MARIKALA : “VIVANTE” ENTRE SENSIBILITÉ ET SWING

Émouvante et dynamique, sensible et jazzy : l’extravertie Marikala n’a décidément pas fini de surprendre ceux qui suivent son parcours synonyme de talent et aussi de détermination. 

Rencontre avec une artiste d’Alsace impossible à enfermer dans un registre musical précis, tant sont variées les nuances d’un répertoire de chansons françaises mis en valeur dans “Vivante”, son nouvel album de 13 titres.

 

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D’emblée une précision s’impose : si Marikala signifie bien “petite Marie” en alsacien, Marie Kellerknecht n’a pas trouvé son public avec des chansons interprétées en alsacien.

C’est bien en français que son 2ème album laisse éclater l’intensité de cette artiste qui a (très agréablement) étonné plus d’un spectateur lors de la soirée de lancement de son album, samedi 24 mars dans la belle salle de l’EDEN à Sausheim.

ASSURÉMENT une soirée hors du commun, mise en scène par Fred Villard, avec en guise de début de concert une arrivée en vélo avant d’enchainer “J’fous le camp” !

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Oui une sacrée soirée vu les moyens déployés : mise en scène, jeux de lumière, l’inattendue et efficace participation de la danseuse Matou Yra Cornus  et d’Amed Moussa Ira au djembé.

Et évidemment l’équipe des musiciens ayant participé à l’album de l’album sauf les “guests” Florian Bauer à la guitare et Matthieu Pelletier au banjo.

Cette bande de copains qui contribue depuis plusieurs années à la réussite sur scène et en studio de Marikala, c’est un sextet forgé par Vincent Philipp (violon, violon-alto) ; Guy Egler (saxophone, clarinette); Eric Thellier (trompette, trombone); Gilles Untersinger (basse, contrebasse); Mathieu Schmidt (batterie, percussions).

S’y ajoute évidemment le pianiste Frédéric Arnold, compositeur des chansons de Marikala : soit neuf titres dont la chanteuse a assuré les textes, en enracinant son inspiration dans les soubresauts de sa vie, dans son regard sur les gens et les situations, dans ses coups de gueule et de cœur.

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Aux neuf chansons signées Marikala-Frédéric Arnold s’ajoutent quatre chansons du répertoire français.

La chanteuse n’essaye pas d’y imiter celles et ceux qui ont immortalisé ces titres, mais elle y apporte une évidente touche personnelle où l’émotion est perceptible, à la fois discrète et cependant omniprésente : “Ces petits riens” (Gainsbourg); L’aigle Noir (Barbara); “Un homme heureux” (William Scheller) …

… et aussi la célèbre chanson du Livre de la Jungle proclamant avec entrain qu’ “il en faut peu pour être heureux” !

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Elle est comme ça Marikala ! Visiblement autant à l’aise dans ces quatre reprises que son propre répertoire … où elle jongle avec autant d’aisance entre douceur et swing, entre murmure et dynamisme.  Et aussi sur un air brésilien en racontant ses insomnies !

Chanson de variété ? Il serait très réducteur d’enfermer Marikala dans une telle expression.

Ici et là, au gré de ses textes, Marikala avoue son “indigestion de rangement” dans “Joyeux Bordel” … laisse éclater un intense besoin de vivre dans “Animale” …  exprime des cris du cœur et du corps dans “La douloureuse” …

Et elle hésite à choisir entre deux amours dans “Les deux” dans une chanson dont l’impact est renforcé par une efficace rupture de rythme dansante : “Un amour moderne, garde alternée, me partager pour moitié-moitié”.

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Mention spéciale à deux chansons. Dans “Chacun sa part” aux accents reggae, elle ose parler d’espoir pour “un monde vert, couleur d’espoir” et de solidarité dans une société contemporaine repliée sur elle, comme des “petits colibris tous unis”.

Et puis dans un registre plus intime, elle évoque l’importance de se remettre en question en marquant une salutaire pause (“Corps en jachère”) … sans aucun doute bien loin du rythme survolté de “Même si t’as pas envie” !

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 Pas étonnant que le CD VIVANTE ait retenu l’attention de Patrick Boez qui en a fait son album de la semaine pour son émission “Jambon-Beurre du 12 mai. A écouter ICI .

D’où la diffusion de pas moins de quatre titres qui résument bien les différentes facettes de cette auteure-interprète qui avance entre chanson de variétés et refrains plus intimes.

Oui c’est là que s’affirme un des atouts de Marikala : surprendre via des textes et des mélodies qui en disent long sur son parcours autant personnel que public.

“Tout un univers qui tient à distance pas mal de travers de la vie d’aujourd’hui et qui dit au final le bonheur d’être soi-même, envers et contre tout” affirme Jean-Luc Fournier : une citation extraite des deux pages parues dans Or Norme, “le magazine d’un autre regard sur Strasbourg” dont il assure la direction de la rédaction.

Un passionnant portrait sur le parcours personnel et professionnel à rebondissements de cette attachante artiste.  A lire ICI .

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“Vivante” – 2ème album de Marikala – est, à mon sens, un album qui mérite une audience bien plus large que le contexte régional.

Avec ces 13 titres déclinés en 48 minutes et 16 secondes, Marikala “la Petite Française” au pseudo alsacien a largement de quoi conquérir des auditeurs et des publics ailleurs en France, voire dans l’espace francophone. . 

 TEXTE ET PHOTOS (CONCERT DE L’EDEN) ALBERT WEBER

MARIKALA : SON SITE ET SA PAGE FACEBOOK

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Photo parue sur le site ULULE lors du financement participatif du CD Vivante

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PASCAL MARY : TENDRESSE, CHARME ET HUMOUR

Coup de projecteur de Henry Tilly sur Pascal Mary : assurément un chanteur qui gagne à être MIEUX connu du grand public.

Retour sur son concert de fin avril offert en piano-voix à L’Arthé Café.

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Marc Usclade présente Pascal Mary

 

 Chers extraterrestres de Planète francophone,

Je crois vous avoir déjà dit, en substance tout au moins, que j’avais, à l’instar de quelques dizaines “d’aficionados”, quelque chose comme « mon rond de serviette » à l’Arthé Café, ce merveilleux petit café-concert-auberge perché dans les Combrailles, à Sauterre à une poignée de kilomètres de Riom et Clermont-Ferrand.

L’augmentation vertigineuse du prix des carburants peut donner l’impression que cette adorable oasis de la belle chanson s’éloigne peu à peu de Montluçon où je réside mais il est des affiches auxquelles on résiste difficilement s’il se trouve que l’on est justement disponible ce jour-là.

Ainsi, en cette fin avril, y suis-je arrivé au galop, me pourléchant les oreilles à l’idée d’y retrouver Pascal Mary découvert à Prémilhat en 2011 et jamais revu depuis, même si j’ai pu utiliser ses chansons dans “La chanson dans tous es états”, l’émission hebdomadaire que j’anime depuis trois  ans sur RMB. Podcast à découvrir ICI 

Accueilli et présenté par Maï et Marc, nos hôtes dont on ne dira jamais assez l’âpreté du combat pour maintenir en vie cette oasis, Pascal Mary surgit en scène avec une sveltesse, une légèreté qui fait penser aux Elfes chères à Charles Trénet.

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Le calme avant ou après l’orage

 

TOUT REPOSE SUR L’EXPRESSIVITÉ DE L’ARTISTE

Manifestement, il sera seul avec son piano et le décor semble des plus sobres, pour ne pas dire austère : le fond de scène est tendu d’un rideau noir, le piano est disposé au milieu, face au public, dissimulé par un écran noir lui aussi qui en cache les pieds.

Tout repose donc sur l’expressivité de l’artiste, sa capacité à capter le public et lui offrir un voyage émotionnel ininterrompu avec les seules armes dont il dispose : son corps, plus souvent réduit à un buste, son visage et les expressions qu’il peut transmettre, sa gestuelle et bien sûr ses textes et la façon dont il les fait porter par ses mélodies mais aussi sa manière de faire parler son instrument… Enfin, sa voix.

Sa voix ! Je le savais pourtant pour l’avoir vu et entendu sur scène, comme je vous l’ai dit, en 2011 et pour avoir, entre-temps, écouté ses albums, sa voix, qui n’est pas celle d’un “chuchoteur”, loin s’en faut, est faite d’une matière limpide et délicate qui lui donne un timbre mélodieux et précis mais en même temps capable de fermeté autant que de subtilité et dans une tessiture confortable, qualités qui sont, pour une grand part, le résultat d’une parfaite maîtrise de la respiration, au service également d’une diction parfaite.

Le tout, on le sait, peut s’appeler “l’Art Vocal” dont la maîtrise ne s’improvise pas, ce que l’on devrait enseigner à nombre de perruches et autres éructeurs qui polluent régulièrement nos ondes et certains sites Internet, adoubés par des producteurs et des “experts” autoproclamés, auxquels les chèques encaissés font oublier que leurs “volailles industrielles” sont à la Musique et à la Chanson ce que peut être Mac-do à la gastronomie.

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La savoureuse tradition de l’Arthe- Café : la soupe avant la 3ème mi-temps !

 IL MAÎTRISE A LA PERFECTION L’ART VOCAL

Pascal Mary maîtrise donc à la perfection l’Art Vocal, au point qu’on se surprend à penser qu’au-delà de la technique, il a peut-être des gènes de Jacques Douai. Mais sa maîtrise de l’accompagnement au piano  n’a rien à envier à sa maîtrise vocale et semble, associée à une expression corporelle sobre mais éloquente, propulser vers nous des textes qui nous pénètrent instantanément et nous font totalement oublier le dénuement de la scène.

Cet artiste hors du commun m’avait, certes, marqué en 2011, à sa découverte mais le souvenir de l’homme de scène était quelque peu dilué dans la richesse du plateau proposé à ce Festival d’Automne de Prémilhat.

Ici tout me revient en bloc et je vois bien que, le mûrissement aidant, l’homme de scène a perfectionné ce qui lui permettait de faire vivre intensément ses très belles chansons avec un minimum de moyens techniques, illustrant ainsi parfaitement le titre de son album de 2010 : “Vivons d’un rien”.

Certains artistes, même très talentueux, peuvent, au long d’un concert ou d’un album, s’avérer quelque peu lassants par le manque de diversité de leurs thèmes et surtout de leurs musiques. A moins d’être d’une grande mauvaise foi, c’est un reproche qu’on ne pourra pas adresser à Pascal Mary.

Il nous emmène dans un voyage rempli d’imprévus, compensant, dans une même chanson, une mélancolie appuyée par une pirouette ironique. Le spectacle est ainsi et nous explorons les replis d’une personnalité multiple, complexe mais d’une richesse rare, à travers des chansons qui sont autant de tableaux dont il est difficile de doser la part autobiographique tout en imaginant qu’elle est importante.

Tendre poésie, mélancolie que l’on sent authentique, révolte tout aussi sincère, spleen baudelairien dont on sait qu’il n’est pas feint ou de circonstance, sensualité imprégnée de tendresse ou plus tumultueuse, tous ces sentiments exprimés avec une force généralement contenue, même quand les mots sont caustiques ou trahissent un trouble profond, sont atténués par une dominante de tendresse, de charme, d’humour, d’autodérision aussi.

Au sommet de Joyeux Noel
Au sommet de” Joyeux Noël” !

 

DES LARMES AU SOURIRE, VOIRE AU RIRE FRANC

Car l’un de ses talents est, à l’évidence, de savoir se moquer de lui-même, ce qui lui permet de toujours éviter le pathos, alors que la charge émotionnelle qui émane de lui nous fait passer des larmes au sourire, voire au rire franc puis replonger dans une sourde inquiétude, dans ce que l’on sent être un malaise ou disons plutôt, en empruntant la formule à Catherine Laugier (Nos enchanteurs) : “Sa douce blessure de vivre”.

Et que dire des genres musicaux empruntés pour porter ces textes si éloquents. On passe de la douce ballade à une chanson plus “folk”, puis une bossa ou une mélodie carrément “jazz”.

Et nous, spectateurs devenus captifs, sommes emportés par cet “homme piano”  dont la voix, les mots, les notes et les mimiques ne font plus qu’un, indissociable, indispensable puisqu’en chantant sa vie il infiltre la nôtre et éveille en nous des sentiments et des émotions tellement humaines que nous y trouvons, même confusément, des analogies avec ce que nous avons pu vivre ou ressentir.

Un des plus beaux exemples, pour faire simple, est sans doute cette chanson satirique, à la fois drôle et caustique où beaucoup d’entre nous reconnaîtront ici et là, en caricature, des bribes de leurs propres tableaux de famille :” Joyeux Noël” (extrait de l’album « Vivons d’un rien » 2010).

“Joyeux Noël” à savourer ICI

Finalement, on a beaucoup (relativement) écrit sur Pascal Mary, sur ses différents albums, sur ses prestations scéniques et ce bel artiste a fait l’unanimité, me semble-t-il, pour louer ses qualités humaines en même temps que ses talents d’auteur, de compositeur, d’interprète.

Il sait s’entourer d’amis fidèles et de grands talents, ce qui se remarque aisément au “casting” de ses albums et aux musiciens qui l’entourent dans des concerts moins intimistes. Quel serait l’intérêt que je répète comme un perroquet ce qui a déjà été dit.

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Retrouvailles avec Mai, Pascal Mary et Henry Tilly

 

SOUS LE CHARME DE SA RICHESSE POÉTIQUE

Bien sûr, je pourrais ajouter que je suis encore sous le charme de sa richesse poétique, de ses métaphores judicieuses autant qu’inattendues et que les amis que j’avais emmenés à sa découverte ont encaissé un gros coup à l’estomac mais aussi, comme disait Brassens, “du côté du poumon”.

Alors, que dire d’autre ? Si !

Commandez vite ses albums, écoutez-les avec les livrets et quand vous serez convaincus qu’il vous en manque une dimension, trouvez sur son site un lieu de concert à votre portée et je doute fort que vous ne succombiez pas à votre tour.

Comme disait Tristan Bernard : “Le meilleur moyen d’échapper à la tentation, c’est d’y succomber”.

TEXTE HENRY TILLY

PHOTOS FRANÇOISE ET HENRY TILLY

SITE DE PASCAL MARY

SITE DE L’ARTHE-CAFÉ

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FESTIVAL L’ACCORDÉON PLEIN POT ! : LE TEMPS DES CONCERTS (3)

Suite et fin du dossier en trois volets sur le Festival L’Accordéon Plein Pot ! organisé à Saint-Quentin-La-Poterie du 8 au 13 mai 2018.

Retour en photos sur plusieurs événements musicaux qui ont marqué ce 12ème Festival des Soufflets du Monde.

 

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Soirée québécoise présentée par Jean-Jacques Carre

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LES TIREUX D’ROCHES : L’EFFICACITÉ QUÉBÉCOISE

Et pour commencer, coup de projecteur sur Les Tireux D’Roches qui ont efficacement contribué à offrir des accents internationaux au 12ème Festival des Soufflets du Monde !

Au final une heure 40 de musique non-stop, de chants d’hier et d’aujourd’hui avec plusieurs titres du  nouvel album TARMACADAM !

D’où un public enthousiaste pour un concert DES PLUS INTENSES où la langue française est célébrée sur des accents québécois avec FIERTÉ ET ENTRAIN face à un enthousiaste public de 150 personnes.

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Assurément un groupe des plus efficaces où chaque membre donne de la voix en plus de ses instruments : Denis Massé (accordéon); Dominic Lemieux (guitare, bouzouki); David Robert (percussions); Pascal Per Veillette (guitare, harmonica, pieds) et Luc Murphy (flûte traversière, flûte alto, saxophone baryton) … et sans aucun doute un de mes groupes québécois préférés.

Reste le souvenir d’une soirée fertile en émotions et retrouvailles, en musiques et refrains folk-trad qui vous donne des fourmis dans les jambes … un formidable événement vécu avec Steve Normandin et Patrick Plouchart

… et aussi Christian Bordarier, qui fut un attachant complice durant tant de festivals en Acadie et au Québec ah oui !

Coup de chapeau aux organisateurs pour la programmation de ce groupe-phare d’un Québec aussi talentueux qu’authentique, fraternel et festif évidemment.

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EN PISTE POUR LA LOUISIANE AVEC LE MORAND CAJUN BAND …

 

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Autre registre, tout aussi entrainant avec le concert du Morand CajunBand mené tambour battant sur la grande scène des Halles de Saint-Quentin-la-Poterie.

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En piste avec quatre garçons dans le vent louisianais : Roger Morand (mélodéon, chant, chœurs) ; Jean-Marie Ferrat (guitares, basse, chœurs) ; Pascal Bonnafous (percussions) et Patrick Plouchart (violon, chant, chœurs) ….

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Chronique du dernier CD du Morand Cajun Band dans le dernier numéro de Trad Magazine (mai-juin 2017) disparu sans que les abonnés soient informés !

 

… ET LE SARAH SAVOY QUINTET

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Puis IMAGINEZ en 2ème partie l’énergique Sarah Savoy Quintet !

Sa musique trad cajun s’enracine dans bien d’autres registres dont la country et le rock avec le batteur Marty Vickers, le violoniste Marius Pibaro, le guitariste David Rolland et le bassiste Valentin Caillard

… et évidemment la chanteuse-accordéoniste Sarah Savoy, artiste d’envergure internationale souvent appelée « la Princesse Cajun » et dont les concerts en France sont gérés par François Louwagie , secrétaire artistique et tourneur.

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Et enfin IMAGINEZ l’éclatant final !

Les deux formations se retrouvent sur scène pour plusieurs titres qui incitent plus que jamais le public à danser !

VIBRANT souvenir d’une belle complicité sans frontières, d’un continent à l’autre…

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MÉTÉO HIVERNALE POUR STEVE NORMANDIN

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Dimanche 13 mai, au lendemain de cette sacrée soirée louisianaise, changement de météo mais pas de décor.

C’est toujours aux Halles de Saint-Quentin-La-Poterie que le public avant rendez-vous mais l’atmosphère y était glaciale et venteuse malgré tout le talent de L’Accordéon-Club L’Islois déployé durant l’apéritif-concert !

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Pas de quoi décourager les danseuses rétro à mettre de l’ambiance ni René Lys à faire tourner son orgue de barbarie sous le regard très attentif de Steve Normandin !

L’auteur-compositeur-interprète québécois désormais établi en Bretagne a eu bien du mérité pour réchauffer l’ambiance avec ses refrains de France et du Québec : un repas musical dont les participants se souviendront sans doute autant pour l’entrain de l’artiste que la température glaciale !

Steve Normandin ? Assurément un infatigable créateur – véritable encyclopédie de la chanson française et francophone – à faire revenir à ce festival en vue d’un vrai concert dans une vraie salle.

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Que vous dire d’autre sur ce festival terminé en beauté avec .. mais oui .. un bal musette offert par Jérémie Buirette et son grand orchestre et la participation de plusieurs jeunes talents de l’accordéon dont Guillaume Fric.

Un événement qui aura permis de réunir des habitants de Saint-Quentin-La-Poterie, voire de plus loin, toutes générations confondues.

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ÉDITION 2019 : MUSIQUE ARABO-ANDALOUSE A VOLONTÉ

Hé oui, après la francophonie québécoise et louisianaise cette année, changement total de registre pour l’édition de l’an prochain. Elle sera enracinée dans la, ou plutôt les musique arabo-andalouses.

Et pourquoi pas un Spécial Alsace en 2020 ?

C’est la suggestion lancée à Sylvie Carre, présidente de L’Office Culturel organisatrice de ce festival. Il est vrai que l’Alsace est une terre aux multiples talents où l’accordéon s’affirme comme un atout incontournable, et pas seulement dans les danses et refrains folkloriques.

En attendant l’édition de l’an prochain, voici encore quelques photos synonymes d’agréables moments : retrouvailles, discussions, échanges … 

Un dernier clin d’oeil à ce festival qui m’aura permis de revoir entre autres Patrick Plouchart, François Louwagie, Franck Tenaille, Christian Bordarier, Steve Normandin, Denis Massé et sa joyeuse et talentueuse bande … ET AUSSI DE TISSER DE NOUVEAUX CONTACTS.

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

SITE DU FESTIVAL

PAGE FACEBOOK DU FESTIVAL

 

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Bœuf improvisé entre Steve Normandin et trois des musiciens du Moran Cajun Band
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François Louwagie et Sarah Savoy
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Dialogue entre Roger Moran et Steve Normandin …
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Avec Patrick Plouchart et Steve Normandin avant le concert des Tireux D’Roches

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FESTIVAL L’ACCORDÉON PLEIN POT ! : ATELIERS ET BALADE A BRETELLES (2)

Du 8 au 13 mai, Saint-Quentin-La-Poterie a accueilli le 12ème Festival des Soufflets du Monde : un événement original à bien des égards, enraciné cette année dans une dynamique francophonie d’Amérique du Nord, entre Louisiane et Québec.

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8 mai Cinéma Le Capitole d’Uzès. Jean-Pierre Bruneau présente le documentaire  “DEDANS LE SUD DE LA LOUISIANE”, accompagné par le Moran Cajun Band (Page Facebook du Festival) 

Dans le 1er volet de ce dossier, nous avons pris le temps de flâner dans ce village du Gard qui accueille nombre de céramistes et potiers.

Une commune qui, grâce à une poignée de bénévoles, permet d’organiser “L’Accordéon Plein Pot !”.

Place à présent à la musique qui a fait résonner le village grâce à deux ateliers d’accordéon et mis de l’ambiance dans les rues avec une éclatante balade musicale ponctuée de plusieurs escales.

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“Cette année, l’APP ! c’est l’Amérique. Pas un pays de replis, d’écrans et de murs. Notre Amérique – en doutez-vous chers amis, qui êtes attentifs depuis 12 ans aux plis si variés de notre accordéon ? ! est une contrée festive, légère, colorée et gourmande, un continent d’échange et de générosité”.

Ces propos sont signés Sylvie Carre, présidente de l’Office Culturel organisatrice du festival. Ils en disent long sur l’esprit d’une  manifestation populaire au sens large du terme.

“Les musiques – cajun, zydéco, jazz New Orléans, rock, blues, folk, trad québécois … – ici se parlent, s’influencent en douceur, discutent traternellement et portes aux nues l’envie de se connaitre mieux.”

 

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Atelier de Steve Normandin

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Enraciné dans le village, le festival ne s’est pas contenté d’investir les Scènes de la Halle et de la salle Mendes France.

L’accordéon aura aussi été à l’honneur durant la fameuse balade à Bretelles qui s’est affirmée comme une incontournable tradition au fil des éditions.

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Un parcours musical ponctué par diverses escales agrémentées par des genres musicaux variés, avec présentation des stagiaires de Cédric Pierini, Jérémie Buirette, Guillaume Fric et Steve Normandin …. danses de l’association Country Danse Bagnols … présentation de jeunes talents sous l’égide du Centre international de musique et d’accordéon Jacques Mornet … ambiance du groupe Les Merguez Éclatées

 

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Cette balade à bretelles a également été ponctuée par le Moran Cajun Band qui a traversé une partie du village sur d’entrainants accents louisianais …

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Dans le 3ème et dernier volet de ce dossier coup de projecteur en photos sur plusieurs autres temps forts du festival : les concerts des Tireux D’Roches, du Moran Cajun Band, du Sarah Savoy Quintet … le bal musette offert par Jérémie Buirette et son grand orchestre 

sans oublier un repas musical offert par Steve Normandin dans une ambiance des plus québécoises, vu la météo hivernale subie par Saint-Quentin-La Poterie le dimanche 13 mai.

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

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Expo photos de Bill Akwa Bétoté : René Lacaille, Marcel Loeffler, Yvette Horner, Manu Dibango, Christophe et bien d’autres !

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L’ACCORDÉON PLEIN POT ! : AU CŒUR DE SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE (1)

L’accent québécois et les rythmes louisianais se sont envolés mais le souvenir du 12ème Festival L’Accordéon Plein Pot ! n’est pas pour autant tombé dans les oubliettes.

Coup de projecteur sur Saint-Quentin-La Poterie : une attachante cité d’un peu plus de 3 000 habitants qui mérite bien plus qu’un rapide détour.

En piste pour une visite guidée … sans se presser !

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Avant de vous parler en texte et photos du 12ème “Festival des Soufflets du Monde” qui s’est déroulé du 8 au 13 mai 2018, laissez-vous d’abord guider dans les ruelles de ce village aux maisons provençales colorées.

 

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Et prenez surtout le temps de flâner chez les potiers et céramistes du village. Car ils contribuent à la renommée de ce haut-lieu d’art de culture situé à l’écart du tourisme de masse.

Nombre de galeries sont éparpillées à travers la cité qui accueille aussi le fameux le Musée de la Poterie Méditerranéenne.

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Oui, un village si proche d’Uzès, dans le Gard, et cependant loin de l’affluence touristique de masse …

Tant mieux car ainsi le Festival L’Accordéon Plein Pot conserve une taille humaine : d’où une atmosphère conviviale et chaleureuse.

A voir durant plusieurs jours et soirs l’intensité du travail qu’exige un tel événement accompli, un constat s’impose cependant : la poignée d’une quinzaine bénévoles aussi efficaces que motivée aurait mérité d’être renforcée !

 

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Repas de clôture des bénévoles. Photo page Facebook du festival.
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Adeline Gorrichon entourée par deux bénévoles

Le bon déroulement d’un telle manifestation d’envergure internationale relève … de l’exploit.

Organisé par L’Office Culturel présidé par Sylvie Carre, le festival ne bénéficie que d’une permanente, Adeline Gorrichon.

Et elle a assurément encore bien d’autres dossiers et manifestations artistiques et culturelles à gérer dans ce village. Dont, entre autres, la Terralha !

Ce festival européen des arts céramiques se déroule chaque année à la mi-juillet pendant 3 jours : une sacrée occasion aussi pédagogique que festive pour découvrir la création contemporaine.

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Revenons à la musique et à l’APP avec le constat suivant. Certes, il est évident que ce festival attire bien des passionnés d’accordéon toutes génération mais …

… mais il il est dommage qu’il ne retienne pas l’attention de plus de villageois.

Un constat valable – à vrai dire – pour tant de festivals dispersés à travers l’Hexagone dont, par exemple celui consacré à Dimey du côté de Nogent près de Chaumont.

Chaque année Philippe Savouret, ancien directeur de la médiathèque de Nogent et auteur d’un ouvrage de référence sur Bernard Dimey, regrette qu’il n’incite pas plus d’habitants à découvrir les talents programmés.

 

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Rendez-vous pour le 2ème volet de ce dossier sur le Festival L’Accordéon Plein Pot pour vous parler des talents mis à l’honneur à Saint-Quentin-La-Poterie.

TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER

SITE DE L’OFFICE CULTUREL

SITE DE LA MAIRIE

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“COMME SI J’AVAIS DES ELLES” : CLAUD MICHAUD EN FRANCE AVEC PAULINE, LHASA, MICHÈLE, DANIELLE, CLÉMENCE ET LES AUTRES

Au fil des années, doucement et sûrement, sans esbroufe ni baratin, le québécois Claud Michaud s’est forgé en France un auditoire dont la qualité d’écoute n’a d’égal que sa fidélité.

En témoigne sa récente tournée de printemps qui aura conduit l’artiste dans diverses cités régionales ainsi qu’au Forum Léo Ferré à Ivry.

D’où une série de rencontres qui ne sont surtout pas limitées à un enchaînement de concerts enracinés dans son nouvel album “Comme si j’avais des elles”.

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UNE AVENTURE A RENOUVELER A L’AUTOMNE

Alors comment rendre compte de cette formidable expérience tant personnelle qu’artistique alors que je n’ai pas eu la chance d’assister à un de ces concerts ?

Drôle de question sans aucun doute, à laquelle je réponds avec la complicité de l’artiste et de ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre contribué à cette aventure qui devrait se renouveler à l’automne entre le 25 octobre et le 15 novembre.

Hé oui, bien des personnes ont œuvré en coulisses pour que cette tournée de printemps soit synonyme de réussite au sens fort du terme.

Je pense notamment à Jacqueline Girodet, responsable de sa tournée française  … à Serge Joseph le président de l’association des Baladins … à Guy Zwinger, animateur de l’émission “Je viens vous voir” sur RCN à Nancy … Norbert Gabriel et son blog “Le doigt dans l’oeil” …  et la liste est loin d’être exhaustive. 

S’y ajoute évidemment  Chantal Bou-Hanna vivement remerciée par le chanteur pour son soutien (et évidemment ses intenses photos) au concert au Forum Léo  Ferré.

Et elle est l’auteure d’un compte-rendu de cette soirée reproduit avec son feu vert et bien sûr ses photos.

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12 CHANSONS A DÉGUSTER SANS SE PRESSER

Conseil d’ami : prenez donc le temps d’écouter et réécouter à votre guise les 12 titres “Comme si j’avais des elles”. Le genre d’album à déguster sans se presser, en appréciant chaque gorgée …euh chaque chanson différente de la précédente.

Un album tout en nuances dont la genèse a été racontée par Claud Michaud au micro de Guy Zwinger. En effet, c’est à Montréal qu’a germé ce projet d’interprétation de “chansons de femmes” … une idée lancée à l’artiste par Rico Pierrard, incontournable pilier du Festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec.

Bon voyage dans l’univers féminin de Claud Michaud, visiblement très à l’aise pour célébrer avec sa voix grave et sa naturelle décontraction, des chansons écrites et ou enregistrées par des femmes des deux bords de l’Atlantique, aussi bien de France (Françoise Sagan, Louise Labé, Michèle Bernard, Danielle Messia, Anne Sylvestre) que du Québec (Lhasa de Sela, Pauline Julien, Clémence Desrochers, Mouffe).

Un opus à savourer sans modération … après avoir pris connaissance des textes consacrés à Claud Michaud sur ce site d’infos artistiques et culturelles.

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DE L’ALLIER AU JURA VIA PUY-DE-DÔME, LORRAINE ET ARDÈCHE

Sacrée tournée !

Du 15 mars au 7 avril, elle aura conduit Claud Michaud de “Châtô” en loge, de bistrot culturel en salle des fêtes, de demeure en grange …

Une belle aventure sur les routes du Puy-de-Dôme, de l’Allier, du Jura, d’Ardèche et de Lorraine pour douze concerts et un lancement d’album.  Une tournée avec, tour à tour ou ensemble, deux spectacles : Félix Leclerc, un homme qui chante et son univers.

De quoi (re) découvrir) avec bonheur les chansons, les écrits du Géant de l’Île d’Orléans, avec la tristesse de “Notre sentier” sa première chanson, la colère de l’alouette, la revendication de dignité évoquée par « Les 100 000 façons de tuer un homme », le « Tour de l’Île », le rêve de Bozo au poète philosophant, de l’épopée de la drave au conte de Pieds nus dans l’aube…

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AVEC DES SURPRISES ET DES IMPRÉVUS D’UN SOIR À L’AUTRE

Cette tournée aura aussi été marquée par le présentation du second opus de Claud Michaud, « Poésie sans frontières » : œuvre de troubadour pour, de vers en notes, supprimer les barrières entre poèmes et chansons, des chansons oubliées, des chansons aimées, des chansons perdues, avec les sourires lorsque commencent les premières notes d’un Brassens.

Et aussi la découverte bouleversante de « La vie d’factrie » et de l’exode de 900 000 Québécois vers les usines de coton du nord des États-Unis au début du siècle dernier, le coup de poing d’émotions du Tachan tendresse et révolte où s’entrelacent avec sa première chanson « Dans mon paradis », « …la vie qui me fait signe, …je ne veux pas vieillir, pas mourir… », l’élégance du verbe et la tendresse de l’Ecole de Rochefort, Cadou- Bérimont-Bertin…  

Avec des surprises et des imprévus d’un soir à l’autre : « Un canadien errant », « La complainte du partisan »,  la version française (adaptée en français par Claud) de « Palabras para Julia », la prouesse du « Barbier de Belleville » ou Jean de La Fontaine avec « Le savetier et le financier ».

Autant de chansons portées d’un lieu à l’autre par la voix profonde et toute en nuances de Claud, sa présence chaleureuse, ses interprétations elles aussi toutes en subtilités primesautières, retenues, sobres,  émues, vibrantes, enjouées, douces… et si vivantes.

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Concert à Ludres. Photo Serge Joseph

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“UNE PRESTATION SANS FAILLE, VARIÉE, ET VOLUPTUEUSE”

Une tournée ne va pas sans rencontres qui laissent des étincelles de mémoire : une goguette écrite tout spécialement  pour l’hôte québécois et reprise par tous au Chatô à Châteauneuf-les-Bains en fin de concert.  

À Corgenay,  une vielle , un accordéon diatonique, une guitare accompagnant « Le p’tit bonheur », un bistrot ouvert un jeudi à Ainay alors que tous retournent au travail le lendemain, un article dans le quotidien local à St Julien évoquant « la prestation sans faille, variée, voluptueuse, surprenante parfois dans des langues tierces polonaise ou espagnole »,  l’émerveillement d’une spectatrice découvrant la beauté de « Notre sentier » pendant le concert à Ludres,

… et aussi « La Petite fugue » chantée spontanément  par tous à Novéant  et les « pa-pa-pa » scandés  pertinemment sur  « J’ai rendez-vous avec vous », la goguette- chanson à répondre écrite à Pourchères, le silence demandé par un spectateur à Bourbon pour dire merci de tant de découvertes .

 Autant de lieux ouverts, des textes magnifiques, la beauté et l’ampleur de la voix.

Comme la chanson est belle, comme la tournée fut belle !

Incluse dans cette tournée de printemps, une sortie d’album le 27 mars , sortie précédée la veille par l’invitation  des deux Bernard et Gégé, à l’émission de Radio Libertaire : «Ça urge au bout de la scène » … Souvenir d’une entrevue en profondeur donnant ainsi  du temps pour développer les réponses, pour les préciser, pour aller et venir sur un parcours d’interprète, pour commenter le choix des chansons, pour en chanter quatre en direct et faire entendre des artistes québécois comme Sylvain Lelièvre ou Fred Pellerin.

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 AVEC LA COMPLICITÉ DE LA PIANISTE CLÉLIA BRESSAT-BLUM

Finalement le mardi 27 mars, sortie d’album au Forum Léo Ferré,  un Forum rempli à capacité pour accueillir les chansons de son plus récent CD « Comme si j’avais des Elles » et tous les amis et connaissances invités, venus nombreux comme en écho à la chanson d’ouverture de la soirée   « L’âme à la tendresse » :

 “Cette amitié dans la continuité

Un mot un regard un silence un sourire une lettre

Nicole,  Anne, Christiane, Céline, Christian, Gilles …

Et tous les autres que je ne saurais nommer…”

 Soirée où tout était première, première fois  pour  l’accompagnement au piano par Clélia Bressat-Blum, attentive, inventive, brillante, première en France pour plusieurs de ces chansons-là , uniquement  des textes écrits par des femmes et pour certaines introduites aussi par une écriture féminine.

S’enchaînent alors, l’onirique « Marée haute » de Lhasa de Sela, le sensuel « Baise m’encor » de Louise Labé, la sobre et terrible « Vie d’factrie » de Clémence DesRochers… « Je ne suis pas un sujet à chanson… » le tragique « Maumariée », l’éclatant « Je t’aime » de Michèle Bernard, la nostalgique « Petite cantate », la bouleversante « Main gauche » de Danièle Messia …, et ainsi les douze chansons de l’album.

 Au rappel, « N’écris pas », ni piano, ni guitare, seule la voix puis une chanson de chacun des deux  autres spectacles : « Moi, mes souliers », virtuose en polonais et « Le rêveur » de Jacques Bertin, avant de terminer par un rappel (dans son sens premier),  « L’âme à la tendresse » chanson reprise à l’unisson par tous, comme le point d’orgue et résumé de cette soirée et des concerts à venir.

 

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FORUM LÉO FERRÉ : “UNE SACRÉE BELLE SOIRÉE”

Mis en ligne mercredi 28 mars sur sa page Facebook, voici le texte de Chantal Bou-Hanna sur le concert à Ivry.

C’était hier soir au Forum Léo Ferré.

Des effluves québécoises flottaient dans ce haut et beau lieu de la chanson française, dirigé par Roxane Joseph et Nicolas Joseph aidés par bon nombre de bénévoles. C’est cette scène quasi parisienne que notre ami et artiste québécois Claude Michaud a choisi pour le lancement de son tout nouvel opus “Comme si j’avais des Elles”.

Et pour ce bel évènement, Claude s’est libéré de sa guitare pour donner une autre dimension à ses chansons. Et on a le plaisir de retrouver Clélia Bressat-Blum au clavier de ce beau piano que certains disent avoir appartenu à Léo Ferré.

Ces deux-là on dirait bien qu’ils jouent ensemble depuis longtemps, tellement ils sont en parfait harmonie et jubilation, les miracles de la musique font que le courant est bien passé entre eux, ils se connaissent et bossent ensemble depuis juste une petite semaine !

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Claude Michaud nous confie avec un bonheur non feint que s’il passe la dernière étape de son permis pilote de ligne très prochainement, ce soir au Forum, il vole plus haut qu’il n’a jamais volé.

Et le concert commence, ce ne sont que des voix de femme qui vont emprunter celle de Claud ce soir. Et pas des moindres.

Cet artiste nous interprétera entre autres un texte de Barbara (Une petite cantate), de Louise Labé (Baise m’encor), de Clémence DesRochers (La vie d’factrie), le magnifique texte de Danièle Messia (De la main gauche), un texte que j’aime beaucoup de Marceline Desbordes-Valmore également interprété avec une grande sensibilité par Julos Beaucarne ( Vous aviez mon coeur, Moi, j’avais le vôtre, Un coeur pour un coeur, Bonheur pour bonheur !…), un texte d’Anne Sylvestre, qui est dans la salle ce soir (La maumariée, écrite pour Serge Reggiani, ce dernier la chantera en retirant le premier couplet.

Et j’me demande si ce soir Claude Michaud n’en a pas fait autant…et n’a pas été repris par Dame Sylvestre…) et bien d’autres, je ne peux tous les citer ici. Clélia accompagne Claud au piano et à la voix.

Dès après soixante dix minutes de concert, c’est déjà fini. Claude Michaud dit à juste titre que soixante dix minutes pour des spectateurs qui viennent de loin, ça fait peu. Il nous offrira en guitare voix cette fois, une très belle chanson de Jacques Bertin (Le rêveur), un texte de Félix Leclerc (Moi, mes souliers ) qu’il interprétera le temps de quelques lignes, avec beaucoup d’amusement sur scène et dans le public, en polonais. “Et dans ce moment de prolongations, un de ces petits miracles du spectacle vivant, un sifflement très doux venu de la salle accompagne le chanteur dans un duo spontané, harmonieux et inattendu.. Un vrai moment de grâce …” ( Je cite Norbert Gabriel ).

Hélas la fin arrive, et c’est “L’âme à la tendresse” de Pauline Julien qui va clôturer ce très beau concert.

Ce sera un des moments chargés d’émotion de cette belle soirée, Claude Michaud interprète ce magnifique texte avec une belle sensibilité, c’est la partie féminine de lui qui doit s’exprimer, et cerise sur le gâteau, il entraîne tout le public dans un chœur magnifique, il a décidé que ce soir les larmes ne seraient pas loin…

 

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Parmi le public, ce soir là, quelques artistes ici ou là, dont Anne Sylvestre, Christian Camerlynck (qui va débuter la soirée avec une belle et solide plaidoirie en faveur de ces artistes qui ne sont… que des interprètes !), Christiane Courvoisier, Céline Faucher et…Nicole Croisille…
C’était une sacrée belle soirée.

 Last, but not last, dans ses remerciements, Claud Michaud a salué avec chaleur une photographe qui le suit depuis quelques années, Chantal Bou-Hanna.

Article de Norbert Gabriel sur son son blog “Le doigt dans l’oeil” à lire ICI

Coordination des textes ALBERT WEBER

TOUTES LES PHOTOS DE CES PAGES SONT SIGNÉES CHANTAL BOU-HANNA, créatrice du blog AU DOIGT ET À L’ŒIL à découvrir ICI

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JEAN-BAPTISTE MERSIOL : ENFIN L’ENTRETIEN-VÉRITÉ …

“La théorie du complot”, c’est le titre du nouvel enregistrement de Jean-Baptiste Mersiol décliné en CD avec 20 titres et aussi en 33 Tours avec 12 titres.

Incontestablement une étape déterminante dans le parcours des plus créatifs pour cet auteur-compositeur-interprète de 37 ans connu pour la diversité de ses (si) nombreuses initiatives musicales. Et aussi pour son franc-parler.

D’où cet entretien-vérité à découvrir en prenant tout votre temps avec ce texte aussi long que dense. Assurément le fidèle reflet d’une parole libérée et pleine de bon sens. Inclassable, inattendu, prolifique, sincère et attachant. C’est ainsi que j’aime définir ce créateur (trop) souvent incompris.

Pas étonnant donc que ses réflexions s’affirment plus d’une fois à fleur de peau: leur authenticité s’enracine dans la vraie. Et pas seulement dans son parcours artistique.

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Première question pour débuter cet échange à bâtons rompus. Comment définir ce nouvel album ?

 « La théorie du complot » est un album un peu à part. Je me suis rendu compte qu’à 37 ans, cela faisait déjà 25 ans que je trainais ma bosse dans le milieu de la musique. Et je voulais faire quelque chose qui me tenait à cœur.

 En fait en 1997, j’avais imaginé un album avec des chansons, un style, mais je n’avais aucun moyen. Les jeunes d’aujourd’hui ont infiniment plus de moyens que j’en avais à leur âge.

Pour quelques euros ils peuvent se payer un bon micro et une carte son avec tous les effets souhaités.

 Malgré cette absence de moyens, vous avez tout de même foncé ?

 À l’époque j’ai emprunté des milliers de francs pour me payer un enregistreur 4 pistes à cassette, il n’avait même pas de reverbe, c’est dire. Si je voulais en avoir un minimum il fallait que j’aille dans le grand couloir de ma tante ou dans les toilettes.

 Parfois j’allais le dimanche dans le hangar de la distillerie de mes parents. Je me souviens avoir posé une caisse claire dans la cuvette des toilettes pour faire une démo un jour.

 Par la suite, Thibault mon guitariste m’a envoyé une vieille photo de Paul Mc McCartney qui avait fait la même chose chez lui pour son album solo de 1970.

 Ça m’a vraiment fait plaisir de voir que j’ai encore pu avoir les contraintes de l’époque, j’ai beaucoup appris : « Mon souhait était de faire de l’art, pas de devenir une star ». 

 “Faire de l’art” d’accord, mais en même temps travailler en équipe ?

“La théorie du complot” est exactement l’exemple de ce à quoi j’ai toujours aspiré : des chansons acoustiques et folk comme je les aime avec ce violon si cher à mes yeux, une équipe de musiciens cool qui se retrouvent sur un même projet, une pochette avec un thème.

Ici en l’occurrence on s’est mis à poser dans un château pour faire ressurgir nos vieux fantômes.

 De plus je sors ce disque en CD mais aussi en Vinyle 33 tours, donc je ne pouvais pas rêver mieux.

 Winston Churchill disait que le problème du monde actuel c’est que les gens ne veulent pas devenir utile, mais important. Je le vois bien quand je réalise des disques notamment pour les jeunes.

 Ce sont souvent des égos sur pattes, mais le pire c’est qu’ils sont coupables mais pas responsables… Et je crois que les réseaux sociaux ne leur font pas du bien. En gros pour résumer, les jeunes veulent passer à la télé, être des stars, mais ils oublient qu’avant il faut passer par le travail.

Une nouvelle génération d’artistes “coupables mais pas responsables” ? Et vous alors ? Vous vous définissez comment ?

 J’ai un caractère absolument épouvantable, il m’arrive de ne m’emporter pour trois fois rien. Du coup certaines personnes m’ont taxé d’égo surdimensionné ou d’arrogance maladive mais je pense qu’ils se trompent, ça n’a rien à voir.

J’essaie toujours de pousser les gens à donner le meilleur d’eux-mêmes, le maximum, et parfois il faut les brusquer un peu, et le résultat est juste bluffant.

Combien de fois j’ai été sidéré de voir autant de talent face à moi. Je ne pense pas avoir d’égo particulier pour la simple raison que ce qui me plait le plus dans ce métier, c’est justement d’être dans l’ombre des autres artistes.

 Je veux dire par là que j’aime être derrière un autre artiste pour composer et réaliser un disque qui sera, je l’espère, à la hauteur de son talent.

 Mettre en valeur le talent d’un autre artiste d’accord, mais pour quel public ?

C’est super de pouvoir faire évoluer un univers personnel dans un monde où la société est en crise d’identité et ça paye toujours à long terme.

Il faudrait lâcher cette politique des covers chantés sur des fichiers midi et privilégier les compositions personnelles, ça prendrait plus de temps et de travail mais il faut s’adresser à un public exigeant de soi pour apporter quelque chose de nouveau. Ce n’est pas un jugement mais une idée tout simplement.

Il m’est arrivé d’avoir de belles surprises dans mes collaborations comme d’avoir parfois eu l’impression de donner de la confiture aux cochons. Voilà encore quelque chose qui va me faire passer pour un connard arrogant mais bon…

Un artiste qui chante sur scène avec un pupitre c’est juste intolérable. Je trouve que ça montre la désinvolture la plus complète du genre “bon voilà, ça m’emmerde d’apprendre les paroles je te fais mon truc à la va te faire foutre”. 

Un évident manque de respect pour le public …

Je ne dis pas, dans les bals ça passe, les gens dansent, le groupe ne fait que des reprises, on les regarde peu car c’est de l’animation. Mais quand on prétend être un artiste de compositions et qu’on fait un concert, c’est inexcusable de se pointer avec ce machin planté sur la scène.

À la limite si on manque de mémoire, un petit pense bête papier posé discrètement sur scène, est plus discret et ça ne fait de mal à personne. Et puis c’est touchant de voir un artiste oublier les paroles au milieu d’une chanson, ça créé une complicité avec le public. J’adore écouter les concerts d’Edith Piaf ou Léo Ferré où ils se trompent dans les paroles, ça créé toujours de grands moments.

 Et votre point de vue sur le milieu artistique ?

Ce que je déplore aujourd’hui c’est la manière dont les artistes se comportent entre eux. Ils sont très hypocrites l’un envers l’autre.

 Je ne suis pas en train de faire la morale, je n’ai pas de leçons à donner, je dois confesser que j’ai été comme ça par le passé mais à force de voir et vivre ce genre de choses j’ai fini par prendre mes distances. Je pense m’être fait pas mal d’ennemis parce que je disais trop facilement à ces gens ce que je pensais réellement.

Visiblement ils préfèrent les faux compliments des hypocrites que ma franchise.

Donc vous acceptez la franchise de la part de ceux qui travaillent avec vous ?

 Pour ma part ça ne me pose pas problème d’être entouré de gens qui ne me font pas des compliments et qui me disent réellement ce qui ne va pas, ça me permet d’avancer.

C’est une question de choix, c’est parfois plus embarrassant mais au moins je ne fuis pas les problèmes, je tente de les affronter et de d’avancer.

Thibault, mon guitariste est très brutal dans sa manière de dire les choses mais c’est très souvent justifié, alors ou est le problème ? Ce n’est pas mortel de reconnaître qu’on a pu faire de la merde à un moment donné ou que l’on s’est comporté comme un connard.

Quand on s’exprime ainsi aussi spontanément, ça suscite toutes sortes de réactions, non ?

Je m’étais parfois insurgé contre la médiocrité de certains artistes, et cela publiquement, ce qui était absolument le truc à ne pas faire mais je ne suis pas du genre manipulateur. Alors j’avais tendance à dire ce que je pensais ouvertement.

On m’avait rétorqué que j’étais jaloux. En fait c’est la vérité, j’étais jaloux, comment voulez-vous ne pas être jaloux de quelqu’un qui réussit en faisant n’importe quoi pendant que vous voyez d’autres artistes bourrés de talent qui ne connaissent pas la moindre considération ?

Oui j’étais jaloux de cette injustice qui a toujours été de mise dans le métier. Il faut être un hypocrite fini pour prétendre le contraire.

Et votre regard sur les émissions de télé qui mettent en valeur des inconnus jugés par des artistes reconnus ?

“The Voice”, je ne regarde jamais. Sincèrement, 15 minutes de ce truc et c’est la dépression pour moi.  Déjà parce que le drame actuel c’est qu’on recherche des voix et non pas des créateurs. Tout le monde qui a un peu de voix peut façonner et formater sa voix en fonction de ce que l’on demande.

Bon après je devrais regarder la poutre qu’il y a dans mon œil avant de condamner la paille dans celui de mon voisin ! J’ai aussi participé à l’époque à des émissions de télévisions avec leurs tremplins qui étaient l’équivalent de « The Voice » comme « Les marches de la gloire » ou « Club Dorothée ».

Et j’ai regardé Leho lorsqu’elle est passée sur TF1, je l’ai trouvé super géniale. Je suis très heureux de travailler avec elle, mais je sais qu’elle est bien plus qu’une simple interprète, elle a beaucoup de talent.

Bon pour résumer disons qu’il est dommage qu’on ne laisse pas les jeunes montrer qu’ils sont des créateurs, je pense que ça intéresserait davantage le public.

Avoir une voix n’est pas nécessairement synonyme de talent, de création, d’innovation.  D’où l’importance de proposer du contenu, de la création, non ?

 Oui, car avoir des bons auteurs et des bons compositeurs, ce n’est pas aussi simple.

 C’est dommage que les gens choisissent la facilité des artifices. Nietzsche s’était d’ailleurs insurgé contre Wagner à propos de ses arrangements d’orchestre donc le problème ne date visiblement pas d’hier.

Ensuite ce qui me désole, c’est cet esprit de compétition ! Je préfère laisser ça aux sportifs. Quand j’étais gamin je pensais que les musiciens jouaient ensemble, dans l’esprit de faire la musique l’un avec l’autre et non pas l’un contre l’autre.

 À l’âge de dix ans je faisais de la guitare et du football et j’ai dû choisir entre les deux car mon emploi du temps devenait serré. J’ai choisi la guitare et mes amis m’en ont un peu voulu, il paraît que j’étais plutôt un bon footballer. 

Mais j’avais beaucoup de mal avec cet esprit d’affronter une équipe en face, je ne voulais pas gagner ma vie en brisant les rêves des autres, alors les concours de chants, vous imaginez bien ce que cela suscite en moi, je trouve ça franchement glauque.

C’est comme si tant de jeunes étaient plus attirés par la célébrité que la création artistique ?

Ces jeunes qui claquent 8000 balles en un an pour apprendre la musique rock ou de variété dans des écoles d’où l’on ne sort avec aucun diplôme sont complètement à côté de la plaque.

Ils font les choses à l’envers, déjà parce que ce genre de truc ça ne s’apprend pas. La raison pour laquelle rien n’est durable aujourd’hui c’est que les jeunes veulent devenir des stars et non pas des musiciens.

Seuls ceux qui ont une vraie fibre artistique sont voués à perdurer et ce n’est pour une fois que justice.

Avoir la fibre artistique c’est indispensable évidemment. Mais encore faut-il avoir l’occasion de monter sur scène, de découvrir un public qui a envie de vous connaître, non ?

 Je fais très peu de dates, déjà parce que je ne suis pas une star (rire) Mais surtout parce qu’aucune salle ne peut nous accueillir en payant un prix décent pour moi et mes musiciens.  On est sept, vous m’imaginez leur dire de venir pour rien ?

Il était question de faire quelques dates à Metz, Nantes et même à Florence en Italie. Mais pour une raison indépendante de ma volonté cela ne se fera pas, en tout cas pas dans l’immédiat. Mais je pense que ça se fera finalement un jour ou l’autre.

J’aimerais beaucoup retourner au Québec, la tournée en 2008 avec Sarah Eddy était absolument géniale, c’est un public tellement chaleureux.

Mais c’est difficile de mettre ce genre de projet en place mais je ne perds pas espoir. En tout cas ça me fait plaisir de savoir que mes disques sont écoutés là-bas et en Italie, donc c’est assez légitime que je veuille y jouer.

Rien à voir avec ce que peuvent vivre les musiciens de bar …

On est saturé dans les bars de groupes qui se contente de jouer parfois même gratis. Je pense que ce n’est pas convenable.

Honnêtement je préfère rester chez moi en dessous de certaines conditions, ce n’est pas pour faire les divas, c’est juste qu’à un moment donné il faudrait que les musiciens exigent qu’on les respecte.

Les bars qui font des annonces en disant aux musiciens qu’ils peuvent jouer gratuitement en échange de faire leur promotion, devraient savoir que ça m’intéresse aussi vivement de faire une grosse soirée avec mes amis … et qu’ils peuvent venir servir à boire à volonté gratuitement en échange de faire leur promotion.

C’est amusant, aucun patron de bar n’acceptera une telle aberration mais un musicien accepte de telles conditions, c’est scandaleux.

 Le danger c’est d’avoir envie de jouer à tout prix … ou plutôt pour aucun prix. Voire gratuitement, non ?

La mentalité de la gratuité de la musique acquise, c’est vraiment un truc que je trouve honteux.

Peut-être que si mon boulanger m’offre son pain, que si les artisans voulaient bien me donner leur service en échange de rien, je consentirais à leur offrir ma musique. Léo Ferré disait que l’art n’est pas un bureau d’anthropométrie.

J’avoue que je suis un peu bourgeois dans ma façon de concevoir la musique.

Un peu bourgeois ? Pourquoi ?

J’aime les concerts et manifestations décalés, ou prestigieux, comme jouer dans un château, une librairie réputée ou un casino.

Mais je suis pour que tout le monde y ait accès, je veux dire un prix d’entrée raisonnable. 

J’ai déjà eu 18 ans et j’ai déjà joué dans des salles de concerts dégueulasses mal sonorisées et qui vivent de subventions, j’ai donc fait le tour de la question.

 C’est aussi une question de mise en scène d’une certaine réalité qui ne correspond pas à ce que vit vraiment l’artiste, non ?

J’ai un problème avec ces gens qui font semblant d’être positifs et qui jugent les gens comme moi qui se permettent d’être négatifs quand les choses ne vont pas dans le bon sens.

On le voit bien sur les réseaux sociaux et ça sent la manipulation à plein nez. En fait c’est une technique de manipulation de masse qui est très connue.

Je ne suis pas persuadé qu’on va très loin en mentant sur la réalité et en s’entourant de gens comme ça. Il faut se méfier, car tôt ou tard ça vous rattrape. Un beau jour les masques finissent par tomber.

 Pourquoi proposer « La théorie du complot » en CD et aussi en version vinyle avec un 33 Tours ? On est bien loin du téléchargement actuel !

 Je suis très heureux du retour du vinyle et c’est pour cela que nous avons édité le nouvel album dans ce format.

Déjà l’objet est beau, et j’ai toujours été favorable à savoir qui a fait quoi dans un album, ce qui en général est inscrit sur la pochette.

Le drame actuel des téléchargements c’est que tout est dématérialisé, alors les gens surconsomment la musique. En réalité ils ne prêtent plus attention à ce qu’ils entendent. C’est un mépris total de la musique. Vous liriez un livre en marchant vous ?

 C’est dans ce sens que j’ai dit un jour qu’hélas, la musique, ce n’est pas fait pour tout le monde.  Qu’est-ce que je n’ai pas encore dit ce jour là ?

 Je persiste et je signe en disant que de nombreuses personnes ne savent même pas ce que c’est que la musique.

 Alors c’est quoi la musique selon vous ?

À la base c’est un art exigeant, et on en a fait une espèce de machin pour combler le vide des gens qui ne supportent pas la solitude.

L’avantage du vinyle, c’est que vous allez l’écouter sur un système d’écoute de qualité, en voyageant dans votre canapé, et pourquoi pas les yeux fermés.

Mercredi 14 mars, durant son entretien animé par Augustin Trappenard sur France-Inter, Maxime Leforestier comparait le téléchargement mp3 à de la malbouffe. Ça vous interpelle ?

Exactement. Les gens qui écoutent des MP3 me font de la peine. Ça me fait de la peine, parce que manger dans un fastfood merdique c’est pas toujours un choix, parce que c’est moins cher qu’un restaurant trois étoiles.

Mais télécharger un MP3 ou choper un abonnement dématérialisé où de toute façon vous allez écouter 10 albums à l’année ça coûte aussi cher que de se procurer des vinyles.

Alors cultiver le culte de la médiocrité, oui ça m’emmerde un peu.

 La musique, la chanson c’est aussi, ou plutôt ça devrait aussi être synonyme de rencontres : un contrepoids face à cette inquiétante et omniprésente dématérialisation…

 Rien de tel que le contact direct ! En l’espace de 10 ans, j’ai travaillé avec presque mille personnes au sein de JBM Studio, soit en tant qu’auteur compositeur, arrangeur ou encore musicien et ingénieur du son.

 Je suis heureux d’avoir rencontré autant de personnes qui ont des talents incroyables, mais ça m’attriste un peu plus d’en voir peu sous les projecteurs.

 J’ai beaucoup aimé travailler sur le disque de Delphine Wespiser (Miss France 2012), et réaliser les disques de Sarah Eddy a toujours été un gros travail mais d’un épanouissement total.

Son prochain album va en surprendre plus d’un, c’est à mes yeux ma plus belle réalisation. J’aime beaucoup les disques pour enfant que nous avons fait chez EPM et Universal.

 Donc pas de regret dans toutes les expériences et collaborations artistiques depuis que vous mis un pied dans ce milieu ?

 Je crois que je ne regrette aucune de mes collaborations que ce soit Blackbird, Sophy-Ann Pudwell, Sébastien Minot, Christian Daniel et tant d’autres. J’ai bossé avec des poètes comme Jean-Marie Koltès et Philippe Charrier qui sont des maîtres, mais aussi avec des jeunes qui ne savaient pas qu’ils avaient un talent d’écriture fou.

J’adore ce travail de conservation du patrimoine qu’il m’est permis de réaliser chez la prestigieuse maison de disque «Frémeaux & Associés ».

C’est pour moi un immense privilège que de travailler avec leur équipe que je trouve très rigoureuse et sérieuse. 

 Et qu’en est-il du personnage de Mr Bretzel alors ?

 Je n’en parle jamais en tant que « JB Mersiol » mais le projet humoristique « Mr Bretzel » a été un accident.

 C’est en travaillant comme prestataire pour un orchestre folklorique alsacien, qu’un producteur indépendant de la région est venu me proposer de faire un CD avec des pastiches sur l’Alsace.

 Je n’y croyais pas et je me souviens lui avoir dit « D’accord, c’est rigolo, on va le faire avec mes musiciens, mais tu vas en vendre 28 ! ».

Pour une raison que je n’explique pas ça a marché comme tout le monde dans cette région le sait. Il n’était donc pas prévu que je fasse cela pendant 10 ans.

Avec au bout du compte le danger qu’on ne fasse plus la distinction entre l’auteur-compositeur-interprète et ce personnage …

Et ce qui m’a gêné c’est que certaines personnes, mélangent Mr Bretzel et JB Mersiol !

Pour moi c’était deux choses complètement distinctes, comme si c’était deux artistes différents.

Forcément, avec JB Mersiol, je travaillais avec des auteurs exigeant alors qu’avec Mr Bretzel on faisait semblant de se tromper dans les solos, on balançait des rots, des injures et on faisait en sorte que ça sonne le plus amateur possible.

Enfin la plupart des gens ont quand même compris que c’était deux trucs différents et d’ailleurs les publics ne sont en général pas les mêmes. Enfin je ferai le concert d’adieu de Mr Bretzel fin d’année car toutes les bonnes choses doivent avoir une fin. Il y aura un livre aussi.

 A passer ainsi en revue autant d’expériences musicales dans des registres aussi variés,  je me demande si ce n’est pas seul en train de créer dans votre studio d’enregistrement que vous êtes le plus … heureux, non ?

Je me lève le matin avec beaucoup d’énergies, des projets. Mon entourage a parfois du mal à suivre mais il faut aussi comprendre que je ne fais pas partie du monde de la scène.

Si je me produis peu c’est parce que je me considère comme un artisan du monde de l’édition musicale. Oui, j’aime le travail en studio, car tout est possible, et travailler le son d’une batterie, faire des expérimentations, m’amuse davantage que d’être sur les routes.

Le studio d’enregistrement c’est ma façon de voir la musique. Je sais que les artistes et les organisateurs de spectacles méprisent en général le disque et privilégient le spectacle vivant mais ils oublient un point  essentiel : faire un disque c’est laisser quelque chose de soi dans un temps précis. C’est aussi créer son monde parallèle. J’aime bien l’idée.

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ILLUSTRATIONS Sarah Eddy /au coin des yeux photographie

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FESTIVAL L’ACCORDÉON PLEIN POT ! : CAP SUR LA FRANCOPHONIE D’AMÉRIQUE DU NORD !

Pas de doute, dès ce samedi 24 mars il devrait y avoir de l’ambiance du côté de Saint-Quentin-la-Poterie !

Le Festival L’Accordéon Plein Pot ! n’aura pas encore débuté “pour de vrai” mais un savoureux avant-goût sera proposé ce jour-là entre conférence musicale et concert.

Coup de projecteur sur une 12ème édition enracinée avec bonheur dans une talentueuse francophonie du 8 au 13 mai dans ce village du Gard.

Soyons francs. C’est un passionné de musiques et chansons francophones d’Amérique du Nord, Patrick Plouchart qui m’a informé de ce festival. Sans lui je serai sans aucun doute passé à côté de ce feu d’artifice de talents francophones.

L’ancienne signature de Trad Magazine – revue hélas disparue en juillet 2017 sans même prévenir ses fidèles  abonnés dont j’étais … – m’a en effet parlé avec enthousiasme de cette manifestation à multiples facettes. 

Évidemment, il y a des concerts mais pas seulement … comme vous le détaille avec force précisions le programme à découvrir ICI .

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Et avant même que le festival ne débute “officiellement”, la journée du samedi 24 mars mérite d’être évoquée pour deux rendez-vous :

d’abord une  CONFÉRENCE MUSICALE animée par Roger Morand , accordéoniste reconnu comme un des meilleurs spécialistes européens des genres cajun/zydéco, et Jean-Marie Ferrat et Guy Vasseur ...

et le soir un CONCERT sauce Rock & Country avec Sarah Savoy, “the Princess of Cajun” , Issue d’une famille de musiciens légendaires de Louisiane. Chanteuse, accordéoniste, guitariste, cette artiste multi-instrumentiste. Elle se distingue du registre traditionnel cajun de ses aînés, avec une touche épicée de rock’n’roll un peu coquin.

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“UN CONTINENT QUI S’OUVRE A VOUS”

Cet avant-goût des plus prometteurs devrait vous donner envie d’en savoir plus sur cet événement marqué par plusieurs stages de musiques présenté en ces termes, au nom de L’Office Culturel, par sa présidente, Sylvie Carre :

“Cette année l’APP !, c’est l’Amérique !”. Pas un pays de replis, d’écrans et de murs. Notre Amérique – en doutez-vous, chers amis, qui êtes attentifs depuis 12 ans aux plis si variés de notre accordéon? – est une contrée festive, légère, colorée et gourmande, un continent d’échange et de générosité. les musiques cajun, zydéco, jazz New-Orleans, rock, blues, folk, trad québécois… Ici se parlent, s’influencent en douceur, discutent fraternellement et portent aux nues l’envie de se connaître mieux. Un continent qui s’ouvre à vous….

 

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Les Tireux d’Roches en Alsace au Printemps des Bretelles, Festival des accordéons du monde (Photo Albert Weber)

 

Pas de doute, pour découvrir “ce continent qui s’ouvre à vous”, le public bénéficiera de guides hors-pair.

J’en apprécie certains depuis des années pour les suivre dans leur parcours artistique tel l’auteur-compositeur-interprète québécois Steve Normandin surnommé à juste titre “L’accordéoniste voyageur” (photo ci-dessus) … les groupes Les Tireux d’Roches  et  Cajun Morand Band présentés sur mon site pour la sortie des albums Marcher Plancher” et aussi Une limonade ?”  !

Quelques noms d’artistes et de groupes parmi bien d’autres à découvrir ICI et aussi sur scène à Saint-Quentin-la-Poterie dans le Gard !

Page Facebook de L’Office Culturel

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STRASBOURG : MALOYA RÉUNIONNAIS A VOLONTÉ AVEC DANYEL WARO

Un concert de Danyel Waro à 10 minutes à pied de chez moi ! Quelle chance !

Franchement, ne pas y aller aura été une faute professionnelle pour un passionné de rythmes de l’océan Indien.

Pire un manque de bon sens pour un amoureux des Mascareignes.

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Ça va commencer dans un p’tit moment …

 

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Deux heures de maloya non-stop en créole réunionnais au Centre socio-culturel du Fossé des Treize, un public enthousiaste qui chante et danse, et ne veut pas quitter la salle … et puis une longue séance de dédicaces d’affiches et de CD et nombre de selfies aussi, ce mercredi 14 mars au Centre socio-culturel du Fossé des Treize à Strasbourg.

Et toujours le même accueil chaleureux, fraternel de Danyel dans la loge partagée avec ses musiciens Gilles Lauret, Mika Talpot, Stéphane Gaze, Jean-Didier Hoareau et David Doris

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Danyel Waro et Firmin Viry : une des 6 pages de l’entretien signé Fred Hidalgo pour Chorus / juin 2001

 

INSCRIPTION AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO

Jusqu’à l’arrivée de la Gauche au pouvoir en 1981, le maloya était rejeté, méprisé, ignoré, combattu autant par les autorités que les gens bien-pensants à la Réunion. Et plus d’un kabar réunionnais – soirée privée se déroulant souvent jusqu’au cœur de la nuit – a été stoppée par l’arrivée des gendarmes. Au milieu des années 70, sans le soutien du Parti communiste réunionnais, pas évident que les 33 tours de Firmin Viry aient pu être enregistrés.

Danse traditionnelle enracinée dans l’Histoire intime de la Réunion, chant d’espoir et de révolte en mémoire des ancêtres arrivés à la Réunion au temps de l’esclavage , le maloya est une très importante composante de l’Histoire artistique, culturelle, sociale de cette île de l’océan Indien.

Et depuis le 1er octobre 2009, le maloya est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à un dossier présenté par la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise avec l’aide du PRMA (Pôle régional des musiques actuelles) et, évidemment, le soutien de nombreux artistes.

La Région Réunion avait en effet proposé l’inscription du Maloya au patrimoine culturel immatériel de l’humanité : une inscription synonyme d’immense reconnaissance pour tous les créateurs ainsi que pour toutes celles et ceux qui ont œuvré à sa sauvegarde et à sa transmission.

 

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Juin 2001, Chorus n° 36 : Danyel Waro à cœur ouvert

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EN MÉMOIRE DE JEAN THÉFAINE ET DE CHORUS

Et tout au long du concert suivi avec enthousiasme par l’artiste d’Alsace Yérri Gaspar, (http://exhibitronic.eu/) … j’ai été emporté par un flot incessant de souvenirs entre rencontres, spectacles, événements et retrouvailles avec Danyel durant ma dizaine d’années de journalisme à l’ile de la Réunion …

Des souvenirs également enracinés dans tant de discussions durant les réunions de rédaction du trimestriel Chorus animées par Fred Hidalgo venu plusieurs fois à la Réunion en vue de dossiers où Danyel Waro aura toujours été mis en relief …

… dans les célèbres chroniques “Soleil Noir” de l’ami Jean Théfaine , un des piliers de Chorus disparu trop vite et emporté par le cancer comme l’ami Marc Robine …

… et aussi dans le formidable concert de Danyel en mars 2017 au Train-Théâtre à Portes-lès-Valence savouré avec Patrick Plouchart, collaborateur de la revue Trad Magazine qui n’avait alors pas encore cessé de paraître …

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Mars 2017, après le concert au Train-Théâtre avec Danyel Waro et Patrick Plouchart

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PERCUTANTE DÉCONTRACTION

Pour tous ces souvenirs, et surtout pour ta percutante décontraction à célébrer le maloya, à rappeler le souvenir des Frères Adecalom (un de mes titres préférés comme je te l’ai dit ai dit après le spectacle)… oui pour tout cela et bien d’autres choses merci Danyel.

“Le maloya devrait être remboursé par la Sécu !” : c’est la boutade lancée après le concert à Philippe Conrath.

Oui l’incontournable Philippe : l’ami, le gérant, le chauffeur, le vendeur de CD de Danyel qu’il avait fait tant soutenu dans ses articles dans Libé et aussi dans son festival Africolor !

Et bravo au Festival Jazzdor d’avoir programmé Danyel, figure MAJEURE de la vie artistique et culturelle de la Réunion. Un artiste aussi authentique qu’engagé, et plus jamais FIER de parler, chanter et célébrer sa langue maternelle – le créole – et ÉVIDEMMENT son ile natale.

Oui BRAVO au Festival Jazzdor bien que le maloya c’est pas du jazz !

Et cette manière de mettre en valeur des genres musicaux différents dans le même festival me convient parfaitement.

 

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Dessin de Jacques Poustis dans Chorus : une des illustrations de l’entretien de Danyel Waro paru en juin 2001

 

TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER

Merci à FRED HIDAGO (CHORUS) et PATRICK PLOUCHART (TRAD MAGAZINE) pour la publication des photos de ces revues.

 

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14 mars 2018 : retrouvailles après le concert de Strasbourg

 

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Mars 2017, Train-Théâtre de Portes-les-Valence. Retrouvailles avec Danyel Waro et Philippe Conrath

 

CONCOURS D’STIMME : 3 JOURS D’ENREGISTREMENT POUR L’ALBUM DE GAËL SIEFFERT

Lauréat du 1er concours D’ Stimme en 2017, Gaël Sieffert vient de passer trois jours dans les studios de France Bleu Alsace pour enregistrer 5 titres de l’album prévu dans le cadre de cet événement.

 

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 Sur ce CD on trouver évidemment “Atmosphère”, le titre lui ayant permis de l’emporter en juin dernier devant 9 autres candidats à la salle des Tanzmatten à Sélestat. Voir ARTICLE ICI. 
 
Et on y découvrira donc les chansons enregistrées dans l’un des studios de la rue Massol à Strasbourg du vendredi 9 au dimanche 11 mars : “E Weijh”, “Heile”, “E Leed”, “Hin un Här” et Schaal”.
 
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Les musiques des chansons sont toutes de Gaël Sieffert et les textes du chanteur-comédien Christophe Voltz, également coach pour la prononciation en alsacien durant ces heures de studio. 
 
Seule exception musicale pour le titre “Heile” dont les compositeurs sont Gaël Sieffert et Jean-François Pastor, également guitariste aux côtés de Gaël Sieffert dans cette aventure menée à bien avec Jean-François Untrau (basse) et Sébastien Kanmacher (batterie).
 
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Gaël Sieffert et Christophe Voltz
 
L’album sortira sous l’appellation VOSTOK PROJECT , le projet né de la complicité entre Gaël Sieffert et Christophe Voltz.
 
Par ailleurs, les deux compères se produisent également dans “ICH BEKUM A AFF”, savoureux spectacle enraciné dans la richesse de la langue alsacienne, entre monologues et chansons.
 
Ils se transforment alors en efficaces cousins de Raymond Devos et Pierre Desproges.  A LIRE ICI.
 
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Christophe Voltz, Gaël Sieffert, Pierre Schott et Jean-François Untrau
 
L’enregistrement de ces chansons a été marquée par l’amical passage de deux chanteurs d’Alsace : Olivier Musica et Pierre Schott , l’ancien membre du duo Raft  venu en voisin puisqu’il est technicien à France Bleu.
 
Et – bonne nouvelle – tous les deux sont sur le point de sortir chacun leur nouvel album.
 
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Christophe Voltz et Olivier Musica
 
Rappelons que le concours D’Stimme est organisé par l’ OLCA (Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle) et France Bleu Elsass.
 
Dans quelques jour seront ENFIN rendus visibles  sur le site de France Bleu Alsace les clips des 11 candidats en lice pour la 2ème édition : Cadillac Lilou (Aurélie Diemer) ; Katia Criqui ; Julien Hachemi (Julien Hmi) ; Mister Lucky (Luc Lemenu) ; Patrick Osowieki ; Paddy K. (Patrick Kawski) ; Serge Rieger ; Arnaud Rosfelder (Arnaud Schnee) ; Stichling (Joseph Spinali Wermelinger) ; Gilbert Troendlé et Christophe Voltz.
 
Il sera alors grand temps de voter pour eux !
 
 
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TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER