Inutile de chercher de midi à quatorze heures : si vous n’avez pas encore vu “Gabrielle”, qu’attendez-vous ? Drôle et émouvant, pudique et réaliste. Avec une manière attachante d’enraciner le vécu des personnages dans Montréal, ville assurément bilingue et multiculturelle.
Incroyable mais vrai ! Voici un quart de siècle déjà que Régis Cunin suit son bonhomme de chemin dans la chanson française.
A son rythme, sans raz-de-marée médiatique mais avec une talentueuse détermination. Loin des éphémères bulles de savon du show-business et tout près des authentiques amoureux d’une chanson entre coups de cœur et coups de gueule.
Ces 25 ans de chanson, il les célèbre depuis le début de cette année à travers diverses initiatives artistiques.
Avec en guise de bouquet final un exceptionnel concert ce samedi 14 décembre à Jarny, dans sa Lorraine natale en compagnie … mais oui … de plusieurs artistes venus de différentes régions françaises.
Coup de projecteur sur un auteur-compositeur-interprète attachant par ses qualités humaines et artistiques, et tellement … détaché des miroirs aux alouettes du “milieu de la chanson”.
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Bonne nouvelle pour ceux qui s’intéressent VRAIMENT à la chanson française … et notamment à l’auteur-compositeur-interprète Eric Frasiak. Il vient de publier un livre de partition des albums “Parlons-nous” et Chroniques”.
Un recueil de 110 pages INDISPENSABLE à ceux qui désirent mieux connaître son répertoire. Une initiative lancée sous l’égide de CROCODILE Productions.
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Un des artistes français les plus représentatifs de la “chanson vivante”
Inutile de chercher de midi à 14 heures : Eric Frasiak est un des artistes français les plus représentatifs de cette “chanson vivante” qui me tient à cœur. Un de ces créateurs qui avance avec détermination, sans structure professionnelle pour décrocher des contrats. Et ça marche …
“Cet ouvrage contient les partitions chant/piano des 27 chansons dont je suis l’auteur compositeur avec les accords guitare, les textes et de nombreuses photos” explique le chanteur de Bar-le-Duc.
La publication de ce document est un bel exemple d’une créativité des plus efficaces qui m’incite une fois de plus à faire appel à une de mes expressions favorites : “Dans la vie, il y a le savoir-faire … et il faut aussi le faire-savoir”.
Nul doute que l’ami Frasiak conjugue avec aisance ces deux facettes assurément complémentaires.
110 pages : un outil de travail et un ouvrage de référence
Dédiée à son père récemment disparu, cette publication bénéficie de photos de l’artiste en pleine action en diverses circonstances : elles sont signées Etienne Begouen, Magali Etienne, Dominique Flahaut, Claude Leprieur, Frédéric Mercenier, Typhaine Michel et Noémie Nobre Félix.
Sans oublier, évidemment, Chantal Bou-Hanna dont le site “Au doigt et à l’oeil” offre un formidable voyage au coeur des concerts de cette fameuse “chanson vivante” trop méconnue des “grands médias” : http://chantalbouhanna.eu/
Les temps forts de la “trajectoire artistique frasiakienne” sont mis en évidence dans une bio express d’une page.
La mise en page assurée par l’Atelier Corinne François joue avec brio entre les paroles des chansons, les partitions et les photos. S’y ajoute également une préface reproduite ci-dessous…
A la fois outil de travail et ouvrage de référence, ce document mérite une large audience, c’est évident.
En vente 18 € (+3 € de frais de port) uniquement sur frasiak.com.
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Albert WEBER
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Eric Frasiak ? Parlons-en : “Qu’est-ce que c’est beau !”
Ah, il fallait bien que ça nous arrive un jour ! Et nous y voilà !
Nous ? Je veux parler de celles et ceux qui suivent avec obstination et passion la trajectoire artistique de cet auteur-compositeur-interprète barisien, sa manière de retenir notre attention avec des mots de la vie de tous les jours qui nous vont droit au cœur et à l’esprit.
Oui, à force d’entendre (et surtout d’écouter) les chansons de l’ami Frasiak (sans Z s’il vous plait !), il y a de quoi donner des idées à certains d’entre nous. Des envies d’interpréter à notre tour les chansons des albums “Parlons-nous” et “Chroniques”.
Alors pour satisfaire à diverses demandes, et aussi pour se faire plaisir (l’un n’empêche pas l’autre, bien au contraire !) voici un livre contenant les partitions de 27 chansons dont Frasiak auteur et le compositeur.
Oui les amis, voici près d’une trentaine de titres à savourer sans modération. Histoire de cerner encore un peu mieux ce répertoire à la fois intemporel et sans frontières … et pourtant enraciné avec force dans notre quotidien entre désillusions et espoirs, doutes et réussites.
Ici pas de manichéisme malsain ni de refrains pour vous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais attention, les “chansons frasiakiennes” n’ont rien à voir avec des pamphlets ravageurs et pessimistes sur notre pauvre planète où tout va mal entre chômage croissant ou sur nos années qui s’enfuient trop vite !
Prenez donc le temps de redécouvrir “Monsieur Boulo” ou “50/50″ pour bien comprendre de quoi il en retourne. Ces deux chansons parmi tant d’autres témoignent de la manière dont Frasiak raconte la vie avec ses notes et ses mots teintés d’audace et de lucidité : des chansons pour COLORER SANS DÉNATURER nos états d’âme et nos raisons de croire en des lendemains meilleurs.
En relisant les textes ou en vous référant aux accords de guitare pour interpréter les chansons de cet amoureux de Dimey et de Béranger (“Mon vieux maître à chanter”) une évidence s’impose : demain sera plus beau qu’aujourd’hui, même si “Le rêve de MLK” ne s’est pas (encore) réalisé comme souhaité.
Et comme l’ami Frasiak, malgré “La vie qui court», agissez pour qu’il y ait de plus en plus “De l’amour dans l’air”. Et même si vous avez le cœur à marée basse à cause «De la pluie », restez-vous-même avec vos propres valeurs loin du “Tango de la jet-set”.
Comment ? Vous me dites “Je sais tout ça” ! D’accord alors n’en ajoutons pas davantage et vivons aujourd’hui INTENSÉMENT tous ces rêves qui faisaient battre nos cœurs loin de tous “Les Bonimenteurs”.
Albert WEBER
www.planetefrancophone.fr
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Mai 2013, durant le Festival Dimey de Nogent. Rencontre à Chaumont avec Eric Frasiak et Sandrine Roy, parolière de nombreuses chansons enregistrées par divers artistes aussi bien au Québec qu’en France
Mars 2013, sortie de l’album “Chroniques”. D’où ces trois dessins reproduits sur le site d’Eric Frasiak avec la légende suivante :
“Ouaaaaaahhhhhhhhh. C’était dans L’HUMANITE du mercredi 6 mars…
Quand j’étais gamin, je dévorais Pif Gadget et j’adorais Pif et son pote Hercule. J’aurais jamais pensé qu’un jour Pif chanterait une de mes chansons.
Et vous avez vu, il a piqué mon chapeau.
Merci Kort pour ce joli cadeau…”
[box_light]Rendez-vous à Bruxelles le 19 décembre pour un concert signé Dominica Merola, auteure-compositrice-interprète. Une soirée unique au Palais des Beaux-Arts plus connu sous l’appellation Bozar ![/box_light]
Comment ? Vous le connaissez pas L’Appassionnata ? La chanteuse-pianiste québécoise qui ne renie pas ses origines italiennes … bien au contraire.
Née à Montréal au sein d’une famille d’artistes, Dominica commence à étudier le piano avec passion dès l’âge de six ans. Elle poursuit ses études musicales en chant et piano et en théâtre.
Elle a sorti deux albums au Canada : “Les signes du désir” et “Appassionata” en collaborant avec des grands de la chanson québécoise. Et un troisième opus est prévu pour 2014.
Depuis plusieurs années, Dominica Merola parcourt le Québec, les Etats-Unis et maintenant l’Europe en charmant ses auditoires avec sa grande voix au timbre unique.
Des aigus les plus audacieux jusqu’aux murmures intimistes et aux sons plus graves d’une sensualité surprenante, elle s’exprime à travers une grande palette d’émotion.
Elle possède un registre à couper le souffle (3 octaves). Dominica est une véritable magicienne des atmosphères.
Pianiste virtuose, elle occupe toute la scène par sa présence, avec ses chansons en français, en italien et en anglais et plusieurs de ses créations.
En concert ce 19 décembre au Bozar à Bruxelles
“J’ai épousé le Père Noël 20 ans plus tard … mais oui ! “
Il faut dire aussi que le choix de la période de Noël n’est pas une coïncidence !
En effet, Dominica est au coeur d’une incroyable histoire dont elle a mis des années à découvrir la vérité ! Elle a en effet épousé sans le savoir (et lui non plus) le père Noël de son enfance.
Car en se mariant, elle ignorait que Jacques Van De Voorde l’avait déjà rencontrée dans une vie antérieure, alors qu’il assurait le rôle du Père Noël dans un centre commercial de Montréal … et que la petite Dominica avait posé avec lui pour une photo !
Cette photo a été retrouvée un jour, lors d’une discussion entre proches enracinée dans des souvenirs d’enfance. Et c’est là que le couple s’est rendu compte de cet épisode de leur vie qu’ils avaient tous deux oublié !
D’où l’idée de la chanteuse québécoise d’enregistrer une chanson des plus entraînantes mettant en relief cette histoire : “Dans son habit rouge et blanc, qu’il était beau mon Père Noël”… souvenir d’enfance, 20 ans plus tard, on se rencontre !! Une histoire vraie pour le temps des fêtes, “J’ai épousé le Père Noël” mais oui c’est vrai ! ” raconte la chanteuse.
Et de préciser qu’un CD de trois titres a été enregistré en septembre dernier à Montréalen français, anglais et italien sous la direction artistique de Sylvain Michel … et sur la base de cette histoire d’enfance.
Dominica Merola en signe la musique ainsi que les paroles, pour lesquelles elle a travaillé avec Sandrine Roy pour la version française et l’adaptation anglaise ainsi que Sara Ottobini pour l’adaptation italienne.
Mixé par Toby Gendron, professionnel québécois bien connu dans le milieu artistique, ce mini-CD de trois titres est également disponible sur Itune et Amazon. Une aventure discographique suivie de près par Jehan V. Valiquet (Musinfo Inc), éditeur du répertoire de Dominica Merola.
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Jeudi 19 décembre 2013 à 20h – Bozar de Bruxelles
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TEXTE ALBERT WEBER
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A quelques jours de la FrancoFête de Moncton-Dieppe au Nouveau-Brunswick et de Coup de Coeur Francophone à Montréal, voici un texte à partager entre passionnés de chanson francophone et de la langue française.
En l’occurrence le discours prononcé lors de la remise de l’Ordre des francophones d’Amérique par Françoise Enguehard le 26 septembre 2013 à Québec.
L’Ordre de francophones d’Amérique est une décoration décernée annuellement depuis 1978 par le Conseil supérieur de la langue française.
Présidente de la Société nationale de l’Acadie (SNA) de 2006 à 2012, elle a reçu cet honneur de la part du Conseil supérieur de la langue française.
Cette distinction reconnaît “les mérites de personnes qui se sont consacrées ou qui se consacrent au maintien et à l’épanouissement de la langue française en Amérique ou qui ont accordé leur soutien à l’essor de la vie française sur le continent américain”.
Coup de projecteur sur Françoise Enguehard, militante des plus déterminées de la langue française : un destin aux multiples facettes sans aucun doute !
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Françoise Enguehard photographiée par le Conseil supérieur de la langue française
“Chers Amis,
En m’accueillant aujourd’hui dans l’Ordre des francophones d’Amérique, vous avez choisi d’honorer, pour la toute première fois, une personne née aux Îles Saint-Pierre-et-Miquelon, minuscule terre française d’Amérique du Nord.
Contrairement à la majorité des francophones des Amériques, je n’ai donc eu aucun mérite à apprendre ma langue puisque j’étais en République française, appuyée dans mes études et dans ma vie par ses institutions.
Si mérite j’ai eu qui justifie l’honneur qu’on me fait, il m’est venu par la suite lorsque j’ai quitté mes îles, à seize ans, pour Halifax puis Saint-Jean de Terre-Neuve, m’installant ainsi à la fois en Anglophonie et en Acadie.
De ce pays du cœur qu’est l’Acadie, j’avais reçu de ma grand-mère maternelle, fière descendante de Zélie Poirier, Madeleine Bourgeois et de tant d’autres déracinées, l’enseignement le plus ardent ainsi qu’une grande leçon d’humilité : je n’avais aucun mérite à bien parler français m’expliquait-elle, les Acadiens, eux, forçaient l’admiration.
Il convenait de ne se moquer ni de la parlure ni de l’accent mais de se réjouir d’y retrouver la langue de Rabelais, préservée dans toute son exubérance comme au jour où Jacques Cartier quitta Limoilou pour Terre-Neuve.
Cette manière d’envisager la langue a guidé mon travail et mon action en francophonie et demeure d’actualité plus que jamais, à l’heure de l’internet, des tweets et des textos.
Oui, les gens font des fautes de grammaire et d’orthographe, de prononciation, le vocabulaire de tous les jours s’appauvrit souvent mais tout cela ne m’inquiète pas outre mesure puisque, à bien y regarder, on a rarement autant écrit, peu importe le support électronique, rarement autant lu non plus.
Par contre, j’ai deux craintes :
La première c’est le peu d’inquiétude de la France face à la place sans cesse croissante qu’elle accorde à l’anglais sur son territoire, des panneaux d’affichage aux magazines en passant par le vocabulaire de l’élite : “dispatcher au staff”, “regarder un spectacle en live”, pourquoi donc? Jusqu’à l’aimant de collection du fromage La Vache Qui Rit qui devient “un magnet collector”. N’eut été de l’article indéfini on était complètement en anglais.
Oui, le français a toujours intégré les mots étrangers, mais seulement lorsqu’il n’avait pas d’équivalent à sa disposition. Aujourd’hui, c’est tout le contraire et pour nous, francophones des Amériques, ce laisser-aller dans “la maison-mère” a de quoi inquiéter.
L’autre crainte est plus subtile : selon l’Organisation internationale de la Francophonie il y a 220 millions de locuteurs français de par le vaste monde et 33 millions de personnes dans les Amériques qui connaissent notre langue, dont 11 millions aux États-Unis.
Mais combien d’entre elles s’en servent ? Et combien d’entre elles la transmettront ?
Être francophone dans les Amériques exige un grand niveau d’engagement, une dévotion de tous les instants, une rigueur et une constance exigeantes pour donner au français la place qui lui revient.
Ma famille – mon mari, nos deux garçons et moi – avons ensemble fait cet effort tant nous étions convaincus que c’était là notre responsabilité de citoyens et nous avons fait nôtre, cette phrase :
“Une langue ne disparaît pas parce qu’on ne l’apprend plus mais parce que ceux qui la connaissent ne l’utilisent plus”. J’ai étudié le latin pendant sept ans, je confirme l’exactitude de cette citation.
FrancoFête, novembre 2012. Françoise Enguehard assise à côté de Philippe Beaulieu, durant la présentation du Centre de ressources international et acadien (CRIA) par Carol Doucet
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“Ses liens privilégiés avec Saint-Pierre-et-Miquelon ont également permis de fortifier les relations entre la SNA et l’Archipel”
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Françoise Enguehard a assurément plusieurs cordes à son arc ! Journaliste et auteure de romans jeunesse et pour adultes, elle travaille actuellement à son compte à Vivat Communications, une compagnie de communication et de relations publiques, tout en demeurant plus que jamais mobilisée sans hésitation en faveur de l’Acadie.
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Pour mieux connaître Françoise Enguegard, une visite s’impose sur le portail des francophones de Terre-Neuve et Labrador.
http://www.francotnl.ca/artiste/francoise-enguehard
De quoi en savoir plus sur cette militante de la langue française ainsi saluée par la Société Nationale de l’Acadie (SNA) lors de sa remise de l’Ordre des francophones d’Amérique.
“Françoise Enguehard est une grande dame qui se donne corps et âme à l’Acadie tout entière. Bien avant son passage à la SNA, ses engagements et son dévouement pour sa communauté francophone de Terre-Neuve et Labrador ont permis à la Francophonie de découvrir la ténacité de son peuple” a affirmé fièrement la vice-présidente, Mme Amély Friolet-O’Neil. “Je me joins au peuple acadien afin de la remercier pour ses nombreuses contributions. Cet insigne de l’Ordre des francophones d’Amérique qui lui est décerné est grandement mérité. Toutes nos félicitations Françoise! »
Dès son arrivée à Terre-Neuve, Mme Enguehard, qui est originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon, s’investit à l’Association francophone de Saint-Jean. Elle participe d’abord à sa création et y travaille ensuite comme directrice générale.
Elle se consacre également de manière bénévole aux droits à l’éducation en français pendant une vingtaine d’années et assiste finalement, alors qu’elle fait partie du comité de parents de l’école française, à la construction et à l’ouverture du Centre scolaire et communautaire Les Grands Vents de St-Jean.
En 2006, Mme Enguehard entame un nouveau défi en tant que présidente de la SNA. Pendant ces six années, elle permet à l’organisme de se solidifier et contribue à sa plus grande visibilité en Atlantique, mais également à l’échelle nationale et internationale
Mme Enguehard a de plus insisté sur le rôle important de la jeunesse en Acadie et en particulier au sein de la SNA en encourageant avec succès la jeunesse acadienne de s’impliquer davantage au sein de l’organisme. Ses liens privilégiés avec Saint-Pierre-et-Miquelon ont également permis de fortifier les relations entre la SNA et l’Archipel”.
Sans doute le livre le plus important et le plus personnel aussi de Françoise Enguehard. Un passionnant ouvrage de 356 pages, entre saga familiale et destin hors du commun de la belle Marie-Jo …
Une histoire émouvante et tellement réaliste enracinée dans le difficile quotidien de cette île au large de Saint-Pierre-et-Miquelon aujourd’hui plus connue sous le nom d’Ile aux Marins.
Également publié en France sous le titre L’Île aux chiens, ce livre a reçu le Prix Queffélec 2001 : un honneur destiné à des “œuvres maritimes”.
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TEXTE ET PHOTO ALBERT WEBER
SOURCES Françoise Enguehard, Société nationale de l’Acadie
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Français, allemand, alsacien et occitan : pas moins de quatre langues ont été mises à l’honneur mardi 22 octobre à l’Espace Culturel Django Reinhardt, quartier du Neuhof à Strasbourg.
Retour sur un événement organisé sous l’égide de Voix du Sud -Voix du Nord en présence de plusieurs membres et intervenants de l’association lancée par Francis Cabrel, Jean-François Laffitte et Richard Seff en 1992 et dirigée par Pascal Bagnara.
C’est aussi l’occasion de souligner le rôle essentiel assuré par le Festival Summerlied, bien au-delà du 3ème concert de restitution des Astagiaires de Strasbourg.
Concert des Astagiaires de Strasbourg le 22 octobre
Pourquoi un tel événement à Strasbourg ?
L’histoire commence avec la formation “Des coulisses à la scène” lancée par le Festival Summerlied en 2012 en partenariat avec la Ville de Bühl, en Allemagne, et avec l’expertise de l’association Voix du Sud.,
Puis cette année, c’est la Ville de Strasbourg qui a organisé une formation similaire pour les auteurs-compositeurs-interprètes.
Intervention de Jacques Schleef, créateur et directeur du Festival Summerlied quelques jours après son nouveau séjour à Astaffort
Plusieurs intervenants de Voix du Sud sont venus encadrer les Astagiaires des Ateliers d’Ecriture Voix du Sud / Voix du Nord du 12 au 21 juin 2013 : Philippe Prohom (mise en scène), Christophe Alazard (direction musicale et arrangements), Marc Estève pour les textes (auteur entre autres pour Juliette Gréco, Henri Salvador, Enrico Macias, Maurane, Florent Pagny, Benjamin Biolay), et Jean-François Lafitte, directeur adjoint des Rencontres d’Astaffort.
La formation a eu lieu à l’Espace Django Reinhard avec une dizaine de jeunes talents : Antoine Villoutreix ; Olivier Musica ; Julien Hachemi ; Eli Finberg ; Christophe Voltz ; Gaël Sieffert ; Etienne Gendrin ; Isabelle Laroche ; Johanne Tatin-Wilk ; Claire Faravarjoo et Sophie Dungler.
Chacun des jeunes talents a été présenté par Jean-Pierre Schlaag
Intervention de Jean Bonnefon entouré par Jean-Pierre Schlagg et Jean-François Laffitte
Français, allemand et alsacien pour les chansons des Astagiaires de Strasbourg
Chanter ensemble en français, allemand et alsacien
Objectif de ce stage ? Écrire, composer en duo ou trio des chansons arrangées et répétées avec les musiciens affiliés au projet. D’où une série de créations des plus variées – chanson, reggae, hip-hop, rap, bossa, etc. – avec des textes en français, allemand et alsacien.
En effet, le jury avait également retenu des candidats capables de s’exprimer en dialecte. Ils ont été “coachés” par Gerd Birsner pour le travail d’écriture en langue allemande … et pour l’alsacien par Jean-Pierre Schlagg, auteur-compositeur alsacien aux accents blues et country. Lequel a d’ailleurs séjourné à plusieurs reprises à Astaffort, avec une délégation strasbourgeoise.
Et son dernier album comprend une version trilingue des “Chemins de traverse” chanté par lui en alsacien, mais aussi en occitan par Jean Bonnefon et en français par Francis Cabrel. La photo des trois artistes illustre d’ailleurs la pochette de ce CD !
Version trilingue des “Chemins de traverse” par l’Occitan Jean Bonnefon et l’Alsacien Jean-Pierre Schlagg accompagnés en français par les Astagiaires de Strasbourg et les membres du groupe Peiraguda (ci-dessous)
Antoine Villoutreix et Christophe Voltz dans une chanson franco-allemande clin d’œil à Brassens
Astagiaires de Strasbourg : trois concerts de restitution
Une première restitution de ce travail a eu lieu durant la Fête de la Musique, vendredi 21 juin 2013 à Strasbourg, avant le concert de Cali, parrain de cette session.
Puis les artistes ont chanté en Allemagne, au Buhl, au Rheinfest, dimanche 30 juin.
Et enfin place au 3ème concert de restitution ce mardi 22 octobre dans le cadre de la saison culturelle de l’Espace Django Reinhardt.
Prise de parole de Jean-François Laffitte après le concert des Astagiaires
Concert du groupe Peiraguda, pionnier du renouveau de la chanson occitane. Un des fondateurs est Jean Bonnefon. Ci-dessous son évocation du destin d’Esther devenue Estelle. Son changement de prénom ne lui aura pas permis de survivre…
Ouvrage de référence sur le groupe Peiraguda et chanson occitane
Avec Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale “pour compléter leur formation”
La formation menée à bien à Strasbourg a mis en évidence des nouveaux talents. Elle sera reconduite par le Festival Summerlied en 2014.
Cette perspective a été bien expliquée dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (19 octobre 2013) par la journaliste Céline Rousseau.
Son article était axé sur les temps forts de la 10ème édition de Summerlied, “festival de musiques, chants et contes d’Alsace et d’ailleurs” prévu du 13 au 17 août 2014 à Ohlungen.
“En 2013, l’équipe de Summerlied a également assuré le suivi de la formation “Des coulisses à la scène” inaugurée en 2012, en amont du festival, avec le concours de l’association Voix du Sud.
Quatre artistes ayant participé à ce stage de perfectionnement ont accompagné Jean-Pierre Schlaag dans une tournée régionale, “pour compléter leur formation”. Un atelier “Voix du Sud/Voix du Nord” qui se poursuivra à Strasbourg et dont les trois meilleurs de 2012 ainsi que de 2013 bénéficieront d’un perfectionnement de six jours à Haguenau avant l’édition 2014 de Summerlied”.
11 octobre 2013, rencontre Francis Cabrel-Jacques Schleef à Astaffort
FrancoFête de Moncton, novembre 2010. Avec de gauche à droite Marc Chouinard, directeur du Capitol; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et Louis Doucet, directeur du Service Culturel de l’Université de Moncton
Novembre 2010, FrancoFête au Nouveau-Brunswick : Jacques Schleef rencontre Jean-François Laffitte
Et dire que toute cette aventure entre Astaffort, Ohlungen et Strasbourg n’aurait peut-être jamais eu lieu si, en novembre 2010, Jacques Schleef ne m’avait pas accompagné à la FrancoFête de Moncton.
Un séjour intense en rencontres, dont celle avec Jean-François Laffitte : le début d’une collaboration entre Voix du Sud et Summerlied !
Assurément la première étape de nombreux échanges avec en prime les initiatives menées à bien avec la Ville de Strasbourg sous l’égide de Voix du Sud.
D’où le nouveau séjour de Jacques Schleef à Astaffort, du 9 au 12 octobre 2013 où nous avons notamment revu Francis Cabrel. L’occasion pour le directeur de Summerlied d’évoquer de nouvelles passerelles entre Voix du Sud et Summerlied.
Novembre 2010, FrancoFête de Moncton : Jacques Schleef avec Robert Charlebois et Rico Perriard, directeur du Festival Pully à l’heure du Québec
Astaffort, 10 octobre 2013. Avec Jean-François Laffitte et Jacques Schleef
Mai 2012, Maison Kammerzel à Strasbourg. Jacques Schleef et Francis Cabrel : poignée de main … et une bonne bouteille de vin d’Alsace !
Printemps 2012. De gauche à droite, Bernard Ritter, secrétaire général de Summerlied; Daniel Chapelle, alors directeur de la Culture et du Relais culturel; Jean-François Laffitte, directeur-adjoint de Voix du Sud; Jean Bonnefon, président de Voix du Sud; Norbert Schmitt, adjoint au maire de Haguenau; Jacques Schleef, directeur de Summerlied et François Perrin, directeur de la Maison de la Musique et de la Danse qui assure la visite guidée de la délégation venue d’Astaffort
Avril 2012. Délégation alsacienne à Astaffort ici en compagnie du maire André Garros et du viticulteur Philippe Cabrel
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Alsace – Occitanie : efficaces passerelles au service de la chanson
Susciter de nouveaux talents qui chantent en alsacien : c’est un des défis relevés par les formations assurées aussi bien à Strasbourg que sous l’égide de Summerlied.
A en juger par les chansons présentées à l’Espace Culturel Django Reinhardt, les idées ne manquant pas pour développer un nouveau répertoire dialectal.
Mais attention ! Ces nouvelles chansons ne constituent en fait que la face la plus visible d’un iceberg dont on ne soupçonne pas l’existence. Et pour cause car dès ses origines Summerlied a soutenu la chanson régionale.
Ce soutien sans failles, il se situe dans un contexte plus global ainsi présenté par Céline Rousseau dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 19 octobre 2013.
“Et ce gros boulot commence, comme souvent, dans les écoles. Depuis 2009, avec le concours de l’Office pour la langue et la culture d’Alsace (OLCA) et la Mission académique à l’enseignement régional et international (Maeri), Summerlied encourage les établissements du primaire à prendre du temps pour transmettre le patrimoine de chansons en alsacien.
Les artistes Jean-Pierre Albrecht, Serge Rieger et Isabelle Grussenmeyer interviennent alors dans les écoles volontaires.
“Au fil des ans, le périmètre d’intervention s’est étendu, commente Jacques Schleef. Il va aujourd’hui de l’Alsace du Nord à l’Alsace centrale”. En 2011-2012, 600 écoliers avaient chanté de bon cœur — et ils seront plus nombreux en 2013-2014, annonce-t-on chez Summerlied.
Les enfants se retrouveront une première fois pour se produire par “pôle” — à Schweighouse-sur-Moder, Wissembourg et Sélestat —, avant un grand rassemblement en juin 2014 à l’écomusée d’Ungersheim et, cerise sur le gâteau, un spectacle dans le cadre du festival”.
Une perspective suivie de (très) près par les deux administratrices du festival Agnès Lohr et Olivia Lams.
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Pour en savoir plus
Dossier en 8 volets sur Astaffort et Voix du Sud : www.francomag.com
TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER
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Printemps 2012 : artistes alsaciens et responsables de Summerlied devant le quartier général du festival à Schweighouse-sur-Moder (Photo Gérard Lacour)
D’intenses contacts ont été tissés entre Voix et Sud et Summerlied. Ici avec Francis Cabrel, Jean Bonnefon et Jacques Schleef en mai 2012 à Strasbourg
Astaffort, octobre 2013, Jacques Schleef avec le chanteur Dominique A, parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort et ci-dessous le parolier Marc Estève, un des formateurs de Voix du Sud
Jacques Schleef et Jean-François Lafitte : la complicité née à la FrancoFête en novembre 2010 s’est concrétisée par l’intervention de Voix du Sud au festival Summerlied en août 2012. 1ère étape d’une longue collaboration…
Summerlied, 14 août 2006. Maniement des cuillères à bois : une sacrée technique montrée par le groupe québécois La Volée d’Castors au groupe alsacien Hoplaguys. Symbole d’un festival sensible à la francophonie nord-américaine !
Samedi 19 octobre, le compositeur, arrangeur et orchestrateur québécois Louis Babin était à l’honneur au Palais des Fêtes de Strasbourg.
“De cœur, de sable et d’étoiles”, sa pièce pour orchestre symphonique de 18 minutes inspirée de Saint-Exupéry a été interprétée avec brio par l’OJS, l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Strasbourg dirigé par Sylvain Marchal.
Retour sur une soirée synonyme de réussite artistique mais aussi de chaleureuses retrouvailles entre Louis Babin et les membres de l’OJS venus en août dernier au Québec dans le cadre d’une tournée.
Louis Babin présente son œuvre au Palais des Fêtes de Strasbourg
Ce concert a lieu dans le cadre de la programmation culturelle italienne “Suona Italiano” en France et en collaboration avec l’Institut Culturel Italien de Strasbourg.
Il aura marqué le lancement de la saison 2013-2014 de l’OJS qui a rendu hommage à Verdi, dans le cadre du bicentenaire de sa naissance. A cette occasion, l’OJS a invité la soprano Rosaria Angotti, lauréate du Prix Italien des Arts 2013, à interpréter trois extraits d’opéra.
“La danse des Trolls”, œuvre du compositeur alsacien Gustave Winckler a aussi été présentée, en présence de son créateur. Lequel a par la suite discuté avec entrain avec Louis Babin : complicité spontanée entre deux musiciens !
La musique est vraiment un langage universel ! Une citation banale ? Sans aucun doute mais elle aura trouvé ce samedi 19 octobre une attachante expression au Palais des Fêtes de Strasbourg entre les musiciens alsaciens et le Québécois Louis Babin venu dans la capitale européenne avec son père, Delphis Babin.
Quand deux compositeurs se rencontrent : le Québécois Louis Babin et l’Alsacien Gustave Winckler
Après la générale de samedi après-midi, discussion entre Louis Babin et Sylvain Marchal en présence de Delphis Babin
Dans le prolongement de la tournée québécoise de l’Orchestre des Jeunes de Strasbourg d’août 2013
Il est vrai que le séjour de l’OJS dans la Belle Province aura été une révélation fertile en nombre de bonnes surprises pour les musiciens comme le raconte Jean-François Heyd, président de l’OJS.
Car outre les concerts appréciés par le public québécois, les musiciens alsaciens s’en sont donné à cœur joie pour plonger dans la vie québécoise, entre hébergement dans des familles, concerts et déplacements à travers le Québec et tourisme notamment du côté de Montréal, Québec, Tadoussac.
Lors de sa première tournée en sol québécois du 3 au 13 août 2013 organisée par les Eurochestries, l’OJS a en effet interprété l’œuvre de Louis Babin créée en hommage à Antoine de Saint-Exupéry.
Cette pièce a aussi été acclamée lors de sa création durant le Festival Eurochestries en Charente Maritime de France en 2012. Elle a été commandée par la Fédération des Festivals Eurochestries et bénéficie de l’appui de la Fondation Antoine de Saint-Exupéry.
D’où la citation mise en évidence sur le site de Louis Babin : “Je garde en effet un merveilleux souvenir du concert… illustrant ainsi magnifiquement la vie et la pensée d’Antoine de Saint-Exupéry”. Des propos signés Philippe de Saint-Exupéry (Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la Jeunesse).
Cette année 2013 marque d’ailleurs la célébration des 70 ans du Petit Prince, œuvre reconnue mondialement s’il en est !
Venu à Strasbourg avec Delphis, son père, Louis Babin a vraiment pu se rendre compte de l’impact de “l’expérience québécoise” sur ces jeunes Alsaciens.
A en juger par les conversations à bâtons rompus après les répétitions du samedi après-midi, puis durant le verre de l’amitié partagé après le concert, une évidence s’impose : l’OJS a été heureux de mettre en valeur l’œuvre de Louis Babin venu pour la première fois à Strasbourg. Une aventure tant artistique qu’humaine assurément !
Durant près de six minutes, Louis Babin a présenté son œuvre avec une bonne dose d’humour savourée sans modération par le public
“Il est venu de loin et a écrit une musique qui nous touche de près”
Avant que sa pièce ne soit jouée, le compositeur québécois a été invité à s’exprimer sur la scène du Palais des Fêtes”.
“Il est venu de loin et a écrit une musique qui nous touche de près. Voici mon ami Louis Babin venu spécialement à Strasbourg pour la présentation de cette pièce” a lancé en substance Sylvain Marchal.
Puis, durant près de six minutes, le compositeur québécois a pris la parole avec une sacrée aisance. Ici pas de fastidieuse présentation d’une pièce classique sur un ton austère, mais une intervention rigoureuse dans son contenu et teinté d’un humour savouré par l’assistance.
En plus de la présentation des trois mouvements de son œuvre notamment enracinée dans Vol de Nuit et Le Petit Prince, Louis Babin a bien fait rire l’assistance !
Quand il a appris qu’il allait créer une œuvre inspirée du célèbre auteur-aviateur, il s’est offert “trois semaines sans toucher à la musique. J’ai relu tout Saint-Exupéry, et lu tout ce qui a été écrit sur lui et vu les vidéos sur youtube. Heureusement que je ne préparais pas une œuvre sur Balzac !”.
“Certains instruments représentent soit des personnages soit des thématiques. Bonne chance pour les découvrir !”
“Si vous voulez savoir ce qui est arrivé à Saint-Exupéry, venez me voir après le concert!”
En guise de conclusion le voici qui affirme encore avec un large sourire : “Si vous voulez savoir ce qui est arrivé à Saint-Exupéry ; venez me voir après le concert “.
Et d‘ajouter que “certains instruments représentent soit des personnages soit des thématiques. Bonne chance pour les découvrir ! Et n’oubliez pas qu’il y a un examen à la fin du concert ! Et ceux qui seront recalés n’auront pas grand-chose … mais au moins le plaisir de cherche. Merci à Sylvain Marchal de m’avoir donné une bonne excuse pour visiter Strasbourg pour la première fois ! Je vous laisse entre les mains de l’OJS qui fait un job formidable”.
Nul doute qu’une telle intervention a suscité force applaudissements dans le Palais des Fêtes.
Idem pour les trois minutes qui ont suivi l’interprétation de “Saint-Exupéry : de coeur, de sable et d’étoiles”: une œuvre onirique et passionnelle, tour à tour apaisante et agitée, tantôt calme, tantôt tourmentée.
Une manière à la fois douce et intense de … s’envoler – sans hésitation – en compagnie de Saint-Exupéry vers une attachante “Terre des Hommes” synonyme de rencontres, de tolérance, de découvertes réciproques. Comme si on prenait (enfin) le temps de s’apprivoiser, à l’invitation du renard dialoguant avec l’inoubliable Petit Prince.
Pas étonnant que le public ait réservé un triomphe au créateur québécois, à la fois heureux et ému par tant d’explosion de satisfactions au Palais des Fêtes de Strasbourg. Avec en prime – mais oui – la reproduction d’un bruit d’avion offerte par trois musiciens de l’OJS : un clin d’œil au rhombe, cet instrument à vent primitif se servant du frottement de l’air ambiant pour produire un son ! Une trouvaille parmi d’autres signées Louis Babin.
Debout au fond, les trois musiciens en pleine action pour imiter le bruit de l’avion
“J’ai essayé de faire une pièce abordable, qui communique avec le monde, en plus de pouvoir être rejouée par d’autres orchestres”
Selon le site de l’OJS, Louis Babin s’est véritablement imprégné de la vie et de l’œuvre de Saint-Exupéry : “Chaque mouvement possède son histoire, son ADN.
J’avais le souvenir du Petit Prince, mais il était essentiel de plonger littéralement dans les écrits de l’auteur, dans sa vie et son époque. Des éléments forts ressortaient de cette recherche : le pilote, le Petit Prince, l’humaniste, la guerre, le tout lié par l’écriture qui est dense et sans compromis. »
Comme le musicien et compositeur lavallois l’avait affirmé au Courrier de Laval, en juillet 2012 : “Dans ces trois mouvements, j’ai voulu mettre de l’avant toute l’humanité et le sens patriotique du personnage, en insérant ci et là des références à ses aventures, par le biais du morse, du sable des dunes désertiques ou d’une grande marche.
J’ai essayé de faire une pièce abordable, qui communique avec le monde, en plus de pouvoir être rejouée par d’autres orchestres dans le futur. La pièce s’inspire bien sûr de Saint-Exupéry que j’ai relu de A à Z”.
Clin d’œil à la vie de Saint-Exupéry : il a vécu dans un appartement, Rue du 22 Novembre à Strasbourg et a appris à piloter en Alsace
Deux heures d’intenses confidences musicales sur Accent 4 au micro de Sylvain Marchal
La veille du concert, Louis Babin a enregistré une émission de deux heures, Histoires d’Éole. Diffusion mercredi 20 novembre à 18 h et samedi 30 novembre également à 18 h sur Radio Accent 4, célèbre station de musique classique en Alsace.
Voir le site accent4.com
Entre présentation de ses œuvres et coups de cœur musicaux, Louis Babin a eu carte blanche pour s’exprimer, au micro de Sylvain Marchal, chef d’orchestre de l’OJS et par ailleurs conseiller artistique de la FSMA, la Fédération des sociétés de musique d’Alsace.
Voir le site de la FSMA : www.fsma.com
Québec-Alsace : le courant passe (très) bien …
Fraternelle accolade entre Louis Babin et Sylvain Marchal après l’interprétation de “De cœur, de sable et d’étoiles”
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Site de Louis Babin louisbabin.com
TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER
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C’est grâce au Prix LOJIQ-Voix du Sud remporté en septembre 2012 au Festival international de la chanson de Granby que Geneviève Morissette s’est envolée pour Astaffort. Pour y vivre intensément ces 37èmes Rencontres organisées par l’association Voix du Sud.
Extravertie, explosive, inventive, audacieuse, décontractée sur scène et dans la vie : souvent comparée à Diane Dufresne, la jeune auteure-compositrice-interprète québécoise n’est pas passée inaperçue durant la dizaine de jours passés dans le village de Francis Cabrel.
Assurément un nouveau départ dans sa jeune carrière qu’elle est bien décidée à mener entre le Québec et la France. Au point d’avoir publié sur son blog une “Lettre d’amour à la France” émouvante, enthousiaste et réaliste aussi … illustrée par le drapeau tricolore ! A découvrir ci-dessous en fin d’article.
Rencontre avec une talentueuse artiste originaire du Saguenay. Son séjour dans le village de Francis Cabrel constitue une expérience inoubliable, synonyme de nouvelles collaborations artistiques. Voire de remise en question de sa manière de créer. Explications.
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“Geneviève Morissette fait partie de ces rares artistes qui brûlent d’une flamme intérieure. Ce talent d’interprète est mis au service de textes et de musiques qui lui ressemblent : intenses, innovateurs, toujours vrais”.
Cette citation est signée Robert Léger, ancien membre de Beau Dommage et directeur de l’École nationale de la chanson de Granby.
De quoi retenir l’attention aussi bien de l’industrie musicale québécoise que du grand public en quête de nouvelles voix, de nouveaux talents.
Avec Jacques Schleef, directeur du festival Summerlied en Alsace, et un des formateurs de Voix du Sud, Christian Alazard (identité vocale et arrangement)
D’Astaffort à Rimouski via Montréal
En 2012, Geneviève Morissette avait remporté le Prix du Public, le Prix LOJIQ (Stage en France, à Astaffort, avec Francis Cabrel), le Prix Vitrines ROSEQ, et le Prix Festival du Voyageur à Winnipeg.
Autant de repères parmi d’autres pour cette chanteuse qui est partie en voiture pour Rimouski, à peine revenue au Québec : une nouvelle étape dans sa vie d’artiste avec une vitrine musicale présentée sous l’égide du ROSEQ.
C’est-à-dire le Réseau des Organisateurs de Spectacles de l’Est du Québec, existe depuis 1978 : le plus ancien réseau de diffuseurs au Québec !
Oui, à peine rentrée d’Astaffort, Geneviève Morissette a pris une part des plus actives à cet événement qui fait autorité dans le milieu de la chanson québécoise !
Le ROSEQ est en effet un regroupement de diffuseurs pluridisciplinaires disséminés de Saint-Irénée à Natashquan, sur la Côte-Nord, en passant par Fermont; de Lévis à Rimouski, sur la rive sud; sur toute la péninsule gaspésienne, aux Iles-de-la-Madeleine; et quelques diffuseurs au Nouveau-Brunswick.
Voir le site http://www.roseq.qc.ca/
En pleine “Crise de nerfs” entourée par Emilie Marsh et Oldelaf à la Music-Halle
“Crise de nerfs” à la Music-Halle avec Emilie Marsh
Vendredi 11 octobre, 23 heures. Nous voici dans la cour de l’ancienne école des garçons d’Astaffort, siège de l’association Voix du Sud créée par Jean-François Laffitte, Richard Seff et Francis Cabrel. Lequel vient de chanter sur la scène de la Music-Halle “Octobre”, avec tous les Astagiaires de ces 37èmes Rencontres parrainées par le chanteur Dominique A.
Geneviève Morissette est encore sous l’émotion de l’intense concert avec pas moins de 16 chansons présentées par les Astagiaires. Dont la 14ème “toune” composée à Astaffort par elle et Emilie Marsh : “Crise de nerfs”.
Un texte percutant et un refrain efficace sur un sujet plutôt rare dans la chanson française : les règles et leur influence sur la vie à deux : les règles (“J’suis mensuellement dans le rouge”).
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“Avec Francis Cabrel, c’est juste fou ! C’est trop beau pour être vrai !”
Dans cet entretien de 7 minutes réalisé après le concert de clôture, la chanteuse québécoise a laissé échapper sa joie.
C’est là, dans la cour de l’ancienne école des garçons d’Astaffort – quartier général de Voix du Sud, qu’elle a évoqué cette incroyable aventure artistique et amicale de dix jours.
“Je suis heureuse que toutes ces émotions là soient passées … parce qu’avec Francis Cabrel, c’est juste fou ! C’est trop beau pour être vrai ! Je ne réalisais pas que j’étais sur scène en train de chanter avec lui. L’ambiance du groupe était tellement chaleureuse. J’avais le sourire jusqu’aux oreilles et là je suis un peu nostalgique quand même car demain on s’en va.
J’ai la chance de partir avec Joko, une des Astagiaires, ma colocataire de chambre chez qui je vais rester à Paris jusqu’au départ. La transition sera donc moins pire ! J’ai pleuré tantôt en sortant de scène.
J’avais beaucoup entendu parler d’Astaffort, je savais que c’était génial. J’avais déjà vécu la tournée du Grand Huit donc j’étais heureuse de retourner en France”.
A Astaffort chaque Astagiaire est tour à tout chanteur, choriste, musicien …
Le Grand Huit : complicité avec Bastien Lucas
Le Grand Huit ? C’est une passerelle de création musicale entre la France et le Québec. Ce projet de collaboration franco-québécois a vu le jour en 2002 et donne la chance à huit jeunes artistes de vivre deux résidences de création-spectacles, suivies de tournées en France et au Québec.
Geneviève Morissette a participé au Grand Huit en 2010 avec les Québécois Andréanne A. Malette, Isabelle Dupont, et Raphaël Freynet, artiste invité de l’Alberta.
Les quatre Français étaient Pierre-Antoine, Myriam Kastner (Astagiaire aux 10èmes Rencontres en mai 1998), Anaël Miller et Bastien Lucas. Lequel continue de travailler avec Geneviève.
“Depuis le Grand Huit, on collabore ensemble artistiquement. Il m’aide souvent sur les paroles ou musique de mes chansons en fin de parcours.
Juste avant Astaffort, on a aussi fait une tournée ensemble de quatre dates en France. C’était un concert rencontre entre un artiste français et une artiste québécoise. On a entres autres jouer à Thou bout d’chant (Lyon) et au Limonaire sur Paris.
On écrit un duo ensemble : c’est la chanson thème du spectacle ».
Une chanson à découvrir sur la vidéo ci-dessous.
Dernière photo des Astagiaires avant le début du concert de clôture
“Avec Emilie Marsh, on a écrit des chansons en trois heures, paroles et musiques”
C’est évident, la France occupe une place de choix chez l’artiste québécoise !
“J’avais le désir de revenir en France, j’avais beaucoup aimé la manière dont les Français travaillent, surtout au niveau créatif. Les Français sont très créatifs dans les textes, les jeux de mots, les interventions entre les chansons, ils font attention dans tous les domaines. Chez nous au Québec, c’est beaucoup plus musical et moins les textes. On n’a pas la même façon de travailler.
Moi j’ai vraiment besoin de travailler mes textes pour que mon univers musical soit cohérent. J’ai besoin de pousser là-dessus !
Et en plus je ramène deux chansons pour moi, un duo avec Oldelaf que j’aimerai mettre sur mon album. J’ai aussi travaillé sur un trio de filles avec Joko et Géraldine Battesti : j’aimerai qu’on puisse continuer ce trio là qu’on n’a pas eu le temps de mettre à terme.
Ce n’est pas une aventure artistique qui finit demain !
Avec Emilie Marsh, on a écrit des chansons en trois heures, paroles et musiques ! Et je veux les mettre sur mon album. Je n’ai jamais vécu ça de ma vie !
C’est une expérience très riche, avec des collaborations que j’espère continuer dans l’avenir. Je n’ai pas encore pris le recul de cette expérience là”.
Vendredi 11 octore 2013. Les Astagiaires en compagnie de l’équipe de Voix du Sud
Répétition d’ “Octobre” dans la cour de l’ancienne école
“Il y a un avant Astaffort, et un après Astaffort”
Et Geneviève de citer un des Astagiaires, Greg Laffargue : “Il y a un avant Astaffort, et un après Astaffort”. C’est ce que je ressens moi aussi, et j’ai le grand désir de revenir en France rapidement.
J’ai un double déchirement, car je m’en vais d’Astaffort et de la résidence, et de France aussi. Je rentre chez moi dans deux jours, c’est sûr que c’est déchirant”.
‘”Octobre” de et avec Francis Cabrel en compagnie d’Astagiaires en fin de première partie du concert de clôture des 37èmes Rencontres
“Ici j’ai vécu beaucoup d’émotion et de dépassement de soi
Que racontera Geneviève Morissette à ses amis artistes au Québec ? Avec un large sourire elle répond spontanément et avec détermination : “Je vous souhaite vraiment d’y aller ! Je ne sais pas comment résumer en un mot : c’est très riche !
J’ai pu parler un peu en aparté avec Francis Cabrel dans la cour, il me disait que les Québécois sont des gens qui travaillent fort et tiennent bien la scène. Ils ont un bon niveau musical. Il a bien aimé ma chanson “Crise de nerfs”, il me l’a dit !
Il m’a aussi dit que le thème n’est pas courant dans la chanson française. Au Québec, je n’ai jamais entendu de chanson sur ce thème là ! Francis Cabrel m’a dit que Jeanne Cherhal a composé une chanson sur ce sujet … mais je ne le connais pas encore.
J’ai aussi pu parler un peu avec le parrain des 37èmes Rencontres d’Astaffort, Dominique A. Ça s’est passé dans un climat très sympathique. C’est un chanteur très ouvert, facile d’approche
En guise de conclusion à cet entretien, avant que la chanteuse ne rejoigne ses nouveaux amis pour chanter et faire la fête jusqu’au bout de la nuit, elle affirme : “Ici j’ai vécu beaucoup d’émotion et de dépassement de soi. J’ai fait des choses que je ne pensais pas capable de faire comme écrire une chanson en trois heures ! Et je me suis découverte comme artiste !”.
“Crise de nerfs” face à Oldelaf
“Depuis des années, je me sens comme une guerrière qui part à la conquête de sa liberté ayant le silence pour prison”
Nul doute qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Geneviève Morissette. Outre divers “démos” déjà disponibles, elle prépare avec exigence un premier album correspondant à ses choix.
Question de patience, tout simplement. De respect d’elle-même et d’un public croissant qui suit l’évolution de sa jeune carrière : une des nouvelles voix d’une chanson québécoise résolument décomplexée face à ses illustres aînés.
Une de ces artistes qui s’aventurent sur une voie où le besoin d’être bien dans sa peau – autant sur scène que dans la vie – va de pair avec l’envie de retenir l’attention du grand public, des deux côtés de l’Atlantique. Mais surtout pas à n’importe quel prix, en enregistrant n’importe quoi pour “faire le buzz” ou accéder à une notoriété aussi fulgurante qu’éphémère.
Cette volonté de réussir sa vie d’artiste ET sa vie tout simplement, elle l’exprime avec intensité dans divers textes de son blog. Des paroles sans tabou, sans langue de bois. Juste le désir de se montrer tel qu’on est. Sans jouer un personnage.
En témoigne entre autres le texte “Pour sortir du silence” dont voici un extrait proposé en guise de conclusion à cet article.
“Depuis des années, je me sens comme une guerrière qui part à la conquête de sa liberté ayant le silence pour prison. Le combat est long et les soldats se fatiguent des fois. Au bout d’une si longue attente, une joie profonde s’installe quand mes projets se réalisent.
C’est un peu comme si chaque marche significative que je monte comme artiste, y’ avait trois escaliers avant pour y arriver. Pierre Falardeau disait la même chose par rapport à ses films alors ça me rassure mais j’en ai souvent voulu à la vie même au monde entier pour ça. Je gueulais avec toute la voix que j’étais capable de trouver à l’injustice”.
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TEXTE ET PHOTO ALBERT WEBER
A SUIVRE
Blog de Geneviève Morissette http://www.genevievemorissette.com/blog-2/
Voix du Sud http://www.voixdusud.com/
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“MA LETTRE D’AMOUR A LA FRANCE”
Et voici la Lettre d’amour à la France publiée par Geneviève Morissette juste après avoir quitté Astaffort.
“Il y a 3 ans, lors de la tournée franco-québécoise du Grand Huit, j’ai mis pour la première fois de ma vie les pieds en France.
A ce moment, je découvrais l’architecture incroyable que je résumais en une phrase pour m’amuser: A mannée (Traduction: A un moment donné) des rues croche, à mannée un pont, à manné un château.
A ce moment là, la France s’était comme un homme qui me “teasait” qui me faisait du charme, comme pour vérifier si ça allait faire son effet. Je suis rentrée au Québec avec une impression de “pas fini” de “pas déjà”.
Tellement, qu’en arrivant au Québec, je me suis pris un coloc français comme pour continuer de vous découvrir dans ses yeux.
Trois ans plus tard, je reviens pour ma tournée avec Bastien et pour les résidences d’Astaffort. Cette fois-ci, c’est un sentiment de déjà connu une sorte d’ivresse, de boîte à souvenirs qui s’est ouverte lorsque je suis arrivée sur Paris.
Cette fois-ci, je peux le dire, ce n’est pas juste un béguin, un “kik” c’est carrément un coup de foudre. Je suis tombée amoureuse de vos vachement bien, de vos putain de merde, de vos 9h am qui sont en fait des 9h 30, de vos remises en questions qui prennent des heures de discussions pour un détail qu’on règle en 5 minutes au Québec, de votre histoire grandiose, du côté gentleman des hommes qui portent tes valises ou qui t’emmène à l’aéroport, de votre accent des fois chantant comme dans le sud, ou des 10 000 mots minutes des Parisiens.
J’ai vécu des moments incroyables, avec des artistes, des organisateurs de spectacle, avec le public aussi curieux de connaître mes textes, ma folie et surtout un bout du Québec à travers moi.
Comment ne pas rendre grâce pour l’incroyable chance d’avoir chanter avec Francis Cabrel. Dans la série, rêve à réaliser je coche un grand check.
Pour la petite fille du Saguenay qui regardait des émissions musicales enregistrées à Montréal. Déjà Montréal c’était New-York dans ma tête d’adolescente réservée. Je portais de grands rêves et je n’avais aucune idée comment les réaliser.
Maintenant, qu’est-ce que je fais avec tous ces cadeaux créatifs que j’ai reçu à part tout faire pour redonner au centuple ce que j’ai maintenant au fond du cœur, une trace de vérité, un sentiment d’être entière comme si en vous rencontrant, j’avais retrouvé une moitié perdue, une part de mon histoire, de mon identité.
Je vous aime de tout cœur et je fais tout ce que je peux pour revenir le plus rapidement possible à votre rencontre.
Geneviève, franco-québécoise et fière de l’être. xxx
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“Je ne réalisais pas que j’étais sur scène en train de chanter avec lui”
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Diversité et nouveauté sont les deux incontestables repères de la 17ème FrancoFête en Acadie.
Chanson, danse, théâtre, humour, variété, musique sont au rendez-vous de cet événement international organisé du 6 au 10 novembre à Moncton, au Nouveau-Brunswick, sous l’égide de RADARTS : le Réseau Atlantique de diffusion des arts de la scène créé le 8 novembre 2001 et alors dirigé par Martine Thériault.
Coup de projecteur sur cet événement UNIQUE à bien des égards dans l’espace francophone.
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9 octobre, conférence de presse de la FrancoFête 2013. Jacinthe Comeau, directrice de RADARTS en compagnie de François Albert, président de RADARTS et du maire Yvon Lapierre, maire de Dieppe. Photo Véronique Godin
La FrancoFête 2013 accueillera plus de 50 extraits de spectacles acadiens et francophones qui se produiront devant public et délégués pendant ces cinq jours d’activités.
Sans parler des fins de soirées avec “Les Oiseaux de Passage” et des nuits “Aft’heures du Plan ” pour amoureux de la chanson et de la musique francophone et autres insomniaques en quête de nouveaux talents musicaux !
Parmi les nombreux artistes invités, l’Acadienne Lina Boudreau et le Québécois Stéphane Côté
Également sur scène à Moncton Mehdi (Ontario) et Violett Pi (Québec) ici en juin 2013 aux Francos de Montréal … ainsi que Marcie (Québec) et Yao (Ontario) ci-dessous en compagnie de Ludo Pin au Festival de Petite-Vallée en juin 2013
La Québécoise Joëlle Saint-Pierre (ci-dessus) et l’Acadienne Caroline Savoie (ci-dessous): deux des rendez-vous de la FrancoFête, ici aux vitrines francophones internationales de L’Estival à Saint-Germain-en-Laye le 6 octobre 2013
Nombre de vitrines musicales sont prévues au Capitol, sur la Main Moncton
De 1887 à 1982, l’Acadie a vécu au rythme de L’Evangéline, un des plus vieux journaux de langue française au monde. Il n’en subsiste qu’une plaque sur un édifice de la Main à Moncton
Danse, théâtre, humour, chanson, musique et variété
Chaque année en novembre, la FrancoFête en Acadie revêt une grande importance pour les diffuseurs et les artistes des arts de la scène francophone dans les Provinces Atlantiques mais également, pour toutes les provinces du Canada.
Les tournées RADARTS et Cerf-volant (pour jeune public) découlent, en grande partie, directement de cet événement.
C’est évident, la FrancoFête en Acadie est réputée et reconnue à l’échelle de la francophonie canadienne, québécoise et internationale pour la qualité et le professionnalisme de son événement.
La diversité et la nouveauté sont au premier plan quant à la présentation des artistes et des disciplines diverses, entre danse, théâtre, humour, chanson, musique et variété.
Impossible évidemment ici de passer en revue tous les rendez-vous artistiques et notamment toutes les vitrines musicales.
A découvrir sur www.francofete.com
Comme chaque année, un des temps forts de la FrancoFête sera le Salon-Contact auquel prendront part quantité de professionnels acadiens et québécois dont Carol Doucet, créatrice du Grenier Musique (ci-dessus) ou Marie Bujold (ci-dessous)
Le Salon-Contact accueille chaque année l’APCM, Association des professionnels de la chanson et de la musique (Ontario). Ici Eric Auclair, alors en poste à l’APCM
Délégués internationaux de la FrancoFête 2012 avec la SNA et de la SPAASI
Avec la SPAASI : la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale.
Mais attention, ne vous y trompez pas !
La FrancoFête ne se résume pas à un enchaînements de vitrines artistiques … comme le confirment nombre d’initiatives signées SPAASI, la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale.
Les nombreux délégués – notamment en provenance de la France, la Suisse et la Belgique – bénéficieront aussi de rencontres professionnelles comme un “déjeuner réseautage et vitrines Bienvenue en Acadie”, ou d’ateliers sur divers sujets d’actualité comme par exemple “L’édition musicale à l’international”.
Novembre 2011 au Capitol : Philippe Beaulieu passe le relais à Christine Lavoie
L’Acadie Nouvelle, 10 novembre 2 000, article de Sylvie Mousseau, observatrice avertie de la chanson acadienne : entretien avec Christian Bordarier, un des “délégués historiques” de la FrancoFête
Cercle de la SOCAN animé par Monique Poirier
Comme les années précédentes, la FrancoFête accueillera aussi un Cercle des auteurs de la SOCAN animé par Monique Poirier : il réunira Diane Tell, France d’Amour, Joseph Edgar et Michel Thériault.
Par ailleurs, le nouvel album du groupe Les Païens aura lieu durant la FrancoFête, avec présentation d’un documentaire réalisé par Radio-Canada sur ses 20 ans.
Quant à la remise des prix RADARTS, elle aura lieu lors de l’ouverture officielle de l’événement, le 6 novembre.
De nombreux prix seront également remis aux artistes acadiens s’étant démarqués durant l’événement pour les soutenir dans leur promotion à travers le pays.
De quoi mettre largement en valeur les arts de la scène en Atlantique du 6 au 10 novembre 2013.
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EN MEMOIRE DE MAURICE SEGALL : L’ACADIE AU CŒUR
Été 2000, Déferlantes Francophones de Capbreton : remise du drapeau acadien à Annie Benoît (L’Autre Distribution), Maurice Segall et Albert Weber par le chanteur Patrice Boulianne (Blou)
En rédigeant cet article sur la FrancoFête 2013 me reviennent évidemment en mémoire tant de souvenirs liés à Maurice Segall.
C’est en effet grâce à lui qu’à la fin des années 90 j’ai eu la chance de découvrir la FrancoFête Dieppe Moncto.
Telle était alors l’appellation officielle de l’événement présidé par Louis Doucet et dirigé par René Légère. Les voici ci-dessous en train de poser avec le programme de la FrancoFête en novembre 2005.
Un des nombreux articles de la presse acadienne consacrés à Maurice Segall. Ici l’Acadie Nouvelle en novembre 2002
Grâce au créateur et directeur des Déferlantes Francophones de Capbreton, dans les Landes, j’ai plongé sans hésitation au cœur d’une chanson francophone dont je connaissais, à la fin des années 90, encore si peu de talents.
Et d’année en année, et de Déferlantes Francophones de Capbreton en FrancoFêtes à Moncton j’ai découvert un art de créer, de chanter, de vivre et de s’affirmer des plus attachants, dans un environnement majoritairement anglophone.
FrancoFête 2004 : Maurice Segall entouré par Gary Gallant (Ile du Prince-Edouard) et Pierre Robichaud (groupe 1755)
Patrick Verbeke, Maurice Segall, Gerry Boudreau et Patrice Boulliane (Blou)
“Nous, nous sommes des Acadiens, pas des Québécois !”
Pas étonnant que les Hay Babies aient lancé ce cri du coeur et de la raison au public de près de 250 personnes venues les applaudir à la Maison pour Tous de Beaucourt, sur le Territoire de Belfort le mardi 1er octobre dernier.
Aujourd’hui plus que jamais, la nouvelle génération acadienne est fière de son identité enracinée dans une langue française enrichie de chiac. Ici on a forgé une manière de parler différente de celle de la France, ce qui surprend toujours les puristes d’une langue française débarrassée d’anglicismes.
Et cette nouvelle génération reprend avec fierté le flambeau de ses aînés.
Mais attention, elle marche cependant à son rythme, à tous les sens du terme. Et avec des répertoires qui ne sont pas seulement enracinés dans l’histoire du Grand Dérangement et de l’infatigable Évangéline en quête de son amoureux Gabriel !
Février 2000, en route vers Capbreton, au Nouveau-Brunswick pour les ECMA avec Maurice Segall. (Photo Gerry Boudreau)
Oui, grâce à Maurice Segall, chaque nouvelle FrancoFête m’aura permis de découvrir des jeunes talents. Et bien souvent, Maurice et moi étions assis l’un à côté de l’autre durant les vitrines musicales et nous échangions nos impressions.
Et nous parlions évidemment de la préparation des prochaines Déferlantes Francophones et de son fameux tremplin coordonné par celui qui l’accompagnait : Jean-Michel Tambourré, créateur du site francomag.com.
Ce tremplin aura accueilli à Capbreton tant d’ “artistes en émergence” comme on dit et dont la personnalité et le répertoire ont pris un incroyable envol par la suite, tel le franco-ontarien Damien Robitaille.
Oui, c’est la plupart du temps à Moncton que Maurice Segall aura repéré de jeunes talents francophones originaires d’Acadie évidemment, mais aussi du Québec et des autres provinces du Canada.
Novembre 2000, Moncton. De gauche à droite Jacques Gascuel, alors consul de France, René Légère, Louis Doucet et Maurice Segall
Journal interne de la FrancoFête qui eut son heure de gloire !
Durant la FrancoFête de novembre 2012, à l’invitation de René Légère, nouveau président de la Société nationale de l’Acadie, j’avais pris la parole, dans la salle de l’Empress à Moncton.
Face aux délégués internationaux j’avais évoqué la mémoire de Maurice Segall et lancé une suggestion : pourquoi ne pas perpétuer sa mémoire en créant un Prix Maurice Segall ?
Histoire de ne pas jeter aux oubliettes le souvenir de celui qui a tant aidé à FAIRE CONNAITRE ET AIMER la chanson francophone d’Amérique du Nord en France …
Un article illustré de nombreuses photos sur la vie de Maurice Segall a été publié sur le site www.francomag.com et repris sur www.planetefrancophone.fr .
Le “noyau dur”des bénévoles des Déferlantes Francophones de Capbreton avec Maurice et Françoise Segall, créateur de du festival
La plupart des jeunes artistes repérés par Maurice Segall se sont par la suite affirmés avec brio.
Un souvenir parmi tant d’autres, enraciné dans la musique traditionnelle : en l’occurrence les premiers pas d’Emmanuelle et Pastelle LeBlanc, se produisant à la fin des années 90 dans une petite salle d’un sous-sol de Moncton avec leur papa musicien.
C’était bien avant la création du groupe Celtitude dont le nom a été transformé par la suite en Vishten !
Mai 2013, Île-du-Prince-Édouard. Ten Strings and a Goat Skin présente son 1er CD «Corbeau» salué trois mois plus tard par Patrick Plouchart dans Trad Magazine
… et les “Aft’heures du Plan b” jusqu’au cœur de la nuit !
En songeant à l’aventure des soeurs LeBlanc, ou dans un autre registre musical, Lisa LeBlanc découverte à la FrancoFête alors qu’elle n’avait que 16 ans, bien des questions se posent sur l’actuelle relève.
Autant d’interrogations positives car rien n’est plus enthousiasmant que de découvrir – hélas sans pouvoir partager mes impressions avec Maurice Segall – des jeunes talents. Et de leur souhaiter un destin artistique à l’instar de celui des jumelles musiciennes et chanteuses !
En pensant à l’histoire de Celtitude devenu Vishten – groupe trad de l’Ile-du-Prince-Edouard aux tournées désormais internationales sur divers continents – je pense évidemment à un autre trio de cette même terre acadienne : Ten Strings and a Goat Skin.
On ne peut que leur souhaiter de s’aventurer à leur tour sur les traces de Visthen. En l’occurrence un destin artistique sans frontières pour Jesse Périard, et les frères Rowen et Caleb Gallant.
Ce trio de musique traditionnelle de l’Ile du Prince-Edouard a d’ailleurs retenu l’attention de Patrick Plouchart. Et leur premier album, “Corbeau”, lui a inspiré une chronique des plus élogieuses dans la revue de référence Trad Magazine.
En novembre 2013, TSAAGS devrait – une fois de plus – retenir l’attention des professionnels venant à Moncton. En effet, le groupe se produira dans le cadre des “Aft’heures du Plan b”. Tous les détails sur les horaires de ces groupes en cliquant ici
https://www.facebook.com/events/453319464783627/
Après leur vitrine musicale en novembre 2012 à la FrancoFête, suivie au printemps 2013 par une autre prestation toute aussi éclatante aux ECMA à Halifax, un constat s’impose : la musique traditionnelle acadienne a trouvé avec TSAAGS une NOUVELLE valeur sûre.
Un des nombreux articles sur la FrancoFête paru dans le trimestriel Chorus n°42 hélas disparu. Ici une page sur l’édition de novembre 2002 avec des photos du Québécois Stéphane Côté et des Acadiens Ronald Bourgeois et Lennie Gallant
Une renommée d’envergure internationale
Aujourd’hui, il est évident que la FrancoFête s’est forgée une renommée d’envergure internationale.
Fini le temps des premières éditions vécues avec Maurice Segall dans des circonstances parfois insolites… comme ces vitrines musicales proposées en plein air au Marché de Moncton !
Ou alors au premier étage d’un immeuble de la Main de Moncton, dans un établissement nommé “Le 2ème”. Ce soir-là il y avait de la concurrence musicale entre des vitrines présentées par des artistes de la FrancoFête et non loin de là, dans une salle voisine, une percutante musique dansante ponctuée par force cris de joie !
En effet, à quelques dizaines de mètres des artistes-guitaristes résonnait une toute autre ambiance : on s’y amusait pour un mariage ! Souvenirs, souvenirs d’un temps évidemment révolu !
Deux des programmes des FrancoFêtes conservés dans mes archives
Et pour avoir conservé quantité de documents – programme, photos, articles de presse, etc – de chaque édition de la FrancoFête depuis la première vécue à la fin des années 90 jusqu’à celle de novembre 2012, une évidence s’impose.
Oui, ces vestiges des FrancoFêtes d’antan en disent si long sur l’histoire et l’évolution de la chanson acadienne. Et plus globalement de la chanson francophone d’Amérique du Nord !
En ce temps-là on se retrouvait à l’Arrière-Scène pour des nuits plus ou moins blanches …
Oui, les pionniers Louis Doucet et René Légère – à pied d’œuvre dès les premières éditions – peuvent être fiers de l’évolution de cette INCONTOURNABLE FRANCOFETE.
Le “repli stratégique” mené à bien en novembre 2012 à Dieppe témoigne d’une nouvelle étape de cet événement UNIQUE en Acadie. Une nouvelle étape que nous vivrons intensément, une fois de plus, du 6 au 10 novembre 2013.
Chaque FrancoFête est synonyme de retrouvailles. Ici en novembre 2012 avec Rico Pierrard (Festival de Pully-Lavaux), le chanteur acadien Danny Boudreau et Guy Zwinger, animateur radio en Lorraine.
Novembre 2011, hall du Capitol : présentation du Centre de ressources international et acadien. Le CRIA est un site axé sur les artistes acadiens et francophones du Canada Atlantique prêts pour l’international
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Ce dossier sur la FrancoFête est dédié à Maurice Segall, incontestable militant de la chanson francophone d’Amérique du Nord en France, notamment via les Déferlantes Francophones de Capbreton créées avec Françoise
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TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER
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