EXCELLENTE question lancée ce samedi 7 mai 2016 par Philippe Savouret durant la visite guidée de près de 3 h 30 au cœur de l’Histoire de Nogent sur les traces de Dimey.
Une PRÉOCCUPANTE interrogation soulevée sans langue de bois à l’attention du groupe de visiteurs, parmi lesquels Daniel Manchin, trésorier de l’association Dimey dont il est un des fondateurs avec Annie Roquis-Millet et Philippe Savouret, auteur de plusieurs ouvrages sur le poète de Montmartre né à Nogent …
Il est vrai que LE TEMPS PRESSE et si on ne fait rien, il se pourrait bien que la maison soit rasée un de ces jours pour céder la place à un immeuble, une série de garages ou je ne sais quoi d’autre …
LA BALLE EST DANS LE CAMP DE L’ASSOCIATION DIMEY ET DE LA MAIRIE DE NOGENT
La publication de cet article sur Facebook a suscité diverses réactions d’internautes, dont celle de l’auteure Christiane Lagarrigue : “L’idée est belle et j’espère que cela se réalisera”.
Autre réaction, celle de l’auteur-compositeur-interprète québécois Claude Vallières
“Il m’a toujours touché Bernard Dimey. Elizabeth Gagnon avait fait une série d’émissions fort intéressante sur lui à Radio-Canada il y a plusieurs années. Je connaissais quelques-unes de ses oeuvres mais là, j’y avais découvert aussi l’homme. À ce que je vois, Albert, le Québec et la France vivent encore une fois des difficultés comparables sur le plan culturel. Mêmes difficultés à Nogent et à Natashquan pour la préservation des maisons des poètes. Mêmes problèmes financiers des festivals de chansons… “.
En guise de conclusion (provisoire espérons-le !) j’ai transmis cette proposition à l’association Bernard Dimey présidée par Yves A Mour : “La balle est désormais dans le camp de l’association pour qu’elle fasse suivre l’information à Anne-Marie Nédélec maire de Nogent”.
Une affaire à suivre. Prévenu de cette “piste à creuser”, le président de l’association m’encourage à “continuer à creuser”.
Bon, alors continuons à creuser la question, en publiant sur ce site d’informations culturelles cet article initialement paru sur ma page Facebook. Histoire de sauver, s’il est encore temps, la maison natale de Bernard Dimey.
“Armand Geber , chanteur alsacien” : méfiez-vous de cette appellation, car elle est incomplète.
Rencontre avec un drôle d’oiseau. Un artiste aux refrains célébrant son Alsace natale mais aussi des versions alsaciennes de chansons connues et teintées de rock, blues, balades folk, country offerts avec son accent synonyme de fierté.
Et méfiez vous aussi quand vous lisez sur son site ou sur les sites de vente de musique la phrase suivante à propos de son nouveau CD “Blues Musik vum Elsass” : “Armand Geber revisite avec humour et tendresse les grandes et petites chansons qui vous replongeront dans les années 60-70″.
D’accord, c’est en partie vrai car cet artiste navigue depuis pas mal d’années entre scènes régionales et studios d’enregistrement. Mais pas seulement …
AVEC PASSION ET EN TOUTE SUBJECTIVITÉ
Bon, commençons par une mise au point.
Pourquoi parler d’un artiste d’Alsace sur un site nommé planetefrancophone ?
Tout simplement parce que je me suis toujours intéressé aux artistes au répertoire synonyme d’identité, de militantisme, d’engagement artistique et culturel au gré de mes voyages, découvertes et séjours : Ile Maurice, La Réunion, Québec, Acadie, Ontario, Saint-Pierre et Miquelon, Louisiane, etc .
Que ces artistes s’expriment en “français de France” ou dans leur langue régionale n’est pas l’essentiel, car ce qui compte c’est le contenu répertoire, et aussi prises de position et actions qui ponctuent leurs parcours.
Alors revenons enfin à cet auteur-compositeur-interprète dont j’ai bien souvent croisé la route et vu sur des scènes de toutes tailles – des petites salles au Festival Summerlied – comme journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Et c’est un plaisir que de vous parler de lui sur ce site sans frontières qui met en relief avec passion et en toute subjectivité des créateurs retenant mon attention.
“UN CRÉNEAU ARTISTIQUE SYNONYME DE BONNE HUMEUR”
Dans le paysage musicale d’Alsace, Armand Geber occupe sans doute une place à part. Et voici pas mal de temps qu’il se produit dans diverses formules (solo ou en groupe à géométrie variable), entre chansons de son crû et “détournement” de nombre de grands standards internationaux.
“Elvis Presley, Serge Gainsbourg, Les Beatles, Bob Dylan, etc : en pastichant avec humour refrains français et anglo-saxons, Armand Geber progresse dans un créneau artistique synonyme de bonne humeur. S’y affirme aussi une réjouissante maîtrise des nuances et subtilités de la langue alsacienne : des mots et expressions mis malicieusement au service d’un répertoire à savourer”.
Près de dix ans après cet extrait d’un article parmi d’autres que je lui ai consacré dans les DNA, je dirai qu’Armand Geber est à la fois resté le même, plus que jamais à l’aise dans son registre qui n’engendre pas a mélancolie et en même temps il a affiné ses centres d’intérêt.
“BLUES MUSIK VUM ELSASS” ENTRE HUMOUR ET RÉALISME
Après son 1er CD, “La Licorne” sorti en 2010, voici son second opus. Les 12 titres de ce nouvel album “Blues Music vum Elsass” confirment l’évolution d’un artiste qui, sans renier certaines “ficelles” de son succès populaire, s’affirme aussi comme un nouvel observateur de la vie politique, culturelle et sociale de sa région.
Non, pas de panique, le chanteur établi à Marmoutier ne s’est pas transformé en Léo Ferré alsacien ou en François Béranger régional, voire régionaliste.
Si on prend VRAIMENT le temps d’écouter ses textes, il met les pieds dans le plat pour des réalités qui nous concernent tous à un moment où un autre, comme sa chanson “Glab Glab” :
“Ne crois surtout pas tout ce que tu lis en français dans les journaux, que tu entends chanter en anglais par la nouvelle vedette à la mode à la radio, que tu vois à la télé. Ne t’inquiètes pas, tu es manipulé et on se moque de toi toute la journée”.
Autre registre avec “Alsace rebelle” (paroles et musique Armand Geber) … Il y évoque en français et alsacien la fameuse dissolution de l’Alsace dans la région Grand Est : “Que notre Alsace est belle quand elle est en rébellion … elle ne veut pas de cette fusion … “.
Qu’il anime avec ses musiciens une soirée cabaret ponctuée de refrains alsaciens traditionnels comme à Wasselonne ou partage l’affiche avec Christine Fischbach à Marmoutier pour des soirées “Contes et chants alsaciens”, Armand Geber reste fidèle à lui-même : promouvoir la langue alsacienne … Et il célèbre avec entrain le vin d’Alsace sous forme de “Gewürtztraminer blues” et reprend sur fond de rock une chanson traditionnel alsacien repris par Roger Siffer sur un de ses premiers 33 tours.
AVEC L’EFFICACE PLUME D’YVES GRANDIDIER
Sensible à la vie de sa terre natale, Armand Geber n’en est pas moins nourri de chansons d’ailleurs …
A commencer par certains tubes français. Son nouvel album fait la part elle à à une sucette alsacienne (“D’ Schlutzer”) créée par Gainsbourg pour France Gall. Et son “Cookie Dingler Blues” est une adaptation musicale de la “Femme Libérée” écrite par Joëlle Kopf et rendue célèbre par un autre Alsacien.
Et le voilà qui reprend en alsacien et revisite “Sentimental Journey ” immortalisé par tant de voix talents (Platters, Ella Fitzgerald, Franck Sinatra, Amy Winehouse, Glenn Miller, Ringo Starr, Doris Day, Fats Domino, etc) … Juste avant de présenter ses versions alsaciennes de “You rascal you” (“Vieille Canaille”) et “de “Nobody knows you” (“Le millionnaire de Nino Ferrer).
Et il s’amuse également à détourner “Johnny Walker” du chanteur allemand Marius Müller Westerhagen pour un hymne à un célèbre apéritif alsacien dans “ L’Amer seidel .
Coup de chapeau au “Böbe Blues” dont Geber signe la musique sur un texte d’Yves Grandidier : un réaliste reflet d’une vie quotidienne synonyme de mal de vivre de misère :
“Je peux crier tant que je veux, personne ne s’inquiète… je me demande ce que je fais dans l’existence … j’ai le blues de celui dont on n’a rien à faire”. Sur fond de drogue, repli sur soi, bouteilles de plastiques vides…
“JE SUIS ALSACIEN ET M’EXPRIME DANS CETTE LANGUE COMME LE CORSE, LE BRETON OU L’OCCITAN DANS LA SIENNE”
“Un chanteur exotique” c’est ainsi qu’Armand Geber s’était défini, voici dix ans, en octobre 2006, dans un portait paru dans les DNA (Dimanche 15 Octobre 2006).
Et il me confiait : “Je suis Alsacien et je m’exprime dans cette langue, comme le Corse, le Breton ou l’Occitan dans la sienne” avant de me parler de la bonne cinquantaine de chansons françaises et anglo-saxonnes (Elvis Presley, Bob Dylan, Les Beatles, etc) servies “à la mode Geber” en prenant des libertés face au texte original : “Je tiens à une traduction la plus serrée possible au niveau du son »
Aujourd’hui, le chanteur originaire de Saverne a toujours eu envie et besoin de parler et de chanter dans sa langue maternelle.
Et le succès remporté dans sa région et en Allemagne l’incite évidement à continuer à chanter, à composer.
On le retrouve aussi dans diverses aventures artistiques comme cet album de l’association Liedebrunne présidée par Jean-Marie Lorber réunissant des talents d’âges variés tels Esther Hege, Denis Steffen, Jean-Marc Birry, etc. Des extraits des chansons sont à découvrir sur le site de cette association présentant “le catalogue en ligne de la chanson alsacienne”.
VERS MOINS DE REPRISES ET PLUS DE CHANSONS INÉDITES ?
Au terme d’une écoute des plus attentives de ce nouvel album soyons francs : il serait judicieux qu’Armand Geber s’éloigne davantage de ses reprises de tubes français et internationaux pour affirmer un répertoire plus personnel. Disons plus conforme encore à sa personnalité … quitte à travailler plus souvent avec des auteurs comme l’auteur, comédien, metteur en scène Yves Grandidier.
Armand Geber aurait sans doute à gagner en s’inspirant du parcours de Robert-Frank Jacobi, autre auteur-compositeur qui s’est d’abord fait connaître par des reprises réussies (Brel, Moustaki, Brassens, Ferrat, etc) avant de s’affirmer dans son propre répertoire.
Tout en parsemant ses récitals de versions alsaciennes de chansons connues, il devrait s’engager vers une voix plus personnelle.
“Ce lundi 2 mai 2016 , nous aurons une pensée pour notre populaire compatriote Pierre Roselli en fredonnant “Marylou”, le premier grand succès de sa carrière.
Pierre Roselli s’en est allé le 2 mai 1996 , il avait 54 ans.
Aujourd’hui , il est une référence de notre chanson populaire”.
Ces paroles sont signées André-Maurice Maunier, animateur radio et télévision de la Réunion et incontestable spécialiste de la chanson des îles de l’océan Indien depuis nombre d’années.
Hé oui, voici déjà 20 ans que cet auteur-compositeur-interprète réunionnais est décédé à 54 ans, emporté par le cancer.
CHANTEUR, PRODUCTEUR DE TALENTS, ANIMATEUR DE TÉLÉVISION
D’où ce témoignage signé André-Maurice :
“En effet , vingt ans après sa disparition , on remarque que ses ségas comme ses chansons romantiques sont encore d’une étonnante actualité , sans doute parce qu’il avait toujours fait les choses en toute simplicité dans le seul but de distraire , d’amuser ou de séduire lorsqu’il passait au registre sentimental.
La carrière discographique de Pierre Roselli a commencé en 1964 avec la société SOREDISC qui a produit son premier 45 tours «J’aurais pu t’aimer ».
Quatre ans plus tard il est le lauréat d’un concours de chant de l’ORTF “Jeux ,danses et chansons dans votre quartier” et en 1969 , il s’envole pour Paris via le festival de Cannes avec sa chanson “Marylou” qui devient le N°1 des ventes du catalogue Pathé Marconi (Réunion, Maurice , Canada , Japon , Afrique francophone , Nouvelle-Calédonie,etc … ).
En 1977 , il créé le studio Piros à Saint-André où il enregistrera tous ses albums ainsi que ceux de nombreux artistes comme Michou ,Narmine Ducap , Micheline Picot , Christian Baptisto , Max Lauret et aussi des ségatiers de Maurice , Rodrigues , des Seychelles et de Madagascar.
En parallèle , Pierre Roselli a été aussi le producteur et l’animateur de l’émission “Donne a moin la main”, un programme de variétés locales à la télévision entre 1977 et 1979 .
La maladie a emporté Pierre Rosély avant qu’il ne réalise le best-of des succès de sa carrière et c’est son frère Jean-Louis Deny-Rosély qui exécutera sa dernière volonté”.
ENTRE SÉGAS ET CHANSONS D’AMOUR DE “MARYLOU” A “DONNE A MOIN LA MAIN”
A ce texte d’André-Maurice Maunier, j’ajoute qu’avec le temps, l’importance de Pierre Rosely (ou Roselli selon les pochettes de 45 tours, 33 tours et CD) dans la chanson réunionnaise a retrouvé une place des plus méritées. Qu’il ait chanté en français ou en créole, cet artiste a toujours la carte de l’efficacité.
Évidemment, ses fameuses chansons d’amour ont marqué la Réunion comme par exemple “Reste encore” ou bien sûr sa chanson française la plus connue : “Marylou”
Quant à son célèbre séga “Donne a moin la main”, il a été repris par tant d’artistes réunionnais dont Danyel Waro, incontournable ambassadeur du maloya qui l’a, lui aussi, interprété, sous le titre “Donn a mwin la main”
Ce “tube réunionnais” a également repris lors d’une soirée hommage au Théâtre du Tampon en 2012 par une belle brochette d’artistes réunionnais : Dominique Barret, Danyel Waro, Jo Lauret, Max Lauret, Micheline Picot, Jean-Louis Deny, Nicole Dambreville, Laurent Rosely, Chloé Gajan, etc.
SUR INTERNET AVEC PIROS
On peut retrouver Pierre Rosely sur nombre de vidéos sur internet dont un best-of de 46 minutes à découvrir ICI
Ce chanteur réunionnais a aussi rendu célèbre le fameux “Lamba blanc” créé par le chanteur malgache de Henri Ratsimbazafy. C’est cette version qui a connu un très gros succès dans tout l’océan indien (Madagascar, Réunion, Maurice).
La mémoire et l’œuvre de ce chanteur réunionnais demeurent vivantes grâce à son frère Jean-Louis Deny, également chanteur : c’est lui qui a pris la relève de la maison de disques PIROS créée par Pierre Rosely.
ALBUM, EXPOSITION, BIOGRAPHIE
Laurent Roselli, autre fils, lui rend aussi hommage pour les 20 ans de sa disparition avec un album reprenant plusieurs de ses grands succès.
Comme indiqué dans le Journal de l”Ile de la Réunion (27 mars 2016) cet album est une des facettes des hommages prévus :
“Un spectacle en même temps qu’une exposition sont en préparation à l’initiative du service Patrimoine Culturel de Saint-Denis et plusieurs manifestations auront lieu à partir du 2 mai, explique Bernard Batou.
Le public sera invité d’abord à l’Espace Culturel et Éducatif Pierre Roselli, inauguré en octobre 2012 dans le quartier de la Cressonnière par Éric Fruteau, l’ancien maire de Saint-André. On pourra découvrir, entre autres, sa production discographique et des panneaux d’exposition avec l’évocation de son parcours à travers des articles de presse, des photos de l’album de famille.
Par ailleurs, sa biographie et ses portraits (peintures, coloriages feutres…) sont actuellement réalisés par les jeunes du groupe folklorique Salazel qui présenteront également un spectacle de reprises de ses chansons sous la direction de Gilberte Rougemont. Cette exposition sera ensuite présentée à Stella Matutina, dans la salle de spectacle qui porte aussi le nom de Pierre Roselli”.
AVENTURES ET MÉSAVENTURES FACE AU SHOW-BUSINESS FRANÇAIS
Avec le chanteur-violoniste Luc Donat, Pierre Rosely aura été un pionnier de plusieurs générations d’artistes réunionnais venus “tenter leur chance” en France.
Sans trop se faire d’illusions comme évoqué sur le site PIROS :
“1968, se sera l’année de la chance pour Pierre Rosely, car il se retrouvelauréat du concoursradiophonique de l’ORTFdansl’émission « jeux et chanson ». Et, il se voitoffrir un billet Aller/Retourvers la métropole, afinqu’ilpuissetentersa chance dans la chanson.
Et ilraconte : « Je suisallélà-bas, sans les moyens techniques et l’aidelogistiquequel’onpeut disposer aujourd’huiavec le PRMA et l’ODC…. Je ne regretterien car j’ai fait avec conviction cequej’avaisà faire et je penseque le public estconscientqu’àl’époqueoù je défendais la musiqueréunionnaise en Métropole, je me battaisàarmesinégalescontre les concurrents nationaux ».
Rencontré en diverses occasions durant mes années de journalisme à la Réunion, et aussi à l’Ile Maurice en 1980 durant un de ses séjours sur l’île-sœur, Pierre Rosely fait partie des nombreuses personnes évoquées dans mon livre “L’Émigration Réunionnaise en France” (448 pages, 1994, Éditions L’Harmattan).
Dans le chapitre consacré aux réussites et au rêve de “faire carrière en France” de nombre d’artistes réunionnais, il est évidemment question des aventures et mésaventures du créateur de “Marylou” venus e frotter au show-biz parisien . Lire ci-dessous
Née en Alsace, élevée au Québec, en vacances en Floride : elle n’a pas fini de voir du pays, la petite Lorena ! Bien sûr, elle est souvent photographiée par ses parents, un couple d’Alsaciens établis dans la région de Trois-Rivières au Québec.
Mieux, depuis quelques années, elle est également l’incontournable repère de trois livres pour enfants parus dans la collection Jeunesse chez DOM Éditions.
Rencontre avec Martine Haas-Nunge, l’inspirée grand-mère auteure de ces découvertes sans frontières.
“De l’immobilier à l’écriture, pour mes adorables petits-enfants voyageurs, Lorena et Leo-Paul”.
L’immobilier c’est sans doute comme le journalisme ! Ça mène à tout à condition d’en sortir … comme on dit.
D’où cette dédicace au début de “Lorena en Alsace”, à côté d’une carte de France d’où ressortent, en vert, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. Une phrase qui résume bien l’étonnante histoire de cet agent immobilier établie dans la région de Colmar … devenue auteure de livres pour enfants.
UN COUP DE CŒUR DE L’ÉDITEUR DOMINIQUE TISON
Été 2012, c’est le déclic. Car bien qu’elle séjourne régulièrement au Québec pour revoir ses petits-enfants Lorena et Leo-Paul, Martine Haas-Nunge est désolée désolée de ne pas les voir plus souvent. Lorena a alors trois ans et ses photos laissent pensive sa grand-mère.
Certes, les nouvelles technologies facilitent aujourd’hui les échanges entre les membres d’une même famille qu’un océan sépare, elle restait sur sa faim.
Une grosse faim d’autant plus que les parents de Lorena sont de grands voyageurs comme en témoignent nombre de photos transmises par Martine Hass-Nunge : Boston, Chicago, Mexico, Vancouver, etc. Et aussi Ribeauvillé en Alsace, Miami en Floride et le Québec … D’où ces photos de Lorena illustrant cet article et publiées avec l’accord de ses parents.
Poussée par l’envie d’offrir à sa petite-fille des souvenirs de voyage ne se résumant pas à des photos ou vidéos, l’agent immobilier prend donc sa plume, durant l’été 2012, inspirée par les nombreux voyages internationaux de sa petite-fille.
Et elle rédige le texte de “Lorena en Alsace” qui retient l’attention d’une maison d’édition de Colmar, paru chez Dom Éditions. Assurément un coup de cœur de l’éditeur Dominique Tison revu samedi 16 avril au Salon du Livre de Marlenheim où j’ai fait (enfin) la connaissance de l’auteure dont j’avais entendu parler.
AVEC LA COMPLICITÉ DU DESSINATEUR NICOLAS WILLMANN
Non, ne vous affolez pas ! Ce n’est pas un gros ouvrage indigeste, mais bel et bien un livre pour enfants 18 pages équitablement réparties entre texte et dessin. Un bref texte sur la page de gauche et un dessin d’une pleine page signé Nicolas Willmann.
En effet, c’est Lorena qui raconte l’Alsace à travers divers repères facilement identifiables pour une enfant de trois ans : maisons à colombage, cigognes, châteaux forts, seigneurs et chevaliers, choucroute, sans oublier sa poupée Poupinette portant le costume traditionnel.
Inspirée des voyages de sa petite-fille, Martine Haas-Nunge signe un livre à la fois ludique et pédagogique. Car Lorena en Alsace” raconte une région à travers les mots d’une petite fille.
Ici on va à l’essentiel, à travers le regard d’une enfant curieuse de découvrir son environnement. Le genre de livre que vous lisez à votre enfant en prenant le temps de commenter chaque dessin donnant du relief aux découvertes et commentaires de Lorena.
SCOOTER DES NEIGES, POUTINE, MAGASINAGE ET TIRE D’ÉRABLE
“Lorena en Alsace” a paru durant le 3ème trimestre 2014, en même temps que deux autres livres de la même veine : “Lorena au Québec” et puis “Lorena en Floride”. Toujours avec la même dédicace pour les deux petits-enfants publiée à côté d’une carte du pays ou de la région concernée, avec des dessins du même illustrateur, et surtout dans le respect de l’esprit dans lequel a été rédigé le premier livre de la série.
Scooter des neiges ; plages du fleuve Saint-Laurent (“On dirait une mer tellement c’est grand!” ) ; bateaux pris dans les glaces du fleuve en hiver; sucette de tire d’érable; “magasinage” à Montréal dans les “immeubles très très hauts, avec plein de magasins en sous-sol”; écureuils du Mont-Royal; poutine; autoroute à perte de vue avec ses “immenses camions rutilants et colorés”; caribous …
C’est sans aucun doute le regard synonyme de surprises de la jeune Lorena en vadrouille sur sa terre d’adoption.
LORENA RACONTE, S’ÉMERVEILLE, VA SE SURPRISE EN SURPRISE
Ce genre de livre pour enfants a le mérite d’aller au-delà des habituels clichés, des cartes postales.
Car c’est la jeune Lorena qui – à travers les mots de sa grand-mère – raconte, s’émerveille, va de surprise en surprise sans perdre son âme d’enfant.
Après la terre natale et la terre d’adoption, Lorena découvre la Floride : Miami, plages de sable blanc; châteaux de sable construits avec son père; parc d’attraction avec rencontre des personnages de Disney; crocodiles des Everglades découverts depuis un hydroglisseur; centre spatial Kennedy; piscine et cocotiers; etc.
MARTINE HAAS-NUNGE SUR LES PAS DE LORENA A NEW-YORK ET EN MARTINIQUE
Évidemment, Martine Haas-Nunge est bien décidée à continuer cette aventure tant éditoriale que familiale. Après l’Alsace, le Québec et la Floride, Lorena s’en ira découvrir New-York et aussi la Martinique …
Les idées ne manquent pas, et l’auteure est prête à continuer à raconter les voyages de sa petite-fille, avec la complicité de son illustrateur et aussi de l’éditeur Dominique Tison qui se présente à juste titre comme un “révélateur de talents”.
On ne peut que lui souhaiter que cette série de Lorena emprunte une voie synonyme de succès populaire à l’instar de la fameuse collection de Martine publiée par Castermann. Soit plus de 80 livres pour enfants signés Gilbert Delahaye et Marcel Marlier : que de lecteurs depuis le premier tome, “Martine à la ferme” paru en 1954 jusqu’au “Martine et le prince mystérieux” sorti en 2010 : 65 millions d’exemplaires vendus en langue française et 35 millions en langues étrangères, traduites dans une trentaine de langues.
De quoi faire rêver un éditeur audacieux et obstiné comme Dominique Tison, non ? On peut toujours rêver, et en attendant cet éditeur agit quotidiennement, notamment bien présent sur les réseaux sociaux où il a même lancé un groupe publié pour les Amis qui aiment DOM Éditions.
EN ATTENDANT DE RETROUVER “LEO-PAUL A PARIS”
Comme Lorena grandit, sa grand-mère peut évidemment adapter au fur et à mesure des prochaines parutions le ton de sa petite-fille.
Et qu’en pense donc son frère Léo-Paul ? Pas de risque de jalousie … car sa grand-mère travaille sur un “Leo-Paul à Paris” !
Si le lectorat est au rendez-vous, l’inspiration de l’auteure l’est aussi. Aux parents et grands-parents qui ont envie de soutenir ce beau projet de réagir à présent. Comme dirait l’éditeur Dominique Tison, “le livre, c’est un cadeau pour soi ! Et un cadeau d’amour ou d’amitié pour les autres !”.
Alors à vous de jouer … avec Lorena et son regard d’enfant sur ses aventures sans frontières et en famille.
La nouvelle tournée européenne de l’artiste québécoise Dominica Merola débutera à l’Entrepôt, dans le 14ème arrondissement parisien 12 mai 2016 à 21h30, avant plusieurs autres escales en France et Belgique.
Au programme des chansons de son troisième album, “Bohémienne de cœur” offertes en piano-voix.
Mais pas seulement car cette attachante auteure-compositrice-interprète-pianiste née à Montréal, dans une famille artistique, va s’aventurer du côté de l’Afrique.
En effet, durant ce spectacle, l’auteur, compositeur, guitariste, danseur et chanteur, Youssouf Karembe la retrouvera sur scène pour interpréter ensemble plusieurs duos rythmés.
En piste pour de nouvelles sonorités festives où Québec et Mali vont se croiser avec, vers la fin du concert, la complicité du percussionniste Amadaou Daou. De quoi inciter le public à danser et faire la fête, non ?
RENCONTRE AU MICRO D’ALIGRE FM
Cette rencontre entre deux artistes d’univers si différents Est née dans un studio de radio grâce à l’animateur Jacques Thévenet. C’est lui qui les a réunit au micro D’ALIGRE FM, leur tendant ainsi une belle occasion pour se lancer dans une nouvelle expérience.
Pas évident d’écrire un “texte objectif ” sur une artiste que l’on connait depuis plusieurs années et dont on suit régulièrement – et avec intérêt – l’évolution d’une carrière enracinée dans son Québec natal mais aussi du côté de l’Italie de par ses racines familiales.
A vrai dire, l’objectivité n’existe pas dans le journalisme. L’on essaye d’écrire de manière sincère et authentique, en se mettant dans la peau de celui qui va nous lire, pour l’informer et lui partager nos coups de cœur ou nos coups de gueule. Mais comme tout le monde, le journaliste s’exprime en étant, consciemment ou non, influencé par sa culture, son expérience professionnelle et personnelle.
Alors comment réagir face à Dominica Merola ? Entre un article froid et impersonnel et un texte synonyme teintée de douteuses flagorneries, existe sans doute une troisième voie pour vous parler de cette voix qualifiée dans un précédent article d’ “intense et sensuelle, tour à tour douce et puissante”.
Mon ressenti n’a pas bougé au sujet de cette voix. Je dirai même que cette voix a évolué, qu’elle s’est affirmée avec encore davantage de nuances comme en témoigne avec éclat son nouvel album sorti en 2015 : “Bohémienne de cœur”.
Un album synonyme d’intense qualité, avec 11 titres mixés par Toby Gendron. Son nom ne vous dira sans doute pas grand chose : c’est un homme de l’ombre, de studio, qui a travaillé avec tant d’artistes québécoises. De Céline Dion à Éric Lapointe en passant par Jean-Pierre Ferland, Jean Leloup, Luce Dufault ou Marie-Chantal Toupin et … tant d’autres encore …
“BOHÉMIENNE DE CŒUR” AVEC SYLVAIN MICHEL, SANDRINE ROY, MARC CHABOT, NELSON MINVILLE, …
Pour l’enregistrement des 11 titres de ce nouveau CD, elle s’est entourée d’une poignée de paroliers parmi les plus inspirés de la chanson québécoise : Sandrine Roy, Marc Chabot, Nelson Minville, Mala Barbulescu, etc.
En somme un album original à tous les sens du terme, avec des musiques composées par la chantese Dominica Merola … avec pour quatre titres l’efficace complicité du réalisateur Sylvain Michel, par ailleurs également guitariste, bassiste, batteur et co-arrangeur avec Dominica de l’opus sorti chez A l’infini.
Le répertoire de Dominica explore avec passion tant de facettes de la vie amoureuse, qu’elle soit synonyme de coup de foudre ou de coup de tonnerre.
Ici, le sentiment amoureux est décliné sous diverses facettes, enrichi par nombre de thèmes qui nous concernent tous inévitablement, entre l’urgence de vivre, le temps qui s’enfuit, l’envie d’être heureux tout simplement.
“Broder du bonheur, Dessiner un rire Courir dans la neige, Caresser le temps Déjouer les heures, S’armer d’un sourire Éviter les pièges, Toucher le printemps”
Et c’est avec entrain que Dominica Merola “chante les mots, la vie” , titre d’une des chansons (paroles de Marc Chabit) majeures de cet album.
Plus loin elle se glisse avec conviction dans la peau d’une femme-passion dans un sacré tango enrichi d’accents jazzy : “Ciao-ciao, c’est une version moderne et ironique des adieux d’une femme jalouse : “Ne me joue pas les larmes” comme précise Martine Girard (A l’Infini Communication).
FRANCE, SUISSE, BELGIQUE, ACADIE : CONVAINCANTE “BOHÉMIENNE DE CŒUR”
L’expression “Bohémienne de Cœur” colle avec justesse au destin de cette chanteuse québécoise.
Une artiste dont j’ai plus d’une fois – entre Québec, Acadie, France et Belgique – apprécié autant l’aisance scénique et vocale que les réactions du public visiblement conquis par un répertoire entre chanson française et airs classiques.
Son parcours est suivi de près divers professionnels québécois, dont Jean V. Valiquet, lauréat en juin 2014 de la deuxième édition du prix Christopher-J.Reed.
D’où cette photo de Dominica Merola en compagnie de son éditeur : un des repères majeurs de l’industrie musicale québécoise, fondateur le 10 août 1982 de la maison d’éditions Groupe Éditorial Musinfo Inc.
DU BOZAR de BRUXELLES A L’ENTREPÔT DE PARIS VIA QUÉBEC
Me reviennent notamment en mémoire son inoubliable concert en décembre 2013 au prestigieux Palais des Beaux Arts (Bozar) à Bruxelles, seule au piano face à un public des plus attentifs.
Et aussi la trop courte prestation offerte en février 2016, au Fou-Bar dans la ville de Québec, lors du lancement officiel de Notre Sentier (production et gestion événementielle) créée par Manon Gagnon.
Alors là se pose l’inévitable interrogation : comment vous donner envie de retrouver, à Paris, Dominica Merola dans son nouveau spectacle “Bohémienne de cœur” ?
A l’Entrepôt, elle mettra en relief un répertoire essentiellement de chansons originales dont elle a composé la musique : D’ici et de là-bas, Ciao, ciao, Bella mia, Jusqu’au bout, Je reviendrai, etc.
S’y grefferont divers grands airs connus offerts avec “la touche Merola” … dont “Le Petit bonheur” cher à Félix Leclerc, “Une femme avec toi” immortalisé par Nicole Croisille, “Hallelujah” de l’incontournable Léonard Cohen, et la liste n’est évidemment pas exhaustive.
“J’AI FAIT DU PASSÉ MON PRÉSENT AVEC L’AV’NIR POUR SEULE ÉTOILE”
Pas étonnant que Dominica Merola soit surnommée au Québec “L’Appassionata” (la passionnée), titre de son précédent album. Assurément un album-charnière dans sa carrière … mais aussi et surtout dans sa manière d’affirmer haut et fort sa double culture.
Une évidence et une fierté évoquée avec bonheur sur les mots en français de la parolière Sandrine Roy dans “D’ici et de là-bas »: “De la Toscane au Saint-Laurent/ Et de Rome jusqu’à Montréal/ J’ai fait du passé mon présent/Avec l’av’nir pour seule étoile”.
Alors si vous êtes sensible aux artistes fiers de leur double culture, aux créateurs audacieux qui aiment s’aventurer vers des voix/voies nouvelles (comme à l’Entrepôt avec Youssouf Karembe et Amadou Daou), si vous voulez retrouver une ambiance québécoise au coeur de Paris, … vous savez ce qui vous reste à faire.
J’y serai … et vous ?
“NATURELLE, GÉNÉREUSE ET DÉBORDANTE DE JOIE QU’ELLE SAIT SI BIEN PROPAGER AUTOUR D’ELLE”
Un dernier argument pour vous convaincre ?
Bon, alors laissons le mot de conclusion à une passionnée de chanson française et francophone, Manon Gagnon (Notre Sentier) :
“Entendant des mots élogieux en faveur de l’artiste Dominica Merola, je me suis laissée guider par mon intuition et mon infatigable curiosité.
Après plus de 300 km, j’ai été séduite non seulement par le talent de l’artiste d’une grande authenticité, de passion et de sensibilité mais aussi par la personne naturelle, généreuse et débordante de joie qu’elle sait si bien propager autour d’elle.
J’ai constaté depuis que Dominica et son conjoint n’hésitent pas à soutenir les artistes dans leurs démarches par leurs présences à aux lancements et aux concerts. Un exemple à suivre.
N’hésitez pas, tout comme moi, à faire quelques kilomètres ou stations de métro pour vous offrir une soirée enrichissante d’émotions, de plaisir et d’amitiés en chansons.
Il y a aura même des Québécois qui feront plus de 7000 km pour être présents, ce n’est pas rien !”.
L’impressionnante liste des festivals annulés en France cette année a été partagéE de nombreuses fois, suite à sa publication sur ma page Facebook. Et c’est pas fini…
Sans me complaire dans la diffusion de telles infos, il faut tout de même être réaliste : ça ne s’arrange pas en France, et ce qui se passe chez nos voisins suisses et québécois est tout aussi inquiétant. Dernier exemple en provenance de la Suisse …
“Ce weekend, nous avons du prendre une importante décision !
Malgré toutes les tentatives jusqu’au dernier moment, nous ne sommes pas parvenus à réunir le minimum de fonds nécessaires pour assurer au minimum les cachets et la technique.
Nous avons déjà personnellement beaucoup investi ces trois dernières années et nous ne pouvons plus subvenir et assurer le manque à gagner.
Cette semaine encore, deux de nos principaux sponsors nous ont informé avec regret mais de manière nette que cette année ils ne pouvaient nous aider….
“CULTURE : LA POLITIQUE DES PAILLETTES”
La Culture Suisse et Valaisanne se globalise. Depuis quelques années, on constate une nette diminution des aides à la culture et spécialement à la diffusion de la musique dite à tort populaire.
Les subventions allouées sont en majorité absorbées par des évènements sans âmes, loin de l’approche locale des petits festivals.
Ces petits festivals locaux qui souvent mettent l’accent sur la qualité et la nouveauté de la programmation et cherchent à impliquer au maximum l’humain et leur environnement.
Que des sponsors privés recherchent un retour sur investissement en ayant une bonne visibilité nous comprenons mais que des institutions de fond publics ou gouvernementaux subventionnent des grosses machines pour pouvoir dire qu’ils y sont… ce n’est pas normal.
Leur mission est l’encouragement à la création, à la production et la diffusion de la culture.
“LA CULTURE EST UN MOYEN DE RÉUNION, DE COHÉSION ET DE FORMATION DE LA POPULATION”
Par ces temps perturbés, où la personne s’isole de plus en plus, la culture est un moyen de réunion, de cohésion et de formation de la population.
C’est avec tristesse que l’on voit s’envoler une année de travail mais nous sommes contraints d’annuler le festival 2016.
A vous tous qui nous avez fait confiance, qui avez cru en notre beau projet, nous ne pouvons que vous remercier de nous avoir donné des moment d’espérance en un beau festival et nous vous assurons que nous ne vous oublions pas et qu’on se retrouvera
Le festival 2016 est mort !
Vive le festival 2017 ?”.
AUCUN FESTIVAL N’EST PLUS A L’ABRI
Un mot en guise de conclusion : il est tout à fait évident que la motivation d’une poignée de bénévoles est bien faible face aux réalités économiques.
Aucun festival, même s’il s’inscrit dans une (très) longue histoire, n’est plus à l’abri du danger suscité par une baisse de subventions et d’abandon de sponsors.
Un exemple parmi tant d’autres : la fin du Festival Alors Chante ! à Montauban et sa renaissance ailleurs en ce mois de mai. En effet, comme annoncé sur son site Alors CHANTE ! fête sa 30ème édition, et sa 1ère édition à Castelsarrasin du 2 au 7 Mai 2016.
Selon les organisateurs c’est “un nouveau départ avec un nouveau public, des lieux inédits et une formule enrichie qui porte toujours la même ambition : défendre la diversité et la créativité des musiques francophones”.
Pour un exemple de “renaissance”, combien de disparitions définitives ?
Et encore dans le cas de Alors Chante ! se pose la question du passif financier de 2015… à régler.
Partout s’allument des clignotants rouges en France et dans l’espace francophone comme la disparition du festival ChanteauFête au Québec au bout de 15 éditions.
En Suisse, la Médaille d’Or de la Chanson organisée à Saignelégier, a elle aussi, été confrontée à une baisse de budget en 2016.
Mais l’édition 2016 a tout de même eu lieu, notamment marquée par la remise d’argent aux lauréats : 1500 francs suisses au groupe Boule; 1 200 francs suisses au groupe Danny Buckton Trio et 900 francs suisses au groupe Makja. Plus 150 francs suisses aux trois autres finalistes non classés dans le peloton de tête : Fabien Boeuf, Laurence-Anne et Les Fils du Facteur.
Le fait que de telles sommes d’argent (plus prises en charge du transport) soit en jeu n’est peut-être pas étranger à l’affluence de candidatures encore envoyées cette année au comité organisateur présidé par Fabrice Gélin. Soit une centaine de demandes pour 15 artistes et groupes retenus au final …
Reste désormais à prévoir le déroulement de la 50ème édition prévue fin avril 2017 à Saignelégier. Une date anniversaire pour cet événement né voici un demi-siècle sur la base de revendications politiques et linguistiques.
Il est tout de même incroyable que face au rouleau compresseur de la culture internationale, les pouvoirs publics (France, Suisse, Québec, etc) agissent de plus en plus de la sorte face aux festivals ayant (encore) une âme.
CharlElie Couture revient chez nos disquaires avec un album (CD, vinyl, etc.) le 29 avril 2016 ! Ça s’appelle « Lafayette » pour cause d’enregistrement en Louisiane.
Dans ce petit bout des États-Unis où, bon an mal an, survit une jolie petite pousse de la langue française, non pas noyée dans un univers américain, mais en parfaite harmonie harmonie avec la langue anglaise et la culture “pop- rock-folk-blues”, que CharlElie Couture parvient, avec talent, à nous faire partager.
“On va déconner” promet l’une des chansons de l’album. Promesse tenue au moins dans le clip une autre chanson, “Debout dans la boue” filmée en décors naturels de bayous plein… de boue et de faux airs de J.J. Cale., d’autant que, si CharlElie la chante en Français, il en lâche de temps à autre le refrain en Anglais, et ça “sonne bien” : “stucked in the mud”…
UNE SORTE D’OVNI MAGNIFIQUE DANS LA GALAXIE FRANCOPHONE
Toutefois, l’artiste n’a visiblement pas fait que déconner dans cette affaire.
Outre le titre ci-dessus évoqué, un autre est sorti en single (in french dans le texte…) mi-février, diffusé sur France-Inter et d’ores et déjà disponible sur le web. “Un jour les anges” n’est qu’un étalage de talents, de sérieux et de travail de l’auteur, de son guitariste et d’une flopée de musiciens.
Elles témoignent du travail de l’artiste et du plaisir que lui et quelques autres se sont donnés pour sortir cet album, sorte d’OVNI magnifique dans la galaxie francophone. Rien qu’à eux deux, ces deux micro-documentaires vous offrent un bon quart d’heure de vrai bonheur !
“DOCKSIDE STUDIO”, UN LIEU MYTHIQUE DE LA MUSIQUE AMÉRICAINE
Déjà, le décor. Rien que ça. Ça à l’air d’une grosse grange dans un grand parc, mais c’est le “Dockside Studio”, à Maurice, Louisiane. Pas trop loin de Lafayette, au milieu des bayous.
“Dockside Studio” est un lieu mythique de la musique américaine où quelques-uns des plus illustres ont immortalisé leur talent : B.B. King, Levon Helm (le batteur-chanteur de The Band), Mark Knopfler, guitariste étincelant de Dire Straits, Scarlett Johansson, chanteuse autant que comédienne, et bien d’autres…
Alors qu’est-ce que c’est que ce Lorrain qui vient chanter là, en français ? Je ne sais pas si c’est le premier “frenchie” à enregistrer là, mais pour sûr, ce n’est pas le premier francophone. Ce petit coin de Louisiane fourmille de musiciens de tout poil et beaucoup d’entre eux popularisent le “zydeco” , la musique cajun, à travers tous les États-Unis.
EN STUDIO AVEC LES LOST BAYOU RAMBLERS …
C’est dans ce vivier que CharleElie Couture a choisi la plupart de ses compères pour cet album, à l’exception de son guitariste de (presque) toujours, Karim Attoumane venu avec lui.
On aperçoit ainsi ainsi au fil des images du Dockside Studio, des habitués des lieux comme les frères Michot, Louis et André, de Lost Bayou Ramblers : un groupe mêlant hardiment la musique cajun à la country, au rockabilly et au rock punk, appréciés dans toute l’Amérique du Nord, francophone ou non, et qui feraient gigoter pas mal de monde dans les festivals français s’ils avaient la bonne idée de traverser l’Atlantique.
Charlélie Couture trouve d’ailleurs que les Lost Bayou Ramblers mériteraient à être bien plus connus en France. Je suis certain qu’ils sauraient mettre en branle des salles entières de “debouts” que ce soit indoor ou outdoor dans des festivals d’été par exemple. Leur Cajun Rock énergique et inventif est à l’image du renouveau de la culture acadienne ».
C’est avec eux qu’il est sur scène, le 21 avril, pour le grand concert d’ouverture du Festival international de Lousiane qui se tient chaque année à Lafayette.
… ET ZACHARY RICHARD
Il y a d ‘autres musiciens du cru, comme ceux de cet autre groupe Feufollet (en un seul mot) qui a reçu en 2011 un Grammy Award pour “le meilleur album de musique zydeco ou cajun” avec leur disque “En Couleurs”. Ils se sont déjà produits en France avec succès à Saulieu en 2010, et seraient bien inspirés de revenir.
Un chanteur cajun plus illustre a également prêté sa voix (et son humour) à l’enregistrement de l’album, Zachary Richard. Et puis, pêle-mêle, Josh Leblanc (trompette), Nick Stephan (saxo), Storie Gonsoulin (washboard), qui avoue ne pas parler beaucoup le français, mais qui trouve l’expression “va doucement” tellement plus savoureuse que “take it easy”…
Et puis, il y a encore une foule d’autres (je n’ai pas tous les noms, mais ils figureront sur l’album, vous verrez…
“JONCTION ENTRE POÉSIE EN FRANÇAIS ET POÉSIE EN ANGLAIS”
Mais, comme le chantait Michel Fugain il y a fort longtemps “tous les Acadiens, toutes les Acadiennes, vont chanter, vont danser sous le violon, sont américains, elles sont américaines, la faute à qui donc, la faute à Napoléon” .
Francophones à de degrés divers ou pas du tout, tous sont américains et ils ont une conception plutôt… cool de leur identité cajun.
C’est peut-être ce qui a attiré CharlElie Couture dans cette Louisiane des bayous, plus authentique et en tout cas moins touristique que La Nouvelle-Orléans, estime-t-il dans l’une des vidéos.
Natif de Lorraine mais ayant passé son enfance au États-Unis, il parle aussi l’anglais, langue qu’il utilise aussi pour chanter sur ce nouvel album “avec autant de respect que j’en ai pour la langue française”.
“J’ai toujours espéré trouver une jonction entre une poésie en français et une poésie en anglais . Sur ce disque-là, c’est simplement presque naturel”, raconte-t-il plus loin.
Pendant les enregistrements, tous passaient d’une langue à l’autre, sans problème, “ça switchait”…
“J’entends souvent des jeunes groupes qui défendent l’anglais contre le français. Moi, je ne pense pas qu’il y ait d’opposition. Et c’est pour ça que je me sens si bien en Louisiane parce que ici, il n’y a pas de combat, en fait. Enfin, si, il y en a un, de toujours, mais ce n’est pas présenté sous la forme du combat en tant que tel. C’est fait sur une espèce de promiscuité”.
Jérôme Daquin, ancien journaliste au Quotidien de La Réunion, à l’Agence France-Presse et désormais indépendant, est devenu animateur d’ateliers d’écriture dans la région lyonnaise au sein de “Poussée d’écrits”», structure créée en avril 2013 après une formation à ce métier dispensée par l’Université Louis-Lumière (Lyon 2).
Fort de ses liens tissés au Québec, dans l’Océan Indien, en Afrique et dans le Maghreb, il a animé en 2014 et 2015 un “atelier d’écriture francophone mondialisé”, premier du genre sur internet, par le biais du blog Poussée d’écrits .
Cet atelier était destiné à faire écrire ensemble des francophones issus de différentes parties du monde, que le français soit leur langue maternelle ou langue acquise.
Des plumes françaises, québécoises, louisianaises, congolaises, algériennes s’y sont mêlées… avec un certain succès. Une nouvelle formule de cet atelier, plus pratique et plus accessible, est actuellement en cours de construction, en vue d’un démarrage à l’automne 2016.
Bon, asseyez-vous tranquillement et attachez votre ceinture, car le décollage est imminent pour l’aéroport de Pointe-à-Pitre.
De là nous rejoindrons la gare maritime pour nous rendre en bateau à Marie Galante. L’idéal, ce serait d’être sur place au plus tard le 13 mai, pour le début de la 17ème édition de Terre de Blues.
Le festival s’y déroulera jusqu’au 16 mai entre grande scène et scène parvis de l’Habitation Murat (photo ci-dessus) sans oublier la scène off de la gare maritime et la place de l’église à Grand-Bourg. Explications.
13 AU 16 MAI : PRES DE 15 000 FESTIVALIERS ATTENDUS
Hé oui, chaque année, en mai, l’île de Marie-Galante vit au rythme de son Festival International de musique. Un événement pas seulement enraciné dans le blues …
Il ne faudrait surtout pas réduire cette île des Antilles françaises de l’archipel de Guadeloupe à une simple citation dans la célèbre chanson de Laurent Voulzy
C’est évident, il s’agit et bien de l’un des évènements culturels majeurs de la Caraïbe, et il attire de plus en plus de monde au fil des éditions, autant des amateurs de musique que des amoureux d’une île authentique dont la vie quotidienne n’est pas bousculée par d’incessants groupes de touristes en quête d’exotisme tropical.
D’où l’intérêt de ce festival pour lequel sont attendus cette année près de 15 000 personnes selon les organisateurs. Il est vrai que ce festival s’est affirmé, au fil des éditions, comme un incontestable atout pour faire mieux connaître les 158 km2 de “l’île aux cent moulins”, dans l’archipel des Antilles, à 30 km au sud-est des côtes de la Guadeloupe.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES – OFFICE DE TOURISME : MOBILISATION
L’histoire débute en l’an 2000. Cette année-là, Pierre-Edouard Decimus, fondateur de Kassav’, et Eddy Compper, décident avec Harry Selbonne, alors président de la Communauté de communes de Marie-Galante, de monter le festival.
Et on a tenu à y préserver l’idée première du festival. C’est-à-dire relier les trois Saint-Louis : Saint Louis, célèbre fief du blues aux Etats-Unis dans les années 1930, Saint Louis du Sénégal, symbole d’une ascendance africaine, et Saint Louis de Marie-Galante, terre créole.
POINTURES INTERNATIONALES ET ARTISTES RÉGIONAUX
Et voilà comment, à 7000km de Paris, “la galette” – autre nom souvent donné à Marie Galante – devient durant quelques jours en mai un carrefour international de musiciens du monde entier.
Les affiches mises en évidence dans la vaste salle d’attente de la gare maritime de Marie Galante en témoigne : depuis ses débuts, le festival a reçu de sacrées pointures internationales – Alpha Blondy, Johnny Clegg, Manu Dibango, Salif Keita ou Keziah Jones, etc. – en plus de nombreux artistes des Antilles,et plus globalement des Caraïbes.
D’année en année, Terre de blues bénéficie d’une belle couverture médiatique, grâce à la presse antillaise et de toute la région caribéenne, sans oublier les articles de divers envoyés spéciaux (L’Humanité ; Le Figaro ; Ouest-France ; mondomix.com, etc.) . A découvrir dans les références du texte consacrée au festival par Wikipédia : à lire ici.
L’AUTHENTICITÉ ÉPARGNÉE PAR LE TOURISME DE MASSE
Ce festival permet à Marie-Galante de sortir de son relatif isolement et de aussi de stimuler divers piliers de son économie locale grâce à la présence de tous ces festivaliers. Une belle aubaine pour l’ile qui continue cependant à jouer à fond la carte de l’authenticité tout en étant encore épargnée par le tourisme de masse.
Une des conséquences de ce festival, c’est de faire doubler temporairement la population Marie-Galante qui compte environ 11 000 habitants.
De quoi susciter d’incontestables (et temporaires) répercussions sur tant d’aspects de la vie locale : hôtellerie, restauration, commerce, location de voiture, … et la liste est loin d’être exhaustive.
VALENTIN ZODROS, PARRAIN DU FESTIVAL DE “L’ILE AUX 100 MOULINS”
Rappelons que Marie Galante comptait en 1946, 30 000 habitants. L’ile a été très marquée par l’exode massif de ses jeunes vers la grand île de Guadeloupe et aussi vers l’Hexagone. De quoi faire chuter vertigineusement la démographie ! Une chute de la population liée à la lente et inexorable agonie de l’économie sucrière.
C’est d’ailleurs de cette culture de la canne, que l’île a hésité de son fameux surnom : l’île aux 100 moulins. Hé oui, on y comptait en 1818 un peu plus d’une centaine, qui permettaient de broyer la canne. Le jus qui en était tiré était transformé en sucre et en rhum.
Ces moulins étaient originellement actionnés par des bœufs : on en rencontre encore beaucoup de nos jours et il n’est pas surprenant de trouver des panneaux de signalisation attestant de leur présence parfois inattendue.
Aujourd’hui plus que jamais, l’histoire et la vie de Marie Galante sont enracinés dans l’histoire de la canne. Pas étonnant donc que la 17e édition du festival met en relief « le patrimoine vivant de la culture guadeloupéenne en célébrant « la vwa chari », les chants de labours qui accompagnent les récoltes de canne de l’île ».
A noter que le parrain de Terre de Blues 2016 est “une figure charismatique des ainés de Marie-Galante, Valentin Zodros : un agriculteur qui perpétue la tradition du chant de labour. Actif, il contribue à faire vivre cette part du patrimoine immatérielle vivant qu’est « La vwa Chari”.
“LA VWA CHARI”, LES CHANTS DE LABOURS ACCOMPAGNANT LES RÉCOLTÉS DE CANNE DE L’ÎLE
Bon, et le programme 20216 me direz-vous ?
Venu à plusieurs reprises couvert ce festival, le journaliste Victor Haché explique dans le quotidien L’Humanité (édition du 18-19-20 mars) qu’il s’agit d’une « Une programmation qui fera le lien entre les Antilles, l’Afrique et les États-Unis avec la présence sur la grande scène de l’Habitation Murat de nombreux artistes, dont le chanteur congolais Lokua Kanza, les jamaïquains Beres Hammond et Konshens, le trio féminin martiniquais Elle & Elles, le groupe de la Dominique Exile One ou les musiciens guadeloupéens K’Koustik et Mado-Ladrezeau ».
Autre coup de projecteur, et non des moindres mis en évidence dans cet article de L’Humanité, Terre de Blues est un « un festival qui a dû “trouver un financement pérenne (auprès de la région, à hauteur de 300 000 euros – NDLR) à l’heure où les fonds européens n’assurent plus la promotion des territoires”.
Ce constat doublé d’un regret est signé Maryze Etzol, maire de Grand-Bourg et présidente du festival. Elle est aussi présidente de la communauté de communes de Marie Galante … qui fut la première structure intercommunale de ce genre créée dans l’outre-mer français !
A vrai dire, selon le site Études Caribéennes à Marie-Galante, “la coopération intercommunale a débuté au milieu des années 1960 sous une forme syndicale ; il s’agissait alors d’une association de services, née de l’initiative de quelques élus, ayant pour but d’électrifier les communes membres. L’unité communale étant un périmètre trop exigu, particulièrement lorsqu’il fallut doter les communes des services et des équipements nécessaires au bien-être des administrés (formation, santé, environnement, assainissement, adduction d’eau, voirie, etc.), un Syndicat Intercommunal à Vocation Unique (SIVU) fut créé en 1965, et se transforma en Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) en 1966, puis en communauté de communes en 1994. L’objectif final étant la mise en place d’une vraie politique d’aménagement de l’espace”.
Reste une évidence ; en jouant, lui aussi, la carte de l’intercommunalité, le festival s’affirme comme un incontournable repère d’une île attachante. Car au-delà des aspects strictement artistiques et culturelles, Terre de Blues s’affirme aujourd’hui plus que jamais comme un événement majeur, avec une arrivée temporaire de festivaliers susceptibles de venir autant d’ambassadeurs de Marie Galante.
“Je suis curieux, il y a combien de signataires par rapport à la population ? En tout cas c’est dommage car ce bâtiment donne de bons résultats comme lieu de spectacle. Chez nous à Tadoussac grâce à l’église notre festival a pris un nouvel essor. A moyen et long terme c’est une mauvaise décision, les églises ont besoin de se trouver d’autres usages pour justifier le coût élevé de leurs entretiens”.
Signé Charles Breton, Directeur général du Festival de la chanson de Tadoussac, ce commentaire relevé sur la page Facebook en dit long sur le débat suscité par une surprenante pétition. Explications
Je regrette vivement cette tournure des événements survenue au Village en chanson de Petite-Vallée.
En effet, la direction du Festival de Petite-Vallée confrontée à une pétition, vient en effet de publier ce jeudi 14 avril 2016 le communiqué de presse suivant.
“PAS DE GAITÉ DE CŒUR …”
“Suite à la pétition s’opposant à notre projet d’aménagement de l’église de Cloridorme comme lieu servant à la fois au culte et à la diffusion dans le cadre du Festival en chanson, le conseil d’administration et la direction du Village en chanson de Petite-Vallée ont dû prendre la décision de ne pas y présenter de spectacles pour cette année.
Nous remercions M. Pierre-Paul Côté, président de la Fabrique de Cloridorme pour son ouverture d’esprit et son appui, M. Jacques Pelletier, curé, pour son accompagnement, ainsi que les autres membres du conseil de fabrique pour leur collaboration au cours des 14 dernières années.
Merci également au conseil municipal pour l’appui démontré à l’égard de nos projets et de notre événement.
Ce n’est pas de gaité de cœur que la décision fut rendue. Elle fut toutefois nécessaire dans le contexte actuel où nous devons ouvrir notre billetterie le 26 avril prochain. Nous souhaitons continuer à organiser un événement festif, rassembleur, et se déroulant dans l’harmonie.
Le lieu de présentation des grands spectacles pour 2016 sera annoncé au cours de la prochaine semaine.
Merci de votre bonne compréhension”.
“IMAGINEZ SI ON ÉTAIT CAPABLE…”
L’église de Cloridorme aménagée temporairement en salle de concert – comme celle de Tadoussac par exemple – a toujours été un incontestable atout pour ce festival synonyme de vitalité, de dynamisme, de fierté aussi d’une région de Gaspésie si éloignée des grandes villes québécoises.
Comme indiqué à juste titre sur son site : “Œuvrant dans les milieux culturels, touristiques et sociaux, le Village en chanson de Petite-Vallée est une entreprise d’économie sociale et un moteur économique essentiel pour sa région”.
Cette décision a suscité nombre de commentaires sur la Page FB du Village en chanson de Petite- Vallée…
A lire aussi le billet d’humeur paru sur la page Facebook de Marc-Antoine Dufresne, adjoint à la direction artistique et aux communications du Village en chanson de Petite-Vallée :
“Imaginez si on était capable de vivre tous ensemble, en harmonie, dans nos beaux petits villages du littoral nord gaspésien.
Imaginez si l’ouverture d’esprit était l’apanage de tous.
Imaginez si les frontières séparant nos communautés n’existaient pas. Que la concertation et l’entraide étaient maîtres d’œuvre de tous les projets inimaginables portés par les gens d’ici.
Imaginez, si tous ensemble, on était capables de faire en sorte que dans 20 ans, nos beaux milieux de vie soient encore en santé et vibrants d’un certain dynamisme.
Me semble que ce serait plaisant. Mais… ce ne sont pas les voisins qui pourront nous aider à réaliser ces vœux pieux. Dormez là-dessus”.
De tout cœur avec vous, les amis, Lâchez pas la patate !
Imaginez près de deux heures de spectacle mené tambour battant devant un enthousiaste public de près de 300 personnes, toutes générations confondues, pour un concert de l’énergique, exubérant et déjanté Mr Bretzel …
Oui, mission accomplie pour l’auto-proclamée star « alsaco-mondiale » qui a mis ce samedi 9 avril le feu à la salle des fêtes de Wilwisheim en Alsace.
Avec son humour potache, ses jeux de mots à deux sous, ses gros mots qui font évidemment rire les enfants, ses surprenants sketchs , l’infatigable Mr Bretzel s’en donne visiblement à cœur joie.
AVEC CAPITAINE FLAMM’S, MALIK, 4DREAM ET GERARD L’ALSACIEN
De quoi faire penser au fameux Didier Super dont il a d’ailleurs déjà assuré la première partie.
Samedi soir à Wilwisheim, la première partie était assurée par le duo féminin 4Dream composé de Wendy et Karen. Avec leurs voix à la fois douces et intense reprenant notamment des standards anglo-saxons, elles ont relevé avec brio leur défi : faire patienter la salle et mettre de l’ambiance en attendant le “héros du jour”.
En plus de ces deux jeunes invitées, la soirée aura été marquée par plusieurs autres participations : le bassiste Malik, Capitaine Flamm’s (héros de la tarte flambée) et Gérard l’Alsacien qui fait le buzz avec ses vidéos déjantées sur internet.
Ce dernier d’origine haut-rhinoise s’est d’ailleurs offert une partie de ping-pong verbal avec le Bas-Rhinois Mr Bretzel : de quoi réjouir la salle conquise par le ton décalé de ce concert filmé par trois caméras, en vue d’un DVD.
Sacrée bête de scène, très à l’aise dans son personnage à la fois provocateur et bon enfant de Mr Bretzel, Jean-Baptiste Mersiol parle et chante, danse et bondit aussi, lance une vanne, fait semblant de s’en offusquer, s’inquiète de tomber sur un répondeur téléphonique quand il appelle les pompiers en urgence.
DES BEATLES AUX STONES VIA HERVÉ VILLARD, SHEILA ET JORDI
Évidemment le public en redemande, et Mr Bretzel ne se fait pas prier.
Il disparaît quelques secondes et le voici de retour, portant une perruque pour reprendre un tube de Lady Gaga … alias Lady Gras Gras … voire même Lady Cra Cra avec son accent à couper au couteau.
Tout au long du concert, il détourne avec humour nombre de chansons connues, espérant devenir « Le Richard Anthony du 21ème siècle » à force de reprendre des versions françaises de tubes anglais, et l’inverse aussi quand il massacre allègrement Hervé Villard ou Sheila dans la langue de Shakespeare.
Après les Beatles et les Stones dont il revisite des tubes dans une version très « bretzeliene » avc bruitages en prime, l’artiste propose aussi ses propres succès : « Sale radar », » Les zoiseaux font cui-cui » et évidemment « Chuis alsacien man » qui a retenu l’attention de nombreux internautes.
Il s’aventure aussi du côté des comptines pour enfants transformant notamment « La Mère Michèle » en « Mère Muller », efficacement secondée par Karen, du duo féminin 4Dreams. Et pour finir, c’est sur « Dur dur d’être imbibé » qu’il termine, allongé sur la scène, bien loin du tube de Jordi « Dur dur d’être un bébé ».
Mention spéciale pour son escapade du côté de la musique classique, notamment des Quatre saisons de Vivaldi et du Boléro de Ravel, qu’il revisite avec entrain sur des sons samplés. De quoi susciter de vifs applaudissements … juste avant que Mr Bretzel ne se risque dans le moonwalk cher à Michael Jackson …
REDOUTABLE TRUBLION A L’ÉVIDENT FRANC-PARLER
Reste au final de cette joyeuse soirée aux nombreuses surprises le souvenir d’un artiste totalement à part.
Car si Mr Bretzel s’affirme comme un redoutable trublion à l’évident franc-parler, sa démarche rappelle avec force celle de son créateur, l’auteur-compositeur-interprète Jean-Baptiste Mersiol, que les amateurs de chanson française seraient bien inspirés à découvrir dans son propre répertoire.
C’est sûr, ce samedi soir dans la salle des fêtes bondée de Wilwisheim – village situé à 35 km de Strasbourg par l’Autoroute de l’Est -, Mersiol s’est fait plaisir sans retenue … et il a fait plaisir au public en se glissant dans la peau de la fameuse « star alsaco-mondiale ».
Nous voici bien loin des textes et des musiques de celui qui est AUSSI un auteur-compositeur-interprète des plus créatifs de la scène régionale. Et un fan averti de de Léo Ferré auquel il a consacré, voici plusieurs années, un album avec la complicité de nombreux talents d’Alsace.
DVD A L’HORIZON
Soutenu par SNIP Media Production, ce spectacle était offert au public avec entrée gratuite.
Il résulte d’une longue et efficace complicité de JB Mersiol avec la chanteuse Sarah Eddy qui l’a mis en scène … et qui l’a écrit et composé avec Thierry Roehrig, Paul Glaser, Huguette Dreikhaus et Thierry Brenner.
Si vous avez raté cette soirée joyeuse et déjantée, pas de soucis. Je vous préviendrai de la sortie du DVD. En attendant, vous pouvez retrouver Mr Bretzel dans nombre de vidéos à ne surtout pas prendre au premier degré !