BIG BAND BISCHHEIM : QUAND SE CROISENT FRANCK SINATRA, BILLIE PAUL, LIZA MINNELLI ET CORINNE GUTH

Ambiance assurée deux fois d’affilée au Cheval Blanc de Bischheim pour un concert mené tambour battant par le BBB et la chanteuse-comédienne Corinne Guth.

BBB ? Tout simplement le Big Band Bischheim dont le rendez-vous annuel aura été synonyme de (très) belles surprises savourées par les mélomanes venus en (très) grand nombre.

 

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ACCENTS JAZZY POUR PROKOVIEV

C’est entre refrains classiques et mélodies jazzy que le BBB s’est donné à fond dans cette manifestation menée à bien avec le soutien de l’Agence Culturelle d’Alsace et dédiée au tromboniste Jean-Pierre Bergmiller disparu le 25 juin 2017.   

Retenir l’attention d’un public fidèle tout en se renouvelant : pari relevé avec brio par le BBB qui a notamment mis en valeur le talent d’une convaincante Corinne Guth en qualité de récitante du célèbre “Pierre et le loup”.

Oui, c’est le conte musical pour enfants de Sergueï Prokofiev qui a offert une couleur tout à fait particulière à la première partie du concert débutée par “Ainsi parlait Zarahustra” de Richard Strauss.

C’est en se glissant dans la peau de la narratrice du fameux poème symphonique que Corinne Guth a marqué le début de soirée : un rôle assuré avec efficacité qui aura judicieusement mis en relief nombre d’instruments du BBB. Une initiative d’autant plus intéressante que cette version de “Pierre et le loup” a été proposée dans un registre jazzy sur des arrangement signés Oliver Nelson.

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UNE ÉVIDENTE INTENSITÉ VOCALE

En seconde partie, la participation de Corinne Guth a mis en évidence son talent de chanteuse. Et ici en l’occurrence celui d’interprète d’incontournables standards tels que “The best is yet to come”, “Me ans Mrs Jones” et “New-York, New-York” : trois titres qui évoquent immédiatement Franck Sinatra, Billie Paul et Liza Minelli.

Reprendre de tels refrains peut se révéler problématique si on ne dispose pas d’une voix adaptée à la puissance mais aussi à l’émotion qui en découlent. Il faut à la fois du coffre, du souffle, … en somme une évidente intensité vocale tout en s’aventurant dans un univers plus nuancé avec la reprise du tube de Billie Paul.

Autant de repères auxquels Corinne Guth a offert une talentueuse réponse entre énergie et douceur, en compagnie des musiciens du BBB sous la direction de Sylvain Dedenon, également à l’origine des arrangements des titres repris par elle.

Reste le souvenir d’une soirée synonyme d’entraînantes escapades musicales dans des univers fort variés entre Mozart, Bach et même Bernstein pour l’inoubliable “West Side Story” … sans oublier “Garaje gato”, endiablée salsa finale créée par  Gordon Goodwin.

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

En savoir plus sur Corinne Guth via sa page Facebook et celle de Corinne et les Voyageurs officiel

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CONCOURS D’STIMME 2 : LES 10 LAURÉATS ALSACIENS SERONT 11 !

Le jury du concours de chanson en alsacien et platt s’est réuni ce jeudi 18 janvier 2018 dans les locaux de France Bleu Elsass pour choisir les dix lauréats de la 2e édition de d’Stimme du concours de chanson en alsacien et en platt.

 

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LA SÉLECTION AURA ÉTÉ LONGUE ET COMPLIQUÉE

Ils étaient 26 inscrits cette année contre 37 inscrits pour la 12ère édition.

Pour écouter les chansons, les noter et en débattre, il aura fallu 4 heures au jury composé d’artistes et de professionnels comme Matskat, Gaël Sieffert (gagnant de la 1ere édition de d’Stimme), Cathy Bernecker, Albert Weber (journaliste), Pierre Schott, Isabelle Schoepfer (directrice de l‘Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA), Sylvie Bagnuls (représentante d’Orange)

Les concurrents sélectionnés poursuivront l’aventure de d’Stimme par un enregistrement de leur chanson dans les studios de France Bleu Alsace début février : une initiative menée à bien, comme pour la 1ère édition, par Matskat et ses complices musiciens.

Les chansons seront soumises au vote du public au courant du mois de mars sur le site internet de France Bleu. Les trois finalistes pourront se produire sur la scène des Tanzmatten à Sélestat, soirée où sera annoncé LE grand gagnant.

La sélection aura été longue et compliquée. Il ressort qu’au final ce seront 11 candidats qui poursuivront l’aventure de d’Stimme, les deux derniers étant arrivés ex aequo. Les 11 onze lauréats sont

  • Cadillac Lilou (Aurélie Diemer)
  • Katia Criqui
  • Julien Hachemi
  • Mister Lucky (Luc Lemenu)
  • Patrick Osowieki
  • Paddy K. (Patrick Kawski)
  • Serge Rieger
  • Arnaud Rosfelder
  • Stichling (Joseph Spinali)
  • Gilbert Troendlé
  • Christophe Voltz

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UN CONCOURS ORGANISÉ PAR FRANCE BLEU ELSASS ET L’OLCA

Les lauréats feront l’objet d’une médiatisation sur les ondes de FRANCE BLEU ELSASS ET AUSSI FRANCE BLEU ALSACE ET FRANCE 3 ALSACE.

La finale de la 1ère édition a été organisée samedi 10 juin à Sélestat aux Tanzmatten à Sélestat devant une salle comble : un sacré événement pour qui s’intéresse à la chanson alsacienne. Et plus globalement à la culture alsacienne dont la chanson est (évidemment) une des facettes les plus populaires).

D’où l’importance de la médiatisation de la chanson alsacienne grâce à ce concours à l’heure où l’Alsace se retrouve intégrée dans un Grand Est en compagnie de la Lorraine, de la Champagne et des Ardennes. En découlent diverses remises en question de la place de l’Alsace dans ce vaste puzzle, dont l’Appel des 100 lancé par quatre associations  : l’Initiative citoyenne alsacienne, Culture & Bilinguisme, le Club Perspectives alsaciennes et Avenir Région d’Europe. Cet “Appel pour une nouvelle Région Alsace ” réunit une centaine de personnalités alsaciennes du monde de la culture (dont plusieurs du monde de la chanson d’Alsace), de l’économie, des sciences, du droit, du sport, etc.

Ce concours est organisé par France Bleu Elsass et l’OLCA avec le partenariat du Crédit Mutuel, d’Orange, Café Reck, la SACEM, les Tanzmatten, la Ville de Sélestat et France 3 Alsace.

 

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ÉVITER D’ENFERMER LA CHANSON ALSACIENNE DANS UN GHETTO

Dans cet article consacré à la 2ème édition de D’Stime, pas question de se lancer dans de longues considérations sur le Grand Est mais tout simplement de se réjouir avec force de l’existence  et de la reconduction d’un tel concours si intensément enraciné dans l’identité alsacienne.

Car il est évident que culture et identité ont trop souvent méprisées/reniées/anesthésiés  par la France et l’Allemagne qui ont tenté de la mettre au pas, voire de l’étouffer définitivement au gré d’une tragique Histoire synonyme de perpétuelles tentatives d’assimilation forcée.

D’où l’importance d’un tel événement artistique. Car il contredit avec professionnalisme les oiseaux de mauvaise augure (et de mauvaise foi) qui se complaisent à ringardiser et à sous-estimer la détermination de ceux qui chantent en alsacien.

Reste qu’un plus grande programmation de chansons alsaciennes serait assurément la bienvenue sur la webradio France Bleu Elsass qui diffuse aussi nombre de chansons françaises, anglaises et également allemandes … plutôt du genre Schlager que dans le registre de Reinhardt Mey ou Hannes Wader par exemple.

La grande diversité des chansons alsaciennes enregistrée au fil des décennies dans les registres les plus variées mérite sans aucun doute une mise en évidence grandissante sur France Bleu Elsass.

Les lauréats sélectionnés pour ce 2ème concours bénéficieront d’une médiatisation sur la webradio ET AUSSI sur France Bleu Alsace : une excellente décision prise par Hervé de Haro, directeur de deux stations. Cela évitera une regrettable forme de ghettoïsation pour les 11 lauréats de cette nouvelle édition dont les chansons sont destinées AU GRAND PUBLIC D’ALSACE.

Albert WEBER

VOIR ICI UNE VIDÉO DU JURY

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BARBARA ENTRE PLUME ET PINCEAU AVEC CLAUDE FÈVRE, HÉRAN ET LAURENT VIEL

Tout ou presque a évidemment été dit et écrit sur Barbara décédée le 24 novembre 1997. S’il est évident que nombre de livres ont paru à l’occasion du 20ème anniversaire de sa disparition, il en est un qui me tient particulièrement à cœur à double titre. Explications.

 Certes, j’en connais l’une des signatures, mais j’ai surtout envie de vous parler de ce livre de 96 pages car il est assurément très différent de la bonne vingtaine d’ouvrages consacrés au cours de l’année 2017 à la “dame en noir”.

A vrai dire, il faudrait nuancer cette expression qui lui colle tant à la peau, comme l’écrit Calogero dans sa préface : “Je me suis rendu compte que son univers n’était pas si sombre, qu’il y avait de la lumière dans Barbara. Celle qu’on appelle “la dame en noir” est pour moi un puissant soleil. C’est lumineux le noir, c’est ma couleur préférée”.

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UN LIVRE TRÈS PERSONNEL ENTRE ANECDOTES ET CONFIDENCES

Premier constat : ce livre ne se résume pas à une série de coups de projecteurs sur la vie et sur l’œuvre de Barbara. Les textes de Claude Fèvre en disent long – entre anecdotes et confidences – sur sa propre approche, voire appropriation des thèmes distillés au gré des chansons qui sont mises en images, page après page, par le dessinateur Jean-Marc Héran.

Idem pour le comédien-chanteur Laurent Viel qui éclaire, lui aussi, de touches très personnelles Babara. D’autant plus qu’il lui a déjà consacré un spectacle … ce qui est d’ailleurs également le cas de Claude Fèvre, intense passionnée d’une artiste à laquelle elle donne vie avec une passion communicative.

Chacune des 43 chansons mise en valeur (un texte et un dessin sur chaque double page), c’est en quelque sorte un chapitre de la vie de Barbara qui nous est offert.

Mais attention, ici pas de morne et fastidieuse chronologie mais une série d’arrêts sur image sur des tranches de vie : autant d’instants vécus au gré des rencontres, séparations, retrouvailles, projets et voyages, concerts et moments de solitude aussi.

 

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LOIN D’UNE CATÉGORIE RÉSERVÉE À L’ÉLITE INTELLECTUELLE

Bien plus qu’un livre sur Barbara, c’est à mon sens un ouvrage sur une certaine époque d’une chanson française exigeante et pourtant de plus en plus ouverte et appréciée par le grand public, et pas seulement pour “L’aigle noir” !

Claude Fèvre – dont les lectures musicales mettent notamment en relief les fameuses mémoires interrompus de Barbara – connait assurément TRÈS bien les multiples facettes de la chanteuse.

De là à consacrer une page à la chanson créée sur scène par Claude François (mais oui !), il y a un pas franchi allègrement à propos de “Même si tu revenais” … en lançant diverses passerelles entre Barbara et Johnny Hallyday, Jean-Jacques Debout, Julien Clerc, Régine, France Gall, Serge Gainsbourg,, Sylvie Vartan, etc.

“On la verra souvent à la télévision se prêter à des duos” raconte Claude Fèvre en précisant : “Barbaba aimait cette chanson, ces “variétés”, ces rengaines. Elle aimait ce monde de paillettes, de strass… celui de la rive droite, du “miousic hall” comme elle l’écrit dans ses Mémoires, celui de la déferlante yé-yé qui dévore tout au moment où elle émerge avec ses propres chansons. C’était là son premier rêve d’adolescente”.

D’où ce constat qui en dit long sur l’inconfortable situation de Barbara vécue/subie en permanence dans le “monde de la chanson” : “Elle ne cessera jamais de s’opposer au portrait que l’on fait d’elle et qui l’enferme dans une catégorie réservée à l’élite intellectuelle”.

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Un dessin qui tient particulièrement à cœur à Jean-Marc Héran avec clin d’oeil à Cabu

 

 APRÈS BRASSENS, RENAUD, BREL ET JOHNNY

Un mot enfin sur l’originale collection “Plume & Pinceau” dirigée par Jean-Marc Heran.

En effet, il avait déjà consacré le même type de publication à Brassens en 2013 avec Jean-Paul Sermonte; Renaud en 2014 avec Baptiste Vignol puis  Brel avec Bruno Brel. Et enfin en 2015 Johnny Hallyday avec Michel Kemper, créateur du site Nos enchanteurs, le quotidien de la chanson.  Un site dont Claude Fèvre fut une des signatures avant de fonder Chanter, c’est lancer des balles.

Et dire que ce livre sur Barbara a failli ne pas être publié puisque les Éditions Carpentier ont déposé le bilan fin 2016 juste avant sa sortie !

Il faudra attendre cette année 2017 pour que sous l’impulsion d’Olivier Wright, responsable des éditions Ramsay, la société EDIGROUP crée la marque d’édition Plume&Pinceau !

Son pari ? Rééditer les précédents albums et continuer la défunte collection “Chansons à la plume et au pinceau” en l’élargissant, à terme, à d’autres domaines que la chanson (théâtre, cinéma…).

Mission accomplie avec brio en faveur de Barbara.

Reste une interrogation : et qui sera donc le (la) prochain(e) artiste sur la liste de Jean-Marc Héran ?

 Albert WEBER

Plume&Pinceau, le site de Jean-Marc Heran

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CÉLINE FAUCHER-CHRISTINE LAVILLE : INTENSES “FÉMININE(S) A L’ARTHÉ-CAFÉ

Coïncidence amusante : c’est, à deux jours près, la même date en 2016 qui nous réunissait, dimanche 5 novembre 2017, à l’Arthé-Café, à la fois pour un concert et pour l’anniversaire d’Eric Frasiak.

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Christine Laville et Céline Faucher (Photo E. André)

 

 AVEC L’ACCORDÉONISTE STÉPHANE PLOUVIN

Cette fois, chez Maï et Marc Usclade – toujours perchés près du point culminant des Combrailles qui est la Roche Sauterre à 977 m – nous ne sommes pas menacés par une tempête de neige comme celle qui nous contraignit à dormir sur place. Sans problème puisque le café-théâtre est aussi une auberge.

Ce soir, nous retrouvons, bien loin de chez elle, une de mes Québécoises préférées : Céline Faucher, déjà vue ici en 2013 avec Steve Normandin (accordéon et piano) pour “Gens du Québec”, puis en 2015 déjà avec sa complice, la Parisienne Christine Laville, présente ce soir.

Le duo m’avait laissé sur une forte impression cette première fois avec le spectacle “Féminines”, succession judicieuse de morceaux choisis écrits et créés par des femmes : Barbara, Diane Dufresne, Pauline Julien, Véronique Samson, Anne Sylvestre, Clémence Desrochers, Michèle Bernard, Véronique Pestel, Catherine Ringer etc.

Ce soir l’enjeu est d’autant plus costaud que c’est le même récital qui nous est présenté, du moins sous le même titre, avec, cette fois, l’accordéoniste Stéphane Plouvin en accompagnant.

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Christine Laville et Céline Faucher (Photo E. André)

 

RÉPERTOIRE ENTRE NOSTALGIE, SATIRE, HUMOUR ET MILITANTISME

Il est maintenant 17 heures. L’Arthé est déjà bien garni de spectateurs et il en arrive encore quelques uns car les “aficionados” viennent parfois d’assez loin pour “communier” , le mot est à peine trop fort, dans la chanson francophone.

Sans qu’il soit besoin de brigadier pour frapper les trois coups, nos trois artistes s’installent en scène et, comme ça se fait souvent, entament la première chanson : “Cendrillon au coton” (Diane Dufresne/ Marie Bernard).

Suivent trois autres chansons avant adresse au public et présentation du trio et on a déjà compris : si le titre du spectacle est inchangé, le contenu de “Féminine(s)” a été complètement renouvelé.

Il s’agit toujours, évidemment, de chansons écrites et créées par des femmes, voire “féministes” mais qu’elles soient nostalgiques, humoristiques, satiriques ou même militantes, elles sont toujours nimbées d’une grande poésie.

Et l’interprétation qu’en donne notre duo de chanteuses, traduit leur proximité de pensée avec les auteures tant elles savent « habiter » ces chansons, se les approprier.

Ah! les 3èmes mi-temps de l'Arthé-Café- Marc Usclade au Sax, stéphane Plouvin Accordéon. A G. Maï Usclade. Ph. E. André
3eme-mi-temps à L’Arthé-Café avec Marc Usclade au saxophone

 

AUTHENTIQUE “CHANSON DE PROXIMITÉ”

 Pas moins de 24 titres nous seront “servis” au cours de ce généreux spectacle coupé d’un entracte de 15 minutes. Si je dis “servis”, c’est à dessein !

Car la qualité de ce duo de voix, formées au lyrique, maintenant délicieusement complices, se donnant mutuellement le contrechant en alternance, avec une facilité (apparente) déconcertante, jouant de leur maîtrise vocale et de leurs larges tessitures respectives, porte ces textes et ces mélodies comme des écrins présentant des joyaux.

Des joyaux, oui, on peut le dire et c’est précisément dans ces “joailleries” modestes comme l’Arthé-Café en est l’exemple, que l’on peut apprécier encore mieux ces perles de ce que Michel Trihoreau appelle “chanson de proximité”.

Car l’auditoire est totalement attentif, ne perd pas une syllabe ni une harmonie et montre, par sa qualité d’écoute, à quel point le mot “communion” , cité plus haut, n’a rien d’exagéré. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit en rien de vaine adoration.

Ce public est autant libre et potentiellement critique qu’il est attentif. Mais ce soir, il est conquis, sous le charme de ces textes magnifiques, portés par des arrangements musicaux ciselés, le tout servi par des interprètes brillantes mais pas seulement car porteuses chaque fois d’une émotion totalement contagieuse, propre à “scotcher” un auditoire et je dois avouer que j’ai succombé…..comme les autres.

Il serait bien injuste de ne pas saluer la performance de Stéphane Plouvin, accordéoniste tout en nuances et en sensibilité, d’une discrétion totale alors qu’on le sent, paradoxalement, indispensable. Un vrai talent !

Et pourtant, il est resté totalement silencieux quand Céline et Christine, aux rappels, ont interprété, dans un “a capella” superbe la dernière chanson : “Ma révérence” (Véronique Sanson).

Comme aurait dit M. de la Palice, peut-être y aurions-nous eu droit d’entrée de jeu si elles avaient opté pour entrer en scène, à la manière de Gilles Vigneault, en s’écriant : “Bon ! Les rappels tout de suite !”.

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Artistes, responsables de la salle et public en chœur pour le final (Photo Babette)

Plus d’infos  ICI  sur le duo Céline Faucher-Christine Laville

 TEXTE HENRY TILLY

PHOTOS BABETTE, LUC FERLAND ET E. ANDRÉ

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6ème HOPL’AWARDS A STRASBOURG : GAËL, CHRISTOPHE, CHRISTEL, LÉOPOLDINE, ISABELLE ET LES AUTRES …

La 6ème édition des Hopl’Awards s’est déroulée samedi 21 octobre à la Cité de la Musique et de la Danse à Strasbourg sous l’égide du mensuel COZE, “l’agenda culturel alsacien”.

Chaleureuses félicitations à Gaël  Sieffert ET Christophe Voltz dont le Vostok Project est lauréat dans la catégorie USS’M ELSASS.

Cette catégorie était présentée par COZE en collaboration avec l’Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA) dont la directrice Isabelle Schoffper a pris la parole lors de la remise de ce prix marquée par l’interprétation de trois chansons en alsacien (paroles Christophe Voltz, musiques Gaël Sieffert) …

… par celui qui est aussi le lauréat de la première édition du concours D’Stimme (Les Voix) lancé par France Bleu Elsass et L’OLCA.

 

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Quelques réflexions s’imposent à l’issue de cette 6ème édition présentée par Julien Lafargue, directeur de publication de COZE et Pierre Nuss, animateur de Radio Bleu Elsass.

Je regrette que Christophe Voltz, parolier et complice de longue date de Gaël Sieffert, n’ait pas été invité à venir sur scène lors de la remise de ce prix attribué non pas à Gaël Siffert (comme mentionné encore aujourd’hui sur le site de COZE) mais bel et bien au VOSTOCK PROJET. Une absence toute aussi flagrante en découvrant la grande photo projetée en toile de fond sur la scène et montrant Gaël avec un de ses musiciens et non pas avec Christophe Voltz.

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CRÉATION D’UNE  CATÉGORIE “CHANSON ALSACIENNE” ?

Autre réflexion : comment départager trois finalistes aux expressions artistiques tellement différentes ?

Les trois finalistes annoncés étaient en effet Gaël Siffert, Gilles Chavanel/École de Cabaret Cactus et et le Théâtre du Lichtenberg !

 Pour y voir un peu plus clair dans le prochaine édition de cette initiative lancée par Coze et soutenue par l’OLCA, ne serait-il pas préférable d’envisager une catégorie regroupant des finalistes de la chanson alsacienne ?

Encore faut-il évidemment que chaque année soient mis sur le marché plusieurs albums susceptibles de figurer dans une telle cérémonie…

Et pourquoi ne pas créer aussi une catégorie mettant à l’honneur des artistes d’Alsace dont le parcours mérite d’être mis en évidence dans le cadre d’une telle cérémonie au ton décontracté ? La liste est assurément (très) longue …

Signalons aussi la présence de Léopoldine HH parmi les trois finalistes de la catégorie « Groupe/artiste solo de l’année» en compagnie des Garçons Trottoirs et de Ork qui l’a emporté …

… et de Christel Kern, directrice artistique du festival Claire e Nuit qui s’est retrouvé parmi les trois finalistes de l’événement culturel de l’année avec Pelpass Festival et la lauréat Au grès du jazz.

Et en guise de conclusion un regret de taille : l’absence de reconnaissance envers Isabelle Grussemeyer dont le nouveau CD ICH BIN DO est hélas passé totalement inaperçu dans cette remise de prix.
 
 
 

 PALMARÈS OFFICIEL DE L’ÉDITION 2017

Cette cérémonie officielle a réuni 500 personnes. En voici le palmarès officiel des Hopl’Awards 2017 paru sur le site de COZE.

Couverture –  COZE Magazine 2016/17 :
Coze mai  – Haze Kware

Dans Ton Casque – COZE Magazine 2016/17 :
Coze mars – Tribuman

Photo du mois – COZE Magazine 2016/17 :
Coze décembre – Floriane Havet

Affiche / Flyer Alsacien de l’année :
Wolfi Jazz 2017

Groupe / Artiste Solo Alsacien de l’année :
Ork

Révélation / Découverte Alsacienne de l’année :
Ok Coral

Evénement Culturel Alsacien de l’année :
Grès du Jazz 2017

Clip Musical Alsacien de l’année :
Adam and the Madams – Heroes (David Bowie)

Lieu Culturel Alsacien de l’année :
L’Espace 110 – Illzach

Production Audiovisuel Alsacien de l’année :
Lego Sheep (Brickfilm)

Spectacle Vivant Alsacien de l’année :

La nuit, le chien et le couteau – Cie Munstrum théâtre

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VOSTOK PROJET et pas seulement Gaël Sieffert mentionné dans le parlamès officiel

Hopl’Awards d’honneur :
Le Noumatrouff – 25 de la salle

Coup de pouce du jury :
Association Pelpass

TEXTE ET PHOTOS (PAR IPHONE) ALBERT WEBER

 

 

 

 

“ANTHOLOGIE DU PATRIMOINE MUSICAL ALSACIEN” : GRANDE PREMIÈRE CHEZ FRÉMEAUX & ASSOCIÉS

“Frémeaux et Associés” vient d’éditer une “Anthologie du patrimoine musical alsacien” consacrée aux “musiques folkloriques et régionales” de la période 1953-2015.

Déclinée sous la forme d’un coffret de deux CD, cette initiative est signée Jean-Baptiste Mersiol, auteur-compositeur-interprète, arrangeur, ingénieur du son et créateur du Label Akoufène.

Coup de projecteur sur cette grande première également mise en valeur dans l’imposant catalogue du “dernier label phonographique indépendant français”.

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“DES ORCHESTRES FOLKLORIQUES DE RENOM” …

Premier constat : les amateurs de musiques et voix d’Alsace pourront découvrir pas moins de 44 titres.

“Le premier disque rassemble les principaux thèmes traditionnels alsaciens exécutés par les orchestres folkloriques de renom qui ont connu une carrière alsacienne riche et qui ont bénéficié d’une portée nationale, voire internationale” explique Jean-Baptiste Mersiol, précisant avoir “volontairement gardé les titres français proposés par les maisons de disques autrefois sur les pochettes originales et cela sans doute pour des raisons commerciales”.

En piste pour 24 titres soit 64 minutes et 35 secondes offertes par une pognée de formations ayant  marqué leur époque : Les Cigognes d’Alsace; Charly Schaff; Fischer Kappel; Les Joyeux Strasbourgeois; Groupe Folklorique de Hochfelden et en bonus le Groupe Obermodern.

Assurément de quoi faire découvrir aux auditeurs une petite partie d’un vaste pan de la musique mise en relief par tant de groupes à travers l’Alsace depuis tant de décennies.

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… ET DES VOIX HISTORIQUES DE LA CHANSON ALSACIENNE

Quant au second CD, il rassemble 20 titres, soit 74 minutes et 53 secondes chantées par des voix fort connues par ceux qui s’intéressent à la chanson alsacienne : Mario Hirlé; Germain Muller; Roger Siffer, René Eglès, Roland Engel; Dédé Flick; Huguette Dreikhaus et le groupe Les Copines (Sarah Eddy, Véronique Gayot et Severine K ; Patrick Breitel; Aloyse & Dynamo; Paul Glaeser, ainsi que les Bredelers & Mr Bretzel.

On trouve ici plusieurs “titres historiques” présentées par des voix historiques de la chanson en Alsace tels Roger Siffer, Roland Engel, René Eglès … ainsi que les inoubliables Mario Hirlé et Germain Muller dont les créations sous l’égide du “Barabli” ont été déterminantes pour le renouveau de la langue et de l’identité alsaciennes après la Seconde Guerre Mondiale.

Mention spéciale pour les deux chansons aux paroles et aux musiques de Jean-Marie Friedrich enregistrées sur un 45 Tours devenu introuvable par René Eglès avec le talentueux Henri Muller aux arrangements et à la direction artistique.

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EN ATTENDANT UN 2ÈME COFFRET SUR LA CHANSON ALSACIENNE …

Mais il est tout à fait évident qu’on ne peut pas résumer l’extrême diversité de la chanson alsacienne sur un seul CD de près de 75 minutes.

Les artistes et groupes retenus par Jean-Baptiste Mersiol mettent en relief une (petite) poignée de talents qui ont, à juste titre, leur place sur un tel album mais ne représentent pas – loin de là – un échantillon des plus représentatifs de cette fameuse chanson alsacienne.

Pas question d’entrer ici dans une énumération des artistes et des groupes qui auraient mérité de figurer sur un tel album. Il y en existe tant !

Et c’est là justement que réside le délicat défi relevé par Jean-Baptiste Mersiol, par ailleurs membre de la direction artistique de “Frémeaux& Associés”, en sélectionnant une poignée de voix dont certaines enregistrées sous son Label Akoufene.

A propos de “Tapis rouge”, Jean-Baptiste Mersiol précise que “ce sketch en français est long d’une quinzaine de minutes mais résulte à lui seul le genre d’humour que l’on aime pratiquer en Alsace” .

Bon d’accord … mais à mon sens ce sketch et celui qui le précède  “Le répondeur des pompiers”) n’ont pas leur place sur cet album consacré au patrimoine musical. Et la présence de chansons d’autres artistes alsaciens aurait été préférable.

Ce coffret est vraiment une grande première du côté de chez Frémeaux & Associés. Et Patrick Frémeaux de préciser : “Cette musique a été un support de création inestimable pour faire vivre cette langue, son sens si particulier du mot, de son humour et de sa poésie”.

Reste une évidence : ce coffret mérite une écoute attentive pour apprécier des voix d’hier et d’aujourd’hui …

… en attendant de retrouver un de ces jours chez Frémeaux & Associés un 2ème coffret. C’est-à-dire la suite logique de cette “anthologie du patrimoine musical alsacien” à poursuivre avec Jean-Baptiste Mersiol en faveur d’autres artistes et de groupes d’Alsace.

Albert WEBER

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STRASBOURG : “Il ETAIX UNE FOIS” AVEC FRANCOIS SMALL ET FREDERIC SOLUNTO

Une heure ou presque en compagnie de Pierre Etaix, ça vous tente ?

C’est en effet l’invitation lancée par deux compères qui proposent jusqu’à ce samedi 14 octobre inclus un attachant et surprenant voyage dans l’univers d’un créateur absolument impossible à enfermer dans un seul talent : auteur, clown, dessinateur, illusionniste, jongleur … et évidemment aussi cinéaste.

Embarquement immédiat pour le TAPS Laiterie (Théâtre actuel et public de Strasbourg) dans un spectacle mis en scène par François Small avec face au public un seul comédien :  Frédéric Solunto.

Le décor de Gérard Puel a été réalisé par Olivier Benoit

 “L’éternité est une interminable histoire qui n’a ni queue ni tête” : cette citation d’Etaix est sans doute le déclic ayant réuni François Small et Frédéric Solunto pour mener à bien cette étonnante aventure artistique.

Se laisser surprendre par les textes de Pierre Etaix (1928-2016) : c’est dans cet état d’esprit que je me suis rendu au TAPS ne connaissant – il faut bien l’avouer – pas grand chose des écrits de celui qui fut notamment engagé comme assistant, gagman et dessinateur par Jacques Tati pour le film “Mon oncle”. Mais si cet épisode de la vie d’Etaix est sans doute un des plus connus, n’oublions surtout pas le magicien des mots qu’il fut.  Et là croyez-moi on est servi par un feu d’artifices de phrases, de répliques, de bons mots auquel Frédéric Solunto offre une réjouissante jeunesse.

L’action se déroule entre la loge de Yoyo et le tournage du “Soupirant. Nous passons du noir et blanc à la couleur, du rire à l’émotion, du silence intérieur aux bruits extérieurs” indique le metteur en scène François Small. 

En effet, le spectacle s’affirme sur deux espaces qui s’enchaînent régulièrement, entre ce que voit le public et ce qu’il entend seulement lorsque le comédien disparait et que résonnent sons et dialogues.

Pas étonnant que François Small s’affirme comme un inconditionnel de Pierre Etaix. Il est également connu en Alsace (voire ailleurs!) pour son personnage du clown Smol. Quant Frédéric Solunto auquel on doit la conception et le jeu de ce spectacle, son parcours artistique s’enracine par ailleurs également dans nombre de mises en scène.

Mention spéciale à la bande-son. Elle met en valeur avec humour et de manière inattendue quantité de gestes de la vie quotidienne … qui prennent ici un relief particulier ! Un intense travail d’équipe car en plus de l’univers sonore signé Olivier Fuchs, l’attention des spectateurs est également captée par les jeux de lumière de Sébastien Small.

A voir pour se laisser surprendre par cette “Carte Blanche” offerte pour la rentrée au TAPS. Le genre de spectacle qui aurait évidemment gagné à être présenté en d’autres lieux que Strasbourg.

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Albert WEBER

Photos TAPS

 

 

“A.O.C ” : L’ÉCLATANT CLAIR-OBSCUR DE XAVIER MERLET

En écoutant “A.O.C”, le nouvel album de Xavier Merlet, une évidence s’impose : méfiez-vous de Xavier Merlet, c’est un drôle d’oiseau … de passage qu’on ne peut pas/plus oublier.

Le genre d’auteur-compositeur-interprète dont les chansons vous touchent car elles sont hélas terriblement authentiques et actuelles. Mais ici pas de refrain pour coller à l’air du temps, ni de texte à faire mouche parce que c’est à la mode. Explications.

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Cinq ans …. oui il aura fallu attendre aussi longtemps pour découvrir les nouvelles chansons de Xavier Merlet, conseillé artistiquement par Laëtitia Chenoir.

Et il de la suite dans les idées, le bougre ! Une talentueuse obstination l’incite au fil des ans et des albums à tracer un profond sillon… Son inspiration nourrie des constats de la drôle de société dans laquelle nous (sur)vivons s’enrichit des impressions et réactions de l’artiste-observateur de son époque.

Étrange époque où intolérance, rejet de l’autre, méfiance, racisme semblent devenir les nouveaux repères. Mais attention ! Xavier Merlet n’est pas du tout un “chanteur à messages” qui vous plombe le moral.

Ici on jongle avec bonheur entre humour, autodérision, jeux de mots, et aussi un amour inconditionnel pour la langue française qui permet évidemment des écarts quand l’heure est grave  comme dans “Le Gromo”: “Si tu vois un jour/ Ta liberté se perdre/ Je t’autorise, amour/ A dire “Bordel de merde”.

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“NOUS SERIONS DONC UN PAYS DE FESSES BLANCHES”

Prenez par exemple “Variété Française”, une des 13 chansons de cet album mise en ligne au printemps dernier avant les élections présidentielles : un clip aussi dépouillé par ses images que percutant par ses paroles ! Mais pas du tout du genre harangueur à monter sur les tribunes et les barricades.

D’où un texte faussement décontracté, sur une mélodie aux accents de balade dont le destinataire est explicitement désigné : “Cette chanson Marine, elle est à toi/ Toi qui ne soufflera pas sur les braises/ De crainte que le feu de l’Auvergnat/ Se mette à réchauffer la soudanaise“.

Dans un autre style musical s’impose évidemment le titre éponyme de ce CD. La chanson “A.O.C” est un p’tit bijou avec son refrain échappé de l’univers d’un Brassens survitaminé qui n’a pas la langue dans sa poche. Au point de se décrire (et de décrire la France) sous tous les angles avec entrain et sans pudeur : “Nous serions donc un pays de fesses blanches/ Et nous prions tous le dimanche/ Mais pour aller au fion des choses/ Notez qu’nos trous du cul sont roses”.

Chaque chanson de cet opus est ciselé d’une façon particulière, et si certains thèmes sont récurrents, il n’y a jamais de répétition dans la manière de s’exprimer sans langue de bois comme dans “Un peu de tout ça” quand la vie à deux se transforme en impasse : “Mais au final après vingt ans/Certes, on se supporte, on s’entend.Et on s’emporte pour un rien/ Moi je ne veux pas faire semblant/ Je pense que tu devrais foutre le camp”.

Quant à “Ouille”, c’est un constat d’une évidente lucidité : “Tu dis à l’envi sans répit tu dis qu’ils veulent tous venir ici”. Alors comment réagir face à ces infos qui bousculent nos relations sociales?  “Je sens que tout ça part en couille/Que si on en parle on se brouille/ Entre amis, entre bons voisins”…

Offert en guitares-voix, “A.O.C” est l’album d’un convaincant Terrien qui se fout des frontières, ou plutôt des étiquettes et des drapeaux comme dans “J’ai pas peur” ou bien sa “Chanson en 120 minutes” confrontée à “la chaleur du feu de l’opinion/Des sondages crieurs/ Des mensonges du Front/ du Manque de lecteurs/ Des résumés bidon”.

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Xavier Merlet et son complice Marc Brébion (guitares, chœurs arrangements) Photos Cie Zany Corneto

 

“IL FAUT ALLUMER LA PLANÈTE PLUTÔT QUE LE TÉLÉVISEUR”

Reste ma chanson préférée de l’album “A.O.C” : “La recette du bonheur” avec son texte qui fait du bien sur un entrainant refrain qui monte en crescendo …  “Quand l’Autre me prend dans ses bras/Je vois la vie -ensemble – en rose/Et je lui dis : posons-nous là/ Il faut que toi et moi on ose/ Chanter partout et à tue-tête/Que l’essentiel semble être ailleurs/Qu’il faut allumer la planète/Plutôt que le téléviseur”. 

 “Je n’adulterai pas” (2002); “Du point d’vue d’la mouette” (2005); “Clacfric Land” (2009) et “La théorie du gentil” (2012) : plusieurs des précédents albums de Xavier Merlet ont été mis en évidence dans le trimestriel “Chorus, les cahiers de la chanson” ainsi qu’un portrait né de ma rencontre avec Xavier Merlet en octobre 2005, après son concert à l’Essaïon à Paris vécu avec un voisin nommé Pierre Barouh.

Avec ce nouvel album, Xavier Merlet s’affirme plus que jamais fidèle à lui-même. A ses passions et ses convictions qui refusent l’hypocrisie. En 43 minutes et 28 secondes, ses nouvelles chansons sont non seulement très agréables à ÉCOUTER pour l’apparente légèreté qui s’en dégage, mais aussi à ENTENDRE pour qui a envie de prendre le temps d’en savourer le contenu.

D’où le titre d’ “éclatant clair-obscur” accolé à cet article …  car ce nouvel album a des allures de puzzle aux multiples nuances. Et une fois assemblées, elles vous offrent le portrait d’un auteur-compositeur-interprète poussé par l’envie et le besoin de chanter tout haut ce que trop de gens disent tout bas.

“A.O.C” est assurément un excellent cru à découvrir, à partager, et à consommer sans modération.

Albert WEBER

Photos du site de Xavier Merlet

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Chorus 55, printemps 2006

 

 

 

 

 

CHRISTEL KERN : LA CONVAINCANTE MÉTAMORPHOSE SELON LIONEL COURTOT

Un peu plus d’une heure de concert sans temps mort, une quinzaine de titres et surtout une belle évidence.

Celle d’avoir assisté vendredi 29 septembre 2017 à une grande première : la convaincante “métamorphose” de Christel Kern. Explications.

 

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UNE INTENSE PRÉSENCE SCÉNIQUE AVEC UN RÉPERTOIRE RÉALISTE

C’est à l’Espace Culturel de Souffelweyersheim, à un quart d’heure de voiture de Strasbourg, qu’a eu lieu ce concert qui, à bien y réfléchir, prend des allures de nouvelle étape dans la vie de la chanteuse , en attendant la sortie de son nouvel album prévu en 2018.

L’artiste assurément bien connue pour ses prestations scéniques enrichies de divers accessoires roses (chapeau, boa, etc) a cédé la place à une chanteuse infiniment plus sobre. Plus intense aussi car justement débarrassée de toute cette éclatante et affriolante apparence qui masquait sa voix, sa gestuelle. Et dissimulait inévitablement l’aisance scénique d’une artiste qui raconte la vie, sa vie, la vie des autres avec des mots bien à elle, entre décontraction et émotion, humour et gravité … au point qu’après certaines chansons le public a marqué un bref silence – histoire d’encaisser l’intensité ce qu’il venait d’écouter  – avant d’applaudir…

Oui, ce spectacle aura pris ce vendredi soir à Souffelweyersheim des allures de véritable grande première.

Et sa captation permettra sans aucun doute à celles et ceux qui n’ont pas été présents de bien se rendre compte de cette fameuse métamorphose provoquée par celui qui a remis en question sa “personnalité publique” : l’auteur et metteur en scène Lionel Courtot.

 

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CONCERT D’UNE QUINZAINE DE TITRES EN CINQ PARTIES

Sur la quinzaine de titres du concert dédié à sa mère, seulement deux ont été offerts par Christel Kern chantant dans sa fameuse “tenue rose”.

C’est largement suffisant pour confirmer ce changement de cap qui, sans mettre entre parenthèses la personnalité extravertie de l’artiste, permet cependant de l’apprécier autrement. Plus sobrement sans aucun doute.

Plus authentiquement aussi … d’autant plus que ce spectacle a été découpé en cinq parties sans que le public ne se rende compte. Du moins pas de manière démonstrative  du genre “maintenant je vais vous chanter une chanson triste … un refrain joyeux … une mélodie entraînante” “.

Rien de tout cela dans les brèves interventions de la chanteuse entre les divers titres qui se sont enchaînés de la sorte : Rencontre avec le personnage; Rencontre avec le public et la musique; Début de l’âge adulte et le réveil des sens ; L’émotion, les fractures, les blessures; L’épanouissement, la liberté, la réussite.

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RÉCITAL EN CRESCENDO AVEC JÉRÔME WOLF ET MICHEL OTT

En somme un concert en crescendo débuté par “Ma souris sourit” et achevé en apothéose avec “Disque d’or” et “Un peu pas comme comme les autres” Juste avant un rappel marqué par “Ma vie en rose” repris par le public qui ne s’est pas privé de montrer sa satisfaction.

Autre point non négligeable : Christel Kern ne se contente pas d’interpréter les chansons mises en musique par Oliver Schmidt, Luke Arno, Grégory Ott, Jérôme Richard, Murta Oztürk, Clément Dague.

En effet TOUS les textes sont d’elle, ce qui donne à ce tour de chant des accents autobiographiques pour qui sait lire entre les lignes, et qui connait un peu le parcours personnel et artistique de Christel Kern. 

Mention très spécialiste aux deux complices de Christel Kern : le contrebassiste Jérôme Wolf et le pianiste Michel Ott. D’où un trio des plus convaincants avec deux musiciens et une chanteuse sans percussions ni autre instrument.

De quoi donner envie de retrouver Christel Kern dans ce répertoire réaliste sur d’autres scènes régionales – voire nationales – d’autant plus qu’elle était entourée à l’Espace Culturel des 7 Arpents par une poignée d’efficaces professionnels tels l’ingénieur du son Antony Bedez et Daniel Kipper aux lumières.

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Texte et photos ALBERT WEBER

ST CIRGUES EN MONTAGNE : UN FESTIVAL QUI A DU CŒUR …

Michel Giacometti, Michel Boutet, Marianne Masson, Jofroi : coup de projecteur sur quatre talents invités les 11 et 12 août 2017 à St Cirgues en Montagne.

Retour sur la 4ème édition d’un événement d’une authentique intensité aussi artistique qu’amicale que  j’ai eu la chance de vivre entre concerts et salon du livre en Ardèche.

 

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 Ici pas d’esbroufe de chanteurs (plus ou moins) connus et encore moins d’attaché de presse aussi survolté qu’obsédé par les indispensables “retombées médiatiques”.

Juste des hommes et des femmes qui chantent dans un environnement de toute beauté loin de l’agitation urbaine. Au cœur d’une nature ardéchoise qui vous donne envie d’être heureux et de savourer les quatre concerts organisés par Jacky et Chantal Petit sous l’égide de l’association Mots en Liberté.

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Marlène Bouvier (émission DE RIMES ET DE NOTES, Radio Libertaire) et Monique Haillant dont l’association REMONTER LA RIVIÈRE fait vivre l’œuvre de Bernard Haillant
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Avec Jofroi et Francesca Solleville, marraine du Festival de St Cirgues en Montagne

 

NOUS SOMMES QUELQUES-UNS, UN GROUPE DE RÉSISTANCE”

C’est évident : à Saint-Cirgue en montagne, on ne vient pas (surtout pas !) pour frimer, pour se montrer mais pour apprécier une chanson qui a du CŒUR ET DU CARACTÈRE.

D’ailleurs le premier soir, avant le concert de Michel Giacometti accompagné par Patrick Pernet, Jacky Petit a remis les pendules à l’heure. Avec sourire et détermination.

“Quand pour la 4ème année consécutive, ce festival de chanson se déroule se déroule dans ce petit village de l’Ardèche presque introuvable mais tellement vivant, que cette chanson que nous aimons tant retenti dans cette salle avec des artistes qui tous se sont rendus disponibles pour être là, ce plaisir est infini et j’espère contagieux.

 Nous sommes quelques-uns, un groupe de résistance, à faire connaître la chanson que certains appellent à textes, cette culture tellement ignorée des médias et des technocrates ministériels.

Mais ils ont certainement raison, cette chanson est trop belle pour eux.

Cette chanson existe bien, présente partout. Elle bouge et fait bouger les consciences. Contrairement à ce que voudraient les esprits chagrins ou intéressés, la jeune est bien présente durant les concerts”.

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Chantal Petit, Jofroi, Marianne Masson, Michel Boutet, Michel Giacometti, Patrick Pernet et Jacky Petit

 Et c’est vrai qu’il faut une sacrée dose de courage (d’inconscience ?) pour se lancer pour la 4ème année consécutive dans un tel festival.

Bienvenue dans un village de l’Ardèche du Nord dont la démographie baisse d’année en année.

“En ce moment on frôle les 150 habitants, on en a encore perdu une dizaine l’hiver dernier” : les indications fournies par la réceptionniste de l’hôtel en disent long sur la vie par ici.

Et ne comptez pas sur les transports en commun pour arriver ici. Voiture ou covoiturage sont indispensables pour arriver à St Cirgues. On y accède au bout d’une sinueuse route à lacets qui me rappelle l’étroite route menant à Cilaos, à l’Ile de la Réunion. Donc patience et prudence de rigueur durant 45 minutes, au départ d’Aubenas.

Pas étonnant donc que Jacky Petit ait chaleureusement remercié le maire Eric Lespinasse “car depuis le début il nous a apporté son aide et aussi Gilbert et Marie, membres du Comité des Fêtes sans qui rien n’aurait été possible”.

 

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Anne-Marie Hénin, Jofroi et Jacky Petit

 

 HOMMAGE A BARBARA WELDENS : “JE NE VEUX PAS DE TON AMOUR”

En ce vendredi 11 août, premier soir du festival, c’est dans un impressionnant silence que résonne la voix de Barbara Weldens : “Je ne veux pas de ton amour”.

Un choix de Jacky Petit qui vient tout juste d’évoquer sa disparition : “Barbara était promise à une très belle carrière et avait reçu de nombreux prix. Cette magnifique chanteuse de 35 ans, décédée sur scène, frappée par le destin lors du festival Léo Ferré à Gourdon dans le Lot.

Nous avons une pensée pour sa famille, sa fille, son compagnon, ses parents et aussi pour les organisateurs de ce festival qui depuis des années se battent pour faire vivre la chanson”.

 

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Michel Giacometti et Patrick Pernet

 

SEMAL, MIE, PACCOUD … AVEC MICHEL GIACOMETTI

Et c’est Michel Giacometti qui ouvre le festival.

Michel qui ? Hé oui, un illustre inconnu dont la présence sur internet n’est visiblement pas des plus percutantes, mais pas de quoi freiner l’association Mots en liberté dans son élan de programmation.

Car cet auteur-compositeur-interprète a l’art d’évoquer avec force nuances des choses de la vie qui nous touchent, notamment “Petite chanson orpheline” et et surtout “Les coteaux de Bry” dont je regrette qu’elle ne soit disponible nulle part à l’écoute.

Amateur, Giacometti l’est sans aucun doute. Pas du tout question pour lui de “devenir chanteur”, du moins dans une perspective de “carrière” comme on peut l’entendre. Il aime raconter et se raconter, reconnaissant que la scène n’est pas indispensable à son épanouissement personnel et artistique.

Sur les six titres offerts avec le discret et efficace Patrick Pernet aux claviers, plusieurs n’étaient d’ailleurs pas de lui. L’occasion de mettre en valeur des chansons d’Eric Mie (“Le dernier tour”), Claude Semal (“La balade du passant”), Christian Paccoud (“Les souliers vernis”) …

S’y ajoute une chanson suédoise de Cornélis Vreswijk” dont la traduction française et les arrangements sont signés Giacomietti : “La balade de Jean-Frédérick et de la belle Cécilia Lind”. Chanson originale à retrouver sur youtube : Balladen om fredrik åkare och cecilia lind.

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Les deux Michel: Boutet et Giacometti devant des toiles de Louis de Grandmaison
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Michel Boutet

 

 MICHEL BOUTET : “DES HISTOIRES QUI AURAIENT PU EXISTER”

En cette époque où il semble bien que le “grand public” ne soit plus attiré que par des artistes encensés dans les “grands médias”, il est infiniment heureux qu’une centaine de personne OSE (encore !) venir dans un petit village ardéchois pour prendre tout simplement le temps d’y apprécier des auteurs-compositeurs-interprètes d’une telle qualité.

C’est du moins ce que je me dis dit durant la seconde partie de la soirée assurée par Michel Boutet avec l’intelligence et la finesse, l’humour et la décontraction qui le caractérisent.

“Nambou” ; “Boulevard de monte-à-regret” ; “Dans la Basse Nantes” ; “Jean-Guy Douceur” ; “Mayence” ; “Putain de maréchal” ; “Papier tu-mouche” : “La Valse du dernier bateau”; “Le silence du fleuve”, etc : très à l’aise sur scène, Boutet n’enchaîne pas les titres comme s’il avait un train à prendre.

Avec lui on sourit, on rit, on voyage en chansons mais aussi en anecdotes distillées entre deux titres.

Du genre raconter des histoires vraies qui auraient pu exister ! Étrange formule développée avec force paroles et musiques par Michel Boutet dans la version solo du spectacle “La ballade de Jean-Guy Douceur” proposée ce soir-là à St Cirgues.

Et quand il s’embarque dans une histoire aussi inattendue que surréaliste où il est question de Nouvelle-Calédonie et de Jofroi, pas de doute : on a affaire à un drôle d’oiseau de passage ! Avec en prime “Les garde-barrières”, chanson offerte en duo avec Jofroi.

Les deux compères s’en donnent à cœur joie, bien au-delà d’une complicité de circonstance. On ressent une authentique fraternité entre eux, et ça fait du bien. 

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Jofroi et Michel Boutet

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UNE HEURE ET DEMIE SUR LA TERRE DE JOFROI

Cette fraternité, elle éclatera tout aussi intensément le lendemain soir lorsque Jofroi invitera Michel Boutet à le rejoindre sur scène pour une superbe version d’une de ses chansons les plus connues : “Si ce n’était manque d’amour”.

Sans aucun doute un des temps forts du spectacle d’une heure et demie de Jofroi débuté par “Que dirait le vide”.

Seul face à une belle centaine de personnes attentives, guitare à la main, Jofroi proposera une vingtaine de titres dont deux rappels (“La Marie-Tzigane”; “En l’an deux mille, l’humanité” … entrecoupés par une bonne demie-douzaine de monologues dont “Le fil rouge”, “Amstrong” … et celui qui m’a peut-être touché le plus : “L’homme qui voulait peindre la mer”.

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Jofroi

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“CABIAC SUR TERRE” : UNE HISTOIRE D’HUMAINS, TOUT SIMPLEMENT

A vrai dire Jofroi ne chante pas, il vit ses chansons (et ses monologues) avec une intensité à fleur de peau.

Si est vrai que “Cabiac sur terre” s’impose comme un des titres-repères de son répertoire, nombre d’autres de ses chansons vous prennent, elles aussi, par les sentiments. Ou plutôt par un sentiment bien précis. Une évidence qui s’impose avec une force tranquille résumée en une phrase, un titre : “Bonjour les humains”.

Terre, Terrien, Humain, Humanité : des mots des réalités incontournables dans la vie et dans l’œuvre de cet auteur-compositeur-interprète qui vous parle de poésie avec des mots directs, sans baratin ni mièvrerie comme dans “Habiter la terre”, une de ses nouvelles chansons présentées à St Cirgues.

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Jofroi

 

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Marianne Masson

 

 MARIANNE MASSON OU L’HYMNE À L’AMOUR POUR SA FILLE MARGOT

Giacometti, Boutet, Jofroi : vous l’aurez compris …

Les choix artistiques du Festival de St Cirgues en Montagne reposent sur des créateurs qui savent nous émouvoir. Nous faire réfléchir et nous faire rire aussi. Et surtout sans se prendre la tête et sans jouer aux artistes incompris car ignorés, oubliés, voire méprisés par les accros de l’audimat et des courbes d’audience.

Alors quand vous découvrez Marianne Masson en 1ère partie de Jofroi, pas d’hésitation possible. Vous êtes touché autant par ce qu’expriment ses chansons que ce qu’elle vous partage de son existence, entre tranches de vie, sensations, émotions offertes entre lucidité et joie de vivre.

En huit chansons extraites de ses deux albums (“Margot les mots”, “Sur la route de Ravilloles”) et du 3ème prêt à sortir, Marianne Masson s’affirme sur scène comme elle est dans la vie : naturelle et entière, spontanée et émouvante aussi.

Mention spéciale à la chanson dédiée à sa fille autiste, Margot, venue avec elle dans ce festival. Certes un moment d’émotion palpable sur scène et dans la salle (où sa fille est alors assise), mais aussi un hymne à l’amour, au respect de l’autre surtout quand il est différent.

Ici pas de “chanson composée sur un thème qui peut retenir l’attention” mais un regard tellement maternel et intensément réaliste en même temps.  A découvrir SANS TARDER sur cette vidéo

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Patrick Pernet et Marianne Masson

 

AVEC LA COMPLICITÉ DE PATRICK PERNET

Une fois de plus, Patrick Pernet est aux claviers, et sa complicité avec la chanteuse se laisse savourer sans aucune retenue. D’autant plus que le musicien est incontournable sur les deux premiers albums de Marianne Masson : arrangements, enregistrements, mixage, programmation et claviers.

Depuis 2005, cette auteure-compositrice-interprète participe aux créations collectives de l’atelier “comédie chanson” de la MJC Village de Créteil sous l’égide d’une association.  Un 3ème album de 13 titres inédites aux textes et mélodies signées Marianne Masson est d’ailleurs en vue !

“Tous les enregistrements sont prêts, le maquettiste est à pied- d’œuvre et le fabricant de CD trépigne déjà d’impatience et de plaisir à le réaliser. Il paraîtra début novembre” explique-t-elle sur le bulletin de souscription.

SALON DU LIVRE : ALAIN, RÉMI, BERNARD ET LES AUTRES

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Rémi Le Bret ; près de 25 ans d’amitié avec Allain Leprest et un livre de témoignage et de photos prises de 1987 à 2011 
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Alain Callès me montre un carnet de son journal de bord rédigé chaque jour durant sa “bataille contre le cancer”

 

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Bernard Prou : un ouvrage au titre improbable vendu à plus de 6 000 exemplaires à compte d’auteur !

Au-delà des deux soirées de concerts, le festival a aussi fait a part belle au livre le dimanche 13 août.

L’occasion de retrouver les artistes appréciés les 11 et 12 août …

… et également de beaux échanges sans langue de bois avec plusieurs d’auteurs tels Alain Callès (Journal 2016 Ma vie et ma bataille contre le cancer); Rémi Le Bret (Allain Leprest Un chemin de tempête); Bernard Prou (Alexis Vassikov ou La vie tumultueuse du fils de Maupassant).

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Avec Noël Gros et Jofroi (Photo Michel Boutet)
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Jofroi, Anne-Marie Hénin, Monique Haillant et Jacky Petit au Salon du Livre du festival agrémenté d’une exposition de peinture de Louis de Grandmaison
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Noël Gros et Monique Haillant

 

MONIQUE HAILLANT, NOËL GROS : L’AMITIÉ EN CHANSONS

Et puis ce festival de St Cirgues en Montagne aura aussi été marqué par de chaleureuses retrouvailles avec Monique Haillant dont l’association REMONTER LA RIVIÈRE met en valeur l’œuvre de son mari décédé, le chanteur Bernard Haillant

… et avec Noël Gros, connu au début des années 80 comme auteur-compositeur-interprète à l’ile de la Réunion où il assura la 1ère partie de Mama Béa au Théâtre de Champ-Fleuri.

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Novembre 1985. Avec Bobby Antoir, Bernard Vitry, Noël Gros et Graeme Allwright. Photo Jean-Yves Kee-Soon

L’occasion aussi d’évoquer le souvenir de l’association MASCAREIGNES dont les président et vice-président étaient Bernard Vitry et Noël Gros.

Pourquoi cette association créée en novembre 1985 durant une tournée réunionnaise de Graeme Allwright qui en fut le parrain ?

Il s’agissait de créer sur place un festival de chanson qui permette à la fois de promouvoir les musiques de l’océan Indien et d’accueillir à la Réunion des chanteurs francophones” explique Fred Hidalgo qui en fut un des membres fondateurs au nom de PAROLES ET MUSIQUE.

Certes, le projet de “Festival de la Chanson Vivante” organisé en collaboration avec Paroles et Musique n’a hélas pas eu lieu mais l’amitié a survécu et …

… avec elle la passion d’une CHANSON VIVANTE offerte sans retenue et avec talent à St Cirgues en Montagne par Michel Boutet et Jofroi Cabiac, Marianne Masson et Michel Giacometti.

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Chantal Petit et Monique Haillant (Photo collection M. Haillant)

 

JACKY ET CHANTAL PETIT : L’AVENTURE CONTINUE DANS L’YONNE

Et pas question pour Jacky et Chantal Petit de s’en tenir à cette 4ème édition : “Dès notre retour dans l’ Yonne, on s’y est remis en prévoyant un concert de Christian Paccoud”.

Hé oui, pour Chantal et Jacky Petit l’aventure continue de plus belle : “On peut se retrouver en Puisaye, à Moutiers en Puisaye avec l’ association l’ Anart Scène!”

Envie d’en savoir plus sur les initiatives entre concerts et salons du livre de ce couple de passionnés ? Un  détour s’impose sur le site de leur association … dont le nom est à lui seul tout un programme !

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Texte et photos Albert WEBER

Sites à découvrir

JOFROI 

MICHEL BOUTET  

MARIANNE MASSON

ASSOCIATION REMONTER LA RIVIÈRE (MONIQUE HAILLANT)

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