Imaginez près de deux heures de spectacle mené tambour battant devant un enthousiaste public de près de 300 personnes, toutes générations confondues, pour un concert de l’énergique, exubérant et déjanté Mr Bretzel …
Quelques indications de Jean-Baptiste Mersiol avant le début de la soirée qui sera enregistrée par trois caméras en vue d’un DVD
Oui, mission accomplie pour l’auto-proclamée star « alsaco-mondiale » qui a mis ce samedi 9 avril le feu à la salle des fêtes de Wilwisheim en Alsace.
Avec son humour potache, ses jeux de mots à deux sous, ses gros mots qui font évidemment rire les enfants, ses surprenants sketchs , l’infatigable Mr Bretzel s’en donne visiblement à cœur joie.
Bienvenue à Capitaine Flamm’s !
Entrée en scène remarquée de Gérard l’Alsacien !
AVEC CAPITAINE FLAMM’S, MALIK, 4DREAM ET GERARD L’ALSACIEN
De quoi faire penser au fameux Didier Super dont il a d’ailleurs déjà assuré la première partie.
Samedi soir à Wilwisheim, la première partie était assurée par le duo féminin 4Dream composé de Wendy et Karen. Avec leurs voix à la fois douces et intense reprenant notamment des standards anglo-saxons, elles ont relevé avec brio leur défi : faire patienter la salle et mettre de l’ambiance en attendant le “héros du jour”.
1ère partie assurée par Karen et Wendy, alias le duo 4DREAM
Nouvelle version de l’éternelle rivalité entre Bas-Rhinois et Haut-Rhinois avec les déjantés Mr Bretzel et Gérard l’Alsacien
Avec le bassiste Malik
En plus de ces deux jeunes invitées, la soirée aura été marquée par plusieurs autres participations : le bassiste Malik, Capitaine Flamm’s (héros de la tarte flambée) et Gérard l’Alsacien qui fait le buzz avec ses vidéos déjantées sur internet.
Ce dernier d’origine haut-rhinoise s’est d’ailleurs offert une partie de ping-pong verbal avec le Bas-Rhinois Mr Bretzel : de quoi réjouir la salle conquise par le ton décalé de ce concert filmé par trois caméras, en vue d’un DVD.
Sacrée bête de scène, très à l’aise dans son personnage à la fois provocateur et bon enfant de Mr Bretzel, Jean-Baptiste Mersiol parle et chante, danse et bondit aussi, lance une vanne, fait semblant de s’en offusquer, s’inquiète de tomber sur un répondeur téléphonique quand il appelle les pompiers en urgence.
Dur dur de tomber sur le répondeur des pompiers quand on leur téléphone en urgence !
Un artiste très à l’aise sur scène !
DES BEATLES AUX STONES VIA HERVÉ VILLARD, SHEILA ET JORDI
Évidemment le public en redemande, et Mr Bretzel ne se fait pas prier.
Il disparaît quelques secondes et le voici de retour, portant une perruque pour reprendre un tube de Lady Gaga … alias Lady Gras Gras … voire même Lady Cra Cra avec son accent à couper au couteau.
Lady Gaga transformée en Lady Gras Gras, voire Lady Cra Cra avec l’accent de Mr Bretzel
Personnes sensibles et prudes s’abstenir !
Tout au long du concert, il détourne avec humour nombre de chansons connues, espérant devenir « Le Richard Anthony du 21ème siècle » à force de reprendre des versions françaises de tubes anglais, et l’inverse aussi quand il massacre allègrement Hervé Villard ou Sheila dans la langue de Shakespeare.
Après les Beatles et les Stones dont il revisite des tubes dans une version très « bretzeliene » avc bruitages en prime, l’artiste propose aussi ses propres succès : « Sale radar », » Les zoiseaux font cui-cui » et évidemment « Chuis alsacien man » qui a retenu l’attention de nombreux internautes.
Il s’aventure aussi du côté des comptines pour enfants transformant notamment « La Mère Michèle » en « Mère Muller », efficacement secondée par Karen, du duo féminin 4Dreams. Et pour finir, c’est sur « Dur dur d’être imbibé » qu’il termine, allongé sur la scène, bien loin du tube de Jordi « Dur dur d’être un bébé ».
Version alsacienne de “La Mère Michèle” devenue “la Mère Muller” avec la complicité de Karen, du duo féminin 4DREAM
Dernière chanson : “Dur dur d’être imbibé” … délirant clin d’oeil au tube de Jordi (“Dur dur d’être un bébé”)
Mention spéciale pour son escapade du côté de la musique classique, notamment des Quatre saisons de Vivaldi et du Boléro de Ravel, qu’il revisite avec entrain sur des sons samplés. De quoi susciter de vifs applaudissements … juste avant que Mr Bretzel ne se risque dans le moonwalk cher à Michael Jackson …
Version samplé et très “bretzelienne” du Boléro de Ravel
REDOUTABLE TRUBLION A L’ÉVIDENT FRANC-PARLER
Reste au final de cette joyeuse soirée aux nombreuses surprises le souvenir d’un artiste totalement à part.
Car si Mr Bretzel s’affirme comme un redoutable trublion à l’évident franc-parler, sa démarche rappelle avec force celle de son créateur, l’auteur-compositeur-interprète Jean-Baptiste Mersiol, que les amateurs de chanson française seraient bien inspirés à découvrir dans son propre répertoire.
C’est sûr, ce samedi soir dans la salle des fêtes bondée de Wilwisheim – village situé à 35 km de Strasbourg par l’Autoroute de l’Est -, Mersiol s’est fait plaisir sans retenue … et il a fait plaisir au public en se glissant dans la peau de la fameuse « star alsaco-mondiale ».
Nous voici bien loin des textes et des musiques de celui qui est AUSSI un auteur-compositeur-interprète des plus créatifs de la scène régionale. Et un fan averti de de Léo Ferré auquel il a consacré, voici plusieurs années, un album avec la complicité de nombreux talents d’Alsace.
Karen en Wendy, alias le duo féminin 4DREAM
Du côté de la technique quelques minutes après l’enregistrement du DVD par trois caméras ..
DVD A L’HORIZON
Soutenu par SNIP Media Production, ce spectacle était offert au public avec entrée gratuite.
Il résulte d’une longue et efficace complicité de JB Mersiol avec la chanteuse Sarah Eddy qui l’a mis en scène … et qui l’a écrit et composé avec Thierry Roehrig, Paul Glaser, Huguette Dreikhaus et Thierry Brenner.
Si vous avez raté cette soirée joyeuse et déjantée, pas de soucis. Je vous préviendrai de la sortie du DVD. En attendant, vous pouvez retrouver Mr Bretzel dans nombre de vidéos à ne surtout pas prendre au premier degré !
Ce soir-là ils ont bravé l’hiver, le verglas, le froid. Ils ont délaissé le petit écran et la légitime envie de demeurer chez soi, bien au chaud.
Pourquoi diable sont-ils venus à un concert privé mettant en valeur Moran, assurément un des artistes majeurs de la chanson québécoise, et cependant encore un illustre inconnu en France ?
Sans doute parce qu’ils font totalement confiance à Luc et Sylvie Renaud, organisateurs de la 5ème soirée « Chansons en chaussons » accueillie mardi 8 mars 2016 dans la véranda de leur grande maison. Retour sur une soirée québécoise assurément fertile en (belles) surprises.
Beaucourt sous la neige : ça n’a pas découragé le public du 5ème concert “Chansons en chaussons” …
Cette confiance, elle est d’autant plus légitime que Luc et Sylvie Renaud occupent une place tout à fait à part dans l’histoire artistique et culturelle de Beaucourt. A l’automne 2016 va débuter la 40ème saison de la Maison Pour Tous dirigée par Luc depuis ses débuts !
Installée dans le Foyer Georges Brassens, la Maison pour Tous de la Ville de Beaucourt offre non seulement un vaste choix d’activités d’animations, d’ateliers et de stages à pratiquer : chanson, voix, photo, menuiserie, couture, voyages, théâtre, yoga, etc.
En effet, elle propose aussi une véritable saison culturelle, en organisant des spectacles, des concerts et des expositions tout au long de l’année. Et ce n’est pas tout puisque ce couple d’enseignants désormais retraités s’est aussi lancé dans une autre aventure : organiser des concerts chez eux dans leur vaste véranda !
Quelques minutes avant le concert, Moran vient de confier sa guitare à une spectatrice visiblement ravie de ce geste
5ème “Chansons en chaussons” chez Luc et Sylvie Renaud
Alors quand Luc et Sylvie Renaud ont battu le rappel pour le concert de Moran accompagné par Thomas Carbou, les réponses ne se sont pas fait attendre. Et même si quelques-uns se sont désistés au dernier moment vu la météo peu propice à sortir, le couple aura tout de même réuni une quarantaine de personnes chez eux. Et AUCUNE d’entre elles n’avait jamais entendu parler de Moran !
Le principe de la soirée, c’est de laisser ses chaussures dans le couloir, de mettre ses chaussons et de s’installer au gré de son envie sous l’accueillante véranda aux nombreuses chaises.
En guise de mot de bienvenue, avant de présenter les deux artistes québécois, Luc Renaud a annoncé la prochaine soirée “Chansons en chaussons” prévue le 22 juin avec Éric Frasiak. Il a aussi évoqué le concert des sœurs Boulay à la Maison pour Tous le 7 octobre.
Vu leur succès lors d’une précédente soirée sous la véranda, les deux artistes de Gaspésie ont retenu l’attention du comité de programmation de la MPT. Un comité des plus sollicités car les lieux proposant des artistes français et francophones de talent mais peu connus du grand public ne sont (hélas) pas légion. Et la sélection est rude quand il s’agit de préparer la programmation de la nouvelle saison : en l’occurrence celle de 2016-2017 qui marquera aussi les 40 ans de présidence de Luc Renaud.
Chansons du nouvel album “Le silence des chiens”
Et Moran alors ? Il lui fallu quelques petites minutes… soit une seule chanson pour mettre le public dans sa poche. C’est avec “Charbon” qu’a débuté ce concert d’une heure et 45 minutes sans interruption.
Et sans inutile présentation entre chaque chanson, sans baratin racoleur pour séduire le public. Juste des chansons, ici et là quelques mots, histoire d’aérer un peu l’enchainement des titres puisés dans les quatre albums de l’artiste. Et notamment du “Silence des chiens”, disponible seulement à compter du 16 avril au Québec mais .. déjà en vente chez Luc et Sylvie Renaud, à la grande satisfaction de nombre de spectateurs qui l’ont acheté en fin de soirée : un CD de 13 titres conçus et réalisés par Jean-François Moran (guitares acoustiques et électriques, voix) et l’imaginatif créateur de sons et d’ambiances Thomas Carbou (guitares à cordes, acoustiques et életriques, claviers et programmation, percussions et voix).
“Le silence des chiens”, titre phare du nouvel opus, aura été la deuxième chanson de la soirée, juste avant “Caféine”. A vrai dire, il ne faut surtout pas se fier à la liste de chansons déposée par terre, car cette liste n’est pas vraiment respectée ! Et pour cause car le public en chaussons s’est immédiatement rendu compte de la fraternelle complicité entre Moran et Thomas Carbou, décontracté magicien du son, guitariste hors pair et seconde voix. Une voix aérienne, envoutante qui colore avec justesse et douceur les chansons de Moran.
Thomas Carbou : décontracté magicien du son
Il suffit d’un signe, d’un geste, d’un mot de Moran pour que les deux compères embarquent aussitôt et sans la moindre hésitation pour une nouvelle « toune » comme on dit au Québec.
D’où un univers synonyme de sérénité, de détente, d’intensité aussi dans les paroles d’une poésie à fleur de peau, une lucidité dans le clair-obscur des sentiments mis en relief, entre déchirures et espoirs. Avec un son créé par Thomas qui enrobe avec brio et sans emphase les mots.
Ces mots, Moran les offre avec retenue, d’une voix posée et grave. Il les dit, les chante, les murmure, les chuchote aussi, d’une voix déterminée. D’où un univers singulier qui s’apprécie phrase après phrase, et note après note.
Et quand Thomas s’envole – grâce à l’ordinateur posé à sa gauche – dans une ambiance planante à souhait, le timbre de voix voix de Moran s’impose avec une force tranquille.
Outre ses propres chansons puisées dans les albums précédents et aussi dans le nouveau CD bientôt disponible au Québec, Moran s’est aussi fait plaisir – et a fait plaisir au public – en reprenant deux titres.
D’abord “Osez Joséphine” d’Alain Bashung … Et de raconter en quelques mots qu’il a appris son décès lors d’une tournée en Bretagne avec Thomas Carbou. Autre titre : “Est-ce ainsi que les hommes vivent ?”, le poème de Louis Aragon mis en musique par Léo Ferré.
Léo dont Moran a chanté toute une série de titres lors d’un récent concert organisé par Radio-Canada.
Léo dont Moran demeure un inconditionnel averti… Sans aucun doute à des années-lumière de Thomas Dutronc dont il n’a pas, mais alors pas du tout, apprécié la “reprise” de la chanson immortalisée par Ferré… comme confié avec humour au public de Beaucourt.
Luc Renaud est l’organisateur du concert privé avec sa femme Sylvie (qui n’aime pas être photographiée)
Après Geneviève Morissette et avant Eric Frasiak
Après le précédent « Chansons en chaussons » consacré le 10 décembre à un autre talent québécois (Geneviève Morissette), Luc et Sylvie Renaud ne peuvent que se féliciter d’une telle soirée à leur domicile. Une formule des plus efficaces à Beaucourt, mais hélas encore trop balbutiante, au Québec où il n’est pas courant – loin de là ! – à venir au domicile d’inconnus avec ses chaussons pour écouter un artiste tout aussi inconnu !
A l’heure où les soirées sous l’égide de l’association Chant ‘Appart présidée par Christian Gervais sont synonymes de qualité artistique et d’affluence dans des lieux forts variés, les amoureux de la chanson française au Québec seraient bien avisés d’être un peu plus audacieux en la matière, non ?
Reste une évidence soulignée par Luc Renaud en fin de concert : il a en effet invité les personnes présentes à manifester leur soutien à Moran et Thomas Carbou en demandant à la Maison pour Tous de les programmer sur la grande scène.
Après le concert terminé en beauté avec “Chez toi”, un des titres du nouvel album, la soirée a permis à Moran et Thomas Carbou de dialoguer avec les spectateurs. De savourer des amuse-gueules, tartes et autres préparations sucrées et salées, de vendre des albums évidemment.
Tournée en France et en Suisse : 17 concerts en 19 jours
Notons que ce concert a domicile s’inscrit dans une tournée effectuée en France et en Suisse du 2 au 21 mars, » Soit 17 concerts en 19 jours ! Et vous avez de la chance ce soir, car hier c’était une journée de repos » a lancé avec humour Moran en cours de soirée.
Coup de chapeau aux maîtres d’œuvre de cette tournée mise sur pied par le Suisse Ulrich Schuwey (PAS MAL BIEN ) et Annie Le Roux via son agence française Bleu Blanc, Lys née “d’un attachement profond pour le Québec mais également d’un constat : donner les moyens aux artistes québécois francophones de pouvoir venir présenter leurs spectacles outre-Atlantique via un intermédiaire remplissant toutes les conditions techniques et professionnelles ».
Donc mission accomplie pour Luc et Sylvie Renaud : assurément un couple d’infatigables militants de cette fameuse et indispensable chanson française de proximité qui a incité, en février 2016, la Québécoise Manon Gagnon à lancer (enfin) sa propre structure de gestion artistes : Notre Sentier (Production et Gestion Evénementielle, également titre de la première chanson de Félix Leclerc.
Un sentier sur lequel Moran avance pas à pas, sans brûler les étapes, sans esbroufe et avec une superbe mise en valeur de la langue française. Il est également très appréciable qu’il ait conservé toute sa personnalité d’auteur-compositeur-interprète à l’instar de Catherine Major – sa femme et la mère de ses enfants !
Couple dans la vie, les deux artistes s’offrent de belles passerelles en collaborant ici et là, au gré de l’inspiration et des demandes de chacun d’eux.
Moran a signé plusieurs textes du superbe album de Catherine Major, dont “La maison du monde”, le titre-phare. Mais pas question pour eux de se couler dans un même moule, voire de concevoir leur cheminement artistique comme une aventure désormais commune. Une sage décision, pleine de bon sens et de synonymes de cheminements artistiques assumés en parallèle.
De quoi réjouir les amateurs de chansons québécoises qui ont du sens, des textes forts, des mélodies ciselées avec soin et débarrassées de l’obsession du tube consensuel.
Site du chanteur, guitariste, compositeur et arrangeur Thomas Carbou ICI
Nouveau site de la Maison pour Tous, de Beaucourt, désormais couramment appelée LA MAISON ICI
“Le silence des chiens”, nouveau CD de Moran en vente à Beaucourt AVANT le Québec !Venus avec leur propre sono, Jean-François Moran et Thomas Carbou ont installé “la scène” dans la véranda, conseillés par Luc et Sylvie Renaud
Une bonne vingtaine de personnes toutes générations confondues, un conteur-chanteur québécois, une voix, une guitare : bienvenue dans l’univers de Lippé Mathieu.
Sans jeux de lumières ni d’effets spéciaux, à l’instar des troubadours d’antan auxquels il a fait allusion, l’artiste québécois s’en est donné à coeur joie durant plus d’une heure.
Embarquement immédiat dans des mondes étranges et inattendus, où l’art de susciter la curiosité va de pair avec une sacrée maîtrise des mots !
Et si on se laisse entraîner dans d’étranges destins aux personnages (parfois) dotés de pouvoirs magiques, on retombe toujours sur ses pieds avec Mathieu Lippé !
A la fois concentré sur l’histoire qu’il déroule avec détermination, il sait aussi rebondir sur une réaction d’un spectateur sans perdre le fil de son histoire. Quitte à offrir d’étonnantes parenthèses par exemple entre ciel et enfer !
ENTRE “FORET” ET “TOUR DU MONDE
S’exprimant avec ou sans guitare, entre contes et chansons, il suscite de vifs applaudissements auprès d’un auditoire qui ne le connaissait pas.
Et quand il s’élance entre “Forêt”- et “Tour du Monde” – deux des titres majeurs de son album “Le voyage”, la surprise est encore plus intense auprès des spectateurs visiblement conquis par tant de virtuosité verbale, tant sur le fond que la forme.
La spontanéité des conversations qui a suivi cette soirée à domicile faisait plaisir à voir : une soirée enracinée dans la 4ème édition du Festival Les Éphémères organisé à l’Espace Culturel de Vendenheim et consacré au Québec.
Il est vrai que le Québec fait plus que jamais rêver : de quoi inciter un des couples de spectateurs à évoquer avec plaisir leur voyage de deux semaines prévus à l’automne.
Quelle bonne idée d’avoir retrouvé Marcie ce mardi 26 janvier à l’Espace Culturel de Vendenheim, près de Strasbourg, pour un concert unique à bien des égards.
A commencer par les circonstances de cette soirée suivie par près de 150 personnes enthousiastes comme en ont témoigné les deux rappels et la séance de dédicace !
ENTRE DÉLICATESSE ET FERMETÉ
Marcie a en effet inauguré la 4ème édition du Festival Les Ephémères consacré cette année au Québec. D’où un programme prévu jusqu’au 5 février entre théâtre, musique, contes, cinéma, gastronomie, documentaire et chanson (Lippé Mathieu, Simon Genest).
Que de maturité acquise chez la jeune artiste de Jonquières découverte pour la première fois voici quelques années en Suisse, au Festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec, sur l’amicale insistance de Mø Bouhafs !
Très à l’aise sur scène, s’accompagnant parfois à la guitare, Marcie s’exprime avec des mots choisis – aussi bien en parlant qu’en chantant.
Et avec une gestuelle pleine de grâce. A la fois empreinte de délicatesse et aussi de fermeté aussi pour raconter les clairs-obscurs de la vie, entre passions et peines de coeur.
Tour à tour sensible et intense, sensuelle et extravertie, elle jongle avec détermination entre chansons de son 1er album et titres encore inédits.
EFFICACE LOUIS-PHILIPPE GINGRAS
Mention spéciale à Louis-Philippe Gingras pour sa présence discrète et efficace. Belle complicité entre ces deux voix d’une nouvelle génération d’artistes québécois qui mérite une meilleure audience en France.
Choriste à l’occasion, le guitariste de Marcie apporte une touche aux accents parfois rock.
A défaut de présenter à Vendenheim les chansons de son album “Traverser l’parc”, cet auteur-compositeur-interprète originait d’Abtibi, s’est affirmé ici comme un musicien de grand talent, aux côtés de Marcie.
Et c’est avec un évident plaisir qu’après le concert d’une heure et quart, il s’est mis au piano, à l’entrée du Centre culturel, pour une interprétation d’une chanson de Tom Waits qui a retenu l’attention du directeur de la programmation, Stephane Litolff .
Savourez sans modération les 10 ans de “Jambon Beurre”, l’émission 100% Chanson Française créée par Patrick Boez à Saint-Pierre et Miquelon le 19 janvier 2006.
Soit un total de 392 émissions présentées par Patrick Boez et trois animatrices au fil des ans : 41 avec Roselle Bily ; 138 avec Myriam Lelorieux et enfin avec 210 avec Hélène Pannier, toujours à l’antenne pour la saison 2015-2016.
L’émission du 16 janvier 2016 aura été tout à fait spéciale tant par la présence en direct des trois animatrices que la programmation : Édith Piaf ; Colette Magny ; Mama Béa ; Entre Deux Caisses ; Didier Super ; Flow; Les Silver d’Argent ; Denis Wetterwald ; Michel Bühler ; Raoul de Godewarsvelde et pour finir Frédéric Fromet dans un titre taillé sur mesure pour “Jambon Beurre”.
10 ans de “Jambon Beurre” ?
Ça représente 4 425 chansons, soit près de 2 200 artistes ou groupes différents programmés grâce à cette émission.
Merci Natalie Bernardin , José Bertrand et toute la dynamique équipe de Contact Ontatois pour l’escapade hors du centre-ville d’Ottawa jeudi 14 janvier 2016.
Cette aventure menée à bien avec la délégation internationale m’aura permis de découvrir la réalité francophone canadienne sous un angle des plus attachants, grâce avec au quartier de Vannier.
Un endroit particulièrement cher à l’ami Michel Benac – créateur du groupe Swing et du label Lafab Musique – qui y a grandi.
Que de souvenirs communs avec cet artiste franco-ontarois apprécié sur scène à Saint-Pierre et Miquelon et dans les festivals créés par Maurice Segall et Françoise Segall : Déferlantes Francophones de Capbreton et Déferlantes Hivernales à Pealognan-la-Vanoise ….
Merci pour cette visite guidée des plus instructives de Vannier avec force anecdotes sur son enfance avec en prime une chaleureuse escale chez sa maman Louise.
Les photos de Michel et Louise sont publiées ici avec son autorisation.
Ces heures passées loin du cœur d’Ottawa nous ont aussi conduit jusqu’au Québec ! En fait jusqu’à Gatineau, ville québécoise située en face d’Ottawa.
Oui, ici le Québec et l’Ontario sont juste séparés par la rivière des Outaouais (en anglais Ottawa River), principal affluent du fleuve Saint-Laurent.
Et du Musée Canadien de l’Histoire on aperçoit d’ailleurs le Parlement du Canada situé de l’autre côté de la la rivière.
Oui, comment diffuser la chanson franco-ontarienne autrement ? Vaste débat qui a fait l’objet d’un dîner-conférence-forum animé par Martin Thiberge dans le cadre de Contact Ontarois vendredi 15 janvier à Ottawa.
Lisa Breton (directrice générale, Centre français de Hamilton); Guillaume Moffet (responsable A&R, SOCAN) ; Denis Bertrand (expert-conseil en développement de publics), Pierre Fortier (directeur général et artistique du Festival international de la chanson, Granby); Natalie Bernardin (directrice générale de l’association des professionnels de la chanson et de la musique).
Tels sont les intervenants qui ont exprimé leurs expériences, leurs suggestions et leurs commentaires aussi.
Maison de retraite, hôpital, concerts à domicile, etc ….Ce sont quelques-unes des initiatives évoquées par les cinq conférenciers ainsi que plusieurs professionnels de l’auditoire intervenus après les exposés.
D’autres exemples sont encore plus insolites, tels la série de concerts quotidiens organisés l’été dernier durant le Festival de Petite-Vallée dans un shed (hangar, grande en québécois) par le groupe gaspésien Dans l’shed formé par Andre Lavergne et Eric Dion.
Pierre Fortier a aussi évoqué les concerts face à un auditoire spécifique (public trisomique) ou bien, dans un autre registre, dans un espace aménagé dans le zoo de Granby ou à l’occasion de manifestations populaires avec feu d’artifice.
CONCERTS A DOMICILE
L’organisation de concerts chez l’habitant (comme la formule “Chemin chez nous” dans diverses provinces du Canada) permet à des artistes émergents de trouver un public… lequel n’irait peut-être pas dans une salle de concerts.
L’organisation de ce genre de concerts en Ontario est à l’étude du côté de l’APCM comme indiqué par Natalie Bernardin.
Mais attention ! Il existe aussi un réel “risque de concurrence” évoqué par Helene Molin (Centre culturel franco-manitobain) qui a par ailleurs insisté sur la situation de “l’artiste qui meurt de faim”.
Les concerts thématiques, comme ceux présentés par Patricia Guérin , (directrice culturelle, Alliance Française d’Ottawa) peuvent être une autre piste de réflexion et d’action.
L’importance des premières parties dans les concerts d’artistes de renom a été évoquée par l’auteur-compositeur-interprète québécois André Varin (ex- Châkidor).
En tous cas la “diffusion autrement” demeure un sujet d’actualité, et aussi un sujet sensible suivi de près par les professionnels franco-ontarois comme en a témoigné l’intervention de José Bertrand (JKB Communications).
Mission accomplie pour les Païens acadiens qui ont su s’imposer avec brio en 20 minutes mardi 14 janvier 2016 au Théâtre Richecarft, dans le cadre de Contact Ontarois.
Impossible évidemment d’enfermer Denis Surette et ses complices dans un seul genre musical et c’est tant mieux.
Jazz, rock, electro … Au-delà des mots et des catégories, une évidence s’impose chez ces passionnés de l’improvisation : l’envie et le besoin de se faire plaisir sur scène et de partager avec le public leur passion des concerts instrumentaux.
En 20 ans, entre scènes et studios, Les Païens se sont forgés une sacrée identité, à la fois authentiquement acadienne et cependant sans frontières.
L’histoire des Païens s’enracine dans l’histoire de la musique et plus globalement de la culture acadienne.
On l’a bien compris dans les anecdotes et propos tenus par Sébastien Michaud et Denis Surette, une des figures historiques de ce groupe unique en Acadie suivie de (très) près par Véronique Wade, de Caraquet.
Étonnant clin d’oeil de la vie ! Me voici à Ottawa pour Contact Ontarois, événement axé sur la chanson francophone … et c’est l’Acadie que je retrouve !
C’est une visite guidée de 45 minutes du Parlement du Canada qui m’a permis de parler de l’Acadie, du Grand Dérangement, des Provinces Maritimes, de Roméo LeBlanc, et de bien d’autres sujets … grâce à une efficace guide : Josée Martin, de Rogersville.
Et pour chercher le billet gratuit de cette visite, c’est une autre Acadienne – Caroline Godin de Bathurst – qui m’a accueilli !
D’où ces photos prises durant la fameuse visite avec la Chambre des Communes, la bibliothèque, la Chapelle du Souvenir, etc .
Et aussi la Salle de la Francophonie habituellement fermée aux visites : on retrouve des portraits et sculptures de Jacques Cartier, Samuel de Champlain, Henri IV, Louis VIV, Richelieu, etc.
Et pour finir rien de tel qu’une bonne marche dans les rues d’Ottawa !
Histoire d’avoir les idée bien fraiches … avec une température de moins 10°, soit un ressenti de moins 19° avec le fameux “facteur vent”.