Expositions, émission de France Bleu Alsace en direct, projection de reportages au Cinéma Star, performances dansées, création de “street art”, rencontre à la Librairie Kléber avec le parolier Jean Fauque et Chloé Mons, veuve du chanteur, visite guidée (im)pertinente avec Mademoiselle Maria K, …
Le temps d’un week-end, Alain Bashung a été célébré avec talent et bonne humeur par la Ville de Strasbourg et l’Institut National de l’Audiovisuel (INA).
Retour en images sur cette formidable immersion qui a attiré la foule samedi 22 et dimanche 23 juin dans la rue du Jeu des Enfants baptisée “Rue Alain Bashung” … hélas seulement durant deux jours !
BIENVENUE DANS LA (TROP) ÉPHÉMÈRE RUE ALAIN BASHUNG !
Inaugurée par Alain Fontanel, 1er adjoint de la Ville de Strasbourg, la rue Alain Bashung est redevenue la rue du Jeu des Enfants à la fin de l’événement.
Serait-ce le premier pas vers une VRAIE rue consacrée à cet artiste ?
Et si la Ville de Strasbourg prenait exemple sur Mulhouse qui dispose, elle, d’une rue Alain Bashung ?
Elle y a été inaugurée le 3 décembre 2017 en présence du Mulhousien Arnaud Dieterlen (batteur de Bashung, Jacques Higelin, Miossec, CharlElie Couture, Françoise Hardy, etc.) et de trois autres personnes également présentes à l’inauguration de l’éphémère rue Bashung à Strasbourg : le Sélestadien Pascal Jacquemin (écriture de l’album “Figure imposée”), le parolier Jean Fauque et la veuve du chanteur, Chloé Mons.
ALAIN BASHUNG CÉLÉBRÉ EN PAROLES ET MUSIQUES ET DANSE
LE CONCERT DE SAINTE-MARIE AUX MINES AU CINÉMA STAR
Immersion radiophonique avec diffusion de nombreux entretiens du chanteur, exposition de portraits et de partitions manuscrites, projection de reportages et d’extraits de films dans lesquels a tourné le chanteur, diffusion du concert de Sainte-Marie-aux-Mines en 2006 …
Pas de doute, le cinéma Star aura été un des efficaces repères de “Bashung comme un écho” en lui consacrant trois salles durant plusieurs heures dimanche 23 juin.
EN DIRECT SUR FRANCE BLEU ALSACE
L’émission délocalisée de France Bleu Alsace était animée par Maxime Veyrier.
Au micro divers invités dont Stéphane Deschamps, pour son livre “Alain Bashung, sa belle entreprise” , le parolier Pascal Jacquemin, Stéphane Libs (gérant des cinémas Stars), Mélina Napoli, déléguée régionale de l’INA…
VIDÉO : Pascal Jacquemin raconte ICI rencontre avec Alain Bashung
VISITE GUIDÉE (IM)PERTINENTE AVEC MADEMOISELLE MARIA K
Décontractée et sûre d’elle, Mademoiselle Maria K, clown et “tragédienne de rue” (Compagnie Les Oreilles et la Queue) a animé plusieurs visites en commentant avec force détails les panneaux de l’INA.
De quoi plonger dans le destin et le répertoire du chanteur en prenant le public à témoin, en l’apostrophant, en suscitant sa réaction, par exemple pour déposer des objets symboliques à extraire d’un sac qu’elle présentait au public.
Parmi les participants de la première visite, Vincent Kayser, passionné du répertoire de l’artiste. Voici des années qu’il découvre nombre de références, de clins d’oeil, d’allusions à l’Alsace dans les chansons de Bashung, bien au-delà de l’incontournable “Elsass Blues” …
EXPOSITIONS DE MICHELLE RUFFENACH ET DU CENTRE JACQUES BREL D’OUTREAU
Succès populaire : l’expression qui définit le mieux l’affluence aussi bien samedi que dimanche rue Hannong, où étaient présentées deux expositions :
celle des si expressives peintures de José Correa présentées en septembre 2017 par Michelle Ruffenach dans sa librairie-galerie Art&l’être du boulevard de la Victoire hélas fermée …
et celle du Centre Jacques Brel montrée en mars 2019 durant 10 jours à Outreau pour le 10ème anniversaire de son décès. Ces 10 tableaux enracinés dans la vie et dans l’œuvre de Bashung ont été apportés à Strasbourg par Christophe Ringot et Bernard Bocquet, à l’origine de cette expo.
ARCHIVES SONORES ET IMAGES A VOLONTÉ AVEC L’INA
Autre repère de l’opération “Bahung comme un écho” : les enregistrements sonores que le public a pu découvrir en toute quiétude, tranquillement assis dans des transats de l’Institut National de l’Audiovisuel !
Plus d’une personne a attentivement fixé les photos du chanteur collées sur les écrans des vieux téléviseurs, en pensant que l’image y était restée bloquée !
Plusieurs magnétoscopes proposaient non loin de là, dans la rue Alain Bashung, des reportages qu’on pouvait, là aussi, savourer sur des transats …
LIBRAIRIE KLÉBER : SALLE COMBLE POUR CHLOÉ MONS ET “MONSIEUR JEANNOT”
Plus une place assise dans la longue Salle Blanche de la Librairie Kléber. Et nombre d’auditeurs sont restés debout …
Une heure 45 minutes à bâtons rompus animée par l’auteur de “Bashung, sa petite entreprise” entre anecdotes et confidences évoquées par la veuve du chanteur et son parolier et ami de (très)longue date qu’il appelait Jeannot, comme le raconte Jean Fauque. Lequel sera, lors des questions de l’assistance, interpellé par une personne qui lui donnera du “Monsieur Jeannot” !
QUAND BASHUNG INSPIRE L’ART DE LA RUE …
AVEC LES ARCHIVES DE LA SACEM
Plusieurs panneaux de la SACEM ont présenté des partitions et autres documents sur les chansons d’Alain Bashung dans la rue du Jeu des Enfants et aussi dans les couloirs du Cinéma Star.
“BASHUNG COMME UN ÉCHO” EN COMPAGNIE DE CHLOÉ MONS
Chloé Mons a été pendant douze ans la compagne d’Alain Bashung.
En 2012, elle publie un court texte, “Let Go”, qu’elle définit comme un journal de deuil. Dans ce livre débordant d’amour, elle dévoile avec beaucoup de réserve et d’élégance les derniers jours du chanteur, décédé le 14 mars 2009.
C’est une version augmentée de ce récit, accompagnée de photographies, qui a été republiée en mars 2019 à l’occasion des dix ans de la mort du chanteur.
LE TEMPS DES ÉCHANGES AVEC JEAN FAUQUE
Parolier, écrivain, chanteur … il est évidemment impossible de résumer Jean Fauque en quelques mots !
Et on pense aussitôt à certaines chansons d’Alain Bashung dont “Osez Joséphine”, “Ma petite entreprise” ou “La nuit je mens” pour ne citer que les plus connues … ou encore l’album “Fantaisie militaire” …
Peut-être le reverra-t-on cet automne à Strasbourg à l’occasion des Bibliothèques Idéales …
DANS LES “DERNIÈRES NOUVELLES D’ALSACE
Trois des articles publiés dans les DNA. Dommage que l’unique compte-rendu paru dimanche ne mette pas en valeur davantage de facettes de l’opération “Bashung comme un écho”.
Et on reste assurément sur sa faim en lisant : “De grands panneaux explicatifs et des peintures du bonhomme attirent quelques curieux”…
TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER