Un des 15 panneaux de l’exposition “Re-tour de chant de Petite-Vallée” présentée du 25 février au 11 mars à la Médiathèque Georges Sand de Mably était consacrée à Benoit Paradis Trio.
Après un premier article sur cette exposition photographique et sonore signée Jean-Charles Labarre, Nathalie Dion et Alan Côté, bienvenue dans le monde survolté, à la fois jazzy et drôle de Benoît Paradis et de ses deux complices.
ACROBATE ENTRE CHANSON ET JAZZ
Oui, samedi 11 mars le groupe québécois a assuré la première partie du trio Karpatt, dans le cadre du festival “Chant sur Paroles” organisé à l’Espace Culturel Pierre Hémon.
Pas de doute. Benoît Paradis Trio a mis le feu ce samedi à la salle de Mably, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui le voyaient pour la première fois.
Jonglant avec brio, entre chanson et jazz, le trio ne laissera assurément pas une seconde répit au public visiblement ravi de découvrir ces trois compères plein de bonne humeur, de groove aussi.
FORTE DOSE D’HUMOUR ET PLUSIEURS RAPPELS
Efficacement accompagné par la pianiste Chantal Morin et le contrebassiste Benoit Coulombe, le chanteur- percussionniste – tromboniste -guitariste s’envolera ce soir-là, sans hésitation, dans son univers rythmé et percutant, aux accents québécois faussement désespérés.
Un répertoire offert avec une intense dose d’humour et ponctué par plusieurs rappels d’un public conquis par tant de décontraction et de virtuosité également.
Ce concert organisé dans le cadre du festival “Chant sur Paroles” était la 2ème étape de la tournée internationale d’une dizaine de dates mise sur pied par Klakson Production ainsi que Ülrich Schuwey et sa bande de mordus de rythmes francophones : une initiative “pas mal bien” au service des talents francophones d’Amérique du Nord !
NOUVELLE TOURNÉE EN FRANCE ET EN SUISSE
Hé oui, l’infatigable trio se produit ces temps-ci en Suisse et en France, dans des lieux aux configurations fort variées.
Si vous n’avez pas encore vu ce trio en pleine action, un conseil d’ami : ne le manquez pas. Il faut dire que les trois compères sont aussi complices sur scène que dans la vie, comme en témoigne la bonne humeur communicative vécue en gare de Roanne.
Une vingtaine de titres offerts en près d’une heure et demie à près d’une quarantaine de personnes, quelques anecdotes de papa-chanteur, une exceptionnelle qualité d’écoute, un de ces rappels qui vous donnent la chair de poule …
Et puis après le concert de quoi boire et manger salé-sucré à volonté ! Les spectateurs si attentifs sont aussi de gros pourvoyeurs de boissons alcoolisées ou non, de gâteaux, de cannelés, de charcuterie, de fromages, de tartes, et la liste est loin d’être exhaustive !
Retour sur la dernière édition de “Chansons en chaussons” : ma 3ème soirée québécoise sous la véranda de Luc et Sylvie Renaud à Beaucourt.
Oui, quel privilège de vivre cette nouvelle édition de “Chansons en chaussons” !
Après les concerts de Geneviève Morissette et puis Moran accompagné par Thomas Carbou, place à un autre univers québécois.
Stéphane Côté ? Un de mes artistes québécois préférés, comme déjà dit et répété ici et là tant pour son répertoire que ses qualités humaines, son bon sens, un certain art de vivre et puis aussi des valeurs qui surgissent ici et là au gré des refrains.
Plantons d’abord de l’ambiance.
Nous sommes mardi 18 octobre au domicile des Renaud. Il est presque 19h45 et on attend les inévitables retardataires.
Mais tout va bien, personne n’est stressé.
On prend le temps de bavarder, de faire connaissance, de découvrir “La mémoire qui chante”, le nouveau livre de Fred Hidalgo dédicacé par l’auteur aux hôtes de ce soir … de feuilleter Hexagone, la nouvelle revue lancée par David Desremaux et une poignée de passionnés aussi talentueux qu’audacieux vu la situation de la presse écrite et notamment de la presse spécialisée.
Bon, ça y est, tout le monde est en place.
Luc Renaud s’avance, avec en main le 1er numéro de Hexagone, qu’il va présenter à l’auditoire en évoquant aussi le souvenir du trimestriel Chorus, ajoutant avant que des bulletins d’abonnements sont à disposition.
Le temps d’indiquer que ce nouveau trimestriel publie entre autres un article sur Melissmell programmé le 4 novembre novembre à la Maison pour Tous/ Foyer Georges Brassens à Beaucourt. Assurément un haut-lieu de la chanson qui vient d’entamer sa 40ème saison, sous la présidence de Luc Renaud.
“JE NE M’ATTENDAIS PAS A UN ENDROIT AUSSI CHOUETTE”
Un mot encore de Luc de saluer la présence l’artiste peintre suisse Roland Schaller venu à Beaucourt comme ami … et chauffeur de Stéphane Côté.
Et c’est parti pour un voyage signé Stéphane Côté qui entame le concert avec “Semaine”, un des titres de l’album “Le cirque du temps”.
Le temps de saluer l’assistance : “Je suis content d’être ici à travers cette petite tournée en Suisse et de faire une incursion en France. Ça me fait beaucoup plaisir … je ne m’attendais pas à un endroit aussi chouette, à voir une si belle gang aussi remplie que ça ici ce soir “.
… et c’est reparti avec “Ballon d’héliHomme”puis “Des nouvelles”! Soit en tout près d’une vingtaine de chansons extraites de ses quatre albums parus en un coffret de 48 titres sorti en 2014.
TORCHONS, GUENILLES ET NOMS PERDUS
Seul à la guitare, à la fois très concentré et en même temps très décontracté, l’auteur-compositeur-interprète québécois colore Beaucourt avec des couleurs aux diverses facettes : parfois gris-clair, jamais tout à fait rose ni entièrement noir.
Chansons teintées d’amour et de bonheur, de souvenirs aussi (“Les noms perdus”) … de remises en question aussi, parfois inspirés d’expressions québécoises pleine de bon sens comme “Fais toi en pas mon p’tit gars, chaque torchon finit toujours pas trouver sa guenille”. De quoi inspirer son célèbre “Torchon” extrait du 1er album sorti en 2001 “Rue des balivernes”
Ici chaque mot est ciselé avec soin. Pas de verbiage ni de laconisme exacerbé non plus. Juste des mots simples et intenses, qui racontent nos vies entre errances et espoirs, mélancolie et coups de soleil. Des textes sans effets larmoyants pour susciter une artificielle émotion.
PAPA-CHANTEUR AUX ANECDOTES DRÔLES ET ÉMOUVANTES
Cette simplicité, elle jaillit ici et là on ne s’y attend pas, notamment dans l’évocation d’anecdotes familiale qui suscitent sourire et rire. Et aussi émotion : “Papa je ne pleure pas parce que j’ai de la peine, je pleure parce que j’ai de la joie” : réaction de sa fille un soir après lui avoir chanté, à sa demande, “Rouge, Rose”, chanson inspirée par les couleurs préférées de son enfant.
Changement de style pour “Tu dis”, la chanson inspirée par son fils aux surprenantes expressions : “”Il faudrait déchauffer la soupe”, J’ai failli dérouler l’escalier”, “Je te trouve très photo-hygiénique, ” “Regarde, papa, le monsieur se fait pleurer les yeux”.
PAS ASSEZ CONNU AU QUÉBEC, DE PLUS EN PLUS APPRÉCIÉ EN EUROPE
Évidemment, les chansons de Stéphane Côté ne vous entraîneront pas sur les pistes de danse à grands coups de synthétiseurs et autres rythmiques débridées.
Alors, bien sûr, quand on revendique d’être un artisan à tous les sens du terme, on n’est pas certain de retenir l’attention des grands médias de son pays.
Car il faut bien le reconnaître, artisan dans l’écriture de ses chansons, il l’est aussi dans la réalisation de ses albums introuvables dans les grands circuits de distribution.
Et si ce concert à domicile a lieu en ce mois d’octobre Beaucourt, c’est grâce à une série de passerelles tant amicales qu’artistiques tissées au-delà des continents entre Manon Gagnon, créatrice de Notre Sentier Production et Gestion Evénementielle, et Luc et Sylvie Renaud.
UN DERNIER “RENDEZ-VOUS” ET “LONGUE VIE A CHACUN DE VOUS”
Voici une quinzaine d’années que Stéphane Côté chante régulièrement en France, Suisse et Belgique comme il l’a rappelé entre deux titres de ce concert également marqué par “Il neige”, juste avant un éclatant rappel …. pour un dernier “Rendez-vous” achevé en beauté dans un remarquable silence du public enthousiaste par la dernière chanson de la soirée, “Longue vie”.
Tonnerre d’applaudissements avant que les chaises ne soient pas rangées pour partager le verre de l’amitié.
Le temps aussi pour Stéphane Côté de dédicacer des albums, de discuter à bâtons rompus avec plusieurs personnes, de poser guitare à main en compagnie de telle ou telle personne.
Retrouver Stéphane Côté et Roland Schaller aura été une grande joie. Une belle occasion également d’évoquer hier, aujourd’hui et SURTOUT demain, entre projet discographique de l’un et prochaines expositions de l’autre.
De prendre le temps de parler en toute franchise de l’alarmante situation d’une certaine chanson québécoise de plus en plus oubliée, ignorée, méprisée des “grands médias”.
Mais pas question de baisser les bras, Stéphane Côté est du genre artisan déterminé. Sans aucun doute un obstiné coureur de fond dans ce monde de la chanson au fonctionnement humain et financier de plus en plus déroutant, inquiétant.
D’où l’importance plus vitale que jamais de ce que j’appelle ces indispensables lieux de résistance face à la mondialisation et la con-sommation… comme ces concerts sous la véranda de Beaucourt qui a jusqu’à présent également accueilli le groupe Yules, les Soeurs Boulay et Eric Frasiak.
Prochaine date, lundi 13 mars avec un autre talent québécois: Benoît Paradis Trio, “entre chanson, jazz et humour” comme indiqué avec enthousiasme par Luc Renaud.
Québec, Acadie, Ontario, Louisiane et Afrique : durant cinq jours, du 18 au 22 mars, le Train-Théâtre de Portes-lès-Valence a résonné aux accents tellement variés.
Retour sur ce festival de la chanson francophone aux rythmes tellement diversifiés du Train-Théâtre de Portes-lès-Valence, entre incontestables têtes d’affiches et artistes d’une relève qui n’a vraiment rien à envier à ses illustres aînés.
Avec pour commencer une série de photos situant l’ambiance de ce festival, en attendant de revenir dans un second volet sur les concerts des artistes applaudis à leur juste valeur par un public en quête de nouveaux sons, de nouvelles voix.
Acadie, Québec, Suisse, Louisiane, Ontario, Ile de la Réunion, Mali, Congo… Pas de doute, AAH ! Les Déferlantes est vraiment un “festival de chanson francophone”.
C’est au Train-Théâtre de Portes-lès-Valence que se déroule du 18 au 22 mars la 5ème édition de cet événement de portée internationale qui me tient à cœur pour diverses raisons. Explications.