PARIS/ CENTRE DE LA CHANSON : Vive la reprise !

Qui disait donc que la chanson d’expression française manque de relève ? Vaste interrogation plus que jamais d’actualité des deux côté de l’Atlantique !

S’il est vrai que les grands médias écrits et audio-visuels se concentrent hélas essentiellement sur les artistes déjà connus et/ou les étoiles filantes de l’industrie musicale, il existe tant de talents (encore) méconnus.

En témoigne par exemple le Centre de la chanson ! Ce lundi 7 octobre 2013, il a remis son grand prix (2 000€) à Lise Martin lors de la 19ème édition du Tremplin Vive la reprise à La Maison de la Poésie à Paris.

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Yves Jamait, à gauche, a présidé cette édition 2013

Lise Martin a également remporté le Prix du public (une programmation au forum Léo Ferré) ainsi que les prix Ecoutez-voir (Belgique) et Chanson de Parole (Barjac ex-aequo avec Garance).

Le prix de l’ADAMI a été remis à Strange Enquête pour une valeur de 2000€. Garance remporte le Prix de la SACEM (1000€) ainsi que le prix de l’UNAC (500€).

De plus l’Esprit frappeur (Suisse) et le festival decOUVRIR (Concèse), ACP La Manufacture chanson (Paris) et Edito Musique lui offrent  une programmation en 2014.  

Les autres partenaires qui constituaient également le jury de Vive la Reprise, ont offert une programmation à l’un des lauréats de Vive la Reprise : A Thou bout d’chant (Lyon) et Le Bijou (Toulouse) à Guillaume Barraband.

L’association Chant de Gouttière à Chaumont offre une première partie à Fabula ainsi qu’à Hélène Piris et Soria. Cette dernière est l’invitée du Mans Cité Chanson en 2014.

Sept finalistes et un président d’honneur nommé Yves Jamait

Fabula; Garance; Hélène Piris; Guillaume Barraband; Lise Martin; Soria et Strange Enquête : les sept finalistes, pour participer à ce tremplin, ont d’abord enregistré une chanson du répertoire français, une création personnelle et un titre d’Yves Jamait.

Puis ils ont pris part aux auditions publiques organisées à Paris mais aussi pour la première fois à Lyon et Toulouse.

Le président d’honneur était Yves Jamait, et chaque candidat a d’ailleurs interprété une de ses chansons.

Notons enfin que Les Edition Raoul Breton, Gérard Morel et Anne Sylvestre ont été membres du jury pour cette 19e édition du tremplin.

Texte et photo source Centre de la Chanson.

A consulter son excellent site

http://www.centredelachanson.com/

CHANSON ACADIENNE/ LES HAY BABIES : le coeur ET la raison

“Nous, on n’est pas des Québécoises. On est des Acadiennes ».

Le ton est donné dès le début du concert, en ce mardi 1er octobre, à la Maison pour Tous-Foyer Georges Brassens : haut-lieu de la chanson d’expression française dont la renommée dépasse largement la région de Beaucourt, dans le Grand Est de la France.

A quelques pas de là, le hall d’entrée de la salle est illustré de nombreuses affiches d’artistes des plus connus. Et ce soir, c’est aux Hay Babies d’apprivoiser sans aucune difficulté près de 250 personnes venues les applaudir.

Retour sur une inoubliable soirée où le cœur de l’Acadie a battu bien fort au cœur du Territoire de Belfort, non loin de l’Alsace.

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Viviane, Katrine et Julie : décontractées sur scène comme dans la vie

Des “tounes” qui racontent la vie telle qu’elle est sans maquillages ni misérabilisme

Durant plus d’une heure et demie avec plusieurs rappels, Viviane Roy, Katrine Noël et Julie Aubé vont s’en donner à cœur joie pour le plus grand bonheur de ces spectateurs qui n’ont, pour la plupart d’entre eux, jamais mis les pieds en Acadie.

D’où la mise au point lancée d’emblée, en début de concert, par Julie Aubé.Et il est assurément bon de remettre les pendules à l’heure, d’autant plus que les puristes de la langue française en auront été pour leurs frais.

Car ici on chante comme on parle chez soi en famille ou entre amis. Et le chiac prend évidement toute sa place dans cet enchaînement de “tounes” qui racontent la vie telle qu’elle est sans maquillages ni misérabilisme. Et avec une perpétuelle valse entre langue française, chiac et termes anglais. En l’occurrence le reflet de la vie quotidienne au Nouveau-Brunswick tout simplement.

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Vue partielle du public de la Maison pour Tous à Beaucourt

Chansons acadiennes aux thèmes universels

Qualifié par le programme de la Maison pour Tous de Beaucourt de “indie-folk canadien”, le répertoire des Hay Babies ne se résume pas à un fidèle reflet de la vie d’hier et d’aujourd’hui en Acadie. Car la plupart des thèmes mis en valeur par Julie (banjo), Katrine (ukulélé) et Viviane (guitare) ont une résonance universelle.

Chanter le destin de Neguac, c’est évoquer ce qui se passe aussi dans les campagnes françaises. Se souvenir  de “Avant nous”, c’est plonger dans des réalités désormais enfouies sous l’omniprésente technologie. 

Evoquer “le fil de téléphone”, c’est raconter la fragilité de tous les couples séparés par la distance et les fuseaux horaires. En rajouter dans le comportement de l’amoureuse “obsédée” par son chum, c’est décrire une réalité de la dépendance amoureuse qui a la vie dure sur tous les continents et toutes les latitudes …

Et on pourrait ainsi décortiquer une à une toutes les chansons de ces attachantes Hay Babies : elles cultivent avec brio l’art de dire des choses sérieuses d’une manière totalement décontractée. Et toujours avec un professionnalisme des plus confirmés.

Car un des atouts – et non des moindres  - de ce trio acadien, c’est que les trois artistes ne jouent pas un personnage. Ici pas starlette en mal de reconnaissance, de chanteuse narcissique ou d’artiste mal dans sa peau. Elles sont sur scène comme en coulisses et comme dans la vie : naturelles, bien dans leur peau. 

Et pour les avoir vu en pleine action dans diverses circonstances, des deux côtés de l’Atlantique, une évidence s’impose : leur gérante Carol Doucet a sans aucun doute l’art et la manière pour que cette formidable aventure artistique ne se limite surtout pas à un enchaînement de concerts d’un bord ou de l’autre de l’océan.

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Carol Doucet et Luc Renaud, président de la Maison pour Tous de Beaucourt

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Une partie des bénévoles mobilisés pour la préparation et le déroulement de la soirée : sans eux, une telle soirée aurait été impossible

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Après les balances, Maurice, un des bénévoles, demande l’autorisation de prendre une photo-souvenir

Une identité acadienne jamais synonyme de ghetto

Complices dans leur quotidien comme sous les projecteurs, les Hay Babies évoluent avec bon sens entre le CŒUR et la RAISON.

Le cœur, c’est cette affirmation d’une identité acadienne qui n’est jamais synonyme de ghetto : une identité qui leur tient à cœur, à l’instar de leur grande amie Lisa Leblanc dont le bon sens va de pair avec un talent qui s’est affirmé sans tarder.

Et la raison, c’est une carrière dont le décollage n’a pas tardé. De quoi laisser rêveurs, voire envieux bien des artistes acadiens possédant tout autant d’inspiration mais ne bénéficiant pas de l’expérience et du réseau sans frontières de Carol Doucet.

Entre signatures de contrats et gestion de droits d’auteurs, entre tournées et préparation d’un nouvel album (des plus attendus !), les Hay Babies prouvent que la chanson acadienne n’a pas besoin de paillettes ou d’effets sonores spéciaux  pour s’affirmer hors de son territoire d’origine. L’authenticité paie, à tous les sens du terme.

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Berceuse acadienne face au public, sans instruments de musique

Et quand les trois amies reprennent a capella une berceuse acadienne, debout face au public des plus silencieux, on sent passer dans la salle une onde de bonheur. Un moment de grâce où le temps s’est arrêté, histoire de savourer chaque instant de ce chant d’antan qui nous replonge en enfance.

Et quand les trois amies reprennent avec leurs instruments la fameuse chanson de Mélanie, le public ne demeure pas silencieux : il répond spontanément à l’invitation et chante “Ils ont changé ma chanson”.

Encore un autre temps fort de ce concert, dernier d’une intense tournée qui aura mené les Hay Babies dans divers lieux entre le 21 septembre et le 1er octobre : Chaînon Manquant à Laval ;  Les Trois Baudets à Pari ;  spectacle à L’Irlandais à Limoges enregistré par France 3 ; concerts à  Rilhac Rancon, Rochechouart et Bosmie l’Aiguille. Et pour finir en beauté à la Maison pour Tous –Foyer Georges Brassens à Beaucourt.

Et à chaque fois l’accueil du public français aura été à la hauteur des espérances. Et ce n’est pas fini, puisqu’il est question d’une nouvelle tournée au printemps en France et en Suisse.

 

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Salut final après un ultime rappel

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Amicales retrouvailles avant le dernier concert de la tournée d’automne en France

Ici pas de vitrine musicale pour professionnels mais un concert pour un public payant

C’est évident, on n’a pas fini d’entendre parler des Hay Babies, ni de leur entendre chanter non plus ! 

Et le fait d’avoir vu le trio acadien en pleine action au cœur de la France, loin des vitrines musicales où elles excellent par ailleurs, aura permis de constater que leurs chansons touchent vraiment le public.

En l’occurrence le vrai public, celui qui paie sa place, qui se laisse séduire par un accent inconnu, par des chansons dont il ne cerne pas toutes les nuances, mais qu’importe après tout : la magie demeure intacte.

Oui, le public a eu RAISON de venir passer une soirée dans cette salle qui a accueilli tant d’artistes. Et c’est indéniable : il a été touché au CŒUR à Beaucourt.

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Conserver un souvenir du concert en achetant un CD pour le faire dédicacer

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Et on s’applique pour dédicacer les affiches !

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

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Compte-rendu du concert paru dans L’Est Républicain du 4 octobre 2013

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Impressionnante programmation que celle de la Maison pour Tous de Beaucourt comme en témoignent ci-dessus et ci-dessous les affiches dédicacées par Graeme Allwright,  Allain Leprest, François Béranger, Robert Charlebois

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SAINT-PIERRE ET MIQUELON : au coeur des Déferlantes Atlantiques avec Rue de la Muette

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Du 20 au 27 juillet 2013, Saint-Pierre et Miquelon a vécu au rythme des Déferlantes Atlantiques. Une grande première pour l’auteur-compositeur-inteprète Patrick Ochs et ses complices de Rue de la Muette.

Retour sur cet événement sous la plume et avec les photos de Patrick Ochs : un regard original, décalé et tendre sur un festival d’Amérique du Nord faisant battre le cœur de cet attachant archipel français au large de Terre-Neuve.

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En route pour Saint-Pierre et Miquelon

Ceux qui avaient raté l’avion…

D’excellents pilotes ! C’est ce que je me suis dit quand l’avion bimoteur s’est posé sur la petite piste de l’aéroport de l’archipel de Saint Pierre et Miquelon. Josette Dodeman, notre logeuse m’a expliqué plus tard que les femmes de Miquelon prenaient toutes l’avion pour venir accoucher à l’hôpital Saint-Pierrais. 

Quand il y a trop de brume, faut attendre le soleil ou  la fin de la pluie,  attendre l’avion qui vient de Terre-Neuve, attendre le bateau sur le rivage. Attendre la fin de la neige.

J’ai pris cette brume dans la figure quand je suis descendu de la minuscule passerelle. Ça  me faisait penser à l’une de ces vieilles photos en noir et blanc : Les Beatles arrivent sur un aérodrome et sortent de l’avion, assaillis par des filles hystériques. Sauf que nous, on n’avait pas de fans un peu cinglées pour se jeter sur nous. Même les chiens renifleurs nous ont regardés avec mépris. Pas la moindre boulette dans la chaussette.

Un douanier nous a demandé si nous étions les musiciens de Rue de la Muette, ceux qui avaient raté l’avion de la veille et le concert d’ouverture sous le chapiteau. Le type n’a même pas regardé les instruments, il m’a demandé si nous n’avions rien à déclarer et nous sommes passés comme de gros nazes.

La veille, pourtant, les musiciens de Martin Deschamps — de vrais tueurs du rock ceux là, des Canadiens hors pairs — avaient eu droit au grand jeu des vérifications à la douane : les questions tordues,  la fouille des double fonds dans les étuis, les chiens renifleurs.

PF BOEZ Breen Leboeuf, Patrick Ochs, Martin Deschamps, David Ceresa, Gilles Puyfagès

De gauche à droite Breen Leboeuf, Patrick Ochs, Martin Deschamps, David Ceresa et Gilles Puyfagès

Je me ferais teindre en blonde si tu me le demandais…

En fait, on est arrivés pendant le concert du samedi soir. Ils jouaient à fond. On s’est retrouvés derrière la console du sonorisateur, tous les voyants dans le rouge.

Martin Deschamps, sautait, en équilibre sur sa jambe unique et ses béquilles dansaient autour de lui. Il avait la voix que j’aurai aimé avoir au moins une fois dans ma vie: un truc entre Bob Seeger et AC/DC, entre le soleil et la grisaille de la pluie qui bat le bitume. Il jouait un solo sur sa guitare coincée entre ses bras atrophiés, plaquant les cordes avec ses coudes. 

Il chantait en français, reprenait des titres de Gerry Boulet du groupe québécois Offenbach, interprétait Je suis un rocker, ce vieux truc de Chuck Berry adapté par Eddy Mitchell,  balançait Jumpin’jack flash des Stones. 

Les gens tendaient à bout de bras des briquets allumés. Fin de concert sur L’Hymne à l’amour de Piaf. Un rocker-biker sans bras ni jambe qui chante je me ferai teindre en blonde si tu me le demandais avec un magnifique sourire d’enfant ! La classe d’une vraie star. Un beau groupe au son west-coast. Même le vieil Hallyday n’aurait jamais osé.

D’ailleurs, aucun manager français n’a jamais osé prendre en charge la carrière française de Martin Deschamps : trop de membres atrophiés, de béquilles dérangeantes pour un public français pourtant sensible au téléthon annuel.Moins moelleux que Céline Dion ou Garou, j’imagine. Il a fait une tournée avec Charlélie Couture.

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Un petit département français en Amérique du Nord…

Le matin après la nuit, le soleil après la brume. On s’est baladés en t-shirt au soleil.  On a roulé au milieu des petites maisons multicolores. Du rose frais au vert pomme ! Tout succède à quelque chose. La couleur succède à la couleur. 

On n’a pas joué ce soir-là. Ni le soir suivant. On a déambulé entre les petits pavillons, jaunes et bleus jusqu’au cap des Basques. Le geyser puissant d’une baleine qui passait. Comment nous voient les baleines quand elles sortent la tête hors de l’eau ? Savez-vous que la planète se réchauffe vraiment ?

Gilles a défait la caisse en bois dans laquelle il avait transporté son accordéon dans les soutes d’Air France, d’Air Canada et d’Air Saint-Pierre. Il s’est installé dans le salon de Josette et Bernard Dodeman pour l’essayer. “Ça marche !”

Josette nous a expliqué comment on reconnaissait les sexes de homards. Je vous expliquerai ça un jour.

David a essayé une contrebasse et un ampli. Un formidable luthier habitait sur l’archipel : Pierre Salomon, un des organisateurs du festival et président des Déferlantes Atlantiques. Les gens adorent chanter des chansons francophones en s’accompagnant à la guitare. Le conservatoire refuse du monde tous les ans. 

Patrick Boez, qui nous avait invités à venir jouer ici travaille à la station météo. Un accueil de roi et un transport de rock star dans son 4×4. On a chargé la contrebasse à l’arrière de son van. On l’a saucissonnée avec une corde, comme pour une soirée bondage. On l’a tranquillement laissée là et on est allés boire un coup à la Chauve-souris.

Ici, on ne ferme pas les portes, on laisse les appareils photos sur la banquette, les portefeuilles dans la boîte  à gants, les maisons ouvertes. Pas de voleurs, pas de gens mal intentionnés. Si quelque chose disparaît, un portefeuille, un ordinateur, on laisse un message sur la page d’accueil de Facebook et la plupart du temps, tout réapparaît, comme par enchantement.  

5000 personnes. Tout le monde se connaît. Un petit département français en Amérique du Nord.

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Patrick Ochs et Patrick Boez

Le blues de Tomislav : Ma mère, mes pensées s’envolent vers toi

Au restaurant un vieux monsieur s’est encore fichu de nous. L’ancien directeur de l’école primaire de Miquelon. En fait, je crois qu’on avait parlé de notre avion raté aux infos. Tout le monde nous reconnaissait !

Il nous a raconté qu’un jour il avait traversé sur un petit bateau en ferraille de Langlade à Saint-Pierre en s’accrochant à une baleine. Elle l’a regardé droit dans les yeux mais elle n’avait pas un regard méchant ! Juste curieuse. À la fin du repas, il a appelé la serveuse : “Mon petit ange, amène-moi un autre Cognac !”.

Malgré le soleil on a passé plusieurs jours dans les brumes. Pour certains, c’était celles de la bière, du Cognac et des nuits de rigolade. Pour moi, c’était surtout le brouillard des antidouleurs. Aïe ! L’arthrose. Les mains, le dos et les bras cloués.

La veille de notre concert, j’ai vu Tomislav sur scène. Seul avec sa guitare, sa batterie aux pieds, quelques pédales d’effets, ses harmonicas, casquette vissée sur la tête. Un jeune homme-orchestre assis sur une chaise de bluesman.

Il parle doucement la tête en avant, les yeux clos, cherche ses mots mais l’énergie est là dans la disto qui gronde, dans la grosse caisse et la Charley qui claquent, dans la voix de pierres et de brumes. Tout est prêt à fondre, délicatement : j’écoute Tourner les talons et le magnifique Ma mère, mes pensées s’envolent vers toi (Tebi Majko misli lete) en boucle depuis ce soir-là.

Lui a eu droit à la fouille des douaniers, au démontage de ses pédales, au scan de ses harmonicas, à la guitare scrutée. Un vrai chanteur de blues blanc, comme ceux qui se baladaient à La Nouvelle-Orléans, l’étui de leur Gibson rafistolée dans le coffre d’une Cadillac bleu rouillé, quelques bouteilles de whisky de secours planquées sous un tas de couvertures.

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Le grand Léo n’était pas un rigolo

On a joué le premier soir à la Chauve-souris, comme un groupe d’excités sans batteur. Deux sets de 45 minutes à toute vitesse, à fond les ballons. Faire chanter les gens, les faire s’approcher du rond que la lumière trace au sol, les inciter à écouter ce qui se raconte malgré le tintement des verres au bar. 

Mes compagnons musiciens, Gilles et David les bras nus en Marcel. 27 titres enchaînés, avec une petite pause au bar en plein milieu. Un ancien espion bulgare, qui travaillait dans l’aéronautique, est venu me dire qu’il nous avait vus en 2007 à Plodviv, lors du festival de la francophonie. Que faisait-il là ? On a fini le spectacle sur Comme à Ostende de Léo Ferré et Jean-Roger Caussimon et une jeune fille : A poil ! Enlève la chemise ! 

Juste à ce moment-là, mon esprit passait et repassait en titubant devant l’estaminet que décrit la chanson. Sincèrement, ça  m’a fait plaisir car ça ne m’arrive plus très souvent, ce genre de choses. Peut-être que ça les aurait fait marrer aussi, le Grand Léo et Monsieur Caussimon, mais ce n’est pas sûr parce que je pense qu’ils n’étaient pas des rigolos. 

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PF RDLM sur le pont

La queue de la baleine, un sorbet de plate-bières

Tomislav a vu les baleines. Il en a même écrasé une larme. Nous on les a juste croisées, entr’aperçues, sous les vols de macareux.  Et le passage d’un rorqual.  Encore un geyser et plouf droit devant ! Le petit bateau métallique tangue au dessus du trou par lequel une baleine s’est engouffrée, mais la coquine ne remontera jamais pour nous scruter. 

Les photos des queues de baleines sont recensées quelque part dans une sorte de fichier d’empreintes digitales pour queues de baleines.

Aucun dessin sur la nageoire ne ressemble à un autre. Patrick Boez en a photographié une qu’on avait déjà vue dans la région dans les années 70. Moi, je ne les ai pas photographiées. Juste la figure de David, les lunettes de travers, blanc comme un linge. Gilles en train de téléphoner du bateau, la main sur l’oreille.

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On a mangé chez Patrick Boez. C’était une soirée formidable. Il y avait Sophie Bry, sa délicieuse compagne, l’accordéoniste Steve Normandin et d’autres amis encore. On a mangé du crabe des neiges, du saumon sauvage pêché localement, cuit au sel pendant deux heures sur le barbecue et un sorbet de framboises et de plate-bières.

Je n’oublierai jamais ce repas, cette belle maison vaporeuse sur cet archipel au milieu de l’Atlantique.  Merci de nous avoir invités dans ce bel endroit. Ça restera comme l’un de mes meilleurs souvenirs. De ceux que j’emporterai avec moi le jour ou je devrai  mettre mes quelques souvenirs dans un modeste bagage.

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David Ceresa essaye une contrebasse

 

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Rue de la Muette et le groupe BBQ

C’est toi qui fais aboyer mes chiens ?

On est partis jouer à Miquelon avec le groupe de jazz BBQ. J’avais dormi sur le bateau à l’aller. J’ai fait le tour de la petite presqu’île.

Quelques heures de marche sur un chemin vers Langlade entre la mer et la mer, au milieu d’une bande de chevaux froussards et mélancoliques. 600 personnes habitent là.  Quelques photos du port, lumière transparente. Les quais et les rues déserts.  Un type qui trie des crabes des neiges sur le quai.

Comment ça va ? Ça va bien ? C’est toi qui fais aboyer mes chiens ? me demande une dame en passant, avec un gamin dans une poussette. Elle s’arrête devant l’église bleue comme le ciel. Elle se poste sous la webcam du portail internet de Saint-Pierre et Miquelon, au milieu de la place vide, sous le drapeau bleu blanc rouge installé en haut d’un lampadaire. Fais coucou, dit-elle au gamin. Peut-être que quelque part ailleurs, de l’autre côté de l’Atlantique, quelqu’un le regarde en train de balancer sa petite main.

Concert le soir avec BBQ et la chanteuse Katerine Desrochers. De beaux arrangements et une voix magnifique.

Moi, en début de soirée, j’explique au public que nous sommes venus du département voisin pour faire leur connaissance. Des gens d’origine acadienne, québécoise, métropolitaine à l’accent rude. Un cameraman circule autour de nous.

Les gens chantent, posent leur bière et lèvent les bras pour taper dans leurs mains. Un jeune homme au visage d’Inuit me dit qu’il travaille ici. Il va parfois à Terre-Neuve, mais pas souvent. Il n’est jamais venu en métropole. Un jour peut-être.

Le journaliste de la télé me propose de m’interviewer après le concert puis disparaît. Je transpire et j’ai mal partout : le dos, les mains, les articulations. J’ai l’impression de trimballer un vieux et que le vieux c’est moi.

Plus tard, je retrouve le cameraman en train de filmer Gilles et David sur une banquette. Ils parlent avec enthousiasme du groupe et de la tournée. Ils sont heureux et participent jours et nuits à la vie du Festival.

Moi, je pars me coucher en claudiquant. Je remonte la rue, un sac plastique sous le bras. A l’intérieur il y a mon pantalon et ma chemise, trempés de la sueur du concert. Je me douche, prends deux comprimés contre la douleur et repars dans le brouillard. Le lendemain, nous roulons jusqu’à Langlade. Les musiciens improvisent un bœuf dans une cabane en attendant que le bateau sorte de la brume. Une cinquantaine de passagers.  L’avion de Saint-Pierre n’a pas pu décoller.

Katerine chante Girl of Ipanema soutenue par deux guitaristes de BBQ,  réveillées en vitesse.  Le bateau décharge les passagers en zodiac. Les musiciens ferment les yeux pour s’allonger sur les banquettes qui commencent à balancer sérieusement.

Quelqu’un a enfermé un gros labrador dans une cage étroite qu’il a abandonnée sur le pont. La cage tangue à bâbord, à tribord, battue par les embruns. Avant que le chien ne passe par-dessus bord, un homme la ramène au milieu du pont et la cale avec une barre de métal. Le chien regarde d’un air piteux, entre les barreaux de la cage, sans émettre le moindre son, dans l’indifférence générale. En même temps, sur les rochers, une dizaine de phoques plongent dans l’eau transparente. Le bateau ralentit pour que nous puissions les admirer.

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Heckle and Jeckle

De vrais passionnés de chansons reprennent en chœur ce soir-là les titres que joue le groupe le soir même au restaurant. Des chansons d’Yves Jamait, de Moustaki, de Brassens, de D’Gé, un artiste local. Moi, au dessert, j’ai chanté en duo avec le chanteur Charly Yapo ce titre des Charlots :

Quand la Marie est jalouse Je chante le blues

Quand je marche dans la bouse Je chante le blues

Quand le médecin me dit de me coller des ventouses je chante le blues.

Charlie, j’adore ton chapeau de bluesman ! C’est celui de Jean Leloup me dit-il et il me tape dans la main en rigolant avec ses dents blanches ! Mon pote, t’es génial. Il shake mon bras blanc contre son gros bras noir et je te jure putain que ça fait mal !

Pascal, un ancien de la marine marchande parle de la Charente et de  Périgueux qu’il traversait autrefois quand il allait en métropole. Aujourd’hui, il est le patron du restaurant des îles. Il me ramène son gendre, un jeune chef talentueux. Je le reconnais. Il était élève dans l’école hôtelière ou je travaillais autrefois, à Boulazac, en Dordogne.

La semaine se déroule ainsi : David et Gilles, les musiciens de Rue de la Muette, rencontrent d’autres musiciens, de nouveaux amis, se confrontent, picolent, se couchent à pas d’heures, rigolent, rentrent tard après le spectacle, font du bruit,  toujours ensemble. Tomislav les appelle Heckle and Jeckle,  les deux corbeaux inséparables du cartoon.

Ils rentrent au petit matin, essaient les pantoufles de Bernard, le mari de Josette notre logeuse, font la course dans le couloir en pouffant avant de s’effondrer en position fœtale sur le lit. Au petit-déjeuner, David propose à Bernard de le tatouer. Bernard hésite.  Josette s’interpose.

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Rue de la Muette en studio pour l’émission Jambon Beurre de Patrick Boez

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Le sens de la chanson

Quand nous sommes invités par Patrick Boez pour  jouer dans son émission Jambon Beurre.  Nous jouons trois titres en live : Ma mère traîne au café, Un pas pour danser,  La Muette à Drancy.  Cette chanson parle du sinistre camp de Drancy près de Paris. Des tziganes, des juifs, des résistants, des opposants politiques, des homosexuels y sont passés avant d’être envoyés vers les camps de la mort, en Pologne durant la seconde guerre mondiale…

La toute jeune journaliste de la radio me demande : Peux-tu m’expliquer le sens de la chanson que tu chantes sur Dreeeency ?

Elle diffuse aussi mon duo avec Charlélie Couture.

Promo : la  télé, quelques émissions de radio. On me voit parler avec David, en pleine forme. Un technicien arrange mon écharpe autour du cou pour dissimuler un minuscule micro. David parle et parle. Les gens finissent par le reconnaître dans la rue.

En photographiant les quais brumeux et déserts de Saint Pierre au petit matin, je croise Fabrice en train d’inspecter son bateau, un beau Doris jaune à fond plat, l’un des derniers authentiques de l’île. Il est commerçant.  “J’aurai aimé être pécheur. Ici, en France, c’est trop compliqué. Impossible d’embaucher. Les charges sont trop élevées, alors, je fais du bisness au Québec. Ici autrefois, arrivaient 60 bateaux par jours ! Des bars, des restaurants, des cinémas. Les marins descendaient à terre pour rigoler. Une plaque tournante pendant la prohibition dans les années 30.  Mais tout ça c’est fini. Tout est à l’abandon”.

PF BOEZ sur le bateau Miquelon

Le capteur de mon appareil photo est opaque comme du brouillard. On y distingue quelques silhouettes. Plus tard je montre les photos à Sophie, la compagne de Patrick Boez : Y’en a marre de voir toujours les mêmes photos de l’archipel, les baraques de pêcheurs, les Doris, les casiers à homards, le phare et la brume, les quais déserts.

Deux concerts. L’un au Joinville. Les musiciens totalement épanouis et une vraie complicité entre nous. Parfois les morceaux s’enchaînent sans que je ne  sache ce que nous allons jouer. J’improvise le début de la chanson sur la contrebasse jusqu’à ce que j’en reconnaisse le thème. Je danse avec plaisir au milieu du public malgré ma cheville et mon bras tordu. Je me recouche le soir, un peu moins malade qu’après les concerts précédents. 

Le lendemain nous jouons sous le chapiteau pour clore le festival. Ça fait une semaine que nous sommes là et j’ai l’impression de connaître tout le monde. Les gens viennent vers moi et me saluent gentiment. On se tutoie, on rigole. J’ai envie de jouer. On est au milieu du matériel des autres groupes qui passent après nous. 

Je me prends un peu les pieds dans les câbles, je trébuche et dès que je me déplace un redoutable larsen me punit les oreilles. Arrête de dire que nous sommes le groupe qui a raté l’avion ! Ça devient lourd, me dit Gilles. Je danse au milieu du public en boitillant. Ma chanson Ma mère traîne au café est souvent passée en radio et les gens la chantent. Merci au public de Saint-Pierre qui nous a encouragés.

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Le verre de l’amitié chez Patrick Boez

Bagatelle pour un massacre

Kodiak avec son ours bassiste, un homme gigantesque avec un bonnet sur la tête et un son terrible. Ses 3 enfants l’attendent au coin de la scène.  Ils  sont minuscules quand il les prend doucement dans ses  bras pour les endormir… Sa jeune et toute petite épouse porte un bébé contre son sein. Ils sont venus en voiture jusqu’à Halifax puis l’avion. 14 heures de route avec les trois gosses en bas âge à partir de Québec.

Le niveau des musiciens de là-bas est excellent, bluffant, concurrentiel.  Nous y avons rencontré des artistes simples et charmants, au tutoiement facile, cools et talentueux, originaux et parlant un incroyable français magique et bigarré.

Pas d’intermittents du spectacle au Canada. Les musiciens ont un autre job et joignent  difficilement les deux bouts. Bagagistes, ouvreuses, manutentionnaires, employés de bureau, serveuses, caissières. Pas de reconnaissance des branches artistiques.  Des conditions sociales plus rudes que les nôtres même si l’emploi semble plus accessible à tous. Il faut donc continuer à nous accrocher à nos métiers d’artistes artisans.

On a encore marché, roulé, cherché la baleine dans ce lointain département français en Amérique du Nord. On a encore pris du temps pour en parler avec Patrick Boez  sans qui nous ne serions jamais venus.

Plus tard, Patrick Boez m’a raconté que Chateaubriand est passé par Saint Pierre et Miquelon. Il parle de  l’Ile aux Chiens et narre une impossible chasse aux ours blancs.

Louis-Ferdinand Céline aussi est passé par ici, en 1938 juste après la publication de Bagatelle pour un massacre, son pamphlet antisémite. Rejoindre Montréal pour en savoir un peu plus sur le mouvement fasciste canadien dirigé par son leader pro-nazi Adrien Arcand. En rigolant, il aurait même demandé à Laval de le nommer un jour gouverneur de Saint-Pierre et Miquelon.

PF BOEZ saint pierre (5)

Hey les gars, un jour on mangera encore du homard ensemble

Nous sommes allés dans un bar tenu par un ancien marin espagnol. Rue de la Muette jouait dans un juke-box Ma mère traîne au Café. Dominique Jamait et Tomislav. Raoul de Godewarsvelde : Quand la mer monte, j’ai honte, j’ai honte. Quand elle descend, je l’attends.

En rentrant, il y avait une jeune fille qui pleurait dans l’avion. Elle pleurait p     arce qu’elle retournait aux études en métropole, à Rennes.  Ses parents essayaient de faire bonne figure, mais le cœur n’y était pas.

Les enfants s’en vont après le bac et reviennent quand ils reviennent. Tout se suit, tout se succède,  le gris et le rose, la brume et le soleil,  le départ et le retour, le silence succède à la musique et au silence.

Nous avons d’excellents pilotes. Ne vous inquiétez pas. Le même bimoteur. Le même pilote brushing et bronzé. L’hôtesse souriante rassure les enfants du bassiste de Kodiak qui cache un paisible nourrisson entre ses bras épais.

David Yapo somnole dans l’avion parce que le concert de la veille a été long, très long.

Dix minutes avant de démarrer le spectacle, il m’a dit : Y’en a marre je vais jouer 4 morceaux et on se casse ! je suis trop fatigué  trop fatigué  trop fatigué  et il m’a encore  serré contre lui comme si j’étais le pote le plus cool  du monde. Il a  donné sa carte à David : Si tu passes par Montréal, viens me voir, on fera quelque chose ensemble puis il a fait danser le public jusqu’à deux heures du matin en leur chantant interminablement  Est-ce que vous êtes fatigués ?

Hey les gars, un jour on mangera encore du homard ensemble.

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De la petite musique country française

en  faisant glingglinggling sur un petit violon

On est repartis par Halifax, puis Montréal, puis Paris. On a essayé différentes boutiques à bières et à sandwiches, acheté de l’alcool et des clopes. A Montréal, Gilles a laissé son passeport sur un comptoir.  Une  fille l’a interpellé Hey y Jill, tu n’as pas besoin de ton passeport ? Je suis chanteuse lyrique ! Je peux venir avec vous ?

J’ai juste eu le temps de voir à Montréal, mon copain Jean-Yves, l’homme qui s’arrange pour me croiser partout ou je me trouve, surtout quand je suis en galère. Il nous a même trouvé un hébergement grâce à Facebook. Un gars qui m’a écrit un jour pour me demander de lui expliquer l’une de mes chansons inexplicables! Hélas, j’ai encore traversé le Canada sans m’y arrêter pour chanter.

La douleur m’embrouille encore. Un type qui ressemble à Jimmy Connors me regarde en se marrant, commande du champagne et me tend une coupe. David et Gilles dorment profondément, alors il ne leur propose rien. L’avion est silencieux. Jimmy Connors est complètement bourré. Il parle dans l’oreille de la jolie hôtesse qui lui répond en souriant quelque chose comme Calmez-vous Monsieur. Je  crois que vous avez assez bu.  

Jimmy se penche vers moi et me demande quel genre de musiciens nous sommes. Des french musiciens country  qui jouent de la petite musique folklorique française en  faisant glingglinggling sur des petits violons ? Il mime un archet qui monte et qui descend sur des boyaux de chats imaginaires. On se tord de rire. Il fait du bruit entre ses dents, dans un brouhaha silencieux pour ne pas réveiller nos voisins.

Tout se ressemble et tout se poursuit. Quatre avions pour revenir à Bordeaux,  la chaleur ou le froid à la descente de la passerelle, les fouilles au portique, les douaniers qui me chatouillent le corps en cherchant des objets dissimulés, des traces de substances explosives comme dans les séries télé : “Avez-vous de la drogue ou des objets dangereux” ?

La nuit n’en finit pas de tomber au fur et à mesure qu’on remonte le temps, sans succéder à aucune journée en particulier.  Un café à Roissy, l’avion en retard. On attend. On attend. On somnole, on se lève, on marche, on se réveille, on tire des valises. On s’embrasse. On se quitte pour toujours.

On se retrouvera. On verra. Tout se succède. Tout commence et tout finit. David me quitte sur le parking à Mérignac. Il rigole mais pas trop.  Gilles file parce qu’il joue ce soir au bal vers Argentat.

Moi, j’avance. J’avance avec ma main droite qui s’ouvre et se ferme toute seule. Quand retournerons-nous au Québec ?

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Patrick Ochs août 2012

Merci à Pierre Salomon, à Patrick Boez

Merci à Rémi Karnauch pour son aide

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Les photos du concert au Joinville et de l’émission Jambon-Beurre sont signées Patrick Boez, les autres proviennent de la collection personnelle de Patrick Ochs : photos ©Patrick Ochs Rue de la Muette.

Sites à découvrir Rue de la Muette http://www.ruedelamuette.com/

Jambon Beurre : http://www.patrickboez.com/jambon_beurre/

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ACADIE/ DIRECTION GENERALE DE LA SNA : Eric Larocque succède à Eric-Mathieu Doucet

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Changement dans la continuité : ainsi peut-on définir l’arrivée d’Eric Larocque à la direction générale de la Société nationale de l’Acadie. Il y prend la relève d’Eric-Mathieu Doucet qui a occupé ce poste ces quatre dernières années. Explications.

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Eric Larocque
Nouveau directeur général de la SNA depuis cet été (Photo SNA)

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Ancien président de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick

Directeur adjoint pendant trois ans, Eric Larocque est évidemment bien connu à la SNA et auprès de ses membres.

Il fait partie de cette nouvelle génération de jeunes Acadiens et Acadiennes qui quotidiennement font le choix de s’investir complètement pour l’Acadie.

D’où ce témoignage signé René Légère, président de la SNA : “La première fois que j’ai vu Eric Larocque en action aura été lors du Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, alors qu’il prenait la parole  devant les chefs d’État d’une cinquantaine de pays au nom de la jeunesse acadienne et déjà à cette époque, il était facile de voir tout le potentiel de ce jeune Acadien du NordEst du Nouveau-Brunswick»,

Originaire de Bathurst au NouveauBrunswick, M. Larocque est très engagé en Acadie, depuis plusieurs années.

De 2004 à 2010, il a travaillé en tant que directeur général de la Fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), fédération où il a également œuvré à titre de président durant ses études universitaires.

Sur le plan de la jeunesse, M. Larocque a porté le chapeau de président au sein de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) et a dirigé l’Équipe Nouveau-Brunswick à plusieurs Jeux de la francophonie canadienne en tant que Chef de mission.

En septembre 2013, il a fait partie de l’équipe de mission du Canada aux Jeux de la francophonie à Nice, en France. Il s’implique également auprès du Groupe Richelieu de Moncton et Dieppe”.

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Septembre 2013, Eric Larocque aux Jeux de la Francophonie à Nice photographié par Normand Léger

 

“Développer les dossiers priorisés par les élu.e.s de la SNA”

Selon Eric Larocque, la SNA est sur “une belle lancée avec de nombreux projets qui contribuent concrètement à l’épanouissement de l’Acadie ici et à l’international.

L’Acadie et le peuple qui la fait vibrer ne cessent de m’impressionner. Il est pour moi un grand honneur de participer à son épanouissement et d’occuper les fonctions de directeur général de l’organisme qui représente le peuple acadien, la Société Nationale de l’Acadie.

Je prévois assurer une continuité au travail déjà amorcé et développer les dossiers priorisés par les élu.e.s de la SNA».

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Depuis que je suis adolescent, le développement de l’Acadie est au cœur de mes priorités”

Histoire de faire mieux connaissance avec le nouveau directeur général de la SNA, nous lui avons posé quatre questions auxquelles il a répondu à son retour des Jeux de la francophonie à Nice.

Quels sont les dossiers prioritaires de votre nouvelle fonction ?

Je vois mon mandat à la direction générale de la SNA comme un mandat de consolidation. 

Nous avons connu une forte croissance dans le nombre de projets et d’initiatives au cours des dernières années. 

Il est important de bien ancrer des initiatives afin qu’ils ne deviennent pas seulement des projets de quelques années, mais bien des projets permanents. 

Le meilleur exemple que je puisse donner est notre bureau de mobilité, l’Office de la mobilité internationale en Acadie (OMIA) qui offre aux jeunes acadiens des expériences de travail et de stages à l’extérieur de l’Acadie.Également, ce bureau assure que de jeunes Français puissent venir en Acadie afin de soutenir le développement de nos organismes et entreprises.

Quelles sont vos motivations pour avoir accepté ce poste à la SNA ? 

Depuis que je suis adolescent, le développement de l’Acadie est au cœur de mes priorités.  

Je fus très impliqué dans les mouvements jeunesse acadiens à titre de président de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) et de Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM). 

J’ai toujours voulu faire une différence et participer au développement du peuple acadien. 

Lorsqu’Eric Mathieu Doucet, ancien directeur général quitta ses fonctions pour poursuivre des études doctorales, j’occupais déjà le poste de directeur général adjoint de la SNA.   Il était alors tout à fait normal d’offrir mes services à l’organisme qui représente le peuple acadien.

Quel est selon vous le rôle de la chanson et de la musique acadienne dans la médiatisation de l’Acadie en Europe ?

Comme le dit si bien notre président, Monsieur René Légère, les artistes sont nos meilleurs ambassadeurs. 

Par leur création ils font connaître la vitalité de l’Acadie et de son peuple.   Plusieurs touristes, stagiaires et immigrants français ont découvert l’Acadie grâce à ces artistes. 

Il est primordial pour nous de continuer nos efforts de développement des marchés pour nos artistes, car ils contribuent au rayonnement de l’Acadie.

Quel est votre message pour mes lecteurs en France qui ne connaissent pas encore suffisamment l’Acadie ?

 Nous les invitons à venir nous rencontrer chez nous !  De ne pas hésiter à planifier leurs vacances en Acadie. 

Si cela n’est pas possible, nous les invitions à venir à la découverte de nos artistes qui sont de plus en plus nombreux à tourner en France, vous ne le regretterez pas !

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Un des articles parus sur le départ d’Eric-Mathieu Doucet paru dans la presse acadienne. Ici L’Etoile-Dieppe, 23 mai 2013

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Éric Mathieu Doucet : “De nouveaux défis au sein de l’Université de Moncton”

Voici le message de départ d’Éric Mathieu Doucet, directeur général sortant de la Société Nationale de l’Acadie. Il a été rendu public le 19 juillet 2013.

“Bonjour à tous, amis de l’Acadie,

C’est avec un pincement au cœur que j’entame ma dernière semaine de travail au sein de la Société Nationale de l’Acadie. 

Je désire prendre ce moment afin de vous remercier pour votre engagement et votre appui considérable envers l’Acadie.  Au fil des ans, grâce au travail de la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale (SPAASI), nous avons eu la chance de vivre nombreux bons moments et de permettre a nos artistes acadiens de rayonner dans vos coins de pays. 

Plusieurs passerelles culturelles ont pris forme, et elles ne font que se solidifier.  J’ai été honoré de travailler en collaboration avec chacun de vous, nous pouvons être fiers du travail que nous avons accompli et de nos succès collectifs. 

Mon expérience au sein de la SNA durant les quatre dernières années fut une réelle aventure.  

J’ai eu la chance de côtoyer de nombreuses personnes qui m’ont permis de vivre des moments mémorables et de m’épanouir.  Je tiens aujourd’hui à vous remercier tous du fond du cœur.

Je désire remercier Christine Lavoie et Philippe Beaulieu, chacun d’eux passionné par la culture et nos artistes.

Eric Larocque fut nommé directeur général de la SNA, il est déjà en fonction. Je désire lui souhaiter bon succès, je suis persuadé qu’il sera en mesure de piloter les nombreux dossiers de la SNA avec brio. 

Vous pouvez communiquer avec lui par courriel au eric.larocque@snacadie.org et par téléphone au (506) 853-4251.

Je poursuis donc mon chemin afin de relever de nouveaux défis au sein de l’Université de Moncton.  C’est donc par le développement de la jeunesse que je pourrai poursuivre mon implication envers l’Acadie.

Pour ceux qui désirent me rejoindre à compter de la semaine prochaine, voici mon courriel personnel : eric.mathieu.doucet@gmail.com

 En espérant que nos chemins se recroiseront dans un avenir rapproché, je vous souhaite tous de belles vacances”.

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Novembre 2012 : Eric-Mathieu Doucet en compagnie de la délégation internationale de la FrancoFête photographiée à Dieppe

Rappelons que la Société Nationale de l’Acadie est une fédération à but non lucratif qui regroupe les quatre associations francophones porte-parole des provinces de l’Atlantique, ainsi que les quatre associations jeunesse. La SNA compte également des membres affiliés en Atlantique, au Maine, au Québec, en France (dont Saint-Pierre et Miquelon) et en Louisiane.

Son mandat est de représenter le peuple acadien sur les scènes atlantique, nationale et internationale.

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SOURCE Société nationale de l’Acadie www.snacadie.org

TEXTE ALBERT WEBER

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PARIS/ CHANSON QUEBECOISE : A COEUR OUVERT AVEC STEPHANE COTE

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Paris, quartier de Beaubourg, jeudi 5 septembre 2013, 23 heures. Stéphane Côté vient de terminer le premier de ses trois concerts de près d’une heure et demi : trois soirées débutées à 21h30 dans l’une des deux salles de l’Essaïon, celle d’une cinquantaine de places.

Attablés devant une bière, nous voici embarqués dans un entretien à cœur ouvert : 32 minutes de dialogue non-stop enregistré. A deux pas de là, un autre Québécois savoure, lui aussi, une bière : François-José Brouillette, producteur de Stéphane Côté, et  “homme à tout faire” selon sa propre expression.

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Première question lancée au chanteur québécois : comment se sent-il au terme de ce premier concert ?

“Je me sens euphorique. C’est comme si je m’animais d’une énergie nouvelle, l’énergie de la scène. Ça faisait presque trois mois que je n’avais pas fait de scène, depuis août.

Ça me ramène les deux pieds sur les planches et ça fait du bien ! Ce soir j’ai eu du plaisir et le fait d’avoir du plaisir rend la chose encore plus belle”.

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Stéphane Côté à l’affiche à l’Essaïon, salle louée par François-José Brouillette

Comment un artiste québécois ayant autant de chansons à son répertoire sélectionne-t-il celles qu’il présentera à Paris ?

A ce jour, Stéphane Côté a enregistré quatre albums : Rue des Balivernes (2001), Le cirque du temps (2006), Des nouvelles (2009) et Ballon d’héliHomme (2013). Alors comment un artiste québécois ayant autant de chansons à son répertoire sélectionne-t-il celles qu’il présentera à un public parisien ? Question d’autant plus délicate pour Stéphane Côté que son tour de chant comporte 16 chansons … plus deux rappels.

“Ah ça c’est difficile ! Plus on fait d’albums, plus on a de choix !

Le premier critère, c’est le dernier album. Mais évidemment il faut aussi chanter des chansons connues des gens dans la salle. C’est important de gâter le public.

J’ai donc agi avec les coups de cœur des gens, ils m’en parlent quand je les croise, en me disant leurs chansons préférées. J’y vais donc avec ça et aussi avec mes propres coups de cœur ! Je me permets aussi de me faire plaisir. J’ai chanté toutes les chansons du dernier album sauf “Il neige”. Toutes les autres étaient là !”

“Je n’ai pas repris “Le torchon”, un de mes gros hits » lance-t-il en souriant. « Le torchon » a toujours fait partie des spectacles jusqu’à maintenant et là je lui donne une petite pause. Ce qui n’empêche pas de le ramener plus tard !

Pour les concerts à L’Essaion, j’ai ajouté “Semaine”, de l’album “Le cirque du temps”. J’avais envie de la faire…  J’ai préparé un spectacle de 16 chansons, plus deux rappels : “Rue des Balivernes” du premier album et “Longue vie” qui l’album “Des nouvelles”.

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Quartier du Marais, avant le premier concert. Clin d’œil au « Festival européen des jeunes talents” !

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D’autres interventions entre les chansons pour le public français

Chanter pour un public français, est-ce différent que chanter pour un public québécois ?

Chanter devant l’un ou l’autre public, ce n’est pas différent. Ce qui change, c’est ce qui se passe entre les chansons : les interventions.

J’adapte un peu … d’ailleurs Réjean m’en a fait le commentaire quand on sortait pour le rappel Il a constaté que j’avais changé mes intros. Il m’a dit : «Tu as adapté ça pour la France ! »

Oui je change dans la manière de parler, d’expliquer certains mots ou expressions par exemple. J’y vais un peu au feeling, à l’instinct. Je sens qu’ici à Paris, faire le show de telle façon c’est mieux … je ne pourrais pas tout expliquer !

J’ai déjà fait des spectacles avec d’autres artistes québécois qui n’adaptaient pas leurs interventions, ici en France… et j’ai constaté que ça ne marche pas ! J’ai toujours été soucieux, non pas de me faire comprendre, mais d’amener des images qui correspondent plus à ce que les gens connaissent… c’est si important de rejoindre les gens !

Par exemple “tomber en amour”, une expression québécoise. J’aime en parler entre deux chansons et l’expliquer : le mot tomber est juste, car il faut savoir se relever quand on n’est plus aimé.

Je trouve important d’aller chercher les gens ! C’est un peu comme un artiste anglophone qui vient chanter chez nous et qui sort une couple de petites phrases en français. C’est niaiseux mais ça fait la différence ! Comme sur les Plaines d’Abraham quand un artiste anglophone lance “Bonsoir Québec !”. Ça donne une petite proximité de plus. Je suis partisan de ça.

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Chanter en France, et notamment à Paris, est-ce important ?

“Oui c’est très important car j’aime ça. J’aime le défi d’aller chercher un public qui est différent de chez nous. Qui est parfois difficile aussi parce qu’à Paris souvent le public est plus difficile.

Oui c’est un beau défi ! Quand on arrive à les charmer  …  Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui était déçu de ce premier concert !

Les gens étaient enchantés : pour moi c’est mission accomplie ! Pour moi la chanson c’est un moyen de communication universelle … qu’il faut adapter un peu. Si quelque chose qui passe chez nous doit aussi passer ici en France, dans mes chansons”.

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A droite, Suzanne Chamak, présidente de l’association Puce et Cie : promotion de la chanson française et du spectacle vivant

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“Je tiens au texte, j’ai un souci des mots”

“Je me suis toujours beaucoup intéressé à la chanson française”

Avec Stéphane Côté, pas besoin de dresser l’oreille pour comprendre ses chansons, à la différence d’autres répertoires profondément enracinés dans la réalité québécoise, comme les textes de Richard Desjardins par exemple.

“C’est peut-être du à beaucoup d’influences que j’ai eue de la chanson française. J’ai beaucoup … vraiment beaucoup écouté la chanson française ! Ça va de Renaud à Brassens, à Ferré, à Trenet, Jean Ferrat, Gilbert Bécaud, etc.

Je me suis toujours beaucoup intéressé à la chanson française, à un âge assez jeune quand même. J’avais peut-être 15 ans quand j’ai commencé à en écouter. Ça s’est imprégné en moi : c’est peut-être ce qui a fait en sorte que j’ai été forgé de cette façon là pour écrire. J’ai tellement écouté de chansons françaises dans cette période là que ça m’a marqué.

Je tiens au texte, j’ai un souci des mots mais je ne suis pas un grand connaisseur des mots, de la langue, mais j’aime les mots !

Des fois je discute avec des gens qui connaissent plein de mots à 20 piastres, que j’en “perd des boutes”. Quand j’entends un mot qui m’accroche, qui m’intéresse, je l’intègre. Je suis curieux des mots exactement  et en même temps je suis un peu un élève paresseux.

Je pourrai prendre un dictionnaire, en faire le tour et apprendre mais ce n’est pas comme ça que je veux apprendre.

J’apprends au fur et à mesure de la vie. Des fois c’est une rime qui m’amène à un mot. Il me manque un mot et je me demande alors ce que je peux  trouver ! Et là il y a toujours un piège de mettre un mot à 20 piastres qui sonne faux, qui fait que j’ai ouvert le dictionnaire ! Je suis très conscient de cela et essaye de ne pas embarquer dans ce piège là ! Il faut toujours pousser le texte le plus loin possible, que les images soient le plus claires possible avec les mots”.

 

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“C’est compliqué de faire une chanson simple” : l’expression est de Francis Cabrel, je crois bien… Qu’en penses-tu ?

“Il a tellement raison ! Mais j’ai des chansons qui ne sont pas tout à fait simples, il y a des moments où c’est quand même compris.

J’ai commencé à écrire pour d’autres artistes depuis deux ou trois ans et il m’est arrivé d’avoir des commandes de chansons simples.

C’est du travail pour faire une chanson simple, un texte qui ne sonne pas niaiseux ou simplet. C’est tellement difficile ! Oui, on peut faire un texte simple et l’écrire en 30 secondes, c’est fait ! Mais il faut qu’il soit intelligent, charmant, qu’il amène quelque chose : oui c’est très difficile !”

Stéphane Côté a écrit pour divers artistes, dont Lina Boudreau et Valérie Lahaie. Il travaille aussi avec un compositeur québécois, René Grignon, spécialisé dans la musique de film et des émissions de télévision : “Il m’amène des défis, il m’emmène dans un univers complètement différent du mien. Je ne suis plus dans ma zone de confort, il faut que je travaille! ”

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Entretien à cœur ouvert avec Stéphane Côté (Photo François-José Brouillette)

A te voir évoluer dans le monde de la chanson au Québec, j’ai l’impression que tu n’es pas intégré dans un réseau d’artistes, une famille musicale : tu avances plutôt en solitaire, non ?

“Oui … Probablement par ma façon de faire : j’ai une étiquette chansonnier ancienne mode et je m’y obstine. On me compare de temps en temps à Brassens, à Brel, à Félix, à Vigneault, etc.

C’est comme si je n’étais pas de mon époque : peut-être qu’éventuellement ce serait un atout dans certaines circonstances ! Il y a des gens qui aiment ça et comme il n’y en pas beaucoup ils me suivent. Mais pour un large public c’est un peu plus difficile.

C’est pour cela que j’ai fait quatre disques et que je suis encore relativement étiqueté. En même temps cela ne me dérange pas et même les gens du milieu, tout le monde me connaît. Il y a des artistes qui sont à la mode, actuellement dans le vent, qui me connaissent et ont une forme de respect pour moi : je le sens et ils me le disent. Comme si j’étais un extra-terrestre !

J’aime ça, mais ce que j’aime moins c’est que un peu plus ardu, plus difficile de gagner sa vie … mais avec du recul, même des artistes connus ont de la difficulté à gagner leur vie !

Je reste égal à moi-même, je suis la première personne à contenter, je n’écris pas des chansons en me disant que les critiques vont l’aimer.

Je ne fais pas du sur-mesure quand j’écris pour moi et c’est un problème quand j’écris pour les autres.

J’ai tellement ma couleur à moi que lorsque vient le temps de m’adapter pour les autres, pour leur écrire des chansons, c’est difficile. Mais plus ça va plus ça évolue, plus j’y arrive.

Certains artistes sont un peu découragés par moi … je ne dirai pas “découragé” mais comme j’ai une certaine exigence … Telle personne me dit : je ne suis pas capable de chanter ça, ça ne me va pas. Et je me dis : ce sont les quatre meilleures phrases du texte ! Les quatre phrases dont je suis le plus fier et l’artiste n’est pas capable de les chanter ! Alors j’essaye de faire le compromis et ça se dilue un peu : je finis le texte … de manière correcte !

Quand on travaille avec des artistes établis, qui ont un certain chemin de fait, c’est plus difficile de les amener ailleurs, et c’est là que ça met de l’eau dans le vin.

Une idée de chanson : l’un et l’autre, ce n’est jamais pareil. Il y a toujours une mélodie quand j’écris même si ce n’est pas la bonne. J’ai besoin de ça pour écrire : un rythme musical. Ça donne un rythme, une sonorité aux mots.

Ça m’est déjà arrivé d’écrire à partir d’une musique d’une chanson connue. Par exemple j’écris un texte sur une chanson de Bécaud et après je créé ma propre mélodie !

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Stéphane Côté et François-José Brouillette devant L’Essaïon et ci-dessous devant la Fontaine des Innocents, quartier des Halles

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Que va-t-il se passer pour toi en France après L’Essaïon ?

“Autant que faire ce que, les moyens étant ce qu’ils sont, relativement limités, on se débrouille pour faire le mieux qu’on peut, pour être le plus présent possible.

Mais ça va quand même bien ! Je viens au moins deux fois par année en France et en Suisse où j’ai aussi un public qui me suit, du côté de Pully et de Lausanne, de Fribourg aussi. J’y vais assez souvent et le public est là. J’ai toujours des belles salles là-bas.

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“Il est très à l’écoute, très réactif”

“Réjean Bouchard ? Je suis en sécurité totale avec lui”

“Nous avons une complicité amicale et artistique. Musicalement ça clique, en ce sens qu’on se complète. Il est bon pour cacher mes erreurs … ou plutôt faire en sorte que mes faiblesses n’aient pas l’air de mes faiblesses !

Il est très à l’écoute, très réactif. Si je rajoute une mesure, personne ne va s’en apercevoir mais Réjean ne va même pas lever la tête et garde les yeux fermés : il rajoute une mesure, c’est bon, j’embarque …  je suis en sécurité totale avec lui.

Réjean a joué dans tous les contextes et a accompagné tant de monde. Il ne peut rien arriver avec lui.

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“J’essaye toujours de ne pas juste parler de moi”

D’où naît une chanson ? D’où surgit l’inspiration ?

“C’est avant tout une émotion. Souvent j’écris une chanson sans savoir de quoi je vais parler. Je m’installe le matin et j’improvise sur la première phrase qui me passe par la tête.

Je ne sais pas de quoi je vais parler, j’écris, et puis je relis mon couplet et me demande : de quoi je parle ? Ah d’accord je parle de tel sujet … Si ça me touche, si c’est sorti spontanément c’est qu’il y a quelque chose de façon inconsciente qui voulait sortir. Une partie de ma façon de créer est inconsciente, j’improvise beaucoup dans ma création et après évidemment il faut resserrer.

Ça mijote un peu, mais je ne dirai pas que je suis un obsédé de composer une chanson du matin au soir mais c’est sûr ! Certaines expériences me marquent. A un moment, je me rends compte que je l’ai écrit dans une chanson et que c’est à cause de tel événement !  C’est de là que l’inspiration vient.

Mais jamais je ne vais parler au premier degré, ça me “turn-off” ! Des fois ça peut venir des nouvelles que je viens d’écouter. J’essaie toujours de trouver un angle qui va me plaire.

S’il est arrivé un drame à quelque part, je ne vais pas chanter “Ah le drame est arrivé”. Je vais trouver une autre manière d’en parler même si ça ne parle pas directement du sujet.

Mais l’émotion de fond qui se dégage de cet événement là, la peine que ça me fait, que ça fait de voir un enfant qui souffre… c’est cette émotion qui va nourrir ma chanson.

Par exemple la chanson sur la rupture enregistrée avec Linda Lemay, quand je dis “On se retrouve en décembre” on comprend tout de suite : c’est un temps, une image, une température, une sensation, ça peut être triste…

Des chansons autobiographiques ? Oui mais c’est sûr qu’il y a des chansons où je m’implique davantage, comme sur le dernier album.

Mais j’essaye toujours de ne pas juste parler de moi… d’amener le sujet en fonction de ce que je ne suis pas tout seul à vivre ça. Il y a quelqu’un d’autre qui le vit aussi. J’écris aussi pour le voisin au bout de la rue à qui c’est arrivé. Je pense à çà aussi quand j’écris.

Quand j’ai écrit “Au large de nous”, c’était avant même de me séparer. Il  n’était aucunement question qu’il arrive de quoi dans ma vie et c’est sorti comme ça ! Une sorte de chanson prémonitoire ; elle me faisait un peu peur quand je l’écrivais et en même temps je pensais à des amis. J’ai une dizaine de couples qui se sont séparés cette année là autour de moi. Et quand ça m’est arrivé, cette chanson, je ne voulais plus l’entendre ! 

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Photo-souvenir de Stéphane Côté et François-José Brouillette dans le quartier des Halles

 

Existe-t-il un thème que tu n’as pas encore abordé dans tes chansons ?

“Peut-être pas un thème en particulier ! Mais ce qui est difficile à aborder dans une chanson, c’est un thème qui ne me rejoint pas, qui ne me fait rien.

Quand quelqu’un me parle d’un thème et que ça ne me touche pas, j’essaye de me documenter le plus possible pour aller trouver ce qui peut me toucher là-dedans.

Ça ne me fait ni froid ni chaud, mais bon, c’est ce thème-là… je fais à la bibliothèque, je me renseigne sur internet. Et je fais des découvertes dans ce qu’on me demande et là l’émotion arrive. Mais il faut faire plus de travail, plus de recherche”.

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Chanteur et producteur québécois devant le Centre Georges Pompidou

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Concert parisien sous voûte historique : un cadre exceptionnel au cœur de la capitale

Es-tu un chanteur heureux de faire ton métier ? Pourquoi chantes-tu ? 

“Quand je chante, quand j’écris je suis heureux. La contrainte c’est de ne pas pouvoir le faire davantage. C’est sûr qu’il y a toujours un petit moment avant de chanter … ça faisait deux mois que je n’avais pas chanté ! D’abord je ne suis pas à l’aise. La bonne image, c’est que je suis au bord de la piscine et puis je saute.

Oui je suis heureux là-dedans, si ça pouvait n’être que ça, ce serait formidable !

Pourquoi je chante ? Je pense que je chante pour moi, pour mon propre bonheur. Oui ça finit sur la scène pour qu’il se passe quelque chose avec les gens.

Je ne suis pas un accro : “Ah mon public ! J’ai besoin de mon public”. Je n’ai pas besoin de mon public. Oui c’est important la magie de me donner quelque chose, de recevoir, c’est le fun. Mais ce n’est pas ça mon moteur !

Mon moteur, c’est de me faire triper. Me faire plaisir. C’est comme m’asseoir et faire un bon repas : je suis capable de faire ça tout seul. Prendre une marche tout seul, voir un lever de soleil je le fais pour moi.

L’autre, le public est important : s’il n’était pas là ce serait très différent ! Mais je pense que le premier déclic, la première étincelle, c’est moi. Donc je chante quelque part pour cette première étincelle. Et je chante parce que je sais que ça me rend heureux de le faire, et de créer. Ça fait du bien, il n’y a rien de comparable.

Chanter les chansons des autres aussi, ça fait du bien. Je me mets un album dans l’auto et appuie sur le piton et je chante ! Ça sort, ça fait du bien ! Quand ça va mal ça soulage ! C’est mieux qu’une thérapie à 500 piastres !”

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Avec Chris Land et Stéphane Côté (Photo François-José Brouillette)

 

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Chris Land : “Une façon universelle de s’adresser aux gens”

Réaction à chaud, quelques minutes après le concert, de Chris Land, un des piliers de Puce et Cie, association axée sur la promotion de la chanson française et du spectacle vivant, et présidée par son épouse Suzanne  Chamak.

“Ce que je retiens de cet concert ? Le charme, le fait qu’il s’adresse directement à moi. On était une salle pleine et j’ai l’impression que chaque personne avait l’impression que Stéphane Côté s’adressait à lui. Il a une espèce de tendresse, de façon universelle de s’adresser aux gens.

Ses thèmes tiennent à l’avenir, à l’inquiétude de l’avenir peut-être, la vieillesse mais aussi la naissance, la vie qui va, la vie de tous les jours, les rapports humains, les rapports qui peuvent être compliqués aussi, les ruptures, les rencontres aussi.

Son vocabulaire ? Des mots tout droits, tout simples, des mots que tout le monde peut employer et recevoir. Des mots qui entrent dans les oreilles car on a l’impression que nous aurions pu les prononcer. Et il le fait à notre place, et il le fait tellement bien. Une poésie du quotidien comme on dit.

Et il le fait avec tendresse, avec de belles mélodies qui sont simples. Elles sont souvent en Anatole en do … Je ne veux pas entrer dans les détails mais des choses qui que Charles Trenet a utilisé tout sa vie. Des mélodies qui peuvent nous rester dans l’oreille et nous permettre aussi de rentrer dans le texte, parce que la mélodie est évidente sur de tels textes.

Et Réjean Bouchard ! Discret et omniprésent. Une vraie complicité, une connivence même: ils s’écoutent, et il y a aussi des moments de silence où lui ne joue pas, puis intervient dans le cours de la chanson, puis reprend la main. Un bel échange !

Avec quelques clins d’œil au Québec, mais pas plus que ça. Si, quelques mots comme ça, mais entre les chansons. J’ai l’impression qu’il pourrait être d’Ivry ou de Paris, et pas du Québec !

Un concert très beau, très satisfaisant.

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Stéphane Pistre : “Beaucoup d’humilité dans l’interprétation et dans la sensibilité”

Autre réaction enregistrée à chaud, celle de Stéphane Pistre passionné de la chanson au point de fréquenter plusieurs fois par semaine les salles de concert à Paris. Il collabore aussi avec Eric Nadot, créateur des indispensables “Tranches de Scène”

Un concert très intime. Ce qui m’a frappé ? Beaucoup d’humilité dans l’interprétation et dans la sensibilité. Les thèmes sont justement très intimes. Même dans ce qui est un peu plus social…

Il y a les mots, les regards, des gestes. Des tas de choses qui passent au-delà des mots justement.

Il faut même réécouter les textes : on ne capte pas tout au premier abord, ce n’est pas possible.

Stéphane Côté chanteur québécois ? Il chante l’humanité comme beaucoup de chanteurs … qu’il soit québécois ou français. Il pourrait chanter en anglais, il chanterait les mêmes thèmes”.

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Trois concerts au coeur de Paris, les 5, 6 et 7 septembre

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PARIS, STEPHANE COTE : MISSION ACCOMPLIE A L’ESSAÏON

Pour compléter cet entretien, et en savoir un peu plus sur les concerts à l’Essaïon ses 5, 6 et 7 septembre, voici l’article rédigé quelques heures après son dernier concert et mis en ligne sur ma page Facebook.

Histoire de ne pas jeter aux oubliettes ce texte écrit à chaud et mis en ligne au coeur de la nuit du 7 au 8 septembre, le revoici dans son intégralité. Rien n’y a été modifié.

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Et voilà c’est fini ! Ce samedi 7 septembre aura eu lieu le dernier des trois concerts parisiens signés Stéphane Côté, accompagné par Réjean Bouchard, à la fois tout en retenue dans ses gestes et d’une efficacité redoutable à la guitare.

Le comportement du musicien est à l’image de celui de l’auteur-compositeur-interprète québécois qui aura, encore une fois, en une heure et vingt minutes, capté l’attention d’un public des plus attentifs.

SACRÉE COMPLICITÉ AVEC REJEAN BOUCHARD

Il est vrai qu’une sacrée complicité lie les deux artistes, depuis des années, tant sur scène que dans la vie, et ces liens amicaux ont rejailli avec force tout au long de ces trois soirées (notre photo)

L’historique salle voûtée de l’Essaion aura résonné avec entrain sous le signe de la “couleur mélodie” “en attendant l’hécatombe” sur “des airs de toi” avec “une lettre” aux couleurs “rouge rose” et un “ballon d’héliHomme » avec “du soleil du vent” en songeant aux “caves”, avant de passer par la “rue des balivernes”, et de souhaiter une “longue vie” au public !

Sans oublier “au large de nous”, sublime chanson de rupture si intense en tendresse partagée et respect mutuel à l’origine d’un émouvant duo enregistré avec Linda Lemay sur le nouvel album de Stéphane Côté…

 

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 Réjean Bouchard, Stéphane Côté et François-José Brouillette : le temps d’une bière après le concert

AVEC “BOB LE BRICOLEUR”

Durant l’une ou l’autre de ces trois soirées, divers passionnés engagés concrètement, à un titre ou un autre, en faveur de la promotion de la chanson francophone, sont venus applaudir Stéphane Coté.

Mentionnons Chris Land et Suzanne Chamak (association Puce et Cie oeuvrant à la promotion de la chanson française et du spectacle vivant) ; Stéphane Pistre, fidèle spectateur de tant de concerts, qui soutient notamment Eric Nadot, le créateur des indispensables “Tranches de Scène” … ou encore Danielle Colleta, sensible à la venue d’artistes québécois en France et d’artistes français au Québec (tout un programme assurément!).

Et la liste de ces “spectateurs avertis” n’est pas exhaustive pour cette “tournée Essaïon” mise sur pied par François-José Brouillette, producteur et “homme à tout faire” selon sa propre expression … également surnommé “Bob le Bricoleur” par Stéphane durant ce 3ème concert en lui rendant hommage en public !

 

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 A gauche, Danielle Colleta, passionnée de la chanson québécoise

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DÉVELOPPER UN INDISPENSABLE FAIRE-SAVOIR : UNE PRIORITÉ

Chez Stéphane Côté s’affirme un évident talent à offrir des chansons qui nous touchent car elles sont authentiques : un remarquable SAVOIR-FAIRE !

Reste à présent à développer un INDISPENSABLE FAIRE-SAVOIR des deux côtés de l’Atlantique : une médiatisation plus percutante et incontestablement des plus méritées pour cet artiste soutenu au Québec par des professionnels tels Marie Bujold ou Jehan V. Valiquet (Groupe Éditorial Musinfo Inc).

Stéphane Côté nous a accordé un entretien-vérité de près d’une demi-heure jeudi 6 septembre, avant son premier concert. A retrouver prochainement sur www.planetefrancophone.fr avec diverses photos prises sur la scène et dans les coulisses de l’Essaïon.

D’ici là, rien  de tel que de (re)découvrir ses quatre CD et de le retrouver sur youtube et sur son site www.stephanecote.com

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 Le temps d’une photo … devant le commissariat du quartier des Halles ! 

 

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En attendant les prochains concerts de Stéphane Côté à Paris …

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TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER

Voir aussi les superbes photos de Chantal Bou-Hanna prises au concert du samedi 7 septembre : www.chantalbouhanna.eu

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QUEBEC/ FESTIVAL DE LA CHANSON DE TADOUSSAC (2) : “Encore une fois, la connexion entre les artistes et le public était exceptionnelle”

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Et voici le 2ème volet de notre dossier sur le Festival en Chanson qui s’est déroulée du 13 au 16 juin 2013 à Tadoussac.

 

Cette 30ème édition aura marqué par une intense variété de concerts : une diversité qui a visiblement enthousiasmé les festivaliers de tous âges. Un concentré extrême de talents francophones proposé sans temps mort durant quatre jours et … quatre nuits !

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Sous la direction de Dominique Gagnon, les enfants de l’école Saint-Joseph de Tadoussac ont interprété plusieurs “fabulettes marines” chères à Anne Sylvestre (Photo Mireille Caron)

Avant de braquer nos projecteurs sur certains concerts dans les prochains volets – tels Paule-Andrée Cassidy, Daran, Marcie ou Jofroi par exemple – en piste pour un tour d’horizon global de cet événement.

Sous le titre “Vent de succès sur Tadoussac”, voici un texte signé Paulette Dufour et Thérèse Fournier. Les deux chargées de la communication au niveau national et régional pour cet événement passent en revue la riche programmation de l’édition 2013.

Plutôt que de paraphraser le long communiqué de presse reçu au lendemain du “plus grand des petits festivals québécois”, découvrons-en le contenu intégral.

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Vue partielle du public durant le concert en plein air des Hay Babies

PF TADOUSSAC 13 ARTISTE EXTERIEUR MARINASous un soleil estival, le public est au rendez-vous durant les prestations assurées tour à tour par les artistes en résidence, comme ici à la Marina

 

“Quelques milliers de festivaliers étaient présents tout au long de la fin de semaine”

Pour le 30e Festival de la chanson de Tadoussac, tout y était, à commencer par le soleil, le talent et la générosité des artistes… et aussi le public : quelques milliers de festivaliers étaient présents tout au long de la fin de semaine dans les différentes salles de spectacles, dans les rues et sur la plage, assurant encore une fois le succès au plus grand des petits festivals.

Loin de s’essouffler, l’enthousiasme des festivaliers continue.

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Ovation debout pour Anne Sylvestre et ses trois musiciennes, dont la pianiste Nathalie Miravette.

PF TADOUSSAC 13 ANNE SYLVESTRE

La grande absente de l’édition 2012 s’en est donné à coeur joie face à un public conquis, alternant chansons anciennes et refrains plus récents. Raison de plus pour lire “Et elle chante encore ?”, bio de Daniel Pantchenko (Fayard, octobre 2012

PF TADOUSSAC 13 OVATION POUR ANNE

Une partie du public durant l’ovation debout pour Anne Sylvestre

PF TADOUSSAC 13 OPEN EGLISE COMBLE

Il fallait évidemment s’y attendre ! L’Open Country de Mountain Daisies a été synonyme  de triomphe sur la Scène Desjardins. Ci-dessous l’imprévisible et talentueux Steven Faulkner en pleine action

PF TADOUSSAC 13 OPEN FAULKNER

“L’intensité est sûrement un des mots-clés pour décrire cette trentième présentation”

Plusieurs surprises avaient été préparées pour cette édition anniversaire: un spectacle au lever du soleil, l’utilisation du chapiteau de la troupe Vague de cirque comme salle de spectacle, une promenade autour de la Pointe de l’Islet jalonnée de spectacles.

Toutes ces innovations ont de loin dépassé les objectifs et on peut penser que certaines deviendront des traditions.

Le festival a été le théâtre de plusieurs belles rencontres entre le public et les artistes. L’intensité est sûrement un des mots-clés pour décrire cette trentième présentation.

PF TADOUSSAC 13 MELL XAVIOER ANNE MARCIE DERNIERE PHOTO ARTISTES

Mell, Xavier Lacouture, Anne Sylvestre et Marcie : quatuor d’artistes franco-québécois. La toute dernière photo prise au Festival de Tadoussac : symbole de la diversité du”plus grand des petits festivals québécois”

PF TADOUSSAC 13 DANIELLE ODERRA BREL

Après avoir fait salle comble à la Maison Symphonique pour la clôture du Festival Montréal en Lumière en 2012, “Ne me quitte pas”  – soirée-hommage à Brel – a été présenté à Tadoussac par une dizaine de voix québécoises parmi les plus connues


PF TADOUSSAC 13 DANIELE ODERRA

Danielle Oderra a le mieux partagé l’émotion de l’hommage à Brel. Elle a d’abord lu une très touchante lettre de Jacques à son amie Clairette, sœur de Danielle. Sa vibrante “Valse à mille temps” a ensuite suscité de (très) vifs applaudissements

 

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Metteur en scène du spectacle-hommage à Brel,  Luc De Larochellière dans une  convaincante version de “Mathilde”, secondé par le pianiste Benoit Sarrasin

“Combler les amoureux de la chanson en leur proposant une programmation alliant découvertes et artistes populaires”

Du 13 au 16 juin, le Festival de la chanson de Tadoussac a une fois de plus réussi à combler les amoureux de la chanson en leur proposant une programmation alliant découvertes et artistes populaires.

 

De France, la grande Anne Sylvestre était là pour ouvrir en beauté le festival avec son tout nouveau spectacle (présenté une seule fois à Paris en mai) devant une salle comblée. Des spectacles événements ont eu lieu dont l’Hommage à Brel présenté le vendredi et L’Open Country de Mountain Daisies le samedi.

 

Le premier a réuni une variété d’artistes qu’on a pris plaisir à retrouver sur scène dont Danielle Oderra, Diane Tell, Marie-Élaine Thibert, Paul Piché, Bia, Bruno Pelletier, Isabelle Boulay, Pierre Flynn et Marie-Josée Lord sous la direction artistique de Luc De Larochelière.

 

L’Open Country de Mountain Daisies s’est déployé sur la scène Desjardins faisant redécouvrir les succès de Pierre Flynn, Michel Faubert, Stephen Faulkner et Mario Pelchat revisités avec des accents country. Louis-Jean Cormier, Lisa Leblanc, Amylie et Daran se sont également prêtés au jeu pour l’occasion !

 

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Samedi 15 juin peu après minuit. Ambiance totalement délirante sur la Scène Sirius XM, au sous-sol de l’église de Tadoussac ! L’Acadienne Lisa LeBlanc face à un public déchaîné : pareille exubérance a même surpris l’artiste ayant invité Louis-Jean Cormier à chanter avec elle (ci-dessous)

PF TADOUSSAC 13 LISA CORMIER SOURIRE

 

PF TADOUSSAC 13 Levée du soleil Caiman Fu Marc Loiselle FCTadoussac2013

Lever du soleil (vraiment) magique sur les dunes de sable de Tadoussac, immortalisé par Michel Pinault

 

“Sur les dunes de sable, Caïman Fu a fait se lever le soleil samedi à l’aurore pour le plus grand bonheur des couche-tard et lève-tôt”

Que ce soit sur l’une des dix scènes érigées pour l’événement ou dans l’ambiance chaleureuse de l’église du village, il y a eu de la musique à toute heure du jour et de la nuit.

Les artistes du Québec et des alentours dont Damien Robitaille, Bernard Adamus, Marie-Pierre Arthur, Louis-Jean Cormier, Paule-Andrée Cassidy, Daran, Katie Moore, Marcie, Pascal Lejeune avec  Georges Langford, Keith Kouna, Karim Ouellet, le Badaboum Band et les Hay Babies ont séduit un public de tous les âges ravi de carburer aux émotions fortes !

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Isabelle Thériault, Georges Langford et Pascal Lejeune : entre Nouveau-Brunswick et Iles de la Madeleine, des artistes de générations différentes unis par la passion des chansons enracinés dans leur terroir et cependant de portée internationale. Un trio formé spécialement pour le festival de Tadoussac et … dans le vent, notamment Isabelle Thériault ci-dessous

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Le festival a permis également de sublimes découvertes telles que Olivier Bélisle, VioleTT Pi, Koriass, Nomadic Massive, Collectivo, Propofol et Ponctuation.

La fête s’est complétée avec les mots et l’énergie des copains européens dont Xavier Lacouture, MeLL, Lili Cros et Thierry Chazelle (un énorme succès!) et le géant belge Jofroi.

Sur les dunes de sable, Caïman Fu a fait se lever le soleil samedi à l’aurore pour le plus grand bonheur des couche-tard et lève-tôt.

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Un des coups de cœur de cette édition : le percutant duo Lili Cros-Thierry Chazelle, entre chanson française et rock, avec une bonne dose d’humour. Efficace formule électro-acoustique qui a mis le feu à la Scène de Télé-Québec

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Chaque artiste en résidence s’est produit à plusieurs reprises durant le festival, notamment en plein air, seul face au public

© Michel Pinault  Artistes en résidence © Michel Pinault

Directrice artistique du festival, Catherine Marck entourée par les artistes de la résidence d’écriture animée par Xavier Lacouture (Photo Michel Pinault)

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Parmi les artistes en résidence, Caroline Savoie : une des voix majeures de la relève acadienne. Elle vient d’entrer pour un an à l’École nationale de la chanson à Granby : une étape décisive pour cette auteure-compositrice-interprète remarquée dans nombre de concerts, dont le Festival interceltique de Lorient

 

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 Une des révélations de Tadoussac 2013 : le déjanté chanteur du groupe “electro-clash” VioleTT Pi. Un attachant extra-terrestre surgi avec fracas dans la chanson québécoise. Aisance scénique et sens du rythme éclatent avec brio chez cet artiste d’une décontraction absolue avec ses musiciens (ci-dessous)

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Avec “Dans la cour de grands”, Badaboum Band a offert une nouvelle jeunesse aux classiques de la chanson francophone. Humour garanti pour ce spectacle destiné aux enfants de tous âges ! (Photo Michel Pinault) 

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Rod le Stod et son copain DJ : un duo qui décoiffe tant par les rythmes que les textes. Une chanson québécoise épanouie et “sans politiquement correct”, percutant reflet d’une nouvelle génération sensible à l’engagement citoyen

© Michel Pinault  Artistes en résidence © Michel Pinault

Les artistes sur la Scène Desjardins. Depuis 2003, huit auteurs-compositeurs-interprètes se retrouvent chaque année à Tadoussac pour une résidence d’écriture animée par Xavier Lacouture (Photo Michel Pinault).

 

Artistes en résidence “sous la supervision bienveillante de Xavier Lacouture”

 Terreau fertile à la créativité et au perfectionnement, le festival a eu le plaisir d’accueillir cette année en résidence les artistes Tina-Ève Provost, Félicia, Kwal, Mary-Beth de Scène, Amylie, Rod le Stod et Caroline Savoie placés à nouveau sous la supervision bienveillante de Xavier Lacouture.

 La foule ne s’est pas fait prier pour affronter le vent fort et le soleil et participer en grand nombre au Tour de l’Islet, nouveau parcours musical extérieur à travers lequel Paule-Andrée Cassidy, Keith Kouna et Mary Beth de Scène ont pris plaisir à interpréter leur propre répertoire et celui du Grand Félix.

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A l’instar des autres artistes en résidence, la Néo-Ecossaise Mary-Beth de Scène a chanté à plusieurs reprises. Initialement connue par le duo Bette et Wallet, la chanteuse-accordéoniste avance désormais en solo, avec ses airs entrainants aux accents trad’

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Sur la promenade, non loin de la Marina : les Hays Babies savent s’y prendre pour mettre de l’ambiance !

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Juste après le concert : Viviane Roy, Katrine et Julie Aubé en compagnie de Carol Doucet (Le Grenier Musique). En attendant le nouveau CD en cours d’enregistrement, les Haby Babies sont à l’affiche le 24 septembre aux Trois Baudets, la célèbre salle parisienne

“En plus d’être un rendez-vous artistique incontournable, le Festival de la chanson est aussi un apport important pour l’économie régionale”

 Charles Breton, directeur général du Festival de la chanson de Tadoussac, dresse un bilan très positif de l’événement.

“Encore une fois, la connexion entre les artistes et le public était exceptionnelle, c’est d’ailleurs une des forces du festival.

En plus d’être un rendez-vous artistique incontournable, le Festival de la chanson est aussi un apport important pour l’économie régionale.

Actuellement il est trop tôt pour faire le bilan financier, ce qui est certain c’est que cette 30eme présentation est une réussite comme événement”.

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  Énergique et touchante, la rockeuse française Mell au Café-bar le Gibard. Elle a notamment interprété les chansons de “Relation Cheap”, nouvel album de 10 titres

 

“Grâce à la loyauté de plus d’une centaine de bénévoles, de même qu’à l’implication de précieux partenaires”

 Le ministre de la Culture et des Communications, Monsieur Maka Kotto venu le vendredi soir, a assisté à quelques spectacles et a assuré le festival d’une aide pour moderniser les équipements techniques et améliorer l’accès aux personnes à mobilité réduite

Le succès de ce 30e festival est possible grâce à la loyauté de plus d’une centaine de bénévoles, de même qu’à l’implication de précieux partenaires dont le village de Tadoussac, les Ministères de la culture et du Tourisme du Québec, la SODEC, Patrimoine Canada, Développement économique du Canada, Musicaction ainsi que les partenaires privés notamment, le Mouvement des caisses Desjardins (présentateur de l’événement), Hydro-Québec, la Bière Belle Gueule, Télé-Québec, Sirus XM et BMR”.

Et le texte de Paulette Dufour et Thérèse Fournier de conclure sur une convaincante invitation ponctuée par un point d’exclamation : “Prochain rendez-vous du 12 au 15 juin 2014 “.

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Surtout ne vous y trompez pas ! Sous son air malicieux et ses chansons drôles, Xavier Lacouture s’y prend à merveille pour raconter la vie telle qu’elle est entre petits travers et surprises en tous genres. Sa fausse légèreté fait mouche par des textes ciselés avec soin et des mélodies qui vous tournent dans la tête

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 Georges Langford : créateur de l’inoubliable “Frigidaire” popularisé par le Québécois Tex Lecor et enregistré par tant d’artistes. Rires garantis quand le chanteur madelinot présente diverses versions de son “tube” : les paroles originales ont souvent été modifiées par d’autres chanteurs d’inspiration plus ou moins heureuse !  

 

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Intertitres de la rédaction

Merci aux photographe Mireille CARON et Michel PINAULT
et à Thérèse FOURNIER pour l’envoi des clichés

PHOTOS Albert WEBER, Mireille CARON et Michel PINAULT

A SUIVRE

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QUEBEC/ FESTIVAL DE LA CHANSON DE TADOUSSAC (1) : découvrir, respirer, vivre

C’est évident : pour nombre de Français passionnés de la chanson, le festival de Tadoussac a des allures de mythe, de destination rêvée, de fantasme impossible à satisfaire.

Nulle exagération dans ces propos. Il suffit tout simplement d’engager la conversation avec des passionnés de la chanson habitant l’Hexagone et n’ayant (encore) jamais mis les pieds dans cette localité québécoise.

Tant par sa programmation artistique que son environnement naturel, ce village est assurément des plus attachants. En témoigne avec intensité une inoubliable 30ème édition accueillie du 13 au 16 juin 2013.

De surcroît, Tadoussac est situé au cœur de deux parcs des plus majestueux : le parc national du Saguenay et le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

Envie d’en savoir un peu plus sur ce “festival du bout du monde” ? Prêts à vous aventurer à Tadoussac où “découvrir, respirer et vivre” assurément des repères essentiels pour tout festivalier ?

Alors embarquement immédiat pour Tadoussac reconnu comme le plus vieux village du Québec : ses 400 ans ont en effet été fêtés en 2001.

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QUEBEC/ FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA CHANSON DE GRANBY : une 45ème édition explosive

Feu d’artifice de talents francophones est l’expression qui définit le mieux le 45ème Festival international de la chanson organisé du 4 au 14 septembre 2013 à Granby.

Ce constat s’impose suite à la conférence de presse ayant réuni nombre de professionnels de l’industrie musicale francophone d’Amérique du Nord le 19 août à Montréal.
L’intégralité de cette conférence de presse du 19 août à Montréal est d’ailleurs visible sur le site du FICG.

Retour sur quelques-uns des temps forts de cet événement animé par Pierre Fortier, directeur général et directeur artistique.

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QUEBEC/ STEVE NORMANDIN : un CD de 21 chansons de LA BELLE EPOQUE !

C’est sous l’égide du Musée de la Civilisation, de la ville de Québec, que Steve Normandin a enregistré un album de  21 chansons jaillies de la Belle Époque.

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CHANSON/ MARC ROBINE : oui, 10 ans déjà …

Oui, amis de la chanson et anciens lecteurs de Chorus, voici déjà 10 ans, ce 26 août 2013, que l’ami Marc Robine a rejoint “le paradis des musiciens”.

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