CHANSON FRANCOPHONE – RENCONTRES D’ASTAFFORT (3) : Geneviève Morissette, “Franco-québécoise et fière de l’être”

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C’est grâce au Prix LOJIQ-Voix du Sud remporté en septembre 2012 au Festival international de la chanson de Granby que Geneviève Morissette s’est envolée pour Astaffort. Pour y vivre intensément ces 37èmes Rencontres organisées par l’association Voix du Sud.

Extravertie, explosive, inventive, audacieuse, décontractée sur scène et dans la vie : souvent comparée à Diane Dufresne, la jeune auteure-compositrice-interprète québécoise n’est pas passée inaperçue durant la dizaine de jours passés dans le village de Francis Cabrel.

Assurément un nouveau départ dans sa jeune carrière qu’elle est bien décidée à mener entre le Québec et la France. Au point d’avoir publié sur son blog une “Lettre d’amour à la France” émouvante, enthousiaste et réaliste aussi …  illustrée par le drapeau tricolore ! A découvrir ci-dessous en fin d’article.

Rencontre avec une talentueuse artiste originaire du Saguenay. Son séjour dans le village de Francis Cabrel constitue une expérience inoubliable, synonyme de nouvelles collaborations artistiques. Voire de remise en question de sa manière de créer. Explications.

 

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PF ASTAFFORT CABREL GENEVIEVE

 

“Geneviève Morissette fait partie de ces rares artistes qui brûlent d’une flamme intérieure. Ce talent d’interprète est mis au service de textes et de musiques qui lui ressemblent : intenses, innovateurs, toujours vrais”.

Cette citation est signée Robert Léger, ancien membre de Beau Dommage et directeur de l’École nationale de la chanson de Granby.

De quoi retenir l’attention aussi bien de l’industrie musicale québécoise que du grand public en quête de nouvelles voix, de nouveaux talents.

 PF ASTAFFORT JACQUES GENE CHRISTIAN

Avec Jacques Schleef, directeur du festival Summerlied en Alsace, et un des formateurs de Voix du Sud, Christian Alazard (identité vocale et arrangement)

D’Astaffort à Rimouski via Montréal

En 2012, Geneviève Morissette avait remporté le Prix du Public, le Prix LOJIQ (Stage en France, à Astaffort, avec Francis Cabrel), le Prix Vitrines ROSEQ, et le Prix Festival du Voyageur à Winnipeg.

Autant de repères parmi d’autres pour cette chanteuse qui est partie en voiture pour Rimouski, à peine revenue au Québec : une nouvelle étape dans sa vie d’artiste avec une vitrine musicale présentée sous l’égide du ROSEQ.

C’est-à-dire le Réseau des Organisateurs de Spectacles de l’Est du Québec, existe depuis 1978 : le plus ancien réseau de diffuseurs au Québec !

Oui, à peine rentrée d’Astaffort, Geneviève Morissette a pris une part des plus actives à cet événement qui fait autorité dans le milieu de la chanson québécoise !

Le ROSEQ est en effet un regroupement de diffuseurs pluridisciplinaires disséminés de Saint-Irénée à Natashquan, sur la Côte-Nord, en passant par Fermont; de Lévis à Rimouski, sur la rive sud; sur toute la péninsule gaspésienne, aux Iles-de-la-Madeleine; et quelques diffuseurs au Nouveau-Brunswick.

Voir le site http://www.roseq.qc.ca/

 

PF ASTAFFORT GM GROUPE

En pleine “Crise de nerfs” entourée par Emilie Marsh et Oldelaf à la Music-Halle

“Crise de nerfs” à la Music-Halle avec Emilie Marsh

Vendredi 11 octobre, 23 heures. Nous voici dans la cour de l’ancienne école des garçons d’Astaffort, siège de l’association Voix du Sud créée par Jean-François Laffitte, Richard Seff et Francis Cabrel. Lequel vient de chanter sur la scène de la Music-Halle “Octobre”, avec tous les Astagiaires de ces 37èmes Rencontres parrainées par le chanteur Dominique A.

Geneviève Morissette est encore sous l’émotion de l’intense concert avec pas moins de 16 chansons présentées par les Astagiaires. Dont la 14ème “toune” composée à Astaffort par elle et Emilie Marsh : “Crise de nerfs”.

Un texte percutant et un refrain efficace sur un sujet plutôt rare dans la chanson française : les règles et leur influence sur la vie à deux : les règles (“J’suis mensuellement dans le rouge”).

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“Avec Francis Cabrel, c’est juste fou ! C’est trop beau pour être vrai !”

Dans cet entretien de 7 minutes réalisé après le concert de clôture, la chanteuse québécoise a laissé échapper sa joie.

C’est là, dans la cour de l’ancienne école des garçons d’Astaffort – quartier général de Voix du Sud, qu’elle a évoqué cette incroyable aventure artistique et amicale de dix jours.

“Je suis heureuse que toutes ces émotions là soient passées … parce qu’avec Francis Cabrel, c’est juste fou ! C’est trop beau pour être vrai ! Je ne réalisais pas que j’étais sur scène en train de chanter avec lui. L’ambiance du groupe était tellement chaleureuse. J’avais le sourire jusqu’aux oreilles et là je suis un peu nostalgique quand même car demain on s’en va.

J’ai la chance de partir avec Joko, une des Astagiaires, ma colocataire de chambre chez qui je vais rester à Paris jusqu’au départ. La transition sera donc moins pire ! J’ai pleuré tantôt en sortant de scène.

J’avais beaucoup entendu parler d’Astaffort, je savais que c’était génial. J’avais déjà vécu la tournée du Grand Huit donc j’étais heureuse de retourner en France”.

PF ASTAFFORT GM CLAVIERS

A Astaffort chaque Astagiaire est tour à tout chanteur, choriste, musicien …

Le Grand Huit : complicité avec Bastien Lucas

Le Grand Huit ? C’est une passerelle de création musicale entre la France et le Québec. Ce projet de collaboration franco-québécois a vu le jour en 2002 et donne la chance à huit jeunes artistes de vivre deux résidences de création-spectacles, suivies de tournées en France et au Québec.

Geneviève Morissette a participé au Grand Huit en 2010 avec les Québécois Andréanne A. Malette, Isabelle Dupont, et Raphaël Freynet, artiste invité de l’Alberta.

Les quatre Français étaient Pierre-Antoine, Myriam Kastner (Astagiaire aux 10èmes Rencontres en mai 1998), Anaël Miller et Bastien Lucas. Lequel continue de travailler avec Geneviève.

“Depuis le Grand Huit, on collabore ensemble artistiquement. Il m’aide souvent sur les paroles ou musique de mes chansons en fin de parcours.

Juste avant Astaffort, on a aussi fait une tournée ensemble de quatre dates en France. C’était un concert rencontre entre un artiste français et une artiste québécoise. On a entres autres jouer à Thou bout d’chant (Lyon) et au Limonaire sur Paris.

On écrit un duo ensemble : c’est la chanson thème du spectacle ».

Une chanson à découvrir sur la vidéo ci-dessous.

 

PF ASTAFFORT GM COULISSES

Dernière photo des Astagiaires avant le début du concert de clôture

“Avec Emilie Marsh, on a écrit des chansons en trois heures, paroles et musiques”

C’est évident, la France occupe une place de choix chez l’artiste québécoise !

“J’avais le désir de revenir en France, j’avais beaucoup aimé la manière dont les Français travaillent, surtout au niveau créatif. Les Français sont très créatifs dans les textes, les jeux de mots, les interventions entre les chansons, ils font attention dans tous les domaines. Chez nous au Québec, c’est beaucoup plus musical et moins les textes. On n’a pas la même façon de travailler.

Moi j’ai vraiment besoin de travailler mes textes pour que mon univers musical soit cohérent. J’ai besoin de pousser là-dessus !

Et en plus je ramène deux chansons pour moi, un duo avec Oldelaf que j’aimerai mettre sur mon album. J’ai aussi travaillé sur un trio de filles avec Joko et Géraldine Battesti : j’aimerai qu’on puisse continuer ce trio là qu’on n’a pas eu le temps de mettre à terme.

Ce n’est pas une aventure artistique qui finit demain !

Avec Emilie Marsh, on a écrit des chansons en trois heures, paroles et musiques ! Et je veux les mettre sur mon album. Je n’ai jamais vécu ça de ma vie !

C’est une expérience très riche, avec des collaborations que j’espère continuer dans l’avenir. Je n’ai pas encore pris le recul de cette expérience là”.

PF ASTAFFORT GM GROUPE MAINS

Vendredi 11 octore 2013. Les Astagiaires en compagnie de l’équipe de Voix du Sud

PF ASTAFFORT GM CABREL PHOTOS

Répétition d’ “Octobre” dans la cour de l’ancienne école

“Il y a un avant Astaffort, et un après Astaffort”

Et Geneviève de citer un des Astagiaires, Greg Laffargue : “Il y a un avant Astaffort, et un après Astaffort”. C’est ce que je ressens moi aussi, et j’ai le grand désir de revenir en France rapidement.

J’ai un double déchirement,  car je m’en vais d’Astaffort et de la résidence, et de France aussi. Je rentre chez moi dans deux jours, c’est sûr que c’est déchirant”.

 

PF ASTAFFORT CABREL AMBIANCE

‘”Octobre” de et avec Francis Cabrel en compagnie d’Astagiaires en fin de première partie du concert de clôture des 37èmes Rencontres

 

“Ici j’ai vécu beaucoup d’émotion et de dépassement de soi

Que racontera Geneviève Morissette à ses amis artistes au Québec ? Avec un large sourire elle répond spontanément et avec détermination : “Je vous souhaite vraiment d’y aller ! Je ne sais pas comment résumer en un mot : c’est très riche !

J’ai pu parler un peu en aparté avec Francis Cabrel dans la cour, il me disait que les Québécois sont des gens qui travaillent  fort et tiennent bien la scène. Ils ont un bon niveau musical. Il a bien aimé ma chanson “Crise de nerfs”, il me l’a dit !

Il m’a aussi dit que le thème n’est pas courant dans la chanson française. Au Québec, je n’ai jamais entendu de chanson sur ce thème là ! Francis Cabrel m’a dit que Jeanne Cherhal a  composé une chanson sur ce sujet … mais je ne le connais pas encore.

J’ai aussi pu parler un peu avec le parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort, Dominique A. Ça s’est passé dans un climat très sympathique. C’est un chanteur très ouvert, facile d’approche

En guise de conclusion à cet entretien, avant que la chanteuse ne rejoigne ses nouveaux amis pour chanter et faire la fête jusqu’au bout de la nuit, elle affirme : “Ici j’ai vécu beaucoup d’émotion et de dépassement de soi. J’ai fait des choses que je ne pensais pas capable de faire comme écrire une chanson en trois heures ! Et je me suis découverte comme artiste !”.

 PF ASTAFFORT GM OLDELAF

“Crise de nerfs” face à Oldelaf

“Depuis des années, je me sens comme une guerrière qui part à la conquête de sa liberté ayant le silence pour prison”

Nul doute qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Geneviève Morissette. Outre divers “démos” déjà disponibles, elle prépare avec exigence un premier album correspondant à ses choix.

Question de patience, tout simplement. De respect d’elle-même et d’un public croissant qui suit l’évolution de sa jeune carrière : une des nouvelles voix d’une chanson québécoise résolument décomplexée face à ses illustres aînés.

Une de ces artistes qui s’aventurent sur une voie où le besoin d’être bien dans sa peau – autant sur scène que dans la vie – va de pair avec l’envie de retenir l’attention du grand public, des deux côtés de l’Atlantique. Mais surtout pas à n’importe quel prix, en enregistrant n’importe quoi pour “faire le buzz” ou accéder à une notoriété aussi fulgurante qu’éphémère.

Cette volonté de réussir sa vie d’artiste ET sa vie tout simplement, elle l’exprime avec intensité dans divers textes de son blog. Des paroles sans tabou, sans langue de bois. Juste le désir de se montrer tel qu’on est. Sans jouer un personnage.

En témoigne entre autres le texte “Pour sortir du silence” dont voici un extrait proposé en guise de conclusion à cet article.

“Depuis des années, je me sens comme une guerrière qui part à la conquête de sa liberté ayant le silence pour prison. Le combat est long et les soldats se fatiguent des fois. Au bout d’une si longue attente, une joie profonde s’installe quand mes projets se réalisent. 

C’est un peu comme si chaque marche significative que je monte comme artiste, y’ avait trois escaliers avant pour y arriver. Pierre Falardeau disait la même chose par rapport à ses films alors ça me rassure mais j’en ai souvent voulu à la vie même au monde entier pour ça. Je gueulais avec toute la voix que j’étais capable de trouver à l’injustice”. 

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TEXTE ET PHOTO ALBERT WEBER

A SUIVRE

Blog de Geneviève Morissette http://www.genevievemorissette.com/blog-2/

Voix du Sud http://www.voixdusud.com/

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“MA LETTRE D’AMOUR A LA FRANCE”

Et voici la Lettre d’amour à la France publiée par Geneviève Morissette juste après avoir quitté Astaffort.

“Il y a 3 ans, lors de la tournée franco-québécoise du Grand Huit, j’ai mis pour la première fois de ma vie les pieds en France. 

A ce moment, je découvrais l’architecture incroyable que je résumais en une phrase pour m’amuser: A mannée (Traduction: A un moment donné) des rues croche, à mannée un pont, à manné un château. 

A ce moment là, la France s’était comme un homme qui me “teasait” qui  me faisait du charme, comme pour vérifier si ça allait faire son effet. Je suis rentrée au Québec avec une impression de “pas fini” de “pas déjà”.

Tellement, qu’en arrivant au Québec, je me suis pris un coloc français comme pour continuer de vous découvrir dans ses yeux. 

Trois ans plus tard, je reviens pour ma tournée avec Bastien et pour les résidences d’Astaffort. Cette fois-ci, c’est un sentiment de déjà connu une sorte d’ivresse, de boîte à souvenirs qui s’est ouverte lorsque je suis arrivée sur Paris.  

Cette fois-ci, je peux le dire, ce n’est pas juste un béguin, un “kik” c’est carrément un coup de foudre. Je suis tombée amoureuse de vos vachement bien, de vos putain de merde, de vos 9h am qui sont en fait des 9h 30, de vos remises en questions qui prennent des heures de discussions pour un détail qu’on règle en 5 minutes au Québec, de votre histoire grandiose, du côté gentleman des hommes qui portent tes valises ou qui t’emmène à l’aéroport, de votre accent des fois chantant comme dans le sud, ou des 10 000 mots minutes des Parisiens.

J’ai vécu des moments incroyables, avec des artistes, des organisateurs de spectacle, avec le public aussi curieux de connaître mes textes, ma folie et surtout un bout du Québec à travers moi.

Comment ne pas rendre grâce pour l’incroyable chance d’avoir chanter avec Francis Cabrel. Dans la série, rêve à réaliser je coche un grand check.

Pour la petite fille du Saguenay qui regardait des émissions musicales enregistrées à Montréal. Déjà  Montréal c’était New-York dans ma tête d’adolescente réservée. Je portais de grands rêves et je n’avais aucune idée comment les réaliser. 

Maintenant, qu’est-ce que je fais avec tous ces cadeaux créatifs que j’ai reçu à part tout faire pour redonner au centuple ce que j’ai maintenant au fond du cœur, une trace de vérité, un sentiment d’être entière comme si en vous rencontrant, j’avais retrouvé une moitié perdue,  une part de mon histoire, de mon identité.

Je vous aime de tout cœur et je fais tout ce que je peux pour revenir le plus rapidement possible à votre rencontre.

Geneviève, franco-québécoise et fière de l’être. xxx

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PF ASTAFFORT FINAL CADRE CABREL GM

  “Je ne réalisais pas que j’étais sur scène en train de chanter avec lui”

NOUVEAU-BRUNSWICK – FRANCOFETE EN ACADIE : diversité et nouveauté

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Diversité et nouveauté sont les deux incontestables repères de la 17ème FrancoFête en Acadie.

Chanson, danse, théâtre, humour, variété, musique sont au rendez-vous de cet événement international organisé du 6 au 10 novembre à Moncton, au Nouveau-Brunswick, sous l’égide de RADARTS : le Réseau Atlantique de diffusion des arts de la scène créé le 8 novembre 2001 et alors dirigé par Martine Thériault.

 

 Coup de projecteur sur cet événement UNIQUE à bien des égards dans l’espace francophone.

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PF FF FRANCOFETE 2013 CONF DE PRESSE photo(15)

9 octobre, conférence de presse de la FrancoFête 2013. Jacinthe Comeau, directrice de RADARTS en compagnie de François Albert, président de RADARTS  et du maire Yvon Lapierre, maire de Dieppe. Photo Véronique Godin

La FrancoFête 2013 accueillera plus de 50 extraits de spectacles acadiens et francophones qui se produiront devant public et délégués pendant ces cinq jours d’activités.

Sans parler des fins de soirées avec “Les Oiseaux de Passage” et des nuits “Aft’heures du Plan ” pour amoureux de la chanson et de la musique francophone et autres insomniaques en quête de nouveaux talents musicaux !

PF FF LINA BOUDREAU 065

Parmi les nombreux artistes invités, l’Acadienne Lina Boudreau et le Québécois Stéphane Côté

PF FF STEPHANE COTE

PF FF MEDHI VIOLET PI

Également sur scène à Moncton Mehdi (Ontario) et Violett Pi (Québec) ici en juin 2013 aux Francos de Montréal … ainsi que Marcie (Québec)  et Yao (Ontario) ci-dessous en compagnie de Ludo Pin au Festival de Petite-Vallée en juin 2013

PF FF MARCIE LUDO YAO

 

PF FF JOELLE ST PIERRE

La Québécoise Joëlle Saint-Pierre (ci-dessus) et l’Acadienne Caroline Savoie (ci-dessous): deux des rendez-vous de la FrancoFête, ici aux vitrines francophones internationales de L’Estival à Saint-Germain-en-Laye le 6 octobre 2013

PF FF CAROLINE SAVOIE

PF FF CAPITOL FRANCOFETE 2011 3 CRIA 175

Nombre de vitrines musicales sont prévues au Capitol, sur la Main Moncton

PF FF MAIN FRANCOFETE 2011 3 CRIA 169

PF FF EVANGELINE PANNEAU

De 1887 à 1982, l’Acadie a vécu au rythme de L’Evangéline, un des plus vieux journaux de langue française au monde. Il n’en subsiste qu’une plaque sur un édifice de la Main à Moncton

 

Danse, théâtre, humour, chanson, musique et variété

Chaque année en novembre, la FrancoFête en Acadie revêt une grande importance pour les diffuseurs et les artistes des arts de la scène francophone dans les Provinces Atlantiques mais également, pour toutes les provinces du Canada.

Les tournées RADARTS et Cerf-volant (pour jeune public) découlent, en grande partie, directement de cet événement.

C’est évident, la FrancoFête en Acadie est réputée et reconnue à l’échelle de la francophonie canadienne, québécoise et internationale pour la qualité et le professionnalisme de son événement.

La diversité et la nouveauté sont au premier plan quant à la présentation des artistes et des disciplines diverses, entre danse, théâtre, humour, chanson, musique et variété.

Impossible évidemment ici de passer en revue tous les rendez-vous artistiques et notamment toutes les vitrines musicales.

A découvrir sur  www.francofete.com

PF FF SALON CONTACT STAND CAROL DOUCET 2011

Comme chaque année, un des temps forts de la FrancoFête sera le Salon-Contact auquel prendront part quantité de professionnels acadiens et québécois dont Carol Doucet, créatrice du Grenier Musique (ci-dessus) ou Marie Bujold (ci-dessous)

PF FF SALON CONTACT MARIE BUJOLD 2011

PF FF SALON CONTACT APCM 2011

Le Salon-Contact accueille chaque année l’APCM, Association des professionnels de la chanson et de la musique (Ontario). Ici Eric Auclair, alors en poste à l’APCM

 

PF FF FRANCOFETE 2012 GROUPE POUR CHRISTINE LAVOIE

Délégués internationaux de la FrancoFête 2012 avec la SNA et de la SPAASI

 

Avec la SPAASI : la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale.

Mais attention, ne vous y trompez pas !

La FrancoFête ne se résume pas à un enchaînements de vitrines artistiques … comme le confirment nombre d’initiatives signées SPAASI, la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale.

Les nombreux délégués – notamment en provenance de la France, la Suisse et la Belgique – bénéficieront aussi de rencontres professionnelles comme un “déjeuner réseautage et vitrines Bienvenue en Acadie”, ou d’ateliers sur divers sujets d’actualité comme par exemple “L’édition musicale à l’international”. 

PF FF 2011 CHRISTINE PHILIPPE FRANCOFETE 2011 3 CRIA 138

Novembre 2011 au Capitol : Philippe Beaulieu passe le relais à Christine Lavoie

PF FF BORDADIER ACADIE NOUVELLE 2 000

L’Acadie Nouvelle, 10 novembre 2 000, article de Sylvie Mousseau, observatrice avertie de la chanson acadienne : entretien avec Christian Bordarier, un des “délégués historiques” de la FrancoFête

              

Cercle de la SOCAN animé par Monique Poirier

Comme les années précédentes, la FrancoFête accueillera aussi un Cercle des auteurs de la SOCAN animé par Monique Poirier : il réunira Diane Tell, France d’Amour, Joseph Edgar et Michel Thériault.

Par ailleurs, le nouvel album du groupe Les Païens aura lieu durant la FrancoFête, avec présentation d’un documentaire réalisé par Radio-Canada sur ses 20 ans.

Quant à la remise des prix RADARTS, elle aura lieu lors de l’ouverture officielle de l’événement, le 6 novembre.

De nombreux prix seront également remis aux artistes acadiens s’étant démarqués durant l’événement pour les soutenir dans leur promotion à travers le pays.

De quoi mettre largement en valeur les arts de la scène en Atlantique du 6 au 10 novembre 2013. 

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EN MEMOIRE DE MAURICE SEGALL :  L’ACADIE AU CŒUR

 

pf ff MAURICE SEGALL CAPBRETON 2000 DRAPEAU ACADIEN

Été 2000, Déferlantes Francophones de Capbreton : remise du drapeau acadien à Annie Benoît (L’Autre Distribution), Maurice Segall et Albert Weber par le chanteur Patrice Boulianne (Blou)

 

En rédigeant cet article sur la FrancoFête 2013 me reviennent évidemment en mémoire tant de souvenirs liés à Maurice Segall.

C’est en effet grâce à lui qu’à la fin des années 90 j’ai eu la chance de découvrir la FrancoFête Dieppe Moncto.

Telle était alors l’appellation officielle de l’événement présidé par Louis Doucet et dirigé par René Légère. Les voici ci-dessous en train de poser avec le programme de la FrancoFête en novembre 2005.

PF FF LOUIS ET RENE FRANCOFETE 1995

PF FF SEGALL ACADIE NOUVELLE 11 11 2004 COULEURS

Un des nombreux articles de la presse acadienne consacrés à Maurice Segall. Ici l’Acadie Nouvelle en novembre 2002

Grâce au créateur et directeur des Déferlantes Francophones de Capbreton, dans les Landes, j’ai plongé sans hésitation au cœur d’une chanson francophone dont je connaissais, à la fin des années 90, encore si peu de talents.

Et d’année en année, et de Déferlantes Francophones de Capbreton en FrancoFêtes à Moncton j’ai découvert un art de créer, de chanter, de vivre et de s’affirmer des plus attachants, dans un environnement majoritairement anglophone.

PF FF gary maurice PIERRE ROBICHAUD

FrancoFête 2004 : Maurice Segall entouré par Gary Gallant (Ile du Prince-Edouard) et Pierre Robichaud (groupe 1755)

PF FF SEGALL VERBEKE  GERRY MOMO BOULLIANE FRANCOFETE 20000 recadré

Patrick Verbeke, Maurice Segall, Gerry Boudreau et Patrice Boulliane (Blou)

“Nous, nous sommes des Acadiens, pas des Québécois !”

Pas étonnant que les Hay Babies aient lancé ce cri du coeur et de la raison au public de près de 250 personnes venues les applaudir à la Maison pour Tous de Beaucourt, sur le Territoire de Belfort le mardi 1er octobre dernier.

Aujourd’hui plus que jamais, la nouvelle génération acadienne est fière de son identité enracinée dans une langue française enrichie de chiac. Ici on a forgé une manière de parler différente de celle de la France, ce qui surprend toujours les puristes d’une langue française débarrassée d’anglicismes. 

Et cette nouvelle génération reprend avec fierté le flambeau de ses aînés.

Mais attention, elle marche cependant à son rythme, à tous les sens du terme. Et avec des répertoires qui ne sont pas seulement enracinés dans l’histoire du Grand Dérangement et de l’infatigable Évangéline en quête de son amoureux Gabriel !

PF FF MAURICE  CB SEGALL CAP BRETON FEVRIER 2000

Février 2000, en route vers Capbreton, au Nouveau-Brunswick pour les ECMA avec Maurice Segall. (Photo Gerry Boudreau)

Oui, grâce à Maurice Segall, chaque nouvelle FrancoFête m’aura permis de découvrir des jeunes talents. Et bien souvent, Maurice et moi étions assis l’un à côté de l’autre durant les vitrines musicales et nous échangions nos impressions.

Et nous parlions évidemment de la préparation des prochaines Déferlantes Francophones et de son fameux tremplin coordonné par celui qui l’accompagnait : Jean-Michel Tambourré, créateur du site francomag.com.

Ce tremplin aura accueilli à Capbreton tant d’ “artistes en émergence” comme on dit et dont la personnalité et le répertoire ont pris un incroyable envol par la suite, tel le franco-ontarien Damien Robitaille.

Oui, c’est la plupart du temps à Moncton que Maurice Segall aura repéré de jeunes talents francophones originaires d’Acadie évidemment, mais aussi du Québec et des autres provinces du Canada.

PF FF SEGALL ok GASCUEL FRANCOFETE 2000

Novembre 2000, Moncton. De gauche à droite Jacques Gascuel, alors consul de France, René Légère, Louis Doucet et Maurice Segall

PF FF FRANCOFETE RADART'EUXJournal interne de la FrancoFête qui eut son heure de gloire !

Durant la FrancoFête de novembre 2012, à l’invitation de René Légère, nouveau président de la Société nationale de l’Acadie, j’avais pris la parole, dans la salle de l’Empress à Moncton.

Face aux délégués internationaux j’avais évoqué la mémoire de Maurice Segall et lancé une suggestion : pourquoi ne pas perpétuer sa mémoire en créant un Prix Maurice Segall ?

Histoire de ne pas jeter aux oubliettes le souvenir de celui qui a tant aidé à FAIRE CONNAITRE ET AIMER la chanson francophone d’Amérique du Nord en France …

Un article illustré de nombreuses photos sur la vie de Maurice Segall a été publié sur le site www.francomag.com et repris sur www.planetefrancophone.fr .

PF FF SEGALL GROUPE BENEVOLES 2007

Le “noyau dur”des bénévoles des Déferlantes Francophones de Capbreton avec Maurice et Françoise Segall, créateur de du festival

La plupart des jeunes artistes repérés par Maurice Segall se sont par la suite affirmés avec brio.

Un souvenir parmi tant d’autres, enraciné dans la musique traditionnelle : en l’occurrence les premiers pas d’Emmanuelle et Pastelle LeBlanc, se produisant à la fin des années 90 dans une petite salle d’un sous-sol de Moncton avec leur papa musicien.

C’était bien avant la création du groupe Celtitude dont le nom a été transformé par la suite en Vishten !

PF FF IPE TEN STRINGS 475

Mai 2013, Île-du-Prince-Édouard. Ten Strings and a Goat Skin présente son 1er CD «Corbeau» salué trois mois plus tard par Patrick Plouchart dans Trad Magazine

… et les “Aft’heures du Plan b” jusqu’au cœur de la nuit ! 

En songeant à l’aventure des soeurs LeBlanc, ou dans un autre registre musical, Lisa LeBlanc découverte à la FrancoFête alors qu’elle n’avait que 16 ans, bien des questions se posent sur l’actuelle relève.

Autant d’interrogations positives car rien n’est plus enthousiasmant que de découvrir – hélas sans pouvoir partager mes impressions avec Maurice Segall – des jeunes talents. Et de leur souhaiter un destin artistique à l’instar de celui des jumelles musiciennes et chanteuses ! 

En pensant à l’histoire de Celtitude devenu Vishten – groupe trad de l’Ile-du-Prince-Edouard aux tournées désormais internationales sur divers continents – je pense évidemment à un autre trio de cette même terre acadienne : Ten Strings and a Goat Skin.

On ne peut que leur souhaiter de s’aventurer à leur tour sur les traces de Visthen. En l’occurrence un destin artistique sans frontières pour Jesse Périard, et les frères Rowen et Caleb Gallant.

Ce trio de musique traditionnelle de l’Ile du Prince-Edouard a d’ailleurs retenu l’attention de Patrick Plouchart. Et leur premier album, “Corbeau”, lui a inspiré une chronique des plus élogieuses dans la revue de référence Trad Magazine.

En novembre 2013, TSAAGS devrait – une fois de plus – retenir l’attention des professionnels venant à Moncton. En effet, le groupe se produira dans le cadre des “Aft’heures du Plan b”. Tous les détails sur les horaires de ces groupes en cliquant ici

https://www.facebook.com/events/453319464783627/

Après leur vitrine musicale en novembre 2012 à la FrancoFête, suivie au printemps 2013 par une autre prestation toute aussi éclatante aux ECMA à Halifax, un constat s’impose : la musique traditionnelle acadienne a trouvé avec TSAAGS une NOUVELLE valeur sûre.

PF FF CHORUS 2006

Un des nombreux articles sur la FrancoFête paru dans le trimestriel Chorus n°42 hélas disparu. Ici une page sur l’édition de novembre 2002 avec des photos du Québécois Stéphane Côté et des Acadiens Ronald Bourgeois et Lennie Gallant

Une renommée d’envergure internationale

Aujourd’hui, il est évident que la FrancoFête s’est forgée une renommée d’envergure internationale.

Fini le temps des premières éditions vécues avec Maurice Segall dans des circonstances parfois insolites… comme ces vitrines musicales proposées en plein air au Marché de Moncton !

Ou alors au premier étage d’un immeuble de la Main de Moncton, dans un établissement nommé “Le 2ème”. Ce soir-là il y avait de la concurrence musicale entre des vitrines présentées par des artistes de la FrancoFête et non loin de là, dans une salle voisine, une percutante musique dansante ponctuée par force cris de joie ! 

En effet, à quelques dizaines de mètres des artistes-guitaristes résonnait une toute autre ambiance : on s’y amusait pour un mariage ! Souvenirs, souvenirs d’un temps évidemment révolu !

PF FF PROGRAMMES

Deux des programmes des FrancoFêtes conservés dans mes archives

Et pour avoir conservé quantité de documents – programme, photos, articles de presse, etc – de chaque édition de la FrancoFête depuis la première vécue à la fin des années 90 jusqu’à celle de novembre 2012, une évidence s’impose.

Oui, ces vestiges des FrancoFêtes d’antan en disent si long sur l’histoire et l’évolution de la chanson acadienne. Et plus globalement de la chanson francophone d’Amérique du Nord ! 

PF FF ARRIERE SCENE GROUPË

En ce temps-là on se retrouvait à l’Arrière-Scène pour des nuits plus ou moins blanches

Oui, les pionniers Louis Doucet et René Légère – à pied d’œuvre dès les premières éditions – peuvent être fiers de l’évolution de cette INCONTOURNABLE FRANCOFETE.

Le “repli stratégique” mené à bien en novembre 2012 à Dieppe témoigne d’une nouvelle étape de cet événement UNIQUE en Acadie. Une nouvelle étape que nous vivrons intensément, une fois de plus, du 6 au 10 novembre 2013.

PF FF RICO DANNY ALBERT GUY

Chaque FrancoFête est synonyme de retrouvailles. Ici en novembre 2012 avec Rico Pierrard (Festival de Pully-Lavaux), le chanteur acadien Danny Boudreau et Guy Zwinger, animateur radio en Lorraine. 

PF FF CRIA FRANCOFETE 2011 3 CRIA 047

 Novembre 2011, hall du Capitol : présentation du Centre de ressources international et acadien. Le CRIA est un site axé sur les artistes acadiens et francophones du Canada Atlantique prêts pour l’international

 

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PF FF MOMO CIGARETTE

 Ce dossier sur la FrancoFête est dédié à Maurice Segall, incontestable militant de la chanson francophone d’Amérique du Nord en France, notamment via les Déferlantes Francophones de Capbreton créées avec Françoise

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TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER

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CHANSON FRANCOPHONE – RENCONTRES D’ASTAFFORT (2) : Bienvenue à Voix du Sud !

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Après un premier article sur les 37èmes Rencontres d’Astaffort, une question se pose : que savez-vous au juste de cette commune dont le nom est si connu dans l’espace francophone ?

Du moins auprès de celles et ceux qui s’intéressent à la chanson francophone.

En effet, chaque Rencontre d’Astaffort accueille des artistes de diverses régions de France mais aussi d’autres pays, voire d’autres continents, notamment de l’Amérique du Nord francophone.

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PF ASTAFFORT B GROUPE COUR

Cour de l’ancienne école des garçons : répétition d’ “Octobre” quelques heures avant le concert de clôture des 37èmes Rencontres. L’ambiance a bien changé depuis la traditionnelle photo de classe (ci-dessous) présentée page 52 du livre d’Alain Beyneix sur l’histoire d’Astaffort !

PF ASTAFFORT D ECOLES

 

En reportage de francomag.com à planetefrancophone.fr

Avant de retrouver dans un autre article les Astagiaires de la Rencontre d’automne 2013, allons nous promener dans les rues de d’Astaffort, une commune au riche passé comme en témoignent divers édifices.

A cette promenade au coeur d’Astaffort sont également conviés les Astagiaires des 37èmes Rencontres : ils n’ont évidemment pas eu le temps de flâner au gré des ruelles et des bâtiments d’antan.

Pas question de jouer aux touristes quand on a la chance d’être retenu pour vivre une dizaine de jours et de nuits au Centre des Écritures de la Chanson ! D’où cet article illustré de photos prises entre le 9 et le 12 octobre 2013. C’est une version réactualisée d’un reportage intitulé “Une question d’équilibre” paru le 24 avril 2012 sur le site francomag.com

Alors prêts à découvrir Astaffort ?

PF ASTAFFORT ALBERT PANNEAU

Bienvenue à Astaffort ! (Photo Jacques Schleef)

PF ASTAFFORT B CABREL COUR

Conversation entre Francis Cabrel et un Astagiaire dans l’ancienne cour d’école

PF ASTAFFORT RUE GROUPE

Pas le temps de traîner ni de partir les mains vides vers la Music-Halle pour finaliser le concert de clôture !

PF ASTAFFORT PANNEAU MAIRIE

Au cœur de la cité, la mairie de cet ancien village fortifié, sur la rive droite du Gers

PF ASTAFFORT MAIRIE

 

“Cher Monsieur le Maire …”

Premier constat : Francis Cabrel n’est pas – mais non … – et n’a jamais été le maire d’Astaffort, ni un des adjoints de l’équipe municipale. Une légende pourtant tenace comme en témoignent divers courriers et appels téléphoniques auxquels la mairie d’Astaffort est habituée de longue date !

De quoi alimenter quelques savoureux quiproquos évoqués avec humour par André Garros, premier magistrat de cette cité. Lequel confirme cependant que le chanteur a été conseiller municipal un certain temps.

Si Francis Cabrel n’était pas d’ici, nul doute que cette commune ne retiendrait guère l’attention des médias. Ici pas d’agitation médiatique particulière : la vie suit son cours au quotidien, tout simplement … “Une question d’équilibre” pour cette commune où l’on vit comme si de rien n’était. Ou presque.

Ancien village fortifié situé sur la rive droite du Gers, Astaffort est un chef-lieu de canton situé à 18 km d’Agen.

Et pour arriver jusqu’ici, la plupart des Astagiaires prennent tout simplement un bus en provenance d’Agen. Une excellente immersion dans la vie locale pour ces chanteurs et chanteuses immédiatement plongés dans la “vraie vie d’Astaffort” : celle d’une cité qui vit tout simplement au rythme de son environnement régional.

PF ASTAFFORT BUS

  Nombre d’Astagiaires arrivent par bus à Astaffort : l’arrêt se trouve près du Centre des Écritures de la Chanson

PF ASTAFFORT MARC ET PASCAL

A droite Pascal Bagnara, directeur de Voix du Sud, ici avec le parolier Marc Estève, un des formateurs des Rencontres d’Astaffort

“Un lieu improbable pour le show-business parisianiste”

Pour mieux comprendre Astaffort, arrêtons-nous sur une citation signée Fred Hidalgo, ancien directeur de la rédaction et rédacteur en chef de “Chorus, les cahiers de la chanson”.

Il vient de publier aux Éditions L’Archipel  “Jacques Brel, l’aventure commence à l’aurore” : un ouvrage de référence de 380 pages sur le créateur de “Quand on a que l’amour” aux Marquises. Mais ne nous attardons pas (pour le moment du moins !) aux Marquises et revenons à Astaffort, dans le Lot-et-Garonne !

Dans un dossier de cinq pages consacrées en juin 2004 aux Rencontres (Chorus 48, page 114), Fred Hidalgo insiste sur trois aspects d’Astaffort à la fois différents et cependant tellement complémentaires.

Une expérience triplement atypique : par leur implantation géographique, bien sûr, un lieu improbable pour le show-business parisianiste ; pour leur animateur principal, ensuite, véritable star de la chanson – sans doute le chanteur français le plus apprécié de tout l’espace francophone ; par leur formule, enfin, qui comme leur nom l’indique privilégie les rencontres à la formation professionnelle classique”.

 PF ASTAFFORT HALLE AUXGRAINS PANNEAU

L’ancienne Halle aux Grains accueille tous les concerts de clôture des Rencontres. Ci-dessous une des entrées de la Music-Halle

PF ASTAFFORT HALLE AUX BLES

PF ASTAFFORT KIOSQUE

Face au Centre des Ecritures de la Chanson, un paisible kiosque au cœur de la cité

1992 : création de l’association Voix du Sud

Et quand on prend la peine de se promener dans les rues d’Astaffort, on imagine difficilement que tant d’artistes français et francophones y aient déjà séjourné…

L’association Voix du Sud s’y est installée en 1992, soit deux ans avant la création des premières Rencontres : de quoi donner un nouveau souffle à cette commune du département du Lot-et-Garonne !

C’est vrai, il est agréable de marcher en toute sérénité dans le village, d’arpenter les ruelles d’antan. Et d’y découvrir forces traces d’une Histoire qui a défié les siècles. Avec pour commencer un patrimoine et un passé mis en valeur avec nombre de plaques sur diverses façades de maisons et murs.


PF ASTAFFORT C ODT

Office de tourisme d’Astaffort : en vitrine affiche de la soirée de clôture des 37èmes Rencontres et du concert de Dominique A

 

PF ASTAFFORT MONUMENT AUX MORTS

 Comme dans toutes les communes de France, le monument aux morts des deux guerres mondiales : celui d’Astaffort est à quelques minutes de Voix du Sud

 

PF ASTAFFORT PANNEAU EGLISE

 Jusqu’au 18e siècle, trois portes percées dans les murailles permettaient d’aller et sortir de la ville fortifiée

PF ASTAFFORT RUELLE EGLISE

 “A l’époque gallo-romaine, Astaffort bénéficiait déjà d’une situation remarquable puisque située entre deux chefs-lieux de canton : Agen et Lectoure” selon un dépliant bilingue (français-anglais) disponible à l’Office de tourisme

 

PF ASTAFFORT PANNEAU VILLAGE

Astaffort ? Le nom viendrait d’une ancienne devise latine « Stat Fortier qui signifie “position forte”

Deux châteaux et des murailles au Moyen-Age

Entre le 11e et le 14e siècle, Astaffort était dominé par deux châteaux forts : celui de la Craste situé près de l’église Sainte-Geneviève et celui du Mous, près de l’église Saint-Félix.

Et la cité était entourée de murailles qui permettaient de réunir ces deux bastions !

Jusqu’au 18e siècle, trois portes percées dans ces murs permettaient d’aller et sortir de la ville : celles de Corné, de Bouc et du Gers.

PF ASTAFFORT PHARMACIE

Les Astagiaires en manque de vitamine C peuvent s’en procurer à la pharmacie, à quelques pas de la Music-Halle et de Voix du Sud !

PF ASTAFFORT PANNEAU NOTABLES

En prenant le temps de marcher dans les rues et les ruelles d’Astaffort, l’on  découvre nombre de plaques, vestiges d’un prestigieux passé

 PF ASTAFFORT PANNEAU PLAN

 Impossible de se perdre avec la signalétique de cette cité à taille humaine !

PF ASTAFFORT D LIVRE

Ouvrage de référence sur Astaffort préfacé par Francis Cabrel

“Alain Beyneix fait ici un précieux travail de mémoire aidé par les rares personnes encore capables d’identifier ces bonnes figures de jadis”

Au 18e siècle, la population était estimée à 2 000 habitants. Les activités principales étaient l’agriculture, le tissage et les métiers du cuir. C’est aussi à cette époque que la ville grandit et sort de ses murs avec la construction de plusieurs faubourgs.

“A la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les quelques 1700 âmes qui peuplent Astaffort vivent au rythme des saisons. L’acteur principal du “pays” reste le paysan, tour à tour cultivateur, arboriculteur, bûcheron, viticulteur ou jardinier …

Les jours de foire, la foule se presse autour des tables sur tréteaux des exposants, place de Craste. Là règne une intense activité ! Route nationale et ligne de chemin de fer d’Agen à Auch assurent les débouchés aux productions locales de vin, de bestiaux ou de blé”.

C’est en ces termes qu’est présenté l’histoire de la cité dans un livre d’Alain Beyneix, avec 200 reproductions de photos, cartes postales et documents divers : un ouvrage de référence sur “Le vieil Astaffort” paru aux Éditions Alain Sutton.

Ce livre bénéficie de la préface suivante signée Francis Cabrel qui rend hommage à ces habitants anonymes et travailleurs immortalisés par les photographes.

“Et voilà ceux dont nous avons pris la place, les murs, les rues.

Ils ont probablement posé de longues minutes, mais ça ne changeait pas grand-chose à leur quotidien. On passait, de ce temps, les journées devant la porte.

Ainsi le bourrelier, la modiste, la pâtissière, le bijoutier. Siècle heureux des petits commerces.

Alain Beyneix fait ici un précieux travail de mémoire aidé par les rares personnes encore capables d’identifier ces bonnes figures de jadis.

Des gens d’Astaffort comme lui et moi”.

PF ASTAFFORT C LUNE

 Astaffort sous la lune un soir d’octobre …

 

“Redonner au Boiron une partie de ses lettres de noblesse et de voir au cours des saisons ressurgir ses couleurs initiales”

Aujourd’hui Astaffort compte 2126 habitants, comme le précise André Garros, maire depuis 2004, suite à la disparition de la mairesse Danièle Esteban décédée en cours de mandat : la médiathèque porte désormais le nom.

La commune compte nombre de personnes âgées, notamment des retraités agricoles des villages des alentours qui vieillissant pour la sécurité viennent habiter ici pour bénéficier de tous les services. Dont le système de portage de repas mis en place par Madame Esteban.

L’entrée de la commune dans la Communauté d’Agglomération d’Agen (L’Agglo d’Agen) date de septembre 2011. Elle permet – entre autres – aux habitants de profiter des avantages de la compétence transport en bus, suite à une convention entre L’Agglo et la SNCF. D’où des transports en commun moins cher … qui facilitent la vie des habitants et aussi celle des Astagiaires

De quoi se déplacer ainsi sur la ligne Auch-Agen … Un point important pour le désenclavement d’Astaffort, qui demeure une commune essentiellement agricole, notamment les céréales et les vignes.

“Jusqu’au début du 20e siècle, une centaine d’hectares de vignes étaient plantées sur notre domaine jusqu’à ce que le phylloxera ne contraigne le propriétaire d’alors de tout arracher. En tant que nouveau propriétaire l’idée paraissait naturelle de redonner au Boiron une partie de ses lettres de noblesse et de voir au cours des saisons ressurgir ses couleurs initiales. C’est en 1996 que nous avons décidé de replanter et de faire revivre le Domaine du Boiron”.

Cette présentation est signée “Francis Cabrel, viticulteur” : son frère Philippe assure le fonctionnement du Domaine Boiron. Cliquez ici pour découvrir son site.

 

 PF ASTAFFORT TABAC PRESSE

 Tabac-presse comme dans la plupart des villages de France

PF ASTAFFORT COUR PASCAL DOMINIQUE A

Pascal Bagnara et Rania Serrano, deux des permanents de Voix du Sud en discussion avec Dominique A, parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort (à droite)

 

“Il a voulu faire profiter la commune de son expérience”

La plupart des Astagiaires ne mettent pas le nez dehors durant les Rencontres, trop concentrés sur leurs chansons créées ensemble : tout juste les rencontre-t-on en train de se déplacer entre la Music-Halle et l’ancienne école, voire du côté du bar-tabac pour les amateurs de cigarettes … 

Et qu’en est-il donc du citoyen le plus illustre de la commune ?

“Il faut bien reconnaître que Voix du Sud repose sur ses épaules” explique le maire André Garros, évoquant la genèse de cette structure née du temps où Francis Cabrel était encore conseiller municipal.

“Il a voulu faire profiter la commune de son expérience” précise le premier magistrat, insistant entre autres sur l’aménagement de l’ancienne Halle aux Grains devenue Music-Halle – suite au soutien de Jack Lang, alors ministre de la Culture – et également de l’ancienne école communale des garçons devenue Centre des Écritures de la Chanson et Maison des Associations.

Les deux anciens logements de fonction – l’école disposait alors de deux enseignants – ont été aménagés en bureaux pour Voix du Sud et en chambres pour l’hébergement des Astagiaires. La salle de danse utilisée par les associations locales et les Astagiaires faisait, elle aussi, partie de l’un des logements de fonction.

PF ASTAFFORT RANIA

Au coeur de Voix du Sud dans le bureau de Rania Serrano

“Je dis tout le temps aux stagiaires de prendre le temps de visiter la ville, de faire un tour dehors !”

C’est au début des années 90, avec l’ouverture d’une nouvelle école des garçons que les locaux du 1 rue du Plapier se sont retrouvées vides.

D’où le projet à deux facettes mis en place et où Rania Serrano occupe une place stratégique, étant en poste à la fois pour Voix du Sud et pour l’École de Musique. Hubert Delpech, maire à l’époque de ces transformations, est d’ailleurs membre du conseil d’administration de Voix du Sud.

Et l’actuel maire d’Astaffort de mettre en relief un point luit tenant particulièrement à cœur «Je dis tout le temps aux stagiaires de prendre le temps de visiter la ville, de faire un tour dehors !

Je regrette que les stagiaires ne sortent pas plus souvent : ils sont tous les mêmes, ils ne mettent pas le nez dehors même la médiathèque ils n’y vont pas beaucoup alors qu’elle est aussi destinée aux stagiaires. Il y a un intéressant fond !”. 

Et de rappeler que pour l’inauguration de la médiathèque, Astaffort a reçu plusieurs anciens Astagiaires : ils se sont produits dans divers pôles d’animations de la ville : mairie, hall des HLM, kiosque à musique, et … même au supermarché.

L’inauguration a en effet été l’occasion d’organiser “la journée de la chanson” à Astaffort, le 17 mai 2005.

Jean-François Laffitte se souvient : “Une centaine d’Astagiaires sont venus de toute la France (certains pas revus depuis la 1ère session en 1994). La commande aux artistes était un titre du répertoire et un titre personnel : “Général à vendre” de Francis Blanche a été ainsi chanté au monument aux morts !

Le public circulait dans tout le village de petite scène en petite scène. Serge Hureau nous avait fait l’amitié de représenter le hall de la chanson en donnant une conférence sur “le petit conservatoire de Mireille” à la mairie, à la “salle des illustres”. Alors que son responsable multimédia faisait de son coté une présentation du hall en vidéo projection à la Médiathèque”.

 PF ASTAFFORT MEDIATHEQUE DANIELLE ESTEBAN

 Près de la Music-Halle, la Médiathèque Danièle Esteban en mémoire de l’ancienne mairesse décédée en cours de mandat

 PF ASTAFFORT Doui  RUE ZENON

Depuis 1992 la commune d’Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, municipalité québécoise de la Lanaudière. D’où cette rue face à la stèle consacrée au jumelage (ci-dessous)

PF ASTAFFORT Doui STELE ZENON

 

PF ASTAFFORT C JACQUES GENE ALBERT JEAN

L’auteure-compositrice-interprète québécoise Geneviève Morissette (astagiaire des 37èmes Rencontres) en compagnie de Jacques Schleef, directeur du Festival Summerlied, Albert Weber (www.planetefrancophone.fr) et Jean Bonnefon, président de Voix du Sud

Depuis 1992 la cité d’Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, au Québec

A Astaffort, une évidence s’impose : ici on prend le temps de vivre et on respecte son voisin, même s’il est connu bien au-delà de son village. Certes, il y a bien des touristes qui viennent à Astaffort dans l’espoir de rencontrer – en vain – le créateur de “Sarbacane” en demandant aux habitants où est sa maison !

Le temps des Fêtes de la Musique où plus de 10 000 personnes convergeaient vers Astaffort pour un concert gratuit de l’enfant du village est révolu. Pas évident de gérer une telle foule et les embouteillages qui en découlent !

Depuis 1992 Astaffort est jumelée avec Saint-Zénon, municipalité québécoise d’un millier d’habitants dans la région de la Lanaudière. A plusieurs reprises, une délégation d’Astaffort s’est rendue à Saint-Zénon.

Pour découvrir ce village qui est le plus élevé de la Lanaudière : http://st-zenon.org/fr/

Ce jumelage avec une commune québécoise a des allures de clin d’oeil pour cette francophonie qui fait régulièrement battre le coeur d’Astaffort où ont déjà séjourné tant de talents francophone sous l’égide de Voix du Sud.

Sacré parcours que celui de cette association lancée par Francis Cabrel, Jean-François Laffitte et Richard Seff : un trio de pionniers qui a cru en un incroyable projet au début des années 90. Et s’est donné les moyens de le réaliser, et de tenir la distance.

 PF ASTAFFORT Doui  ZENON

Entre Lorraine et Québec, les deux jumelages de la commune d’Astaffort

 PF ASTAFFORT GRAND CORPS MALADE

 Chaque Rencontre d’Astaffort bénéficie d’un parrain commeGrand Corps Malade, en septembre 2012

 PF ASTAFFORT C GROUPE COULISSES

Vendredi 11 octobre, avant le concert de clôture : photo-souvenir en coulisses. Bonne humeur et émotion au rendez-vous avec (ci-dessous) avec Christian Alazard, un des formateurs (identité vocale et arrangements) et Annie-Flore Batchiellilys

PF ASTAFFORT C CHRISTIAN CHANTEUSE

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A découvrir le site www.voixdusud.com

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

(A SUIVRE)

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CHANSON FRANCOPHONE- RENCONTRES D’ASTAFFORT (1) : 20ème anniversaire en vue

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Vendredi 11 octobre, quelques heures avant l’inoubliable concert des “astagiaires” des 37èmes Rencontres d’Astaffort parrainées par le chanteur Dominique A, s’est réuni le conseil d’administration de Voix du Sud.

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FB ASTAFFORT CA GROUPE

Quelques minutes avant le début de la réunion du conseil d’administration

Cette association est présidée par Jean Bonnefon,un des pionniers du renouveau de la chanson occitane.

Et son CA réunit divers professionnels de grande expérience du milieu de la chanson, dont Gérard Davoust (Éditions Raoul Breton) ; Jean-Michel Boris, ancien directeur de l’Olympia ou Fred Hidalgo, fondateur avec Mauricette, son épouse, du mensuel “Paroles et musique” et du trimestriel “Chorus les cahiers de la chanson”.

Précisons que la photo ci-dessus a été offerte à deux représentants de la direction d’Orange Sud Ouest présents sur ce cliché : Gérard Krebs, Délégué Régional Aquitaine et Jean-Marc Colin, Directeur des Relations avec les Collectivités Locales, Lot-et-Garonne.

Tous deux ont prévu de la transmettre dans la presse locale et aussi de la publier en “communication interne”  d’Orange. Ils ont même promis d’en mentionner l’auteur. Une démarche qui mérite d’être soulignée d’autant plus qu’il est de plus en plus fréquent aujourd’hui que les photos de presse soient reproduites, recadrées voire même détournées de leur fonction première sans aucun respect pour le photographe … ni pour d’ailleurs le lecteur !

Sur cette photo figurent également André Garros, maire d’Astaffort ainsi que Pascal Bagnara et Jean-François Laffitte, respectivement directeur et directeur-adjoint de Voix du Sud.

Ce dernier est d’ailleurs un des trois fondateurs de l’association créée en 1992 avec Francis Cabrel et Richard Seff. Deux ans plus tard étaient organisées les premières Rencontres d’Astaffort.

Oui, au début des années 90, le trio s’est lancé dans une incroyable aventure tant artistique qu’humaine.

PF ASTAFFORT PANNEAU ECOLE

Au coeur d’Astaffort, l’ancienne école …

PF ASTAFFORT ECOLE PANNEAU bat

PF ASTAFFORT COUR

La fameuse cour synonyme de tant de créations de chansons :  l’ancienne école des garçons de Francis Cabrel 

Nul ne saura jamais le nombre de “tounes”  – comme disent les Québécois – qui ont été composées sur les bancs de cette cour, sous l’égide du Centre des Écritures de la Chanson !

Cette année 2013 aura été des plus intenses pour l’association Voix du Sud : 61 concerts, 11 formations (Labos, Rencontres d’Astaffort et Répertoire; 34 chantiers de création dans les établissements scolaires; une journée de création pour les entreprises, deux résidences de création sans oublier … 35 000 vidéos vues.

PF ASTAFFORT PANNEAU

Bienvenue à Astaffort !

PF ASTAFFORT JEAN FRANCIS
Présentation du concert de clôture par Jean Bonnefon et Francis Cabrel

PF ASTAFFORT FINAL DROITE

Ci-dessus et ci-dessous les astagiaires reprennent “Octobre” avec Francis Cabrel en fin de 1ère partie du concert de clôture

 PF ASTAFFORT FINAL DEBOUT

PF ASTAFFORT CABREL DOMINIQUE A

Superbe duo de Dominique A et Francis Cabrel pour “Les Gens absents”

PF ASTAFFORT CABREL ALBERT COUR

Répétition d’ “Octobre” des “astagiaires” avec Francis Cabrel

Merci à Voix du Sud pour son accueil et son feu vert à prendre des photos en toute liberté.

A DÉCOUVRIR un dossier de 8 reportages sur les Rencontres d’Astaffort paru en avril-mai 2012 sur www.francomag.com

Bon voyage sur www.voixdusud.com

PF ASTAFFORT GROUPE AVEC CABREL ET JEAN

L’équipe de Voix du Sud avec les astagiaires des 37èmes Rencontres

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TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER

(A SUIVRE )

 

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PARIS/ CENTRE DE LA CHANSON : Vive la reprise !

Qui disait donc que la chanson d’expression française manque de relève ? Vaste interrogation plus que jamais d’actualité des deux côté de l’Atlantique !

S’il est vrai que les grands médias écrits et audio-visuels se concentrent hélas essentiellement sur les artistes déjà connus et/ou les étoiles filantes de l’industrie musicale, il existe tant de talents (encore) méconnus.

En témoigne par exemple le Centre de la chanson ! Ce lundi 7 octobre 2013, il a remis son grand prix (2 000€) à Lise Martin lors de la 19ème édition du Tremplin Vive la reprise à La Maison de la Poésie à Paris.

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Yves Jamait, à gauche, a présidé cette édition 2013

Lise Martin a également remporté le Prix du public (une programmation au forum Léo Ferré) ainsi que les prix Ecoutez-voir (Belgique) et Chanson de Parole (Barjac ex-aequo avec Garance).

Le prix de l’ADAMI a été remis à Strange Enquête pour une valeur de 2000€. Garance remporte le Prix de la SACEM (1000€) ainsi que le prix de l’UNAC (500€).

De plus l’Esprit frappeur (Suisse) et le festival decOUVRIR (Concèse), ACP La Manufacture chanson (Paris) et Edito Musique lui offrent  une programmation en 2014.  

Les autres partenaires qui constituaient également le jury de Vive la Reprise, ont offert une programmation à l’un des lauréats de Vive la Reprise : A Thou bout d’chant (Lyon) et Le Bijou (Toulouse) à Guillaume Barraband.

L’association Chant de Gouttière à Chaumont offre une première partie à Fabula ainsi qu’à Hélène Piris et Soria. Cette dernière est l’invitée du Mans Cité Chanson en 2014.

Sept finalistes et un président d’honneur nommé Yves Jamait

Fabula; Garance; Hélène Piris; Guillaume Barraband; Lise Martin; Soria et Strange Enquête : les sept finalistes, pour participer à ce tremplin, ont d’abord enregistré une chanson du répertoire français, une création personnelle et un titre d’Yves Jamait.

Puis ils ont pris part aux auditions publiques organisées à Paris mais aussi pour la première fois à Lyon et Toulouse.

Le président d’honneur était Yves Jamait, et chaque candidat a d’ailleurs interprété une de ses chansons.

Notons enfin que Les Edition Raoul Breton, Gérard Morel et Anne Sylvestre ont été membres du jury pour cette 19e édition du tremplin.

Texte et photo source Centre de la Chanson.

A consulter son excellent site

http://www.centredelachanson.com/

CHANSON ACADIENNE/ LES HAY BABIES : le coeur ET la raison

“Nous, on n’est pas des Québécoises. On est des Acadiennes ».

Le ton est donné dès le début du concert, en ce mardi 1er octobre, à la Maison pour Tous-Foyer Georges Brassens : haut-lieu de la chanson d’expression française dont la renommée dépasse largement la région de Beaucourt, dans le Grand Est de la France.

A quelques pas de là, le hall d’entrée de la salle est illustré de nombreuses affiches d’artistes des plus connus. Et ce soir, c’est aux Hay Babies d’apprivoiser sans aucune difficulté près de 250 personnes venues les applaudir.

Retour sur une inoubliable soirée où le cœur de l’Acadie a battu bien fort au cœur du Territoire de Belfort, non loin de l’Alsace.

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Viviane, Katrine et Julie : décontractées sur scène comme dans la vie

Des “tounes” qui racontent la vie telle qu’elle est sans maquillages ni misérabilisme

Durant plus d’une heure et demie avec plusieurs rappels, Viviane Roy, Katrine Noël et Julie Aubé vont s’en donner à cœur joie pour le plus grand bonheur de ces spectateurs qui n’ont, pour la plupart d’entre eux, jamais mis les pieds en Acadie.

D’où la mise au point lancée d’emblée, en début de concert, par Julie Aubé.Et il est assurément bon de remettre les pendules à l’heure, d’autant plus que les puristes de la langue française en auront été pour leurs frais.

Car ici on chante comme on parle chez soi en famille ou entre amis. Et le chiac prend évidement toute sa place dans cet enchaînement de “tounes” qui racontent la vie telle qu’elle est sans maquillages ni misérabilisme. Et avec une perpétuelle valse entre langue française, chiac et termes anglais. En l’occurrence le reflet de la vie quotidienne au Nouveau-Brunswick tout simplement.

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Vue partielle du public de la Maison pour Tous à Beaucourt

Chansons acadiennes aux thèmes universels

Qualifié par le programme de la Maison pour Tous de Beaucourt de “indie-folk canadien”, le répertoire des Hay Babies ne se résume pas à un fidèle reflet de la vie d’hier et d’aujourd’hui en Acadie. Car la plupart des thèmes mis en valeur par Julie (banjo), Katrine (ukulélé) et Viviane (guitare) ont une résonance universelle.

Chanter le destin de Neguac, c’est évoquer ce qui se passe aussi dans les campagnes françaises. Se souvenir  de “Avant nous”, c’est plonger dans des réalités désormais enfouies sous l’omniprésente technologie. 

Evoquer “le fil de téléphone”, c’est raconter la fragilité de tous les couples séparés par la distance et les fuseaux horaires. En rajouter dans le comportement de l’amoureuse “obsédée” par son chum, c’est décrire une réalité de la dépendance amoureuse qui a la vie dure sur tous les continents et toutes les latitudes …

Et on pourrait ainsi décortiquer une à une toutes les chansons de ces attachantes Hay Babies : elles cultivent avec brio l’art de dire des choses sérieuses d’une manière totalement décontractée. Et toujours avec un professionnalisme des plus confirmés.

Car un des atouts – et non des moindres  - de ce trio acadien, c’est que les trois artistes ne jouent pas un personnage. Ici pas starlette en mal de reconnaissance, de chanteuse narcissique ou d’artiste mal dans sa peau. Elles sont sur scène comme en coulisses et comme dans la vie : naturelles, bien dans leur peau. 

Et pour les avoir vu en pleine action dans diverses circonstances, des deux côtés de l’Atlantique, une évidence s’impose : leur gérante Carol Doucet a sans aucun doute l’art et la manière pour que cette formidable aventure artistique ne se limite surtout pas à un enchaînement de concerts d’un bord ou de l’autre de l’océan.

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Carol Doucet et Luc Renaud, président de la Maison pour Tous de Beaucourt

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Une partie des bénévoles mobilisés pour la préparation et le déroulement de la soirée : sans eux, une telle soirée aurait été impossible

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Après les balances, Maurice, un des bénévoles, demande l’autorisation de prendre une photo-souvenir

Une identité acadienne jamais synonyme de ghetto

Complices dans leur quotidien comme sous les projecteurs, les Hay Babies évoluent avec bon sens entre le CŒUR et la RAISON.

Le cœur, c’est cette affirmation d’une identité acadienne qui n’est jamais synonyme de ghetto : une identité qui leur tient à cœur, à l’instar de leur grande amie Lisa Leblanc dont le bon sens va de pair avec un talent qui s’est affirmé sans tarder.

Et la raison, c’est une carrière dont le décollage n’a pas tardé. De quoi laisser rêveurs, voire envieux bien des artistes acadiens possédant tout autant d’inspiration mais ne bénéficiant pas de l’expérience et du réseau sans frontières de Carol Doucet.

Entre signatures de contrats et gestion de droits d’auteurs, entre tournées et préparation d’un nouvel album (des plus attendus !), les Hay Babies prouvent que la chanson acadienne n’a pas besoin de paillettes ou d’effets sonores spéciaux  pour s’affirmer hors de son territoire d’origine. L’authenticité paie, à tous les sens du terme.

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Berceuse acadienne face au public, sans instruments de musique

Et quand les trois amies reprennent a capella une berceuse acadienne, debout face au public des plus silencieux, on sent passer dans la salle une onde de bonheur. Un moment de grâce où le temps s’est arrêté, histoire de savourer chaque instant de ce chant d’antan qui nous replonge en enfance.

Et quand les trois amies reprennent avec leurs instruments la fameuse chanson de Mélanie, le public ne demeure pas silencieux : il répond spontanément à l’invitation et chante “Ils ont changé ma chanson”.

Encore un autre temps fort de ce concert, dernier d’une intense tournée qui aura mené les Hay Babies dans divers lieux entre le 21 septembre et le 1er octobre : Chaînon Manquant à Laval ;  Les Trois Baudets à Pari ;  spectacle à L’Irlandais à Limoges enregistré par France 3 ; concerts à  Rilhac Rancon, Rochechouart et Bosmie l’Aiguille. Et pour finir en beauté à la Maison pour Tous –Foyer Georges Brassens à Beaucourt.

Et à chaque fois l’accueil du public français aura été à la hauteur des espérances. Et ce n’est pas fini, puisqu’il est question d’une nouvelle tournée au printemps en France et en Suisse.

 

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Salut final après un ultime rappel

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Amicales retrouvailles avant le dernier concert de la tournée d’automne en France

Ici pas de vitrine musicale pour professionnels mais un concert pour un public payant

C’est évident, on n’a pas fini d’entendre parler des Hay Babies, ni de leur entendre chanter non plus ! 

Et le fait d’avoir vu le trio acadien en pleine action au cœur de la France, loin des vitrines musicales où elles excellent par ailleurs, aura permis de constater que leurs chansons touchent vraiment le public.

En l’occurrence le vrai public, celui qui paie sa place, qui se laisse séduire par un accent inconnu, par des chansons dont il ne cerne pas toutes les nuances, mais qu’importe après tout : la magie demeure intacte.

Oui, le public a eu RAISON de venir passer une soirée dans cette salle qui a accueilli tant d’artistes. Et c’est indéniable : il a été touché au CŒUR à Beaucourt.

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Conserver un souvenir du concert en achetant un CD pour le faire dédicacer

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Et on s’applique pour dédicacer les affiches !

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

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Compte-rendu du concert paru dans L’Est Républicain du 4 octobre 2013

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Impressionnante programmation que celle de la Maison pour Tous de Beaucourt comme en témoignent ci-dessus et ci-dessous les affiches dédicacées par Graeme Allwright,  Allain Leprest, François Béranger, Robert Charlebois

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SAINT-PIERRE ET MIQUELON : au coeur des Déferlantes Atlantiques avec Rue de la Muette

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Du 20 au 27 juillet 2013, Saint-Pierre et Miquelon a vécu au rythme des Déferlantes Atlantiques. Une grande première pour l’auteur-compositeur-inteprète Patrick Ochs et ses complices de Rue de la Muette.

Retour sur cet événement sous la plume et avec les photos de Patrick Ochs : un regard original, décalé et tendre sur un festival d’Amérique du Nord faisant battre le cœur de cet attachant archipel français au large de Terre-Neuve.

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En route pour Saint-Pierre et Miquelon

Ceux qui avaient raté l’avion…

D’excellents pilotes ! C’est ce que je me suis dit quand l’avion bimoteur s’est posé sur la petite piste de l’aéroport de l’archipel de Saint Pierre et Miquelon. Josette Dodeman, notre logeuse m’a expliqué plus tard que les femmes de Miquelon prenaient toutes l’avion pour venir accoucher à l’hôpital Saint-Pierrais. 

Quand il y a trop de brume, faut attendre le soleil ou  la fin de la pluie,  attendre l’avion qui vient de Terre-Neuve, attendre le bateau sur le rivage. Attendre la fin de la neige.

J’ai pris cette brume dans la figure quand je suis descendu de la minuscule passerelle. Ça  me faisait penser à l’une de ces vieilles photos en noir et blanc : Les Beatles arrivent sur un aérodrome et sortent de l’avion, assaillis par des filles hystériques. Sauf que nous, on n’avait pas de fans un peu cinglées pour se jeter sur nous. Même les chiens renifleurs nous ont regardés avec mépris. Pas la moindre boulette dans la chaussette.

Un douanier nous a demandé si nous étions les musiciens de Rue de la Muette, ceux qui avaient raté l’avion de la veille et le concert d’ouverture sous le chapiteau. Le type n’a même pas regardé les instruments, il m’a demandé si nous n’avions rien à déclarer et nous sommes passés comme de gros nazes.

La veille, pourtant, les musiciens de Martin Deschamps — de vrais tueurs du rock ceux là, des Canadiens hors pairs — avaient eu droit au grand jeu des vérifications à la douane : les questions tordues,  la fouille des double fonds dans les étuis, les chiens renifleurs.

PF BOEZ Breen Leboeuf, Patrick Ochs, Martin Deschamps, David Ceresa, Gilles Puyfagès

De gauche à droite Breen Leboeuf, Patrick Ochs, Martin Deschamps, David Ceresa et Gilles Puyfagès

Je me ferais teindre en blonde si tu me le demandais…

En fait, on est arrivés pendant le concert du samedi soir. Ils jouaient à fond. On s’est retrouvés derrière la console du sonorisateur, tous les voyants dans le rouge.

Martin Deschamps, sautait, en équilibre sur sa jambe unique et ses béquilles dansaient autour de lui. Il avait la voix que j’aurai aimé avoir au moins une fois dans ma vie: un truc entre Bob Seeger et AC/DC, entre le soleil et la grisaille de la pluie qui bat le bitume. Il jouait un solo sur sa guitare coincée entre ses bras atrophiés, plaquant les cordes avec ses coudes. 

Il chantait en français, reprenait des titres de Gerry Boulet du groupe québécois Offenbach, interprétait Je suis un rocker, ce vieux truc de Chuck Berry adapté par Eddy Mitchell,  balançait Jumpin’jack flash des Stones. 

Les gens tendaient à bout de bras des briquets allumés. Fin de concert sur L’Hymne à l’amour de Piaf. Un rocker-biker sans bras ni jambe qui chante je me ferai teindre en blonde si tu me le demandais avec un magnifique sourire d’enfant ! La classe d’une vraie star. Un beau groupe au son west-coast. Même le vieil Hallyday n’aurait jamais osé.

D’ailleurs, aucun manager français n’a jamais osé prendre en charge la carrière française de Martin Deschamps : trop de membres atrophiés, de béquilles dérangeantes pour un public français pourtant sensible au téléthon annuel.Moins moelleux que Céline Dion ou Garou, j’imagine. Il a fait une tournée avec Charlélie Couture.

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Un petit département français en Amérique du Nord…

Le matin après la nuit, le soleil après la brume. On s’est baladés en t-shirt au soleil.  On a roulé au milieu des petites maisons multicolores. Du rose frais au vert pomme ! Tout succède à quelque chose. La couleur succède à la couleur. 

On n’a pas joué ce soir-là. Ni le soir suivant. On a déambulé entre les petits pavillons, jaunes et bleus jusqu’au cap des Basques. Le geyser puissant d’une baleine qui passait. Comment nous voient les baleines quand elles sortent la tête hors de l’eau ? Savez-vous que la planète se réchauffe vraiment ?

Gilles a défait la caisse en bois dans laquelle il avait transporté son accordéon dans les soutes d’Air France, d’Air Canada et d’Air Saint-Pierre. Il s’est installé dans le salon de Josette et Bernard Dodeman pour l’essayer. “Ça marche !”

Josette nous a expliqué comment on reconnaissait les sexes de homards. Je vous expliquerai ça un jour.

David a essayé une contrebasse et un ampli. Un formidable luthier habitait sur l’archipel : Pierre Salomon, un des organisateurs du festival et président des Déferlantes Atlantiques. Les gens adorent chanter des chansons francophones en s’accompagnant à la guitare. Le conservatoire refuse du monde tous les ans. 

Patrick Boez, qui nous avait invités à venir jouer ici travaille à la station météo. Un accueil de roi et un transport de rock star dans son 4×4. On a chargé la contrebasse à l’arrière de son van. On l’a saucissonnée avec une corde, comme pour une soirée bondage. On l’a tranquillement laissée là et on est allés boire un coup à la Chauve-souris.

Ici, on ne ferme pas les portes, on laisse les appareils photos sur la banquette, les portefeuilles dans la boîte  à gants, les maisons ouvertes. Pas de voleurs, pas de gens mal intentionnés. Si quelque chose disparaît, un portefeuille, un ordinateur, on laisse un message sur la page d’accueil de Facebook et la plupart du temps, tout réapparaît, comme par enchantement.  

5000 personnes. Tout le monde se connaît. Un petit département français en Amérique du Nord.

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Patrick Ochs et Patrick Boez

Le blues de Tomislav : Ma mère, mes pensées s’envolent vers toi

Au restaurant un vieux monsieur s’est encore fichu de nous. L’ancien directeur de l’école primaire de Miquelon. En fait, je crois qu’on avait parlé de notre avion raté aux infos. Tout le monde nous reconnaissait !

Il nous a raconté qu’un jour il avait traversé sur un petit bateau en ferraille de Langlade à Saint-Pierre en s’accrochant à une baleine. Elle l’a regardé droit dans les yeux mais elle n’avait pas un regard méchant ! Juste curieuse. À la fin du repas, il a appelé la serveuse : “Mon petit ange, amène-moi un autre Cognac !”.

Malgré le soleil on a passé plusieurs jours dans les brumes. Pour certains, c’était celles de la bière, du Cognac et des nuits de rigolade. Pour moi, c’était surtout le brouillard des antidouleurs. Aïe ! L’arthrose. Les mains, le dos et les bras cloués.

La veille de notre concert, j’ai vu Tomislav sur scène. Seul avec sa guitare, sa batterie aux pieds, quelques pédales d’effets, ses harmonicas, casquette vissée sur la tête. Un jeune homme-orchestre assis sur une chaise de bluesman.

Il parle doucement la tête en avant, les yeux clos, cherche ses mots mais l’énergie est là dans la disto qui gronde, dans la grosse caisse et la Charley qui claquent, dans la voix de pierres et de brumes. Tout est prêt à fondre, délicatement : j’écoute Tourner les talons et le magnifique Ma mère, mes pensées s’envolent vers toi (Tebi Majko misli lete) en boucle depuis ce soir-là.

Lui a eu droit à la fouille des douaniers, au démontage de ses pédales, au scan de ses harmonicas, à la guitare scrutée. Un vrai chanteur de blues blanc, comme ceux qui se baladaient à La Nouvelle-Orléans, l’étui de leur Gibson rafistolée dans le coffre d’une Cadillac bleu rouillé, quelques bouteilles de whisky de secours planquées sous un tas de couvertures.

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Le grand Léo n’était pas un rigolo

On a joué le premier soir à la Chauve-souris, comme un groupe d’excités sans batteur. Deux sets de 45 minutes à toute vitesse, à fond les ballons. Faire chanter les gens, les faire s’approcher du rond que la lumière trace au sol, les inciter à écouter ce qui se raconte malgré le tintement des verres au bar. 

Mes compagnons musiciens, Gilles et David les bras nus en Marcel. 27 titres enchaînés, avec une petite pause au bar en plein milieu. Un ancien espion bulgare, qui travaillait dans l’aéronautique, est venu me dire qu’il nous avait vus en 2007 à Plodviv, lors du festival de la francophonie. Que faisait-il là ? On a fini le spectacle sur Comme à Ostende de Léo Ferré et Jean-Roger Caussimon et une jeune fille : A poil ! Enlève la chemise ! 

Juste à ce moment-là, mon esprit passait et repassait en titubant devant l’estaminet que décrit la chanson. Sincèrement, ça  m’a fait plaisir car ça ne m’arrive plus très souvent, ce genre de choses. Peut-être que ça les aurait fait marrer aussi, le Grand Léo et Monsieur Caussimon, mais ce n’est pas sûr parce que je pense qu’ils n’étaient pas des rigolos. 

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PF RDLM sur le pont

La queue de la baleine, un sorbet de plate-bières

Tomislav a vu les baleines. Il en a même écrasé une larme. Nous on les a juste croisées, entr’aperçues, sous les vols de macareux.  Et le passage d’un rorqual.  Encore un geyser et plouf droit devant ! Le petit bateau métallique tangue au dessus du trou par lequel une baleine s’est engouffrée, mais la coquine ne remontera jamais pour nous scruter. 

Les photos des queues de baleines sont recensées quelque part dans une sorte de fichier d’empreintes digitales pour queues de baleines.

Aucun dessin sur la nageoire ne ressemble à un autre. Patrick Boez en a photographié une qu’on avait déjà vue dans la région dans les années 70. Moi, je ne les ai pas photographiées. Juste la figure de David, les lunettes de travers, blanc comme un linge. Gilles en train de téléphoner du bateau, la main sur l’oreille.

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On a mangé chez Patrick Boez. C’était une soirée formidable. Il y avait Sophie Bry, sa délicieuse compagne, l’accordéoniste Steve Normandin et d’autres amis encore. On a mangé du crabe des neiges, du saumon sauvage pêché localement, cuit au sel pendant deux heures sur le barbecue et un sorbet de framboises et de plate-bières.

Je n’oublierai jamais ce repas, cette belle maison vaporeuse sur cet archipel au milieu de l’Atlantique.  Merci de nous avoir invités dans ce bel endroit. Ça restera comme l’un de mes meilleurs souvenirs. De ceux que j’emporterai avec moi le jour ou je devrai  mettre mes quelques souvenirs dans un modeste bagage.

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David Ceresa essaye une contrebasse

 

PF RDLM miquelon Rue de la Muette et BBQ

Rue de la Muette et le groupe BBQ

C’est toi qui fais aboyer mes chiens ?

On est partis jouer à Miquelon avec le groupe de jazz BBQ. J’avais dormi sur le bateau à l’aller. J’ai fait le tour de la petite presqu’île.

Quelques heures de marche sur un chemin vers Langlade entre la mer et la mer, au milieu d’une bande de chevaux froussards et mélancoliques. 600 personnes habitent là.  Quelques photos du port, lumière transparente. Les quais et les rues déserts.  Un type qui trie des crabes des neiges sur le quai.

Comment ça va ? Ça va bien ? C’est toi qui fais aboyer mes chiens ? me demande une dame en passant, avec un gamin dans une poussette. Elle s’arrête devant l’église bleue comme le ciel. Elle se poste sous la webcam du portail internet de Saint-Pierre et Miquelon, au milieu de la place vide, sous le drapeau bleu blanc rouge installé en haut d’un lampadaire. Fais coucou, dit-elle au gamin. Peut-être que quelque part ailleurs, de l’autre côté de l’Atlantique, quelqu’un le regarde en train de balancer sa petite main.

Concert le soir avec BBQ et la chanteuse Katerine Desrochers. De beaux arrangements et une voix magnifique.

Moi, en début de soirée, j’explique au public que nous sommes venus du département voisin pour faire leur connaissance. Des gens d’origine acadienne, québécoise, métropolitaine à l’accent rude. Un cameraman circule autour de nous.

Les gens chantent, posent leur bière et lèvent les bras pour taper dans leurs mains. Un jeune homme au visage d’Inuit me dit qu’il travaille ici. Il va parfois à Terre-Neuve, mais pas souvent. Il n’est jamais venu en métropole. Un jour peut-être.

Le journaliste de la télé me propose de m’interviewer après le concert puis disparaît. Je transpire et j’ai mal partout : le dos, les mains, les articulations. J’ai l’impression de trimballer un vieux et que le vieux c’est moi.

Plus tard, je retrouve le cameraman en train de filmer Gilles et David sur une banquette. Ils parlent avec enthousiasme du groupe et de la tournée. Ils sont heureux et participent jours et nuits à la vie du Festival.

Moi, je pars me coucher en claudiquant. Je remonte la rue, un sac plastique sous le bras. A l’intérieur il y a mon pantalon et ma chemise, trempés de la sueur du concert. Je me douche, prends deux comprimés contre la douleur et repars dans le brouillard. Le lendemain, nous roulons jusqu’à Langlade. Les musiciens improvisent un bœuf dans une cabane en attendant que le bateau sorte de la brume. Une cinquantaine de passagers.  L’avion de Saint-Pierre n’a pas pu décoller.

Katerine chante Girl of Ipanema soutenue par deux guitaristes de BBQ,  réveillées en vitesse.  Le bateau décharge les passagers en zodiac. Les musiciens ferment les yeux pour s’allonger sur les banquettes qui commencent à balancer sérieusement.

Quelqu’un a enfermé un gros labrador dans une cage étroite qu’il a abandonnée sur le pont. La cage tangue à bâbord, à tribord, battue par les embruns. Avant que le chien ne passe par-dessus bord, un homme la ramène au milieu du pont et la cale avec une barre de métal. Le chien regarde d’un air piteux, entre les barreaux de la cage, sans émettre le moindre son, dans l’indifférence générale. En même temps, sur les rochers, une dizaine de phoques plongent dans l’eau transparente. Le bateau ralentit pour que nous puissions les admirer.

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Heckle and Jeckle

De vrais passionnés de chansons reprennent en chœur ce soir-là les titres que joue le groupe le soir même au restaurant. Des chansons d’Yves Jamait, de Moustaki, de Brassens, de D’Gé, un artiste local. Moi, au dessert, j’ai chanté en duo avec le chanteur Charly Yapo ce titre des Charlots :

Quand la Marie est jalouse Je chante le blues

Quand je marche dans la bouse Je chante le blues

Quand le médecin me dit de me coller des ventouses je chante le blues.

Charlie, j’adore ton chapeau de bluesman ! C’est celui de Jean Leloup me dit-il et il me tape dans la main en rigolant avec ses dents blanches ! Mon pote, t’es génial. Il shake mon bras blanc contre son gros bras noir et je te jure putain que ça fait mal !

Pascal, un ancien de la marine marchande parle de la Charente et de  Périgueux qu’il traversait autrefois quand il allait en métropole. Aujourd’hui, il est le patron du restaurant des îles. Il me ramène son gendre, un jeune chef talentueux. Je le reconnais. Il était élève dans l’école hôtelière ou je travaillais autrefois, à Boulazac, en Dordogne.

La semaine se déroule ainsi : David et Gilles, les musiciens de Rue de la Muette, rencontrent d’autres musiciens, de nouveaux amis, se confrontent, picolent, se couchent à pas d’heures, rigolent, rentrent tard après le spectacle, font du bruit,  toujours ensemble. Tomislav les appelle Heckle and Jeckle,  les deux corbeaux inséparables du cartoon.

Ils rentrent au petit matin, essaient les pantoufles de Bernard, le mari de Josette notre logeuse, font la course dans le couloir en pouffant avant de s’effondrer en position fœtale sur le lit. Au petit-déjeuner, David propose à Bernard de le tatouer. Bernard hésite.  Josette s’interpose.

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Rue de la Muette en studio pour l’émission Jambon Beurre de Patrick Boez

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Le sens de la chanson

Quand nous sommes invités par Patrick Boez pour  jouer dans son émission Jambon Beurre.  Nous jouons trois titres en live : Ma mère traîne au café, Un pas pour danser,  La Muette à Drancy.  Cette chanson parle du sinistre camp de Drancy près de Paris. Des tziganes, des juifs, des résistants, des opposants politiques, des homosexuels y sont passés avant d’être envoyés vers les camps de la mort, en Pologne durant la seconde guerre mondiale…

La toute jeune journaliste de la radio me demande : Peux-tu m’expliquer le sens de la chanson que tu chantes sur Dreeeency ?

Elle diffuse aussi mon duo avec Charlélie Couture.

Promo : la  télé, quelques émissions de radio. On me voit parler avec David, en pleine forme. Un technicien arrange mon écharpe autour du cou pour dissimuler un minuscule micro. David parle et parle. Les gens finissent par le reconnaître dans la rue.

En photographiant les quais brumeux et déserts de Saint Pierre au petit matin, je croise Fabrice en train d’inspecter son bateau, un beau Doris jaune à fond plat, l’un des derniers authentiques de l’île. Il est commerçant.  “J’aurai aimé être pécheur. Ici, en France, c’est trop compliqué. Impossible d’embaucher. Les charges sont trop élevées, alors, je fais du bisness au Québec. Ici autrefois, arrivaient 60 bateaux par jours ! Des bars, des restaurants, des cinémas. Les marins descendaient à terre pour rigoler. Une plaque tournante pendant la prohibition dans les années 30.  Mais tout ça c’est fini. Tout est à l’abandon”.

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Le capteur de mon appareil photo est opaque comme du brouillard. On y distingue quelques silhouettes. Plus tard je montre les photos à Sophie, la compagne de Patrick Boez : Y’en a marre de voir toujours les mêmes photos de l’archipel, les baraques de pêcheurs, les Doris, les casiers à homards, le phare et la brume, les quais déserts.

Deux concerts. L’un au Joinville. Les musiciens totalement épanouis et une vraie complicité entre nous. Parfois les morceaux s’enchaînent sans que je ne  sache ce que nous allons jouer. J’improvise le début de la chanson sur la contrebasse jusqu’à ce que j’en reconnaisse le thème. Je danse avec plaisir au milieu du public malgré ma cheville et mon bras tordu. Je me recouche le soir, un peu moins malade qu’après les concerts précédents. 

Le lendemain nous jouons sous le chapiteau pour clore le festival. Ça fait une semaine que nous sommes là et j’ai l’impression de connaître tout le monde. Les gens viennent vers moi et me saluent gentiment. On se tutoie, on rigole. J’ai envie de jouer. On est au milieu du matériel des autres groupes qui passent après nous. 

Je me prends un peu les pieds dans les câbles, je trébuche et dès que je me déplace un redoutable larsen me punit les oreilles. Arrête de dire que nous sommes le groupe qui a raté l’avion ! Ça devient lourd, me dit Gilles. Je danse au milieu du public en boitillant. Ma chanson Ma mère traîne au café est souvent passée en radio et les gens la chantent. Merci au public de Saint-Pierre qui nous a encouragés.

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Le verre de l’amitié chez Patrick Boez

Bagatelle pour un massacre

Kodiak avec son ours bassiste, un homme gigantesque avec un bonnet sur la tête et un son terrible. Ses 3 enfants l’attendent au coin de la scène.  Ils  sont minuscules quand il les prend doucement dans ses  bras pour les endormir… Sa jeune et toute petite épouse porte un bébé contre son sein. Ils sont venus en voiture jusqu’à Halifax puis l’avion. 14 heures de route avec les trois gosses en bas âge à partir de Québec.

Le niveau des musiciens de là-bas est excellent, bluffant, concurrentiel.  Nous y avons rencontré des artistes simples et charmants, au tutoiement facile, cools et talentueux, originaux et parlant un incroyable français magique et bigarré.

Pas d’intermittents du spectacle au Canada. Les musiciens ont un autre job et joignent  difficilement les deux bouts. Bagagistes, ouvreuses, manutentionnaires, employés de bureau, serveuses, caissières. Pas de reconnaissance des branches artistiques.  Des conditions sociales plus rudes que les nôtres même si l’emploi semble plus accessible à tous. Il faut donc continuer à nous accrocher à nos métiers d’artistes artisans.

On a encore marché, roulé, cherché la baleine dans ce lointain département français en Amérique du Nord. On a encore pris du temps pour en parler avec Patrick Boez  sans qui nous ne serions jamais venus.

Plus tard, Patrick Boez m’a raconté que Chateaubriand est passé par Saint Pierre et Miquelon. Il parle de  l’Ile aux Chiens et narre une impossible chasse aux ours blancs.

Louis-Ferdinand Céline aussi est passé par ici, en 1938 juste après la publication de Bagatelle pour un massacre, son pamphlet antisémite. Rejoindre Montréal pour en savoir un peu plus sur le mouvement fasciste canadien dirigé par son leader pro-nazi Adrien Arcand. En rigolant, il aurait même demandé à Laval de le nommer un jour gouverneur de Saint-Pierre et Miquelon.

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Hey les gars, un jour on mangera encore du homard ensemble

Nous sommes allés dans un bar tenu par un ancien marin espagnol. Rue de la Muette jouait dans un juke-box Ma mère traîne au Café. Dominique Jamait et Tomislav. Raoul de Godewarsvelde : Quand la mer monte, j’ai honte, j’ai honte. Quand elle descend, je l’attends.

En rentrant, il y avait une jeune fille qui pleurait dans l’avion. Elle pleurait p     arce qu’elle retournait aux études en métropole, à Rennes.  Ses parents essayaient de faire bonne figure, mais le cœur n’y était pas.

Les enfants s’en vont après le bac et reviennent quand ils reviennent. Tout se suit, tout se succède,  le gris et le rose, la brume et le soleil,  le départ et le retour, le silence succède à la musique et au silence.

Nous avons d’excellents pilotes. Ne vous inquiétez pas. Le même bimoteur. Le même pilote brushing et bronzé. L’hôtesse souriante rassure les enfants du bassiste de Kodiak qui cache un paisible nourrisson entre ses bras épais.

David Yapo somnole dans l’avion parce que le concert de la veille a été long, très long.

Dix minutes avant de démarrer le spectacle, il m’a dit : Y’en a marre je vais jouer 4 morceaux et on se casse ! je suis trop fatigué  trop fatigué  trop fatigué  et il m’a encore  serré contre lui comme si j’étais le pote le plus cool  du monde. Il a  donné sa carte à David : Si tu passes par Montréal, viens me voir, on fera quelque chose ensemble puis il a fait danser le public jusqu’à deux heures du matin en leur chantant interminablement  Est-ce que vous êtes fatigués ?

Hey les gars, un jour on mangera encore du homard ensemble.

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De la petite musique country française

en  faisant glingglinggling sur un petit violon

On est repartis par Halifax, puis Montréal, puis Paris. On a essayé différentes boutiques à bières et à sandwiches, acheté de l’alcool et des clopes. A Montréal, Gilles a laissé son passeport sur un comptoir.  Une  fille l’a interpellé Hey y Jill, tu n’as pas besoin de ton passeport ? Je suis chanteuse lyrique ! Je peux venir avec vous ?

J’ai juste eu le temps de voir à Montréal, mon copain Jean-Yves, l’homme qui s’arrange pour me croiser partout ou je me trouve, surtout quand je suis en galère. Il nous a même trouvé un hébergement grâce à Facebook. Un gars qui m’a écrit un jour pour me demander de lui expliquer l’une de mes chansons inexplicables! Hélas, j’ai encore traversé le Canada sans m’y arrêter pour chanter.

La douleur m’embrouille encore. Un type qui ressemble à Jimmy Connors me regarde en se marrant, commande du champagne et me tend une coupe. David et Gilles dorment profondément, alors il ne leur propose rien. L’avion est silencieux. Jimmy Connors est complètement bourré. Il parle dans l’oreille de la jolie hôtesse qui lui répond en souriant quelque chose comme Calmez-vous Monsieur. Je  crois que vous avez assez bu.  

Jimmy se penche vers moi et me demande quel genre de musiciens nous sommes. Des french musiciens country  qui jouent de la petite musique folklorique française en  faisant glingglinggling sur des petits violons ? Il mime un archet qui monte et qui descend sur des boyaux de chats imaginaires. On se tord de rire. Il fait du bruit entre ses dents, dans un brouhaha silencieux pour ne pas réveiller nos voisins.

Tout se ressemble et tout se poursuit. Quatre avions pour revenir à Bordeaux,  la chaleur ou le froid à la descente de la passerelle, les fouilles au portique, les douaniers qui me chatouillent le corps en cherchant des objets dissimulés, des traces de substances explosives comme dans les séries télé : “Avez-vous de la drogue ou des objets dangereux” ?

La nuit n’en finit pas de tomber au fur et à mesure qu’on remonte le temps, sans succéder à aucune journée en particulier.  Un café à Roissy, l’avion en retard. On attend. On attend. On somnole, on se lève, on marche, on se réveille, on tire des valises. On s’embrasse. On se quitte pour toujours.

On se retrouvera. On verra. Tout se succède. Tout commence et tout finit. David me quitte sur le parking à Mérignac. Il rigole mais pas trop.  Gilles file parce qu’il joue ce soir au bal vers Argentat.

Moi, j’avance. J’avance avec ma main droite qui s’ouvre et se ferme toute seule. Quand retournerons-nous au Québec ?

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Patrick Ochs août 2012

Merci à Pierre Salomon, à Patrick Boez

Merci à Rémi Karnauch pour son aide

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Les photos du concert au Joinville et de l’émission Jambon-Beurre sont signées Patrick Boez, les autres proviennent de la collection personnelle de Patrick Ochs : photos ©Patrick Ochs Rue de la Muette.

Sites à découvrir Rue de la Muette http://www.ruedelamuette.com/

Jambon Beurre : http://www.patrickboez.com/jambon_beurre/

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ACADIE/ DIRECTION GENERALE DE LA SNA : Eric Larocque succède à Eric-Mathieu Doucet

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Changement dans la continuité : ainsi peut-on définir l’arrivée d’Eric Larocque à la direction générale de la Société nationale de l’Acadie. Il y prend la relève d’Eric-Mathieu Doucet qui a occupé ce poste ces quatre dernières années. Explications.

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Eric Larocque
Nouveau directeur général de la SNA depuis cet été (Photo SNA)

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Ancien président de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick

Directeur adjoint pendant trois ans, Eric Larocque est évidemment bien connu à la SNA et auprès de ses membres.

Il fait partie de cette nouvelle génération de jeunes Acadiens et Acadiennes qui quotidiennement font le choix de s’investir complètement pour l’Acadie.

D’où ce témoignage signé René Légère, président de la SNA : “La première fois que j’ai vu Eric Larocque en action aura été lors du Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, alors qu’il prenait la parole  devant les chefs d’État d’une cinquantaine de pays au nom de la jeunesse acadienne et déjà à cette époque, il était facile de voir tout le potentiel de ce jeune Acadien du NordEst du Nouveau-Brunswick»,

Originaire de Bathurst au NouveauBrunswick, M. Larocque est très engagé en Acadie, depuis plusieurs années.

De 2004 à 2010, il a travaillé en tant que directeur général de la Fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), fédération où il a également œuvré à titre de président durant ses études universitaires.

Sur le plan de la jeunesse, M. Larocque a porté le chapeau de président au sein de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) et a dirigé l’Équipe Nouveau-Brunswick à plusieurs Jeux de la francophonie canadienne en tant que Chef de mission.

En septembre 2013, il a fait partie de l’équipe de mission du Canada aux Jeux de la francophonie à Nice, en France. Il s’implique également auprès du Groupe Richelieu de Moncton et Dieppe”.

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Septembre 2013, Eric Larocque aux Jeux de la Francophonie à Nice photographié par Normand Léger

 

“Développer les dossiers priorisés par les élu.e.s de la SNA”

Selon Eric Larocque, la SNA est sur “une belle lancée avec de nombreux projets qui contribuent concrètement à l’épanouissement de l’Acadie ici et à l’international.

L’Acadie et le peuple qui la fait vibrer ne cessent de m’impressionner. Il est pour moi un grand honneur de participer à son épanouissement et d’occuper les fonctions de directeur général de l’organisme qui représente le peuple acadien, la Société Nationale de l’Acadie.

Je prévois assurer une continuité au travail déjà amorcé et développer les dossiers priorisés par les élu.e.s de la SNA».

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Depuis que je suis adolescent, le développement de l’Acadie est au cœur de mes priorités”

Histoire de faire mieux connaissance avec le nouveau directeur général de la SNA, nous lui avons posé quatre questions auxquelles il a répondu à son retour des Jeux de la francophonie à Nice.

Quels sont les dossiers prioritaires de votre nouvelle fonction ?

Je vois mon mandat à la direction générale de la SNA comme un mandat de consolidation. 

Nous avons connu une forte croissance dans le nombre de projets et d’initiatives au cours des dernières années. 

Il est important de bien ancrer des initiatives afin qu’ils ne deviennent pas seulement des projets de quelques années, mais bien des projets permanents. 

Le meilleur exemple que je puisse donner est notre bureau de mobilité, l’Office de la mobilité internationale en Acadie (OMIA) qui offre aux jeunes acadiens des expériences de travail et de stages à l’extérieur de l’Acadie.Également, ce bureau assure que de jeunes Français puissent venir en Acadie afin de soutenir le développement de nos organismes et entreprises.

Quelles sont vos motivations pour avoir accepté ce poste à la SNA ? 

Depuis que je suis adolescent, le développement de l’Acadie est au cœur de mes priorités.  

Je fus très impliqué dans les mouvements jeunesse acadiens à titre de président de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) et de Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM). 

J’ai toujours voulu faire une différence et participer au développement du peuple acadien. 

Lorsqu’Eric Mathieu Doucet, ancien directeur général quitta ses fonctions pour poursuivre des études doctorales, j’occupais déjà le poste de directeur général adjoint de la SNA.   Il était alors tout à fait normal d’offrir mes services à l’organisme qui représente le peuple acadien.

Quel est selon vous le rôle de la chanson et de la musique acadienne dans la médiatisation de l’Acadie en Europe ?

Comme le dit si bien notre président, Monsieur René Légère, les artistes sont nos meilleurs ambassadeurs. 

Par leur création ils font connaître la vitalité de l’Acadie et de son peuple.   Plusieurs touristes, stagiaires et immigrants français ont découvert l’Acadie grâce à ces artistes. 

Il est primordial pour nous de continuer nos efforts de développement des marchés pour nos artistes, car ils contribuent au rayonnement de l’Acadie.

Quel est votre message pour mes lecteurs en France qui ne connaissent pas encore suffisamment l’Acadie ?

 Nous les invitons à venir nous rencontrer chez nous !  De ne pas hésiter à planifier leurs vacances en Acadie. 

Si cela n’est pas possible, nous les invitions à venir à la découverte de nos artistes qui sont de plus en plus nombreux à tourner en France, vous ne le regretterez pas !

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   PF ERIC LAROCQUE ERIC MATHIEU DOUCET

Un des articles parus sur le départ d’Eric-Mathieu Doucet paru dans la presse acadienne. Ici L’Etoile-Dieppe, 23 mai 2013

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Éric Mathieu Doucet : “De nouveaux défis au sein de l’Université de Moncton”

Voici le message de départ d’Éric Mathieu Doucet, directeur général sortant de la Société Nationale de l’Acadie. Il a été rendu public le 19 juillet 2013.

“Bonjour à tous, amis de l’Acadie,

C’est avec un pincement au cœur que j’entame ma dernière semaine de travail au sein de la Société Nationale de l’Acadie. 

Je désire prendre ce moment afin de vous remercier pour votre engagement et votre appui considérable envers l’Acadie.  Au fil des ans, grâce au travail de la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale (SPAASI), nous avons eu la chance de vivre nombreux bons moments et de permettre a nos artistes acadiens de rayonner dans vos coins de pays. 

Plusieurs passerelles culturelles ont pris forme, et elles ne font que se solidifier.  J’ai été honoré de travailler en collaboration avec chacun de vous, nous pouvons être fiers du travail que nous avons accompli et de nos succès collectifs. 

Mon expérience au sein de la SNA durant les quatre dernières années fut une réelle aventure.  

J’ai eu la chance de côtoyer de nombreuses personnes qui m’ont permis de vivre des moments mémorables et de m’épanouir.  Je tiens aujourd’hui à vous remercier tous du fond du cœur.

Je désire remercier Christine Lavoie et Philippe Beaulieu, chacun d’eux passionné par la culture et nos artistes.

Eric Larocque fut nommé directeur général de la SNA, il est déjà en fonction. Je désire lui souhaiter bon succès, je suis persuadé qu’il sera en mesure de piloter les nombreux dossiers de la SNA avec brio. 

Vous pouvez communiquer avec lui par courriel au eric.larocque@snacadie.org et par téléphone au (506) 853-4251.

Je poursuis donc mon chemin afin de relever de nouveaux défis au sein de l’Université de Moncton.  C’est donc par le développement de la jeunesse que je pourrai poursuivre mon implication envers l’Acadie.

Pour ceux qui désirent me rejoindre à compter de la semaine prochaine, voici mon courriel personnel : eric.mathieu.doucet@gmail.com

 En espérant que nos chemins se recroiseront dans un avenir rapproché, je vous souhaite tous de belles vacances”.

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PF ERIC LAROCQUE GROUPE FF 2012

Novembre 2012 : Eric-Mathieu Doucet en compagnie de la délégation internationale de la FrancoFête photographiée à Dieppe

Rappelons que la Société Nationale de l’Acadie est une fédération à but non lucratif qui regroupe les quatre associations francophones porte-parole des provinces de l’Atlantique, ainsi que les quatre associations jeunesse. La SNA compte également des membres affiliés en Atlantique, au Maine, au Québec, en France (dont Saint-Pierre et Miquelon) et en Louisiane.

Son mandat est de représenter le peuple acadien sur les scènes atlantique, nationale et internationale.

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SOURCE Société nationale de l’Acadie www.snacadie.org

TEXTE ALBERT WEBER

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QUEBEC/ FESTIVAL DE LA CHANSON DE TADOUSSAC (2) : “Encore une fois, la connexion entre les artistes et le public était exceptionnelle”

PF TADOUSSAC 13 SCENE AVANT LEJEUNE LANGFORD

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Et voici le 2ème volet de notre dossier sur le Festival en Chanson qui s’est déroulée du 13 au 16 juin 2013 à Tadoussac.

 

Cette 30ème édition aura marqué par une intense variété de concerts : une diversité qui a visiblement enthousiasmé les festivaliers de tous âges. Un concentré extrême de talents francophones proposé sans temps mort durant quatre jours et … quatre nuits !

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Sous la direction de Dominique Gagnon, les enfants de l’école Saint-Joseph de Tadoussac ont interprété plusieurs “fabulettes marines” chères à Anne Sylvestre (Photo Mireille Caron)

Avant de braquer nos projecteurs sur certains concerts dans les prochains volets – tels Paule-Andrée Cassidy, Daran, Marcie ou Jofroi par exemple – en piste pour un tour d’horizon global de cet événement.

Sous le titre “Vent de succès sur Tadoussac”, voici un texte signé Paulette Dufour et Thérèse Fournier. Les deux chargées de la communication au niveau national et régional pour cet événement passent en revue la riche programmation de l’édition 2013.

Plutôt que de paraphraser le long communiqué de presse reçu au lendemain du “plus grand des petits festivals québécois”, découvrons-en le contenu intégral.

PF TADOUSSAC 13 HB PUBLIC SEUL

Vue partielle du public durant le concert en plein air des Hay Babies

PF TADOUSSAC 13 ARTISTE EXTERIEUR MARINASous un soleil estival, le public est au rendez-vous durant les prestations assurées tour à tour par les artistes en résidence, comme ici à la Marina

 

“Quelques milliers de festivaliers étaient présents tout au long de la fin de semaine”

Pour le 30e Festival de la chanson de Tadoussac, tout y était, à commencer par le soleil, le talent et la générosité des artistes… et aussi le public : quelques milliers de festivaliers étaient présents tout au long de la fin de semaine dans les différentes salles de spectacles, dans les rues et sur la plage, assurant encore une fois le succès au plus grand des petits festivals.

Loin de s’essouffler, l’enthousiasme des festivaliers continue.

PF TADOUSSAC 13 OVATION ANNE FOULE

Ovation debout pour Anne Sylvestre et ses trois musiciennes, dont la pianiste Nathalie Miravette.

PF TADOUSSAC 13 ANNE SYLVESTRE

La grande absente de l’édition 2012 s’en est donné à coeur joie face à un public conquis, alternant chansons anciennes et refrains plus récents. Raison de plus pour lire “Et elle chante encore ?”, bio de Daniel Pantchenko (Fayard, octobre 2012

PF TADOUSSAC 13 OVATION POUR ANNE

Une partie du public durant l’ovation debout pour Anne Sylvestre

PF TADOUSSAC 13 OPEN EGLISE COMBLE

Il fallait évidemment s’y attendre ! L’Open Country de Mountain Daisies a été synonyme  de triomphe sur la Scène Desjardins. Ci-dessous l’imprévisible et talentueux Steven Faulkner en pleine action

PF TADOUSSAC 13 OPEN FAULKNER

“L’intensité est sûrement un des mots-clés pour décrire cette trentième présentation”

Plusieurs surprises avaient été préparées pour cette édition anniversaire: un spectacle au lever du soleil, l’utilisation du chapiteau de la troupe Vague de cirque comme salle de spectacle, une promenade autour de la Pointe de l’Islet jalonnée de spectacles.

Toutes ces innovations ont de loin dépassé les objectifs et on peut penser que certaines deviendront des traditions.

Le festival a été le théâtre de plusieurs belles rencontres entre le public et les artistes. L’intensité est sûrement un des mots-clés pour décrire cette trentième présentation.

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Mell, Xavier Lacouture, Anne Sylvestre et Marcie : quatuor d’artistes franco-québécois. La toute dernière photo prise au Festival de Tadoussac : symbole de la diversité du”plus grand des petits festivals québécois”

PF TADOUSSAC 13 DANIELLE ODERRA BREL

Après avoir fait salle comble à la Maison Symphonique pour la clôture du Festival Montréal en Lumière en 2012, “Ne me quitte pas”  – soirée-hommage à Brel – a été présenté à Tadoussac par une dizaine de voix québécoises parmi les plus connues


PF TADOUSSAC 13 DANIELE ODERRA

Danielle Oderra a le mieux partagé l’émotion de l’hommage à Brel. Elle a d’abord lu une très touchante lettre de Jacques à son amie Clairette, sœur de Danielle. Sa vibrante “Valse à mille temps” a ensuite suscité de (très) vifs applaudissements

 

PF TADOUSSAC 13 LUC BREL

Metteur en scène du spectacle-hommage à Brel,  Luc De Larochellière dans une  convaincante version de “Mathilde”, secondé par le pianiste Benoit Sarrasin

“Combler les amoureux de la chanson en leur proposant une programmation alliant découvertes et artistes populaires”

Du 13 au 16 juin, le Festival de la chanson de Tadoussac a une fois de plus réussi à combler les amoureux de la chanson en leur proposant une programmation alliant découvertes et artistes populaires.

 

De France, la grande Anne Sylvestre était là pour ouvrir en beauté le festival avec son tout nouveau spectacle (présenté une seule fois à Paris en mai) devant une salle comblée. Des spectacles événements ont eu lieu dont l’Hommage à Brel présenté le vendredi et L’Open Country de Mountain Daisies le samedi.

 

Le premier a réuni une variété d’artistes qu’on a pris plaisir à retrouver sur scène dont Danielle Oderra, Diane Tell, Marie-Élaine Thibert, Paul Piché, Bia, Bruno Pelletier, Isabelle Boulay, Pierre Flynn et Marie-Josée Lord sous la direction artistique de Luc De Larochelière.

 

L’Open Country de Mountain Daisies s’est déployé sur la scène Desjardins faisant redécouvrir les succès de Pierre Flynn, Michel Faubert, Stephen Faulkner et Mario Pelchat revisités avec des accents country. Louis-Jean Cormier, Lisa Leblanc, Amylie et Daran se sont également prêtés au jeu pour l’occasion !

 

PF TADOUSSAC 13 LISA FACE FOULE

Samedi 15 juin peu après minuit. Ambiance totalement délirante sur la Scène Sirius XM, au sous-sol de l’église de Tadoussac ! L’Acadienne Lisa LeBlanc face à un public déchaîné : pareille exubérance a même surpris l’artiste ayant invité Louis-Jean Cormier à chanter avec elle (ci-dessous)

PF TADOUSSAC 13 LISA CORMIER SOURIRE

 

PF TADOUSSAC 13 Levée du soleil Caiman Fu Marc Loiselle FCTadoussac2013

Lever du soleil (vraiment) magique sur les dunes de sable de Tadoussac, immortalisé par Michel Pinault

 

“Sur les dunes de sable, Caïman Fu a fait se lever le soleil samedi à l’aurore pour le plus grand bonheur des couche-tard et lève-tôt”

Que ce soit sur l’une des dix scènes érigées pour l’événement ou dans l’ambiance chaleureuse de l’église du village, il y a eu de la musique à toute heure du jour et de la nuit.

Les artistes du Québec et des alentours dont Damien Robitaille, Bernard Adamus, Marie-Pierre Arthur, Louis-Jean Cormier, Paule-Andrée Cassidy, Daran, Katie Moore, Marcie, Pascal Lejeune avec  Georges Langford, Keith Kouna, Karim Ouellet, le Badaboum Band et les Hay Babies ont séduit un public de tous les âges ravi de carburer aux émotions fortes !

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Isabelle Thériault, Georges Langford et Pascal Lejeune : entre Nouveau-Brunswick et Iles de la Madeleine, des artistes de générations différentes unis par la passion des chansons enracinés dans leur terroir et cependant de portée internationale. Un trio formé spécialement pour le festival de Tadoussac et … dans le vent, notamment Isabelle Thériault ci-dessous

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Le festival a permis également de sublimes découvertes telles que Olivier Bélisle, VioleTT Pi, Koriass, Nomadic Massive, Collectivo, Propofol et Ponctuation.

La fête s’est complétée avec les mots et l’énergie des copains européens dont Xavier Lacouture, MeLL, Lili Cros et Thierry Chazelle (un énorme succès!) et le géant belge Jofroi.

Sur les dunes de sable, Caïman Fu a fait se lever le soleil samedi à l’aurore pour le plus grand bonheur des couche-tard et lève-tôt.

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Un des coups de cœur de cette édition : le percutant duo Lili Cros-Thierry Chazelle, entre chanson française et rock, avec une bonne dose d’humour. Efficace formule électro-acoustique qui a mis le feu à la Scène de Télé-Québec

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Chaque artiste en résidence s’est produit à plusieurs reprises durant le festival, notamment en plein air, seul face au public

© Michel Pinault  Artistes en résidence © Michel Pinault

Directrice artistique du festival, Catherine Marck entourée par les artistes de la résidence d’écriture animée par Xavier Lacouture (Photo Michel Pinault)

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Parmi les artistes en résidence, Caroline Savoie : une des voix majeures de la relève acadienne. Elle vient d’entrer pour un an à l’École nationale de la chanson à Granby : une étape décisive pour cette auteure-compositrice-interprète remarquée dans nombre de concerts, dont le Festival interceltique de Lorient

 

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 Une des révélations de Tadoussac 2013 : le déjanté chanteur du groupe “electro-clash” VioleTT Pi. Un attachant extra-terrestre surgi avec fracas dans la chanson québécoise. Aisance scénique et sens du rythme éclatent avec brio chez cet artiste d’une décontraction absolue avec ses musiciens (ci-dessous)

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Avec “Dans la cour de grands”, Badaboum Band a offert une nouvelle jeunesse aux classiques de la chanson francophone. Humour garanti pour ce spectacle destiné aux enfants de tous âges ! (Photo Michel Pinault) 

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Rod le Stod et son copain DJ : un duo qui décoiffe tant par les rythmes que les textes. Une chanson québécoise épanouie et “sans politiquement correct”, percutant reflet d’une nouvelle génération sensible à l’engagement citoyen

© Michel Pinault  Artistes en résidence © Michel Pinault

Les artistes sur la Scène Desjardins. Depuis 2003, huit auteurs-compositeurs-interprètes se retrouvent chaque année à Tadoussac pour une résidence d’écriture animée par Xavier Lacouture (Photo Michel Pinault).

 

Artistes en résidence “sous la supervision bienveillante de Xavier Lacouture”

 Terreau fertile à la créativité et au perfectionnement, le festival a eu le plaisir d’accueillir cette année en résidence les artistes Tina-Ève Provost, Félicia, Kwal, Mary-Beth de Scène, Amylie, Rod le Stod et Caroline Savoie placés à nouveau sous la supervision bienveillante de Xavier Lacouture.

 La foule ne s’est pas fait prier pour affronter le vent fort et le soleil et participer en grand nombre au Tour de l’Islet, nouveau parcours musical extérieur à travers lequel Paule-Andrée Cassidy, Keith Kouna et Mary Beth de Scène ont pris plaisir à interpréter leur propre répertoire et celui du Grand Félix.

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A l’instar des autres artistes en résidence, la Néo-Ecossaise Mary-Beth de Scène a chanté à plusieurs reprises. Initialement connue par le duo Bette et Wallet, la chanteuse-accordéoniste avance désormais en solo, avec ses airs entrainants aux accents trad’

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Sur la promenade, non loin de la Marina : les Hays Babies savent s’y prendre pour mettre de l’ambiance !

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Juste après le concert : Viviane Roy, Katrine et Julie Aubé en compagnie de Carol Doucet (Le Grenier Musique). En attendant le nouveau CD en cours d’enregistrement, les Haby Babies sont à l’affiche le 24 septembre aux Trois Baudets, la célèbre salle parisienne

“En plus d’être un rendez-vous artistique incontournable, le Festival de la chanson est aussi un apport important pour l’économie régionale”

 Charles Breton, directeur général du Festival de la chanson de Tadoussac, dresse un bilan très positif de l’événement.

“Encore une fois, la connexion entre les artistes et le public était exceptionnelle, c’est d’ailleurs une des forces du festival.

En plus d’être un rendez-vous artistique incontournable, le Festival de la chanson est aussi un apport important pour l’économie régionale.

Actuellement il est trop tôt pour faire le bilan financier, ce qui est certain c’est que cette 30eme présentation est une réussite comme événement”.

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  Énergique et touchante, la rockeuse française Mell au Café-bar le Gibard. Elle a notamment interprété les chansons de “Relation Cheap”, nouvel album de 10 titres

 

“Grâce à la loyauté de plus d’une centaine de bénévoles, de même qu’à l’implication de précieux partenaires”

 Le ministre de la Culture et des Communications, Monsieur Maka Kotto venu le vendredi soir, a assisté à quelques spectacles et a assuré le festival d’une aide pour moderniser les équipements techniques et améliorer l’accès aux personnes à mobilité réduite

Le succès de ce 30e festival est possible grâce à la loyauté de plus d’une centaine de bénévoles, de même qu’à l’implication de précieux partenaires dont le village de Tadoussac, les Ministères de la culture et du Tourisme du Québec, la SODEC, Patrimoine Canada, Développement économique du Canada, Musicaction ainsi que les partenaires privés notamment, le Mouvement des caisses Desjardins (présentateur de l’événement), Hydro-Québec, la Bière Belle Gueule, Télé-Québec, Sirus XM et BMR”.

Et le texte de Paulette Dufour et Thérèse Fournier de conclure sur une convaincante invitation ponctuée par un point d’exclamation : “Prochain rendez-vous du 12 au 15 juin 2014 “.

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Surtout ne vous y trompez pas ! Sous son air malicieux et ses chansons drôles, Xavier Lacouture s’y prend à merveille pour raconter la vie telle qu’elle est entre petits travers et surprises en tous genres. Sa fausse légèreté fait mouche par des textes ciselés avec soin et des mélodies qui vous tournent dans la tête

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 Georges Langford : créateur de l’inoubliable “Frigidaire” popularisé par le Québécois Tex Lecor et enregistré par tant d’artistes. Rires garantis quand le chanteur madelinot présente diverses versions de son “tube” : les paroles originales ont souvent été modifiées par d’autres chanteurs d’inspiration plus ou moins heureuse !  

 

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Intertitres de la rédaction

Merci aux photographe Mireille CARON et Michel PINAULT
et à Thérèse FOURNIER pour l’envoi des clichés

PHOTOS Albert WEBER, Mireille CARON et Michel PINAULT

A SUIVRE

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QUEBEC/ FESTIVAL DE LA CHANSON DE TADOUSSAC (1) : découvrir, respirer, vivre

C’est évident : pour nombre de Français passionnés de la chanson, le festival de Tadoussac a des allures de mythe, de destination rêvée, de fantasme impossible à satisfaire.

Nulle exagération dans ces propos. Il suffit tout simplement d’engager la conversation avec des passionnés de la chanson habitant l’Hexagone et n’ayant (encore) jamais mis les pieds dans cette localité québécoise.

Tant par sa programmation artistique que son environnement naturel, ce village est assurément des plus attachants. En témoigne avec intensité une inoubliable 30ème édition accueillie du 13 au 16 juin 2013.

De surcroît, Tadoussac est situé au cœur de deux parcs des plus majestueux : le parc national du Saguenay et le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

Envie d’en savoir un peu plus sur ce “festival du bout du monde” ? Prêts à vous aventurer à Tadoussac où “découvrir, respirer et vivre” assurément des repères essentiels pour tout festivalier ?

Alors embarquement immédiat pour Tadoussac reconnu comme le plus vieux village du Québec : ses 400 ans ont en effet été fêtés en 2001.

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