ILE MAURICE/ MUSÉE DE LA PHOTO : (BRÈVE) REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE (2/3)

Après un premier article sur l’histoire du musée créé par Tristan et Marie-Noëlle Bréville, coup de projecteur sur une (petite) sélection d’articles parus dans la presse mauricienne, réunionnaise et ailleurs.

Entretiens, comptes-rendus, articles de fond … De quoi mieux connaitre l’Histoire de ce musée familial unique dans l’océan Indien qui célèbre ses 50 ans d’existence en ce mois d’octobre 2016.

 

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Magazine Côte Nord, juillet-août 2016. Ile Maurice

 

Et cette revue de presse débute avec “LE PANACHE ET LES GANACHES”, un des articles les plus marquants de tous ceux qui j’ai lu sur Tristan et Marie-Noëlle Brévile.

Un long texte signé G. Michel Ducasse dans Week-End (dimanche 18 mai 1997) et paru à l’occasion du “Cafouillage autour d’une contestation” à propos du “Comité pour la préservation du Musée de la Photographie”.

“Il était une fois un homme qui croyait que la mémoire photographique de son pays était aussi importante que l’Histoire. Aidé de sa femme, , il avait, des années durant, fouillé les coins et recoins de vieilles maisons, à la recherche de photos du temps lontan, demandant aux gens qui voulaient se débarrasser de leurs vieux clichés de ne pas jeter à la poubelle tout un pan de notre mémoire collective

Bonne promenade à travers ces articles qui témoignent d’une Histoire souvent mouvementée d’un Musée qui mérite sans aucun doute à être encore mieux connu, mieux respecté par les autorités. Et aussi mieux soutenu par les Mauriciens.

 

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WEEK-END, ILE MAURICE

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WEEK-END, ILE MAURICE

 

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LA GAZETTE, ILE MAURICE

 

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LE MONDE, FRANCE

 

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LE MAG, ILE MAURICE

 

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WEEK-END / SCOPE, ILE MAURICE

 

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WEEK-END, ILE MAURICE

 

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CORRESPONDANCES, JOURNAL DU CENTRE CULTUREL CHARLES BAUDELAIRE, ILE MAURICE

 

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WEEK-END, ILE MAURICE

 

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WEEK-END, ILE MAURICE

 

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WEEK-END, ILE MAURICE

 

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L’EXPRESS, ILE MAURICE

 

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L’Express, Ile Maurice

 

 

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WEEK-END, ILE MAURICE, ARTICLE SHENAZ PATEL

 

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WEEK-END, ILE MAURICE

 

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DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE, FRANCE

 

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L’EXPRESS, ILE MAURICE

 

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VISU, ILE DE LA RÉUNION, ARTICLE ALAIN GILI

 

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5 Plus Dimanche, Ile Maurice
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WEEK-END, ILE MAURICE
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LE MAG, ILE MAURICE

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IMPACT, ILE MAURICE

 

 

 ALBERT WEBER

NOUVEAU SITE DU MUSÉE

A SUIVRE

ILE MAURICE/ MUSÉE DE LA PHOTO : TRISTAN ET MARIE-NOËLLE BRÉVILLE, CITOYENS ENGAGÉS (2/3)

 

 

“L’HOMME DE LA MANCHE” : JEAN-MICHEL PITON EST BERNARD DIMEY.

Stature et barbe imposantes, voix tour à tour percutante et intimiste : Jean Michel Piton a fait salle comble ce vendredi 27 mars 2015 au Forum Léo Ferré.

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En route pour un voyage à la fois tendre et réaliste au cœur de l’œuvre de Bernard Dimey : assurément une grand première au sens fort du terme …. avec cette création enracinée dans les mots du poète de Montmartre célébré avec une savoureuse gourmandise.

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NATHALIE FORTIN- BERTRAND LEMARCHAND : EFFICACES COMPLICES

Pas de temps mort pour “L’homme de la manche”, attachant “divertissement poétique” où le chanteur-comédien s’en donne à cœur joie en se glissant dans la peau de Dimey.

D’où une série de textes connus ou non, offerts avec un évident plaisir par un artiste aux yeux brillants de bonheur ..

… et avec l’efficace complicité de la pianiste Nathalie Fortin et de l’accordéoniste Bertrand Lemarchand, ancien complice d’Allain Leprest. Deux discrets musiciens dont la présence enrobe à merveille les textes de Dimey et la voix de Piton dans un registre à vraiment vous donner la chair de poule.

Car dès les premiers mots, Piton met l’assistance dans sa poche, bien avant de s’emparer d’un livre de Dimey dont il reprend quelques savoureuse citations qui font réagir la salle …

… et bien avant l’apparition d’une bouteille; fraternel clin d’œil à celui qui a raconté avec talent et jouissance l’ivresse et les ivrognes, mais aussi les destins saccagés par les coups durs de la vie.

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INTENSE GESTUELLE ET EXPRESSIVE INTONATION

Et c’est dans l’évocation de ces existences meurtries, et si souvent raccrochées au passé enjolivé et aux souvenirs sans cesse rabâchés (avec ou sans képi de légionnaire) que Piton émeut sans mièvrerie et avec conviction.

Ici pas de concert au sens strict du terme mais une plongée aux accents réalistes dans le destin d’un créateur qui aura toujours parlé, agi, vécu en homme libre.

Et ce vendredi soir face à un public tour à tour attentif et enthousiaste en fin de spectacle, Jean-Michel Piton a visé dans le mille.

Il EST Dimey, tant par son intense gestuelle que son expressive intonation, son évidente aisance scénique et sa maîtrise sans failles d’un texte parlé, murmuré, chanté aussi.

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“JE VAIS M’ENVOLER” EN RAP !

Piton-Fortin-Lemarchand : un trio magique qui colore les textes de Dimey avec une approche originale, respectueuse du texte original évidemment et cependant teintée de surprises, comme “Je vais m’envoler” offert aux accents d’un rap (mais oui !).

Ici et là des notes jazzy viennent se glisser dans un spectacle où l’intense regard de Jean-Michel Piton apporte un incontestable plus.

Espérons que “L’homme de la manche” – création accueillie avec enthousiasme par Gilles Tcherniak au Forum Léo Ferré – bénéficiera d’autres représentations à Paris et en province.

Voire d’un enregistrement audio-visuel. Franchement Dimey méritait une telle initiative. Et Piton AUSSI. Je rêve d’un CD-DVD reprenant ce percutant et émouvant “Homme de la manche”.

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TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

ARTICLES ET VIDÉOS SUR JEAN-MICHEL PITON SUR LE SITE NOTRE SENTIER PRODUCTION : CLIQUEZ ICI

ACADIE : EN MÉMOIRE DE MARC CHOUINARD …

Le 24 février 2015, soit un an jour pour jour après la chanteuse Angèle Arsenault, l’Acadie a perdu un autre de ses piliers, Marc Chouinard.

Emporté par un cancer à l’âge de 62 ans, il a rejoint le poète acadien Gérald LeBlanc.

Marc Chouinard aura été bien plus que le directeur du Théâtre Capitol à Moncton, Nouveau-Brunswick,  durant 15 ans.

Militant aux multiples projets et réalisations,  il aura vécu au rythme de très nombreuses manifestations culturelles en Acadie. Et il a contribué à l’essor de nombreux artistes, dont le groupe 1755 dont il aura assuré la gérance à ses débuts.

En mémoire de ce pionnier de la culture acadienne, voici une série de photos inédites prises samedi 7 novembre 2015 dans les coulisses et sur la scène du Théâtre du Capitol, à Moncton durant la soirée Showinard clôturant la 19ème FrancoFête en Acadie. 

 

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ARTICLE PARU VOICI UN AN SUR MA PAGE FACEBOOK AVEC QUATRE PHOTOS

L’ACADIE EN DEUIL

DISPARITION DE MARC CHOUINARD

C’est avec une vive émotion que j’ai appris ce mardi soir, le décès de Marc Chouinard , par un amical courriel de Louis Doucet.

“Notre gardien de la culture acadienne, Marc Chouinard, n’a pas survécu à son cancer et nous a quittés au coucher du soleil en ce 24 février . Un bien grand vide dans l’espace culturel d’ici”.

Ah Marc … quel infatigable et chaleureux militant culturel de la première heure, dès les années 70, avec Roland Gauvin et ses compères du groupe mythique 1755, et tant d’autres Acadiens dont le regretté Gérald Leblanc.

J’ai eu la chance de rencontrer l’ami Marc dès la première FrancoFête en Acadie pour la première fois en novembre 1999, en compagnie de Maurice Segall.

Marc s’occupait alors d’une agence de communication à Moncton, et m’a tout de suite parlé avec enthousiasme de l’importance de la chanson acadienne dont je ne connaissais alors pas grand-chose.

C’était avant que Marc ne devienne directeur général du Capitol (salle incontournable de la culture acadienne et de la francophonie du Nouveau-Brunswick) et … membre de l’Ordre du Canada !

A chacune de mes annuelles participations (sauf en 2014) à la FrancoFête en Acadie, nous nous retrouvions avec plaisir pour de spontanés échanges plein de bon sens et d’humour.

En novembre 2011, venu à Moncton avec Jacques Schleef (créateur et directeur du festival Summerlied en Alsace) Marc nous avons accueilli avec une spontanéité qui nous a fait chaud au cœur.

Et durant deux bonnes heures, il nous a fait découvrir avec force explications, les coulisses de son cher Capitol, des coulisses à la charpente jusqu’à la terrasse avant de continuer la discussion dans son bureau !

Notre dernière rencontre remonte à novembre 2013, durant Coup de coeur francophone à Montréal. pour un concert acadien savouré en sa compagnie, partageant une table (et une bière ou deux) ) avec lui et Laurent Comeau, autre ami acadien emporté l’an dernier par un cancer….

Il est tout à fait INCONTESTABLE que la nouvelle génération d’artistes acadiennes – Lisa LeBlanc , Les Hay babies , Caroline Savoie et tous les autres talents de la relève acadienne – sont parvenus à une certaine notoriété grâce à un contexte de création artistique francophone désormais bien enraciné en Acadie, et notamment au Nouveau-Brunswick : et ce contexte favorable à l’expression francophone doit évidemment beaucoup à l’efficace obstination militante de pionniers comme Marc Chouinard.

Sincères condoléances à Carole Chouinard et toute la famille de Marc. Et à tous ceux – artistes ou non – qui se sentent aujourd’hui A JUSTE TITRE orphelins en Acadie et ailleurs dans le monde.

 

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DANS L’ACADIE NOUVELLE

UN DESTIN AU SERVICE DE L’ACADIE

Marc Chouinard a eu ses premières expériences dans le domaine des arts de la scène au début des années 1960 à Campbellton.

Il a travaillé aussi à Montréal notamment pour le club mythique les Foufounes électriques, pour l’Orchestre symphonique de Montréal et le Festival international rock de Montréal avant de revenir s’établir en Acadie. Récipiendaire de l’Ordre du Canada en 2011, il est l’un des initiateurs de la FrancoFête, du Festival de l’humour HubCap, du Circus Stella.

Et il a œuvré à de nombreux événements comme les Sommets de la Francophonie, la Fête de la musique, l’Association de la musique de la côte Est, le Conseil des arts du N.-B, Acadie Rock, le Festival Frye, le volet culturel francophone des Jeux olympiques 2010 et le Congrès mondial acadien.

Il a démarré de nombreux projets pour ensuite passer le flambeau à d’autres personnes.
Sylvie Mousseau, L’Acadie Nouvelle, 25 février 2015


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CULTURE ACADIENNE : MARC CHOUINARD LES PERSONNALITÉS DE L’ANNÉE 2013 

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EXTRAIT DU TEXTE PRONONCÉ AU NOM DE LA DÉLÉGATION INTERNATIONALE

 “Bon, mon cher Marc, ça me fait très bizarre de te parler ce soir en me trouvant ici sur la scène du Capitol chez toi dans ce lieu dont tu as été l’âme et la conscience.

Oui, je n’aurai jamais imaginé que je m’adresserai à toi un jour dans de telles circonstances au nom de la délégation internationale.

Nous nous sommes rencontrés à la 2ème FrancoFête avec celui qui était un de nos amis communs : je veux parler de Maurice Segall. Nous ne nous sommes jamais perdus durant toutes ces années. Tu as toujours été disponible, attentif, attentionné.

Je te transmets le salut fraternel de Jacques Schleef, créateur du Festival Summerlied en Alsace”.

 

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PHOTO Alizé BARTH

 TEXTE ET PHOTO ALBERT WEBER

ILE MAURICE/ SEGA RAVANNE : MERCI TI FRERE !

A l’occasion de la Fête de la Musique, c’est avec plaisir – et émotion – que je vous présente le témoignage de Nathalie Valentine Legros, une amie journaliste et écrivain de l’Ile de la Réunion.

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GASPESIE : “OK ON PART” AU FESTIVAL EN CHANSON DE PETITE-VALLEE !

Regardez bien le banc au bas de ce paragraphe. Vous y voyez Marie-Claire Séguin, un des fidèles “arrimeurs” du festival, un des artistes attentifs à la nouvelle génération venue “apprendre” à Petite-Vallée.
Envisagez-vous de vous y asseoir à un moment ou un autre entre le 27 juin et le 5 juillet ? Si oui, vous faites partie des privilégiés qui vivront le 32ème Festival en chanson de Petite-Vallée avec son artiste passeur Vincent Vallières.

L’auteur-compositeur-interprète québécois a d’ailleurs profité des FrancoFolies de Montréal pour présenter cet événement majeur de la chanson québécoise organisé cette année sous le thème «Ok on part”.

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CHANSON FRANCAISE : il s’appelait Jean-Yves Vincent …

Oui, il s’appelait Jean-Yves Vincent …

Voici déjà un an, le 4 juillet 2012, il s’en est allé subitement, à 67 ans, victime d’une crise cardiaque. Journaliste, auteur-compositeur-interprète, amoureux de la langue française, Jean-Yves Vincent a retrouvé Félix Leclerc, Georges Brassens, Serge Gainsbourg, …

Autant de figures majeures parmi tant d’autres de la chanson qu’il aimait chanter en public, lors de divers festivals en France, ou dans un contexte amical, chez lui dans la grande maison de Marcoussis, en région parisienne.

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PRESSE MUSICALE/ RECREACTION : pleins feux sur la chanson d’expression française

La presse musicale écrite se raréfie de plus en plus, comme le souligne avec lucidité Robin Rigaut dans le numéro 90 de la revue Vinyl, “Musique hors bizness” en présentant les revues Je Chante et Koid’9. Sans oublier FrancoFans,  «bimestriel indépendant de la chanson francophone actuelle», autre publication incontournable de cette presse écrite en danger.

Ajoutons-y, dans une pagination plus modeste que les titres précédents, RécréAction. «La défense de la chanson et des musiques du monde » : c’est le sous-titre de ce trimestriel, également nom d’une association présidée par Emmanuel Ronseaux, à l’origine de spectacles organisés à Paris et en banlieue pour «aider les artistes peu connus ».

Rémo Gary, Mimi Pary, Jacques Douai, Philippe Guillard, Jean-Claude Darnal, … sont mis en valeur dans le numéro 67 de Récréation (avril-mai-juin 2013). Parmi les réacteurs bénévoles de ce trimestriel figurent Michel Kemper (créateur du site nosenchanteurs.eu qui vient de franchir le cap du million de connexions , et Frantz-Minh Raimbourg (frantz-minh.raimbourg@wanadoo.fr),  auteur de nombreux articles sur la chanson francophone d’Amérique du Nord.

Avant de braquer nos projecteur sur deux titres majeurs de la presse musicale sensible à la chanson d’expression française – Vinyl et FrancoFans – embarquement immédiat dans l’univers de RécréAction. Voici un article paru en janvier 2010 sur le webmagazine francomag.com créé par Jean-Michel TambourréSha

” Drôle de titre pour un trimestriel de la chanson d’expression française … Son 53ème numéro joue – comme toujours – la carte d’une presse musicale militante. Il est publié sous l’égide d’une association du même nom ayant son siège à Fontenay-sous-Bois, en région parisienne. Défense de la chanson, des chants et des musiques du musique : autour de ces repères, RécréACTION s’est donné pour mission d’aider les artistes peu connus en leur offrant la possibilité de se produire devant un public.


RECREACTION : pleins feux sur la chanson d'expression française

 

Oui, revenons-en au titre de cette publication imprimée en noir et blanc et envoyée dans sa version couleurs aux abonnés disposant d’une messagerie. Un titre aux allures de cours de récréation, non ? Et pour cause car l’association qui en assure la gestion a germé en milieu scolaire, comme le raconte le président fondateur Guy Samson dans le fameux numéro 50 avec sa une illustrée par un trombinoscope de l’équipe (voir ci-dessus).

Car avant de voir le jour officiellement en décembre 1994 l’association avait entamé depuis plusieurs années une sorte d’avant-première. “C’était l’époque où un professeur invitait – non sans entraves diverses – des chanteurs-poètes – dont certains compteront parmi nos premiers membres d’honneur – à fin d‘illustration et de compléments à ses cours. Jusqu’au jour où une collègue (éphémère vice-présidente) l’aide à concrétiser ces prémices ».

« Nous étions en milieu scolaire : ainsi naquit RécréACTION et – peu avant son gala de baptême d’avril 1995 – parut sur 4 pages A 3 notre nouvelle gazette du même nom. Quelques années se sont écoulées. De nombreux spectacles à Fontenay et en de petits lieux franciliens ont marqué les toutes premières ; si nous avons dû ; hélas, ralentir cette activité, le journal n’a cessé – nous dit-on – de s’améliorer tant dans la forme que dans le fond et ‘épaisseur, malgré nos petits moyens de bénévoles».

Petits moyens ? L’expression se confirme en découvrant cette publication de 24 pages qui pourrait aisément passer pour un simple bulletin de liaison entre adhérents de l’association si son contenu n’en était pas aussi fourni !

Si la chanson d’expression française ou les chants et musiques du monde vous passionnent, venez nous rejoindre en tant que bénévole de l’association

RECREACTION : pleins feux sur la chanson d'expression française

Qui dit presse militante sous-entend bénévolat, et donc moyens réduits, comme le rappelle Guy Samson, qui a pris la relève de trois autres présidents : Patrice Pallier, Guy Henin, Marie-Paule Bonné.

“Si la chanson d’expression française ou les chants et musiques du monde vous passionnent, venez nous rejoindre en tant que bénévole de l’association. Une association où vous pouvez développer vos propres talents. Que ce soit au niveau de l’interview, de l’écriture d’articles, de la prospection d’artistes, des relations publiques, du secrétariat, de la mise en page informatisée…les domaines d’intérêt ne manquent pas. Sans oublier les tâches plus humbles et non moins nécessaires”.

L’ouverture d’un site sur myspace créé et animé par Marc Ribas (recreaction.marc@orange.fr)a donné un nouvel élan à la manière de traiter l’information artistique et permet de garder le contact avec les artistes et autres passionnés de la chanson d’expression francophone.

S’il est vrai que si une belle place est accordée aux artistes établis dans l’hexagone, nombre de passerelles sont lancées dans chaque numéro en direction de l’espace francophone : chroniques de CD, compte-rendu de festivals, entretiens, coup de projecteur sur une réalité précise telle la chanson jeune public au Québec (numéro 30, juillet 2003).

L’opportunité de se faire connaitre d’un grand nombre de professionnels qui viennent au festival régulièrement et de développer leur carrière d’une façon importante

Interceltique de Lorient, Déferlantes Francophones de Capbreton et Nuits Acadiennes à Paris ont – après chaque édition – bénéficié de commentaires dans cette publication dont la rédaction en chef est assurée par Frantz-Minh Raimbourg (frantz-minh.raimbourg@wanadoo.fr.

Dans le numéro 46 (janvier 2008), l’accent est mis sur le rôle des Déferlantes Francophones de Capbreton dans la promotion de la chanson acadienne et québécoise en France. D’où l’analyse de son créateur, Maurice Segall :

«Avant que le festival existe, il y avait très peu d’artistes acadiens connus en France. On pouvait citer Edith Butler, et Marie-Jo Thério dans une moindre mesure. Des groupes comme Vishten ou Grand Dérangement ont fait leurs premiers concerts en France à Capbreton.

Cela leur a donné l’opportunité de se faire connaitre d’un grand nombre de professionnels qui viennent au festival régulièrement et de développer leur carrière d’une façon importante. Mais je pourrais citer plusieurs dizaines d’autres d’artistes et je pense à un groupe québécois comme Mes Aïeux qui est venu aux Déferlantes l’année dernière pour la première fois. Ils ont eu un tel succès qu’ils sont revenus faire une tournée en France et cela a eu des répercussions jusqu’au Québec tant au niveau de la scène que du disque ».

Interrogé sur l’évolution de la chanson francophone d’outre-Atlantique depuis une dizaine d’années, Maurice Segall met en évidence des réalités toujours d’actualité : «C’est une évolution en sens contradictoire. Malheureusement, et j’espère que cela va changer, la chanson acadienne malgré sa diversité ne se renouvelle pas assez. Ceux qui marchent bien là-bas sont ceux que nous connaissons maintenant en France : Roland Gauvin, Fayo, Visthen, … Par ailleurs, je constate que la nouvelle scène québécoise, des artistes comme Yann Perreau, Bori, Chloé Sainte-Marie, Mes Aïeux commencent à être enfin entendus en France ».

D’où sa conclusion :’La chanson tient une place immense aussi bien en Acadie qu’au Québec. Il y a des artistes que j’aimerai faire venir depuis de nombreuses années mais j’ai plus de demandes que de possibilités. J’essaye d’établir une programmation cohérente : c’est un travail de longue haleine ».

29 août 1998, 1ères Déferlantes  Francophones à Capbreton : discusion entre Edith Butler et des membresdu groupe Trans-Acadie. (Photo Albert Weber)

29 août 1998, 1ères Déferlantes Francophones à Capbreton : discusion entre Edith Butler et des membres du groupe Trans-Acadie. (Photo Albert Weber)

 

Janvier 2009, réflexions autour de la chanson québécoise à l'occasion du 50ème numéro

Janvier 2009, réflexions autour de la chanson québécoise à l’occasion du 50ème numéro

Interview à deux voix avec les auteurs-compositeurs-interprètes acadiens Fayo et Roland Gauvin

Les Acadiens Fayo et Roland Gauvin à la une

Les Acadiens Fayo et Roland Gauvin annoncés à la une

Certes artistes ont eu à plusieurs reprises les faveurs de RécréACTION, les auteurs-compositeurs-interprètes acadiens Mario LeBlanc alias Fayo et Roland Gauvin, avec présentation dans le numéro 40 (janvier 2006) de leurs CD respectifs “La fiève des fèves” et “Traces de bons vivants» parus en 2005.

Et rebelote de manière bien plus approfondie comme dans le numéro 47 (avril 2008) avec les propos recueillis par Patrick Plouchart et Frantz-Minh Raimbourg aux Déferlantes de Capbreton en juillet 2007. Place à un entretien croisé de quatre pages où les deux créateurs ont non seulement évoqué leur parcours personnel mais réagi l’un par rapport à l’autre.

Et Fayo d’expliquer qu’il a toujours été passionné par l’histoire de l’Acadie. “Je voyage beaucoup dans ce pays. Je ne joue pas du violon, mais j’ai écouté beaucoup de musiques acadiennes, même à une époque où cela se faisait moins que maintenant. Par cet intérêt, moins inspiration existe, elle ne s’entend pas forcément dans la musique mais si tu écoutes bien les paroles, les référence à son pays, à son histoire, à ses pratiques sont bien là. Je sais aussi que je ne peux pas rester ancré seulement dans cette tradition parce que si j’arrive en France ou au Québec, j’ai besoin que le public me comprenne».

Et de son côté Roland Gauvin exprimer ses repères musicaux : « A l’époque de 1755, nous avions quelques pièces anciennes modernisées, mais le reste était du folk, du rock, de la country. C’est après que ma passion pour les musiques traditionnelles s’est développée, surtout la complainte. C’est une forme musicale qui n’est pas tellement jouée. Visthen, Dominique Dupuis et d’autres groupes acadiens comme Grand Dérangement n’en font pas. Ces chansons existent, et je les ressens comme mes propres pièces. (…)

J’aimerai dire à Fayo que notre relation ressemble à celle que j’avais avec mon ami Gérald LeBlanc, qui est décédé en 2005. On ne se voyait parfois pas pendant des années et quand d on se retrouvait, c’était comme si la conversation était d’hier. C’est de l’amitié.

 

8 novembre 2009, FrancoFête de Moncton : Fayo sur scène dans le cadre des Oiseaux de Nuit (Photo Albert Weber)

8 novembre 2009, FrancoFête de Moncton : Fayo sur scène dans le cadre des Oiseaux de Nuit (Photo Albert Weber)

 

A l'instar de Chorus, RécréACTION mène depuis plus de 15 ans le même combat en faveur de la chanson d'expression française

A l’instar de Chorus, RécréACTION mène depuis le même combat en faveur de la chanson d’expression française

“La Complainte du Phoque est la 3ème ou 4ème chanson que j’ai écrite dans ma vie. Alors commencer sa carrière avec ce cadeau, c’est formidable !”

 Prendre le temps de faire connaissance, c’est l’une des constantes de la rédaction de RécréACTION.

En témoigne par exemple l’entretien réalisé par Guylène Merien dans le numéro 37 (avril 2005) : Daniel LeBlanc s’évoque notamment les débuts de Grand Dérangement, son expérience de violoniste avant la formation de ce groupe de Nouvelle-Ecosse, du rôle du parolier Michel Thibault, le professeur de français et d’art dramatique, et de ses influences : « J’ai grandi avec la musique country et le bluegrass ; la musique traditionnelle aussi avec banjo, violon et mandoline, de la musique acadienne là où j’ai grandi. On y jouait beaucoup de violon ».

Au rayon des regrets, mentionnons une mise en pages souvent austère, voire dépourvue de photos pour certains articles de fond …

Ainsi cette intéressante conversation de près de trois pages avec le Québécois Michel Rivard.

Il s’y exprime entre autres sur sa chanson la plus connue : « Je ne peux pas en vouloir à ceux qui ne connaissent que cette chanson-là, et qui m’en parlent parce qu’ils l’aiment. Je serais le dernier des prétentieux de dire «arrêtez de me parler de cette chanson, je n’en ai rien à faire ; La Complainte du Phoque est la 3ème ou 4ème chanson que j’ai écrite dans ma vie. Alors commencer sa carrière avec ce cadeau, c’est formidable ! »

Et le fait qu’elle ait été reprise par Félix Leclerc lui inspire la réflexion suiante : ‘Ce fut à la fois une grande tape amicale sur l’épaule et très surprenant. En même temps je me suis dit que, quelque part, il avait reconnu son influence, parce que des fables animales, Félix en fait plusieurs. S’il a accepté de reprendre celle-là, ça doit être qu’il a vu en moi son élève ».

On en apprend aussi de belles sur la difficulté d’un artiste québécois de renom à trouver des interlocuteurs fiables pour développer sa carrière discographique sur le long terme : « Je n’ai jamais été chanceux avec mes maisons de disques : soit elles n’étaient pas assez intéressées, ou alors elles l’étaient et puis elles faisaient faillite».

30 août 1999, 1ères Déferlantes Francophones à Capbreton et 1er de Grand Dérangement en France.

30 août 1999, 1ères Déferlantes Francophones à Capbreton et 1er de Grand Dérangement en France.

“J’étais peut-être le seul à ne pas avoir envie de devenir populaire”

10 novembre 2009, Montréal, Coup de Coeur Francophone : Bori désormais à visage découvert.

10 novembre 2009, Montréal, Coup de Coeur Francophone : Bori désormais à visage découvert.

«Pour beaucoup la chanson québécoise se résume aux glorieux ainés (Félix Leclerc Gilles Vigneault, Robert Charlebois), ou doux parfum des « seventies » (Beau Dommage, Harmonium, Diane Dufresne), à quelques belles voix championnes du marketing (Céline Dion, Isabelle Boulay, Natasha Saint-Pierre, Garou) et à .. Linda Lemay.

C’est oublier les Michel Rivard, Richard Seguin, Daniel Belanger, Kevin Parent, Stephen Faulkner, Jean Leloup et autre Eric Lapointe qui remplissent les salles de « la Belle Province » avec des œuvres fortes et originales ». Et puis … il ya Edgar Bori, auteur de quatre disques et d’une compilation. Son dernier disque (Changer d’air) sort enfin en France ».

 Ainsi s’exprimait Franz-Minh Raimbourg dans le numéro 32 (janvier 2004) : un état des lieux qui aurait évidemment besoin d’être réactualisé étant donné l’émergence de tant de nouveaux talents … voire rectifié puisque Natasha Saint-Pierre n’est pas québécoise mais acadienne.

Mais n’empêche que ces phrases révèlent bien l’esprit dans lequel écrivent les bénévoles de RécréACTION, avec le souci de placer l’artiste dans un contexte global, histoire de mieux comprendre sa trajectoire publique voire personnelle.

Bori est décidément source d’inspiration pour le rédacteur en chef de RécréACTION ! Dans le numéro suivant d’avril 2004 paraît un long entretien de trois pages. En toute spontanéité, Edgar Bori se dévoile, lui qui n’avait pas l’intention de devenir chanteur jusqu’à la trentaine. Un instructif dialogue qui revient notamment sur ses débuts sur scène, sur la manière dont s’est formé le fameux trio se produisant en ombre chinoise … jusqu’à la rupture au bout de cinq ans, synonyme de début d’une carrière solo.

«J’étais peut-être le seul à ne pas avoir envie de devenir populaire. Les autres ont commencé à souffrir de cet anonymat volontaire et du manque de contrats qui va avec. Lorsqu’on choisit l’anonymat, la route est plus longue. Mes anciens compagnons continuent leur chemin artistique. Je ne les remercierai jamais assez parce qu’ils m’ont aidé à apprivoiser la scène, ils m’ont ouvert des « portes extraordinaires ».

Et Bori de conclure la conversation sur une note d’espoir : « Les gens ont faim d’une culture faite d’humanité. La chanson à texte revient, retrouve certaines lettres de noblesse, même si on est dans un monde où « l’olympisme vocal » a pris le dessus. Les gens sortent moins pour écouter les chanteurs. Il faut continuer à se battre avec les artisans, ceux qui mettent l’humain au premier plan. Je crois qu’il y a toute une machine à remettre en marche».

De quoi stimuler la motivation de la rédaction de RécréAction, visiblement déterminée à continuer coûte que coûte, à se » battre avec les artisans ».

Raison de plus pour aider cette association soutenue par une trentaine de membres d’honneur. En l’occurrence des artistes parmi lesquels on retrouve Gilbert Lafaille, Marc Ogeret, Véronique Pestel, Julos Beaucarne, Claire, Chantal Grimm, Idir, Eric Guilleton,Isabelle Mayereau, Louis Capart, Marie-Josée Vilar, etc. En somme une certaine idée de la chanson d’expression française”.

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

Infos complémentaires sur “Asso RécréAction” via Facebook