CHRISTEL KERN : LA CONVAINCANTE MÉTAMORPHOSE SELON LIONEL COURTOT

Un peu plus d’une heure de concert sans temps mort, une quinzaine de titres et surtout une belle évidence.

Celle d’avoir assisté vendredi 29 septembre 2017 à une grande première : la convaincante “métamorphose” de Christel Kern. Explications.

 

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UNE INTENSE PRÉSENCE SCÉNIQUE AVEC UN RÉPERTOIRE RÉALISTE

C’est à l’Espace Culturel de Souffelweyersheim, à un quart d’heure de voiture de Strasbourg, qu’a eu lieu ce concert qui, à bien y réfléchir, prend des allures de nouvelle étape dans la vie de la chanteuse , en attendant la sortie de son nouvel album prévu en 2018.

L’artiste assurément bien connue pour ses prestations scéniques enrichies de divers accessoires roses (chapeau, boa, etc) a cédé la place à une chanteuse infiniment plus sobre. Plus intense aussi car justement débarrassée de toute cette éclatante et affriolante apparence qui masquait sa voix, sa gestuelle. Et dissimulait inévitablement l’aisance scénique d’une artiste qui raconte la vie, sa vie, la vie des autres avec des mots bien à elle, entre décontraction et émotion, humour et gravité … au point qu’après certaines chansons le public a marqué un bref silence – histoire d’encaisser l’intensité ce qu’il venait d’écouter  – avant d’applaudir…

Oui, ce spectacle aura pris ce vendredi soir à Souffelweyersheim des allures de véritable grande première.

Et sa captation permettra sans aucun doute à celles et ceux qui n’ont pas été présents de bien se rendre compte de cette fameuse métamorphose provoquée par celui qui a remis en question sa “personnalité publique” : l’auteur et metteur en scène Lionel Courtot.

 

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CONCERT D’UNE QUINZAINE DE TITRES EN CINQ PARTIES

Sur la quinzaine de titres du concert dédié à sa mère, seulement deux ont été offerts par Christel Kern chantant dans sa fameuse “tenue rose”.

C’est largement suffisant pour confirmer ce changement de cap qui, sans mettre entre parenthèses la personnalité extravertie de l’artiste, permet cependant de l’apprécier autrement. Plus sobrement sans aucun doute.

Plus authentiquement aussi … d’autant plus que ce spectacle a été découpé en cinq parties sans que le public ne se rende compte. Du moins pas de manière démonstrative  du genre “maintenant je vais vous chanter une chanson triste … un refrain joyeux … une mélodie entraînante” “.

Rien de tout cela dans les brèves interventions de la chanteuse entre les divers titres qui se sont enchaînés de la sorte : Rencontre avec le personnage; Rencontre avec le public et la musique; Début de l’âge adulte et le réveil des sens ; L’émotion, les fractures, les blessures; L’épanouissement, la liberté, la réussite.

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RÉCITAL EN CRESCENDO AVEC JÉRÔME WOLF ET MICHEL OTT

En somme un concert en crescendo débuté par “Ma souris sourit” et achevé en apothéose avec “Disque d’or” et “Un peu pas comme comme les autres” Juste avant un rappel marqué par “Ma vie en rose” repris par le public qui ne s’est pas privé de montrer sa satisfaction.

Autre point non négligeable : Christel Kern ne se contente pas d’interpréter les chansons mises en musique par Oliver Schmidt, Luke Arno, Grégory Ott, Jérôme Richard, Murta Oztürk, Clément Dague.

En effet TOUS les textes sont d’elle, ce qui donne à ce tour de chant des accents autobiographiques pour qui sait lire entre les lignes, et qui connait un peu le parcours personnel et artistique de Christel Kern. 

Mention très spécialiste aux deux complices de Christel Kern : le contrebassiste Jérôme Wolf et le pianiste Michel Ott. D’où un trio des plus convaincants avec deux musiciens et une chanteuse sans percussions ni autre instrument.

De quoi donner envie de retrouver Christel Kern dans ce répertoire réaliste sur d’autres scènes régionales – voire nationales – d’autant plus qu’elle était entourée à l’Espace Culturel des 7 Arpents par une poignée d’efficaces professionnels tels l’ingénieur du son Antony Bedez et Daniel Kipper aux lumières.

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Texte et photos ALBERT WEBER

ST CIRGUES EN MONTAGNE : UN FESTIVAL QUI A DU CŒUR …

Michel Giacometti, Michel Boutet, Marianne Masson, Jofroi : coup de projecteur sur quatre talents invités les 11 et 12 août 2017 à St Cirgues en Montagne.

Retour sur la 4ème édition d’un événement d’une authentique intensité aussi artistique qu’amicale que  j’ai eu la chance de vivre entre concerts et salon du livre en Ardèche.

 

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 Ici pas d’esbroufe de chanteurs (plus ou moins) connus et encore moins d’attaché de presse aussi survolté qu’obsédé par les indispensables “retombées médiatiques”.

Juste des hommes et des femmes qui chantent dans un environnement de toute beauté loin de l’agitation urbaine. Au cœur d’une nature ardéchoise qui vous donne envie d’être heureux et de savourer les quatre concerts organisés par Jacky et Chantal Petit sous l’égide de l’association Mots en Liberté.

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Marlène Bouvier (émission DE RIMES ET DE NOTES, Radio Libertaire) et Monique Haillant dont l’association REMONTER LA RIVIÈRE fait vivre l’œuvre de Bernard Haillant
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Avec Jofroi et Francesca Solleville, marraine du Festival de St Cirgues en Montagne

 

NOUS SOMMES QUELQUES-UNS, UN GROUPE DE RÉSISTANCE”

C’est évident : à Saint-Cirgue en montagne, on ne vient pas (surtout pas !) pour frimer, pour se montrer mais pour apprécier une chanson qui a du CŒUR ET DU CARACTÈRE.

D’ailleurs le premier soir, avant le concert de Michel Giacometti accompagné par Patrick Pernet, Jacky Petit a remis les pendules à l’heure. Avec sourire et détermination.

“Quand pour la 4ème année consécutive, ce festival de chanson se déroule se déroule dans ce petit village de l’Ardèche presque introuvable mais tellement vivant, que cette chanson que nous aimons tant retenti dans cette salle avec des artistes qui tous se sont rendus disponibles pour être là, ce plaisir est infini et j’espère contagieux.

 Nous sommes quelques-uns, un groupe de résistance, à faire connaître la chanson que certains appellent à textes, cette culture tellement ignorée des médias et des technocrates ministériels.

Mais ils ont certainement raison, cette chanson est trop belle pour eux.

Cette chanson existe bien, présente partout. Elle bouge et fait bouger les consciences. Contrairement à ce que voudraient les esprits chagrins ou intéressés, la jeune est bien présente durant les concerts”.

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Chantal Petit, Jofroi, Marianne Masson, Michel Boutet, Michel Giacometti, Patrick Pernet et Jacky Petit

 Et c’est vrai qu’il faut une sacrée dose de courage (d’inconscience ?) pour se lancer pour la 4ème année consécutive dans un tel festival.

Bienvenue dans un village de l’Ardèche du Nord dont la démographie baisse d’année en année.

“En ce moment on frôle les 150 habitants, on en a encore perdu une dizaine l’hiver dernier” : les indications fournies par la réceptionniste de l’hôtel en disent long sur la vie par ici.

Et ne comptez pas sur les transports en commun pour arriver ici. Voiture ou covoiturage sont indispensables pour arriver à St Cirgues. On y accède au bout d’une sinueuse route à lacets qui me rappelle l’étroite route menant à Cilaos, à l’Ile de la Réunion. Donc patience et prudence de rigueur durant 45 minutes, au départ d’Aubenas.

Pas étonnant donc que Jacky Petit ait chaleureusement remercié le maire Eric Lespinasse “car depuis le début il nous a apporté son aide et aussi Gilbert et Marie, membres du Comité des Fêtes sans qui rien n’aurait été possible”.

 

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Anne-Marie Hénin, Jofroi et Jacky Petit

 

 HOMMAGE A BARBARA WELDENS : “JE NE VEUX PAS DE TON AMOUR”

En ce vendredi 11 août, premier soir du festival, c’est dans un impressionnant silence que résonne la voix de Barbara Weldens : “Je ne veux pas de ton amour”.

Un choix de Jacky Petit qui vient tout juste d’évoquer sa disparition : “Barbara était promise à une très belle carrière et avait reçu de nombreux prix. Cette magnifique chanteuse de 35 ans, décédée sur scène, frappée par le destin lors du festival Léo Ferré à Gourdon dans le Lot.

Nous avons une pensée pour sa famille, sa fille, son compagnon, ses parents et aussi pour les organisateurs de ce festival qui depuis des années se battent pour faire vivre la chanson”.

 

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Michel Giacometti et Patrick Pernet

 

SEMAL, MIE, PACCOUD … AVEC MICHEL GIACOMETTI

Et c’est Michel Giacometti qui ouvre le festival.

Michel qui ? Hé oui, un illustre inconnu dont la présence sur internet n’est visiblement pas des plus percutantes, mais pas de quoi freiner l’association Mots en liberté dans son élan de programmation.

Car cet auteur-compositeur-interprète a l’art d’évoquer avec force nuances des choses de la vie qui nous touchent, notamment “Petite chanson orpheline” et et surtout “Les coteaux de Bry” dont je regrette qu’elle ne soit disponible nulle part à l’écoute.

Amateur, Giacometti l’est sans aucun doute. Pas du tout question pour lui de “devenir chanteur”, du moins dans une perspective de “carrière” comme on peut l’entendre. Il aime raconter et se raconter, reconnaissant que la scène n’est pas indispensable à son épanouissement personnel et artistique.

Sur les six titres offerts avec le discret et efficace Patrick Pernet aux claviers, plusieurs n’étaient d’ailleurs pas de lui. L’occasion de mettre en valeur des chansons d’Eric Mie (“Le dernier tour”), Claude Semal (“La balade du passant”), Christian Paccoud (“Les souliers vernis”) …

S’y ajoute une chanson suédoise de Cornélis Vreswijk” dont la traduction française et les arrangements sont signés Giacomietti : “La balade de Jean-Frédérick et de la belle Cécilia Lind”. Chanson originale à retrouver sur youtube : Balladen om fredrik åkare och cecilia lind.

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Les deux Michel: Boutet et Giacometti devant des toiles de Louis de Grandmaison
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Michel Boutet

 

 MICHEL BOUTET : “DES HISTOIRES QUI AURAIENT PU EXISTER”

En cette époque où il semble bien que le “grand public” ne soit plus attiré que par des artistes encensés dans les “grands médias”, il est infiniment heureux qu’une centaine de personne OSE (encore !) venir dans un petit village ardéchois pour prendre tout simplement le temps d’y apprécier des auteurs-compositeurs-interprètes d’une telle qualité.

C’est du moins ce que je me dis dit durant la seconde partie de la soirée assurée par Michel Boutet avec l’intelligence et la finesse, l’humour et la décontraction qui le caractérisent.

“Nambou” ; “Boulevard de monte-à-regret” ; “Dans la Basse Nantes” ; “Jean-Guy Douceur” ; “Mayence” ; “Putain de maréchal” ; “Papier tu-mouche” : “La Valse du dernier bateau”; “Le silence du fleuve”, etc : très à l’aise sur scène, Boutet n’enchaîne pas les titres comme s’il avait un train à prendre.

Avec lui on sourit, on rit, on voyage en chansons mais aussi en anecdotes distillées entre deux titres.

Du genre raconter des histoires vraies qui auraient pu exister ! Étrange formule développée avec force paroles et musiques par Michel Boutet dans la version solo du spectacle “La ballade de Jean-Guy Douceur” proposée ce soir-là à St Cirgues.

Et quand il s’embarque dans une histoire aussi inattendue que surréaliste où il est question de Nouvelle-Calédonie et de Jofroi, pas de doute : on a affaire à un drôle d’oiseau de passage ! Avec en prime “Les garde-barrières”, chanson offerte en duo avec Jofroi.

Les deux compères s’en donnent à cœur joie, bien au-delà d’une complicité de circonstance. On ressent une authentique fraternité entre eux, et ça fait du bien. 

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Jofroi et Michel Boutet

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UNE HEURE ET DEMIE SUR LA TERRE DE JOFROI

Cette fraternité, elle éclatera tout aussi intensément le lendemain soir lorsque Jofroi invitera Michel Boutet à le rejoindre sur scène pour une superbe version d’une de ses chansons les plus connues : “Si ce n’était manque d’amour”.

Sans aucun doute un des temps forts du spectacle d’une heure et demie de Jofroi débuté par “Que dirait le vide”.

Seul face à une belle centaine de personnes attentives, guitare à la main, Jofroi proposera une vingtaine de titres dont deux rappels (“La Marie-Tzigane”; “En l’an deux mille, l’humanité” … entrecoupés par une bonne demie-douzaine de monologues dont “Le fil rouge”, “Amstrong” … et celui qui m’a peut-être touché le plus : “L’homme qui voulait peindre la mer”.

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Jofroi

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“CABIAC SUR TERRE” : UNE HISTOIRE D’HUMAINS, TOUT SIMPLEMENT

A vrai dire Jofroi ne chante pas, il vit ses chansons (et ses monologues) avec une intensité à fleur de peau.

Si est vrai que “Cabiac sur terre” s’impose comme un des titres-repères de son répertoire, nombre d’autres de ses chansons vous prennent, elles aussi, par les sentiments. Ou plutôt par un sentiment bien précis. Une évidence qui s’impose avec une force tranquille résumée en une phrase, un titre : “Bonjour les humains”.

Terre, Terrien, Humain, Humanité : des mots des réalités incontournables dans la vie et dans l’œuvre de cet auteur-compositeur-interprète qui vous parle de poésie avec des mots directs, sans baratin ni mièvrerie comme dans “Habiter la terre”, une de ses nouvelles chansons présentées à St Cirgues.

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Jofroi

 

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Marianne Masson

 

 MARIANNE MASSON OU L’HYMNE À L’AMOUR POUR SA FILLE MARGOT

Giacometti, Boutet, Jofroi : vous l’aurez compris …

Les choix artistiques du Festival de St Cirgues en Montagne reposent sur des créateurs qui savent nous émouvoir. Nous faire réfléchir et nous faire rire aussi. Et surtout sans se prendre la tête et sans jouer aux artistes incompris car ignorés, oubliés, voire méprisés par les accros de l’audimat et des courbes d’audience.

Alors quand vous découvrez Marianne Masson en 1ère partie de Jofroi, pas d’hésitation possible. Vous êtes touché autant par ce qu’expriment ses chansons que ce qu’elle vous partage de son existence, entre tranches de vie, sensations, émotions offertes entre lucidité et joie de vivre.

En huit chansons extraites de ses deux albums (“Margot les mots”, “Sur la route de Ravilloles”) et du 3ème prêt à sortir, Marianne Masson s’affirme sur scène comme elle est dans la vie : naturelle et entière, spontanée et émouvante aussi.

Mention spéciale à la chanson dédiée à sa fille autiste, Margot, venue avec elle dans ce festival. Certes un moment d’émotion palpable sur scène et dans la salle (où sa fille est alors assise), mais aussi un hymne à l’amour, au respect de l’autre surtout quand il est différent.

Ici pas de “chanson composée sur un thème qui peut retenir l’attention” mais un regard tellement maternel et intensément réaliste en même temps.  A découvrir SANS TARDER sur cette vidéo

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Patrick Pernet et Marianne Masson

 

AVEC LA COMPLICITÉ DE PATRICK PERNET

Une fois de plus, Patrick Pernet est aux claviers, et sa complicité avec la chanteuse se laisse savourer sans aucune retenue. D’autant plus que le musicien est incontournable sur les deux premiers albums de Marianne Masson : arrangements, enregistrements, mixage, programmation et claviers.

Depuis 2005, cette auteure-compositrice-interprète participe aux créations collectives de l’atelier “comédie chanson” de la MJC Village de Créteil sous l’égide d’une association.  Un 3ème album de 13 titres inédites aux textes et mélodies signées Marianne Masson est d’ailleurs en vue !

“Tous les enregistrements sont prêts, le maquettiste est à pied- d’œuvre et le fabricant de CD trépigne déjà d’impatience et de plaisir à le réaliser. Il paraîtra début novembre” explique-t-elle sur le bulletin de souscription.

SALON DU LIVRE : ALAIN, RÉMI, BERNARD ET LES AUTRES

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Rémi Le Bret ; près de 25 ans d’amitié avec Allain Leprest et un livre de témoignage et de photos prises de 1987 à 2011 
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Alain Callès me montre un carnet de son journal de bord rédigé chaque jour durant sa “bataille contre le cancer”

 

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Bernard Prou : un ouvrage au titre improbable vendu à plus de 6 000 exemplaires à compte d’auteur !

Au-delà des deux soirées de concerts, le festival a aussi fait a part belle au livre le dimanche 13 août.

L’occasion de retrouver les artistes appréciés les 11 et 12 août …

… et également de beaux échanges sans langue de bois avec plusieurs d’auteurs tels Alain Callès (Journal 2016 Ma vie et ma bataille contre le cancer); Rémi Le Bret (Allain Leprest Un chemin de tempête); Bernard Prou (Alexis Vassikov ou La vie tumultueuse du fils de Maupassant).

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Avec Noël Gros et Jofroi (Photo Michel Boutet)
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Jofroi, Anne-Marie Hénin, Monique Haillant et Jacky Petit au Salon du Livre du festival agrémenté d’une exposition de peinture de Louis de Grandmaison
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Noël Gros et Monique Haillant

 

MONIQUE HAILLANT, NOËL GROS : L’AMITIÉ EN CHANSONS

Et puis ce festival de St Cirgues en Montagne aura aussi été marqué par de chaleureuses retrouvailles avec Monique Haillant dont l’association REMONTER LA RIVIÈRE met en valeur l’œuvre de son mari décédé, le chanteur Bernard Haillant

… et avec Noël Gros, connu au début des années 80 comme auteur-compositeur-interprète à l’ile de la Réunion où il assura la 1ère partie de Mama Béa au Théâtre de Champ-Fleuri.

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Novembre 1985. Avec Bobby Antoir, Bernard Vitry, Noël Gros et Graeme Allwright. Photo Jean-Yves Kee-Soon

L’occasion aussi d’évoquer le souvenir de l’association MASCAREIGNES dont les président et vice-président étaient Bernard Vitry et Noël Gros.

Pourquoi cette association créée en novembre 1985 durant une tournée réunionnaise de Graeme Allwright qui en fut le parrain ?

Il s’agissait de créer sur place un festival de chanson qui permette à la fois de promouvoir les musiques de l’océan Indien et d’accueillir à la Réunion des chanteurs francophones” explique Fred Hidalgo qui en fut un des membres fondateurs au nom de PAROLES ET MUSIQUE.

Certes, le projet de “Festival de la Chanson Vivante” organisé en collaboration avec Paroles et Musique n’a hélas pas eu lieu mais l’amitié a survécu et …

… avec elle la passion d’une CHANSON VIVANTE offerte sans retenue et avec talent à St Cirgues en Montagne par Michel Boutet et Jofroi Cabiac, Marianne Masson et Michel Giacometti.

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Chantal Petit et Monique Haillant (Photo collection M. Haillant)

 

JACKY ET CHANTAL PETIT : L’AVENTURE CONTINUE DANS L’YONNE

Et pas question pour Jacky et Chantal Petit de s’en tenir à cette 4ème édition : “Dès notre retour dans l’ Yonne, on s’y est remis en prévoyant un concert de Christian Paccoud”.

Hé oui, pour Chantal et Jacky Petit l’aventure continue de plus belle : “On peut se retrouver en Puisaye, à Moutiers en Puisaye avec l’ association l’ Anart Scène!”

Envie d’en savoir plus sur les initiatives entre concerts et salons du livre de ce couple de passionnés ? Un  détour s’impose sur le site de leur association … dont le nom est à lui seul tout un programme !

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Texte et photos Albert WEBER

Sites à découvrir

JOFROI 

MICHEL BOUTET  

MARIANNE MASSON

ASSOCIATION REMONTER LA RIVIÈRE (MONIQUE HAILLANT)

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CHANSON D’ALSACE : RENÉ EGLES DONNE SON NOM A UNE ÉCOLE

Grande première à Gumbrechtshoffen !

Depuis samedi 17 juin 2017, le groupe scolaire (maternelle et primaire) de ce village alsacien porte le nom de René Egles, un des auteurs-compositeurs-interprètes majeurs de la chanson alsacienne et un de ses obstinés pionniers.

Retour sur une cérémonie aux multiples facettes entre discours officiels, chansons reprises par des écoliers d’hier et d’aujourd’hui, expo photos d’antan, déjeuner préparé par l’US Gumbrechtshoffen et par les parents d’élèves, animation par l’Harmonie Municipale.

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René Egles chantant entre les écoliers d’hier et d’aujourd’hui avec au premier plan Yann Schaller, actuel directeur de l’école
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René Egles et Jean-Pierre Neusch (veste bleue), l’ancien directeur d’école et une partie des anciens écoliers de Gumbrechtshoffen

 

UNE LONGUE HISTOIRE AVEC LES ÉCOLIERS DE GUMBRECHTSHOFFEN

C’est la première fois en Alsace qu’une école ou un groupe scolaire porte le nom d’un chanteur alsacien vivant.

Une initiative qui rappelle l’inauguration en octobre 2004 de l’école André Weckmann de Roeschwoog, alors organisée en présence du poète et romancier alsacien ainsi que de René Eglès.

D’où l’importance du symbole mis en évidence à Gumbrechtshoffen par nombre d’interventions parlées (élus, ancien et actuel directeur d’école) et chantées avec l’active participation des actuels écoliers de ce groupe scolaire mais aussi d’une chorale d’anciens élèves reformés pour la circonstance.

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Le dessinateur Raymond Piela, créateur de tant de pochettes d’albums et de couvertures de livres. Ici avec le chanteur Roland Engel durant la cérémonie.

 

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Dessin Raymond Piela

 

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Hé ou, si cette école porte aujourd’hui le nom d’Egles, c’est qu’une longue histoire unit le village alsacien et le chanteur.

A partir de la fin des années 70, cet ancien instituteur a passé une bonne partie de sa vie à circuler dans toute l’Alsace, guitare à la main, pour valoriser sa langue et sa culture natales.

En résulte une bonne cinquantaine de comptines enregistrées sur 33 tours avec la complicité d’écoliers de Niederbronn, Hochfelden et Gumbrechtshoffen : une période également marquée par nombre de concerts et émissions télévisées avec les enfants.

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Ah oui c’était moi, quand je chantais avec René Egles !
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René Egles venu en famille pour cet événement

 

 “ICH BIN A KLEINER MUSKANT” : TOUTE UNE ÉPOQUE ! 

L’exposition de photos présentées samedi 17 juin a ravivé bien des souvenirs chez les anciens écoliers.

Ils sont venus en grand nombre à l’inauguration de l’école, et leurs téléphones portables ont été bien utiles pour photographier des clichés pris voici plus de 30 ans avec le chanteur.

Même émouvant plongeon dans le passé lors de la projection d’extraits de “Ich bin ein kleiner Musikant”, l’émission télé réalisée avec les écoliers …

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S’y sont ajoutées plusieurs minutes d’une vidéo réalisée voici quelques semaines avec des écoliers d’aujourd’hui : un clin d’œil plein d’humour et de rythme présenté à René Eglès en présence de Yann Schaller, actuel directeur de l’école.

Il est vrai que René Eglès est revenu à plusieurs reprises à Gumbrechtshoffen ces derniers mois pour préparer la fête organisée samedi 17 juin. D’où notamment ce panneau de photos de la “préparation du baptême de l’école”.

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Le  dévoilement de la fameuse plaque a réservé une surprise ! La corde tirée par René Egles s’est cassée et …

 

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… et il a fallu une canne à pêche pour décrocher le voile recouvrant l’inscription ! 
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Sous l’œil attentif de nombre d’élus alsaciens …
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Avec des écoliers portant le tee-shirt illustré par le dessin de Raymond Piela

 

« Aujourd’hui, notre école est aussi ton école, depuis 1985 nous entretenons une relation forte, j’espère que tu continueras à venir de temps en temps nous rendre visite ».

Relatés par Jeannot Jeannot Schamber, correspondant des Dernières Nouvelles d’Alsace (23 juin 2017) ces propos du maire Fernand Feig en disent long sur les liens tissés entre le village et cet artiste chanté par des générations d’Alsaciens de tous âges.

Car il ne faudrait surtout pas réduire René Egles à son parcours de “chanteur pour enfants”.

Il est bel et bien un des artistes majeurs d’Alsace célébré comme il se doit ce fameux samedi par les écoliers et anciens écoliers … qui, dans l’après-midi, lui ont rendu hommage entre sketchs, chansons et lectures de textes.

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Anecdotes et confidences se côtoient dans ce livre bilingue (français/alsacien) “né dans l’obscurité de mes insomnies” : des “petites histoires, poèmes et textes de chansons qui j’espère vous feront rêver, voyager”.

 

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Extrait de “Do un Dert”, journal de l’OLCA (mars 2006)
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Cature d’écran de l’émission “Vous avez dit : Alsacien ? “, 3 décembre 1982 sur FR3 Alsace avec divers invités dont les chanteurs Roger Siffer et Sylvie Reff

 

“PAVANE POUR UNE LANGUE DÉFUNTE” : TOUJOURS D’ACTUALITÉ

Une des chansons les plus expressives de René Egles, celle qui évoque sans doute le mieux son engagement et ses inquiétudes en faveur de sa langue natale, c’est “Pavane pour une langue défunte”. 

A découvrir ICI sur le site de l’INA … durant les 5 premières minutes à visionner gratuitement de cette émission diffusée le 3 décembre 1982. Ses paroles dénoncent  en français la disparition de l’alsacien, mais aussi du breton et de l’occitan.

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Oui, nombre de chansons d’Egles célèbrent l’urgence de la préservation de l’alsacien. Et cette préoccupation, il l’exprime avec une intense richesse de vocabulaire aux  accents souvent poétiques, avec le souci du mot précis, de l’expression qui fera mouche.  

D’où, par exemple, l’hymne composé pour l’événement “Friehjohr fer unseri Sproch” (Printemps pour notre langue”) renouvelé chaque année via nombre d’événements artistiques et cultures en Alsace.

 

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Avec la participation de l’Harmonie du village

 

 “DES FRÉMISSEMENTS QU’ON SURVEILLE POUR LES VALORISER”

L’événement de Gumbrechtshoffen aura suscité deux interventions sur France Bleu Elsass au micro de Jonathan Wahl :  René Eglès le mercredi 14 juin et le chanteur Armand Geber le mardi 20 juin.

Mais qui écoute FBE sur internet ?

Drôle de question ? Lors de l’assemblée générale de l’OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace) elle a été posée par … René Eglès !

“Je ne connais personne qui écoute cette radio sur internet” a-t-il tout simplement déclaré quand l’assistance a été invitée à s’exprimer. 

Le déménagement de France Bleu Elsass des ondes moyennes vers internet et son réel impact auprès du grand public font toujours débat. Du moins chez ceux qui sont sensibles à la promotion de la chanson alsacienne.

Le “pavé dans la mare” jeté avec bon sens et sans hésitation par René Egles a évidemment suscité une réponse immédiate du directeur Hervé de Haro, le directeur de France Bleu Amsace et France Bleu Elsass présent à l’assemblée générale de l’OLCA.

Selon Christine Zimmer (Dernières Nouvelles d’Alsace, 24 juin 2017), il “estime qu’il est en train de se passer quelque chose (sans crier victoire), qu’il y a là des étapes nouvelles à franchir et qu’il y a là des frémissements qu’on surveille pour les valoriser”.

Réponse convaincante ?

Il en ressort tout au moins par déduction qu’il n’y pas/plus de place pour une “radio alsacienne” sur les ondes moyennes et encore moins sur la bande FM en Alsace. Certes, les multiples rediffusions sonores avec ou sans vidéo sont assurément bien en valeur sur le site de France Bleu Elsass.

Mais peuvent-elles efficacement “remplacer” une station de radio comme il en existe tant sur la bande FM ? J’en doute fort …

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En tout cas bravo à Rneé Egles d’avoir “mis les pieds dans le plat” durant l’assemblée générale de l’OLCA.

Et saluons à juste titre la décision de la mairie de Gumbrechtshoffen d’honorer ainsi un chanteur alsacien DE SON VIVANT.

ASSURÉMENT UN SYMBOLE FORT plus efficace, à long terme, que le bouquet de rassurantes déclarations officielles prononcées en ce jour de fête devant le “groupe scolaire René Egles”.

Et ce symbole évoqué avec enthousiasme par le maire Fernand Feig s’inscrit dans la suite logique des initiatives de Pierre Deyon, Recteur de l’Académie de Strasbourg (1981-91). C’est lui qui avait donné à René Egles l’indispensable feu vert pour intervenir en parles et en musique en milieu scolaire.

Un appréciable soutien qui aura largement fait connaître cet auteur-compositeur-interprète alsacien, un des efficaces pionniers d’une chanson alsacienne …  qui n’a ASSURÉMENT pas dit son dernier mot.

Loin de là.

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Fraternelles retrouvailles entre René Egles et Roland Engel

 

 

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TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

Site de René Egles

 

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Le groupe scolaire René Egles regroupe école maternelle et primaire

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ALSACE : GAËL SIEFFERT LAURÉAT DU 1ER CONCOURS D’STIMME

Soirée des plus réjouissantes samedi 10 juin à Sélestat pour qui s’intéresse à la chanson alsacienne.

Culture et identité ont si souvent méprisées par la France et l’Allemagne qui ont tenté de la mettre au pas, voire de l’étouffer définitivement au gré d’une tragique Histoire enraciné dans de perpétuelles tentatives d’assimilation forcée.

D’où l’importance d’un tel événement artistique. Car il contredit avec professionnalisme les oiseaux de mauvaise augure (et de mauvaise foi) qui se complaisent à ringardiser et à sous-estimer la détermination de ceux qui chantent en alsacien.

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Gaël Siffert

 

UN CONCOURS LANCÉ PAR L’OLCA ET RADIO BLEU ELSASS

 Gaël Sieffert est donc lauréat de la 1ère édition du concours D’Stimme (les voix) accueillie aux Tanzmatten, le complexe culturel et festif de Sélestat.

Lancé en novembre dernier par L’Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA) et France Bleu Elsass, ce concours aura suscité une quarantaine de 40 candidatures en provenance de toutes générations.

S’en est suivie une sélection de 10 artistes ou duo : André BAUMERT, Katia CRIQUI, Maxime KUHM, Tatiana HENIUS, Luc LEMENU, Gaël SIEFFERT, Joseph SPINALI, Gilbert TROENDLE, Christophe VOLTZ, Lucie et Valentin ZAEPPFEL

La finale aura été marquée par des adaptations alsaciennes de divers tubes (Claude Nougaro, Léonard Cohen, Claude François, Creedence Clearwater Revival, Secret Garden, etc) interprétés par trois de quatre finalistes : Lucie et Valentin Zaepffel (2ème) ; Tatiana Henius (3ème) et Maxime Kuhm (4ème).

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Lucie et Valentin Zaeppfel au micro de Pierre Nuss
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Tatiana Henius
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Maxime Kuhm, 13 ans

 

AVEC MATSKAT, LEOPOLDINE HH ET CATHIE BERNECKER

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 Présentée en alsacien (et en toute décontraction) par Pierre Nuss, une des voix de la radio coorganisatrice, la finale aura également mis en relief trois artistes dont l’expérience dépasse leur Alsace natale : MatsKat , Léopoldine HH et Cathie Bernecker.

D’où plusieurs chansons proposées par ces trois complices avec notamment des nouvelles versions de refrains traditionnels d’Alsace …

… efficacement accompagnés par le groupe Di Mauro Swing ainsi que les musiciens Christian Clua, Jessy Heilig, Jean-François Untrau, Franck Reinhard, Grégory Ott et Matthieu Zirn.

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Une soirée marquée par nombre de projections présentant finalistes, musiciens  et chacune des chansons offertes au public venu en force à ce grand concert gratuit
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Les quatre finalistes entourés par Matskat, Léopoldine HH et Cathie Bernecker

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CHALEUREUX CLIN D’ŒIL AU FESTIVAL SUMMERLIED

A noter aussi la chaleureuse allusion lancée par Matskat au festival Summerlied fondé en 1997 par Jacques Schleef , juste avant que ne résonnent “Wilde Stimme”, chanson composée spécialement pour LA CRÉATION de l’édition 2014.

Le Festival Summerlied – représenté à la finale de Sélestat par sa directrice Agnès Lohr- invitera Gaël Sieffert, gagnant du concours d’Stimme, à se produire lors de sa prochaine édition en août 2018.

A vrai dire, le résultat du concours met en relief non pas un mais deux créateurs d’Alsace !

La finale a été gagnée avec les chansons “Atmosphère” et “Hin un Här” : paroles de Christophe Voltz et musiques de Gaël Sieffert. Deux créateurs mobilisés en faveur de diverses initiatives communes. En fait, au départ, Gaël accompagne Christophe à la guitare lors des one-man-show ‘s “Ich Bekum a Aff” crées par ce dernier.

Ce spectacle, je l’ai découvert (et apprécié) début mai au Petit Thépatre d’Epfig dirigé par Christian Rauch, directeur d’une salle de 50 places qui mérite assurément d’être mieux connue.

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Gaël Sieffert et les autres artistes régionaux à Astaffort avec leurs formateurs et  Francis Cabrel, créateur de Voix du Sud. (Photo du site de VDS)

 

QUAND ALSACE, PAYS BASQUE, CORSE, BRETAGNE, CORSE, OCCITANIE, ILE DE LA RÉUNION CRÉENT ENSEMBLE A ASTAFFORT

​En 2013, les deux compères se lancent dans un nouveau projet de création musicale basée sur l’alsacien.

VOSTOK PROJECT est né, et participe la même année à un atelier à Voix du Sud, aux fameuses Rencontres d’Astaffort créées par Francis Cabrel : une intense semaine de rencontre avec d’autres artistes pour composer des chansons dans un temps imparti.

Cet atelier conforte Sieffert et Voltz à continuer sur cette voie, encouragés par Voix du Sud. Et VOSTOK PROJECT prend peu à peu son envol en poursuivant son objectif : diffuser le plus largement possible ses créations originales en alsacien.

​A l’été 2016 les deux compères sont à nouveau invités par l’équipe de Voix du Sud sous l’égide du festival Summerlied pour participer à la création “La nuit d’encontre”. Une sacrée aventure synonyme de rencontre de diverses cultures  : Alsace (Gaël Sieffert); Pays Basque (Philippe de Ezcurra); Bretagne (Rozenn Talec); Corse (Diana Salicetti); Occitanie (Coralie Nazabal) Ile de la Réunion (Mathias Vienne alias Tias).

Il en résultera un spectacle réalisé en dix jours à Astaffort et présenté à quatre reprises, dont une fois au festival d’Ohlungen en août 2016. ​

Une aventure sans lendemain ?

Gaël Sieffert et Christophe Voltz espèrent bien que non ! Suite à cette expérience, ils ont envie de présenter “VOSTOK PROJECT” dans d’autres contrées.

Pas de doute, la balle est dans le camp des décideurs …

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Pierre Nuss,  une des voix de Radio Bleu Elsass

 

 “C’EST CHIC DE PARLER ALSACIEN”​

En guise de conclusion à la finale D’Stimme samedi 10 juin à Sélestat une évidence s’impose : “C’est chic de parler alsacien” !

C’est le constat lancé après la proclamation des résultats par l’animateur de la soirée, Pierre Nuss, une des voix de Radio Bleu Elsass.

Un cri du cœur et un percutant clin d’œil plein de bon sens et de fierté … à la célèbre expression “C’est chic de parler français” ayant fleuri avec force en Alsace au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, au détriment de la langue et de la culture régionales menacées d’étouffement.

D’Stimme ? Un concours à renouveler sans aucun doute l’année prochaine …

… mais en proposant si possible deux catégories : une pour les versions alsaciennes de chansons connues et l’autre pour des titres originaux, au sens fort du terme.

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Christophe Voltz et Matskat

 

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

SITES A DÉCOUVRIR
www.olcalsace.org/
www.francebleu.fr/elsass
http://summerlied.org

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“ICH BIN DO” D’ISABELLE GRUSSENMEYER : TALENTUEUSE DÉTERMINATION

C’est au Théâtre de la Choucrouterie créé en 1984 par Roger Siffer à Strasbourg qu’Isabelle Grussenmeyer a présenté dimanche 14 mai “Ich bin do” (“Je suis là”) son 4ème album solo.

Retour sur cet événement marqué par une intense prestation de l’auteure-compositrice-interprète accompagnée par quatre efficaces musiciens.

S’en est suivie une séance de dédicace animée par une artiste visiblement très heureuse de présenter son nouvel opus de 38 minutes et 50 secondes réparties en 11 chansons.

 

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Une vraie complicité sur scène et dans la vie aussi

 “PAS DU FOLKLORIQUE MAIS DES MUSIQUES ACTUELLES”

Premier constat : “Le titre  “Ich bin do” veut dire pleines de choses ! C’est aussi pour dire que le dialecte est bien vivant ! Et qu’il existe ! “explique la chanteuse.

Non à la nostalgie, oui à la chanson pleine d’entrain, joyeuse, audacieuse, qui donne envie de chanter, d’avoir du plaisir. Et aussi de se poser des questions De bon sens, voire de tirer une très inquiète sonnette d’alarme sur la non-reconnaissance, l’indifférence, voire le mépris et le rejet suscité par un artiste soucieux de créer dans sa langue natale.

Ainsi pourrait-on résumer en quelques phrases la démarche artistique d’une des rares chanteuses alsaciennes qui continue à défendre sa langue natale sur des accents résolument modernes.

“Des textes avec des notes d’humour, une touche de poésie une invitation à transformer le quotidien en rêve” explique Isabelle Grussenmeyer.

Franchement, c’est toujours difficile de caser ma musique dans un style, un genre musical. “Ich pàss nit guet in e Käschtel nin” ! Mais ça reste toujours des chansons en alsacien pour les grands, …et pour les petits. Et ce n’est pas folklorique, ce sont des musiques actuelles”.

Bien sûr qu’en cette époque de mondialisation effrénée il est vital de continuer à créer, à chanter dans sa langue natale. Mais la langue ne doit surtout pas être l’unique atout d’une démarche artistique. 

Il est essentiel que l’inspiration soit elle aussi au rendez-vous. Pas pour offrir de nouvelles versions de refrains alsaciens qu’on aurait envie de dépoussiérer mais bel et bien dans l’affirmation d’un répertoire enraciné dans des réalités actuelles.

Après Morjerot en 2002 et Hin un her en 2007, voici donc le 3ème album autoproduit d’Isabelle Grussenmeyer. S’y ajoute Sunnebluem (2004) “Sunnebluem” sur des textes de Conrad Winter et musiques de son fils Jean-Philippe.

Avec obstination, Isabelle Grussenmeyer trace sa voie de “Liedermacherin” (“faiseuses de chansons”):  “Je me définis souvent par ce mot, c’est comme Songwriter en anglais, ça résume en un mot : auteur-compositeur-interprète“.

 

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A l’aise sur scène …

 

 ÉVIDENTE AISANCE SCÉNIQUE

Pour bien mettre en valeur son envie et son besoin de parler et de chanter en alsacien, l’artiste s’est entourée à la Choucrouterie de quatre talentueux musiciens : Adrien Geschickt (contrebasse), Jean Bernhardt (batterie, percussions), Kalévi Uibo aux guitares et Thomas Etterlé (claviers, cuillères, kazou). Et aussi au thérémine qui intrigue toujours le public : un des plus anciens instruments de musique électronique.

Créé en 1919 par le Russe Lev Sergueïevitch Termen connu sous le nom de Léon Theremin, il se compose d’un boîtier électronique équipé de deux antennes, l’instrument a la particularité de produire de la musique sans être touché par l’instrumentiste.

Histoire de mieux faire comprendre son fonctionnement, la chanteuse cherchera une spectatrice dans la salle pour qu’elle en joue devant le public !

 

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1ère leçon de thérémine pour Huguette, une des spectatrices de la Choucrouterie

 

 SURMONTER LE TRAC ET ÊTRE (TRÈS) HEUREUSE FACE AU PUBLIC

Cette pause dans le spectacle, c’est aussi tout un symbole. Celui d’une artiste bien à l’aise sur scène, évoluant entre ses musiciens, s’avançant dans le public pour chercher un(e) volontaire pour jouer du thérémine.

Une fois surmontées les premières minutes du début de son spectacle entamé dans un certain stress, Isabelle s’en donne à cœur joie, expressive autant dans ses intonations que sa gestuelle : une réelle aisance qui aura eu raison de l’obsédant trac

De quoi lui inspirer une de mes chansons préférées de “Ich bin do” : “De Bühnedatteri” exprime avec humour et réalisme les divers symptômes qui s’emparent d’elle avant d’affronter le public. 

 

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Pris sur le vif, au moment des rappels …

 

“SPINNERLIED” : CLIN D’ŒIL À RENÉ ÉGLÈS

En plus des titres de son nouvel album, elle aura, ici et là, glissé des refrains plus anciens de son répertoire forgé au fil des années. Sa discographie est marquée par trois albums solo pour adultes), plusieurs participations à des compilations sans oublier quatre albums pour enfants en duo avec Jean-Pierre Albrecht et un livre-CD avec Gérard Dalton  (et toujours Jean-Pierre Albrecht, également co-auteur de “Ich bin do”).

Selon son site, il existe neuf albums pour tout public ! Et on peut y ajouter les CD produits par l’OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace) pour les enfants : une compilation pour les carnets de santé, une autre pour les écoles.

Isabelle Grussenmeyer chante ses compositions et aussi divers auteurs alsaciens tels Conrad Winter, Henri Mertz, Emma Muller. Sans oublier René Egles, Gustave Stoskopf (“Spinnerlied”), Jean-Pierre Albrecht, surtout pour le répertoire enfant …  et aussi Germain Muller, dans le projet “Barabli Hit”, et Roland Engel pour “Gospel Gsang”.

Après un premier rappel, c’est d’ailleurs avec “Spinnerlied” qu’elle termine seule à la guitare son lancement d’album. Assurément un superbe clin d’oeil à ses débuts discographiques …. puisqu’elle a enregistré en 1996 ce poème de Gustave Stosskopf mis en musique par René Egles.

En l’occurrence sa première expérience en studio, pour la compilation “Lieder fer’s Herz” (“Chansons pour le cœur”) produite par l’association  Liederbrunne. Plus d’un artiste de cette compilation a depuis longtemps cessé de chanter, mais pas la femme en rouge, sans doute sa couleur fétiche sur scène. Mais pas elle …

 

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PREMIÈRE SCÈNE A 11 ANS

Il est vrai qu’elle se passionne pour l’alsacien depuis son jeune âge.

D’où cette anecdote bien connue de ceux qui s’intéressent à la carrière d’Isabelle Grussenmeyer. En 1990, elle a 11 ans et apprécie tant un concert de René Eglès à Ingwiller qu’elle va voir l’artiste durant l’entracte en lui lançant : “Tu sais, moi aussi j’aime chanter en alsacien !”.

Imaginez la surprise de René Eglès, une des figures majeures de la chanson alsacien dont il fut un des pionniers dans les années 70. Il la prend au mot et la fait monter sur scène.

Ce seront ses premiers pas suivis peu de temps après par une invitation à chanter au Palais des Congrès de Strasbourg, un lieu dont Isabelle ignore alors tout. Une fois sur place elle se rendra compte de l’importance de cette vaste salle où elle sera applaudie aux côtés de son mentor.

Retenu par un concert prévu de longue date, René Eglès n’aura hélas pas pu être présent à la Choucrouterie le 14 mai. Et c’est bien dommage. En effet, il aurait apprécié l’épanouie personnalité de la chanteuse : une femme aussi déterminée que talentueuse. Finie la jeune fille timide, réservée, qui chantait à l’ombre du célèbre “troubadour alsacien”.

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11 CHANSONS POUR RACONTER LA VIE

Depuis sa plus tendre enfance, elle a toujours aimé chanter ! D’abord des comptines alsaciennes avec son arrière-grand-mère et ensuite diverses chansons au sein d’une chorale.

A 38 ans, maman de deux filles, Isabelle Grussenmeyer est une femme épanouie. Jonglant toujours entre répertoire pour adultes et chansons pour jeune public, elle avance à son rythme. Et de plus en plus à l’affut d’un monde en perpétuelle (r)évolution.

Aucun titre de “Ich bin do” ne ressemble à l’autre, chacun met en évidence un constat, une réalité, une évidence. Du vécu aussi pour l’album débute par des cris de bébé … qui ont également résonné ce jour-là à la Choucrouterie. Avec cette chanson sur les premiers pas d’un enfant, elle se dévoile encore un peu plus sur scène, notamment accompagnée par le thérémine.

Tour à tour enjouée et sérieuse, Isabelle Grussenmeyer passe en revue quantité de tranches de vie et de constats qui s’envolent parfois bien au-delà de son Alsace natale tel “Klimablues” , un blues enraciné dans des préoccupations écologiques.

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ENVIE D’UN DUO AVEC ALDEBERT

Isabelle Grussenmeyer se sent “proche des artistes comme Aldebert. J’aime son style, sa façon d’écrire pour les grands et les petits, ses musiques parfois très dynamiques, parfois plus douces“.

Enregistrer un jour avec lui ? “Bien sûr ! Et pourquoi pas même en alsacien, il aime travailler avec d’autres artistes et même d’autres langues, c’est peut-être un rêve réalisable !”.

Et parmi ses autres repères ? Bien sûr René Egles, et Jean-Pierre Albrecht, dans la famille des Liedermacher” répond-t-elle, précisant aussitôt qu’elle n’est pas du tout fermée à la chanson d’expression française.

Bien au contraire : “Oui, ça m’est déjà arrivé d’écrire des chansons en français, mais peu, entre autres, la chanson “Ensemble nous voyageons autour du monde”, c’est l’adaptation de “Mit’nander han mr de Kehr vun de Walt gemacht” sur l’album “Morjerot”. Une strophe y est “parlée” en français par Jean-Pierre Albrecht”.

 

 

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“NE M’ENFERMEZ SURTOUT PAS DANS UN TIROIR MUSICAL “

Jazz, folk, rock, pop, électro ? Impossible pour la chanteuse de s’enfermer dans un seul univers.

Et c’est en jonglant avec entrain entre divers espaces musicaux en ponctuant ses mélodies de diverses ruptures de rythmes : ““Nous avons souhaité mettre des musiques aux couleurs latines, dynamiques, mais aussi d’autres pour rêver … et pour sourire !

Je ne sais pas trop dire ce que c’est, mais je sais bien ce que ce n’est pas : ce n’est pas de la musique folklorique, ni rap, ni punk, ni hard rock, ni classique, …. . C’est plutôt pop, folk, latin,  voir jazzy et touches d’electro, c’est léger, joyeux, rêveur.. avec des notes d’humour. Des chansons en alsacien avec les couleurs du soleil ! De la musique du monde, version en alsacien ?!”.

Attention, , ne croyez surtout pas que l’album “Ich bin do” soit réservé aux Alsaciens maîtrisant leur langue à la perfection. Certes, il s’adresse aux dialectophones et germanophones mais   – pour selon l’artiste – “il interpelle aussi les jeunes générations et tous ceux qui ne connaissent pas encore la langue et qui sont attirés par les sonorités actuelles de la musique”.

Enregistrement et mixage ont été assurés au studio Dub & Sound par Patrick Wetterer, et en plus des musiciens venus à la Choucrouterie, notons aussi la participation sur cet opus de Julien Grayer (guitares), Jean-René Mourot (accordéon et trompette)  Marion Schmitt (flûte traversière).
 
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 “PERSONNE N’EST PROPHÈTE EN SON PAYS”

Outre la chanson sur le trac, mention spéciale à deux autres titres de “Ich bin do”.

D’abord “Waje de Litt” (à cause des gens) : elle se glisse dans la peau d’une femme toujours obsédée par ce que pensent les autres et dont la manière de s’habiller et de se comporter sont adoptées en fonction de la pression sociale.

Jusqu’au jour où Trudel fait exploser sa peur et s’affiche avec une liberté qui, évidemment, suscite une avalanche de commérages. Cette chanson devrait faire l’objet d’un clip tant elle reflète la vie de trop de personnes, non ?

Et bien sûr, il y a “Kenner isch Prophet in sim Lànd” : autre chanson qui pourrait donner lieu à un clip tant il est plus que jamais d’actualité dans une Alsace où langue et culture régionale sont plus que jamais en danger. Et où un artiste chantant dans sa langue natale a bien du mal à sortir d’un certain ghetto médiatique.

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Andréas Ottmayer en pleine action : ce seront les seuls images du concert 

 

 UN RÉALISATEUR VENU DE STUTTGART POUR FILMER LE CONCERT

Nul n’est prophète en son pays ?

En regardant Isabelle Grussenmeyer chanter ce titre, une évidence s’est imposée pour moi à la Choucrouterie : ce concert a été filmé par Andréas Ottmayer, réalisateur allemand venu spécialement de Stuttgart !

Hé oui, aucune prise de vue du spectacle n’a été effectuée par un cinéaste d’Alsace ou d’ailleurs en France.

Ce professionnel allemand d’une trentaine d’années se passionne pour l’identité alsacienne. D’où  “Schmierwurst & baguette” (saucisse à tartiner et baguette), son documentaire sur la musique, le dialecte et la culture en Alsace. Soit 50 minutes ponctuées par plusieurs interventions d’artistes entre témoignages et chansons dont Isabelle Grussenmeyer, Jean-Pierre Albrecht, Roger Siffer, Serge Rieger, le groupe Les Hopla Guys, etc.

 

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Jean-Pierre Albrecht et Gérard Dalton

 

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Gérard Dalton face à la caméra d’Andréas Ottmayer après le concert

 

OTTMAYER, ALBRECHT, DALTON, SCHLEEF, LORBER ET LES AUTRES …

“D’après les réservations, la salle devait être complète jusqu’à la dernière place. Mais finalement, plusieurs personnes qui avaient réservé ne sont pas venues, m’explique Isabelle Grussenmeyer en précisant : Oui, heureusement qu’Andreas est venu, lui s’est proposé de filmer, et je suis bien contente qu’il restera une trace !”.
 
 A part Jean-Pierre Albrecht, co-auteur des textes et Gérard Dalton, aucun autre artiste d’Alsace n’était présent à la Choucrouterie pour le lancement de cet album. Ces deux auteurs-compositeurs-interprètes sont des complices de longue date ‘Isabelle Grussenmeyer sur plusieurs albums et spectacles pour enfants.
 
Soulignons aussi l’absence des caméra de “Rund Um”, l’émission alsacienne de France 3 Alsace…  Un reportage avait été convenu mais il y a eu désistement de leur part deux jours avant le concert. D’où l’importance – au risque de me répéter – des prises de vues réalisées par Andréas Ottmayer. Hé oui, nul n’est prophète …
 
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Andréas Ottamyer, Jacques Schleef et Jean-Marie Lorber
 
Le lancement de cet album aura aussi été l’occasion de retrouvailles avec des Alsaciens sensibles à l’identité et l’avenir de leur terre natale.
 
Et surtout qui l’affichent sous diverses formes d’action tels le président du Centre culturel alsacien Jean-Marie Woerhling, également directeur de publication de “Land Sproch”, Les Cahiers du Bilinguisme, et président de Culture et Bilinguisme d’Alsace et de Moselle …
 
Jean-Marie Lorber, créateur de l’association Liederbrunne et candidat du parti Unser Land (Notre Pays) aux législatives aux élections de juin … et Jacques Schleef, créateur du Festival Summerlied et fondateur du Club Perspectives Alsaciennes.  Ce concert lui aura permis de distribuer des exemplaires du journal gratuit de 12 pages réalisé par le CPA.
 
 
 
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Distribution du journal du Club Perspectives Alsace par Jacques Schleef
 

“J’AI PROFITÉ DE CE MOMENT SUR SCÈNE AVEC MES MUSICIENS”

C’est certain, ce concert a été un défi pour la chanteuse et ses proches. Il a fallu préparer tout l’aspect matériel, artistique, mais aussi médiatique… même si peu d’artistes, de médias ainsi que de producteurs (pourtant invités nominativement par TRÜDEL Production) se sont déplacés.
 
J’étais contente, j’ai profité de ce moment sur scène avec tous mes musiciens” confie l’énergique chanteuse en précisant au sujet de TRÜDEL Production : “‘C’est une association qui a à coeur de soutenir les projets artistiques autour de la langue et la culture régionale”.
 
Reste au final une évidence : ce concert aura été synonyme d’authentique réussite.
 
Idem pour l’album soutenu entre aides et subventions à hauteur de 65% par divers partenaires associations : Liederbrunne, et Culture et Bilinguisme, Région Grand Est; OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace).
 
“Ce sont des soutiens financiers ou bien des aides logistiques (comme la diffusion via le site Liedebrunne). Effectivement, je n’ai pas de maison de disque, Le Liederbrunne est distributeur et un soutien financier et logistique. Pour Culture et Bilinguisme intervient en tant qu’aide logistique administrative”.
 
 
En somme un  CD qui confirme – tout simplement – de l’incontestable et réjouissante vitalité d’une chanson alsacienne qui ne demande qu’à être MIEUX mise en valeur. Et pas seulement en Alsace.
 
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Albert WEBER
  
Écouter des extraits et acheter le CD ? ICI à l’association LIEDERBRUNNE.
Chansons également disponibles en téléchargement sur Itunes, Deezer, Spotify.
 
SITE  D’ISABELLE GRUSSENMEYER ET SA PAGE FACEBOOK
 
Émission d’une demie-heure en alsacien dans “Lieder un Gedichtle unter uns” avec Antoine Jacob sur Fréquence Verte
… et une heure en français dans “Note in Blue” avec François Pinganaud sur France Bleu Alsace
 
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Les photos de la pochette sont signées Paola Guigou

“UNE LIMONADE ?” DU MORAND CAJUN BAND A SAVOURER SANS MODÉRATION !

“Une limonade ? “, c’est le nom du 3ème album du Morand Cajun Band.

51 minutes et trois secondes à savourer sans modération même si ces chansons ne sont pas souvent diffusées sur les ondes et que le groupe fondé en 1994 est plus que jamais invisible sur le petit écran.

Coup de projecteur sur un album anti-morosité qui vous (re)donne ne sourire, et vous donne envie de danser de de chanter. D’être heureux sur des rythmes enracinés dans une attachante Louisiane et offerts par le MCB dans une réjouissante décontraction.

 

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 SURTOUT PAS DE COPIÉ-COLLÉ DE LA MUSIQUE DE LOUISIANE

“Un quatuor qui ne s’embarrasse pas des conventions en ne cherchant pas à faire du copié/collé de la musique de nos cousins de Louisiane, mais en y mettant tout leurs bagages musicaux et leurs sensibilités qu’ils trimballent depuis longtemps”.

Signée Roger Morand, cette présentation en dit long sur l’esprit qui règne sur scène en coulisses dans ce groupe offrant une musique entièrement acoustique puisée dans un large registre d’airs cajun et créole, zydeco,

S’y ajoute un zeste de musique acadienne et country, et une pincée de rock comme en témoigne un titre caché glissé malicieusement dans cet enregistrement : le genre de titre qui vous met d’aplomb dès le matin, pour que vous ayez eu un réveil quelque peut difficile !

Ce nouvel album a largement de quoi ravir “les amateurs de blues que ceux des planchers de danses cajun, zydeco, rock ou country… On y retrouve des two step, jitterbug, côtoyant des one step, line dance, polka, baisse bas et même biguine”.

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“BELLES CHANSONS TANTÔT BRAILLARDES OU MÉLANCOLIQUES”

Pour ceux qui ne sont pas de redoutables spécialistes des rythmes de la Louisiane, normal qu’ils aient un peu de mal à s’y retrouver dans les divers genres musicaux mis en relief au fil des titres.

Mais pas de panique ! La pochette met en valeur chaque titre avec une brève explication mêlant références historiques et repères musicaux, précisions sur le créateur et sur l’impact de la chanson au moment de sa sortie.

Ces précisions sont d’autant plus précieuses qu’elles témoignent de la vaste diversité des sources d’inspiration des quatre compères. Mais soyons francs : on peut très bien se laisser emporter par l’ambiance de l’album sans nécessairement s’accrocher à ces informations.

Car il faut bien affirmer haut et fort une évidence : “Une limonade ?” ne s’adresse pas à l’esprit, à l’intellect, mais au corps. Bref à l’envie et au besoin de s’abandonner à l’ambiance de ces “belles chansons tantôt braillardes ou mélancoliques, tranches de vie, d’amour et de dérision”.

 

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A la une de Trad Magazine, mars-avril 2015

 

CLIN D’ŒIL A CLIFTON CHÉNIER

En somme du “vrai french Cajun blues boogie & Zydeco quoi !” selon Roger Morand, créateur du groupe. Un sacré passionné de musique qui apprend l’accordéon chromatique à l’âge de 6 ans avant de s’intéresser durant son adolescence au mélodéon : deux des instruments qu’il joue au sein du MCB qui a subi plus d’un changement dans sa déjà longue histoire de plus de 20 ans.

Aujourd’hui le groupe comprend aussi Guy Vasseur aux percussions, Patrick Plouchart (violons, chant et choeurs) et Jean-Marie Ferrat (guitares, basses, choeurs) qui a également enregistré et produit l’album aux arrangements signés Roger Morand.

Mention spéciale, au fil des refrains de “La limonade ?” au “Bon temps rouler” créé en 1967 par Clifton Chenier (1925-1987).

D’où une évidente passerelle entre ce 3ème CD et le précédent album du MCB, “Marcher Plancher” : un clin d’œil à ce pionnier de la renaissance d’une certaine Louisiane francophone, influencé à la fois par le blues et le jazz  et inoubliable musicien de zydeco. L’impressionnante discographie de cet inventif pionnier en dit long sur le parcours de ce créateur assurément cher à Roger Morand.

S’il est évident que le Morand Cajun Band célèbre avec talent la Louisiane, notons que le groupe s’est également forgé une belle réputation dans un registre plus folk, notamment avec l’animation de bals avec danses traditionnelles  (mazurka, polka, danses en ligne et en cercle, etc

Albert Weber

Page Facebook du Morand Cajun Band

Agence artistique  Cap Enragé

L’album “Une limonade ?” présenté ICI sur youtube
En vente sur www.albumtrad, portail des musiques traditionnelles et acoustiques
En vente sur www.cdmail, le disquaire de toutes les musiques

 

 

“DANS LA PAUME D’UNE FEUILLE D’ÉRABLE” : VIVE LE QUÉBEC …. POÉTISÉ PAR ALBERT STRICKLER ET JEAN-CHRISTOPHE MEYER

Vous aimez le Québec ? Et la poésie ? Notamment la poésie qui incite à découvrir tant de nuances insoupçonnées d’une “Belle Province”…

Si ces interrogations retiennent votre attention, surtout pas d’hésitation. Laissez-vous entrainer par les poètes alsaciens Albert Strickler et Jean-Christophe Meyer dans un voyage aussi inattendu qu’inoubliable. Avec en prime 22 dessins et gravures de Delphine Gutron : trois talents réunis sur cette photo de Daniel Walther.

Attachez vos ceintures, décollage immédiat vers une destination chatoyante de couleurs et de sensations, d’impressions au gré de déplacements de deux poètes alsaciens à Montréal, Québec et bien plus loin encore.

 

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 CARNET DE VOYAGE À DEUX VOIX ENTRE DÉCOUVERTE ET RESSENTI

Premier constat. Autant vous prévenir : ne vous attendez surtout pas à un guide touristique avec cet ouvrage paru aux Éditions du Tourneciel dans la collection  “Le Miroir des échos”. Pas du tout le genre de livre qu’on emporte pour dénicher les “bonnes adresses” et autres “sites incontournables” à immortaliser avec votre appareil photo ou téléphone portable.

“Dans la paume d’une feuille d’érable”, c’est plutôt un carnet de voyage enraciné dans quantité d’impressions et de découvertes. Entre voir et raconter, découvrir et ressentir. Il n’existe pas de photo réunissant les deux auteurs au Québec. Et pour cause puisque leurs séjours respectifs n’auront jamais eu lieu aux mêmes périodes.

Albert Strickler est venu deux fois au Québec, entre participation à deux reprises au Festival International de la Poésie de Trois Rivières et retrouvailles familiales.

J’ai séjourné deux fois au Québec, chaque fois motivé par l’envie de revoir ma fille Cornélia installée à Montréal après avoir vécu à Ottawa. La première fois, j’y suis allé en 2010 avec Benjamin notre aîné et plus récemment en automne 2016” souligne-t-il en évoquant ses impressions québécoises. Cette expérience, il la raconte avec force détails dans son journal rédigé quotidiennement et publié chaque année dans la collection “Le chant du Merle” aux Éditions du Tourneciel. 

Jean-Christophe Meyer a aussi, effectué deux séjours au Québec, de quelques semaines à chaque fois.

Comme simple touriste la première fois. Et c’est alors que j’ai rédigé le texte paru avec les poèmes d’Albert… Et la deuxième fois pour promouvoir “Garde ton souffle pour le chant de la gratitude », un de mes précédents recueils, que Dominic Deschênes a choisi pour une de ses collections aux Éditions du Sablier à Québec”.

 

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Septembre 2016, Blienschwiller. De gauche à droite : Jean-Christophe Meyer, Dominic Deschênes, Juliette Amiel, Albert Strickler et Gabriel Braeuner,

 

AVEC LA COMPLICITÉ DU QUÉBÉCOIS DOMINIC DESCHÊNES

Dominic Deschênes ? Ce Québécois est un des créateurs des Éditions du Sablier  fondées en 2003 dans la ville de Québec et spécialisé dans la poésie.

Une intense complicité s’est forgée entre lui et les deux auteurs d’Alsace. Elle s’exprime intensément dans la préface rédigée le 9 mars 2017 à Québec. En effet, l’Alsace n’est plus une terre inconnue pour ce poète et éditeur.

On le retrouve sur cette photo de groupe prise en septembre 2016 dans la salle familiale du domaine François Meyer, au-dessus de la cave à Blienschwiller.  C’était à l’occasion d’une lecture poétique organisée par les Éditions du Tourneciel, et dont Dominic Deschênes fut l’invité d’honneur.

L’événement fut organisé pour la venue du poète québécois et la création des créations de la pianiste Juliette Amiel. compositrice de plusieurs œuvres inspirés de poèmes de “Les Aigrettes des cirses dans le jour qui naît”, avant-dernier recueil de Jean-Christophe Meyer.

Sur cette photo se trouve aussi l’historien Gabriel Braeuner, historien proche de la Bibliothèque humaniste et auteur des livres sur Sélestat et Colmar parus aux Éditions du Tourneciel.

 

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Escale à l’Ile d’Orléans pour Jean-Christophe Meyer

 

 “NOUS LES SUIVONS DANS LEURS PÉRÉGRINATIONS ÉMERVEILLÉES”

Quand on prend le temps de se promener à travers la “Belle Province” en compagnie de Strickler et Meyer, une évidence s’impose : les deux auteurs embellissent avec talent ce qu’ils ont vu, vécu, entendu … et compris aussi de cette terre francophone et de ses habitants d’Amérique du Nord.

Certes, comme l’affirme avec justesse Dominic Deschênes dans sa préface, ce livre “évoque les voyages que nos deux poètes ont fait loin de leur vallée du Rhin, dans une autre vallée fluviale, celle du Saint-Laurent. De Montréal au parc de la Bic, en passant par la Mauricie, le Vieux-Québec, le fjord du Saguenay, l’Ile-aux-Coudres et bien d’autres endroits, nous les suivons dans leurs pérégrinations émerveillées à travers les grands espaces du Québec, mais aussi au cœur de ses principaux sites historiques”.

En somme un livre pour deux approches poétiques à la fois différentes et complémentaires.

Entre observations et anecdotes, Jean-Christophe Meyer s’adresse à sa compagne venue découvrir le Québec avec lui : belle expérience commune développée avec force allusions et souvenirs, et enracinés dans des repères souvent plus géographiques que ceux des textes d’Albert Strickler. Lequel, en jongleur habile et amoureux des mots, laisse vagabonder son imagination vers des espaces souvent oniriques.

Il s’envole au gré des mots colorant ses “impressions québécoises” et utilise plusieurs fois dans chaque poème l’expression  “Québec je me souviens”. Évidemment une allusion à la devise du Québec … dont la signification historique aura suscité bien des controverses longuement développée ICI sur internet.

STRICKLER, AUTEUR-ÉDITEUR GUIDÉ PAR L’ÉCRITURE QUOTIDIENNE

 

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Plusieurs pages sont consacrés au Québec dans le Journal 2016 d’Albert Strickler

C’est évident, “Dans la paume d’une feuille d’érable” met en relief deux regards bien distincts du “vécu québécois” deux poètes d’Alsace. Le parcours de chaque auteur est singulier et ne ressemble pas à l’autre bien qu’à chaque fois enraciné dans l’Alsace natale.

Né en 1955 à Sessenheim,  Albert Strickler est l’auteur d’une bonne trentaine de livres. Et aujourd’hui plus que jamais, il publie depuis 1994 des volumes annuels de son fameux Journal aux titres des plus poétiques : “Comme un roseau de lumière”, “De feuilles mortes et d’étourneaux”, “Le cœur saxifrage”, “La traversée des éphémères”, “Les andains de la joie”, “Pour quelques becquées de lumière”, etc.

En plus de ces rendez-vous annuels avec ses lecteurs, il publie également divers recueils de poèmes ainsi et des ouvrages réalisés en binôme, notamment avec des plasticiens : Dan Steffan, Gilbert Mosser, Rolf Ball, Patrice Thébault, Colette Ottmann, Sylvie Lander, Gérard Brandt, etc.

D’où une (très) impressionnante bibliographie témoignant d’une inspiration permanente doublée par un évident besoin d’écrire chaque jour.

 

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18 décembre 2015. Médiathèque Intercommunale de Truchtersheim. Lecture de textes d’auteurs des Éditions du Tourneciel fondées par Albert Strickler

 

 MEYER : MILITANT DE LA LANGUE ET DE LA CULTURE ALSACIENNES

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Photo extraite de l’entretien de Jean-Christophe Meyer dans le documentaire réalisé par le cinéaste allemand Andréas Ottmayer

 Né en 1978 à Blienschwiller, sur la Route des Vins, Jean-Christophe Meyer est journaliste au quotidien L’Alsace, à Saint-Louis où il rédige en alternance avec d’autres chroniqueurs le billet en alsacien du samedi.

 Ce fils de vigneron a publié plusieurs recueils en français avant son premier son premier ouvrage bilingue, “Lìechtùnge – Clairières” dans la collection “d’Fladdermüs” aux Éditions du Tourneciel.

Engagé dans diverses associations pour la défense de la langue et culture alsaciennes, il agit au sein d’AGATE (Académie pour une Graphie Alsacienne Transfrontalière  avec laquelle il a créé en 2010 le sentier des poètes de Blienschwiller.

Par ailleurs, une des étapes du sentier des poètes de Bischwiller lui est consacré à l’initiative de Sylvie Reff, auteure-compositrice-interprète, chanteuse, écrivain et poétesse qui a préfacé ce premier recueil bilingue.

Pas étonnant qu’on retrouve Jean-Christophe Meyer face à la caméra du cinéaste allemand Andréas Ottmayer dans son documentaire Schmierwurst & Baguette sur l’identité alsacienne. 

 

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Jean-Christophe Meyer : une des plumes retenues par Sylvie Reff pour la création du sentier des poètes à Bischwiller
 

EXPOSITION DE DELPHINE GUTRON AU CENTRE CULTUREL ALSACIEN

“Dans la peau d’une feuille d’érable” est un beau livre de poésie. Il retient l’attention tant par l’intensité textes de Jean-Christophe Meyer et Albert Strickler que la création graphique d’Olivier Klencklen. Ce livre est d’ailleurs présenté via son “regard de graphiste” sur son site reflétant un esthétisme des plus efficaces.

Dessins et gravures de Delphine Gutron constituent un atout de taille dans cet ouvrage. Du 10 au 30 juin, les œuvres inspirées par “le Québec de Strickler et Meyer ” sont exposées au Centre Culturel Alsacien à Strasbourg

“Nancéenne de naissance, alsacienne depuis près de 20 ans à présent, je grave et dessine des balades intérieures, des voyages de papier comme les estampes et les dessins réalisés pour le recueil de poèmes sur le Québec « Dans la paume d’une feuille d’érable » écrit par Jean-Christophe Meyer et Albert Strickler” confie-t-elle sur le site du Centre Culturel Alsacien.

Une série de six cartes postales a été éditée pour la sortie de ce livre. Elle reprend des œuvres du recueiul de poèmes. Soit trois cartes par auteur chaque fois illustré par un phrase poétique de chacun d’eux : une autre initiative des Éditions du Tourneciel qui mérite, elle aussi d’être connue et encouragée.

 

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Sélestat, dimanche 28 mai, 2017. Lecture au Fonds Régional d’Art Contemporain

 

“LES POÈMES LUS ENGENDRÈRENT UNE CARTOGRAPHIE ÉTRANGEMENT INCONNUE ET UNIVERSELLE A LA FOIS”

Hé oui, du 10 au 30 juin, Delphine Gutron expose dans ce haut-lieu de l’identité alsacienne situé à Strasbourg.

Samedi 17 juin à 14 heures, poésie et peinture sont d’ailleurs au rendez-vous avec les trois artistes mobilisés pour ce recueil : un des nombreux événements organisés par le CCA au fil des semaines.

Et Delphine Gutron de préciser : “Je dessine très lentement car le temps s’arrête dans le quotidien et l’encre prend alors la route, une marche quasi en temps réel, laborieuse ou bucolique, champêtre ou marécageuse, fluide ou saccadée. Les poèmes lus n’eurent pas de seconde vie, ils engendrèrent une cartographie étrangement inconnue et universelle à la fois, celle du voyageur qui sait ramasser les miettes de nature d’un peu partout comme celui qui collectionne les sables du monde entier”.

 

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 “COMME SI C’ÉTAIT LA PREMIÈRE FOIS”

Au fait comment s’y retrouver dans cet ouvrage de 64 pages réunissant deux manuscrits ? 

Pour que le lecteur puisse aisément distinguer les auteurs des deux cycles de poèmes, celui de Jean-Christophe Meyer (“Nous, pèlerins de l’aube”) est présenté en typographie droite alors que “Je me souviens” d’Albert Strickler apparaît en italiques.

Pas de doute, si vous avez déjà été au Québec ou que vous y viviez, ce livre vous offrira une vision attachante et insolite, inattendue assurément. Et des plus poétiques évidemment !

D’où ce constat final relevé dans la préface de Dominic Deschênes : “Même le lecteur québécois, après avoir refermé ce livre, peut regarder ces paysages qu’il habite au quotidien comme si c’était la première fois et s’en émerveiller à son tour”.

Une évidence à laquelle j’adhère avec conviction.

 Albert WEBER

“Dans la paume d’une feuille d’érable”, couverture et 64 pages à l’italienne. Éditions du Tourneciel. 20 euros.

Photos Daniel WALTHER, Albert WEBER et Jean-Christophe MEYER

 SITE DES ÉDITIONS DU TOURNECIEL

PAGE FACEBOOK DE JEAN-CHRISTOPHE MEYER

PAGE FACEBOOK DE DELPHINE GUTRON

MABLY A L’HEURE QUÉBÉCOISE : BIENVENUE AU FESTIVAL DE PETITE-VALLÉE 2017 ! (3/3)

Avis aux personnes venues à Mably, près de Roanne, pour l’exposition photographique et sonore, le concert de Benoît Paradis Trio ou la causerie sur l’Histoire de la Chanson Québécoise : hé oui, la programmation 2017 est enfin connue.

Place à une éclatante 35e édition qui se déroulera du 29 juin au 8 juillet entre artistes confirmés et talents émergents.

Alors pas d’hésitation ! Rendez-vous dans cet attachant village de Gaspésie comptant 224 habitants en 1996 et 142 aujourd’hui : grâce à son festival, Petite-Vallée a assurément acquis une renommée internationale.

 

 

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ALAN CÔTÉ : “35 ANS DE VAGUES D’ARTISTES VENUS SE POSER SUR LES GALETS DE LA LONGUE-POINTE”

Voici le 3ème et dernier volet de notre dossier sur Petite-Vallée.

Après un 1er article sur l’exposition photographique et sonore signée Jean-Charles Labarre, Nathalie Dion et Alan Côté, et sur la causerie sur la chanson québécoise … et un 2ème consacré au concert de Benoît Paradis Trio, voici un tour d’horizon de ce qui attend les festivaliers en 2017 !

Pour commencer, une citation signée Alan Côté, directeur général et artistique du festival :

“Cette année on célèbre 35 ans de vagues d’artistes qui sont venus se poser sur les galets de la Longue-Pointe. C’est l’année du retour de la vague, du retour à bon port de certains qui en étaient à leurs premières marées lors de leur passage initial à Petite-Vallée. De nouvelles déferlantes d’artistes viendront également brasser les plages de nos villages et à leur tour, marquer l’histoire de notre événement”.

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PROGRAMMATION TRÈS ÉCLECTIQUE EN GASPÉSIE

Fidèle à sa tradition, l’incontournable événement gaspésien propose une programmation éclectique qui viendra célébrer la chanson sous toutes ses formes.

Plus de 30 spectacles seront présentés pour le plus grand plaisir des quelque 15 000 festivaliers attendus.

C’est évident, il y en aura pour tous les goûts ! 

Au programme : Sarah Toussaint-Léveillé / La Petite École de la chanson / Dumas / Vague de cirque / Amylie / Patrick Norman et ses invités / Les Hôtesses d’Hilaire / Les Rencontres qui chantent / Klô Pelgag / Les Soeurs Boulay / Samito / Catherine Major / Patrice Michaud / Vincent Vallières / Fuudge / Dick Annegarn / Hommage à Patrick Norman et aux Soeurs Boulay / Métissages : Quatuor en chaises berçantes / Bon Débarras / Joëlle St-Pierre / Les chansonneurs / Dans l’shed / Les Hay Babies / Louis Jean-Cormier / Matt Holubowski / Ponteix / Laurie Leblanc / Shawn Barker / Clay and friends / Richard Séguin / Éric Lapointe / Marie-Pierre Arthur / Raton Lover … et la liste n’est pas exhaustive …

 

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 PATRICK NORMAND : ARTISTE PASSEUR 2017

L’artiste passeur et les artistes complices seront à l’honneur de quatre soirées.

D’abord, près de 400 jeunes interpréteront le répertoire des artistes porte-paroles le 29 juin lors de la Petite École de la chanson.

Le lendemain, Patrick Norman montera sur la scène du chapiteau pour présenter un concert en compagnie d’artistes invités. Le 1er juillet, Les Sœurs Boulay offriront leur plus récent spectacle. Enfin, elles seront au coeur d’un spectacle hommage, en compagnie de Patrick Norman, le lundi 3 juillet. 

Les chansonneurs qui participeront à la Destination Chanson Fleuve termineront leur périple à Petite-Vallée. Les festivaliers pourront voir ces artistes de la relève à deux reprises, soit le 5 juillet et le 7 juillet en fin de soirée au Théâtre de la Vieille Forge.

Les fêtes du 175e anniversaire de Grande-Vallée présenteront deux concerts lors du Festival en chanson, soit un double plateau à saveur country mettant en vedette l’acadien Laurie Leblanc et Shawn Barker le 7 juillet, ainsi qu’Éric Lapointe le 8 juillet. 

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GRANDE PREMIÈRE : PLACE AUX ARTS DU CIRQUE

A signaler une nouveauté dans la programmation 2017. Les arts du cirque donneront une couleur particulière à la 35e édition du Festival en chanson.

En effet, Vague de cirque présentera son spectacle “Barbecue” à six reprises durant l’événement. La venue de cette compagnie circassienne est le fruit d’une collaboration avec la Municipalité de Grande-Vallée.

Les passeports et billets de spectacle sont en vente le lundi 6 auprès de la billetterie du Festival en chanson (418-393-2222 / 1-844-393-2226) ou via le réseau Admission (www.admission.com). 

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 “DESTINATION CHANSON FLEUVE” AVEC LE FESTIVAL DE TADOUSSAC

Cette année, le Festival de Petite-Vallée sera aussi marquée par une nouvelle étape, à tous les sens du terme.

Place à “La Destination Chanson Fleuve” : l’union des Chemins d’écriture du Festival de la Chanson de Tadoussac et de la sélection officielle des chansonneurs du Festival en chanson de Petite-Vallée.

Dédié aux artistes de la chanson de demain, ce parcours offrira de nombreuses tribunes et un accompagnement artistique et professionnel singulier à cinq auteurs-compositeurs-interprètes du Québec, deux créateurs de chanson de la francophonie canadienne et un chansonneur français qui formeront la première cuvée de ce projet artistique.

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TÉLÉ-QUÉBEC, PARTENAIRE MÉDIA OFFICIEL

Les airs portés par la Destination Chanson Fleuve trouveront une tribune d’exception grâce à Télé-Québec, qui devient le partenaire média officiel de ce parcours artistique unique.

Les auteurs-compositeurs-interprètes qui feront naviguer leurs chansons entre Montréal et Petite-Vallée, en passant par Québec et Tadoussac, bénéficieront de la couverture de sa plateforme numérique, La Fabrique culturelle, tout au long de l’aventure.

Ce nouveau partenariat permettra de mettre en lumière et de documenter le travail des artistes sélectionnés, comme précisé par Sophie Dufort, directrice générale des médias numériques et régions de Télé-Québec : “Nous sommes très enthousiastes à l’idée de nous associer à la première édition la Destination Chanson Fleuve. Dans le cadre de L’Année de notre chanson, Télé-Québec offre une place de choix à la musique francophone d’ici. De plus, notre plateforme numérique La Fabrique culturelle s’engage chaque jour à faire rayonner la culture dans tout le Québec”.

 

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“POUR LE RAYONNEMENT DES ARTISTES DE LA CHANSON DE DEMAIN”

Alors Petite-Vallée et Tadoussac même combat ?

Oui, surtout lorsqu’il s’agit d’unir ses forces en faveurs des talents émergents qui s’affirment du côté des Chemins d’écriture du Festival de la Chanson de Tadoussac ET AUSSI de la sélection officielle des chansonneurs du Festival en chanson de Petite-Vallée.

Laissons le mot de la fin à Charles Breton, directeur général du Festival de la Chanson de Tadoussac : “Télé-Québec, avec La Fabrique culturelle, s’investit dans la culture et dans les régions en devenant partenaire média de la Destination Chanson Fleuve. Il s’agit d’un partenaire de choix pour nos événements et pour le rayonnement des artistes de la chanson de demain”. 

 

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PHOTOS ALBERT WEBER (FESTIVAL 2016)

Source : Marc-Antoine Dufresne, adjoint à la direction artistique et directeur des communications

SITE DU VILLAGE EN CHANSON DE PETITE-VALLÉE

PAGE FACEBOOK DU FESTIVAL DE PETITE-VALLÉE

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224 habitants en 1996, 142 aujourd’hui : grâce à son Village en Chanson, Petite-Vallée a assurément acquis une renommée internationale
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Souvenirs, souvenirs …

 

 

MABLY À L’HEURE QUÉBÉCOISE : QUAND BENOÎT PARADIS TRIO MET DE L’AMBIANCE … (2/3)

Un des 15 panneaux de l’exposition “Re-tour de chant de Petite-Vallée” présentée du 25 février au 11 mars à la Médiathèque Georges Sand de Mably était consacrée à Benoit Paradis Trio.

Après un premier article sur cette exposition photographique et sonore signée Jean-Charles Labarre, Nathalie Dion et Alan Côté, bienvenue dans le monde survolté, à la fois jazzy et drôle de Benoît Paradis et de ses deux complices.

 

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ACROBATE ENTRE CHANSON ET JAZZ

Oui, samedi 11 mars le groupe québécois a assuré la première partie du trio Karpatt, dans le cadre du festival “Chant sur Paroles” organisé à l’Espace Culturel Pierre Hémon.

Pas de doute. Benoît Paradis Trio a mis le feu ce samedi à la salle de Mably, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui le voyaient pour la première fois. 

Jonglant avec brio, entre chanson et jazz, le trio ne laissera assurément pas une seconde répit au public visiblement ravi de découvrir ces trois compères plein de bonne humeur, de groove aussi.

 

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FORTE DOSE D’HUMOUR ET PLUSIEURS RAPPELS

Efficacement accompagné par la pianiste Chantal Morin et le contrebassiste Benoit Coulombe, le chanteur- percussionniste – tromboniste -guitariste s’envolera ce soir-là, sans hésitation, dans son univers rythmé et percutant, aux accents québécois faussement désespérés.

Un répertoire offert avec une intense dose d’humour et ponctué par plusieurs rappels d’un public conquis par tant de décontraction et de virtuosité également.

Ce concert organisé dans le cadre du festival “Chant sur Paroles” était la 2ème étape de la tournée internationale d’une dizaine de dates mise sur pied par Klakson Production ainsi que Ülrich Schuwey et sa bande de mordus de rythmes francophones : une initiative “pas mal bien” au service des talents francophones d’Amérique du Nord !

 

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Médiathèque Georges Sand à Mably

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NOUVELLE TOURNÉE EN FRANCE ET EN SUISSE

Hé oui, l’infatigable trio se produit ces temps-ci en Suisse et en France, dans des lieux aux configurations fort variées.

S’y est également glissé un concert à domicile à Beaucourt, près de Belfort, grâce à Sylvie Renaud et Luc Renaud chez qui j’ai apprécié des soirées signées Geneviève Morissette, Jeff Moran accompagné par Thomas Carbou.

Si vous n’avez pas encore vu ce trio en pleine action, un conseil d’ami : ne le manquez pas. Il faut dire que les trois compères sont aussi complices sur scène que dans la vie, comme en témoigne la bonne humeur communicative vécue en gare de Roanne.

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TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

A SUIVRE …

SITE DE BENOIT PARADIS TRIO

MABLY À L’HEURE QUÉBÉCOISE : EFFICACE “RE-TOUR DE CHANT DE PETITE-VALLÉE” (1/3)

Exposition, causerie sur la chanson québécoise, concert de Benoît Paradis Trio : la ville de Mably près de Roanne, vient de vivre à l’heure québécoise. En l’occurrence celle du Village en chanson de Petite-Vallée, en Gaspésie.

Retour sur cette opération en plusieurs étapes, toutes synonymes de découvertes pour tant d’habitants et également de coups de cœur à en juger par le nombre de personnes intéressées par un séjour du côté de Petite-Vallée à l’heure du festival.

 

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Jean-Charles Labarre et Cécile Comby (Photo Guy Plotton)

 

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Intervention de Marc-Antoine Dufresne entouré par Jean-Charles Ladet, maire de Mably, Cécile Comby et  Albert Weber (Photo Guy Plotton)

L’histoire débute en mars 2016 quand Alan Côté, directeur général et artistique du festival, fait escale à Mably.

Le temps d’évoquer en paroles et en musiques l’histoire de cette aventure artistique lancée en 1983, à la médiathèque Georges Sand, puis d’offrir un concert  à l’Espace Culturel Pierre Hémon.

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A l’entrée de l’Espace Culturel Pierre Hémon, un des panneaux consacrés aux concerts met en valeur le passage d’Alan Côté et aussi de Marcie

 

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CÉCILE COMBY : INTENSE IMMERSION AU CŒUR DU FESTIVAL

Et voilà comment Cécile Comby se retrouve fin juin 2016 à Petite-Vallée pour vivre ce fameux festival dont Alan Côté a tant vanté les mérites. L’animatrice culturelle vivra intensément, jour après jour, cet événement unique en son genre au Québec.

Unique ? Oui et pour plusieurs raisons liées entre autres à l’environnement géographique et la diversité de la programmation.

S’y ajoute aussi cette ambiance tout à fait unique qui marque la vie quotidienne du Village en Chanson entre concerts à la Vieille Forge, sous chapiteau et dans le désormais célèbre “shed à Léon”; résidence d’artistes pour talents émergents; émissions quotidiennes de Radio Gaspésie en direct depuis Petite-Vallée, “guitare de course”; matinée des enfants … et la liste est assurément bien loin d’être exhaustive !

 

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Réception à la Médiathèque Georges Sand en l’honneur de l’expo sur Petite-Vallée (Photo Jean-Charles Labarre)

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AVEC LE SOUTIEN DE MUSICACTION

Et plusieurs matins de suite, lors de petits déjeuners partagés tous deux au bord du Saint-Laurent, avec force échanges sur l’histoire de la chanson québécoise et du festival, une idée germe doucement mais sûrement chez Cécile Comby :  et si Mably accueillait une exposition racontant le festival ?

Son départ de Mably pour la MJC de Charrrieu ne va pas mettre en péril le projet. C’est là qu’intervient François Collonge, responsable du Service Culture de Mably.

Encouragé par le maire Jean-Jacques Ladet, il avait envoyé Cécile Comby en mission du côté de Petite-Vallée et pas étonnant donc que l’idée d’une exposition suit donc son bonhomme de chemin. Mieux, elle décroche un soutien de Musicaction, structure créée voici 30 ans pour soutenir le développement de la musique vocale francophone canadienne. 

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TALENTS QUÉBÉCOIS A L’HONNEUR

Résultat ? “Re-tour de chant de Petite-Vallée”, superbe exposition de 15 panneaux, aura été présentée du 25 février au 11 mars à la Médiathèque Georges Sand à Mably.

Cette exposition est à la fois photographique grâce à Jean-Charles Labarre et Nathalie Dion, et également sonore.

Muni d’un casque, le visiteur s’y promène en compagnie du créateur et directeur du festival ayant enregistré un texte de présentation sur chacun des talents mis en valeur : Alan Côté, Koriass, Les Trois Accords, Chloé Sainte-Marie, Dans l’Shed, Tire le Coyotte, Pierre Flynn, Émile Bilodeau, Dumas, Florent Vollant, Yves Lambert et Benoît Paradis Trio.

 

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Juillet 2016 : sortie du dernier Rappel du festival 2016.

 

 LE RAPPEL, UNE AVENTURE QUOTIDIENNE DURANT LE FESTIVAL

“Re-tour de chant de Petite-Vallée” met aussi en valeur des extraits d’article du journal Le Rappel diffusé tous les jours durant le festival : ces compte-rendus de concerts sont rédigés à chaud, après les spectacles.

Le Rappel résulte d’un intense travail d’équipe mené à bien par près d’une dizaine de personnes : Marc-Antoine Dufresne, Albert Weber et Alain Saint-Yves, Danielle Vaillancourt, Jean-Charles Labarre, André Bujold, Nathalie Dion, Emilie Rioux, Marie-Eve Forest, …

 

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Le fameux concert acoustique de Dumas dans la Vieille Forge privée d’électricité …

 

 UNE EXPOSITION À FAIRE CIRCULER ET A ENRICHIR …

Espérons que cette exposition continuera a circuler dans la région, autour de Roanne et bien plus encore.

Car au-delà de quelques grands noms du show-business québécois, bien rares sont les artistes de la Belle Province qui arrivent à sortir de l’ombre et SURTOUT à s’imposer durablement en France.

D’où l’intérêt d’une telle initiative qui pourrait, au gré de la prochaine édition du festival de Petite-Vallée, être enrichie de nouveaux panneaux.

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UNE HEURE AU CŒUR DE LA CHANSON QUÉBÉCOISE

L’incroyable diversité des talents québécois aura été un des axes de la causerie sur la chanson animée durant une heure à la Médiathèque Georges Sand, juste après une présentation des panneaux de l’exposition et du festival de Petite-Vallée, et …

… et avant une réception et un vin d’honneur marqué par les interventions du maire de Mably, Jean-Charles Ladet; de Marc-Antoine Dufresne, adjoint d’Alan Coté et de Cécile Comby à l’origine du projet.

A défaut de pouvoir s’aventurer durant une (petite) heures dans les multiples méandres de la chanson québécoise, place à quelques-unes des ses figures marquantes d’hier et d’aujourd’hui, à l’incroyable diversité des genres musicaux, et à l’évocation de certains événements d’une si passionnante histoire… qui continue de s’écrire aujourd’hui, évidemment !

Cette causerie aura aussi été marquée par l’évocation de “10 talents coup de cœur” avec à chaque fois présentation d’un de leurs albums : Marcie ; Thomas Hellman; Steve Nirmandin; Philippe Garon; Sylvain Lelièvre; Richard Desjardins; Stéphane Côté; Paule-André-Cassidy ; Moran /Catherine Major ; Geneviève Morissette ; Yann Perreau.

C’est évident … On pourrait sans aucune hésitation dresser d’innombrables autres listes de 10 noms tant le Québec est riche de talents !

 

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Geneviève Morissette : une des 250 pochettes d’albums signées Jean-Charles Labarre

 

DE CHARLEBOIS A ERIC JOHN KAISER EN PASSANT PAR PHILIPPE GARON

Parle de chanson c’est bien, en faire écouter c’est encore mieux !

D’où un autre temps fort de cette causerie historique sur la chanson québécoise : la diffusion d’une bonne demie-douzaine de chansons chaque fois située dans leur contexte : “Les ailes d’un ange” (‘Robert Charlebois); “Oh Secourez moi” (Michel Rivard, extrait des “12 hommes rapaillés” de Gilles Bélanger/Gaston Miron) ; “Petit peuple” (Philippe Garon); “Quand j’aime une fois j’aime pour toujours” (Richard Desjardins); “Saint-Pierre et Miquelon” (Pierre Calvé);  “Les sirènes de Petite-Vallée” (Eric John Kaiser).

Et en guise de conclusion “Comme dans un film” (Geneviève Morissette/Oldelaf), histoire de mettre en relief – avec humour – les inévitables différences entre la langue française parlée en France et au Québec.

 

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En compagnie du chanteur Michel Grange et de François Collonge (Photo Guy Plotton)

 

A SUIVRE …

TEXTE ALBERT WEBER

PHOTOS JEAN-CHARLES LABARRE, GUY PLOTTO ET ALBERT WEBER

SITE DU VILLAGE EN CHANSON DE PETITE-VALLÉE

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Une exposition photographique et sonore à faire circuler en France !