude Vallières de préciser : “Un des plus grands auteurs-compositeurs-interprètes dans l’Histoire de la chanson du Québec à ranger selon moi au rang de Félix Leclerc, Gilles Vigneault ou Richard Desjardins”.
“LE JOUEUR DE PIANO” EN HOMMAGE A SYLVAIN LELIEVRE
S’il est devenu chanteur, c’est grâce à un titre de Sylvain Lelièvre découvert à 14 ans : “La chanson parlait de mon quartier. Je ne comprenais pas qu’on parle des gens de mon quartier avec autant de justesse d’émotion”.
A l’âge où ses copains démontent tondeuses à gazon et radios pour en comprendre le fonctionnement, Claude Vallières, lui, démonte … les chansons de Sylvain, en les réécrivant, en cherchant à comprendre comme elles ont été créées !
D’où l’intensité du texte “Le joueur de piano” lu par Claude Vallières en hommage à cet artiste disparu à 59 ans.
Puis, en reprenant a capella “Marie-Hélène”, un des refrains les plus connus du père d’Éric Lelièvre” – avec le public claquant des doigts – Vallières rend un hommage plein d’entrain à celui qui a disparu prématurément …
Victime d’une “embolie au cerveau”, alors qu’il était ENFIN en train de franchir une étape décisive dans sa carrière soutenue par les médias et de plus en plus appréciée par le grand public.
Claude Vallières et Bernard Joyet
“JACQUES POULIN FAIT DE MOI UN MEILLEUR ETRE HUMAIN”
Autre repère pour Claude Vallières, l’écrivain québécois Jacques Poulin, écrivain québécois publié à travers toute la francophonie
“Quand je le lis, j’ai l’impression que ça fait de moi un meilleur être humain, à cause de la tendresse, de la beauté” raconte Claude Vallières avant de lire “une petite nouvelle avec un personnage de préposé aux bénéficiaires dans un centre pour personnes âgées”.
“Comme un livre de Jacques Poulin” évoque le destin d’une vieille dame qui finit par être comprise et respectée … grâce à une rencontre décisive !
Claude Vallières au festival La vache et le caribou ? C’est dire l’importance d’événements comme celui de Verneuil-sur-Avre programmant des talents souvent peu médiatisés originaires de France, du Québec et de l’Acadie. Mais il est vrai que la médiatisation n’est pas un signe infaillible de qualité !
LA POÉSIE DE LA VRAIE VIE
Poétique dans son écriture, le concert de Claude Vallières s’enracine dans la vraie vie. Celle de tous les jours entre passions et remises en question, coups de soleil et zones ombragées.
En témoigne par exemple la chanson “Rose de Mont-Laurier” sur Bertrand, 94 ans, “tout un personnage” ! Un ancien tailleur de pierre à main nus durant une soixantaine d’années…
Claude Vallières raconte aussi des souvenirs d’école aux odeurs d’arachide et aux senteurs désagréables de l’usine de pâte à papier…
Souvenir d’un copain d’enfance dyslexique pour qui l’école fut un cauchemar : belle source d’inspiration sur le thème “Combien d’enfants s’ennuient” titre d’une chanson des plus réalistes du concert suivi par Bernard Joyet et Serge-André Jones.
BIEN LOIN DES TENACES CLICHÉS DU CHANTEUR QUÉBÉCOIS
Évidemment, Claude Vallières ne correspond pas à l’image du chanteur québécois avec chemise à carreaux rouges et noirs et accent à couper au couteau.
De quoi décevoir sans doute l’auteur du compte-rendu de ce concert sur le blog du festival affirmant : « Un accent à la Félix Leclerc, à la Gilles Vigneault, une touche forte semblable aux ambiances peintes par Lisette Tardy, l’artiste qui ouvrit l’an dernier le festival de la Vache et du Caribou, auraient apporté le vent attendu de la puissante forêt canadienne”.
Franchement, avec de telles idées préconçues, difficile de savourer à sa valeur ce concert à deux guitares et une voix ! Avec en prime une judicieuse utilisation du “boucleur sonore” !
De quoi embarquer le public conquis dans un chant aux accents africains, grâce à la surprenante phrase lancée par la mère durant l’enfance du chanteur ! Rien à voir avec un artiste québécois aux refrains traditionnels avec chansons à répondre en chœur…. et pourquoi pas avec cet artiste qui enseigne aussi à l’École Nationale de la Chanson de Granby ?
1er CONCERT EN FRANCE DE “NOTRE SENTIER”
Reste le souvenir d’un concert qui aura fait voyager le public au Québec mais aussi ailleurs. Car nombre de chansons de Claude Vallières ont des accents universels.
Inviter cet artiste à chanter à Verneuil-sur-Avre, c’est une superbe décision signée Fabien Perucca, âme de ce festival franco-québécois…
Une initiative prise suite à la suggestion signée Notre Sentier (Production, Gestion Événementielle) de Manon Gagnon. Laquelle a été applaudie à l’invitation de Claude Vallières dans les remerciements, … juste avant la dernière chanson suivie par près de deux minutes d’applaudissements …
Et c’est reparti avec “Envolé”, un des titres du futur album, et “Congé d’école” de l’album “Souffles” !
“PLUS DE DEVOIRS, PLUS DE LEÇONS” EN CHŒUR PAR LE PUBLIC
“Plus de devoirs, plus de leçons” chantera d’ailleurs en chœur le public ravi, accompagnant Claude Vallières , visiblement heureux de cette complicité avec le public du Festival “La vache et le caribou”.
C’est évident : Claude Vallières aurait tout à fait sa place dans le prochain festival Chanson de Parole de Barjac cher à Jofroi et -Anne-marie Henin .
Dans les 560 nouveaux romans de la “rentrée littéraire” en France, il n’est pas tout exagéré qu’affirmer que le 6ème ouvrage de la mauricienne Nathacha Appanah se classe dans le peloton de tête des livres qui font l’actualité. Coup de projecteur sur un livre-choc paru chez Gallimard (collection NRF) et dévoré en quelques heures.
Nathacha Appanah au cœur de l’actualité … et pas seulement littéraire. Ah non !
Pourquoi ? Pour bien des raisons enracinées autant dans le contexte mahorais de ces 175 pages que le tragique destin de ses personnages et aussi -bien évidemment – dans des phrases haletantes d’angoisses permanentes et de contagieux désespoirs … autant de mots saccadées à force tenter de s’approcher d’un irréalisable bonheur. Ou d’une moins d’une certaine vie quotidienne sans (trop de) malheurs sur cette terre française de l’Océan Indien.
CINQ (SUR)VIES AUX DESTINS TRAGIQUES
Marie, Moïse, Bruce, Stéphane, Olivier … Cinq prénoms, voire pseudonymes … cinq (sur)vies aux destins tragiques malgré quelques rares et hélas trop faibles lueurs d’espoirs. Cinq histoires qui se croisent, se déchirent, se retrouvent et explosent avec une force toute aussi implacable que logique.
Au départ, il y a “l’infirmière française” Marie qui s’installe à Mayotte avec Chamsidine, son mari, et c’est là que tout commence à se détraquer entre impossibilité d’avoir un enfant et adultère du mari mahorais …
Dès lors, malgré tout l’amour dont bénéficiera le petit Moïse, les événements vont s’enchainer. Inexorablement jusqu’à cette chute finale qui en dit long sur le destin ACTUEL de ces quelques 3 000 mineurs plus ou moins abandonnés à eux-mêmes, par leurs parents retournés contre leur gré aux Comores.
Chacun des 23 chapitres vous plonge, à la première personne du singulier, dans un ces bouts de vie où tout est permis et rien n’est impossible. A chaque personnage ou plutôt “anti-héros” de raconter avec ses mots bien à lui, comme il a vécu, survécu ET AUSSI -et c’est assurément un des atouts du livre – comment il en est mort …
SURTOUT NE PAS SE TAIRE
“Tropique de la violence” est né d’une INCONTESTABLE URGENCE chez Nathacha Appanah : surtout ne pas se taire suite à une série de constats aussi répétés que violents … observés durant les années 2008-2010 passées à Mayotte, avant d’y retourner brièvement durant quelques semaines en 2015.
Et la romancière mauricienne de raconter ce bref retour à Mayotte dans le quotidien Libération ( juillet 2016) : “J’ai accompagné d’autres pompiers, infirmiers, travailleurs sociaux, et j’ai traîné dans les ruelles bordées de cases roussies de Gaza, ce bidonville à la lisière de Mamoudzou, le chef-lieu de l’île, et écouté ceux qui ont bien voulu me parler. Les adolescents – souvent encore mineurs – s’organisent en bandes, volent, agressent et se droguent à la fameuse «chimique», ce mélange d’herbe, de tabac et d’un produit de synthèse équivalent au crack. Ils se gavent de clips rap hardcore pour imiter les gangs latino-américains”.
Impossible pour un journaliste mahorais ou métropolitain de raconter de l’intérieur ce qui se passe dans la vie quotidienne de ces jeunes sans avenir, ni dans leurs pensées déchirées entre l’envie de survivre et le besoin de s’affirmer.
D’où la force de ce livre qui vous transforme tout en tour en chacun des cinq habitants de cette ile des Comores ayant opté pour son rattachement à la France lors du référendum de 1974, à la différence des trois autres iles des Comores.
SE LAISSER ENTRAINER AVEC MO DANS LES SECRETS DE GAZA
C’est évident, il faut suivre Natacha Appanah sans opposer aucune résistance. Vous laisser entrainer avec Moïse devenu Mo dans les secrets de Gaza, marcher avec lui dans les “bas-fonds mahorais”, bien tenir en main la laisse fluo du chien Bosco, relire encore et encore le même livre “L’enfant et la rivière”, porter le sac à dos de couleur marron de votre maman adoptive.
Pas étonnant que ce livre fasse partie de la sélection des ouvrages en lice pour le Goncourt et le Prix Wepler.
Pas étonnant non plus que ce “roman” ait été qualifié sans hésitation de “chef-d’œuvre” par François Busnel dans son émission “La grande librairie”, jeudi 1er septembre sur France 5, en guise de présentation de ce “roman noir, sombre” entre “violence stupéfiante et” beauté frappante”.
Et j’hésite d’ailleurs à employer le mot “roman” tant ces 175 pages expriment une vie quotidienne à des années-lumières des préoccupations des touristes conquis par le “plus grand et le plus beau lagon du monde”. Ici pas de belles phrases littéraires chères à l’Académie Française mais des mots crus qui font mal, des actes qui blessent et font mourir aussi.
JUSTE QUELQUES TRANCHES DE VIE COUPÉES AU COUTEAU
L’auteure donne vie à cinq voix symboles de Mayotte, sans porter de jugement. Et sans prendre position. Juste en exprimant des pensées, des paroles, des actes .. avec en filigrane une infinie et impuissante tendresse pour tant de destins brisés quotidiennement … des réalités plus actuelles que jamais sur ce 101 ème département français …. et c’est pas de la “littérature” pour attendrir et émouvoir.
“Tropique de la violence” est un livre d’une rare cruauté évoquée sans voyeurisme ni “effets de style”. Juste quelques tranches de vie coupées au couteau d’une lame qui vous remue les tripes, le cœur, la tête aussi.
A lire, c’est évident. D’une ÉVIDENCE ABSOLUE pour ne jamais devoir dire “je ne savais pas”.
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Artiste aussi talentueux qu’infatigable, Eric Frasiak parcourt l’hexagone dans tous les sens … lorsqu’il ne chante pas au Québec ou à Saint-Pierre et Miquelon.
AVEC SON INSÉPARABLE COMPLICE JEAN-PIERRE FARA
Coup de projecteur sur un attachant auteur-compositeur-interprète avec ce texte et des photos signés Pierre Lacombe, un des collaborateurs de notre site.
Embarquement immédiat en direction de la médiathèque de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais où Eric a chanté vendredi 23 septembre 2016.
Alors laissons la parole à Pierre Lacombe.
“Affublé de son indéboulonnable chapeau et accompagné de son inséparable guitariste, Jean-Pierre Fara dit JP, Éric Frasiak a tenu promesse à l’association locale “Graine de chansons”.
En effet, sa prestation avait été annulée en 2015. Une réunion de la COP 21 devait avoir lieu dans la salle. Aurait-elle attirée autant de spectateurs ? Je l’ignore mais mon propos n’est pas là.
ET ON REPREND EN CHŒUR CERTAINES CHANSONS …
Les deux compères ont enchanté le public qui les attendait avec impatience. Deux heures de chansons, nouvelles et anciennes et comme toujours l’hommage à François Béranger, son mentor.
C’est un vrai régal pour les oreilles d’écouter les paroles sans parler des musiques.
Éric Frasiak sait entraîner son public dans les anecdotes qu’il délivre entre chaque morceau. Les spectateurs reprenaient en chœur certaines chansons à la demande du lorrain d’adoption.
De plus, on ressent la complicité qui réunit nos deux amis sur scène. C’est un vrai régal, du pur bonheur !
Avant de quitter la scène, Éric annonçait la préparation d’un nouvel opus et conviait celles et ceux qui le désiraient de le rejoindre pour le verre de l’amitié ainsi que pour les dédicaces de ses albums et de son DVD.
Encore une super soirée passée avec ces deux artistes chaleureux et conviviaux”.
Quel est donc le rôle de la presse dans le développement d’artiste ?
Vaste sujet plus que jamais d’actualité à l’heure où les artistes sont de plus en plus obligés de se débrouiller avec les moyens du bord pour (tenter de) sortir de l’anonymat.
Elsa Constantopoulos
Chanteurs et chanteuse, musiciens, journaliste, étudiante, etc : une douzaine de personnes s’est retrouvée autour de ce thème mercredi 28 septembre en début de soirée au Centre des ressources des musiques actuelles (CRMA) à Sélestat, en Alsace centrale.
“QUEL EST DONC LE RÔLE EXACT DE L’ATTACHE(E) DE PRESSE ? “
Au programme une soirée de deux heures en deux parties.
A commencer par une intervention de l’attachée de presse Elsa Constantopoulos présentée par Mickaël Marteau, chargé de ressources pour ZONE 51 et le CRMA Bas-Rhin Sud.
En un peu plus d’une heure, la créatrice de l’agence INKYPYT a abordé, avec force exemples, nombre de questions que se posent TOUS les artistes au début de leur carrière et même plus tard évidemment : “Un artiste, dans son cheminement de développement, sera amené à solliciter la presse afin d’accroître la visibilité de son projet. Comment aborder les différents médias ? Quand et comment lancer une campagne promo dans la presse ? Quels outils utiliser ? Quel est donc le rôle exact de l’attaché(e) de presse ?”.
A vrai dire j’étais venu à cette session d’information par curiosité, comme indiqué en début de soirée lors d’un bref tour de table où chacun a pu présenter les raisons de sa présence et son parcours artistique.
Oui par curiosité en me disant que je n’avais peut-être plus grand chose à apprendre après avoir navigué du mensuel “Paroles et Musique” au trimestriel “Chorus les cahiers de la chanson“, de www.francomag.com le blog créé parJean-Michel Tambourré jusqu’à la naissance de www.planetefrancophone.fr ..
Hé bien, détrompez-vous ! S’il est mieux un domaine où il est essentiel de s’adapter en permanence, de maîtriser de nouveaux outils de communication, c’est bien le milieu artistique.
Au premier plan la chanteuse Marikala
PLAN MÉDIA, RÉTRO-PLANNING ET TABLEAU DE BORD
“Dans la vie, il y a le savoir-faire, et puis il faut aussi le faire-savoir” : cette expression que j’aime bien ressortir de temps en temps a pris ce soir-là, dans les locaux du CRMA, un relief tout à fait particulier. Et d’une sacrée urgence vu les témoignages des uns et des autres …
Certes, entre les membres de plusieurs groupes régionaux venus au CRMA et la démarche de l’auteure-compositrice-interprète “Markila, la petite Française”, que de différences dans les répertoires !
Évidemment … mais aussi que de passerelles communes quand il s’agit de parler de “rétro-planning”, de “plan média”, de “tableau de bord”, “de “revue de presse”, de “communiqué de presse, et la liste est loin d’être exhaustive du côté d’Elsa Constantapoulos!
Elle a a entre autres présenté sa manière de travailler pour le premier album du groupe Bad Juice intitulé “Ding-A-Dong”. Sortie prévue le 18 novembre 2016.
SURTOUT NE PAS NÉGLIGER LES MÉDIAS LOCAUX
“Mon métier c’est de faciliter au maximum le travail du journaliste” : au-delà de cette priorité absolue pour l’attachée de presse, une autre évidence s’impose : faire parler de son artiste oui … mais comment faire pour qu’une info ne soit pas noyée rapidement dans le flot perpétuel de l’actualité ?
Faire le buzz ? Oui et après ?
“Surtout ne pas négliger les médiaux locaux” : c’est un des multiples aspects développés par l’intervenante, par ailleurs très branchée sur nombre de webzines et autres publications spécialisées, en plus des médias nationaux.
D’où une intéressante discussion à bâtons rompus engagée en seconde partie de soirée avec divers témoignages d’artistes et de musiciens présents.
LE TALENT NE SUFFIT PAS …
La nécessité de travailler très largement en amont est vitale, ne serait-ce que pour des questions logistiques quand on a l’ambition de décrocher un article ou une chronique dans une revue trimestrielle aux délais de bouclages tellement différents de ceux d’un quotidien, voire d’un hebdomadaire.
Une évidence me direz-vous ! Oui mais pas pour tout le monde.
S’il n’est pas donné à tout le monde d’avoir un talent d’artiste, il est sans doute encore plus difficile de mettre sur une “stratégie de communication à la portée de projets musicaux en phase de développement”.
D’où l’importance de cette soirée organisée par le CRMA aura permis de mettre en relief nombre de préoccupations auxquelles TOUS les artistes sont confrontés, quel que soit leur talent et/ou leur notoriété.
Car nous savons bien que les deux ne vont HÉLAS pas toujours de pair.
Après la séance d’information, la discussion se poursuit entre la chanteuse Marikala et Mickael Martineau, chargé de ressources au CRMA
Soyons clairs. Tristan Bréville est fou. Fou de Patrimoine, d’Histoire ET de Photographie.
Et sa folie est contagieuse car son épouse Marie-Noëlle, et leurs enfants Marie-Julie et Frédérick sont, à leur tour, devenus d’incontournables repères de ce Musée de la photographie qui célèbre ses 50 ans ce mois d’octobre 2016.
Les enfants ont désormais grandi, et ils reprennent peu à peu le flambeau des parents
Exposition permanente sur l’Histoire de l’aviation à l’Ile Maurice : une réalisation du Musée de la Photo dans le nouvel aéroport international de Plaisance
Rendez-vous rue du Vieux Conseil, à Port-Louis pour découvrir du 6 au 9 octobre une exposition de 80 photos : faible reflet de l’intense parcours de ce Mauricien connu pour son musée, et aussi pour ses coups de cœur et ses coups de gueule distillés dans les médias de son île natale et sur sa page Facebook.
Et si vous n’êtes pas à Maurice à ce moment là, pas de problème.
Promenez-vous donc le nouveau site du Musée et… suivez le guide ici avec ce dossier en trois volets publié sur www.planetefrancophone.
Tristan et Marie-Noëlle BrévilleMarie-Julie et Frédérick Bréville : la relève …
50 PHOTOS POUR UN DEMI-SIÈCLE D’HISTOIRE …
Premier volet donc de ce dossier en trois parties avec pour commencer un texte illustré par 50 photos. Oui, une pour chaque année de cette aventure à la fois familiale et publique …
Oui un demi-siècle de passion demeurée intacte malgré les coups durs et les trahisons, les promesses non tenues et les dégâts matériels (en partie irrémédiables) subis par le Musée notamment en juin 1997 et janvier 2008. Demandez à Tristan, il vous racontera … un de ces jours quand vous irez à l’Ile Maurice.
En attendant, vous qui êtes au début de ce dossier riche en photos inédites et en documents devenus introuvables , marquez donc un temps d’arrêt.
Quels conseils du photographe Tristan Bréville à la veille d’une éclipse solaire ? Entretien pour la télévision publique mauricienne le 31 août 2016L’accès au musée a lieu par une des (très rares) rues piétonnes de la capitale Port-Louis
Inspirez profondément et puis plongez sans hésitation dans une des histoires les plus incroyables de l’Ile Maurice. Celle de la famille Bréville, celle du Musée de la Photographie fondé en 1966.
Alors prenez bien le temps de vous en mettre plein les yeux, car cet article va vous plonger au cœur d’un Musée qui est – et je pèse mes mots – UNIQUE dans le monde.
Quatre-Bornes, route Saint-Jean, 3ème étage, immeuble Beeltah : le siège du musée avant d’être accueilli rue du Vieux Conseil à Port-Louis
DU POULAILLER DE ROSE-HILL AU MUSÉE DE PORT-LOUIS VIA L’APPARTEMENT DE QUATRE-BORNES
Musée dans l’appartement de Quatre-Bornes
Évidemment, je ne peux pas vous résumer ici les 50 ans d’Histoire de ce musée fondé en 1966. Alors voici juste une anecdote ou deux, quelques repères pour vous donner envie d’en savoir un peu plus. De visu ou sur le nouveau site du musée.
En 1966, à 21 ans, Tristan Bréville présente à l’École Normale de Beau-Bassin un projet éducatif destiné à utiliser la photographie comme « moyen d’expression pédagogique ».
C’est le déclic. L’éclair de grâce et d’inspiration qui vous arrive une seule fois dans votre vie et qui décide de votre destin.
Il crée le Musée de la Photo dans un ancien poulailler converti en chambre noire durant son enfance. D’origine modeste et d’une famille nombreuse, il vibre depuis son enfance pour « la photo, un lieu de bonheur où se réfugier ».
Pour meubler le long chemin du collège vers sa maison, il s’arrête chaque jour chez les photographes de Rose-Hill, pour récupérer les négatifs et chutes de photos dans les poubelles.
Un jour, Jocelyn Louis, un ami de son père, lui offre une boite de papier photographique et une petite tireuse. Tristan va tirer par contact ses premiers négatifs en utilisant la lumière du soleil, dans le fameux studio-poulailler, rue Blondeau à Rose-Hill.
Quand le musée se trouvait au domicile des Bréville …
C’est le début d’une incroyable aventure : une existence de couple pas du tout synonyme de “long fleuve tranquille” tant il a fallu de l’endurance à Tristan et Marie-Noëlle Bréville pour ne pas baisser les bras.
Plutôt que de vous évoquer avec force détails les innombrables initiatives menées à bien par Tristan Bréville à travers l’ile Maurice sous l’égide de ce musée, il m’a semblé plus original de vous offrir à travers ces photos d’hier et d’aujourd’hui cet extra-ordinaire voyage dans le temps.
Extra-ordinaire sans aucune hésitation ! Car la vie de Tristan Bréville né à Rose-Hill le 7 juillet 1945 se confond totalement avec cette obstination à toute épreuve. Et croyez-moi, des épreuves, il en a surmonté encore et encore … et ce n’est pas fini hélas.
Ci-dessus et ci-dessous programme d’une exposition alors que le musée était encore dans l’appartement de Quatre-Bornes
Août 2016. Comment faire encore mieux connaître le musée ? Discussion avec Kaisse Chopra, un visiteur d’origine mauricienne établi en France
UNE EXPO DE 80 PHOTOS REFLETS D’UNE VIE TRÈS INTENSE
Alors en foulant le sol de cette bâtisse historique du 18ème siècle, ou en lisant cet article, souvenez-vous du studio-poulailler de Rose-Hill, et aussi du petit appartement-musée, au 3ème étage de l’immeuble Beeltah que j’ai eu la chance de connaître en 1977 à Quatre-Bornes.
Durant quelques jours, place à une exposition toute aussi unique que le musée qui l’accueille : 80 photos, la plupart inédites, signées Tristan Bréville évidemment.
Soit autant de tranches de vies, entre portraits et paysages d’hier et d’aujourd’hui qui racontent une intense existence parsemée de tant d’escales professionnelles entre Maurice, Rodrigues, Réunion, Niger, Burkina Faso, Togo, Mali, Bénin, Allemagne, Inde, Chine, Australie et France.
Grâce à l’intervention du journaliste Finlay Salesse sur Radio One, le dépotoir à ciel ouvert, situé depuis des années à côté du musée, a été nettoyé lundi 4 octobre 2016Tristan Bréville avec Jacques Chirac
Ce musée a été inauguré le 1er juillet 1993 par le lord-maire de l’époque, Ahmad Jeewah … en présence du ministre français de la Culture, Jacques Toubon, avec le soutien de l’Association internationale des maires francophones présidée par Jacques Chirac et Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison Européenne de la Photographie. Et également créateur du Mois de la Photo à Paris dont Tristan Bréville aura été en 1994 le 1er photographe mauricien à y participer.
1994 : EXPO A PARIS AU MUSEE DE LA VIE ROMANTIQUE
C’était avec une formidable exposition sur “100 ans de photographie à l’Ile Maurice », présentée au Musée de la Vie Romantique. C’est vrai, j’y étais.
“Mais l’installation de ce musée à Port Louis n’aurait jamais vu le jour sans la détermination et la vision culturelle de Jérôme Boulle lui-même Lord-Maire en 1992″ rappelle le (très) déterminé et obstiné Tristan Bréville.
Stage de l’INA, reportage à Paris. Caméra au poing, sur le parvis de BeaubourgTristan et Marie-Noëlle Bréville
UNE SACRÉE HISTOIRE DE COUPLE ET DE FAMILLE
Auteur de plusieurs ouvrages de référence racontant son île natale (train, bus, port, aviation, etc.), Tristan Bréville fut aussi le 1er Mauricien diplômé de l’Institut National Audiovisuel (INA) au terme de 3 ans d’études en France.
Il est aussi connu pour ses prises de position distillées au gré de l’actualité nationale dans la presse mauricienne et sur sa page Facebook.
Aujourd’hui plus que jamais § dans cette ère de surconsommation des plus effrénées – ces textes irritent, énervent, dérangent. Mais Tristan s’est presque tué pour sa patrie ! En vrai soldat du patrimoine mauricien!
C’est évident, ses coups de gueule pour le respect du patrimoine et de l’environnement font sourire plus d’un politicien … car on le prend pour un obstiné Don Quichotte face au “silence officiel”dans ce pays qui fut – avec la Grande-Bretagne et la France- un des premiers pays au monde où des photos ont été prises.
Voir quelques tribunes libres et autres textes signés Tristan Bréville dans le 3ème volet de ce dossier sur www.planetefrancophone.fr
Un des nombreux livres signés Tristan BrévilleC’est évident, le musée manque d’espace …
Pas étonnant donc de voir ici des daguerréotypes.
Des quoi ?
Si vous visitez le musée, demandez donc à Tristan ! Il se fera une joie de vous expliquer. Et s’il est trop occupé pour ce 50ème anniversaire, adressez-vous donc à Marie-Noëlle, son épouse embarquée avec passion dans l’aventure depuis ses origines … ou bien leurs enfants Marie-Julie ou Frederick.
Oui, le couple Bréville est propriétaire de ce musée qui est toujours privé. Un musée installé dans un bâtiment historique du 18ème siècle, et hélas pratiquement encerclé de hauts immeubles dont la construction a eu des conséquences sur le musée …
Et voilà le courrier du jour …
Un musée cerné par les immeubles en face de la (moribonde) Fondation Malcolm de Chazal
Sous le porche soit vous entrez au musée à gauche soit vous continuez tout droit vers un centre commercial !
UNE RELÈVE DÉTERMINÉE ET COMPÉTENTE
Marie-Julie BrévilleFrédérick et Tristan Bréville
Oui la relève est en marche, doucement mais sûrement. Et avec une détermination assurément comparable à celle de Tristan et Marie-Noëlle Bréville.
Et heureusement, car il serait totalement inconcevable que le Musée disparaisse un jour, non ?
Un Musée qui est assurément l’expression vivante d’un citoyen mauricien bien décidé à continuer à dire haut et fort ce que trop de ses compatriotes pensent tout bas.
Accueil des visiteursAssurément une des expositions les plus marquantes du musée en 50 ans d’existencePhotos collection Tristan Bréville
« MA LIBERTÉ D’EXPRESSION EST UNE PROFESSION DE FOI »
Je suis fier d’être l’ami de Tristan Bréville, plus déterminé que jamais à parler et surtout à agir. Sans langue de bois et avec audace.
Alors je lui laisse le mot de conclusion.
« Si j’ai eu rarement la considération de ceux qui auraient pu m’aider à réaliser mes rêves ou projets, c’est parce que j’ai voulu, toujours et sans contraintes, faire de ma liberté d’expression une profession de foi.
Et ça, les gouvernants, ministres, députés, Premier Ministres et Présidents n’ont jamais pu accepter. Un journaliste donnant son opinion sur un fait-divers ne craindra rien pour son salaire en fin de mois. Mais, moi, en donnant la mienne sur ce même fait-divers, j’ai été, sans nul autre procès mis au rancart.
Je suis fier de ce courage civil de participer, par voie épistolaire ou verbale, à la construction d’une nation mauricienne. De chaque coup-bas subi par des autorités ou des soi-disant amis, j’en ai fait une pierre de construction.
Jusqu’aujourd’hui … où toute l’Ile Maurice réalise que j’ai construit des monuments artistiques et culturels de grande importance pour la mémoire et le futur de l’Ile Maurice. Mais les autorités restent silencieuses ou ont peur de moi ».
Merci à l’auteur-compositeur-interprète mauricien Robert Duvergé pour cette photo ! Décembre 1998. Dans la neige alsacienne. Photo Marie-Noëlle Bréville
Quand des visiteurs rencontrent le couple Bréville et le chanteur Robert Duvergé
TÉMOIGNAGE DE VACO BAISSAC
“MALGRÉ LES INDIFFÉRENCES, LES JALOUSIES, LA NÉGLIGENCE”
Cher Tristan,
Bravo, 50 ans déjà … 50 ans qu’à la rue du Vieux Conseil tu préserves notre patrimoine, je sais que ça n’a pas été facile vu le manque de respect de nos dirigeants depuis toujours, pour tout ce qui n’est pas espèce sonnante et trébuchante.
Il est heureux qu’il y ait des gens avec une âme pour prendre en main la conservation de tout ce qui témoigne des moments de vérité qui, depuis que la photographie existe, a illustré notre parcours. A l’image des artistes que nous sommes, en vers et contre tous, nous restons des illustrateurs de notre temps.
Tristan, combien de fois j’ai fait escale dans cette boite à souvenirs qui est ton musée de la photographie?
Bravo tu as su le conserver malgré les indifférences, malgré les jalousies, malgré la négligence des gens gris qui nous entourent; sans se douter que si on est à la recherche d’une spontanéité, d’un moment de notre quotidien, c’est chez toi qu’il faut passer.
C’est très important un musée de la photographie. Penses!tu que si Marco Polo avait une caméra Venise ne l’aurait jamais traité de menteur !
Alors pour avoir si bien conservé ces petits moments de vérité, nous te disons merci – et nous te souhaitons de laisser grandes ouvertes les portes de ton musée car nous en avons besoin.
Présentation de photos de l’expo des 50 ans au journaliste mauricien Noël KoowareeToujours le besoin de vérifier ses sources, de recouper ses informations …
Après un premier article sur l’histoire du musée créé par Tristan et Marie-Noëlle Bréville, coup de projecteur sur une (petite) sélection d’articles parus dans la presse mauricienne, réunionnaise et ailleurs.
Entretiens, comptes-rendus, articles de fond … De quoi mieux connaitre l’Histoire de ce musée familial unique dans l’océan Indien qui célèbre ses 50 ans d’existence en ce mois d’octobre 2016.
Magazine Côte Nord, juillet-août 2016. Ile Maurice
Et cette revue de presse débute avec “LE PANACHE ET LES GANACHES”, un des articles les plus marquants de tous ceux qui j’ai lu sur Tristan et Marie-Noëlle Brévile.
Un long texte signé G. Michel Ducasse dans Week-End (dimanche 18 mai 1997) et paru à l’occasion du “Cafouillage autour d’une contestation” à propos du “Comité pour la préservation du Musée de la Photographie”.
“Il était une fois un homme qui croyait que la mémoire photographique de son pays était aussi importante que l’Histoire. Aidé de sa femme, , il avait, des années durant, fouillé les coins et recoins de vieilles maisons, à la recherche de photos du temps lontan, demandant aux gens qui voulaient se débarrasser de leurs vieux clichés de ne pas jeter à la poubelle tout un pan de notre mémoire collective
Bonne promenade à travers ces articles qui témoignent d’une Histoire souvent mouvementée d’un Musée qui mérite sans aucun doute à être encore mieux connu, mieux respecté par les autorités. Et aussi mieux soutenu par les Mauriciens.
WEEK-END, ILE MAURICE
WEEK-END, ILE MAURICE
LA GAZETTE, ILE MAURICE
LE MONDE, FRANCE
LE MAG, ILE MAURICE
WEEK-END / SCOPE, ILE MAURICE
WEEK-END, ILE MAURICE
CORRESPONDANCES, JOURNAL DU CENTRE CULTUREL CHARLES BAUDELAIRE, ILE MAURICE
WEEK-END, ILE MAURICE
WEEK-END, ILE MAURICE
WEEK-END, ILE MAURICE
L’EXPRESS, ILE MAURICE
L’Express, Ile Maurice
WEEK-END, ILE MAURICE, ARTICLE SHENAZ PATEL
WEEK-END, ILE MAURICE
DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE, FRANCE
L’EXPRESS, ILE MAURICE
VISU, ILE DE LA RÉUNION, ARTICLE ALAIN GILI
5 Plus Dimanche, Ile MauriceWEEK-END, ILE MAURICELE MAG, ILE MAURICE
Créateur du Musée de la Photographie de l’Ile Maurice , Tristan Bréville ne se contente pas de rester dans le bâtiment du 18ème siècle qui abrite les incroyables collections.
Des collections sur lesquelles il veille avec sa femme Marie-Noëlle et leurs deux enfants, Marie-Julie et Frederick, tous mobilisés en ce mercredi 5 octobre pour l’inauguration d’une exposition de photos célébrant les 50 ans du musée.
Que d’obstacles surmontés depuis le musée installé dans le petit appartement à Quatre-Bornes !
ENVIRONNEMENT, PATRIMOINE, CULTURE …
Tristan et Marie-Noëlle Bréville, citoyens engagés ? Assurément et la 3ème partie de ce (très long) dossier consacré au musée en témoigne avec force.
OUI, Engagés sans retenue et avec énergie en faveur de l’Environnement, du Patrimoine, de la Culture d’une Ile Maurice authentique et fière de ses racines, de son identité.
Autant de repères que j’ai eu la chance de découvrir en sa compagnie depuis plusieurs décennies, grâce à une amitié de 39 ans née durant nos reportages effectués ensemble à travers l’ile Maurice dès l’automne 1977.
Je débutais alors dans le journalisme, en tant que coopérant sur cette île de l’océan Indien, à l’hebdomadaire La Vie Catholique. Et je découvrais une terre d’autant plus attachante que je m’aventurais dans sa vie quotidien e en compagnie d’un photographe mauricien des plus passionnés.
A cette époque, le musée de la photo aujourd’hui installé rue du Vieux Conseil se trouvait alors dans un petit appartement de Quatre-Bornes !
Souillac. Dans le jardin de la maison du poète Robert-Edward Hart
Un couple passionné par l’art et la culture. Photo René Soobaroyen Acheter une sculpture de Philippe Edwin Marie alias PEM c’est bien. La faire entrer dans le coffre de la voiture avec l’aide de l’artiste c’est encore mieux !
BESOIN ET ENVIE DE TÉMOIGNER
Voici quelques photos parmi d’autres prises ici et là à l’île Maurice. Appareil en bandoulière ou au poing, Tristan Bréville continue plus que jamais à prendre des photos. En toutes circonstances publiques et privées.
Histoire d’immortaliser l’instant présent, de laisser des traces.
Toujours le besoin et l’envie de sauver de l’indifférence et de l’oubli. De TÉMOIGNER simplement.
Sur la tombe du photographe Thierry Montocchio le jour de son anniversaire
Uni face aux tempêtes …Ci-dessus et ci-dessous lettres ouvertes envoyées en mars 1997 au rédacteur en chef de L’Express
ENTRE COUPS DE CŒUR ET COUPS DE GUEULE
Ce 3ème et dernier volet du dossier comportent aussi quelques unes des tribunes libres signés Tristan Bréville dans la presse mauricienne au gré de divers événements.
Quelques coups de cœur et coups de gueule textes publiés en qualité d’attentif observateur d’une société mauricienne qui l’interpelle. D’où son envie et son besoin de réagir, de critiquer ou de féliciter.
Surtout pas pour donner des leçons mais tout simplement pour être un citoyen engagé.
Retrouvailles à l’Institut Français de l’Ile Maurice, à Rose-Hill
Août 2016. Du Château du Réduit, siège de la Présidence de l’Ile Maurice … aux retrouvailles avec un artisan … ou à l’achat d’ananas au bord de la route
Les deux plaques apposées à l’entrée du Musée de la Photo : TOUJOURS rappeler l’Histoire de l’Ile Maurice à l’extérieur et à l’intérieur du musée (ci-dessous)
Visite du Musée de la Photo avec le comédien Claude Pieplu et sa femme Fernande
Tristan et Marie-Noëlle Bréville en compagnie d’Alain Gordon-Gentil, écrivain, cinéaste et journaliste mauricien devant l’avion piloté par Jacques Brel en 1967 lors de sa tournée d’adieuSeptembre 2001. Photo Patrick Jenn
Voici un CD et un livre que je vous recommande vivement tant pour le sujet abordé que la poignée de talents qui s’est jetée à l’eau à l’invitation de l’inspirée Valérie Bour (dialogues, textes de chansons) et co-scénariste avec Sophie Bernardo.
Oui, bienvenue au fond des océans en compagnie de … mais oui … Dominique A (Phoébus, le dauphin) ; Kent (Herman, le cachalot) ; Laure Calamy (narratrice) ; Jacques Gamblin (Jack, le mérou); Marianne James (Sheila, la pieuvre); Agnès Jaoui (Sissi, la sirène) , Simon Teglas (Adrien, l’enfant qui sait parler sous l’eau) et nombre d’autres artistes !
Tout ce petit monde a plongé dans une incroyable aventure artistique vraiment pas comme les autres menée à bien pour les enfants de tous âges !
À l’occasion d’une plongée sous-marine, Sophie Bernado et Hugues Mayot, tous les deux musiciens, ont l’idée d’un conte pour enfants dans lequel il serait question de musiques qui permettraient aux humains de se reconnecter au monde marin.
65 MINUTES DE VRAI RÉGAL
Pris par leur travail, ils confient à Valérie Bour le soin d’imaginer et d’écrire l’histoire née d’une parole d’enfant (“C’est super, j’ai rêvé que je chantais sous l’eau, sur le dos d’un cachalot !”) et … le fil est donné pour la suite : Les Symphonies Subaquatiques prennent forme !
D’une durée totale de 65 minutes, ce conte musical écologique est un VRAI RÉGAL !
Sur un sujet qui aurait pu être austère (la protection des océans), Valérie Bour et ses complices s’en donnent à cœur joie dans un feu d’artifices de rythmes : jazz, disco, gospel, bossa nova, techno, rythme tropical, pop, berceuse, etc.
Réussies autant sur le fond que la forme, ces étonnantes ” Symphonies Subaquatiques” bénéficient d’un site très fourni avec quantité d’informations , de sons, de vidéos, sans oublier une partie pédagogique “pour en savoir plus sur les océan . Un superbe site à découvrir ICI .
Un album (et un livre aussi) à mettre ASSURÉMENT entre toutes les oreilles et toutes les mains EN FRANCE ET AUSSI DANS L’ESPACE FRANCOPHONE.
Envie d’en savoir plus sur ces coulisses de ce projet ?
Question du jour : comment endormir les enfants ? Vaste interrogation sans aucun doute que nous avons tous connue, vécue, subie … en tant qu’anciens enfants ou comme parents !
Et si le remède-miracle venait d’un CD de 55 minutes et d’un livre aux expressifs dessins signés Soufie et au titre des plus encourageants : “Tous au lit !’ ‘
Vous souriez ? Alors laissez-moi vous expliquer.
Un intense travail d’équipe, une aventure tant amicale que familiale
Le déclic de cette aventure artistique est né d’un constat, d’une évidence. “Dans 99,99 % des foyers, l’heure du coucher qui souvent vire au cauchemar”.
Hé oui, comme elle sait (très) bien de quoi elle parle, Valérie Bour a fait travailler autant son imagination que ses souvenirs.
D’où cette histoire écrite avec la complicité de Marianne James … oui la chanteuse-musicienne-comédienne-humoriste-animatrice de télé … et notamment inoubliable créatrice de personnages hauts en couleurs tels Ulrika von Glott, la diva allemande plutôt déjantée ou bien Miss Carpenter, l’actrice hollywoodienne en quête de rôle.
Et la voici dans un autre rôle, celui de Tatie Jambon qui doit user et abuser de force stratagèmes pour endormir les enfants interprétés par Léonie et Adrien Buffet. Pas facile d’arriver à ses fins malgré les interventions tour à tour rassurantes et drôles, douces et exaspérées de cette tatie qui ne manque ni de bagout ni de suggestions : des histoires de princesses au yoga, en passant par le défilé de moutons voire l’hypnose !
Dessin de Soufie extrait du livret de 36 pages
11 CHANSONS POUR TROUVER LE SOMMEIL
Tatie Jambon; Douce lumière; Il était une fois; Le yoga du rire; Le chant des baleines; Les Hommes; Cher Mouton; Tout coton; Viens dans la voiture; Le temps des grands; Le musée amusé …
L’invitation au sommeil est déclinée en une douzaine de titres aux accents slow, rock, bossa, avec un zeste d’ambiance tropicale et des clins d’oeil aux sixties … entrecoupés par les interventions de Tatie Jambon Figure de proue médiatique de cette aventure, Marianne James y est entourée d’une joyeuse bande de musiciens unie par des liens amicaux et familiaux.
Les textes de Valérie Bour sont mis en musique par Sébastien Buffet et Philippe Bégin, réalisateurs et arrangeurs du CD …. Et également en studio pour interpréter un gardien de la paix (“Viens dans la voiture”) et le “gardien du musée amusé”.
Les deux compères participent aussi à l’album comme musiciens, en compagnie de Stéphane Chausse, Didier Havet, Didier Perrin … sans oublier Valérie Bour pour “les sabots de cheval” !
Certes, ce “conte musical à dormir debout” bénéficie de l’extravertie personnalité d’une Marianne James, très convaincante comme Tatie Jambon à la fois idéale et farfelue. Mais il résulte aussi d’une sacrée complicité dans laquelle s’est glissée l’auteur-compositeur-interprète Romain Lemire dans le surprenant personnage de “Charles-François Tremblay du Badelaine” !
Marianne James et Sébastien Buffet
EFFICACE ALCHIMIE AVEC ENTRAIN ET HUMOUR
Plusieurs créateurs-auteurs-musiciens-artistes mobilisés autour de “Tous au lit” se sont retrouvés l’an dernier pour une autre aventure également destinée au jeune public : “un conte musical au coeur des océans” réunissant Marianne James, Jacques Gamblin, Kent, Agnès Jaoui, etc. Voir article sur Les symphonies subaquatiques.
“Tous au lit !”, c’est le symbole d’une efficace alchimie entre imagination et talent, avec beaucoup d’entrain et d’humour aussi, le tout saupoudré de bon sens.
Mention spéciale au livret de 36 pages qui ne se contente pas de reproduire les paroles des chansons illustrées par l’imaginative Soufie.
S’y glissent en fin d’ouvrage quelques questions à lancer aux enfants qui ne dorment pas : pourquoi ronfle-t-on ? Pourquoi baille-t-on ? Combien de temps peut-on tenir sans dormir ? Qu’est-ce que le somnambulisme ? A quoi servent les rêves ?
Et si jamais vous n’avez toujours pas réussi à endormir vos enfants, rendez-vous sur la page voisine avec diverses expressions sur le sommeil à associer à une liste de huit mots ou expressions à compléter du genre : Tomber dans les bras de ? Ou bien “Comme on fait son lit” …
Bref vous l’aurez compris. Avec “Tous au lit!” paru aux Éditions des Braques il y a de quoi écouter et lire, chanter aussi … et même se creuser un peu les méninges avant de trouver ENFIN le sommeil. Assurément une authentique réussite artistique à partager avec des enfants .. de tous âges si le cœur vous en dit.