LE ROMAN DE SAN-ANTONIO :
 Quand Fred Hidalgo raconte Frédéric Dard

Frédéric Dard, vous connaissez ? Assurément l’un des écrivains francophones majeurs du XXe siècle, avec près de 300 livres vendus de son vivant à plus de 220 millions d’exemplaires. Une œuvre monumentale à deux faces : sombre avec ses romans noirs signés Dard, éclatante et jubilatoire sous le nom de son héros devenu presque son alter ego, le fameux commissaire San-Antonio, dont le style inimitable le situe quelque part – mais tout à fait à part ! – entre Rabelais et Céline.

 

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En témoigne aujourd’hui Le Roman de San-Antonio publié par Fred Hidalgo, sans doute l’auteur le plus légitime pour écrire sur Frédéric Dard, que celui-ci considérait comme un fils (n’est-il pas né l’année même, en 1949 – amusant clin d’œil du destin –, où l’écrivain accouchait de son double ?!) ; un ouvrage en deux tomes et deux époques :

Première époque (1921-1971) : San-Antonio poussa la porte et Frédéric Dard entra

Seconde époque (1971-2021) : San-Antonio sans alter ego

En somme « le siècle de Frédéric Dard », de sa naissance le 29 juin 1921 à Bourgoin-Jallieu jusqu’à l’année de son centenaire, retracé à travers des entretiens exclusifs, des confidences inédites et nombre d’anecdotes drôles ou émouvantes.

Une biographie ? Bien plus que cela : la résultante passionnante d’une longue complicité affective, malgré un écart de vingt-huit ans, entre les deux Frédo.

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Une édition “collector” numérotée

Le livre aurait dû paraître en 2020 pour les 20 ans de la mort, le 6 juin 2000, de « Frédéric Dard dit San-Antonio ».

Mais comme dans un polar à l’intrigue réglée au cordeau, dont Dard avait le secret (Les salauds vont en enfer, Toi le venin, Le bourreau pleure, Quelqu’un marchait sur ma tombe…), un grain de sable inattendu est venu enrayer la machine : l’apparition de la pandémie a décidé l’éditeur à reporter d’un an son programme éditorial… et l’auteur, entre-temps, à enrichir largement son tapuscrit.

Patatras ! À la réception de celui-ci, l’éditeur jette aussitôt l’éponge au motif de « potentiel commercial trop faible pour un volume de cette importance ».

Deux autres éditeurs sont contactés en 2021, qui félicitent l’auteur en long, en large et en travers, s’étonnant de découvrir « autant d’informations, servies par une écriture agréable et simple à lire », tout en déplorant eux aussi, « dans la situation actuelle de l’édition, un lectorat probablement insuffisant ».

Que faire face à cette frilosité du monde éditorial ? se demande Fred Hidalgo. Seule alternative : se résigner à remiser son tapuscrit au placard ou lancer une souscription pour un ouvrage désormais scindé en deux volumes.

Le succès est quasiment immédiat, qui permet la sortie en mai dernier d’une « édition collector » numérotée et réservée à 500 (heureux !) souscripteurs.

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Dans l’intervalle, le centenaire de Frédéric Dard avait suscité bien des hommages dans les médias, avec notamment un numéro hors-série du Point sur « Le génial univers de Frédéric Dard : San-Antonio, personnages, langue, philosophie… », multipliant les témoignages d’admiration de personnalités en tout genre.

Mais pas d’Hidalgo (Fred !), malgré une brève annonçant, entre autres livres jugés incontournables, la sortie imminente de San-Antonio poussa la porte et Frédéric Dard entra, chez l’Archipel : « Un récit biographique sur le créateur de San-Antonio, plein de confidences et de documents inédits»

Bizarre… N’aurait-il pas été préférable de donner la parole à son auteur, tout aussi qualifié voire davantage que certains « grands noms » mis en avant dans les cent pages de ce numéro spécial ? Frédéric Dard ne le considérait-il pas comme « le premier des fidèles », puis comme « le plus féal de [ses] féaux » dans un livre écrit un an avant sa mort ?!

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13 juin 1965. Première rencontre. Photo Dora Hidalgo

Fred Hidalgo a 15 ans quand il découvre San-Antonio dans un tourniquet à l’enseigne du Fleuve Noir, attiré par les couvertures aguichantes (pour l’époque) dessinées par Gourdon.

Cela se passe en 1964 à la Maison de la Presse de Dreux, sa ville natale. Il en achète quatre d’un coup, dont une nouveauté, Bérurier au sérail, et les dévore sans discontinuer. C’est le choc, la révélation d’un ton, d’un style, d’un univers… De là à prendre la décision d’écrire à « Monsieur San-Antonio », aux bons soins de son éditeur, il n’y a qu’un pas franchi sans hésitation par l’adolescent.

« Pour être honnête, écrit-il aujourd’hui, je ne sais plus trop si j’espérais une réponse à ma lettre. En supposant qu’elle fût arrivée à bon port et que l’éditeur l’eût bien transmise (ouverte ou pas ? effectuait-il un tri préalable, les courriers jugés intéressants d’un côté, les autres au panier ?) à son destinataire. Ou si je l’avais écrite comme une vraie bouteille à la mer, sans autre choix que de lui confier, quelque sort qu’on lui réservât (coulée, touchée, délivrée…), la tornade de sentiments qui s’était abattue sur moi en abordant ce continent littéraire inconnu jusqu’alors. »

On imagine sa joie, son émotion – et sa stupéfaction ! – à la réception d’une réponse de l’écrivain, signée San-Antonio, qui se déclare « touché » par les mots de Fred. Une vraie lettre personnalisée : « Je suis ravi que “Bérurier au sérail” vous ait amusé. […] Écrivez-moi à nouveau quand vous aurez lu “L’Histoire de France…” (1) »

En effet, Fred venait d’apprendre l’existence de ce premier hors-série, L’Histoire de France vue par San-Antonio (il y aura ensuite Le Standinge selon Bérurier, Béru et ces dames, Les Vacances de Bérurier, Les Con, etc.), qu’il avait aussitôt commandé.

C’est le début d’un dialogue épistolaire aussi étonnant que régulier entre le lycéen et l’auteur à succès, mais bien loin encore d’être reconnu par l’intelligentsia, à l’exception notable d’un Jean Cocteau ou encore d’un Robert Escarpit, de l’Université de Bordeaux.

Un échange ponctué bientôt par un événement extraordinaire, presque inimaginable : Frédéric Dard prend sa voiture et rend visite à son jeune lecteur, chez ses parents ! Une première rencontre immortalisée le 13 juin 1965 par le Polaroid et la caméra super 8 de Dora, la maman de Fred.

Comment imaginer alors que, près de soixante ans plus tard, l’adolescent devenu journaliste, éditeur et auteur lui-même, nous offrirait cette histoire admirable en partage dans San-Antonio poussa la porte et Frédéric Dard entra… ?!

 

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Le début d’une histoire, en fait, puisque Fred obtient l’accord de l’écrivain pour créer une association dédiée à San-Antonio, puis de lancer sa première aventure de presse avec Le Petit San-Antonien, comme le note Alexandre Clément, un spécialiste de Dard et des « romans et films noirs » (auxquels il consacre un blog) :

« Fred Hidalgo, avec l’amitié de Frédéric Dard, va s’investir dans la création du Club San-Antonio, lointain ancêtre de l’association des Amis de San-Antonio, et il éditera un petit bulletin, Le Petit San-Antonien, marquant ainsi son goût pour le journalisme, métier qu’il exercera par la suite. Cela lui permit sans doute d’assouvir sa volonté de célébrer l’œuvre de Frédéric Dard, mais aussi d’apprendre son futur métier de journaliste et puis de côtoyer le milieu artistique. »

Entre lettres, coups de fil et retrouvailles régulières, un lien fort va s’affirmer entre Dard et Hidalgo.

Très vite, le romancier lui annonce qu’il va lui dédier un de ses prochains livres, mais l’adolescent lui suggère de le faire plutôt au nom du Club pour valoriser l’action du collectif san-antonien. « Tu es sûr ? » lui demande-t-il. « Oui, ça serait plus utile, ça nous aiderait à le faire connaître… »

Et voilà comment est paru – en mai 1968 ! – Bravo, docteur Béru ! dédié « À mes féaux du Club San-Antonio de Dreux ».

 

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Plus de 800 pages de rires et de larmes

Longtemps après, en 1988, Frédéric Dard remettra les points sur les i en dédiant à son « cher Fred Hidalgo, en souvenir des temps anciens » le San-Antonio inaugurant une nouvelle présentation de la série, Baisse la pression, tu me les gonfles !

Mieux encore, en 1999, dans Ceci est bien une pipe – l’antépénultième San-Antonio –, le héros de la saga interrompt son récit en pleine scène de bagarre pour faire ce constat : « Je connaissais la chanson, paroles et musique, comme dirait mon cher Fred Hidalgo, le plus féal de mes féaux », avant d’écrire ces mots lourds de sens pour les amateurs de l’univers san-antonien, comme pour entériner publiquement quatre décennies d’amitié et de fidélité : « Je le proclame ici Grand Connétable de la San-Antoniaiserie, titre dont il pourra se parer sa vie durant et orner ses pièces d’identité. »

C’est dans cette formidable complicité que le récit s’enracine : « Un seul et même ouvrage, écrivait son auteur dans l’annonce de la souscription, oui, mais en deux tomes : plus de 800 pages de rires et de larmes au total – la moindre des choses quand le Grand Maître de la San-Antoniaiserie en personne vous désigne également dans les siennes comme son “Grand Connétable de la San-Antoniaiserie”. »

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Extrait du tapuscrit de “Ceci est bien une pipe”

 

Mise à l’épreuve du temps, l’amitié de Fred et de Frédéric ne sera pas non plus exempte d’embûches et d’impondérables, jusqu’à des retrouvailles mémorables au retour d’Afrique du premier (après avoir créé le quotidien national du Gabon, L’Union, qui existe toujours) et un appel du pied du second dans un de ses livres, le croyant toujours « quelque part dans les Afriques ».

Fred n’hésite d’ailleurs pas à livrer quelques souvenirs aussi surprenants pour le lecteur que dramatiquement marquants pour lui, dont celui du jour où, à 16 ans, il s’apprêtait à se rendre chez l’écrivain qui l’avait invité à déjeuner, lorsqu’il apprit soudain que « le père de San-Antonio » avait tenté de se suicider la nuit précédente et se trouvait encore entre la vie et la mort…

Mais l’essentiel est là : « Frédéric vous aimait infiniment », lui écrit Françoise Dard, au lendemain du décès de son époux, en juin 2000.

Une disparition qui commotionne la France entière, dans toutes les couches de la société, tant les gens estimaient l’écrivain (« Je ne connais personne qui soit autant aimé que toi », lui soufflera un jour Françoise) et voyaient en ses personnages des compagnons de route qui les faisaient rire… et réfléchir sur la condition humaine. Fred Hidalgo le rappelle dans un chapitre au titre emprunté à l’un de ses romans noirs : Le Cahier d’absence.

Oui, il fallait bien deux tomes pour rendre compte de cet univers foisonnant et du génie protéiforme de l’écrivain, également dramaturge, scénariste, dialoguiste, adaptateur pour le théâtre (Carco, Simenon, Hadley Chase, Stevenson…), metteur en scène (Une gueule comme la mienne…), nouvelliste et même librettiste (la comédie musicale Monsieur Carnaval, musique d’Aznavour, où Georges Guétary créa La Bohème…).

Un premier volume pour la première partie de sa vie et de sa carrière où, malgré un lectorat qui l’adorait, Dard resta « tricard » dans les médias et boudé voire méprisé par les tenants de la « grande littérature ».

Un second pour raconter son ascension au firmament médiatico-littéraire marquée par de grands succès signés San-Antonio (Y a-t-il un Français dans la salle ?, Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ?, La vieille qui marchait dans la mer, etc.), désormais loué sur les plateaux de télé (Chancel, Pivot, etc.), vénéré par des membres de l’Académie française (Alain Decaux, Érik Orsenna, Poirot-Delpech, etc.), disséqué par l’Université (objet de colloques à la Sorbonne et ailleurs), adulé par les chanteurs (Leny Escudero, Nilda Fernandez, Goldman, Juliette, Renaud, Souchon, Tachan…) et même courtisé par François Mitterrand (devenu sous la plume de San-Antonio un personnage récurrent de la saga !).

Après le Club San-Antonio et Le Petit San-Antonien, le jeune Drouais tombé amoureux de San-Antonio deviendra journaliste (2) .

Et il vivra avec sa « chère et tendre » Mauricette (elle aussi lectrice de San-Antonio depuis sa prime adolescence !) au rythme de plusieurs créations de journaux, dont le mensuel Paroles et Musique et la revue Chorus qui ont marqué l’histoire de la presse musicale de l’espace francophone.

 

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7 mars 1997. Photo Mauricette Hidalgo

 

San-Antonio, la totale !

Autant vous l’avouer : avant de lire ces deux volumes, je n’avais pas beaucoup navigué dans l’univers de San-Antonio, truffé de personnages rabelaisiens, oublieux de toute langue de bois pour mieux adopter celle inventée par leur créateur (plus de 10 000 néologismes recensés par des universitaires dans un dictionnaire très sérieux). Et pourtant, j’ai dévoré sans retenue, soir après soir, voire nuit après nuit, ce récit à deux voix et quatre mains.

On y découvre ou revisite, c’est selon, le parcours de « l’auteur de Bourgoin-Jallieu », sa ville natale, à Saint-Chef en Dauphiné où il vécut enfant et repose à présent, en passant par Les Mureaux où il inventa San-Antonio, restant longtemps écartelé entre ses Dard, à l’écriture sobre et incisive, et le style luxuriant de la saga, foisonnante de personnages hauts en couleur. Fred s’amuse d’ailleurs à les passer tour à tour en revue : Bérurier, Pinaud, Berthe, Marie-Marie, le Dabe, Monsieur Félix, Jérémie Blanc, Salami (« le chien qui pense » !)…

Outre la tendre Félicie, la « brave femme de mère » de San-Antonio ; celui-ci aussi, bien sûr, auto-affublé de multiples surnoms dérisoires, car la différence entre un héros ordinaire de polars et San-Antonio, qui ne se prend jamais au sérieux, c’est son autodérision permanente. Et le lecteur de faire chorus !

Le Roman de San-Antonio, beaucoup plus qu’un recueil de souvenirs, c’est la totale sur l’immense écrivain lyonnais. Sur son blog, Alexandre Clément exprime bien mon propre ressenti :

« Comme on le comprend, l’ouvrage de Fred Hidalgo ne se réduit pas à un genre singulier, ce n’est pas une biographie plus ou moins autorisée de Frédéric Dard. Il revisite à la fois la biographie de Frédéric Dard et son œuvre, la mettant en perspective avec sa propre existence et l’époque, disons celle qui va du milieu des années soixante au milieu des années quatre-vingt. Il y a beaucoup de nostalgie dans la démarche, comme si San-Antonio, malgré sa mélancolie, ne pouvait appartenir qu’à une période heureuse qui n’existe plus ».

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En prime, un cahier de photos exclusives (dont celles de la fameuse première rencontre !) et de très riches annexes, dont près de 40 pages de repères chronologiques détaillés année après année – une première ! – et une présentation minutieuse de l’œuvre intégrale de Frédéric Dard classée en trois chapitres : bibliographie, théâtre, cinéma et télévision (avec leurs dérivés et compléments audiovisuels).

S’y ajoutent encore une partie de la correspondance de l’écrivain à son « féal », ainsi que des documents d’archives du Club San-Antonio, où l’on retrouve par exemple des dédicaces de ses membres nommés Gérard Barray, Jean Richard, Paul Préboist – qui en furent les parrains et l’incarnation à deux reprises du trio san-antonien à l’écran – et puis Raymond Devos, Pierre Doris, Gilles Dreu, Philippe Nicaud, etc., sans oublier Patrice Dard, par ailleurs très présent dans l’ouvrage.

« Fred Hidalgo a réalisé la première biographie magistrale de Frédéric Dard/San-Antonio, écrit Michel Trihoreau sur le site du « quotidien de la chanson » Nos Enchanteurs : un régal pour la pensée honnête ! […] Rien ne manque pour étancher la soif du lecteur. Cet ouvrage est le monument qui manquait au plus insolite des auteurs du XXe siècle. »

La totale, vous disais-je, qu’on dévore avec bonheur… et l’envie constante de découvrir la suite (surtout entre les deux tomes, l’auteur ayant ménagé un suspense bien inattendu).

 

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Cali, Aznavour, Juliette, Souchon : 4 parmi des millions de lecteurs

 

“Il truffait ses livres de citations de chansons”

Ah ! la chanson… Impossible qu’elle soit absente de cet ouvrage.

Un chapitre du tome 2 lui est même spécialement dédié en grande partie sous le titre « La goualante de San-Antonio ». « La chanson, il en fut question entre nous dès nos premières rencontres, d’autant plus qu’il truffait ses livres de citations. Au début des années 80, il s’abonna spontanément à “Paroles et Musique” (aujourd’hui je regrette de n’avoir pas encadré son chèque, mais on galérait trop, en toute indépendance, pour se priver du moindre abonnement…), puis en offrit un spécialement à sa fille Joséphine, et rebelote en 1992 avec “Chorus”, raconte l’auteur avec force anecdotes, dans “San-Antonio connait la chanson” sur son blog “Si ça vous chante”.

Et maintenant ?

Après avoir dégusté, savouré, ces deux volumes, m’en être régalé alors que je ne connaissais pourtant pas bien le monde de San-Antonio, je ne comprends pas qu’aucun éditeur sérieux ne se soit encore emparé de ce nouvel ouvrage de Fred Hidalgo, après Jean-Jacques Goldman confidentiel (2016) et Jacques Brel, le voyage au bout de la vie (2018), salués par la critique et le public.

Pourquoi aucun grand éditeur ne s’est-il empressé de s’en emparer ?!  

Les réactions spontanées des souscripteurs de l’édition collector (dont l’auteur a constitué un florilège sur son blog « Si ça vous chante » http://sicavouschante.over-blog.com/2022/07/le-roman-de-san-antonio-vu-par-ses-lecteurs.html) en disent long sur le plaisir – que dis-je : la jouissance ! – de celles et ceux qui affirment avoir eu le privilège de le lire.

« Ces réactions ne m’étonnent pas, a écrit Daniel Sirach, président de l’association des Amis de San-Antonio, créée une trentaine d’années après le Club San-Antonio, à Fred Hidalgo :

« Pour tous les amoureux de Frédéric Dard, ce livre n’est pas qu’une référence, c’est LA référence ! Bien bêtes sont les éditeurs et ceux qui ne l’ont pas commandé… Tous les fans de San-Antonio rêvent d’avoir vécu ta rencontre… Mais grâce à ton talent littéraire et de conteur (tu as eu de bonnes lectures !), tu nous permets de la vivre à notre tour : c’est le plus beau cadeau que tu pouvais faire aux amis de San-Antonio. Donc, merci ! »

Comment comprendre en effet que l’édition accorde si peu de crédit à l’intelligence des libraires et des lecteurs potentiels ?

La baisse, hélas constante en France, des amoureux des livres suffit-elle à l’expliquer ?

À moins que ses responsables (souvent soumis aux mêmes consignes commerciales, du fait du rachat des maisons d’édition autrefois indépendantes par des groupes tentaculaires) n’estiment qu’un livre sur Frédéric Dard dit San-Antonio – aussi réussi et passionnant soit-il – n’aurait pas droit en 2022 au chapitre médiatique, rabougri par le politiquement correct ?

Qu’en penserait l’intéressé, dont chaque San-Antonio tirait d’emblée à 600 000 exemplaires ?! Deux ou trois plus de ventes que pour un prix Goncourt…

Une chose est sûre : tel quel, tel que les circonstances ont permis à Fred Hidalgo de concevoir l’ouvrage (sa première mouture s’arrêtait à la mort de l’écrivain), il constitue avec ses deux volumes un ensemble indissociable et définitif : Le Roman de San-Antonio aurait pu être sous-titré Le Siècle de Frédéric Dard.

Tout y est, oui, sur l’homme et son œuvre, sans la moindre zone d’ombre ni omission, jusqu’à la perception qu’on en a aujourd’hui.

Avec la question qu’on peut légitimement se poser… et qu’Hidalgo n’a pas manqué de poser à l’ancien éditeur, agent et ami de Dard, Albert Benloulou, ainsi qu’à son fils Patrice, écrivain lui-même (et auteur, à la demande de Françoise Dard, des « Nouvelles aventures de San-Antonio » chez Fayard entre 2002 et 2016) : Frédéric Dard, « en cette époque si peu épique, tristounette, castratrice et révisionniste où l’humour, autre que potache, incolore, inodore et insipide, dénué d’audace, ne court plus guère les rues », pourrait-il continuer à écrire ses San-Antonio de la même manière ?

Sans restreindre sa liberté d’expression, lui qui en repoussait sans cesse les limites, mais jamais pour le pire, toujours pour le meilleur et pour le rire, malgré un pessimisme foncier.

La réponse dans San-Antonio sans alter ego… pourvu qu’on puisse le trouver en librairie !

Pour paraphraser le titre d’un de ses grands livres (porté à l’écran par Jean-Pierre Mocky) : y a-t-il un éditeur dans la salle ?

Albert Weber

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1. Fred venait d’apprendre l’existence de ce premier hors-série, L’Histoire de France vue par San-Antonio (il y aura ensuite Le Standinge selon Bérurier, Béru et ces dames, Les Vacances de Bérurier, Les Con, etc.), qu’il avait aussitôt commandé.

2. Éditeur également d’ouvrages sur la chanson francophone, créant son propre label (Nougaro, Trenet…) ou en coédition avec Robert Laffont (Cabrel, Coluche, Julien Clerc, Ferré, Renaud…), Anne Carrière (Brel), Fixot (Brassens, Hallyday), puis Fayard (Aznavour, Balavoine, Barbara, Ferrat, Gainsbourg, Moustaki, Thiéfaine, Vigneault… ou encore les beaux-livres Brel-Brassens-Ferré, trois hommes dans un salon et Cabrel-Goldman-Simon-Souchon, les chansonniers de la table ronde).

- “San-Antonio / Frédéric Dard”, le groupe de référence sur les réseaux sociaux (près de 12 000 membres”.

- Site de l’association des « Amis de San-Antonio » : http://www.amisdesana.org

 

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17 août 2022. Strasbourg, Librairie Kléber

Dans les coulisses d’un livre à compte d’auteur

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EN SOUVENIR DE JACQUES POUSTIS

“Quante ma mort viendra il me faudra quitter

ce grand théâtre humain où j’aurai bien joué “

 

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“Quante ma mort viendra” : dernier titre du 33 T CAFRINE, 1978

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Voilà c’est fait.

De l’ami Jacques, il nous reste désormais ses chansons, ses livres, ses photos, des extraits de spectacle en vidéo sur internet, tant d’articles qui lui ont été consacré.

Et surtout d’innombrables souvenirs, anecdotes, fous-rires et confidences partagés avec lui entre Ile de la Réunion, Madagascar, Paris et Alsace.

Avec Frère Jacques, c’est une histoire d’amitié, de fraternité, de complicité de plus de 40 ans qui vient de se terminer. Elle aura débuté en septembre 1980, lors d’un reportage pour le Quotidien de la Réunion où je venais de débuter.

Pas question de vous submerger ici de dates, chiffres et autres infos sur cet auteur-compositeur-interprète, comédien, créateur de comédie musicale, auteur (romans pour enfants, ouvrages de vulgarisation scientifique, etc), magicien, clown, ventriloque … (notamment pour MAGEV (Magie pour les enfants éprouvés par la vie) … et la liste n’est évidemment pas exhaustive.

Carrière, discographie, bibliographie, … Pour tout savoir ou presque sur Jacques Poustis, c’est simple : allez donc sur sa page Wikipédia.

Plutôt que de me lancer dans un long texte, je vais suivre l’exemple de l’ami Fred Hidalgo qui s’est exprimé sur Facebook, préférant publier photos et documents que de s’épancher avec des mots. A l’annonce de son décès, j’ai passé en revue tout ce qui y avait été archivé depuis des décennies dans un gros carton d’archives consacré à Jacques Poustis. Et j’ai décidé d’en scanner divers articles, photos, flyers.

Ici pas d’article comme il en a été publié depuis son décès. Articles à découvrir en bas de page via une liste de liens.

Donc pas de parcours de vie exhaustif …

mais un album souvenir pour celles et ceux qui ont été proches de Jacques Poustis … sa famille, ses enfants et petits-enfants, ses amis vivant à la Réunion et ailleurs. Et bien sûr celles et ceux qui l’ont vu en spectacle à la Réunion, à Paris et en province et ailleurs dans le monde, notamment sous l’égide de l’Alliance Française.

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Jacques Poustis est décédé d’une crise cardiaque dimanche 24 avril 2022 à 18 heures, chez lui à la Réunion, dans l’ancienne école primaire de Fleurimont transformée en si accueillant lieu de vie.

Il y vivait depuis 1990 avec son épouse, l’artiste réunionnaise Patricia Tatel, connue sous son nom de scène TatiPat en tant qu’auteure-compositrice de chansons pour enfants ; spectacles de marionnettes … Et aussi comédienne dans “Zoubête lo fim” , long-métrage de Jean-Marc Seguin, et membre de l’association Bistrac créée par Roland Fontaine et Jacques Poustis.

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UN ALBUM POUR SE SOUVENIR DE JACQUES POUSTIS SUR SCÈNE ET (SURTOUT) DANS LA VIE

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1984. Photo prise par Jean-Yves Kee-Soon chez Jacques Poustis lors de ma première rencontre avec Fred Hidalgo.

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Photos de Fred Hidalgo prises chez lui lors d’une soirée réunissant Jacques Poustis et le chanteur uruguayen Daniel Viglietti (1939 -2017).

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“Ma chanson” est un texte de Jacques Poustis écrit en 1985. En 1991, il est publié par Fred Hidalgo dans l’avant-propos de  son lire “PUTAIN DE CHANSON’.

Chanson enregistrée sur le 33 Tours “LE COURS DE MA VIE” et, comme indiqué sur la pochette du disque, dédiée à la revue “Paroles et Musique” créée par Fred et Mauricette Hidalgo.

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DU CÔTÉ DE “PAROLES ET MUSIQUE” ET “CHORUS”

 
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Chronique dans le 1er numéro de Chorus, automne 1992

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EXTRAITS D’UN VOLUMINEUX DOSSIER DE PRESSE …

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Revue Artquivi publiée par l’UDIR, Union pour la diffusion du livre réunionnais
article POUSTIS CINEMA

COMÉDIEN ET DIALOGUISTE POUR “LE MOUTARDIER”

 
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CHANTEUR, POÈTE, CONTEUR, CLOWN, MAGICIEN, POUR “LES ENFANTS ET LES ADULTES ACCOMPAGNÉS” 

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Quotidien de la Réunion, 17 décembre 1992

 

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ALBERT POUSTIS SELESTAT
Dernières Nouvelles d’Alsace

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1992. Supplément de Noël, Dernières Nouvelles d’Alsace
 
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AVEC GEORGES MOUSTAKI, MAXIME LEFORESTIER, ALLAIN LEPREST, ROMAIN DIDIER, HENRI TACHAN … 

france culture POUSTIS FRANCE CULTURE

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1985. Inoubliable soirée sous l’égide du mensuel Paroles et Musique

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ARTICLE ALBERT POUSTIS ALBERT QUOTIDIEN PHOTO ROSELYNE

CITOYEN ENGAGÉ : TRIBUNES LIBRES, COURRIER DES LECTEURS, LETTRES OUVERTES ET PROCÈS

 Auteur, compositeur, interprète, chanteur pour adultes et jeune public, conteur, écrivain, magicien, ventriloque, oui bien sûr …

ET AUSSI pourfendeur de la connerie humaine et de l’intolérance via tant de lettres de lecteurs et tribunes libres dont certaines l’ont mené au tribunal …

 

courrier crac POUSTIS CRAC

courrier crac POUSTIS VOLLARD

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COURRIER LECTEURS LETTRES POUSTIS 1 

LETTRE A CHARLIE HEBDO ET RÉPONSE DE RENAUD

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1985 : CHANTS FLEURIS ET BARBE D’ADIEU

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1ère page du texte de Jacques Poustis lu pour sa soirée d’adieu

 

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45 TOURS, 33 TOURS, CASSETTES, CD …

“J’essaie de mettre dans mes chansons  ce que j’appelle du “T.P.H”, c’est à dire de la Tendresse, de la Poésie, et de l’Humour. Je pense que cela fait un ensemble varié mais “qui me ressemble”, ou tout au moins qui ressemble à ce que j’aime”.

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45 TOURS, 1978

 

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TOURNÉES DE L’ALLIANCES FRANÇAISES : GRÈCE, MADAGASCAR, ALGÉRIE, MAROC, MALI, SEYCHELLES  …

De 1985 à 1990, outre nombre de spectacles à Paris et en province, Jacques Poustis tourne beaucoup dans les Alliances Françaises avec son répertoire pour adultes.   

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Un pseudo pour chanter à Athènes, Georges Moustaki lui ayant dit que “Poustis” est un gros mot en Grèce.

 

 

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AVEC ROGER SIFFER, PIERRE CHÊNE, CLAIRE, MOISAN 

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Couverture d’une brochure de 10 pages. Chaque page présentait présentait un artiste (bio, critiques, contact, etc) : Pierre Chêne, Claire, André Dulamb, le groupe Impression, Jean-Pierre Le Gall, Alain Moisan, Gérard Phalippou Jacques Poustis, Roger Siffer.

 

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COMÉDIE MUSICALE ZOUBETE : LIVRE, SPECTACLE, DVD AVEC LES TROIS MOUSTIQUAIRES

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“LA PLACE DES SINGES” AVEC ROLAND FONTAINE 

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Trimestriel “Chorus, les Cahiers de la Chanson”

 

“UN CLOWN A L’ESPRIT CRITIQUE” : “TU RETIRES LA SCIENCE DE TA CONSCIENCE ET HOP ! TU RESTES CON !”

Fanzine créé par Jacques Poustis

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Hé oui, Jacques Poustis était aussi très engagé dans « la lutte contre les croyances de toutes sortes (pseudo-sciences, paranormal, sorcellerie, sectes et religions…)”.

Et cela lui valut « parfois quelques belles inimitiés. On me reproche mon matérialisme et mon rationalisme obtus, on me traite de “meurtrier du rêve”, de “tueur de merveilleux”, de “briseur d’imaginaire”. Il en  longuement question sur les sites 

http://reve.realites.pagesperso-orange.fr/

  http://www.unice.fr/zetetique/articles/JP_exposition.html

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 L’exposition “Science et pseudo-sciences” créée par Jacques Poustis a été recommandée par Georges CHARPAK, Prix Nobel de Physique.

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 Jacques POUSTIS y parle “des influences conjuguées de médias sensationnalistes, de gourous déifiés, de charlatans sans scrupules ou d’illuminés sincères. L’accent est mis sur les dangers de dérives sectaires, d’escroqueries cyniques, et de cafouillages intellectuels où se confondent, sans discernement et dans un joyeux désordre, l’indispensable rêve et l’incontournable réalité”.

 

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Il lui est même arrivé de s’exprimer au nom du M.A.L.O.L. (Mouvement d’Aide à la Lutte contre l’Obscurantisme Latent) dont il était le créateur…

On appréciera le clin d’œil à la langue réunionnaise avec ce fameux mot créole MALOL synonyme du chassie … vous savez cette désagréable matière gluante s’accumulant sur le bord des paupières, et qui vous empêche de bien voir et comprendre ce qui passe autour de vous !

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DESSINER, ENCORE ET ENCORE … 

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Chanson dédiée à Jeanne Brezé, poétesse réunionnaise (1961-2019)

 

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Dessins d’un article sur Danyel Waro, Chorus, juin 2001

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PLUS DE 40 ANS DE COMPLICITÉ

 

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Souvenir de tournée à Madagascar. Ce jour-là j’avais convaincu Jacques de m’accompagner à la visite d’un élevage de crocodiles.

 

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Photo de Jean-Yves Kee-Soon reprise dans un magazine réunionnais

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Repose en paix Frère Jacques, tu l’as bien mérité.

Albert WEBER

 “L’ami Jacques s’en est allé. Artiste aux multiples talents, Jacques Poustis a ouvert des horizons magiques à la littérature réunionnaise pour enfants et enchanté le cœur des petits Réunionnais.

Il a mis sa joie, son humour, l’énergie de toute une vie au service du bonheur des autres et rendu le Monde meilleur en défendant avec conviction les valeurs progressistes de partage et de respect. A ses enfants que je connais et que j’aime, à tous ses proches, je présente mes condoléances attristées.”
 
Huguette Bello, Présidente de la Région Réunion

 ENVIE D’EN SAVOIR PLUS ? 

Nombre de médias réunionnais ont parlé de la disparition de Jacques Poustis. On trouve aussi divers extraits de spectacles sur internet d’où cette liste de liens nullement exhaustive !

 Témoignages de Fred Hidalgo:

-JACQUES POUSTIS, NOTRE FRÈRE JACQUES…
 
JACQUES POUSTIS, GRAND CŒUR… DE CHANTEUR
 
AUTRES LIENS

https://freedom.fr/jacques-poustis-lartiste-de-toute-une-generation-sen-est-alle/

https://www.lequotidien.re/actualites/societe/disparition-du-magicien-au-grand-coeur-jacques-poustis/

https://www.linfo.re/la-reunion/faits-divers/l-artiste-et-clown-jacques-poutis-est-decede-a-l-age-de-73-ans

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/jacques-poustis-le-papa-de-zoubete-est-decede-1276468.html

https://www.ipreunion.com/culture/reportage/2022/04/25/poustis-poustis,150983.html

https://www.clicanoo.re/rubriques/societe/2022/04/25/jacques-poustis-sen-est-alle

https://www.linfo.re/la-reunion/societe/portrait-de-jacques-poustis-un-artisan-du-bonheur

https://www.dailymotion.com/video/x25lrn

https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/12632764/page1

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Poustis

 En 2006, résumé de carrière sur la base d’un article de Fred Hidalgo / Chorus

https://www.youtube.com/watch?v=hy4PCuWvkR4

Chanson « D’abord soi » avec clin d’œil à la ventriloquie

https://www.youtube.com/watch?v=QMsFYb02a7w

Chanson “La bière ou l’divan” https://www.youtube.com/watch?v=YYTjYnu7obI

 Extrait spectacle “Drôle de rêve” https://www.youtube.com/watch?v=_fId1GnkdjI

Extrait spectacle (chanson, magie, ventriloquie)

https://www.dailymotion.com/video/x25lrn

Extrait spectacle “Ketchup&Coin-Coin”

https://www.youtube.com/watch?v=kpNf2EXSf3Y

 Bande annonce “Zoubete le film

https://www.youtube.com/watch?v=bhiE7dg8XwY

 Spectacle “Bébé magicien”

https://www.dailymotion.com/video/x16a2gg

 Interview par Gora Patel

https://www.dailymotion.com/video/xezhmb

 Spectacle “Charlot le Jazzman”

https://www.dailymotion.com/video/xfm5lt

Émission de télé, La Réunion 2005
Extrait du spectacle “Music-Hall Marmaille”

https://www.dailymotion.com/video/x25r69

 Extrait spectacle “Le livre magique”

https://www.dailymotion.com/video/x25qpu

 Extraits spectacles magie

https://www.dailymotion.com/video/x5re1s6

 

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Photos Jean-Yves Kee-Soon
 
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“JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL” : EN TOUTE AMITIÉ AVEC FRED HIDALGO

“C’est l’histoire d’un des artistes les plus humainement et définitivement respectables que j’aurai rencontrés en quarante-cinq ans de journalisme.

L’un de ceux qui, loin de vous faire regretter d’avoir dédié la plus grande partie de votre vie à défendre et illustrer cette petite chose si “futile”, justifient non pas seulement “quinze ans d’amour” – comme l’avait confié Brel, le dernier soir de ses adieux, au public de l’Olympia – mais en l’occurrence au moins le double…”

Signée Fred Hidalgo, cette affirmation en dit long sur l’esprit dans lequel a été rédigé JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL.

Coup de projecteur sur un livre UNIQUE dans l’histoire de la chanson française.

Encore une bio sur un des artistes majeurs de l’espace francophone ? Assurément oui mais … BIEN PLUS ENCORE car ce livre résulte d’une amitié aussi discrète que durable entre Fred Hidalgo et Jean-Jacques Goldman. Assurément un ouvrage de référence !

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Impossible évidemment pour Fred Hidalgo de publier une de ces (trop nombreuses) biographies aux allures de puzzle compilant de manière souvent maladroite tout ce qui a été écrit sur JJG. C’est pourtant le lot de tant de livres parus ces dernières années sur le créateur de “La vie par procuration”, non ?

Avant de plonger dans ce document de 572 pages – illustré par un cahier photos de 16 pages dont la plupart signées Francis Vernhet – une mise en garde s’impose de toute urgence : oubliez donc TOUT ce que vous avez déjà lu, entendu ou vu à la télé sur JJG.

Et puis plongez sans hésitation dans ce récit à deux volets. Oui, car ce livre ne se résume pas à l’histoire de JJG mais englobe aussi nombre d’événements liés à Paroles et Musique, “le mensuel de la chanson vivante” et au trimestriel Chorus, les cahiers de la chanson, deux des publications créées par Fred et Mauricette Hidalgo. 

Ce couple, je lui ai consacré un (long) article intitulé “Un destin au service de la chanson francophone”  à lire ICI.

 

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Amis de longue date … Photo Mauricette Hidalgo

 

Alors comment rendre compte d’un tel livre et vous donner envie d’y plonger ?

Plutôt d’écrire un article à chaud, en m’inspirant de la 4ème de couverture ou du communiqué envoyé par l’attachée de presse des Éditions L’Archipel, j’ai préféré d’abord me jeter à l’eau avec détermination. Et puis naviguer avec enthousiasme dans des eaux tantôt calmes et agités.

Car il faut bien admettre que l’histoire de de JJG et de celle de la presse musicale sont extrêmement fertiles en surprises (bonnes et mauvaises) et en multiples rebondissements. Et Fred Hidalgo évoque ici en toute franchise nombre d’aspects de JJG ET AUSSI des aventures et mésaventures des deux revues dont le grand public n’avait à ce jour jamais eu vent.

 

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Les quatre parrains de Chorus réunis pour une table ronde : la plus importante dans l’histoire de la chanson française depuis le débat Brel, Brassens et Ferré en 1969. 

 

“LA PETITE HISTOIRE ET L’AIR DU TEMPS DES ANNÉES 80 A AUJOURD’HUI”

Comment résumer en quelque lignes ce livre consacré à celui qui fut un des quatre parrains de Chorus avec Alain Souchon, Francis Cabrel et Yves Simon ?

“Il ne s’agit pas là d’une “simple” biographie (même si tout y est, les faits, les dates et les chansons), c’est aussi la petite histoire de l’air du temps des années 80 à aujourd’hui qui recoupe la vie de l’artiste et s’imbrique de bout en bout dans celle de “Paroles et Musique” et de “Chorus” ; c’est une réflexion menée en commun sur la chanson, sa nature et son rôle, sur sa place dans la société contemporaine”.

Homme de terrain, Fred Hidalgo est assurément aussi un homme d’archives. En témoigne – un exemple parmi tant d’autres – le chapitre “C’est pas vrai” en partie consacré à un article du quotidien Libération “qui, non content de se montrer systématiquement odieux avec Goldman, multipliait aussi les procès d’intention à son encontre”.

Citations à l’appui, Fred Hidalgo détaille les réponses fournies par JJG à Yves Bigot dans le journal du 26 février 1991 sous le titre “Goldman : trois pour un”. S’y ajoutent les commentaires  d’Yves Bigot … dont le long et impressionnant CV est publié avec force détails.

Mais alors pourquoi tant de mépris, de condescendance, voire de haine d’une partie des médias envers JJG ? 

Impossible d’être “la personnalité préférée des Français pour la 6ème année consécutive (sondage Journal du Dimanche, janvier 2016″ sans susciter les réactions les plus variées, entre admiration et médisance, respect et commérages.

Raconter, montrer, expliquer … Plus fidèle que jamais à la “méthode Chorus”, Fred Hidalgo n’avance rien sans avoir recoupé ses sources.

“NI PARADIS FISCAUX NI BLANCHIMENT D’ARGENT”

TOUT ce qu’il raconte ici est argumenté.

Et sans jamais se complaire dans la presse people, son chapitre “Il part” offre également divers repère privés de JJG : premier mariage avec Catherine, “une ancienne amie d’enfance devenue psychologue” et mère de ses trois enfants …

… puis rencontre avec Nathalie, “une jolie Eurasienne aussi sportive qu’elle a la tête bien faite” et leurs trois filles : “Qui se ressemble s’assemble. Tout aussi simple et discrète, Nathalie ne fait pas mentir le dicton ; elle n’est pas du genre à se montrer dans les médias et partage volontiers le goût de son mari pour la pratique du sport”.

Ce désir de discrétion énerve évidemment les médias en quête de scoop, de révélations croustillantes, de tentative de prendre en défaut JJG. Quitte à fantasmer sur sa fortune et l’utilisation de son argent : une évidence également abordée dans ces pages consacrées au fils d’Alter Mojzesz Goldman né à Lublin en Pologne et de Ruth Ambrunn née à Munich en Allemagne.

Fred Hidalgo désamorce avec élégance et bon sens les envieux fantasmes liés au “trésor de guerre de Goldmann” … avec deux n, bien sûr, c’est plus explicite. (…)  Il placerait ses économies dans des paradis fiscaux, blanchirait ses capitaux, les utiliserait à des fins illicites, à des trafics d’armes ou de drogue, ça oui, ça ferait un bon sujet ! On se régalerait. Malheureusement pour les nostalgiques d’un temps où Pétain envoyait les Juifs et les antifascistes dans les camps d’où beaucoup ne sont jamais revenus, il n’y a rien à chercher de tel chez lui”.

 

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 “L’ART D’ENCAISSER SANS BRONCHER EST UNE SECONDE NATURE”

La récente décision de JJG de s’installer du côté de Londres avec sa jeune femme Nathalie et leurs trois enfants aura une fois de plus alimenté bien des rumeurs relayées par les médias.

Pas de quoi déstabiliser déstabiliser l’artiste blindé contre les rumeurs et les médisances : “Chez Jean-Jacques Goldman, l’art d’encaisser sans broncher est une seconde nature. S’il avait choisi la boxe pour s’exprimer, il est probable qu’aucun adversaire n’aurait été capable de l’allonger pour le compte” explique Fred Hidalgo en évoquant avec force détails le malsain tapage médiatique suscitée par la chanson “Toute la vie”. (…) 

Pourtant, la polémique qui va l’atteindre de plein fouet à la fin de l’hiver 2015, sous couvert de s’en prendre encore une fois aux Enfoirés, a bien failli le mettre KO. Et s’il s’en est relevé intelligemment de ce coup bas, celui-ci a sans doute scellé son départ définitif annoncé un an plus tard”.

Prenez le temps de lire CONFIDENTIEL sans sauter de page, et en laissant de côté vos préjugés… Et laissez vous guider par Fred Hidalgo au cœur d’un étonnant et attachant voyage … De l’enfance à Montrouge au groupe Taï Phong … de la chanson des Restos du Cœur reprise chaque année aux célèbres concerts débutés le 31 janvier 1987 par “La Boum du Cœur” à la Villette … de l’enchainement des tubes aux tournées internationales … avec en guise de conclusion le chapitre “Retour à Madagascar” : un compte-rendu du concert donné le 6 avril 1998 à Madagascar et signé Marine Dusigne, envoyée spéciale du Journal de l’Ile de la Réunion !

Oui, c’est une immersion totale dans la vie de JJG qui vous est proposée … avec également l’évocation d’artistes disparus tels Daniel Balavoine et Michel Berger … Et aussi Sirima poignardée le 7 décembre 1989 par son compagnon musicien … et Carole Frédéricks victime d’une crise cardiaque le 7 juin 2001 …

S’il est vrai que j’ai appris beaucoup de choses sur JJG, c’est grâce à l’incontestable complicité unissant depuis tant d’années le chanteur et l’auteur-journaliste : et cette authentique amitié dépasse évidemment le statut social de JJG et de Fred Hidalgo. En témoignent tant d’exemples développés au fil des chapitres reprenant chaque fois un titre de chanson ….

… et aussi nombre de reproductions de messages  échangés entre les deux hommes avec reproduction de certaines réponses manuscrites de JJG.

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NOMBREUSES ANECDOTES PERSONNELLES  ET FAMILIALES

Car ce livre, c’est aussi pour Fred Hidalgo une manière de se raconter. Non, pas d’autobiographie au sens propre du terme mais de nombreuses anecdotes personnelles et familiales disséminées ici et là.

Comme l’évocation du décès de la mère de JJG avec allusion de l’auteur à sa propre maman : “Elle a fêté en 2016 ses 94 ans … et connaît encore par cœur toutes les chansons qu’elle avait apprises durant son enfance en Catalogne” …

Le sens de la famille ? Assurément une valeur partagée par les deux hommes.et enracinée dans nombre de souvenirs relatés au fil des pages …. comme les circonstances dans lesquelles le chanteur a offert son médiator au gendre de Fred Hidalgo.

Et au fait, qui est donc la belle inconnue secourue un jour par JJG et Fred Hidalgo au bord d’une rue qu’ils empruntaient à moto ? Se reconnaitra-elle dans ce livre où dans un autre chapitre, est mis en évidence la célèbre citation de Félix Leclerc ? 

“Il y a des maisons où la chanson aime entrer” : cette phrase si bien mise en valeur au Village en Chanson de Petite-Vallée en Gaspésie sert de clin d’oeil à une des nombreuses allusions à la vie personnelle de l’auteur.

En l’occurrence “la maison d’amour et d’amitié” qui a traversé la vie de JJG “une quinzaine d’années avant que je n’y écrive ces lignes“. Une maison qui aura aussi accueilli Daniel Balavoine et Thierry Sabine … Hasard ? Destin ? Serait-ce la fameuse “synchronicité” ?

 

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“CHORUS ABATTU EN PLEIN VOL ET EN PLEINE TRÊVE ESTIVALE”

Les nombreuses passerelles entre Paroles et musique/Chorus et JJG font partie des raisons qui m’ont incité à plonger avec bonheur dans la lecture de CONFIDENTIEL.

Quel plaisir de retrouver sous la plume de Fred Hidalgo divers épisodes de l’histoire de ces deux revues …. deux des repères d’une amitié née suite à notre première rencontre à l’Ile de la Réunion chez le chanteur Jacques Poustis en 1984.

Alors pas étonnant que certaines anecdotes, certains souvenirs me touchent de près. Tel le chapitre “Je commence demain” quand il est question du “jeune éditeur qui avait tout du cadre dynamique et performant” …  oui celui qui a décidé unilatéralement en 2009 de déposer le bilan, “sans prévenir la rédaction, occupée à boucler le numéro 69 de l’automne” ….

La fin de Chorus “abattu en plein vol et en pleine trêve estivale”, j’en ai eu connaissance alors que je me trouvais au Festival d’Eté de Québec…

Plaisir aussi de retrouver ici le souvenir séance de travail du 20 juin 1992 avec arrivée d’un invité-surprise : Pierre Barouh “l’homme de Saravah se retrouvait caméra au poing en train de filmer notre première réunion de rédaction”… Hé oui, les premiers pas de Chorus !

Assurément un formidable document dont personne n’a hélas jamais vu une seule image à ce jour. Un constat d’autant plus regrettable que cette vidéo montre un moment unique dans l’histoire de la presse musicale … avec entre autres l’active participation de Marc Robine et Jean Théfaine, deux des signatures majeures de Chorus emportées par le cancer. 

Alors cher Pierre Barouh ?

On pourra les visionner un jour, ces images inédites ?

 

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Mardi 6 octobre 2009, Europe 1. Quatre heures d’émission enregistrées en direct par Thierry Lecamp. Ici Fred et Mauricette Hidalgo en compagnie d’Alain Chamfort

 

 “JAMAIS ON N’AVAIT CONNU DE TEL RASSEMBLEMENT DE CHANTEURS FRANCOPHONES A L’ANTENNE”

A l’heure d’internet, de l’actualité omniprésente avec ses infos qui en chassent sans cesse d’autres, il me semble important d’offrir aux lecteurs un appréciable temps d’arrêt. De se souvenir de certains événements de l’histoire de Chorus.

De se rappeler que l’inattendue cessation de parution de Chorus aura suscité quatre heures d’émission enregistrées dans les conditions en direct par Thierry Lecamp sur Europe 1 !

“Ce mardi 6 octobre, de mémoires d’artistes et de journalistes, on n’avait jamais connu pareil rassemblement  de chanteurs francophones à l’antenne” se souvient Fred Hidalgo. Et de publier une liste non exhaustive de celles et ceux intervenus ce soir-là à l’antenne : au micro, par téléphone ou  message enregistré. Une émission des plus mémorable que Thierry Lecamp a du réduire à deux heures de témoignages et de chansons, dont l’intervention de JJG “qui n’avait plus donné l’interview depuis notre rencontre de juillet 2005 et cela faisait des années qu’on ne l’avait pas entendu parler à la radio”.

Un tel ouvrage aurait évidemment été incomplet sans qu’il y soit question du demi-frère de JJG. Oui, le journaliste et écrivain Pierre Goldman : inoubliable figure de l’extrême-gauche française assassinée le 20 septembre 1979 par un commando de trois ou quatre hommes armés de pistolet.

Plusieurs pages sont consacrées à l’auteur de “Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France” qui inspira à Maxime Leforestier la chanson “La Vie d’un homme” sur l’album Saltimbanque illustré par Cabu.

Vous l’avez compris dès les premières lignes de ce (long) article :  “CONFIDENTIEL” est une publication unique en son genre. A l’instar du livre de Fred Hidalgo consacré à Jacques Brel aux Marquises !

 

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“UN PROJET QUE JE NOURRISSAIS DEPUIS 1991″

Alors si j’ai pu vous donner envie de le lire, j’en serai très heureux.

D’autant plus que “ce livre est le fruit de trente ans de complicité personnelle et professionnelle : un chemin semé d’interviews exclusives (dont celle où Jean-Jacques m’annonçait qu’il arrêtait les disques et la scène et retraçait l’ensemble de sa carrière), mais aussi d’anecdotes et de confidences…

C’est un projet que je nourrissais depuis 1991 et dont les médias ont annoncé prématurément la sortie en 2005. Sa gestation aura demandé dix ans de plus : c’est en 2015 que j’ai décidé d’aller au bout de mon rêve, un an avant que JJG ne choisisse de son côté de tourner aussi la page des Enfoirés…“.

A aucun moment de sa (longue) rédaction, JJG n’a cherché à intervenir sur le contenu : “GOLDMAN CONFIDENTIEL est donc un livre “autorisé” par l’intéressé – parce que c’est lui, parce que c’est moi… – qu’il n’a pourtant pas souhaité car il n’aspire plus qu’à l’anonymat et au silence des médias. Mais je n’avais d’autre choix, et Jean-Jacques le sait, que d’aller au bout de mon rêve…”.

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TABLE RONDE AVEC JJG, SOUCHON, CABREL ET YVES SIMON

Ce livre consacré à un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus importants de l’espace francophone fait évidemment la part belle aux nombreuses chansons (connues ou non) de JJG. Nombre d’entre elles distillent des références de la vie de l’artiste et/ou de sa famille…

Et s’il est évident que la chanson est au cœur de cet ouvrage, il n’y est pas uniquement question des titres ayant contribué à la population de JJG.

Dans le chapitre “Juste quelques hommes”, Alain Souchon, Francis Cabrel, Yves Simon et JJG  – les quatre parrains de Chorus- s’expriment à bâtons rompus sur divers sujets liés à la chanson, au rôle des médias, à “la composition du public et à l’incidence des salles sur la conception du spectacle”, etc.

Et aussi le rôle de la critique.

Ce qu’en attend JJG ? ” C’est d’apprendre ce qu’il y a dans ce disque, s’il y a des chansons lentes, des rapides, comment est faite l’orchestration, de quoi parlent les textes, qui a fait quoi, etc. Ensuite si le critique veut ajouter quatre lignes de son propre goût, libre à lui si ça le défoule, il peut dire qu’il aime ou qu’il n’aime pas, qu’il adore ou qu’il exècre, mais ça ce n’est pas très important.

Ce dont on a besoin, c’est essentiellement d’informations, ensuite on achètera le disque et on est assez grand pour avoir notre propre opinion sans chercher à l’imposer aux autres… (…) Or la critique d’aujourd’hui ce n’est que ça : des billets d’humeur, et pas d’information”.

“OUI, TON PARCOURS MÉRITAIT BIEN “TANT DE PAPIER, DE TEMPS”

CONFIDENTIEL bénéficie aussi de sept pages de repères bibliographiques et autant pour la “discographie originale” … ainsi qu’un “index qui se limite aux seules personnes ayant un lien direct ou indirect avec la vie personnelle ou professionnelle de Jean-Jacques Goldman, ainsi qu’aux artistes, aux groupes artistiques ou personnages cités par lui”.

De quoi vous clarifier bien des détails du parcours de cet artiste dont Fred Hidalgo cite une des phrases les plus connues : “Les chansons sont souvent plus belles que ceux qui les chantent”. Une évidence PLUS QUE JAMAIS d’actualité chez bien des artistes …

Précisons enfin qu’il a un mois a paru un autre livre de Fred Hidalgo dont la sortie a failli ne jamais avoir lieu !

“Trop important, trop gros, trop cher à la fabrication, avec un lectorat impossible à cerner, nous ne saurons pas vendre un tel livre, ni dans le commerce ni auprès des médias… » : telle avait été la réponse de l’éditeur auquel Fred Hidalgo avait proposé en 2015 le manuscrit de “La mémoire du chante – Journal d’un échanson”.

Ce livre de 661 pages a paru en octobre 2016 grâce à une souscription lancée par Fred Hidalgo. Il est donc sorti un mois avant “CONFIDENTIEL” !

Assurément deux livres de poids, à tous les sens du terme, pour nourrir votre passion de la chanson … si tel est votre souhait !

En guise de conclusion, laissons le dernier mot à Fred Hidalgo. Son livre-événement s’achève par une série de remerciements. Avec au final un mot adressé à JJG en ces termes :

“Merci enfin à toi, Jean-Jacques … et surtout pardon pour m’être montré, au moins sur un point (!), en total désaccord avec toi : oui, ton parcours méritait bien “tant de papier, de temps” ! Et non, je ne regrette rien.”

ALBERT WEBER

Photos FRANCIS VERNHET ET COLLECTION FRED HIDALGO

JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL, par Fred Hidalgo, Éditions L’Archipel, 572 pages, cahier photos 16 pages.

Blog de Fred Hidalgo

Site du livre “Cabrel Goldman Simon Souchon Les chansonniers de la table ronde”

Page Facebook de JEAN-JACQUES GOLDMAN CONFIDENTIEL

Site de “La Mémoire qui chante”

Site des Éditions L’Archipeloù l’on peut découvrir le prologue et le premier chapitre de l’ouvrage pour se mettre en appétit en cliquant sur TÉLÉCHARGER UN EXTRAIT.

 

 

 

 

 

 

 

 

“CHANSONS EN CHAUSSONS” : STÉPHANE CÔTÉ, ARTISAN QUÉBÉCOIS DÉTERMINÉ

Une vingtaine de titres offerts en près d’une heure et demie à près d’une quarantaine de personnes, quelques anecdotes de papa-chanteur, une exceptionnelle qualité d’écoute, un de ces rappels qui vous donnent la chair de poule …

Et puis après le concert de quoi boire et manger salé-sucré à volonté ! Les spectateurs si attentifs sont aussi de gros pourvoyeurs de boissons alcoolisées ou non, de gâteaux, de cannelés, de charcuterie, de fromages, de tartes, et la liste est loin d’être exhaustive !

Retour sur la dernière édition de “Chansons en chaussons” : ma 3ème soirée québécoise sous la véranda de Luc et Sylvie Renaud à Beaucourt.

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Beaucourt, Territoire de Belfort, non loin de la Suisse …

 

Oui, quel privilège de vivre cette nouvelle édition de “Chansons en chaussons” !

Après les concerts de Geneviève Morissette et puis Moran accompagné par Thomas Carbou, place à un autre univers québécois.

Stéphane Côté ? Un de mes artistes québécois préférés, comme déjà dit et répété ici et là tant pour son répertoire que ses qualités humaines, son bon sens, un certain art de vivre et puis aussi des valeurs qui surgissent ici et là au gré des refrains.

 

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En attendant le début du concert, on découvre la revue Hexagone et le nouveau livre de Fred Hidalgo

 Plantons d’abord de l’ambiance.

Nous sommes mardi 18 octobre au domicile des Renaud. Il est presque 19h45 et on attend les inévitables retardataires.  

Mais tout va bien, personne n’est stressé.

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L’artiste peintre suisse Roland Schaller prêt pour le concert …

 

On prend le temps de bavarder, de faire connaissance, de découvrir “La mémoire qui chante”, le nouveau livre de Fred Hidalgo dédicacé par l’auteur aux hôtes de ce soir … de feuilleter Hexagone, la nouvelle revue lancée par David Desremaux et une poignée de passionnés aussi talentueux qu’audacieux vu la situation de la presse écrite et notamment de la presse spécialisée.

 

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Amis de la chanson bonsoir ! Je vous présente le nouveau trimestriel Hexagone

 Bon, ça y est, tout le monde est en place.

Luc Renaud s’avance, avec en main le 1er numéro de Hexagone, qu’il va présenter à l’auditoire en évoquant aussi le souvenir du trimestriel Chorus, ajoutant avant que des bulletins d’abonnements sont à disposition.

Le temps d’indiquer que ce nouveau trimestriel publie entre autres un article sur Melissmell programmé le 4 novembre novembre à la Maison pour Tous/ Foyer Georges Brassens à Beaucourt. Assurément un haut-lieu de la chanson qui vient d’entamer sa 40ème saison, sous la présidence de Luc Renaud.

 

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Bon, voyons un peu à quoi ressemble cette nouvelle revue Hexagone…

 

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Le nouveau livre de Fred Hidalgo ? Ah ben ça alors ! 664 pages, 84 chapitres plus un avant-propos, prologue et même un épilogue et des annexes !

 

 “JE NE M’ATTENDAIS PAS A UN ENDROIT AUSSI CHOUETTE”

Un mot encore de Luc de saluer la présence l’artiste peintre suisse Roland Schaller venu à Beaucourt comme ami … et chauffeur de Stéphane Côté.

Et c’est parti pour un voyage signé Stéphane Côté qui entame le concert avec “Semaine”, un des titres de l’album “Le cirque du temps”.

Le temps de saluer l’assistance : “Je suis content d’être ici à travers cette petite tournée en Suisse et de faire une incursion en France. Ça me fait beaucoup plaisir … je ne m’attendais pas à un endroit aussi chouette, à voir une si belle gang aussi remplie que ça ici ce soir “.

… et c’est reparti avec “Ballon d’héliHomme”puis “Des nouvelles”! Soit en tout près d’une vingtaine de chansons extraites de ses quatre albums parus en un coffret de 48 titres sorti en 2014.

 

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Une vingtaine de chansons face à un public TRÈS attentif

 

TORCHONS, GUENILLES ET NOMS PERDUS

Seul à la guitare, à la fois très concentré et en même temps très décontracté, l’auteur-compositeur-interprète québécois colore Beaucourt avec des couleurs aux diverses facettes : parfois gris-clair, jamais tout à fait rose ni entièrement noir.

Chansons teintées d’amour et de bonheur, de souvenirs aussi (“Les noms perdus”) … de remises en question aussi, parfois inspirés d’expressions québécoises pleine de bon sens comme “Fais toi en pas mon p’tit gars, chaque torchon finit toujours pas trouver sa guenille”. De quoi inspirer son célèbre “Torchon” extrait du 1er album sorti en 2001 “Rue des balivernes”

Ici chaque mot est ciselé avec soin. Pas de verbiage ni de laconisme exacerbé non plus. Juste des mots simples et intenses, qui racontent nos vies entre errances et espoirs, mélancolie et coups de soleil. Des textes sans effets larmoyants pour susciter une artificielle émotion.

 

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Et voilà comment ça s’est passé avec mon jeune fils au parc …

 

PAPA-CHANTEUR AUX ANECDOTES DRÔLES ET ÉMOUVANTES

Cette simplicité, elle jaillit ici et là on ne s’y attend pas, notamment dans l’évocation d’anecdotes familiale qui suscitent sourire et rire. Et aussi émotion : “Papa je ne pleure pas parce que j’ai de la peine, je pleure parce que j’ai de la joie” : réaction de sa fille un soir après lui avoir chanté, à sa demande, “Rouge, Rose”, chanson inspirée par les couleurs préférées de son enfant.

Changement de style pour “Tu dis”, la chanson inspirée par son fils aux surprenantes expressions : “”Il faudrait déchauffer la soupe”, J’ai failli dérouler l’escalier”, “Je te trouve très photo-hygiénique, ” “Regarde, papa, le monsieur se fait pleurer les yeux”.

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PAS ASSEZ CONNU AU QUÉBEC, DE PLUS EN PLUS APPRÉCIÉ EN EUROPE

Évidemment, les chansons de Stéphane Côté ne vous entraîneront pas sur les pistes de danse à grands coups de synthétiseurs et autres rythmiques débridées.

Alors, bien sûr, quand on revendique d’être un artisan à tous les sens du terme, on n’est pas certain de retenir l’attention des grands médias de son pays.

Car il faut bien le reconnaître, artisan dans l’écriture de ses chansons, il l’est aussi dans la réalisation de ses albums introuvables dans les grands circuits de distribution.

Et si ce concert à domicile a lieu en ce mois d’octobre Beaucourt, c’est grâce à une série de passerelles tant amicales qu’artistiques tissées au-delà des continents entre Manon Gagnon, créatrice de Notre Sentier Production et Gestion Evénementielle, et Luc et Sylvie Renaud.

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Longue vie à chacun de vous et bonne fin de soirée !

 

 UN DERNIER “RENDEZ-VOUS” ET “LONGUE VIE A CHACUN DE VOUS”

Voici une quinzaine d’années que Stéphane Côté chante régulièrement en France, Suisse et Belgique comme il l’a rappelé entre deux titres de ce concert également marqué par “Il neige”, juste avant un éclatant rappel …. pour un dernier “Rendez-vous”  achevé en beauté dans un remarquable silence du public enthousiaste par la dernière chanson de la soirée, “Longue vie”.

Tonnerre d’applaudissements avant que les chaises ne soient pas rangées pour partager le verre de l’amitié.

Le temps aussi pour Stéphane Côté de dédicacer des albums, de discuter à bâtons rompus avec plusieurs personnes, de poser guitare à main en compagnie de telle ou telle personne.

 

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Et je vous le dédicace pour qui ?

 

Retrouver Stéphane Côté et Roland Schaller aura été une grande joie. Une belle occasion également d’évoquer hier, aujourd’hui et SURTOUT demain, entre projet discographique de l’un et prochaines expositions de l’autre.

De prendre le temps de parler en toute franchise de l’alarmante situation d’une certaine chanson québécoise de plus en plus oubliée, ignorée, méprisée des “grands médias”.

Mais pas question de baisser les bras, Stéphane Côté est du genre artisan déterminé. Sans aucun doute un obstiné coureur de fond dans ce monde de la chanson au fonctionnement humain et financier de plus en plus déroutant, inquiétant.

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Le temps des photos pour amateurs de chansons en quête de souvenirs

 D’où l’importance plus vitale que jamais de ce que j’appelle ces indispensables lieux de résistance face à la mondialisation et la con-sommation… comme ces concerts sous la véranda de Beaucourt qui a jusqu’à présent également accueilli le groupe Yules, les Soeurs Boulay et Eric Frasiak.

Prochaine date, lundi 13 mars avec un autre talent québécois: Benoît Paradis Trio, “entre chanson, jazz et humour” comme indiqué avec enthousiasme par Luc Renaud.

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

 

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Stéphane Côté entouré par Roland Schaller et Albert Weber

 A lire aussi ICI l’entretien de Stéphane Côté ouvert réalisé en septembre 2013 à Paris à l’occasion de ses trois concerts à l’Essaïon

Site de Stéphane Côté

Site de Roland Schaller

Site de la Maison pour Tous/ Foyer Georges Brassens de Beaucourt

 

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Rencontre internationale avec le Suisse Roland Schaller, le Québécois Stéphane Côté et le Français Luc Renaud

 

CHANSON FRANCAISE/ GILBERT LAFFAILLE : drôle, grinçant et au coeur de l’actualité !

Franchement il y a de quoi être heureux et triste en même temps quand on sort d’un concert signé Gilbert Laffaille.

Heureux car ce vendredi 4 avril, au Foyer Georges Brassens à Beaucourt, durant une heure dix minutes, cet auteur-compositeur-interprète a offert un concert des plus réjouissants entre coups de gueule et tendresse, coups de blues et tranches de vie douces-amères.

Triste, en se disant que cet artiste mérite sans aucun doute une audience bien plus importante que celle du public qui le suit depuis des années. Luc Renaud et sa poignée de bénévoles ont été (très) bien inspirés de programmer Gilbert Laffaille dans la dernière ligne droite de la saison 2013-14 débutée avec Graeme Allwright et les Hay Babies.

Retour sur une inoubliable soirée tellement symbolique de cette “chanson vivante” qui peine pourtant à avoir accès aux grands médias. Et par conséquent à un plus large public.

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BEAUCOURT/ FOYER GEORGES BRASSENS : “Il Y A DES MAISONS OU LES CHANSONS AIMENT ENTRER”

Il y a des maisons où les chansons aiment entrer ». Ce constat signé Félix Leclerc orne avec fierté et en lettres blanches la façade bleue de la Vieille Forge à Petite-Vallée en Gaspésie. Oui, là où bat le cœur du Festival en Chanson créé par Alan Côté, un des plus importants festivals au Québec.

Et on la retrouve également … mais oui … sur le programme et les affiches de la Maison pour Tous de Beaucourt, dans le département du Territoire de Belfort.

Ici en Franche-Comté, non loin de l’Alsace, bat depuis plus de 35 ans le cœur non d’un festival mais d’un efficace groupe de bénévoles. Leur passion de la chanson n’a d’égale que leur détermination.

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« JACQUES BREL / FRED HIDALGO : «L’aventure commence à l’aurore»… et se poursuit encore !

C’est une info « Planète francophone » (et seulement une des facettes de l’actualité liée à cet ouvrage d’ores et déjà de référence) : après deux premières réimpressions en octobre et décembre de son livre sur Jacques Brel aux Marquises, L’aventure commence à l’aurore, paru en septembre dernier, Fred Hidalgo travaille actuellement à une édition « revue et augmentée », enrichie de nouveaux témoignages.

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CHANSON FRANCAISE/ REGIS CUNIN : 25 ans, ça se fête !

Incroyable mais vrai ! Voici un quart de siècle déjà que Régis Cunin suit son bonhomme de chemin dans la chanson française.

A son rythme, sans raz-de-marée médiatique mais avec une talentueuse détermination. Loin des éphémères bulles de savon du show-business et tout près des authentiques amoureux d’une chanson entre coups de cœur et coups de gueule.

Ces 25 ans de chanson, il les célèbre depuis le début de cette année à travers diverses initiatives artistiques.

Avec en guise de bouquet final un exceptionnel concert ce samedi 14 décembre à Jarny, dans sa Lorraine natale en compagnie … mais oui … de plusieurs artistes venus de différentes régions françaises.

Coup de projecteur sur un auteur-compositeur-interprète attachant par ses qualités humaines et artistiques, et tellement … détaché des miroirs aux alouettes du “milieu de la chanson”.

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CHANSON FRANCOPHONE – RENCONTRES D’ASTAFFORT (2) : Bienvenue à Voix du Sud !

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Après un premier article sur les 37èmes Rencontres d’Astaffort, une question se pose : que savez-vous au juste de cette commune dont le nom est si connu dans l’espace francophone ?

Du moins auprès de celles et ceux qui s’intéressent à la chanson francophone.

En effet, chaque Rencontre d’Astaffort accueille des artistes de diverses régions de France mais aussi d’autres pays, voire d’autres continents, notamment de l’Amérique du Nord francophone.

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PF ASTAFFORT B GROUPE COUR

Cour de l’ancienne école des garçons : répétition d’ “Octobre” quelques heures avant le concert de clôture des 37èmes Rencontres. L’ambiance a bien changé depuis la traditionnelle photo de classe (ci-dessous) présentée page 52 du livre d’Alain Beyneix sur l’histoire d’Astaffort !

PF ASTAFFORT D ECOLES

 

En reportage de francomag.com à planetefrancophone.fr

Avant de retrouver dans un autre article les Astagiaires de la Rencontre d’automne 2013, allons nous promener dans les rues de d’Astaffort, une commune au riche passé comme en témoignent divers édifices.

A cette promenade au coeur d’Astaffort sont également conviés les Astagiaires des 37èmes Rencontres : ils n’ont évidemment pas eu le temps de flâner au gré des ruelles et des bâtiments d’antan.

Pas question de jouer aux touristes quand on a la chance d’être retenu pour vivre une dizaine de jours et de nuits au Centre des Écritures de la Chanson ! D’où cet article illustré de photos prises entre le 9 et le 12 octobre 2013. C’est une version réactualisée d’un reportage intitulé “Une question d’équilibre” paru le 24 avril 2012 sur le site francomag.com

Alors prêts à découvrir Astaffort ?

PF ASTAFFORT ALBERT PANNEAU

Bienvenue à Astaffort ! (Photo Jacques Schleef)

PF ASTAFFORT B CABREL COUR

Conversation entre Francis Cabrel et un Astagiaire dans l’ancienne cour d’école

PF ASTAFFORT RUE GROUPE

Pas le temps de traîner ni de partir les mains vides vers la Music-Halle pour finaliser le concert de clôture !

PF ASTAFFORT PANNEAU MAIRIE

Au cœur de la cité, la mairie de cet ancien village fortifié, sur la rive droite du Gers

PF ASTAFFORT MAIRIE

 

“Cher Monsieur le Maire …”

Premier constat : Francis Cabrel n’est pas – mais non … – et n’a jamais été le maire d’Astaffort, ni un des adjoints de l’équipe municipale. Une légende pourtant tenace comme en témoignent divers courriers et appels téléphoniques auxquels la mairie d’Astaffort est habituée de longue date !

De quoi alimenter quelques savoureux quiproquos évoqués avec humour par André Garros, premier magistrat de cette cité. Lequel confirme cependant que le chanteur a été conseiller municipal un certain temps.

Si Francis Cabrel n’était pas d’ici, nul doute que cette commune ne retiendrait guère l’attention des médias. Ici pas d’agitation médiatique particulière : la vie suit son cours au quotidien, tout simplement … “Une question d’équilibre” pour cette commune où l’on vit comme si de rien n’était. Ou presque.

Ancien village fortifié situé sur la rive droite du Gers, Astaffort est un chef-lieu de canton situé à 18 km d’Agen.

Et pour arriver jusqu’ici, la plupart des Astagiaires prennent tout simplement un bus en provenance d’Agen. Une excellente immersion dans la vie locale pour ces chanteurs et chanteuses immédiatement plongés dans la “vraie vie d’Astaffort” : celle d’une cité qui vit tout simplement au rythme de son environnement régional.

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  Nombre d’Astagiaires arrivent par bus à Astaffort : l’arrêt se trouve près du Centre des Écritures de la Chanson

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A droite Pascal Bagnara, directeur de Voix du Sud, ici avec le parolier Marc Estève, un des formateurs des Rencontres d’Astaffort

“Un lieu improbable pour le show-business parisianiste”

Pour mieux comprendre Astaffort, arrêtons-nous sur une citation signée Fred Hidalgo, ancien directeur de la rédaction et rédacteur en chef de “Chorus, les cahiers de la chanson”.

Il vient de publier aux Éditions L’Archipel  “Jacques Brel, l’aventure commence à l’aurore” : un ouvrage de référence de 380 pages sur le créateur de “Quand on a que l’amour” aux Marquises. Mais ne nous attardons pas (pour le moment du moins !) aux Marquises et revenons à Astaffort, dans le Lot-et-Garonne !

Dans un dossier de cinq pages consacrées en juin 2004 aux Rencontres (Chorus 48, page 114), Fred Hidalgo insiste sur trois aspects d’Astaffort à la fois différents et cependant tellement complémentaires.

Une expérience triplement atypique : par leur implantation géographique, bien sûr, un lieu improbable pour le show-business parisianiste ; pour leur animateur principal, ensuite, véritable star de la chanson – sans doute le chanteur français le plus apprécié de tout l’espace francophone ; par leur formule, enfin, qui comme leur nom l’indique privilégie les rencontres à la formation professionnelle classique”.

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L’ancienne Halle aux Grains accueille tous les concerts de clôture des Rencontres. Ci-dessous une des entrées de la Music-Halle

PF ASTAFFORT HALLE AUX BLES

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Face au Centre des Ecritures de la Chanson, un paisible kiosque au cœur de la cité

1992 : création de l’association Voix du Sud

Et quand on prend la peine de se promener dans les rues d’Astaffort, on imagine difficilement que tant d’artistes français et francophones y aient déjà séjourné…

L’association Voix du Sud s’y est installée en 1992, soit deux ans avant la création des premières Rencontres : de quoi donner un nouveau souffle à cette commune du département du Lot-et-Garonne !

C’est vrai, il est agréable de marcher en toute sérénité dans le village, d’arpenter les ruelles d’antan. Et d’y découvrir forces traces d’une Histoire qui a défié les siècles. Avec pour commencer un patrimoine et un passé mis en valeur avec nombre de plaques sur diverses façades de maisons et murs.


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Office de tourisme d’Astaffort : en vitrine affiche de la soirée de clôture des 37èmes Rencontres et du concert de Dominique A

 

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 Comme dans toutes les communes de France, le monument aux morts des deux guerres mondiales : celui d’Astaffort est à quelques minutes de Voix du Sud

 

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 Jusqu’au 18e siècle, trois portes percées dans les murailles permettaient d’aller et sortir de la ville fortifiée

PF ASTAFFORT RUELLE EGLISE

 “A l’époque gallo-romaine, Astaffort bénéficiait déjà d’une situation remarquable puisque située entre deux chefs-lieux de canton : Agen et Lectoure” selon un dépliant bilingue (français-anglais) disponible à l’Office de tourisme

 

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Astaffort ? Le nom viendrait d’une ancienne devise latine « Stat Fortier qui signifie “position forte”

Deux châteaux et des murailles au Moyen-Age

Entre le 11e et le 14e siècle, Astaffort était dominé par deux châteaux forts : celui de la Craste situé près de l’église Sainte-Geneviève et celui du Mous, près de l’église Saint-Félix.

Et la cité était entourée de murailles qui permettaient de réunir ces deux bastions !

Jusqu’au 18e siècle, trois portes percées dans ces murs permettaient d’aller et sortir de la ville : celles de Corné, de Bouc et du Gers.

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Les Astagiaires en manque de vitamine C peuvent s’en procurer à la pharmacie, à quelques pas de la Music-Halle et de Voix du Sud !

PF ASTAFFORT PANNEAU NOTABLES

En prenant le temps de marcher dans les rues et les ruelles d’Astaffort, l’on  découvre nombre de plaques, vestiges d’un prestigieux passé

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 Impossible de se perdre avec la signalétique de cette cité à taille humaine !

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Ouvrage de référence sur Astaffort préfacé par Francis Cabrel

“Alain Beyneix fait ici un précieux travail de mémoire aidé par les rares personnes encore capables d’identifier ces bonnes figures de jadis”

Au 18e siècle, la population était estimée à 2 000 habitants. Les activités principales étaient l’agriculture, le tissage et les métiers du cuir. C’est aussi à cette époque que la ville grandit et sort de ses murs avec la construction de plusieurs faubourgs.

“A la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les quelques 1700 âmes qui peuplent Astaffort vivent au rythme des saisons. L’acteur principal du “pays” reste le paysan, tour à tour cultivateur, arboriculteur, bûcheron, viticulteur ou jardinier …

Les jours de foire, la foule se presse autour des tables sur tréteaux des exposants, place de Craste. Là règne une intense activité ! Route nationale et ligne de chemin de fer d’Agen à Auch assurent les débouchés aux productions locales de vin, de bestiaux ou de blé”.

C’est en ces termes qu’est présenté l’histoire de la cité dans un livre d’Alain Beyneix, avec 200 reproductions de photos, cartes postales et documents divers : un ouvrage de référence sur “Le vieil Astaffort” paru aux Éditions Alain Sutton.

Ce livre bénéficie de la préface suivante signée Francis Cabrel qui rend hommage à ces habitants anonymes et travailleurs immortalisés par les photographes.

“Et voilà ceux dont nous avons pris la place, les murs, les rues.

Ils ont probablement posé de longues minutes, mais ça ne changeait pas grand-chose à leur quotidien. On passait, de ce temps, les journées devant la porte.

Ainsi le bourrelier, la modiste, la pâtissière, le bijoutier. Siècle heureux des petits commerces.

Alain Beyneix fait ici un précieux travail de mémoire aidé par les rares personnes encore capables d’identifier ces bonnes figures de jadis.

Des gens d’Astaffort comme lui et moi”.

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 Astaffort sous la lune un soir d’octobre …

 

“Redonner au Boiron une partie de ses lettres de noblesse et de voir au cours des saisons ressurgir ses couleurs initiales”

Aujourd’hui Astaffort compte 2126 habitants, comme le précise André Garros, maire depuis 2004, suite à la disparition de la mairesse Danièle Esteban décédée en cours de mandat : la médiathèque porte désormais le nom.

La commune compte nombre de personnes âgées, notamment des retraités agricoles des villages des alentours qui vieillissant pour la sécurité viennent habiter ici pour bénéficier de tous les services. Dont le système de portage de repas mis en place par Madame Esteban.

L’entrée de la commune dans la Communauté d’Agglomération d’Agen (L’Agglo d’Agen) date de septembre 2011. Elle permet – entre autres – aux habitants de profiter des avantages de la compétence transport en bus, suite à une convention entre L’Agglo et la SNCF. D’où des transports en commun moins cher … qui facilitent la vie des habitants et aussi celle des Astagiaires

De quoi se déplacer ainsi sur la ligne Auch-Agen … Un point important pour le désenclavement d’Astaffort, qui demeure une commune essentiellement agricole, notamment les céréales et les vignes.

“Jusqu’au début du 20e siècle, une centaine d’hectares de vignes étaient plantées sur notre domaine jusqu’à ce que le phylloxera ne contraigne le propriétaire d’alors de tout arracher. En tant que nouveau propriétaire l’idée paraissait naturelle de redonner au Boiron une partie de ses lettres de noblesse et de voir au cours des saisons ressurgir ses couleurs initiales. C’est en 1996 que nous avons décidé de replanter et de faire revivre le Domaine du Boiron”.

Cette présentation est signée “Francis Cabrel, viticulteur” : son frère Philippe assure le fonctionnement du Domaine Boiron. Cliquez ici pour découvrir son site.

 

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 Tabac-presse comme dans la plupart des villages de France

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Pascal Bagnara et Rania Serrano, deux des permanents de Voix du Sud en discussion avec Dominique A, parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort (à droite)

 

“Il a voulu faire profiter la commune de son expérience”

La plupart des Astagiaires ne mettent pas le nez dehors durant les Rencontres, trop concentrés sur leurs chansons créées ensemble : tout juste les rencontre-t-on en train de se déplacer entre la Music-Halle et l’ancienne école, voire du côté du bar-tabac pour les amateurs de cigarettes … 

Et qu’en est-il donc du citoyen le plus illustre de la commune ?

“Il faut bien reconnaître que Voix du Sud repose sur ses épaules” explique le maire André Garros, évoquant la genèse de cette structure née du temps où Francis Cabrel était encore conseiller municipal.

“Il a voulu faire profiter la commune de son expérience” précise le premier magistrat, insistant entre autres sur l’aménagement de l’ancienne Halle aux Grains devenue Music-Halle – suite au soutien de Jack Lang, alors ministre de la Culture – et également de l’ancienne école communale des garçons devenue Centre des Écritures de la Chanson et Maison des Associations.

Les deux anciens logements de fonction – l’école disposait alors de deux enseignants – ont été aménagés en bureaux pour Voix du Sud et en chambres pour l’hébergement des Astagiaires. La salle de danse utilisée par les associations locales et les Astagiaires faisait, elle aussi, partie de l’un des logements de fonction.

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Au coeur de Voix du Sud dans le bureau de Rania Serrano

“Je dis tout le temps aux stagiaires de prendre le temps de visiter la ville, de faire un tour dehors !”

C’est au début des années 90, avec l’ouverture d’une nouvelle école des garçons que les locaux du 1 rue du Plapier se sont retrouvées vides.

D’où le projet à deux facettes mis en place et où Rania Serrano occupe une place stratégique, étant en poste à la fois pour Voix du Sud et pour l’École de Musique. Hubert Delpech, maire à l’époque de ces transformations, est d’ailleurs membre du conseil d’administration de Voix du Sud.

Et l’actuel maire d’Astaffort de mettre en relief un point luit tenant particulièrement à cœur «Je dis tout le temps aux stagiaires de prendre le temps de visiter la ville, de faire un tour dehors !

Je regrette que les stagiaires ne sortent pas plus souvent : ils sont tous les mêmes, ils ne mettent pas le nez dehors même la médiathèque ils n’y vont pas beaucoup alors qu’elle est aussi destinée aux stagiaires. Il y a un intéressant fond !”. 

Et de rappeler que pour l’inauguration de la médiathèque, Astaffort a reçu plusieurs anciens Astagiaires : ils se sont produits dans divers pôles d’animations de la ville : mairie, hall des HLM, kiosque à musique, et … même au supermarché.

L’inauguration a en effet été l’occasion d’organiser “la journée de la chanson” à Astaffort, le 17 mai 2005.

Jean-François Laffitte se souvient : “Une centaine d’Astagiaires sont venus de toute la France (certains pas revus depuis la 1ère session en 1994). La commande aux artistes était un titre du répertoire et un titre personnel : “Général à vendre” de Francis Blanche a été ainsi chanté au monument aux morts !

Le public circulait dans tout le village de petite scène en petite scène. Serge Hureau nous avait fait l’amitié de représenter le hall de la chanson en donnant une conférence sur “le petit conservatoire de Mireille” à la mairie, à la “salle des illustres”. Alors que son responsable multimédia faisait de son coté une présentation du hall en vidéo projection à la Médiathèque”.

 PF ASTAFFORT MEDIATHEQUE DANIELLE ESTEBAN

 Près de la Music-Halle, la Médiathèque Danièle Esteban en mémoire de l’ancienne mairesse décédée en cours de mandat

 PF ASTAFFORT Doui  RUE ZENON

Depuis 1992 la commune d’Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, municipalité québécoise de la Lanaudière. D’où cette rue face à la stèle consacrée au jumelage (ci-dessous)

PF ASTAFFORT Doui STELE ZENON

 

PF ASTAFFORT C JACQUES GENE ALBERT JEAN

L’auteure-compositrice-interprète québécoise Geneviève Morissette (astagiaire des 37èmes Rencontres) en compagnie de Jacques Schleef, directeur du Festival Summerlied, Albert Weber (www.planetefrancophone.fr) et Jean Bonnefon, président de Voix du Sud

Depuis 1992 la cité d’Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, au Québec

A Astaffort, une évidence s’impose : ici on prend le temps de vivre et on respecte son voisin, même s’il est connu bien au-delà de son village. Certes, il y a bien des touristes qui viennent à Astaffort dans l’espoir de rencontrer – en vain – le créateur de “Sarbacane” en demandant aux habitants où est sa maison !

Le temps des Fêtes de la Musique où plus de 10 000 personnes convergeaient vers Astaffort pour un concert gratuit de l’enfant du village est révolu. Pas évident de gérer une telle foule et les embouteillages qui en découlent !

Depuis 1992 Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, municipalité québécoise d’un millier d’habitants dans la région de la Lanaudière. A plusieurs reprises, une délégation d’Astaffort s’est rendue à Saint-Zénon.

Pour découvrir ce village qui est le plus élevé de la Lanaudière : http://st-zenon.org/fr/

Ce jumelage avec une commune québécoise a des allures de clin d’oeil pour cette francophonie qui fait régulièrement battre le coeur d’Astaffort où ont déjà séjourné tant de talents francophone sous l’égide de Voix du Sud.

Sacré parcours que celui de cette association lancée par Francis Cabrel, Jean-François Laffitte et Richard Seff : un trio de pionniers qui a cru en un incroyable projet au début des années 90. Et s’est donné les moyens de le réaliser, et de tenir la distance.

 PF ASTAFFORT Doui  ZENON

Entre Lorraine et Québec, les deux jumelages de la commune d’Astaffort

 PF ASTAFFORT GRAND CORPS MALADE

 Chaque Rencontre d’Astaffort bénéficie d’un parrain commeGrand Corps Malade, en septembre 2012

 PF ASTAFFORT C GROUPE COULISSES

Vendredi 11 octobre, avant le concert de clôture : photo-souvenir en coulisses. Bonne humeur et émotion au rendez-vous avec (ci-dessous) avec Christian Alazard, un des formateurs (identité vocale et arrangements) et Annie-Flore Batchiellilys

PF ASTAFFORT C CHRISTIAN CHANTEUSE

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A découvrir le site www.voixdusud.com

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

(A SUIVRE)

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CHANSON FRANCOPHONE- RENCONTRES D’ASTAFFORT (1) : 20ème anniversaire en vue

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Vendredi 11 octobre, quelques heures avant l’inoubliable concert des “astagiaires” des 37èmes Rencontres d’Astaffort parrainées par le chanteur Dominique A, s’est réuni le conseil d’administration de Voix du Sud.

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FB ASTAFFORT CA GROUPE

Quelques minutes avant le début de la réunion du conseil d’administration

Cette association est présidée par Jean Bonnefon,un des pionniers du renouveau de la chanson occitane.

Et son CA réunit divers professionnels de grande expérience du milieu de la chanson, dont Gérard Davoust (Éditions Raoul Breton) ; Jean-Michel Boris, ancien directeur de l’Olympia ou Fred Hidalgo, fondateur avec Mauricette, son épouse, du mensuel “Paroles et musique” et du trimestriel “Chorus les cahiers de la chanson”.

Précisons que la photo ci-dessus a été offerte à deux représentants de la direction d’Orange Sud Ouest présents sur ce cliché : Gérard Krebs, Délégué Régional Aquitaine et Jean-Marc Colin, Directeur des Relations avec les Collectivités Locales, Lot-et-Garonne.

Tous deux ont prévu de la transmettre dans la presse locale et aussi de la publier en “communication interne”  d’Orange. Ils ont même promis d’en mentionner l’auteur. Une démarche qui mérite d’être soulignée d’autant plus qu’il est de plus en plus fréquent aujourd’hui que les photos de presse soient reproduites, recadrées voire même détournées de leur fonction première sans aucun respect pour le photographe … ni pour d’ailleurs le lecteur !

Sur cette photo figurent également André Garros, maire d’Astaffort ainsi que Pascal Bagnara et Jean-François Laffitte, respectivement directeur et directeur-adjoint de Voix du Sud.

Ce dernier est d’ailleurs un des trois fondateurs de l’association créée en 1992 avec Francis Cabrel et Richard Seff. Deux ans plus tard étaient organisées les premières Rencontres d’Astaffort.

Oui, au début des années 90, le trio s’est lancé dans une incroyable aventure tant artistique qu’humaine.

PF ASTAFFORT PANNEAU ECOLE

Au coeur d’Astaffort, l’ancienne école …

PF ASTAFFORT ECOLE PANNEAU bat

PF ASTAFFORT COUR

La fameuse cour synonyme de tant de créations de chansons :  l’ancienne école des garçons de Francis Cabrel 

Nul ne saura jamais le nombre de “tounes”  – comme disent les Québécois – qui ont été composées sur les bancs de cette cour, sous l’égide du Centre des Écritures de la Chanson !

Cette année 2013 aura été des plus intenses pour l’association Voix du Sud : 61 concerts, 11 formations (Labos, Rencontres d’Astaffort et Répertoire; 34 chantiers de création dans les établissements scolaires; une journée de création pour les entreprises, deux résidences de création sans oublier … 35 000 vidéos vues.

PF ASTAFFORT PANNEAU

Bienvenue à Astaffort !

PF ASTAFFORT JEAN FRANCIS
Présentation du concert de clôture par Jean Bonnefon et Francis Cabrel

PF ASTAFFORT FINAL DROITE

Ci-dessus et ci-dessous les astagiaires reprennent “Octobre” avec Francis Cabrel en fin de 1ère partie du concert de clôture

 PF ASTAFFORT FINAL DEBOUT

PF ASTAFFORT CABREL DOMINIQUE A

Superbe duo de Dominique A et Francis Cabrel pour “Les Gens absents”

PF ASTAFFORT CABREL ALBERT COUR

Répétition d’ “Octobre” des “astagiaires” avec Francis Cabrel

Merci à Voix du Sud pour son accueil et son feu vert à prendre des photos en toute liberté.

A DÉCOUVRIR un dossier de 8 reportages sur les Rencontres d’Astaffort paru en avril-mai 2012 sur www.francomag.com

Bon voyage sur www.voixdusud.com

PF ASTAFFORT GROUPE AVEC CABREL ET JEAN

L’équipe de Voix du Sud avec les astagiaires des 37èmes Rencontres

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TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER

(A SUIVRE )

 

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